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La FASEG n’entend donner ni approbation ni

improbation aux opinions émises dans le présent


mémoire. Celles-ci doivent être considérées
comme propres aux auteurs.

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


1
DEDICACES

A:

 mon feu père Bernard LEBIYI ;


 ma mère Apolline TOKPONTO

 mes sœurs Claudine et Arlette.

Eunice Mahugnon LEBIYI

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2
DEDICACES

A:

 mon père Félicien AVANON;


 ma mère Pélagie ALLOKPE ;
 mes sœurs Arielle , Fidélia et Farèlle.

Lucrèce N. S. F. AVANON

REMERCIEMENTS

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Nous sommes heureux de témoigner toute notre gratitude à :

 Dr Mariette HOUNTON notre maître mémoire qui, malgré ses diverses


occupations universitaires a accepté de suivre ce travail avec nous ;
 Dr Dénis ACCLASSATO le vice doyen de la FASEG ;
 Tous les professeurs de la FASEG pour leurs formations et leurs conseils ;
 Monsieur Bernard AMOUSSOU SOSSOU, le DG de la SOBEMAP
pour nous avoir accordé un stage dans sa structure ;
 Monsieur Prisque GUEDOU notre maître de stage pour ses apports
dans l’aboutissement de ce travail ;
 Monsieur Patrice AMETOSSINA, pour ses conseils dans la réalisation
de ce travail ;
 Tous les chefs services de la SOBEMAP et leurs collaborateurs,
pour leurs conseils, leurs critiques et leurs directives, qui ont été d’un
apport considérable ;
 Nous tenons à remercier tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à
la réalisation de ce travail.

GLOSSAIRE

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Comme tout domaine professionnel, la manutention porte son lexique. Ainsi
pour permettre aux lecteurs d’avoir une bonne compréhension des termes
utilisés, nous avons jugé opportun de recenser les terminologies de la
manutention portuaire afin de leurs apporter une définition plus ou moins
complète.

ACCONAGE : Opération de manutention des marchandises effectuées à terre


ou dans l’enceinte portuaire : transfert des sous-palan aux magasins, aux terres
pleines ou au parc à conteneurs.

ACOSTAGE : stationnement ou arrivée du navire à quai.

CONTENEUR : c’est un pavé droit métallique dans lequel on charge les


marchandises.

CONVENTIONNELS : ce sont les marchandises non conteneurisées (sacheries


et les vracs)

DEGROUPAGE : opération consistant à séparer au port de destination les


marchandises groupées dans un même conteneur appartenant à divers clients.

GESTIONNAIRE DE PARC : c’est une personne qui dispose des espaces


aménagés qu’elle loue pour l’entreposage et la vente des véhicules d’occasions

MANUTENTION : manipulation et déplacement des marchandises destinées à


être emmagasinées, emballées, expédies ou déchargées.

STEVEDORING : Opération de manutention de marchandises effectuées à


bord des navires (Chargement, déchargement, transbordeme

LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS

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CA : Conseil d’Administration

CC : Chef comptable

COMAN-SA : Cotonou Manutention S.A

DAF : Direction Administrative et Financière

DCM : Direction Commerciale et du Marketing

DRH : Direction des Ressources Humaines

PAC : Port Autonome de Cotonou

SA : Secrétariat Administratif

SC : Service Clientèle

SEF : Service Formation et emploi

SF : Service Facturation

SM : Service Manutention

SOBEMAP : Société Béninoise des Manutentions Portuaires

SQ : Service Qualité

LISTES DES TABLEAUX

Tableau N°1 : Effectif du personnel de la SOBEMAP..................................... 08


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Tableau N°2 : Ressources financières............................................................... 09

Tableau N° 3 : Cause du faible suivi des clients.............................................. 39

Tableau N°4 : Cause du retard dans le retrait des chèques............................... 40

Tableau N°5: Avis sur le non respect des échéances clients............................. 41

Tableau N°6 : Evolution du chiffre d’affaire par rapport à la trésorerie nette...41

Tableau N°7: Ratio du taux de provision de 2015 à 2017.................................

42

Tableau n°8: Ratio du taux de recouvrement des créances............................. 43

Tableau N°9: Ratio du délai du crédit-client réel (DCC).................................. 44

Tableau N°10 : Evolution des créances douteuses et litigieuses (CDL)........... 45

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LISTES DES GRAPHIQUES

Figure N°1: Graphique présentant l’avis sur les causes de l’inefficacité du

système de recouvrement des créances.............................................................. 39

Figure N°2 : Graphique présentant les avis sur l’efficacité du système de

recouvrement des créances................................................................................. 40

Figure N°3: Graphique présentant l’évolution du taux de recouvrement des

créances.............................................................................................................. 43

Figure N°4: Graphique présentant l’évolution du délai du crédit-client réel

(DCC)................................................................................................................. 45

Figure N°5 : Graphique présentant l’évolution des créances douteuses et

litigieuses (CDL)................................................................................................ 46

RESUME
L’entreprise, quelle que soit sa taille, son secteur d’activité ou sa forme juridique s’investit
toujours dans la recherche de l’agrandissement de ses activités, gage d’une recette accrue en
vue de s’assurer une autonomie financière. Dans cette optique, les entreprises s’inscrivent
dans une telle dynamique en proposant des produits et services à leur clientèle dont le
recouvrement des créances issues d’une prestation de service pouvant aboutir à des conflits
entre l’établissement et sa clientèle. Par recouvrement, on entend toute action prise par un
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créancier à l’encontre du client pour rentrer en possession de ses fonds car tout crédit qui n’est
pas remboursé à terme est considéré comme impayé. Par terme, il faut entendre le délai
imparti au débiteur pour rembourser sa dette. La SOBEMAP a servi de cadre pour la
rédaction de notre mémoire de fin de formation dont le thème est «Analyse du système de
recouvrement des créances dune société prestataire de service : cas de la SOBEMAP ».
Au thème du présent mémoire, nous avons remarqué que la SOBEMAP fait état de deux
moyens de recouvrement à savoir : le recouvrement à l’amiable et par voie judiciaire. En dépit
de ce fait, plusieurs recommandations ont été élucidées pour améliorer la gestion des
créances dont: la mise en place des actions contraignantes pour obliger les clients de mauvaise
foi à s’acquitter de leurs dettes ; la mise à la disposition des chargés de recouvrement des
moyens adéquats et organiser de façon régulière les recouvrements. Nous n’avons pas la
prétention d’avoir fait totalement un travail exhaustif, cependant d’autres recherches
permettront de l’améliorer.

ABSTRACT

The company, whatever its size, its sector of activity or its legal for mis always invested in the
search for the expansion of its activities, pledge of an increased recipe in order to ensure a
financial autonomy. With this in mind, companies are part of such as a dynamic by offffering
products and services to their customers, including the recovery of receivables resulting from
a service that may lead to conflicts between the institution and its customers. Recovery means
any action taken by a creditor against the client to regain possession of its funds because any
credit that is not repaid in the future is considered unpaid. By term, is meant the time given
the debtor to repay his debt. The SOBEMAP served as a framework for the writing of our
end-of-training dissertation whose theme is ‘’Analysis of the debt collection system of a
service provider company : case of SOBEMAP’’. On the subject of this brief, we noticed
that SOBEMAP refers to two means of recovery amicably and judicially. Despite this fact,
several recommendations have been clarified to improve debt management, including actions
to compel bad faith clients to pay their debts ; making recovery agents available with the
appropriate ressources and organizing recoveries on a regular basis. We do not pretend to
have done a comprehensive job, but other research will improve it.

SOMMAIRE
INTRODUCTION............................................................................................................. ....... 1

CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL ET THEORIQUE DE L’ETUDE………………………………… 4

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Section 1: CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE........................................................................................…... 5

Section 2 : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE...................................................................................................... 23


CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE ; HYPOTHESES DE RECHERCHE ET CADRE
METHODOLOGIQUE.......................................................................................................................................................... 26

Section 1 : REVUE DE LITTERATURE ET HYPOTHESE DE RECHERCHE..................................... 26

Section 2: CADRE METHODOLOGIQUE................................................................................................................ 34

CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DE RESULTATS................................................. 38


Section 1: PRESENTATION ET ANALYSE DU RESULTAT................................................................................ 39
Section II : VERIFICATION DES HYPOTHESES DE RECHERCHE, SUGGESTIONS ET CONDITION DE

MISE EN ŒUVRE........................................................................................................................................................... .... 48

CONCLUSION :.................................................................................................................... 50

BIBLIOGRAPHIE :......................................................................................... 52

ANNEXE............................................................................................................

TABLE DES MATIERES................................................................................

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INTRODUCTION

L’entreprise est la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité
organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie
décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes. Pour ce faire, une
entreprise fait appel, mobilise, et consomme des ressources matérielles ; des ressources
humaines, des ressources financières ; des ressources immatérielles et des ressources
informationnelles. Ce qui la conduit à devoir coordonner la fonction d’achat, la fonction
commerciale, et la fonction informatique. Ainsi, désirante produire de la valeur ajoutée et des
bénéfices, l’entreprise doit s’adapter continûment à un environnement de plus en plus
mouvant complexe, hostile.

Donc, les entreprises, qu’elles détiennent le monopole ou non, qu’elles soient en


croissance ou décroissance, sont souvent confrontées à de nombreux problèmes pécuniaires
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dont : le problème de l’équilibre financier, de flux de trésorerie et celui lié l’exploitation. Par
conséquent, les gestionnaires se doivent de mettre en place des outils de gestion performante
qui pourront garantir la rentabilité de l’entreprise. Parmi ces outils figurent le tableau de bord,
l’élaboration des cahiers de charge, les indicateurs de mesures de performance.

Malgré les résultats positifs enregistrés sur plusieurs exercices, il est indispensable de
réfléchir sur le bon fonctionnement de la SOBEMAP dans le but de la mise en place des
moyens suffisants pouvant maintenir, améliorer la situation et rendre plus rentable
l’entreprise. C’est le motif du choix du thème : « ANALYSE DU SYSTEME DE
RECOUVREMENT DES CREANCES D’UNE SOCIETE PRESTATAIRE DE SERVICE : LA
SOBEMAP »

La présente étude sera articulée autour de trois axes à savoir :

- Chapitre premier : présentation du cadre institutionnel et théorique de l’étude ;


- Chapitre deuxième : revue de littérature, hypothèse de recherche et cadre
méthodologique ;
- Chapitre troisième : de la présentation et analyse des résultats à la vérification des
hypothèses et aux conditions de mise en œuvre des solutions.

CHAPITRE 1:
PRESENTATION DU CADRE
INSTITUTIONNEL ET THEORIQUE
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DE L’ETUDE
Dans ce chapitre, nous présenterons le cadre institutionnel et théorique de notre étude.

Section 1 : Cadre institutionnel de l’étude.

Cette section présente la SOBEMAP mais aussi les résultats de l’état des lieux.

PARAGRAPHE 1  : Historique, activités, objectifs, missions, ressources et


environnement de la SOBEMAP

I- HISTORIQUE, ACTIVITES ET OBJECTIFS DE LA SOBEMAP

Nous aborderons ici les conditions et les motivations de la création de la SOBEMAP.

1) HISTORIQUE
Créée par le décret N° 69-80/PR/MTPT du 27 Mars 1969, l’histoire de la SOBEMAP remonte
à l’époque coloniale avec l’arrivée des marchands européens sur le littoral de Grand pop et de
Ouidah. En effet, suite à l’installation en 1891 du Wharf (Installation métallique servant aux
chargements et déchargements des marchandises des navires), l’idée de créer une entreprise
des manutentions portuaires a commencé par se développer. C’est ainsi que le Groupement
des Entreprises Maritimes du Dahomey (GEMADA) fut créé sous le contrôle, en 1964, des

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sociétés maritimes étrangères existantes telles que : DELMAS VIELJEUX, SOCOPAO,
SOAEM, TRANSCAP et BETRACO. En vue d’améliorer leurs prestations pour un meilleur
rendement ; Ces cinq sociétés se sont regroupées en 1964 pour le Groupement des Entreprises
des Manutentions du Dahomey (GEMADA) suite à la dissolution du Wharf après soixante-
treize (73) ans de service. Un an après, l’intensification des opérations de manutention avait
pour conséquence l’accroissement des produits du GEMADA, ce qui n’avait pas manqué
d’attirer l’attention des autorités politiques sur l’opportunité d’une reprise en main éventuelle
de ce secteur. Ainsi, par ordonnance n° 14/PR/MTPT du 04 mars 1968 portant réorganisation
et monopole d’état des opérations de manutention et d’acconage au Port Autonome de
Cotonou (PAC), les autorités politiques ont décidé de nationaliser ce secteur. Pour une réelle
application de cette ordonnance, il a fallu le décret n° 69-80/PR/MTPT du 27 mars 1969
portant création de l’Office Dahoméen des Manutentions Portuaires (ODAMAP) au capital de
500 000 000 F CFA. Ainsi, avec l’arrivée du nouveau régime en 1972 et la proclamation de
République Populaire du Bénin, le 30 novembre 1975, l’ODAMAP change de nom et dévient
Office Béninois des Manutentions Portuaires (OBEMAP) et ses statuts ont été redéfinis par le
décret n° 69-80/PR/MTPT du 08 Octobre 1964. Elle devient alors une entreprise publique à
caractère commercial et industriel. Une décennie et demie plus tard, le cadre législatif fut
modifié suite aux décisions prises à la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation.
Ainsi, l’OBEMAP s’est transformé en Société Béninoise des Manutentions Portuaires
(SO.BE.MA.P). Elle est régie par la loi 88-005 du 26 Avril 1989 portant organisation et
fonctionnement des entreprises publiques et semi-publiques. Son siège social est sis au
boulevard de la Marina, à quelques mètres de l’ex-Ministère des Transports et des Travaux
Publiques. Le 28 avril 1998 par décret N°98-156, il a été décidé de la libéralisation des
activités de manutentions des conteneurs au port de Cotonou. Ce décret a amené la
SOBEMAP à exercer les activités de manutentions des conteneurs avec la société de
manutention du Terminal à conteneurs de Cotonou (S.M.T.C) filiale du groupe BOLLORE et
la société Cotonou Manutention SA (CO.MAN.SA) qui est une filiale du groupe MAERSK
SEALAND. En décembre 2002, la SOBEMAP a également reçu l’agrément pour exercer
l’activité de consignation maritime et assure toutes les spécialités de manutentions portuaires
et de transit port et aéroport à Cotonou pour son propre compte que pour le compte des tiers.
En décembre 2014, fort de sa performance sur la plateforme portuaire, la SOBEMAP a été
certifié ISO 9001 version 2008 pour la manutention des conteneurs et la gestion du vrac, des
activités de transit et de la consignation maritime. La SOBEMAP est placée sous la tutelle du

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Ministère délégué auprès du Président de la République chargé de l’économie et des
transports maritimes et des réformes portuaires. La SOBEMAP est une grande société d’Etat
qui effectue des opérations aéroportuaires. Elle constitue l’un des piliers importants de
l’économie béninoise plaçant le Bénin au rang des pays de transit les plus convoités par les
pays enclavés de la sous-région tels que le Niger, le Burkina-Faso, le Tchad et le Mali. Le
capital de la SOBEMAP précédemment de un milliard sept cent soixante-quatre millions de
Francs CFA (1 764 000 000 F CFA) est passé à sept milliards six cents millions de Francs
CFA (7 600 000 000 F CFA ) en octobre 2002 suite à l’augmentation du capital par
incorporation de réserves et de report à nouveau.

2) LES ACTIVITES DE LA SOBEMAP


Au terme de l’article 04 du décret n°84-375 : << la SOBEMAP a pour objet d’exécuter au
Port de Cotonou des opérations de manutentions et d’exercer toutes autres activités qui s’y
rapportent>>

2-1) L’activité principale


Elle est essentiellement constituée par la manutention qui regroupe :
 la manutention terre ou acconage qui désigne les opérations de transfert des
marchandises ou des conteneurs du sous- palan vers les parcs à conteneurs ou les
magasins ;
 la manutention bord ou stevedoring désigne les opérations de chargement ou de
déchargement des navires et le transbordement c’est-à-dire le transfert des
marchandises d’un navire à un autre.

2-2) Les activités connexes à la manutention


On dénombre essentiellement :
 le positionnement et le repositionnement: il s’agit d’activités relatives au déplacement
de conteneurs;
 le dépotage est l’ouverture des conteneurs et le déchargement de leur contenu en vue
de la livraison aux clients ;
 le groupage est le rassemblement dans un même conteneur de marchandises
appartenant à plusieurs clients mais à destination d’un même port ;

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 le dégroupage est la séparation des marchandises appartenant à différents clients, mais
arrivées au port de Cotonou groupées dans un même conteneur ;
 la location de main d’œuvre et de matériels notamment les engins de levage et de
manutention ;
 le transfert des véhicules du port vers les parcs privés ;
 l’entretien et la réparation des conteneurs ;
 le bâchage et la protection des marchandises contre les intempéries dès leur stockage
sur terre-plein ;
 la réception, le gardiennage et la livraison de marchandises ;
 l’exploitation du parc de véhicules.
2-3) Les activités secondaires
Au nombre des activités secondaires nous pouvons citer :
 la consignation qui regroupe les formalités d’arraisonnement des navires sur demande
des armateurs ;
 le transit qui regroupe l’ensemble des formalités douanières et administratives
nécessaires à la livraison des marchandises aux clients. On distingue deux types de
transit :
- le transit import qui se rapporte aux importations des marchandises et concerne les
formalités de débarquement ;
- le transit-export quant à lui est spécifique aux exportations et s’occupe des formalités
à l’embarquement.

3) OBJECTIFS DE LA SOBEMAP
La SOBEMAP a pour objectif d’exercer au Port de Cotonou les opérations de manutentions, de
commissionnaire agréé en douane et d’exécuter toutes autres activités qui s’y rapportent. Il
s’agit notamment de la manutention bord, la manutention terre, le transbordement, la réception
de marchandises, la garde de marchandises, la livraison des marchandises, le positionnement, le
groupage et le dégroupage des conteneurs. En effet, elle s’est assignée comme objectif entre
autres d’acquérir une part importante du marché dans son domaine d’activité, d’améliorer la
performance de la société sur le marché Ouest Africain, de maîtriser les coûts et les délais de
passage des marchandises et enfin de réaliser des réformes susceptibles de garantir à la société
un avenir certain dans l’activité de manutentions portuaires de la sous-région.

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A la veille de la libéralisation du secteur de la manutention portuaire, la SO.BE.MA.P s’est
lancée dans une politique de diversification de ses activités. Ainsi, elle exerce tant au port
qu’à l’aéroport, les opérations de déclaration de l’enlèvement des marchandises aussi bien
pour son propre compte que pour le compte des tiers.

II) MISSIONS, RESSOURCES ET ENVIRONNEMENT DE LA SOBEMAP

1) MISSION DE LA SOBEMAP
Aux termes de l’article 4 du décret N°69/80/PR/MTPT, la SOBEMAP a pour mission
d’exercer au port de Cotonou, les activités de manutentions portuaires et toutes autres
activités connexes. A ce titre, elle est chargée de contribuer au renforcement des comptes de
l’état béninois par les recettes de ses activités. Elle est par conséquent la seule entreprise
publique exerçant dans le domaine de la manutention portuaire.

2) LES RESSOURCES DE LA SOBEMAP

C’est l’ensemble des moyens humains, matériels, financiers qu’une organisation exploite ou
utilise afin de mener une activité pour une finalité donnée.

2.1) Les ressources humaines


Elles sont les plus importantes pour une organisation car elles sont au cœur de tout
développement économique.
Les ressources humaines de la SOBEMAP sont composées du personnel conventionné, du
personnel contractuel à durée déterminée et du personnel occasionnel encore appelée docker.
Le tableau ci-dessous présente la répartition et l’effectif du personnel de la SOBEMAP de
2015 à 2017.

Tableau N°1 : Effectif du personnel de la SOBEMAP

Catégories ANNEES
socioprofessionnels 2015 2016 2017

Agents conventionnés 338 327 309

Agents CDD 107 60 17

Agents Occasionnels 5555 5553 4500

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Effectifs Total 6000 5940 4826

SOURCES : DRH, Service du Personnel


Analyse : L’effectif général de la SOBEMPA a connu une baisse importante ces trois
dernières années en raison des départs à la retraite, des ruptures ainsi que la signature de
quelques contrats et quelques cas de décès enregistrés.

2 .2) Les ressources financières


Les ressources financières de la SOBEMAP proviennent essentiellement des activités de
manutention. Cependant, elles sont réduites actuellement à cause de certaines réformes
opérées par le Port Autonome de Cotonou (PAC). Ces changements ont pour fondement le
respect des normes sécuritaires internationales en matière des activités portuaires.

Tableau N°2 : Ressources financières


Eléments

Capacité
Capitaux Dettes Autofinancement
Années d’Autofinancement
propres (CP) Financières (AF)
(CAFG)

2015 16471062841 -1334857901 7539302257 -1988800289

2016 16291880979 2529770038 13771486174 2237867494

2017 16337626061 25722875551 13887551739 2491716660

SOURCE  : Etats financiers de la SOBEMAP de 2016 à 2018, Service Comptabilité.

Analyse : Les capitaux propres ont connu une diminution en 2016 mais en 2017 une remontée
pas trop considérable par rapport à 2015 ; ce qui se traduit par la variation des réserves après
la détermination du résultat. Par contre, l’évolution des produits financiers a entrainé
l’augmentation des CAFG annuelles de la CAFG.

2.3) Les ressources matérielles et immobilisations


Pour une efficacité dans l’accomplissement des activités de manutention et différentes
prestations de service, la SOBEMAP dispose des équipements adéquats. Il s’agit notamment
de :
-Engins de levage avec fourches ou spreader d’une capacité comprise entre 3 et 48 tonnes ;

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-Engins de traction comprenant des tracteurs de quai et des tracteurs routiers ;
-Chargeuses articulées sur pneumatique avec 1 godet de 3M3 ;
-Remorques d’une capacité comprise entre 32 et 60 tonnes (MAFI) ;
-Grues de 3 à 6 tonnes ;
-Equipements dont certains sont utilisés spécialement dans le traitement des vraquiers : il
s’agit notamment des bennes à déclic, des chargeuses, des palonniers et autres outils de
travail ;
-Chariots élévateurs superstakeurs de marque PPM avec spreader télescopique de 45 tonnes.

3) ENVIRONNEMENT DE LA SOBEMAP
L’environnement se définit comme étant l’ensemble des facteurs internes et externes
contrôlables ou non par l’entreprise, susceptible d’influencer le fonctionnement de cette
dernière. A cet effet on distingue le micro et le macro-environnement.

3.1) M I C R O E N V I RO NNE M E NT DE L A SOBEMAP


Il est composé de :
3.1.1) Les clients
La clientèle de la SOBEMAP est composée de quatre (04) types de clients que sont :
3.1.2) Les consignataires
Ce sont les représentants de l’armateur sur le territoire national. Ils sont beaucoup plus
privilégiés que le reste de la clientèle car ils représentent près de 65% des chiffres d’affaires.
Il existe deux (02) sortes de consignataires :
-le consignataire en compte
-le consignataire au comptant
3.1.3) Les transitaires
Ils sont les représentants des clients auprès de la SOBEMAP et s’occupent des formalités en
lieu et place de ces derniers. Ils existe deux (02) types de transitaire :
-le transitaire en compte ;
-le transitaire au comptant.
3.1.4) Les Gestionnaires de Parcs
Ils sont les acheteurs des véhicules d’occasionnels (Venus de la France), ne disposant pas de
garage agrée. Ils bénéficient d’un crédit auprès de la SOBEMAP, qui permet de régler leur
facture par bimestre.

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3.1.5) Les fournisseurs
Ils sont notamment les entreprises qui lui fournissent des matériels de bureau et
consommables informatiques pour le fonctionnement de son administration.

3.1.6)  Les concurrents


La démonopolisation du secteur de la manutention a permis une concurrence rude de
l’entreprise opérante dans ce secteur d’activités. Au nombre de ceux-ci figurent :
-la société de Manutention du Terminal à Conteneurs (SMTC), filiale du groupe Bolloré
logistique. Elle regroupe plusieurs sociétés (SDV, SBEM, SAGA, SOCOPAO, etc.) ;
Cotonou Manutention (COMAN SA) filial du groupe Marks Line. Elle occupe exclusivement
de la manutention des navires.

3.1.7) Les autres intervenants


Le port Autonome de Cotonou : c’est l’autorité portuaire. Il gère les installations portuaires et
assure l’entrée dans le bassin portuaire, l’accostage, la sortie des navires grâce à sa
capitainerie, etc. Elle perçoit des droits et taxes sur les marchandises destinés à l’usage au
Bénin. En ce qui concerne les marchandises en transit vers les pays de l’Hinterland, ils sont
exonérés des dits taxes selon l’accord de libre circulation des biens et des personnes dans la
zone OHADA. Elle autorise l’enlèvement des marchandises après avoir vérifiés la conformité
des déclarations.

3.2-LE MACRO-ENVIRONNEMENT DE LA SOBEMAP

3 .2.1) Environnement économique


Le trafic des véhicules a baissé parce que certains consignataires ont abandonné le port de
Cotonou au profit de ceux de la sous-région (Lomé, Takoradi) à cause des tracasseries dont ils
sont victimes sur nos routes et à l’intérieur du port de Cotonou.

L’économie béninoise connait actuellement un ralentissement du fait de la crise économique.


Celle-ci a réduit le pouvoir d’achat des béninois et a entrainé une hausse du prix des produits
à l’importation.

3.2.2) Environnement Démographique

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La SOBEMAP par son ancienneté sur la plateforme portuaire, emploie l’effectif le plus élevé
de jeune. En effet, elle est la seule entreprise étatique qui dispose d’un effectif considérable ce
qui permet à la jeunesse béninoise ou celle des pays voisins d’émigrer vers le Bénin dans la
quête d’un emploi partiel. De même, la construction du port sec de Sèkandji, les parcs de Glo
et celui de Porga dans l’Attacora constitue aussi des sites qui attirent la jeunesse et permettent
le développement des localités et aussi des activités économiques.

3.2.3) Environnement Technologique

A ce niveau, la présence sur la plateforme portuaire des entreprises multinationales comme le


groupe BOLLORE-AFRICA, MAERSK LINE, GRIMALDI et qui maitrisent plus le marché
de réapprovisionnement en engins de manutention pas et aussi disposant d’une politique
d’amortissement des matériels de manutention. La SOBEMAP quant à elle, ne dispose
d’engins moderne de manutention de dernière Génération, ni ne maitrise les technologiques
modernes en vue de faire face à la concurrence à long terme contre ces entreprises.

3.2.4) Environnement géographique

La situation géographique du port de Cotonou par rapport aux autres ports de la sous-région et
l’existence des infrastructures ferroviaires et routières du Bénin le portail de transit vers les
autres pays surtout ceux de l’hinterland (Niger, Mali, Burkina…).Ce port permet de desservir
le Nigéria, qui n’importe pas les véhicules d’occasion d’où le Bénin comme port
d’approvisionnement du grand voisin.

3.2.5) Environnement socioculturel

Dans le contexte difficile de l’obtention de l’emploi actuel suite à la fin des études
universitaires des diplômés de nos écoles et universités, la SOBEMAP participe à la prise en
charge des diplômés de notre société. Cette aide comprend deux (02) volets. Le premier est lié
au stage quelle accorde à des dizaines d’étudiants dans le cadre de la soutenance de divers
diplômes universitaires. Le deuxième volet est lié au recrutement des diplômés sans emploi
comme docker pour des revenus minimum journaliers.

PARAGRAPHE 2 : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ET ETAT DES LIEUX

I-Structure organisationnelle

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Sous la tutelle du Ministère de l’Economie Maritime et des Infrastructures Portuaires (MEIP),
la SOBEMA.P est structurée comme suit :

1) Le conseil d’Administration (CA)


Il est composé de sept (07) membres investis de tous les pouvoirs lui permettant d’agir en
toute circonstance au nom et pour le compte de la société. Ils sont répartis comme suit :
- un (01) représentant du Ministère de l’Economie Maritime et des Infrastructures Portuaires
(MEMIP) ;
- un (01) représentant du Ministère d’Etat chargé du développement et de l’action publique ;
- un (01) représentant du Ministère d’Etat chargé de l’Economie, des Finances et des
Programmes de Dénationalisation (MEEFPD) ;
- un (01) représentant du personnel de la SO.BE.MA.P élu par celui-ci (secrétaire général du
syndicat);
- un (01) représentant de l’Association des Commissaires Agréés en Douane (ACAD);
- deux (02) représentants de l’Association des Professeurs Agréés en Douane (APAD).

2) Le Comité de Direction
La SOBEMAP dispose d’un comité de Direction (CODIR) qui comprend le Directeur
Général, les Directeurs Techniques et un Représentant du SYNATRAMAP. Le Comité de
Direction est un organe consultatif obligatoire. Il examine des questions importantes touchant
la vie générale de la société ainsi que l’élaboration du budget avant leur approbation par le
Conseil d’Administration.

3) La Direction Générale et les organes rattachés

Elle est chargée de l’exécution, du suivi des décisions issues du conseil d’administration, du
contrôle et de la coordination de toutes les activités de la société. Elle est composée de cinq
(05) départements, des conseillers techniques, de la commission de passation des marchés
publics, de la cellule de contrôle des marchés publics (CCPM), du secrétariat particulier et du
Secrétariat Administratif.

3.1) Les Département des Systèmes d’Information

Il a pour mission la définition et l’optimisation du schéma directeur informatique en


alignement avec les objectifs et la stratégie du développement de la SOBEMAP. Il est
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23
composé du service exploitation et maintenance des applications et du service exploitation et
maintenance réseau et infrastructures.

3.2) Le Département Juridique

Il a pour mission d’étudier tout dossier nécessitant un avis juridique, d’intervenir dans le
règlement des dossiers liées aux activités de la SOBEMAP. Il est composé du Service
Prévention et gestion du contentieux, du service du contentieux de travail et du service des
Etudes et réglementation.

3.3. Le Département Shipping et Transit

Il a pour mission d’exécuter les transactions commerciales liées au transport maritime, de


faire une gestion efficace de l’agrément de commissionnaire agréé en douane accordé à la
SOBEMAP par l’administration des douanes.

3-4.Le Département Contrôle de Gestion et Etudes

Il a pour mission d’assurer la mise en exécution de la stratégie d’entreprise adoptée. Il est


composé du service analyse et maitrise des couts, du service statistique et études et du service
pilotage et évaluation de la performance.

3-5.Le Département du Matériel et de la Maintenance

Il a pour mission de s’occuper de la gestion et de l’exploitation des équipements et matériels


de manutention. Il est composé de la section sourdre, du bureau Technique qui lui sont
directement rattaché du service Atelier Garage, du service Exploitation des engins, du service
fabrication et service gestion stock.

4-Les secrétariats

4-1Le Secrétariat Particulier

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Le Secrétariat particulier du DG a pour mission d’accompagner la Direction Général dans sa
maison en le soulageant des tâches administratives. Il réceptionne les courriers confidentiels
externes et internes de présenter au Directeur Général l’essentiel et le primordial.
4.2 Le Secrétariat Administratif
Il a pour mission d’accompagner le Directeur Général dans la gestion du « Front Office » et
des courriers administratifs de la SOBEMAP. Le Secrétariat administratif est chargé du
traitement et de la gestion des courriers à destination et en provenance des Conseillers
Techniques du Directeur Général, des Départements et autres Cadres rattachés au Directeurs
Général.

5. Les organes de veille stratégique

5-1.Le Département de l’Audit et du Contrôle Interne


Il s’occupe de l’élaboration de la démarche stratégique de la SOBEMAP. Ainsi, il a pour
mission l’amélioration de la gestion et la préservation du patrimoine de
l’entreprise. Il est composé du service Audit Interne et du Service Contrôle et vérification.
5.2 Les Conseillers Techniques
Ce sont des cadres de l’administration qui sont nommés par le Directeur Général et qui ont
pour mission de l’accompagner par leurs études et avis quant à la prise de certaines décisions
stratégiques.

5.3 La commission de passation des Marchés Publics


Elle est chargée de planifier et de programmer des marchés, de préparer des dossiers d’appels
d’offres et de lancer la procédure de passation, de suivre l’exécution de marché et délégations.

5.4 La Cellule de Contrôle des Marchés Publiques


Elle a pour mission de veiller à la centralisation des besoins exprimés par les différents
composants de la SOBEMAP. Elle aide la Direction Générale dans le suivi du processus
d’approvisionnement en fournitures de bureaux, et autres matériels nécessaire au bon
déroulement des activités.

6. Les Directions Techniques

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Nous avons quatre (04) directions techniques (Direction Administrative et Financière, la
Direction des Ressources Humaines, la Direction Commerciale et du Marketing, la Direction
de l’exploitation).

6.1 La Direction Administrative et Financière


Elle a pour mission de définir, en collaboration avec la Direction Générale, la stratégie
financière de l’entreprise et garantir sa déclinaison dans les services concernés. Il est composé
du service Financier, du Service Comptabilité et du Service Généraux.

6.2 La Direction des Ressources Humaines


Elle a pour mission le respect des obligations légales, administratives et réglementaire. Elle
est composée du service du personnel, du Service Formation et Emploi et du Service
Relations Sociales.

6.3 La Direction Commerciale et du Marketing


Elle a pour mission d’orienter et de piloter la politique commerciale de
la SOBEMAP, d’exécuter des activités commerciales et marketing, de veiller à l’amélioration
continue des prestations offertes aux clients. Ainsi, elle est chargée d’élaborer et de soumettre
à l’approbation de la hiérarchie les politiques, plans et stratégies à définir en matière
commerciale et marketing par la SOBEMAP. Elle est composée du Département Marketing et
Qualité (qui comprend le Service Marketing et Communication, le Service Qualité et le
Service Sécurité, Hygiène et environnement) et du Département Commercial (qui comprend
le Service Clientèle et le Service Facturation).

6.4 La Direction de l’Exploitation


Elle a pour mission d’exécuter les opérations de manutentions à bord des navires
(stevedoring) et des opérations à terre (aconage). Il est composé du Département du Trafic
Conteneur (qui comprend la Section Terre magasin, le Service Parc à Conteneurs et le Service
Parc Empotage et Dépotage des Conteneurs), du Département du Trafic Véhicules (qui
comprend le Service Réception Véhicules et le Service Livraison Véhicules)

II) ETATS DES LIEUX

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Au cours du déroulement de notre stage à la SOBEMAP, nous nous sommes intéressés
principalement au fonctionnement et aux activités du Service Comptabilité.
Ainsi, nous présenterons l’état des lieux sur les éléments ci-après :
- gestion des comptes clients, fournisseurs, stocks et immobilisations ;
- gestion des comptes personnels et sociaux

1) Etat des lieux sur la gestion des comptes clients, fournisseurs, stocks et
immobilisations
Dans le cadre de la gestion des comptes clients, fournisseurs, stocks et immobilisations à la
SOBEMAP, nous allons présentés les travaux effectués tout en faisant ressortir ses forces et
ses faiblesses.
Comme tâches nous avons :
 l’apurement des comptes ; 
 l’imputation des pièces ;
 la relance des clients ;
 la gestion des plaintes ;
 la gestion des comptes fournisseurs ;
 l’imputation des achats stockés.

1.1) Constats sur l’apurement des comptes


Il consiste à nettoyer les règlements du client et les factures concernées c’est-à-dire celles qui
concernent ce règlement. La SOBEMAP dispose d’un logiciel de traitement appelé « Gestion
Intégrale » (GI). Ce logiciel fait apparaître le solde du client. Nous pouvons faire ressortir
que le système gestion comptable est informatisé.
On procède au lettrage des factures des clients qui ont soldé leurs comptes. Après le
lettrage, les factures concernées disparaissent avec le règlement de l’écran tout en laissant
seulement les factures non soldées. Ceci fait apparaitre le caractère efficace du suivi des
comptes clients.

1.2) Constats sur l’imputation des pièces comptables


Imputer une pièce comptable, c’est enregistrer un flux commercial, économique, ou financier
à l’intérieur de compte.

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A la SOBEMAP, elle se fait par le service comptabilité qui procède à la saisie des
factures dans la « Gestion Intégrale » (GI). Cette imputation est continuelle afin de
sauvegarder l’information, et se fait au moyen d’une fiche d’imputation. A la fin de la saisie,
les pièces sont numérotées conformément aux numéros affichés depuis le logiciel. On peut
donc dire qu’il y a une efficacité dans l’imputation des pièces comptables.

1.3) Constats sur la relance des clients


La relance des clients se fait par la Direction Financière par les moyens ci après :

 appels téléphoniques ;
 courriers ;
 déplacements vers les clients.
Relance par appels téléphoniques
Le Directeur Financier et ses proches collaborateurs se réunissent une fois par
semaine pour analyser la situation des créances après deux relances au moins.
Après la réunion, on peut déléguer quelqu’un qui appellera les clients qui n’auraient
pas réagi ou dont la réaction n’a pas permis de ramener le solde de leur dette à un niveau
raisonnable, dans l’espoir d’obtenir des promesses de paiement. Lorsque le client n’arrive pas
à honorer son engagement on passe à la relance par courriers.
Relance par courriers
Elle se fait au moins une fois par mois par la Direction Financière aux clients dont les soldes
sont débiteurs dans les livres de la SOBEMAP, accompagnés des relevés de leurs comptes.
Déplacement vers les clients
Lorsque les objectifs poursuivis après les deux (02) premières actions n’ont pas été atteints, le
comité de recouvrement se déplace vers les clients indélicats pour discuter sérieusement avec
eux en vue d’obtenir des engagements fermes pour l’apurement de leurs dettes.
A la fin de chaque semaine, le Service Comptabilité fait le point des recouvrements
effectués au Directeur Financier qui le transmet au Directeur Général. Ce point indique :
 le niveau actuel des créances ;
 le montant des règlements effectués au cours de la semaine.
Ainsi à la fin de chaque année, les clients qui n’ont pas soldé leur compte cinq (05) mois après
le délai règlementaire qui est d’un mois, sont considérés comme douteux.

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Remarquons que les fournisseurs de la SOBEMAP, deux semaines après l’envoi de
leur facture, commencent déjà par contacter la Direction Financière pour voir son évolution.
Ce que la SOBEMAP ne fait pas à ses clients. Ceci n’est que la manifestation du faible suivi
des clients.
Certains clients de la SOBEMAP règlent leur dette après le délai de trente (30) jours qui
leur est accordé lors de l’émission de la facture. Ce qui fait que la SOBEMAP n’arrive pas à
retirer à tant certaines chèques.
Il est à remarquer que lorsqu’il y a vote d’un décret comme celui relatif à
l’exonération de la SOBEMAP de certains impôts ou taxes, la section client rédige des
correspondances qui doivent être envoyées aux clients.
Les correspondances doivent être signées par le Chef Comptable (CC), le Directeur
Financier Adjoint (DFA), le Directeur Financier (DF) et le Directeur Général (DG). Force est
de constater que les clients ne sont pas toujours informés à temps. Ceci est dû au fait que les
responsables ne sont pas toujours disponibles. D’où un retard lors de l’émission des
correspondances relatives aux clients.

1.4) Constats sur la gestion des plaintes


Lorsque les factures viennent de la Direction Commerciale, on les classe par noms de clients
et par numéros de factures. Ainsi, en cas d’erreurs sur un compte, on recherche ces pièces.
Il peut arriver que le client conteste leurs soldes ; dans ce cas, on procède à des
séances de travail, au cours desquels on compare les montants sur les factures et ceux des
comptes. On vérifie également les pièces. A la fin de la séance, on procède à la saisie d’un
procès verbal signé par les deux parties c'est-à-dire le client et la SOBEMAP. Il apparait qu’il
y a une gestion efficace des plaintes des clients.

1.5) Constats sur la gestion des comptes fournisseurs


Après la réception des factures, on vérifie le bon de commande, l’original de la
facture, le bordereau de livraison, le numéro de lettrage, le numéro INSAE pour la déclaration
de la TVA et le montant HT de la facture comparé à celui du bon de commande. Ce n’est
qu’après toutes ces vérifications qu’on procède aux propositions d’écritures comptables.
La SOBEMAP dispose d’un plan comptable. Ainsi pour pallier l’impossibilité de
mettre les fournisseurs dans certains comptes, on crédite les codes spécifiques précédés des
sigles FE (Fournisseurs d’Exploitation), FS (Fournisseurs de Services) et FI (Fournisseurs

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d’Immobilisations). Chaque fournisseur ayant son compte. Nous pouvons ainsi affirmer une
gestion efficace des comptes fournisseurs.

1.6) Constats sur l’imputation des achats stockés


A la clôture de l’exercice et après l’inventaire physique des stocks, la section
fournisseurs, stocks et immobilisations se charge de passer les écritures de mouvements
conformément aux exigences de l’inventaire permanent afin d’en déterminer le stock final. On
constate ici qu’il y a un suivi rigoureux des achats stockés.

2) Etat des lieux sur la gestion des comptes personnels et sociaux


A ce niveau, on procède à la déclaration fiscale et sociale. Nous ferons ainsi ressortir les
forces et faiblesses liées à la gestion des comptes personnels et sociaux
Pour ce qui est des déclarations fiscales, il s’agit de la TVA (Taxe sur Valeur Ajoutée). Elle
est payée au plus tard le 10 du mois suivant.
A la SOBEMAP, la TVA est payée tous les 10 du mois suivant, sous l’autorisation de
l’Administration fiscale et ce en ligne. D’où l’informatisation du paiement de la TVA. La
procédure est la suivante :
 Retrait des factures fournisseurs comportant les TVA récupérables et /ou retenues à la
source ;
 Regroupement desdites factures par fournisseurs ;
 Séparation des factures de TVA sur immobilisations et TVA retenues non
déductibles ;
 Comparaison des factures concernées avec les balances des comptes TVA sur biens et
services et sur immobilisations ;
 Remplissage du manuscrit par fournisseurs ;
 Collation des factures inscrites sur le manuscrit avec l’état des comptes TVA sur biens
et services et sur immobilisations ;
 Sommation des montants Hors Taxe et de TVA sur fournisseurs ;
 Remplissage de l’imprimé de déclaration de TVA ;
 Collation des balances de TVA sur biens ou services et immobilisations avec celles de
TVA retenues à la source. A ce niveau on intègre les factures de TVA retenues non
déductibles ;
 Remplissage de l’imprimé de TVA retenue à la source.
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Notons que ce travail qui se faisait manuellement entre temps est fortement informatisé
aujourd’hui.
En ce qui concerne les déclarations sociales, il s’agit des IPTS (Impôt sur Prélèvement et
Traitement de Salaires), VPS (Versement Patronale sur Salaire), CNSS (Caisse Nationale de
Sécurité Sociale), FNR (Fond National de Retraite) et TVM (Taxe sur Véhicules Motorisés)
et l’AIB ( Avance Impôts sur Bénéfices). Elles sont déclarées tous les 10 du mois suivant.
On distingue l’AIB, le VPS, le CNSS et l’IPTS personnel occasionnel, le CNSS personnel
permanent et le FNR.
- La déclaration de l’IPTS personnel occasionnel se fait à l’aide de l’état de billettage.
En effet, le billettage est un état récapitulatif et journalier de ce qui a été payé aux dockers. La
Direction Financière reprend le calcul afin de vérifier la conformité des montants inscrits sur
le billettage envoyé par la section SOLDE. Le VPS se calcule comme suit : VPS = Total
global de billettage × 4%
Tous les agents occasionnels sont inscrits à la CNSS.
Quant à l’IPTS personnel occasionnel se calcule comme suit : IPTS = ∑ IPTS contenu.
- la déclaration CNSS personnel permanent se fait en tenant compte du journal de paie
des agents. C’est sur cette base que la CNSS personnel permanent porte.
- le Fond National de Retraite prend en compte les agents de la fonction publique en
détachement à la SOBEMAP. La déclaration du FNR se fait au moyen des
informations que la section SOLDE envoie à la direction financière. Ces informations
donnent la situation de ces agents. Les taux sont de 6% supportés par l’employé et
14% supportés par l’employeur.
- la déclaration de la TVM concerne les véhicules qui entrent dans l’activité de
l’entreprise. Elle est versée trois fois dans l’année.
De tout ce qui a été dit, on peut affirmer qu’il y a un meilleur suivi du personnel.

III) Inventaire des éléments de l’état des lieux

1) Inventaire des atouts (forces et opportunités)


Nos observations de stage nous ont permis de dégager sept (07) forces.
1) Système comptable informatisé ;
2) Caractère efficace du suivi des comptes clients ;
3) Efficacité dans l’imputation des pièces ;

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4) Gestion efficace des plaintes des clients ;
5) Gestion efficace des comptes fournisseurs ;
6) Suivi rigoureux des achats stockés ;
7) Meilleur suivi du personnel etc.

2) Inventaire des problèmes (faiblesses et menaces)


Après restitution de nos observations de stage nous avons pu dégager cinq (05)
faiblesses.
1) Le faible suivi des clients
2) Retard dans le retrait des chèques
3) Retard lors de l’émission des correspondances
4) Faible taux de recouvrement
5) La lourdeur administrative

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32
Section 2 : Cadre théorique de l’étude
Dans cette section, nous aborderont d’une part la problématique, l’intérêt et les objectifs de
l’étude.

I- PROBLEMATIQUE DE L’ETUDE

La pérennité d’une entreprise dépend de sa capacité à se faire payer ses prestations. Si


vendre est bien, être payé est mieux. En effet, la défaillance des entreprises est souvent liée au
défaut de paiement qui se révèle être ainsi un risque sérieux pour l’entreprise, qu’elle que soit
sa taille. L’entreprise, en combinant des facteurs en proportions variables aboutit à la
production des biens ou soit des services, selon l’objet social qu’elle s’est défini. Ces biens
et/ou services ne sont pas d’habitude gratuits. Ils sont estimés ou facturés aux consommateurs
qui peuvent les acquérir soit au comptant soit à crédit selon les conventions. Ainsi, ces
créances feront l’objet de recouvrement à l’expiration de l’échéance. Cependant, confrontées
à de nombreux problèmes d’ordre économique, financier, commercial, social et technique ; la
grande majorité des entreprises publiques ne sont pas parvenues à une réussite digne du nom,
bon nombre d’entre elles ont disparu. C’est ce qui amène M. A. MBANGALA (2001) ; à
souligner que « En cette fin du 20è siècle marquée par la globalisation de l’économie, des
voix s’élèvent pour montrer du doigt les entreprises publiques qui rencontrent de sérieux
problèmes de gestion. Leur niveau de rentabilité et / ou de productivité est très bas, si non
médiocre. Des solutions de tout genre sont préconisées, on assiste à une libéralisation ou
privatisation systématique des entreprises qui étaient restées la chasse gardienne des pouvoirs
publics. ». Abordant dans le même sens, R. ADJOHO (1991), souligne que les difficultés de
gestion rencontrées par les entreprises du secteur public ont compromis leur efficacité les

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conduisant petit à petit à tomber en faillite. La SOBEMAP étant une entreprise publique
spécialisée dans la manutention portuaire entrant sur un marché concurrentiel, les dirigeants
sont tenus de repenser aux stratégies de l’entreprise en vue d’accroître la compétitivité de
celle-ci et de sauvegarder son patrimoine. Mais force est de constater qu’à la SOBEMAP,
malgré les efforts consentis dans le recouvrement des créances, elle ne manque pas
d’enregistrer des impayés dont les montants ne sont pas moins importants.
En effet, les créances clients de la SOBEMAP sont de 15.260.056.986 en 2015 ; de
14.150.604.973 en 2016 et de 14.535.014.770 en 2017. Les créances douteuses et litigieuses
sont de 989.384.458 en 2015, de 5.673.115.449 en 2O16 et de 6.978.469.220 en 2017. Les
provisions pour créances en souffrances sur toutes les années sont inférieures à 40% signifiant
une nette diminution des provisions pour créances en souffrance. Il apparaît alors nécessaire
de redéfinir une nouvelle politique de recouvrement afin de tenir active la trésorerie de la
SOBEMAP.

De tout ce qui précède, la question générale est :

 Quels sont les effets des créances impayées sur le fonctionnement de


l’entreprise ?

De cette question générale découlent les questions spécifiques :


- Quelles sont les causes du niveau élevé des créances impayées ?
- Qu’est-ce qui explique l’inefficacité du système de recouvrement des créances
impayées ?

II) Objectifs de l’étude

1) Objectif général
L’objectif général de notre étude est d’analyser le système de recouvrement des créances à la
SOBEMAP afin de détecter les disfonctionnements et proposer des apports de solution liés à
l’accumulation des créances.
2) Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques sont formulés en fonction des problèmes spécifiques.

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34
Objectif spécifique 1 : Déterminer les causes du niveau élevé des créances impayées à la
SOBEMAP.
Objectif spécifique 2 : Identifier les défaillances liées au système de recouvrement des
créances mise en place par la SOBEMAP.

III- L’intérêt de l’étude.


Au vue des problèmes pré énoncés, il est nécessaires d’étudier tous ces problèmes afin d’y
trouver des solutions adéquates notamment ceux afférentes au recouvrement des créances
qui nous semble plus important. En effet l’augmentation des créances constitue de grandes
menaces pour la rentabilité d’une société prestataire de service et cette dernière doit prendre
conscience des risques éventuels encourus, détecter et analyser les causes de l’augmentation
des créances afin de prendre des mesures correctives pour une amélioration de sa
performance. D’où le thème « Analyse du système de recouvrement des créances d’une
société prestataire de service, cas de la SOBEMAP ».

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35
CHAPITRE 2:

REVUE DE LA LITTERATURE,
HYPOTHESE DE RECHERCHE ET
CADRE METHODOLOGIQUE

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36
Section I : REVUE DE LITTERATURE ET HYPOTHESE DE RECHERCHE
Paragraphe 1 : REVUE DE LITTERATURE
Selon MERTON (2002-2004), un chercheur conscient de ses besoins ne  peut passer outre la
nécessité de clarifier, car une exigence essentielle de la recherche est que le concept soit
défini avec une clarté suffisante pour lui permettre de progresser. Dans l’optique de permettre
une lecture aises de notre travail et éviter des interprétations contradictoires, nous avons juge
important de procéder à la définition des concepts clés autours desquels graviteras notre
réflexion scientifique, puis nous avons émis quelques hypothèses à nos questions de
recherches.

I) CLARIFICATION DES CONCEPTS

1) Notion de créance
Selon le lexique d’économie (DALLOZ, 1999), la créance est le droit d’une personne (le
créancier) d’exiger quelque chose de quelqu’un qui est le débiteur.
Selon le plan comptable SYSCOHADA (Système Comptable pour l’Harmonisation en
Afrique du Droit des Affaires), la créance est définie comme étant des : <<droits personnels
permettant à une personne d’exiger d’une autre une certaine prestation ou une abstention>>.
Selon le dictionnaire universel, la créance est définie comme étant : <<le droit d’exiger de
quelqu’un l’exécution d’une obligation, le paiement d’une dette>>.
Le dictionnaire du droit privé quant à lui définit le mot créance comme un droit que détient
une personne dite le ‘’créancier’’ à l’encontre d’une autre personne dite le ‘’débiteur’’ ou la
personne débitrice qui doit la fourniture d’une prestation.

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Dans le cadre de notre étude, il s’agit des créances résultant de la réalisation d’une
prestation de service ou de la vente de produits fabriqués ; autrement dit les créances
d’exploitation, puisque ces créances sont liées à l’activité de l’entreprise et aux clients.

 Différents types de créances


On distingue plusieurs types de créances qui peuvent être classées comme suit :
 les créances certaines : ce sont des créances dont la validité ne fait pas de doute ou
dont le recouvrement est sans difficultés ;
 les créances garanties : ce sont celles pour lesquelles le créancier obtient un bien pour
la sûreté ;
 les créances douteuses : ce sont celles sur lesquelles pèsent des risques de non
recouvrement en raison  des difficultés financières du débiteur ou de sa mauvaise foi.
Pour ces genres de créances l’entreprise constitue des provisions ;
 les créances litigieuses : ce sont des créances pour lesquelles des litiges opposent
l’entreprise au débiteur. Ceux-ci portent pour la plupart sur l’existence ou sur le
montant de la créance ;
 les créances irrécouvrables : ce sont des créances dont le non recouvrement est certain
c'est-à-dire leur perte est définitive et est due entre autre à la disparition du client ou au
dépôt de bilan par ce dernier ;
 les créances chirographaires : ce sont celles pour lesquelles le créancier ne bénéficie
d’aucune garantie particulière pour le recouvrement de son dû. Il est donc en concours
avec les autres créanciers dans le partage des produits résultant de la vente des biens
du débiteur insolvable ;
 les créances hypothécaires : le porteur d’une telle créance bénéficie d’un droit
d’hypothèque sur l’immeuble du débiteur. Ce droit constitue une garantie lui
permettant d’obtenir la remise du produit de la vente de l’immeuble sur saisie par
préférence aux autres créanciers ;
 les créances privilégiées : le créancier qui détient de pareilles créances peut obtenir le
paiement avant d’autres créanciers et bénéficie d’un rang déterminé par la loi en raison
de la nature de son droit personnel ;
 les créances liquides : ce sont des créances qui peuvent être converties en liquidité.
Voici ainsi exposés quelques types de créances. Il est alors important de connaître les
modes de recouvrement dont dispose l’entreprise pour entrer en possession de son dû.

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2) Notion de recouvrement
Aujourd’hui les entreprises sont souvent contraintes de fournir des prestations de services ou
de biens dont le paiement s’effectuera plus tard. A l’échéance, elles ont le droit, voire le
devoir de procéder au recouvrement de leurs créances. Le recouvrement des créances est
l’obtention par un créancier des sommes qui lui sont dues par un débiteur. Selon le
dictionnaire du droit privé, il se définit comme la démarche que réalise un créancier afin
d’obtenir de son débiteur qu’il s’acquitte de la dette qu’il a contractée envers lui. On peut
également le définir comme une activité réglementée consistant à utiliser tous les moyens
légaux, amiables et /ou judiciaires pour obtenir d’un débiteur le paiement de la créance due au
débiteur. Vu l’importance des créances dans la vie d’une entreprise, celle-ci devra mettre en
œuvre tous les moyens dont elle dispose pour leur recouvrement. De plus les difficultés liées à
la fonction de recouvrement doivent amener l’entreprise à définir une technique de gestion
des créances dès leur naissance afin d’éviter de frustrer les clients.

3-Notion de provision
Contrairement aux amortissements qui constatent une dépréciation, les provisions ont pour
but de permettre à l’entreprise de retenir provisoirement une partie de ses bénéfices en vue de
faire face à des charges ou à des pertes éventuelles qui pourraient entrainer des décaissements
ou une diminution de recettes (A. BOUDO 4 e édition). Les provisions pour dépréciation des
comptes de tiers obéissent aux mêmes règles de comptabilisation que les provisions pour
dépréciation constatées sur les stocks et les comptes de trésorerie. La dépréciation doit être
certaine quant à sa nature et l’élément d’actif en cause doit être individualisé. En l’occurrence
les entreprises désireuses de constituer des provisions doivent être en mesure :
 de préciser exactement la nature et l’objet des créances à déprécier ;
 de justifier les motifs qui rendent les créances douteuses et litigieuses.
La provision est à constituer même si la dépréciation est d’un montant certain. La
dépréciation traduit une baisse non définitive et non irréversible de l’évaluation des éléments
d’actif par rapport à leur valeur comptable.

4) Notion de prestation de service


Pour mieux cerner la notion de «  PRESTATION DE SERVICE », il faut d’abord définir ce
qu’est le «  SERVICE ». Ce dernier est une capacité intellectuelle, ou technique, mise à la

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


39
disposition d’une clientèle. Il correspond également à un travail directement nécessaire au
client, et ce, sans transformation de matière. En principe, on parle de « SERVICE » quand une
vente n’a pas lieu. La prestation de service correspond à l’engagement d’un professionnel
(prestataire de service en freelance) à fournir un service à un client (association, collectivité,
entreprise...) à titre onéreux. Elle est formalisée par un contrat de prestation de service.

 LISTE DE QUELQUES ACTIVITES DE PRESTATION DE SERVICE


La prestation de service concerne plusieurs activités dans le domaine de l’artisanat,
l’industrie, ou encore les domaines du commercial et de la profession libérale. Les activités de
prestation de service sont nombreuses, et concernent différents secteurs à savoir les
prestations de service :
- en informatique : administrateur, base de données, graphiste... ;
- en investissement ;
- de location de véhicule ou d’outils ;
- artistiques : accessoiriste de spectacles, animateur... ;
- en tourisme : accompagnateur en tourisme, guide... ;
- de paiement etc.

 CONTRIBUTIONS ANTERIEURES

L’objectif général de notre étude étant d’analyser le système de recouvrement des créances
d’une société prestataire de service, il serait intéressant de s’assurer au préalable de l’état des
connaissances acquises à partir de la documentation rassemblée sur le problème identifié. Il
s’agira donc de faire l’exposition des connaissances antérieures liées aux problèmes
spécifiques que sont :

- la politique et la procédure mise en place pour l’octroi d’agrément aux clients.


- les défaillances du système de recouvrement des créances.
- les conditions d’efficacité d’une politique de suivi et de remboursement des créances.

Dans le cadre de la recherche sur la gestion créances impayées, plusieurs auteurs ont abordé
partiellement ou totalement les problèmes que nous évoquons dans le cadre de ce travail. Ils
ont fait les analyses et des conclusions que nous allons retracer. Selon Le blog Euler
HERMES (France), « Le recouvrement des créances impayées est une course contre la
Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON
40
montre : la rapidité d’intervention est la clé pour maximiser vos chances de réussite. C’est
pour cela qu’il est essentiel de détecter rapidement le retard de paiement, pour agir plus vite
une fois une fois l’impayé constaté. Surveiller votre balance âgée nécessite une organisation
rigoureuse et professionnelle. Lorsque l’échéance de paiement fixée contractuellement est
dépassée, la première réaction doit être une première relance à votre client par email. Après
plusieurs jours sans réponse, elle peut être suivie d’une relance téléphonique, avant de
procéder à une relance par courrier. Ces premiers réflexes suffisent à obtenir satisfaction
auprès d’un client dont le retard de paiement résulte d’un défaut d’organisation. Si les
relances restent toutefois sans réponse, il convient d’expédier une mise en demeure par
courrier recommandé. Tout au long de ce processus de relance, vous devez cerner le motif de
non-paiement. Les informations récoltées permettent de déterminer la meilleure action à
entreprendre, en vue d’une conciliation à l’amiable voire d’une procédure judiciaire...

 Une solution pour gérer les relances

Un logiciel de gestion permet d’améliorer la surveillance de la balance âgée. Il permet de


gérer les relances automatiques lorsqu’un retard est détecté, et de suivre facilement
l’évolution de chaque impayé.

 Recouvrement à l’amiable : les vertus d’un contrat direct

Dans plus de huit cas sur dix, la négociation à l’amiable s’avère la meilleure option pour
recouvrer vos créances impayées. Cette solution est moins coûteuse qu’une procédure
judiciaire, tout en présentant l’avantage de préserver la relation commerciale. Toutefois, une
issue à l’amiable s’obtient grâce à une bonne dose de diplomatie, et surtout une grande
maîtrise des techniques de négociation. Ce type de démarche passe par une rencontre
physique dans les locaux du débiteur, idéalement à l’improviste pour bénéficier de l’effet de
surprise. Un entretien de visu n’a pas d’équivalent pour évacuer les malentendus et déceler
les différends ou points bloquants qui retardent le paiement. Ce contact direct doit permettre
de soulever un éventuel litige, ou de trouver un consensus satisfaisant pour les deux parties.
S’il est impossible d’entrer directement en contact avec le débiteur, le dernier recours consiste
à entamer une procédure judiciaire.

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


41
 L’échéancier de paiement, le meilleur consensus
La solution de prédilection du recouvrement à l’amiable est la mise en place d’un échéancier
de paiement. Cet étalement de la créance est un stratagème réaliste dans un contexte
économique tendu, adapté aux difficultés de trésorerie que peut rencontrer un débiteur sujet à
des retards de paiement. Un bon échéancier de paiement opte pour le fractionnement ment le
plus court possible, et est assorti d’intérêts de retard pour compenser les délais accordés.

 Un intermédiaire neutre pour une efficacité accrue

Le recours à un intermédiaire objectif est un levier de réussite décisif dans le recouvrement à


l’amiable. Faire appel à un professionnel bénéficiant d’une solide formation juridique, ainsi
qu’une maîtrise des techniques de négociation, améliore fortement vos chances de récupérer
vos impayés, tout en préservant la relation commerciale. C’est l’approche qui prime chez les
professionnels du recouvrement. Leur souci de trouver une solution profitable aux deux
parties est apprécié des débiteurs, tout comme leur position neutre, qui évite les crispations
d’une confrontation directe créancier-débiteur. Ils sont ainsi les mieux placés pour débloquer
une situation figée. L’approche professionnelle d’un négociateur vise à identifier les raisons
de l’insolvabilité du débiteur, afin de déterminer le meilleur compromis. La proximité
géographique entre le négociateur et le débiteur, ainsi que sa connaissance des
problématiques du métier de ce dernier, favorisent un échange constructif pour un règlement
rapide. A ces points forts s’ajoute un art consommé de la diplomatie, pour manier à bon
escient écoute et fermeté. La priorité étant le recouvrement de la totalité de vos créances
impayées.

 L’importance des justificatifs

Conserver les justificatifs d’une prestation est un impératif incontournable pour améliorer le
recouvrement de vos créances impayées. Devis, facture, bon de commande, bon de livraison...
Ces écrits vous permettent d’authentifier la prestation, ce qui pèsera à votre avantage dans la
phase de négociation à l’amiable, ou dans le cas d’une procédure judiciaire.

Selon ROBERT PAPIN (2001), le recouvrement des créances repose sur trois principales
procédures :

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42
- l’action normale en paiement introduite devant le tribunal de grande instance
ou d’instance (si le débiteur n’est pas un commerçant) ou devant le tribunal de
commerce (s’il est un commerçant).
- la requête en injonction de payer
- le référé provision
Les deux dernières procédures peuvent être complétées par des mesures conservatoires qui
interdiront au débiteur de se rendre insolvable avant que la décision du tribunal soit rendue
exécutoire.

 L’action en paiement
Qu’elle soit introduite devant le tribunal d’instance, ou devant le tribunal de commerce,
l’action en paiement est une procédure longue pour un créateur d’entreprise désireux de
récupérer son argent et c’est pourquoi le législateur a prévu deux autres procédures
susceptibles de lui donner satisfaction.

 Le recouvrement des créances sur requête en injonction de payer

Pour engager cette procédure, il convient de présenter une « requête en injonction de


payer » au président du tribunal de commerce ou du tribunal d’instance dans le ressort
duquel se trouve le domicile du débiteur.
Cette requête peut être présentée soit par l’avocat du créancier, soit par le créancier lui-
même au moyen d’imprimés mis à sa disposition par le greffier du tribunal. Si cette
requête est considérée comme justifiée par le président du tribunal, celui-ci délivrera une
ordonnance portant injonction de payer et, si le débiteur ne forme pas opposition dans le
mois qui suit, le créancier pourra demander au greffier du tribunal que soit apposée sur
l’ordonnance une formule exécutoire qui permettra de pratiquer toutes les voies
d’exécution prévues par la loi. Si le débiteur forme opposition, on retrouvera
malheureusement tous les inconvénients de lenteur d’une action normale en paiement.

- Le référé provision

Conscient de ces lenteurs, le législateur a créé une procédure accélérée qui ne s’applique
toutefois qu’aux affaires dans lesquelles l’obligation du débiteur n’est pas sérieusement

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


43
contestable. Le créancier peut alors, par l’intermédiaire d’un avocat, obtenir dans un délai
de 15 jours, une audience du président du tribunal compétent, audience qui lui permettra
de bénéficier d’une ordonnance ayant un caractère exécutoire, même si le débiteur fait
appel de cette décision.

- Les mesures conservatoires

Avant l’introduction d’une action judiciaire, ou parfois durant le déroulement de celle-ci, un


créancier peut prendre des mesures conservatoires en demandant à son avocat d’entreprendre
toutes les démarches en vue de faire inscrire une hypothèque provisoire les immeubles du
débiteur ou un nantissement provisoire sur son fonds de commerce. Il peut également, sous
certaines conditions, pratiquer (entre les mains des créanciers de son débiteur) une saisie arrêt
sur ses comptes bancaires ou postaux et sur ses salaires. Il peut enfin pratiquer une saisie
conservatoire. Ces mesures efficaces inciteront beaucoup de mauvais payeurs à s’acquitter de
leurs obligations avant même que les actions introduites en justice ne connaissent leur
épilogue.

II-HYPOTHESE DE RECHERCHE

D’après MASIALA MASOLO (1993) : « l'hypothèse est la réponse anticipée à la question


que le chercheur se pose au début de son projet ». Bien formulée, l'hypothèse oriente
l'ensemble de l'édifice pour faciliter le choix du dispositif méthodologique ou expérimental.
Ainsi, à la suite des objectifs posés précédemment, nous formulons des réponses provisoires
ci-après :
Hypothèse 1 : Le niveau élevé des créances impayées est dû à l’absence d’une politique
rigoureuse de recouvrement des créances.

Hypothèse 2 : Le mauvais suivi des comptes clients explique la défaillance du système de
recouvrement des créances.

SECTION 2 : LE CADRE METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE

Paragraphe 1 : Techniques, outils de collectes des données

I-) Nature de l’étude

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


44
Nos investigations ont pour objectif général l’assemblage des données nécessaires à la
vérification des différentes hypothèses précédemment formulées. Dans notre cadre de travail
de recherche, les données rassemblées sont de types qualitatifs puisqu’elles ne sont pas
mesurables comme les données quantitatives. Dans un travail de recherche, la méthodologie
suivie s’avère importante pour la fiabilité et la crédibilité des résultats. Elles se définissent
comme l’ensemble des démarches entreprises pour la collecte des informations, des données
et leurs traitements en vue de produire des résultats qui permettent d’atteindre les objectifs
fixés.

Dans le cadre de notre recherche, nous avons eu recours à la méthode quantitative et


qualitative.

 Approche quantitative

Cette approche nous permettra de mettre en reliefs la nature et la taille de l’échantillon, la


structure et le thème du questionnaire. Les résultats de l’enquête seront dépouillés
manuellement à l’aide de tableaux.
 Population mère
La population cible regroupe l’ensemble des personnes susceptibles de fournir dans le cadre
de notre étude des informations utiles pour la compréhension des problèmes liés à l’analyse
du système de recouvrement des créances. Les personnes identifiées sont le personnel de la
SOBEMAP.

1) Recherches documentaires
Cette étude nous a permis d’explorer la documentation nécessaire à la réalisation de
l’étude. Ainsi des ouvrages, des anciens rapports de formation et des données comptables et
financières ont été passées au peigne fin. Il est important de signaler que les notes de cours
d’analyse financière nous ont été d’une grande utilité dans cette tâche. Toutefois, afin de
mener à bien cette recherche, certains centres de documentation nous ont été utiles. Il s’agit
notamment de :
-la documentation de la SOBEMAP
- la bibliothèque de l’ENEAM.
- l’internet

2) Les entretiens

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


45
A l’entame de notre stage à la SOBEMAP, nous avons eu des entretiens directs avec certains
responsables de la société notamment le chef du service comptabilité et avec certains de ses
collaborateurs. Ces entretiens nous ont permis de nous faire une idée du fonctionnement des
services qu’ils ont à la charge et de recueillir les informations utiles à notre recherche.

3) Echantillonnage
Afin d’administrer le questionnaire, nous avons constitué un échantillon qui s’assimile ici à la
totalité de la population mère qui regroupe les agents travaillant à la SOBEMAP plus
précisément à la Direction Financière et Administrative constituée de quinze (15) individus.

4) Questionnaire
Pour la collecte des informations nécessaires dont nous avons besoin, nous avons établi des
questionnaires administrées à certains personnels de l’agence dont les résultats nous
permettront de proposer des solutions adéquates aux différents problèmes identifiés.
Paragraphe 2 : Principales étapes

I-) Préparation, réalisation et dépouillement de l’enquête


1) Préparation de l’enquête
Notre démarche consistera à recueillir des informations auprès d’une partie du personnel
comme défini au niveau de la méthode empirique. L’enquête se fera à l’aide d’un
questionnaire adressé au personnel (annexe n°4).

2) Réalisation de l’enquête
Nous avions pu adresser notre questionnaire au personnel avec l’aide du CC, ce qui n’est
pas exempté de difficultés dont l’indisponibilité du personnel qui a joué considérablement sur
l’entrée en possession à temps des réponses aux questionnaires.

3) La technique de dépouillement
Les données recueillies par questionnaire (Annexe n°4) auprès de la population mère seront
traitées manuellement compte tenu du nombre réduit de notre échantillon.

II-Traitement et analyse des données

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46
Le volet théorique de la méthodologie adoptée dans le cadre de la présente étude concerne
essentiellement les seuils de décision, c’est-à-dire la règle qui sera suivie pour conclure
qu’une hypothèse est confirmée ou non.

1) Seuil de décision relatif à la cause du niveau élevé des créances impayées
Pour vérifier cette hypothèse, nous allons calculer le taux de recouvrement des créances et le
délai moyen de crédit-client. Notre hypothèse sera confirmée si une décroissance du taux de
recouvrement est suivie d’une croissance du délai crédit-client.

2) Seuil de décision relatif à  l’inefficacité de la politique de recouvrement La validation


de cette hypothèse se fera grâce aux données résultant de l’enquête. En effet, l’hypothèse sera
confirmée si plus de 50% de la population interrogée grâce à l’enquête répondent affirmative
à la question liée à l’inefficacité de la politique de recouvrement.

 Difficultés rencontrées

D’aucuns diront que, ce sont des difficultés qui montrent qu’il s’agit vraiment d’un
travail de recherche ; nous ne dirons par le contraire. En fait, les difficultés rencontrées ne
nous ont pas rendu la tâche facile compte tenu de la confidentialité des informations entre la
SOBEMAP et sa clientèle. Il ne nous à pas été possible d’avoir accès à certains documents,
les moindres difficultés rencontrées sont entre autres :

-L’insuffisance de fournitures de bureau


-La difficulté de suivi des stagiaires en raison de leur effectif
-L’indisponibilité des agents pour recueillir à temps les informations nécessaires à la
confection de notre mémoire.

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47
CHAPITRE 3 :

PRESENTATION DES RESULTATS,


ANALYSES ET
RECOMMANDATIONS

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48
Section 1: Présentation des résultats de l’enquête et analyses des résultats

Cette section est consacrée à la présentation des résultats issus du questionnaire adressé au
personnel et de l’analyse des informations obtenues des états financiers de 2015, 2016 et
2017.

Paragraphe 1 : Présentation des résultats de l’enquête

Il s’agira de présenter les résultats obtenus à l’issue du questionnaire adressée auprès du


personnel de la SOBEMAP suivi de leur analyse.

I-Présentations et analyses des résultats de l’enquête auprès du personnel

Tableau N° 3 : Cause du faible suivi des clients

Causes Effectifs Fréquence en %


L’inexistence des primes de recouvrement 0 0
pour inciter les membres du comité

L’inexistence d’un service uniquement chargé 15 100


du recouvrement des créances

Total 15 100
Source : Résultats de nos enquêtes et de nos calculs
Commentaire :
Le tableau nous montre que l’inexistence des primes de recouvrement pour motiver les
membres du comité n’est pas la source du problème et que c’est plutôt l’inexistence d’un
service uniquement chargé du recouvrement des créances.

Figure N°1 : Représentation graphique des avis sur les difficultés lors du recouvrement des
créances

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49
8
7
6 MANQUES DE MOTIVATION
5 MAUVAIS SUIVI DES COMPTES
4 RELATIONS POLITIQUES
3
2
1
0
CAUSES

Source : Résultats de nos enquêtes et de nos calculs


Commentaire :
Au regard du graphique ci-dessus, nous pouvons constater que 13,33% des personnes
interrogées pensent que les difficultés rencontrées lors du recouvrement des créances est dure
à une manque de motivation tandis que 53,34% des personnes interrogées pensent plutôt que
cela est dure à un mauvais suivi des comptes clients et 33,33% des individus pensent que c’est
la faute aux relations politiques de certains clients de la SOBEMAP.

Tableau N°4 : Cause du retard dans le retrait des chèques

Causes Effectifs Fréquence en %


L’insuffisance des moyens de déplacement 1 06,67
La lourdeur administrative 14 93,33
Total 15 100
Source : Résultats de nos enquêtes et de nos calculs
Commentaire :
En ce qui concerne ce tableau, il montre que 06,67% des individus interrogés pensent que le
retard observé dans le retrait des chèques est dure à l’insuffisance de moyens de déplacement.
Par contre 93,33% des personnes interrogées pensent que c’est la lourdeur administrative qui
explique le retard dans le retrait des chèques.

Figure N°2 : Représentation graphique des avis sur l’efficacité du système de recouvrement
des créances.

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


50
12 oui
10 non
8
6
4
2
0
CAUSES

Source : Résultats de nos enquêtes et de nos calculs


Commentaire :
Le graphique ci-dessous nous montre que 26,67% des individus attestent que le système de
recouvrement est efficace tandis que 73,33% des individus pensent que le système de
recouvrement des créances est inefficace.

Tableau N° 5: Avis sur le non-respect des échéances des créances-clients

Données Effectifs Fréquences en %

Mauvaise foi 09 60

Absence de pénalité 6 40

TOTAL 15 100

Source : Résultats de nos enquêtes et de nos calculs


Commentaire : D’après le tableau ci-dessus, 40% des personnes avisées pensent que le non
respect des échéances créances-clients est dur à une absence de pénalité tandis que 60%
pensent que cela résulte d’une mauvaise volonté des débiteurs divers à s’acquitter de leurs
dettes.

II-Analyse de certains indicateurs de rentabilité


Ici, nous avons étudié les indicateurs suivants : le ratio du taux de provision pour créances ; le
ratio du taux de recouvrement des créances ; le ratio du délai de crédit-clients.

Tableau N°6  : Evolution du chiffre d’affaire par rapport à la trésorerie

CA 2015−CA 2014
∆CA 2015 ¿ CA 2014
Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON
51
Années

Eléments 2015 2016 2017

CA HT 14.077.571.892 15.370.155.634 11.625.621.101

∆ CA −33,51% 9,18% −24,36%

TRESORERIE 6.721.284.364 5.829.933.072 8.814.425.371


NETTE

Source : Réalisé par nous mêmes


Commentaire :
Le tableau nous montre que le chiffre d’affaire et la trésorerie nette de la SOBEMAP évoluent
en dent de scie de 2015 à 2017. Une augmentation du chiffre d’affaire doit entraîner une
augmentation systématique de la trésorerie nette, ce qui n’est pas le cas. Ce qui signifie donc
que la SOBEMAP effectue ces prestations à crédit pour la plupart de ses débiteurs divers.

Tableau N°7 : Ratio du taux de provision de 2015 à 2017

Années

Eléments 2015 2016 2017

Créances (a) 15.260.056.986 14.150.604.973 14.535.014.770

Provisions(b) 2.322.050.526 4.140.701.978 2.869.191.286

Taux de 15,22% 29,26% 19,73%


provision (b/a)

Source : Réalisé par nous-mêmes à partir des états financiers


Commentaire : D’après la lecture du tableau ci-dessus, on constate que le montant des
créances évolue en dent de scie. Ce qui porte à croire que la SOBEMAP rencontre de
difficulté dans le recouvrement de ces fonds. Les différents entretiens entrepris avec les
personnels de la SOBEMAP nous amènent à conclure qu’il s’agit de la mauvaise volonté de
certains clients à ne pas s’acquitté de leurs dettes dont les effets se constatent au niveau du

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


52
taux de provision qui évolue proportionnellement à l’évolution des créances. Ce qui rend
difficile le recouvrement des créances pour le service à qui cette mission est assignée.

Tableau n°8: Ratio du taux de recouvrement des créances


Pour une analyse efficace de la régression du taux de recouvrement des créances nous allons
calculer le taux de recouvrement et le délai moyen de crédit client.
 Le taux de recouvrement
Ce taux exprime le niveau moyen d’encaissement des ventes et des produits divers enregistrés
au cours de l’année. Théoriquement il correspond au rapport des encaisses sur ventes et le
chiffre d’affaires.

Créances et comptes ratachés


Taux de recouvrement=1−
Chiffre d ' affaires TTC

Le tableau ci-dessous traduit l’évolution du taux de recouvrement des années 2015 à 2017.
Années
2015 2016 2017
Eléments
Créances 15.260.056.986 14.150.604.973 14.535.014.770

CA HT 14.077.571.892 15.370.155.634 11.625.621.101

CA TTC 16.611.534.833 18.136.783.648 13.718.232.899


Taux de
8,14% 21,98% −5,95%
recouvrement
Source : Réalisé par nous-mêmes à partir des états financiers.

L’évolution du taux de recouvrement des créances-clients est expliquée à travers le graphique


suivant :

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


53
TAUX DE RECOUVREMENT DES
CREANCES
25
20 TAUX DE
15 RECOUVREMENT DES
CREANCES
10
5
0
-52015 2016 2017
-10

Figure n°4 : Graphique présentant l’évolution du taux de recouvrement des créances-clients

Commentaire : Au terme de l’analyse des données du tableau, nous constatons que le taux de
recouvrement évolue en dent de scie. En effet dans sa courbure, le taux de recouvrement qui
est de 8,14% en 2015 a connu une augmentation considérable en 2016 atteignant les 21,98%
avant de chuter remarquablement jusqu’à prendre une valeur négative évaluée à –5,95%. Ce
qui signifie que la SOBEMAP rencontre des difficultés dans le recouvrement de ses créances.

 Délai du crédit-client
Ce délai représente la durée moyenne de crédits accordés par la société à ses clients. Il se
calcul de la manière suivante :

Tableau N°9: Ratio du délai du crédit-client (DCC)


Le tableau ci-dessous montre l’évolution de ce délai de 2015 à 2017

Créances clients et comptes rattachés


Délai crédit−clients= ×360
Chiffre d ' affaires TTC

Années
2015 2016 2017
Eléments
Créances 15.260.056.986 14.150.604.973 14.535.014.770

CA HT 14.077.521.892 15.370.155.634 11.625.621.101

CA TTC 16.611.534.833 18.136.783.648 13.718.232.899


Délai du 331 soit 11 mois 1 281 soit 9 mois 11 381 soit 12 mois
crédit-client jour jours 21 jours

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


54
(DCC)
Source : Réalisé par nous-mêmes à partir des états financiers

Calcul du délai crédit-client moyen (DCCM)

Le délai crédit-client moyen permet de suivre l’évolution comparée du délai de


remboursement des débiteurs divers de la SOBEMAP par rapport au délai normal accordé par
elle.

331+ 281+ 381


DCCM= = 331
3

450
400
350
300
DELAI CREDIT-CLIENT
250
200 DELAI CREDIT-CLIENT
MOYEN
150
DELAI CREDIT-CLIENT
100 NORMAL
50
0
2015 2016 2017

Figure N°5 : Représentation graphique de l’évolution du délai crédit-client.

Commentaire :

Le délai crédit-client moyen de ces trois dernières années est de 331 soit 11 mois 1 jour. Ce
qui est très élevé par rapport au délai normal considéré qui est de 30 jours accordé par la
SOBEMAP. Le délai client a diminué de 2015 en 2016 mais a considérablement augmenté en
2017 expliquant la moindre capacité de remboursement des clients. Ce qui nous amène à
conclure que malgré les efforts consentis pour le recouvrement des créances et pour
l’amélioration de la trésorerie, certains clients ne respectent pas le délai de remboursement de
30 jours, ce qui affaiblit la trésorerie et la crédibilité de l’entreprise.

Tableau N°10 : Evolution des créances douteuses et litigieuses (CDL)

Années 2015 2016 2017

Eléments

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


55
Créances douteuses et 989.384.458 5.673.115.449 6.978.469.220
litigieux

Source : Réalisé par nous-mêmes.

EVOLUTION DES CREANCES


DOUTEUSES ET LITIGIEUSES
8000000000 EVOLUTION DES
CREANCES
6000000000 DOUTEUSES ET
LITIGIEUSES
4000000000
2000000000
0
2015 2016 2017

Figure N°6 : Graphique présentant l’évolution des créances douteuses et litigieuses.


Commentaire :

La lecture du tableau présenté ci- dessus nous révèle que les créances douteuses encore
appelées créances en souffrances croissent de façon exponentielle sur toute l’année d’étude. Il
urge donc pour la SOBEMAP de revoir sa politique de recouvrement des créances pour
entrer en possession de ces fonds.

Paragraphe 2 : Vérification des hypothèses

I-Dégré de validation de l’hypothèse N° 1


D’après le tableau n°9, on constate que le délai crédit-client sur les trois années d’étude ainsi
que le délai crédit-client moyen (331 jours) sont largement supérieurs à la durée normale de
crédit-client accordée par la SOBEMAP qui est de 30 jours. De même, le taux de
recouvrement qui est de (8,14%) en 2015 a connu une augmentation considérable en 2016
atteignant les (21,98%) avant de chuter remarquablement jusqu’à prendre une valeur négative
évaluée à (–5,95%). On note donc une croissance du délai crédit-client de 2015 à 2017 suivie
d’une régression du taux de recouvrement des créances. Ainsi, l’inadéquation entre le délai de
règlement des débiteurs divers et celui du crédit-client accordé par la SOBEMAP justifie la
hausse des créances impayées impactant remarquablement le taux de recouvrement des

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


56
créances. Du coup, le fait que l’entreprise paie ses fournisseurs avant d’entrer en possession
de ses créances-clients nous amène à conclure que l’entreprise n’a pas une bonne politique de
recouvrement de ses créances. Nous pouvons donc admettre que l’hypothèse n°1 est
confirmée. Il en découle donc comme élément de diagnostic : « Le niveau élevé des créances
impayées est dû à l’absence d’une politique rigoureuse de recouvrement des créances ».

II-Dégré de validation de l’hypothèse N°2


A partir du seuil de décision et de notre analyse des données, le tableau n relatif à
l’inefficacité de la politique actuelle de recouvrement des créances-clients indique d’une part
que (33,33%) des personnes interrogées affirment que l’inefficacité du système de
recouvrement est dure aux relations politiques détenues par certains clients. D’autre part, ces
même statistiques révèle que (53,33%) des personnes interrogées pensent que le mauvais
suivis des comptes clients est une cause probable de l’inefficacité du système de
recouvrement. De ce fait, nous affirmons donc que l’hypothèse n°2 est confirmée. Il s’en suit
comme élément de diagnostique : « Le mauvais suivi des comptes clients explique la
défaillance du système de recouvrement des créances ».

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57
Section 2 : Approches de solutions et conditions de mise en œuvre

Paragraphe 1 : Proposition de solutions

Une fois les hypothèses vérifiées, nous allons donc proposer des approches de solution aux
problèmes identifiés.

Pour remédier à ce problème, la SOBEMAP doit revoir sa politique d’octroi d’agrément aux
clients. Ceci doit passer par un suivi rigoureux du chiffre d’affaire de ces clients au sein de
l’entreprise pour une durée de trois (03) mois au-moins ; leur crédibilité et la durée de
collaboration de ces clients avec la société d’une part et d’autre part faire signer à ces
derniers un engagement de respect rigoureux de l’échéance de règlement tout en y faisant
figurer les sanctions ou pénalités qu’il risque de subir en cas du non respect des exigences du
contrat. Cette disposition permettra à la SOBEMAP d’éviter de se heurter plus tard aux
problèmes d’insolvabilité des clients.

- Le mauvais suivi des comptes clients explique la défaillance du système de recouvrement


des créances. Pour juguler cela, il urge à la SOBEMAP de mettre en place un service chargé
uniquement de recouvrement des créances qui doit veiller à la vérification permanente et
efficace des comptes clients (débiteurs divers) et relancer à temps ou au besoin les clients qui
ont leurs factures échues (30 jours). Ce service doit être autonome.

Paragraphe 2 : Conditions de mise en œuvre des solutions proposées

Dans l’optique d’une amélioration de la gestion des créances-clients, les présentes suggestions
faites ne seront efficaces qu’en présence d’une volonté manifestée des dirigeants de rendre
performante la SOBEMAP. Pour cela, la SOBEMAP doit :

 Recruter et former de nouveaux agents spécialement pour le service de recouvrement


des créances ; ces derniers doivent être en mesure de résister à toute tentative de
corruption venant de ces débiteurs divers. Ce service doit être doté d’un nombre
suffisant de personnel pour mieux suivre les créances ;

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


58
 Doit prendre le soin d’étudier la situation financière du débiteur pour déterminer sa
capacité de remboursement afin d’envisager toutes les éventualités possibles.

 Accorder des réductions aux clients qui ont l’habitude de s’acquitter de leurs dettes
avant l’échéance afin d’inciter les autres clients à emboiter les pas de ces derniers ;

 Obliger ses clients à déposer une caution bancaire dont le montant dépendra de
l’envergure de la prestation qui lui a été offerte.

 Faire la promotion de ses meilleurs clients

 Mettre à la disposition des chargés de recouvrement des moyens adéquats et


organiser de façon régulière les recouvrements.

 Mettre en place une politique de gestion des créances qui consiste à augmenter le délai
crédit -client avec une augmentation proportionnelle du délai crédit-fournisseur

En somme, l’on doit faire appel à la moralité, au développement et aux connaissances


techniques des agents en charge du recouvrement. Si toutes ces mesures sont
objectivement prises en comptes, l’engagement de la SOBEMAP pour ses prestations
diverses sera à un risque réduit.

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59
CONCLUSION

Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON


60
La viabilité financière de toute entreprise est basée sur l’ensemble des politiques et
moyens mis en œuvre pour l’optimisation de sa gestion. Ainsi, dans un environnement devenu
concurrentiel depuis la libéralisation du secteur maritime et portuaire, la SOBEMAP pour sa
survie, doit prendre en considération tous ses problèmes pour toujours demeurer compétitive.
En effet, la SOBEMAP malgré ses résultats d’exploitation fructueuse ne manque pas
d’enregistrer un niveau élevé des créances impayées. C’est ce qui justifie le choix de notre
thème d’étude, l’analyse du système de recouvrement des créances de la SOBEMAP.

Les enquêtes effectuées dans le cadre théorique de notre étude nous ont permis d’identifier
deux problèmes spécifiques qui minent le système de recouvrement des créances impayées. Il
s’agit :

 Absence d’une politique rigoureuse du système de recouvrement


 Mauvais suivi des comptes clients

De l’étude approfondie des différentes causes pouvant être à la base de ces problèmes et de
nombreux diagnostics effectués, nous avons dès lors compris qu’une bonne politique de
recouvrement et du suivi des créances favorise la réduction des créances et par conséquent
augmente la rentabilité de l’entreprise. C’est dans cette perspective que nous avons jugé utile
de définir plusieurs approches de solutions dont les plus prépondérantes sont les suivantes :

 Mettre en place des actions contraignantes pour obliger les clients de mauvaise foi à
s’acquitter de leurs dettes.
 Recruter et former de nouveaux agents spécialement pour le service de recouvrement
des créances pour un meilleur suivi des comptes clients.

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61
bibliographie

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62
OUVRAGES ET REVUES
 Robert PAPIN (1995) « Stratégie pour la création d’entreprise » 6ème Edition, Paris.
 F. Lefebvre (1998) << Recouvrement des impayés  : recouvrement amiable, action
judiciaire, voies d’exécution >>.
 F. Le MEUNIER << Recouvrement des créances: Prévention et contentieux >>
Masson, collection française encyclopédie Delmas pour la vie des Affaires, 1 ère
Edition.
 SYSCOA (Système Comptable Ouest-Africain)
 Encyclopédie économique, Xavier GREFFE et Ali, Edition économica, Paris 1990
 DALLOZ CAMPUS (1999) « Lexique d’économie » 6ème Edition
 DALLOZ CAMPUS (2001) «  Lexique des termes juridiques » 12ème Edition.
 DALLOZ CAMPUS (2006) « Stratégie contentieuse du créancier » 4ème Edition
 Dictionnaire du droit privé : Serge BRAUDO.
 Encyclopédie économique, Xavier GREFFE et Ali, Edition économica, Paris 1990, P
311.
 Argentelle F. AKPEKOU (2007) «  Impact de la gestion des créances sur la
performance d’une entreprise  : cas de la SOBEMAP » Mémoire de Brevet de
Technicien Supérieur GAZA FORMATION / SUPELEC-BENIN.
 Ignace GBOLOU et Norbert SODJI (2004) << Problématique de recouvrement des
créances dans les entreprises prestataires de services : cas de la SOBEMAP >>
Mémoire de Brevet de Technicien Supérieur en Banque Finance ENEAM (UAC).

SITES INTERNET
 www.google.fr
 www.cgap.org
 www.memoireonline.com
 www.googlescholar.com

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63
ANNEXES

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64
CONSEIL D’ADMINISTRATION (CA)
Commission de Passation
des Marchés Publics

Service Exploitation et Maintenance


Conseillers Techniques
des Applications (SEMA) DIRECTION GENERALE
Service Exploitation et Maintenance Département des Systèmes Département Contrô
Réseau Infrastructures d’information Secrétariat Particulier
Service Analys
Service Prévention et Gestion du Contentieux Secrétariat Administratif
Service S

Service contentieux de Travail Département Juridique


Service Shipping Service Pilo
Département Shipping & Transit P
Service des Etudes et Règlementation Service Transit

Direction Administrative Direction des Direction Directio


et Financière Ressources Humaines Commerciale et du l’Exploit
Marketing

Assi
Département Marketing et
Service financier Service du Personnel
Qualité
Dépa

Service Marketing et
Communication
Service comptable Service Formation et
Emploi
Service Qualité

Service Généraux Service S.H.E.


Service Relations
Sociales D

Département Commercial

Service Clientèle

Service Facturation
Dép

Annexe 1 : Organigramme Générale de la SOBEMAP

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65
ANNEXE N°2 : Fiche signalétique

RAISON SOCIALE  : Société Béninoise des Manutentions Portuaires

SIGLE USUEL  : SOBEMAP

SIEGE SOCIALE : Cotonou ; boulevard de la Marina

ADRESSE : (+229) 21314145/21313607

Télécopieur  : (+229) 21315371

Télex  : 5135 Manu port

E-mail  : sobemap@internet.bj

Site web  : www.Sobemap.Com

FORME JURIDIQUE

Statut  : Société d’Etat

Régime fiscal   : Droit commun

Capital social  : 7.600.000.000

Numéro d’immatriculation  : RC n°19474-B du 12/06/1995

Numéro d’immatriculation  : A LA CNSS

Date de création  : 22 Mars 1969 par décret N°69/80/PR/MTPTT de la même date

Date de démarrage effective des activités : 1er Mai 1969

Activités principales  : manutentions portuaires

Activités secondaires  : transit et consignation des Navires

Nationalité  : Béninoise

Source : Direction Financière et de la Comptabilité de la SOBEMAP

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66
ANNEXE N° 3 : Fiche d’imputation

ANNEXE N°4

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67
Fiche de Questionnaires :

M. /Mme :………………………………………………………………………………..

Qualification :……………………………………………………………………………

Adresse :…………………………………………………………………………………

Etudiants en troisième année de licence professionnelle en Comptabilité Audit et


Contrôle de Gestion (CACG) à la Faculté des Sciences Economique et de Gestion
(FASEG), nous entreprenons des recherches sur le thème «Analyse du système de
recouvrement des créances d’une société prestataire de service» dans le cadre de la
réalisation de notre mémoire de fin de formation.

A cet effet, nous voudrions solliciter votre concours, à travers les réponses aux
questions ci-dessous en vue d’améliorer nos travaux de recherche.

Q1 – Quelle sont les causes du faible suivi des clients

-Absence des primes de recouvrement pour inciter les membres du comité en charge

-L’inexistence d’un service chargé uniquement du recouvrement des créances

Q2 – Qu’est-ce qui explique la lenteur observée dans le retrait des chèques

-L’insuffisance des moyens de déplacement

-La lourdeur administrative

Q3 – Le système de recouvrement est-il efficace ?

OUI NON

Q4 –Quelles sont les causes de l’inefficacité du système de recouvrement des


créances ?

Manque de motivation Mauvais suivi des comptes clients

Relations politiques

Q5 - Qu’est-ce qui explique le non-respect des échéances des créances-clients ?


Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON
68
Mauvaise foi Absence de sanction et de pénalité

Nous vous remercions infiniment pour vos divers apports dans le cadre de nôtre étude
Vos réponses nous seront d’une contribution scientifique.

Annexe N°5

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69
GUIDE D’ENTRETIEN

Bonjour Monsieur/Madame,

Dans le but de rédiger notre mémoire de fin de formation en Comptabilité Audit et Contrôle de
Gestion (CACG) à la Faculté des Sciences Economique et de Gestion (FASEG), nous entreprenons
des recherches sur le thème «Analyse du système de recouvrement des créances d’une société
prestataire de service ». Nous vous prions de bien vouloir nous consacrer un peu de votre temps pour
répondre aux questions entrant dans le cadre dudit mémoire.

Nos préoccupations sont les suivantes :

1) Quelle est la politique d’octroi d’agrément aux clients de la SOBEMAP ?

2) Expliquez-nous l’impact de l’accumulation des créances sur la situation financière de l’entreprise.

3) Décrivez-nous la politique de recouvrement des créances impayées de la SOBEMAP.

4) Parlez-nous des défaillances liées au système actuel de recouvrement des créances impayées de la
SOBEMAP.

5) Quelles sont les dispositions prises pour améliorer la baisse du taux de recouvrement des créances ?

TABLES DES MATIERES

DEDICACES : ......................................................................................................................... I
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70
REMERCIEMENTS : .......................................................................................................... IV

GLOSSAIRES :........................................................................................................................V

LISTES DES SIGLES : ........................................................................................................ VI

LISTES DES TABLEAUX : .............................................................................................. VII

LISTES DES GRAPHIQUES : ........................................................................................ VIII

RESUME : ............................................................................................................................. IX

SOMMAIRE : ......................................................................................................................... X

INTRODUCTION : .............................................................................................................. 01

CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE INSTITUTIONNEL ET THEORIQUE


DE L’ETUDE......................................................................................................................... 04
Section 1 : Présentation du cadre institutionnel de l’étude ............................................... 04

Paragraphe 1 : cadre institutionnel ........................................................................................ 04

I) Historique, activités et objectifs de la SOBEMAP ........................................................ 04

1) Historique................................................................................................................ 04

2) Activités................................................................................................................... 06

2.1) L’activité principal............................................................................................................ 06

2.2) Les activités connexes à la manutention........................................................................... 06

2.3) Les activités secondaires................................................................................................... 07

3-) Objectifs............................................................................................................... 07

II) Mission, ressources et environnement de la SOBEMAP.............................................. 07

1) Mission................................................................................................................... 07

2) Ressources.............................................................................................................. 08

2.1) Ressources humaines....................................................................................................... 08

2 .2) Les ressources financières.............................................................................................. 08

2.3) Les ressources matérielles et immobilisations................................................................. 09


3) Environnement de la SOBEMAP.......................................................................... 10

3.1) Microenvironnement de la SOBEMAP........................................................................... 10

3.1.1) Les clients...................................................................................................................... 10


Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON
71
3.1.2) Les consignataires.......................................................................................................... 10
3.1.3) Les transitaires............................................................................................................... 10
3.1.4) Les gestionnaires de parcs............................................................................................. 10
3.1.5) Les fournisseurs............................................................................................................. 10
3.1.6) Les concurrents............................................................................................................. 11
3.1.7) Les autres intervenants.................................................................................................. 11
3.2) Macro-environnement de la SOBEMAP.......................................................................... 11

3.2.1) Environnement économique................................................................................ 11

3.2.2) Environnement Démographique........................................................................ 11

3.2.3) Environnement Technologique............................................................................ 12

3.2.4) Environnement géographique............................................................................. 12

3.2.5) Environnement socioculturel.............................................................................. 12

Paragraphe 2 : Structure organisationnelle et état des lieux ................................................ 12

I) Structures organisationnel de la SOBEMAP................................................................... 12

1) Le conseil d’administration.................................................................................... 13

2) Le comité de direction............................................................................................ 13

3) la direction générale et les organes rattachés ......................................................... 13

3.1) Le département du système d’organisation................................................................ 13

3.2) Le département juridique........................................................................................... 14

3.3) Le département shipping et transit.............................................................................. .14

3.4) le département contrôle de gestion et étude................................................................. 14

3.5) Le département du matériel et de la maintenance ....................................................... 14

4- Les secrétariats.................................................................................................. 14

4.1) Le secrétariat particulier.............................................................................................. 14

4.2) Le secrétariat administratifs......................................................................................... 14

5- Les organes de veilles stratégiques.................................................................... 15

5.1) Le département de l’audit et du contrôle interne......................................................... 15

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72
5.2) Les conseillers techniques........................................................................................... 15

5.3) les commissions de passation des marchés publics..................................................... 15

5.4) La cellule de contrôles des marches publiques ........................................................... 15

6- Les directions techniques................................................................................. 15

6.1) La direction administrative et financière..................................................................... 15

6.2) La direction des ressources humaines.......................................................................... 16

6.3) La direction commerciale et du marketing.................................................................. 16

6.4) La direction de l’exploitation....................................................................................... 17

II) ETAT DES LIEUX.......................................................................................................... 17

1) Etat des lieux sur la gestion des comptes clients, fournisseur, stock et
immobilisation......................................................................................................................... 17

1.1) Constat sur l’apurement des comptes........................................................................... 17


1.2) Constat sur l imputation des pièces comptables........................................................... 17
1.3) Constat sur la relance des clients.................................................................................. 18

1.4) Constat sur la gestion des plaintes ............................................................................... 19

1.5) Constat sur la gestion des comptes fournisseur............................................................ 19

1.6) constat  sur l imputation des achats stockés.................................................................. 19

2) ETAT DES LIEUX SUR LA GESTION DES COMPTES PERSONNELS ET


SOCIAUX ............................................................................................................................... 20

III) INVENTAIRES DES ELEMENTS DE LETAT DES LIEUX......................................... 21

1) Inventaires des atouts .................................................................................. 22

2) Inventaires des problèmes............................................................................ 22

SECTION 2 : CADRE THEORIQUES DE L’ETUDES................................................... 23

I) PROBLEMATIQUE ....................................................................................................... 23

II) OBJECTIFS DE L’ETUDE............................................................................................. 24

1) Objectif générale........................................................................................... 24

2) Objectifs spécifiques..................................................................................... 24
Réalisé par Eunice M. LEBIYI & Lucrèce N. S. F. AVANON
73
III) Intérêt de l’etude.............................................................................................................. 24

Chapitre II : REVUE DE LA LITTERATURE HYPOTHESES DE RECHERCHES ET


CADRES METHODOLOGIQUES...................................................................................... 26

SECTION 1: Revue de la littérature et hypothèses de recherches.................................... 27

Paragraphe 1 : Revue de littérature..................................................................................... 27

I) Clarification des concepts.................................................................................................... 27

1) Notion de créance......................................................................................... 27

2) Notion de recouvrement.............................................................................. 28 

3) Notion de provision ................................................................................... 29 

4) Notion de prestation de services................................................................. 29

II) HYPOTHESES DE RECHERCHES............................................................................... 34 

SECTION 2 : Cadre méthodologique.................................................................................. 34

Paragraphe 1 : Techniques et outils de collectes des données............................................ 34

I) Nature de l’etude ............................................................................................................... 34

1) Recherches documentaires........................................................................... 35

2) Entretiens...................................................................................................... 35

3) Echantillonnage............................................................................................ 36

4) Questionnaires ............................................................................................. 36

Paragraphe 2 : Principales étapes........................................................................................ 36

I-) Préparation, réalisation et dépouillement de l’enquête................................................. 36


1) Préparation de l’enquête.............................................................................. 36
2) Réalisation de l’enquête............................................................................... 36
3) La technique de dépouillement.................................................................... 36
II-Traitement et analyse des données.................................................................................. 36
1) Seuil de décision relative à la cause des créances impayées........................ 36

2) Seuil de décision relative à l’inefficacité de la politique de recouvrement...37

CHAPITRES III : PRESENTATION DES RESULTATS ANALYSES ET


RECOMMANDATION......................................................................................................... 38

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74
SECTION 1 : Présentation des résultats de l’enquête et analyses des
résultats .................................................................................................................................. 39

PARAGRAPHE 1 : Présentation des résultats de l’enquête............................................. 39

I) Présentation et analyse des données de l’enquête auprès du personnel............................... 39

II) Analyses de certains indicateurs de rentabilité................................................................... 41

1) Ratios du taux de provision pour créances .............................................................. 42

2) Ratio du taux de recouvrements des créances......................................................... 43

3) Ratio de délai de crédit-clients................................................................................. 44

Paragraphe 2 : Vérification des hypothèses......................................................................... 46

I) Degré de vérification de l’hypothèse 1................................................................................ 46

II) Degré de vérification de l’hypothèse 2 .............................................................................. 47

SECTION 2 : Approches de solutions et conditions de mise en œuvre............................. 48

Paragraphe 1 : Proposition de solutions ............................................................................. 48

Paragraphe 2 : Conditions de mise en œuvre des solutions proposées............................. 48

CONCLUSION....................................................................................................................... 50

BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................. 52

ANNEXE..................................................................................................................................

TABLES DES MATIERES........................................................................................................

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75

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