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Dans L'Affaire Tournesol, son aide s'avère décisive pour Tintin et le capitaine Haddock, à qui elle fournit
cachette et déguisement. Elle fait même montre d'un sang-froid et d'un sens de l'à-propos remarquables. Ainsi,
lorsque le colonel Sponsz s'assied sur la casquette oubliée par le capitaine Haddock, elle invente aussitôt une
histoire tout à fait crédible pour expliquer la présence d'un tel couvre-chef dans sa loge.
Elle avait déjà sauvé Tintin dans Le Sceptre d'Ottokar en ne le dénonçant pas aux autorités syldaves et tire
involontairement Tintin et Haddock des griffes du marquis di Gorgonzola dans Coke en stock. Tintin et le
capitaine Haddock lui doivent donc plusieurs fois la vie.
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L'apparente phobie du capitaine Haddock pour l'univers du bel canto conduira à une fameuse vignette parue
dans les Bijoux de la Castafiore : le capitaine Haddock y est reprėsenté, endormi et rongé par les soucis liés à
l'envahissement du château de Moulinsart, faisant un cauchemar dans lequel il se voit, torse nu et le visage
écarlate, assis au premier rang d'un parterre de perroquets en habits de soirée, assistant au déchaînement
lyrique, sur la scène, d'une Castafiore à tête et ailes de perroquet.
Après la parution d'un article de presse annonçant qu'elle va épouser le capitaine Haddock, la Castafiore
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révèle que la presse l'a déjà faussement fiancée, entre autres, au maharadjah de Gopal, au baron Halmaszout,
au colonel Sponsz et au marquis di Gorgonzola.
La Castafiore inspire au Professeur Tournesol, sur qui elle a fait une forte impression, le nom de la nouvelle
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variété de rose immaculée qu'il vient de créer .
Inspiration
11, 12
La Callas et Renata Tebaldi auraient servi de modèles pour ce personnage , bien que leurs carrières
fussent postérieures à l'arrivée de la Castafiore dans Le sceptre d'Ottokar, ou encore Emma Calvé qui
interpréta l’Air des bijoux en 1882, ou Aino Ackté. Hergé avait également une tante surnommée Ninie, qui,
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accompagnée au piano, régalait la famille du dessinateur des puissantes modulations de sa voix perçante . En
2007, Bruno Costemalle émit l'hypothèse que le personnage de la Castafiore pût aussi être inspiré de
l'inénarrable (et catastrophique) soprano américaine Florence Foster Jenkins ayant la réputation de chanter
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faux , mais Hergé n'a semé aucun indice, dans les albums, qui indiquerait que la Castafiore eût pu chanter
faux ou avoir cette réputation.
Clara Clairbert, née à Saint-Gilles (Bruxelles) le 21 février 1896 et morte à Bruxelles le 16 août 1970, est une
soprano belge également parfois évoquée comme source d'inspiration d'Hergé [réf. nécessaire]. On peut lire ce
détail sur l'épitaphe de sa pierre tombale au cimetière de Bruxelles
détail sur l'épitaphe de sa pierre tombale au cimetière de Bruxelles.
La Castafiore est le seul personnage féminin de premier plan de la série Tintin. Elle n'est que très rarement mise
en valeur, bien que la signification de son nom (« Blanche Chaste Fleur ») soit tout un programme. Attribuer
ce type de rôle à un personnage chaste (et castrateur) a valu à Hergé quelques accusations de misogynie et de
machisme. On a également suggéré que Hergé lui-même détestait l'opéra. Cependant, le rejet par Hergé de l'art
lyrique semble un peu contradictoire avec la présence dans son équipe, dans les années 1940, d'Edgar P.
Jacobs, ancien chanteur lyrique, avec lequel les rapports d'amitié continueront au-delà du Temple du Soleil. Et
Hergé devait très bien connaître l'opéra, comme en témoigne la plaisanterie de l'affiche en page 2 du Trésor de
Rackham le Rouge annonçant Rino Tossi dans Boris Godounov (un opéra où le rôle principal est tenu par une
basse, alors que Tino Rossi était un ténor chanteur d'opérettes).
Citation du personnage
La Castafiore est apparue sur scène, le 1er avril 2000, au Grand-Théâtre (Opéra) de Bordeaux, incarnée par
Michèle Lagrange dans Bianca Castafiore, le récital, un spectacle de Numa Sadoul d'après les personnages
créés par Hergé, retransmis en direct sur Mezzo et en léger différé sur France 3.
Elle est interprétée par Jenny Orléans dans Tintin et les Oranges bleues, par Micheline Dax dans Tintin et le
Lac aux requins et par Kim Stengel dans Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne.
Apparitions
La Castafiore apparaît dans les albums :
Le Sceptre d'Ottokar
Les Sept Boules de cristal
L'Affaire Tournesol
Coke en stock
Les Bijoux de la Castafiore
Tintin et les Picaros
Tintin et l'Alph-Art
Elle fait aussi des apparitions « surprise » (on l'entend à la radio) dans les albums :
Bien qu'elle n'apparaisse pas, elle est citée par le capitaine Haddock dans :
Objectif Lune
L'album Les Bijoux de la Castafiore lui est en quelque sorte consacré. C'est d'ailleurs, avec Tintin et Tournesol,
le seul personnage pouvant se vanter d'avoir son nom dans le titre d'un album. Cela prouve son importance
dans l'univers de Tintin car même le capitaine Haddock, qui est pourtant bien plus souvent présent qu'elle, n'a
jamais eu cet honneur.
Notes et références
1. Album Les Bijoux de la Castafiore, page 49, vignette B4.
2. Outre en Syldavie (dans le Sceptre d'Ottokar) et en Bordurie (dans L'Affaire Tournesol), elle se
produit aux Indes et en Italie, puis projette une tournée aux États-Unis et en Amérique du Sud
(dans Les Bijoux de la Castafiore).
3. Les Bijoux de la Castafiore, page 46, vignette D3 : « Vous avez eu l'audace d'accuser Irma,
mon honnête Irma !… (…) S'attaquer à une faible femme !… Je me plaindrai à la Ligue des
Droits de l'Homme !… »
4. Nom inspiré de Christian Dior.
5. Dans Les Sept Boules de cristal, la puissance de sa voix fait flotter la cravate de Tintin et
décoiffe le capitaine Haddock qui la compare à un « cyclone qui s'est un jour abattu sur [son]
bateau » (page 11, cases 1 et 2).
6. Les Bijoux de la Castafiore, page 57, vignette C3 : « Triomphe sans précédent… Interprétation
inoubliable… Artiste grandissime… Ainsi s'extasie toute la presse italienne à propos du récent
gala de la Scala de Milan où la célèbre Castafiore (…) s'est produite dans l'opéra de Rossini,
La gazza ladra.
7. Dans Le Sceptre d'Ottokar, page 28.
8. Dans l'édition française des Bijoux de la Castafiore, cette vignette est en page 14, dans la
quatrième rangée.
9. Album Les Bijoux de la Castafiore, page 28, vignette B1.
10. Les Bijoux de la Castafiore, pages 20 et 21.
11. Géo 2000, p. 37.
12. Langlois 2011, p. 78.
13. Bianca Castafiore sur le site tintin.com (http://fr.tintin.com/personnages/show/id/4/page/0/0/bian
ca-castafiore).
14. Bruno Costemalle, Mais où est passé le crâne de Mozart ?, Panama, 2007.
Voir aussi
Bibliographie
« Une galerie de portraits tout à fait ressemblants », Géo, Paris « Hors-série », no 1H « Tintin,
grand voyageur du siècle », novembre 2000, p. 36-39 (ISSN 0220-8245 (http://worldcat.org/issn/0220-
8245&lang=fr)).
Ivan A. Alexandre, Tintin à l'Opéra, dossier paru dans le no 457 de la revue Diapason,
mars 1999.
Ivan A. Alexandre, Décibels en ce miroir, in hors-série Télérama (« Tintin, l'aventure
continue »), janvier 2003.
Albert Algoud, La Castafiore : Biographie non autorisée, éditions Chiflet & Cie, Paris,
6 avril 2006, 141 p., (ISBN 978-2-35164-006-7).
Jean Langlois, « La Castafiore : sacrée diva », Historia, Paris « Hors-série » « Les
personnages de Tintin dans l'histoire : Les événements de 1930 à 1944 qui ont inspiré
l'œuvre d'Hergé », juillet 2011, p. 78-80 (ISSN 0242-6005 (http://worldcat.org/issn/0242-6005&lang=fr)).
Michael Farr, Bianca Castafiore : “Ah, je ris”, Paris, France Loisirs, 2006, 44 p.
(ISBN 978-2-298-00099-3).
(en)Michael Farr, Bianca Castafiore : “The Milanese Nightingale”, Londres, Egmont Books,
2007, 48 p. (ISBN 978-1-4052-3063-6 et 1-4052-3063-0).
Articles connexes
Liste des noms des personnages de Tintin en langues étrangères
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