Je n’ai aucune idée de qui trouvera ce carnet mais je
sais ce que vous recherchiez, alors j’espère quelques soit votre objectif vous échouerez. Je suis Benjamin Ambroise, au début de l’histoire je m’apprêtais à faire ma deuxième années à la faculté de droit, mon avenir semblait tout tracé à ce jour où jusqu’au jour dela mort de ma grand- mère côté paternelle, c’est elle qui m’a élevé après la mort de mes parents de causes dépassant la médecine à ce qu’on m’a dit.
7 aout 1957 – Je n’ai pas l’habitude d’entretenir un
journal secret mais c’est un cadeau de Lylincia, selon elle cela aide en moment de deuil et elle finira par m’obliger à m’en servir un jour ou l’autre alors pourquoi ne pas commencer dès maintenant.
Je me rappel toujours le jour quand Lylinca et moi
sommes devenue amis, on était en seconde et elle venait de perdre un œil à cause d’une cataracte, son œil de verre ne correspondait pas aux critères de beauté qui compte tellement pour son groupe d’amie, les commentaires sans aucun tact, les moqueries sans classe l’ont éloigné de ces hypocrites comme elle aime les classifier. Je n’étais pas du genre à attirer l’attention, je discutais avec tous sans pour autant me lier d’une grande amitié avec qui que ce soit. Un jour j’étais assis dans mon coin vagabondant mon esprit comme toujours et elle s’assoie près de moi, je lui lance un simple bonjour étouffée dans ma gorge, c’est à croire qu’elle n’attendait que cela, elle rependu à mon salut et c’est mis à parler de gens et de chose dont je n’ai avait aucune idée, elle m’a initié à la peinture au fil du temps, ce que m’a permis d’apprécier la beauté dans des choses qui me paraissait ne point en posséder.
Mon voyage a été long et je suis complètement épuisé,
à mon arrivé la soirée était paisible mon oncle racontait des anecdotes sur grand-mère et ses commères, tous avaient de l’admiration dans les yeux écoutant l’histoire des fessées et des frictions entre voisinage. Les anciens eux se montraient plutôt inquiets, parlant de responsabilité et de respect des esprits ; les superstitieux, je ne peux les en vouloir au contraire ce sont les gardiens de nos coutumes ancestrales et notre culture mais pour moi ce n’est que des récits fantastiques. Au bout d’un moment la famille a arrêté la rencontre mais le voisinage semble avoir commencé la sienne, le bruit des tambours et des champs étranges résonnent dans la nuit et m’empêche de fermer l’œil, alors je suis là près de ma lampe à écrire dans ce journal espérant me fatiguer assez les yeux pour ne point prêter attention aux sons extérieurs.
8 aout 1957 - Le jour du dernier au revoir est enfin
arrivé, la journée fut assez ensoleillée mais l’atmosphère paru bien plus sombre que la nuit dernière, les visages étaient fermés et on a eu droit aux crises habituelles. Je ne ressens pas cette sorte de perte, cette sensation douloureuse de se faire arracher le cœur comme lors de l’enterrement de mes parents, pour moi c’est plutôt comme recevoir quelques choses vous voyez, je me sens envahir par un frisson sous ma peau qui me traverse des orteils aux cheveux. Pour les anciens et oncle Aurès ce serait surement les esprits qui s’attachent à moi, d’ailleurs il m’a parlé sur les esprits que ma grand-mère retenait qui maintenant s’acharnerons sur moi et il m’invite à faire comme lui en portant des protections occultes. 10 aout 1957 – La nuit dernière je me suis passé d’écrire les faits de la journée vu l’effet de la fatigue sur mon esprit et mon manque de sommeil marqué par ce cauchemar ou plutôt certes sorte de sensation, cette mauvaise sensation qui me donne l’impression de tomber dans un océan de ténèbres avant de me réveiller point serré et le corps étiré sur mon lit.
Cette sensation me priva de sommeil jusqu’aux
environs de cinq heure du matin et me remettre sur pied me demanda un grand effort physique et mental. Mon rendez-vous chez le notaire c’est plutôt bien passé, j’ai eu droit à mes hectares de terre indépendant et accès à ceux de la maison familiale sans encombre, j’espère qu’il en soit ainsi pour la maison à Bois-Verna. J’aimerais bien voir Lylincia et m’enlevé ces histoires de superstition de la tête, cela ne m’étonnerais guère si elles sont responsable de mes troubles du sommeil.
11 aout 1957 – Ecrire dans ce journal commence à
bien me plaire me voilà écrivant en plein jour, mon manque de compagnie commence à bien se faire sentir dans la maison vide j’espère que Lylincia trouva un moment après ses cours pour une promenade sur le champ-de-mars comme au bon vieux temps. Il faut bien l’avouer qu’on passait plus de temps ensemble mais on est toujours bon amis, ce qui est une bonne chose mais assez triste à la vue de mes réel sentiments à son égard.
Je n’ai pas eu le temps de vraiment discuter avec
Lylinca mais j’ai eu la chance de l’accompagner chez elle et bavarder un peu et elle s’est permit de vérifier comme prévenu que je fais usage du carnet s’abstenant de le lire. J’ai eu une assez bonne nuit hier mais je me suis tout de même réveillé ce matin avec cette sensation de tomber.
Cette solitude aura clairement des répercussions sur ma
santé mentale, la nuit tombe et je m’ennuis, il m’est donc légitime de faire un petit tour sur le quartier histoire de me changer les esprits mais ce ne fus pas dans le sens que j’espérais, loin de là. La lune n’était pas pleine mais elle fut tout même d’une grande beauté, j’avançais près de mon ombre le pas léger puis à quelques mètres de tourner dans la rue adjacente une autre ancienne sensation qui remonte bien avant la mort de mes parents me revient. J’avance les yeux fixés sur l’angle que forment les deux murs, je suis sûr que quelqu’un sortira de l’autre côté de cette ligne qui marque la jonction des murs, mon corps ralenti mais mon esprit garde toujours le même rythme et maintenant j’ai la certitude que je m’apprête à voir son ombre au sol, mon corps s’arrête complètement et je me rends compte qu’il s’agissait que de mon imagination. C’est amusant sur le moment mais inquiétant quand on y pense, mais il me suffit d’en parler pour que cela s’arrange à ce qu’on dit.
12 aout 1957 - La nuit dernière fut l’une de mes
meilleurs depuis quelques temps, sans aucune mauvaise sensation, je ne me suis même pas rendu compte qu’il a plu. Dès le départ la journée promettait d’être belle, je me suis réveillé en pleine forme, mon café fort comme je l’aime et mon pain frais. C’est un dimanche bien ensoleiller et calme, les familles protestantes se déplacent par petit groupe et les catholiques descendent tous vers la cathédrale pour la messe au milieu de pancartes électorales colorée de Déjoie, Jumelle et Duvalier. Personnellement je n’ai pas l’envie d’aller voter mais Lylinca veut que je l’accompagne s’il y a vraiment des élections, je voterai surement blanc parce qu’aucun de ses candidats me semble pouvoir changer quelques chose face au militaire.
Lylinca et moi on s’est croisé à la messe de midi sa mère
me trouve toujours de très mauvais œil, selon elle s’est mon influence qui empêche à sa fille de prendre une décision sérieuse pour son avenir, cette décision qui n’est autre que de se trouver un mari spécifiquement un mulâtre.
Les messes m’ont toujours fatigué alors j’ai dormi tôt
ce soir, j’ai rendez-vous à la bibliothèque nationale avec Lylinca j’espère que son père ne restera pas trop longtemps.
14 aout 1957 – les choses ne sont pas aussi améliorées
comme je le croyais et je dois avouer que je m’inquiète sérieusement, je n’ai aucune envie de diner ce matin et le fait de rester dans la maison sans lumière m’angoisse, il faut bien que j’en parle à quelqu’un qui pourrais m’aider mais qui ? Je n’ai pas les moyens pour voir un spécialiste, le père Frédérique pourra peut-être me conseiller quelqu’un.
Je me réserve cette tâche pour plus revenons au sujet
important, hier soir je lisais un essai de Karl Marx sur le fauteuil puis d’un coup je ne comprenais plus les mots, la fatigue sans doute puis il m’arrive encore la sensation de ma balade nocturne, je suis complètement paralysé et j’abandonne le livre du regard je me penche vers le sol du moins je me sens penché vers le sol et là je sens mon cœur se crisper, je sers légèrement les manches du fauteuil cherchant une explication à ce qui ce passe, mais les choses vont s’empirer. Un vent frais plutôt froid s’abat sur ma nuque accompagné de légers picotements, mon cœur se crispe d’avantage, je sais comme si je l’avais déjà vécu qu’une main sortira de sous le fauteuil ce n’est qu’une question de temps… de seconde, au moment où je vais tenter de reprendre mes esprits les lumières s’éteignent, je m’élève d’un bon et m’éloignent du fauteuil, j’aurais juré que qu’un droit ma légèrement effleuré le talon au moment je me suis déplacé. Je suis debout dans le noir pressant mes paupières apeuré par ce que je pourrais voir si je les ouvre, mais quoi donc pourrais-je voir dans le noir ? Je tente de les ouvrir puis une sensation nouvelle s’imprègnent de moi, mes paupières sont encore abaissées et je vois ou aperçois un être avec un drap noir plus noir que les ténèbres m’envoisinant s’étalent sur tout son corps et son corps… son corps… semblent être une vapeur…une sorte… une sorte d’ombre solide, je panique, je ressers mes paupières et j’accours vers la porte de devant je l’ouvre puis la referme en face de moi.
Je ne peux rester dehors dans le noir et je me convaincs
qu’il faut monter dans ma chambre, je touche la serrure et je plonge encore dans une sensation d’angoisse, je sais que si je l’ouvre je tomberai nez-à-nez avec l’être, je respire un bon coup et me dis que tout ça est faux. Je presse les paupières à fond, tête baissée je rentre et tir la porte derrière moi, je grimpe rapidement les escaliers jusqu’à ma chambre, je plonge sur mon lit et me recouvre la tête avec la couverture et je reste ainsi jusqu’au lever du jour, j’ai dû dormir à peine deux heures.
Le père Frédérique ne m’a pas donné les attentes
attendu, il est resté sur une approche théologique et m’a proposé la prière comme option, mais il ne s’agit pas de démon voulant s’en prendre à mon âme, j’attendais une approche plus rationnelle. Je suis passé voir Lylinca à son cours de pâtisserie, pour elle la croyance en Dieu rime avec l’existence du diable et elle n’a pas tort. Devrais-je commencer à envisager que tout ceci soit réel ? Les démons dans ma tête, les étranges sensations. Alors je devrais peut-être me mettre à la prière comme le conseille le père Frédérique.
15 aout 1957- Il faut dire que je mène une vie simple,
avec peu de responsabilité et peu d’envi ou d’ambition qui dérangerait autrui, alors il n’y a pas vraiment d’ordre que je dois mettre dans ma vie à part sur le point sentimentale que je ne pense pas être un affront au seigneur. Pourquoi donc me laisse-t-il avec mes Démons ? Est-ce la punition des outrages de mon grand-père qui perdurent ?
Je me suis acheté une crucifie devant la cathédrale hier,
j’ai récité le psaume vingt-trois et fais une prière avant de dormir, par simple précaution j’ai laissé une bougie et des allumettes près de moi. Le sommeil me pris lentement, J’étais confiant sur l’effet de ma prière mais au milieu de la nuit je me réveil dans le noir, il semble qu’il a plu dehors et mon corps est complètement inactif, même mes paupières. Je sens une présence très proche de moi, son visage semble presque se coller au mien pendant qu’un poids s’alourdi sur mon estomac, mon coup se noue de l’intérieur, j’asphyxie et le poids sur mon estomac augmente, dans un sursaut je me redresse. Mon cœur semble exploser ma poitrine ; le plus étrange c’est on aurait dit que mon corps à repris mon âmes en remontant. Je tâtonne sur la table de chevet pour prendre les allumettes et au moment de la petite détonation j’ai cru apercevoir quelques longues dents blanches au pied du lit, l’expérience d’il y a quelques seconde n’était-elle pas assez effrayante ? Fallait-il ajouter quelque chose de plus ? La peur me priva de sommeil jusqu’à l’aube. 16 aout 1957- Je me suis permis une bonne grâce matinée aujourd’hui, les bruits de tir mon enlevé de mon sommeil. Le père Frédérique et moi on a eu une longue discussion ou je lui explique en détail les appartenances occultes de ma famille, il a accepté de venir faire une prière chez moi, je tente de vider mon esprit avant de dormir. J’ai rendu visite à Lylinca mais elle passe la journée chez une amie, ce qui est une bonne chose pour elle mais je me sens plutôt seul.
À l’école il n’avait qu’elle et moi, je ne suis pas douée ni
pour faire ni garder des amis et elle s’est éloigné des hypocrites qui se moquaient de son œil de verre, moi je trouvais ce signe distinctif unique, spécial. Ceci n’a pas changé la profondeur de son regard qui décortique votre âme en plusieurs fragments, ce regard qui semble se noyer dans un amas de flamme. Mais je sais qu’elle partira, qu’elle ira faire une vie comme les autres, c’est moi l’insociable du binôme qui sera obligé d’aimer contre la haine de finir seul.
18 aout 1957- Mes démons m’ont montré que j’avais
tort de me plaindre de ma solitude car j’étais loin d’être seul. Ils ont fait acte de présence hier soir et m’ont fait don d’un souvenir.
Je me suis mis au lit d’assez tôt, j’ai écrit et lu histoire
de faire passer le temps, pour éviter l’expérience de la nuit dernière je me suis allongé sur le torse. Un grondement de tonnerre me réveilla en sursaut, une grosse pluie s’abattit sur les tôles de la maison et un vent froid souffle sur mon dos d’où je ressens une vive douleur, mais les fenêtres sont fermée je ne me rappelle pas de les avoir ouvertes il est impossible que je ressens le vent du dehors. J’ai tout de suite su de quoi il s’agit et j’ai refusé l’idée de sortir de ma position ou d’ouvrir mes yeux, je commence à avoir sérieusement froid surtout aux orteils alors j’essaie de me couvrir sans changer de position, mais la couverture semble coincée, l’envie de me couvrir me fait oublier ma peur je tourne la tête et tir sur le drap qui coince encore, je tâtonne et je touche quelque chose de dur sous le draps, j’enlève tout de suite ma main et j’essaie d’analyser cette chose tout en restant sur mes gardes. Deux éclaires fendent le ciel et une grande lumière rentrent dans la chambre ce qui me permet de voir cette femme me tournant le dos allongé sur le lit, surpris je tir des coups de pieds dans sa direction mais elle n’y était plus ; si bien sure elle fut vraiment là.
Après m’être envoyé la couverture sur la tête je me
suis endormi grâce au bruit de la pluie finissante sous lequel je me suis focalisé. Ce matin je me suis réveillé avec une douleur atroce au dos, comme si des soldats de l’armée se sont défoulés sur moi ou que je me sois fait marcher dessus lors d’une émeute.
Pendant ma douche j’ai ressenti sous ma main une
sorte d’enflure au bas du dos, j’ai tenté de me retourner mais la douleur était trop atroce. L’image que j’ai vue dans le miroir fut si affreux que des larmes me coulait des yeux, quatre longues cicatrices de mes épaules jusqu’au haut de mes hanches et des marques de sabot du bas de ma nuque jusqu’au bas du dos, on dirait des brulures cicatrisées. Je n’avais jamais vraiment cru jà tout cela jusqu’à maintenant mais maintenant la réalité me frappa de plein fouet. Tout est bien réel, les doutes qui restent se sont envolés. J’attends la fin des messes pour me rendre à la cathédrale.
Il est dix heure la première messe vient de se terminer
et les gens rentrent chez eux avant de repartir pour l’église. Je m’ennui tellement dans la maison que j’ai décidé de faire un tour dans le quartier, tout le voisinage regarde vers la maison de manière suspect, je ne fais que quelque pas que mes chaussures se colle dans la boue, il avait beaucoup plu hier soir mais tout le voisinage est sec. Tous ces grondements de tonnerre ces éclaires ne peuvent se passer au-dessus d’une seule cour et pourquoi aurait-il pluie que dans ma cour ?
Connaissant les superstitions haïtiennes on me prendra
surement pour un sorcier. Marc le voisin d’en face s’approche de moi et me conseille d’aller voir le bureau de la gestion des eaux, selon lui c’est un tuileau qui s’est brisé dans le sol. J’ai cru un moment qu’ils allaient me battre à mort ou brulé vif. Il y a peut-être un tuileau brisé sous le sol mais je n’ai pas pu me faire seul ces cicatrices dans le dos.
20 aout 1957 - Je suis dans un bus pour Gonaïves,
région emblématique du mythe haïtien. J’ai rendez-vous avec un prêtre allemand au Cap-Haitien spécialiste en exorcisme nommé père Gustave Hermann, père Frédérique l’a accompagné il y a dix ans pour une mission d’évangélisation dans le nord mais après la mission le père Hermann a décidé de rester. Seuls les mots du père Frédérique peuvent explique les raisons de son départ : << … là-bas les dirent sont trop pour mes oreilles, les vues trop pour mes yeux, les vécus trop pour ma santé mentale et les sensations trop pour mon âmes. Pour le bien de ma foi et mon salut je suis parti et je n’y reviendrai pas >>.
Après m’être fait lacérée le dos, les démons se sont pris
à moi en plein jour. J’ai laissé la maison la rue me parut assez paisible, j’arrive à la cathédrale à trois heure, la messe est déjà fini mais des fidèles sont encore présent dans les lieux. Chaque marche que je monte je me sens tirer en arrière par la peau du dos, j’arrive tout de même à les grimper mais en traversant les portes tout parait ralentir et se noircir sortant des extrémités de mon champ de vision, ensuite je ne me rappelle plus de rien. Selon les dire du père Frédérique il m’a vu tomber dans l’église et tout de suite me mettre à convulser, lui et les autres révérant ont tenté de m’immobiliser mais mes tremblements étaient trop saccadés. Le plus étrange reste à venir, lors ce qu’un jeune frère c’est mis à prier j’ai lancé des jurons avec une voix double, la mienne et celle d’une femme. En pansant à une possession ils ont jeté de l’eau bénite sur le corps, ils m’ont vu glissé sur le dos hors de l’église.
La journée fut affreuse mais la nuit a au-moins été
bonne, j’ai dormi jusqu’à midi. J’ai fait mes valises et maintenant je m’efforce d’écrire dans le bus qui ne cesse de secouer. Le voyage prévoit d’être long et fatiguant.
21 aout 1957 - J’ai croisée l’ombre pour une deuxième
fois, elle s’est montrée alors que je ne m’y attendais pas. J’arrive dans la ville de ….. Il doit être huit heures, j’ai de la famille germaine pas trop loin du centre-ville. J’ai payé un paysan pour qu’il m’amène dans un centre-ville à cheval, la ville est pratiquement vide il n’a que quelques marchands rentrant leurs commerces, je marche lentement trainant ma valise derrière moi et une lampe éclairant mes pas, j’ai la sensation d’être suivi, je me retourne brusquement mais il n’y a personne, portant au loin dans l’obscurité un bruit de sabots ricochent sur le sol de pierre et de bout. Tous les paysans des environs se déplacent à cheval sur les longues distances, cela ne m’empêche d’être effrayé et bien sûr je m’échappe à pleine jambe. Le souffle haletant je m’arrête devant une maison avec une fenêtre allumée, alors je m’apprêteà traverser la rue pour demander l’hospitalité un vent froid s’abat sur mon dos, je balai les environs du regard et mes yeux s’arrête sur l’espace entre deux maisons; il est là.
A mesure que l’ombre s’approche tout devient plus
sombres, il flotte devant moi comme un amas de néant, il m’est difficile de dire si c’est lui qui s’est introduit en moi ou si c’est moi qui suis introduit en lui, je me rappelle d’avoir tremblé et sentir le haut de mon cerveau se liquéfier et sortir par mes oreilles. Une dame dans la maison d’en face a entendu le bruit du verre de la lampe se briser elle et son mari ont porté mon corps évanoui.
Le reste de la famille m’a plutôt bien accueilli à leurs
réveils ce matin, ce sont des gens plutôt matinale, je me suis réveillé de bonne heure également mais tout le monde étaient déjà debout. Le père de famille venait tout juste de partir pour le champ et la mère nourrie les volailles à l’arrière. L’aînée est une jeune fille très débrouillarde et indépendante, à quatorze ans une grande partie de la gestion de la maison est sur sa responsabilité, son petit frère richard est curieux et intelligeant. La coordination de cette vie en famille ressort la nostalgie du temps où la mienne était encore unie et présente. La nature possède réellement tous les médicaments pour le corps et l’âme, une bouffé d’air frais me remit sur pied, j’ai nettoyé mon esprit et noyé ma mélancolie dans l’eau de la rivière, je me suis goinfré de mangue avant de reprendre ma route et laissant tous mes marques de respect à mes hôtes. Je n’ai finalement pas trouvé la maison de ma famille germaine, ils n’étaient pas au courant de ma venu alors ce n’est pas si grave.
30 aout 1957- Ce moi d’aout ne m’a pas été de tout
repos, les instants de bonheur sont brève et le malheur fini toujours par ressurgir pour me ramener à la réalité, cette réalité, ma réalité surréaliste voir même fantastique ou l’inconnu et le connu font qu’un. Ma chaire est fragile, mon esprit tente de tenir bon pour protéger mon âme fusillé de toute part.
Je passe la matinée chez un guérisseur traditionnel à
Marmelade nommé Jean, il a traité mes plaies depuis mon accident et il me laisse me rétablir chez lui en attendant que je reprenne des forces pour terminer mon voyage. Mais c’est mentalement que je suis épuisé, toute cette connivence avec la mort rend la vie bien éphémère à mes yeux. Une vie dans l’ombre de la mort vaut elle être vécue plus longtemps. Qu’est ce que la mort finalement ? Pour certains c’est l’arrêt de l’organisme pour d’autre c’est ne plus vivre sur cette terre, mon organisme est encore fonctionnel mais mon âme semble ne plus appartenir à ce monde, et mon esprit ne demande qu’a le rejoindre. Arrivé à …… le chauffeur pris une pause avant de repartir pour notre destination. Cela fait des heures qu’on est sur la route, les nombreuses pannes n’ont pas aidées. Tout le bus est fatigué, seul le bruit du moteur souffrant résonne sur le flanc de la montagne, le vent frais annonce marmelade, tout le monde se réchauffe ou se couvre un peu. Marmelade contraste avec …… l’humidité rend la route boueuse ce qui ralenti le bus. Tout les passagers y compris moi observe les environs avec curiosité avant qu’un épais brouillard nous envahi sans préavis, alors que l’euphorie suite à l’arrivé du brouillard soit encore présent les hurlements dans le bus me sort de ma distraction, je n’ai aucune idée de ce qui ce passe dehors mais dans le bus tout est projeté dans tout les sens puis tout c’est mis à aller très vite avant de ralentir puis encore accélérer pour que le bus s’arrête brusquement au bas de la falaise.
Le bus était visiblement complètement renversé, des
éclats de verre m’ont entaillé le bras droit, à l’aide de celle de gauche j’enlève une mallette sur ma cheville et je rampe tant bien que male hors du vieux bus. Je me suis allongé sur le dos dans l’herbe humide, la pierre dans mon dos m’offre une douleur plus acceptable sur qui me concentrer, après quelques minutes les habitants du village viennent me porter secours. Au milieu de toute ces personnes restées plus loin je sens ce regard particulièrement pesant plus pesant que ceux des villageois se poser sur moi, je penche la tête à l’opposé du bus j’ai cru voir une forme féminine dans une robe blanche disparaitre dans l’épais brouillard avant de m’évanouir.
À mon réveil le guérisseur m’apprend que tous les
autres passagers sont morts. On pourrait dire que je l’ai de la chance pour être le seul survivant mais il semble que se sont les autres qui ont eu le mal chance d’être dans le même bus que moi. Je ne peux m’empêcher de penser à certains visages comme celui de la petite qui de comptait jusqu'à vingt, des deux dames qui essayaient d’être discrète dans leur ragot ou de la jeune ville qui me faisait les yeux doux, et le remord accompagne toutes ces pensées.
31 aout 1957 – le jour c’est levé et je suis encore vivant,
mes douleurs se sont atténuées mais je suis loin d’être rétablie, mon bras droit est inutilisable, heureusement que je suis gaucher.
Aujourd’hui est une belle journée, le soleil s’est
montré, la température c’est un peu réchauffé et je me sens nettoyé de l‘intérieur pourtant hier soir je n’imaginais pas la voir. Aux environs de huit heure, Jean est dans la pièce principale avalant les dernières gorgées de sa bouteille de clairin près d’une lampe, je me suis allonge avec son aide sur son lit de fer. Ce que je trouve intéressant dans ce genre de lit c’est la sensation d’être suspendu comme pour un hamac du moins qu’un peu. Je suis détendu avec l’esprit reposé, le sommeil ne devrait tarder à envahir mes paupières, la lumière de la lampe peint l’entrebâillement de la porte restée ouverte mon esprit se perd dans la lumière avant que la queue d’une robe de nuit flottante lentement en l’aire m’enlève de mon étourdissent, elle est debout dans la pénombre, immobile, m’observant droit dans les yeux avec son regard sombre je n’arrive qu’à voir une partie de son visage partiellement éclairé par la lumière. Je suis complètement paralysé, non pas par la peur mais plutôt une sorte d’abandon je suis fatiguéde courir ou d’essayé de me cacher, de toute façon je n’étais pas en état de le faire. J’étais prêt à en finir avec cette psychose de peur constante, tant que je crois en l’existence de ce être, plus la possibilité de m’en débarrassé s’efface de mes pensées. Je suis déjà condamné alors pourquoi me fatiguer face à l’inéluctable, ma résignation laisse resurgir ma curiosité face à cette créature démoniaque. Ses cheveux crépus vacillent lentement comme sa robe, sans détacher son regard du mien elle avance près de mon lit sans bouger les pieds, son mouvement est si souple qu’elle semble à peine toucher le sol. À mesure qu’elle avance dans la lumière son apparence m’étonne, derrière cette apparence squelettique et macabre une certaine grâce ce cache, on dirait la momification d’une ancienne reine africaine fière et belle. Son regard me perce jusqu'à l’âme, toutes mes colèresrefoulé, mes déceptions et tristesse sort de tous les recoins de mon être pour s’amasser sur mon cœur avant de prendre tous un seul couloir vers ma tête, les larmes ne coulaient pas assez pour nettoyer toute la négativité accumulé depuis des années. Elle passa ses droits froids sur mon visage avant de disparaitre comme une fumée. J’ai pleuré pendant des heures.
2 septembre 1957 – Les blessures de mon bras
commencent à bien cicatriser, ma cheville reste fragile mais j’arrive à me mettre debout, j’en ai profité pour nourrir les poules et éviter de regarder la même vue tout la journée. J’ai passé la journée à observer les différents types d’animaux qui passaient sous mes yeux, volailles, oiseaux exotiques et surtout les insectes, abeilles et papillons de toutes les couleurs ont défilé près des fleures sous le cerisier. J’ai remarqué un escargot comme jamais j’en ai vu, il était noir avec des taches jaunes mais au lieu d’avoir la carapace ronde elle portait une plutôt allongée comme un cornet de glace, la technique utilisé pour qu’ils rentrent dans leurs maisons portatives me paru encore plus flou avec ce spécimen.
Lors de son retour à midi Jean me parla de son travail,
les feuilles utilisées les remèdes, l’état de certains patients et du mien. Je pourrais reprendre la route d’ici la semaine prochaine, je me demande dans qu’elle direction, abandonner ne semble pas la chose à faire mais que vais- je trouver au Cap-Haitien ?
8 septembre 1957 – Tant de gens rêvent d’explorer les
fonds marins dans leur moindre recoins, certains aimerais voler parmi les étoiles les plus lointaines. L’homme est d’une façon attacher à l’inconscient et est dans la recherche perpétuelle de l’inconnu, nous voulons vivre sur terre éternellement tout en voulant voir la vie après la mort. On dit souvent que la mort fait partie de la vie, mais je m’en rends compte aujourd’hui que la vie n’est qu’une facette de la mort, ce concept inconnu qui nous effraie tellement regorge de vie sous des formes que les yeux ne peuvent voir, que les oreilles n’arrivent à entendre, des lieux d’une beauté insoupçonnée que le corps ne pourrais atteindre.
Le dimanche c’est après le déjeuner que Jean s’occupe
de ses patients, puisqu’il est présent toute la matinée il s’occupe des volailles et moi des haricots sous le cerisier. Lorsque les louanges ont cessez vers dix heures, la mélodie du silence me berce. Je ne peux dire quand le sommeil me pris mais la dernière chose que je me rappelle sur la chaise c’est la silhouette de la femme marchant sur l’herbe humide, elle allonge son long bras vers moi et je renverse en arrière à cent quatre-vingt degré, je me noie la tête en bas dans une eau profonde et étrangement la lumière du jour se trouve au-dessus de ma tête soit vers le bas. Je tente de remonter mais une main s’agrippe à ma cheville foulé et me tire vers le haut dans les ténèbres, je me retrouve pataugeant dans une eau dépassant à peine ma cheville près d’une énorme chute d’eau.
Le claire de lune fait briller l’eau de la cascade comme
des diamants, ce qui est bien étrange vue l’épais brouillard qui m’empêche de voir les branches des arbres mais laisse la lune illuminée la forêt dans ses moindres recoins. De magnifiques orchidées brillent d’un violet fluorescent aux pieds des grands arbres, elles semblent tracer un chemin dans l’anarchie naturelle de la forêt, l’instinct de voir et d’atteindre les frontières de cette terre fantastique.
Je ne peux résister à l’envi de voir plus que ce qui se
trouve devant moi, pied nu je foule la mousse fraiche comme celle après une rosée matinale, une forme ce dessine dans la pénombre. Un homme grand dans la soixantaine s’approche de moi avec un air grognon sous sa grande barbe grise, il porte un pantalon court blanc et une étrange grosse chemise rayée rouge et noir, un énorme chapeau comme ce qu’on fait au panama est posé sur sa tête, son énorme sac le penche d’un côté ce qui lui oblige surement à utiliser sa canne tient une longue pipe fine.
Il s’arrête en face de moi et me regarde dans les yeux
pendant quelques secondes puis prend une attitude plus détendue. Il fini par dire enfin : <<Mes salutations Benjamin, je suis Legba, papa Legba pour les initiés. >> Je voulais répondre en me présentant mais il connait déjà mon nom. Apres un long silence gênant il ajouta :<< je suis le messager des lwas, vous êtes sur les terres de Vinyousaci Freda l’une des nombreuses filles d’Erzulie Freda. >>
Vous imaginez ma stupéfaction, il me demande
ensuite de le suivre au milieu des orchidées après m’avoir offerte une espèce de robe blanche avec divers motif vert, ce n’est ce geste que je me suis rendu compte de ma nudité. Tout semble briller ici, des papillons qui changent de couleurs à chaque battement d’aile, des escargots comme celui chez Jean avec la coquille allongé.
On fini par sortir de la forêt pour ensuite tomber dans
un champ d’herbes hautes, le ciel était étrangement étoilé et bien que le paysage soit éclairé comme un soir de pleine lune il n’y avait aucune lune. Il me conduit devant un arbre sur une petite colline au milieu du champ. Une ouverture sortant du tronc descend en s’ouvrant jusqu’au sol, l’intérieure est cachée par des lianes très fines et égale.
Le vieillard frape le tronc sec de l’arbre trois fois et
dit :<< votre hôte est ici. >> Les lianes s’ouvrent et mon cœur s’arrête de battre pendant une seconde, une femme en sorti avec une apparence si atypique que je n’ai jamais vue ou entendu parler d’un tel être.
Elle était grande et forte avec des formes généreuses,
sa peau noire semblait si douce que je luttais contre moi- même pour ne point lui toucher le bras, ses mâchoires étaient très affinée, ses lèvres charnues semblaient humides. Ses yeux m’ont d’abord surpris voir même effrayé, ce qui devrait être le blanc de l’œil est noir pour elle, elle n’a pas de pupille et ses iris d’une grande blancheur, ses iris n’étaient pas circulaire, on dirait deux arcs de cercle qui ne se rencontre pas. Elle me fixe que quelques secondes avant de traverser devant moi trainant derrière elle sa douce odeur suave, ses pieds touchent à peine le sol et ses mains tracent dans l’air des cercles d’une grande élégance.
J’étais dans un monde complètement incroyable
pourquoi donc l’existence d’un tel être me parait-il si incroyable ? Je suis si ébahi que je reste en place à la suivre du regard, lorsqu’elle remarqua que je n’étais près d’elle, elle se retourna et me fis signe de la suivre vers la forêt qui est si sombre de l’extérieur.
Le souffle haletant elle me fait rebrousser chemin
jusqu'à la chute, elle la contourne en faisant bien attention de ne pas toucher le liquide bleuâtre, puis comme une lionne près d’un point d’eau elle s’accroupit pour étancher sa soif. La langue pendante j’ai voulu l’imiter, elle me saisi alors le bras une telle poigne que j’ai cru qu’elle m’a déboité l’épaule, elle me relâche et parle enfin. Sa voix sonnait comme deux personnes qui disent au même moment les mêmes mots : << si vous touchez le fond vous serez entrainé de l’autre coté. >> Après m’être désaltéré à sa manière je luis assomma par des questions comme qui es tu ? On est où ? Pourquoi suis-je ici ?...
Après un rictus elle me tourna le dos et dit :<< c’est
pour éviter ce genre de réaction que je me suis gardée de parler. Marchons. >>
On continua à marcher vers le cœur de la forêt, la flore
devenait de plus en plus dense. Elle commença à répondre à toutes les questions que je pourrais avoir. – je suis … fille d’Erzulie je suis ne suis pas une divinité dit-elle. Je ne peux posséder un humain, j’évolue dans une dimension différente de la tienne pour que l’un de nous atteigne la dimension de l’autre il faut mourir en parti.
Je ne pu m’empêche de l’interrompre pour lui
demander si j’étais mort. Elle s’amusa de mon ignorance. - Quand je parle de mourir je ne parle pas du corps mais de l’esprit, c’est comme un rêve très profond. Ton esprit ce réincarnera dans le corps endormi sur la chaise de l’autre coté.
On arrivait en un point ou il n’y avait plus de brouillard.
On ne pouvait faire un pas sans heurter une racine, une branche ou un tronc d’arbre allongé sur le sol. Dans une grande agilité elle grimpa un des arbres, je m’attendais qu’elle veut qu’on par les branches pour traverser cette partie de la forêt mais ce qui lui intéressait c’est un fruit comme une grosse poire mauve. Après sa descente elle rebroussa chemin avec moi toujours sur ses talons. On s’arrêta dans une grotte tapis de mousse, elle s’assit et me fait signe de l’imiter, de ses deux mains elle m’offre le fruit et me dit de la manger. Elle avait le gout d’une goyave pas encore mur. Après quelques bouché je me suis senti affaibli puis mes jambes se redirent, ma tête s’alourdis tellement que j’avais l’impression qu’une grosse pierre y a été déposée dessus, j’arrivais de moins en moins à respirer mon visage semblait se tordre sous l’effet de la douleur.
Je ne sais combien de temps ai-je fais inconscient mais
à mon réveil j’étais au bord de la cascade avec une vive douleur à la tête, s’étais comme si un coup de machette l’avait ouvert en deux jusqu’au milieu des yeux. Elle s’était appuyée au pied d’un arbre près d’une espèce de gourde en terre avec des motifs du même style que ceux des cérémonies vaudous.
Malgré la douleur j’ai essayé de me mettre debout,
Vinyousaci me maintiens assis par les épaules avec une main ferme, s’étant rendu compte de l’impact de sa force elle s’assit tout en douceur près de moi puis elle me dit en me touchant le visage : <<Il faut rentrer maintenant. >>
D’un coup sec elle me balança dans l’eau la tête la
première, je suis tout de suite propulsé vers la lumière qui se trouve au fond de l’eau, je me réveil comme poussé sur ma chaise avec le visage mal rasé de Jean me regardant. 9 septembre 1957 – Je me suis permis une bonne grâce matinée aujourd’hui, je me suis couché un peu tard hier. Jean et moi nous sommes restez tard dans la nuit à regarder la lune et à boire, ma cheville c’est désenflée, j’arrive à me mettre debout.
Après mainte réflexion j’ai décidé de continuer mon
périple histoire de savoir ce qu’il en ait vraiment ; de plus on dit le mal peut prendre plusieurs forme, pour éviter la moindre emprise de quelque soit l’illusion je compte prendre la route demain.
11 septembre 1957 – Le cap est une belle ville
l’architecture style colonial me plait assez bien, on a l’impression d’avoir fait un voyage dans une autre époque, la joie de vivre des habitants contraste avec le cynisme caché sous le sourire de ceux de Port-au-Prince. Ma petite balade matinale m’a permis de contempler la cathédrale de la ville et d’également me porter garant de la réputation de grande beauté que portent les femmes du cap à Port-au-Prince.
12 septembre 1957 – Mon hôte Jeanne s’est chargée de
chercher des informations sur le père Gustave mais personne n’en a entendu parler, malgré ma balade seul hier matin elle chargea sa fille Jeannette de m’accompagner au presbytère des pères. La ressemblance entre Jeannette et sa mère est tout simplement frappante, elle est grande et énergique, ses longues jambes d’environs dix-neuf ans me distance tout les deux mètres.