Présentation
présentation de l'organisation des services vétérinaires - répartition des vétérinaires et des postes
vétérinaires, effectifs, etc.
Au sein du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural, nous avons la Direction des Services
Vétérinaires (DSV).
de suivre et d'évaluer annuellement les plans de développement et de production des espèces équines
et camelines,
de contrôler la tenue des livres généalogiques des équidés et d'en certifier les documents officiels,
de veiller à la préservation des races équines et camelines,
de contribuer à l'élaboration et à l'application de la réglementation en matière de courses hippiques
ou d'équitation sportive, moderne ou traditionnelle, et de suivi de ces activités.
Répartition des vétérinaires et des postes vétérinaires, effectifs
Le réseau de surveillance comprend 1200 vétérinaires fonctionnaires et 3500 vétérinaires privés ayant
adhéré au mandat sanitaire.
Les laboratoires de diagnostic vétérinaire sont au nombre de 7 et assurent la réalisation des analyses pour
des zones définies couvrant l’ensemble du territoire. Ils dépendent de l’Institut National de Médecine
Vétérinaire (INMV) qui dépend lui-même de la Direction des Services Vétérinaires.
Parmi ces laboratoires, le Laboratoire Central Vétérinaire d’Alger fait office de laboratoire de référence
auxquels les laboratoires régionaux peuvent envoyer des prélèvements nécessitant une expertise particulière.
De même, l’Institut Pasteur d’Alger, important producteur et fournisseur de vaccins animaux (Clavelée,
Rage, Charbon…), peut fournir une expertise en matière de diagnostic virologique.
La santé animale au cœur de toute la problématique de la sécurité
alimentaire
Dr CHENOUF DJELLOUL / Cabinet Vétérinaire Indépendant
La sécurité sanitaire des aliments ainsi que la santé animale suscitent une attention
particulière et une inquiétude croissante à travers le monde. Selon l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS), 60% des pathologies humaines proviennent de
l’animal et deux cent (200) maladies animales transmissibles à l’homme
(zoonoses), ont été répertoriées. La santé publique est donc liée à la sécurité de
l’aliment par rapport à la protéine animale (entre autre), qui elle-même est conditionnée par la santé des
cheptels. Pour le consommateur final le risque peut intervenir spontanément à toute étape de la chaîne
alimentaire. Nous assistons cependant, à une circulation et à une utilisation non rationnelle et anarchique
(sans prescription) de médicaments à usage vétérinaire donnant une voie ouverte à la présence des résidus de
médicaments dans les produits alimentaires d’origine animale. Le fait de la viande verte de l’Aid el adha
2017 est une preuve tangible de l’utilisation frauduleuse des substances chimiques. Par ailleurs, les pouvoirs
publics enregistrent depuis quelques années une inflation galopante des coûts des médicaments et des
produits de traitement à laquelle s’ajoute les frais d’hospitalisation et traitement des personnes infectées par
les maladies transmissibles et autres intoxications alimentaires.
L’Algérie est menacée par les maladies endémiques telles que la rage, la tuberculose, la brucellose, la
clavelée et les maladies émergentes comme la peste des petits ruminants, la Blue Tongue, la fièvre aphteuse,
la new Castle, la grippe aviaire et dernièrement par la fièvre de la vallée du rift (zoonose majeure). Une
mauvaise maitrise de ces maladies animales entrainerait des conséquences économiques néfastes (mortalité
de cheptel et chute de production). L’élimination ou la maîtrise de ces risques alimentaires à la source
nécessite une approche préventive, plus efficace que le contrôle du produit fini, sachant qu’il serait
stratégiquement judicieux de cibler les causes pour éliminer les effets qui sont plus difficiles à traiter. Par
ailleurs, des produits sensibles et dangereux circulent en toute liberté, exposés et vendus à même le sol dans
les marchés à bestiaux, utilisés par les éleveurs en automédication, défiant les lois de protection des cheptels
et du consommateur.
Compte tenu de ce qui précède, nous considérons que la meilleure assurance pour la sécurité et la qualité
alimentaire n’est garantie qu’en tenant compte de l’ensemble de la chaîne alimentaire, de l’animal vivant
aux morceaux de viande et au verre de lait consommés. Pour prévenir tout incident menaçant la santé
publique il serait souhaitable de créer une structure des services vétérinaires autonome qui puisse jouer le
rôle de puissance publique comme définie dans les orientations des pouvoirs publiques après l’audit de
2009. En effet les Services vétérinaires doivent être en mesure d’appliquer la loi 08/88 du 01 janvier 1988
relative à l’exercice de la médecine vétérinaire et d’exécuter les politiques et les normes qui conviennent
d’une manière durable et permanente, aux laboratoires vétérinaires, aux structures d’élevage, aux abattoirs et
aux établissements de fabrication, de transformation et d’entreposage des produits alimentaires d’origine
animale.
Il est donc temps de dégager les mécanismes d’un contrôle rigoureux de la chaîne de fabrication, de
distribution et de l’utilisation des médicaments vétérinaires et renforcer les capacités de diagnostic du
laboratoire vétérinaire. Aussi, la moralisation de la profession vétérinaire par la mise en place d’un conseil
de l’ordre avec un code d’éthique et de déontologie qui s’impose afin de consolider et concrétiser une
véritable politique sanitaire vétérinaire garante de la santé publique, de la santé animale et créatrice de
richesse.
Besoins du marché
Avec la mondialisation, l’intensification des exploitations,
l’augmentation de la promiscuité de l’homme et de l’animal, il est
nécessaire de répondre rapidement aux maladies émergentes.
L’industrie doit apporter des solutions thérapeutiques innovantes
aux vétérinaires pour assurer la santé animale et la santé publique.
Recherche
Au cours de ces dernières décennies, la recherche des entreprises
du médicament et réactif vétérinaires s’est concentrée sur trois
domaines majeurs : les anti-infectieux, les antiparasitaires et les
vaccins. Aujourd’hui, les partenariats qu’ils soient public-privé
ou privé-privé permettent l’émergence et la maturation de projets
d’excellence porteurs des innovations de demain. Ainsi, les
chercheurs du privé et du public travaillent en étroite
collaboration. Des réseaux et des plateformes collaboratives ont
ainsi vu le jour. Par exemple, il est possible de mettre à
disposition rapidement des tests de diagnostic et des vaccins en
cas de maladies émergentes.
Développement
Le développement est l’ensemble des travaux qui suivent
la découverte d’une molécule pour la transformer en
médicament consommable et commercialisable. C’est un
long chemin depuis la molécule candidate jusqu’à la
spécialité médicamenteuse (environ 8 à 12 ans). Le
développement obéit à des règles et bonnes pratiques
strictes afin de garantir un produit de qualité, efficace et
sûr.
A.M.M.
Autorisation de Mise sur le Marché
L’AMM n’est accordée qu’après l’examen approfondi
par les autorités compétentes d’un dossier scientifique
rassemblant les études conduites sur le médicament en
conformité avec des normes et des protocoles
harmonisés au niveau européen. Ce dossier comprend 4
parties et peut faire jusqu’à 150 000 pages.
Production et Qualité
La production fait appel aux principes de
l’assurance qualité et aux bonnes pratiques de
fabrication (BPF). Le médicament vétérinaire est un
produit qui conformément à la réglementation, doit
subir de nombreux contrôles de façon à garantir un
produit de qualité.
Prescription et Traçabilité
La traçabilité est la possibilité de connaitre la provenance
d’un médicament donné et de suivre les étapes de sa
distribution à son utilisation. Le marquage par un code barre
(Datamatrix) sur le conditionnement du médicament fournit
des informations permettant de retracer son origine.
Pharmacovigilance