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MAGAZINE S2IM, PREMIERE REVUE DES SECTEURS DES BTP & HABITAT
UNE REFERENCE
PROFESSIONNELLE
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MAGAZINE
S2IM
SOMMAIRE
EDITORIAL : ............................................................................................................................... 5
AMK ENGINEERING
EDITION: N°012
DIRECTEUR DE PUBLICATION
Kèyindé M. AMADOU
REDACTION
Ismaël AKANNI
Aïssa KONE
Fifamin COFFI
RELECTURE
Cathérine DOSSA
GRAPHISME
Sylvain S. AGOUNGNON
CONCEPTION
AMK ENGINEERING
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EDITORIAL
Kèyindé M. AMADOU
Promoteur du Projet S2IM
Directeur Général de AMK ENGINEERING
L’
Afrique ne devrait plus être au stade des discours flatteurs parce que plus le temps passe, plus l’écart de dévelop-
pement technologique, industriel et économique entre ce continent et le reste du monde (Occident , Asie) se creu-
se. Aujourd’hui, on parle de mondialisation, un concept dans lequel l’Afrique se confond, puisque la croissance
économique ne peut plus se baser uniquement sur l’exportation des matières premières.
L’indépendance monétaire, la maîtrise des technologies, l’industrialisation et la sécurité sont les piliers fondamentaux du
développement de toute nation.
60 ans après les indépendances, l’Afrique n’est pas en mesure de transformer ses matières premières et a du mal à parler
d’une seule et unique voix pour la prospérité de son peuple. C’est vrai que des efforts sont faits, mais ils restent largement
insuffisants pour l’essor du continent.
Nous voulons nous développer sans poser les bases primaires nécessaires. Il faut nous écarter un tant soit peu des mo-
dèles de développement exogènes qui ne répondent pas à nos réalités. L’Afrique a beaucoup de potentialités que ses
intellectuels et dirigeants peinent à exploiter. Nous ne disposons même pas d’un système éducatif indépendant qui tienne
compte de nos besoins structurels réels. Nous nous devons alors d’inventer notre propre paradigme de développement
en s’inspirant des meilleurs modèles en la matière.
Dans ce nouveau numéro de votre Magazine S2IM, nous avons rencontré pour vous des experts qui y ont effectué une
analyse pertinente sur l’industrialisation et l’urbanisme en Afrique. Des critiques qui ont pour objectif d’apprécier le bilan,
six (6) décennies après les indépendances. Mieux, des approches de solutions ont été définies pour un lendemain meilleur.
D’ici 2050, la population mondiale devrait atteindre 9,6 milliards d’habitants dont 2,4 milliards en Afrique. Au lieu de
continuer à être un débouché pour l’Occident et l’Asie, le continent gagnerait à être le marché de consommation de ses
propres industries. Ainsi, nous pourrions parler réellement d’indépendance et de croissance économique.
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DOSSIER
L’INDUSTRIALISATION
EN AFRIQUE
REGARD PERTINENT DE
Arsène K. FADO 60 ANS APRÈS
Manager des Projets industriels en Afrique LES INDÉPENDANCES
(Groupe MENARA HOLDING)
Des décennies après les indépendances, l’Afrique est encore à la traîne sur le plan industriel malgré les importantes
matières premières dont elle dispose. Le débat sur la problématique de l’industrialisation de l’Afrique en général et
de l’Afrique subsaharienne en particulier est l’apanage des gouvernants, des institutions régionales et internationales
(UEMOA, BOAD, BAD, WB, FMI, UA, ONUDI, UE, etc…). Et cela à juste titre, lorsqu’on connait le rôle prééminent que
jouent l’environnement des affaires et l’investissement initial dans les processus d’implantation des industries. En ma
qualité d’Ingénieur industriel africain, formé et travaillant en Afrique, cette tribune vise en toute modestie, à apporter
un regard différent mais complémentaire, en vue de contribuer au débat relatif à l’industrialisation en Afrique.
«l’Afrique a affiché dès les années 2000, d’impressionnants taux de croissance écono-
Après deux décennies marquées par d’intenses initiatives dites « révolutions industrielles » (IDDA I 1980-1990 /
IDDA II 1993-2002),
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«dustrialisation
Et quand on connaît le rôle majeur que joue l’in-
dans le processus de diversification
économique, de soutien à la croissance économique et
de développement durable via l’innovation, on peut
comprendre le niveau de « développement » actuel de
l’Afrique comparativement à d’autres pays d’Asie . »
L’échec ou plutôt la « faible industrialisation » de l’Afrique
subsaharienne démontre les insuffisances de sa politique
focalisée sur l’attraction de grandes industries et basée sur
de véritables « capitaux financiers » dans des « environne-
ments d’affaires » dit assainis. Cette vision de l’industria-
lisation ayant montré ses limites, une nouvelle approche
moins globalisante et plus locale, impliquant davantage
de jeunes africains souvent très compétents mais mal
employés par les firmes étrangères qui ne s’inscrivent pas
dans une logique de transfert de compétences, s’impose.
Le microfinancement, comme d’autres formes de finance-
ments innovants aujourd’hui, est une opportunité insuffi-
samment exploitée, car orienté uniquement vers les mi-
croentreprises du secteur tertiaire (commerce et service)
faiblement créatrices d’emplois et de valeur ajoutée.
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»
Avec autant d’engagement et d’initiatives, on se demande alors pourquoi l’industrialisation de l’Afrique n’est pas encore
»
technique et technologique, l’environnement normatif, etc…) sans laquelle aucune politique industrielle ne
serait viable .
Ainsi, les freins à l’industrialisation de l’Afrique peuvent être catégorisés comme suit :
Vision restrictive de l’industrialisation qui est assimilée à tort à l’implantation de mastodontes industriels ;
Faible conviction des dirigeants sur la nécessité de mettre en œuvre des politiques industrielles à long terme visant
la structuration de l’économie ;
Faible « culture industrielle » des formateurs (universités et lycées) et des apprenants en disciplines industrielles
liée au manque d’interaction centres de formation - industries ;
Faible orientation des Politiques & Programmes publics de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des
femmes sur l’entrepreneuriat industriel ;
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Par ailleurs, la formation des cadres, techniciens et ouvriers qualifiés dans les différents métiers de base de l’indus-
trie ne met pas l’accent sur les métiers industriels transversaux (industrialisation, management industriel, logis-
tique industrielle, etc...). Toutes choses qui ne garantissent pas une culture industrielle des futurs lauréats et em-
ployés. Il s’agit à ce niveau d’un mal qui plombe les efforts d’industrialisation en Afrique. Après plus de treize années
passées dans le secteur de l’enseignement supérieur parallèlement à mes fonctions industrielles au Bénin mon
pays, j’ai compris pourquoi les apprenants dits des filières industrielles n’ont, après leurs diplômes, ni une connais-
sance concrète de leur champ de compétence en dehors de leur discipline principale ni des métiers adaptés à leur
profil professionnel. Cet état de choses est aggravé par le fossé entre leur formation et les réalités de l’entreprise
industrielle.
Il urge alors de revoir les curricula de formation, d’associer autant que possible les industriels à l’élaboration des
offres de formation, de rapprocher les apprenants des environnements industriels à travers non seulement des
séminaires de « veille technologique » mais aussi des visites guidées régulières tout au long de leur formation. Il
faut aussi accentuer la formation de « managers industriels » sur le continent, surtout en Afrique subsaharienne.
Car dans l’imaginaire collectif en Afrique subsaharienne, être manager industriel nécessite un long parcours dans
les métiers de base de l’industrie. Par conséquent, la fonction de manager industriel est très rarement exercée par
les jeunes pourtant dotés d’idées novatrices. Cette conception de la fonction n’est nullement favorable au dévelop-
pement des « petites et moyennes industries » en Afrique.
Un autre sujet passionne les gouvernants en Afrique dans le cadre
de la lutte contre le chômage et le sous-emploi. Il s’agit de « l’entre-
»
ont souvent besoin non pas de microcrédits mais de finance-
ments conséquents . Il se constate de nos jours que bon nombre
de jeunes hautement qualifiés et spécialisés dans les métiers indus-
triels, se ruent sur la microfinance avec des projets à très faible
valeur ajoutée, ce qui minimise leur chance d’obtenir de finance-
ment et occasionne une perte des compétences acquises. Cet état
de choses compromet de façon drastique la promotion de l’entre-
preneuriat industriel au profit d’activités commerciales éphémères.
Compte tenu de l’orientation naturelle de la microfinance vers des
secteurs commerciaux à rendement immédiat, il urge de renforcer
le financement des PMI à travers de vastes programmes ciblant des
équipes pluridisciplinaires de jeunes qualifiés. La promotion des
entreprises manufacturières s’avère alors un axe stratégique majeur
des politiques de développement en Afrique.
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FOCUS
Du fait de l’absence de la préfabrication de certains matériaux de construction comme le béton, les entreprises font
des pertes énormes en temps, en matériaux, en qualité et dépensent beaucoup dans la logistique pour la réalisation
des ouvrages BTP. INCIBETON répond donc aux besoins en la matière dans les secteurs de la construction par son
service.
En moins d’un an, INCIBETON s’est imposée au Bénin en tant que leader dans la fourniture du Béton Prêt à l’Emploi
(BPE) grâce à une équipe dynamique et rompue à la tâche, qui a à sa tête M. TURAN Edrçin, Directeur Général.
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DOSSIER
Pascal de SOUZA
Architecte Urbaniste et Ingénieur génie civil
Dans des villes comme Cotonou, il n’y a constructions en béton. Votre avis sur le sujet.
pratiquement pas d’espaces verts. Ce n’est pas bien et c’est une preuve du chaos qui résulte de
Que vous inspire une telle situation ? l’absence ou du non-respect du plan d’urbanisme. Il incombe
À mon enfance, il y avait beaucoup d’arbres aux aux pouvoirs publics de mettre en place un plan d’urbanisme
abords des routes, mais aujourd’hui il ne reste prati- et de le faire respecter. La nature doit être respectée ; elle
quement plus rien, contrairement au Ghana, un pays reprend toujours ses droits d’une manière ou d’une autre.
anglophone qui a préservé son végétal et ses arbres
de couvert. Le Président Mathieu KEREKOU a fait Que préconisez-vous alors, surtout que les gouvernements
couper les derniers grands caïlcédrats dans la ville africains ont du mal à concevoir et mettre en oeuvre des
de Cotonou, pensant que des sorciers s’y logeaient projets immobiliers qui impactent positivement l’urba-
pour la petite histoire. Il nous faut donc désormais nisme ?
travailler à replanter et repeupler les bords des Il faut adopter désormais des solutions moins coûteuses, à
routes, créer des parcs verts pour nos populations. base de matériaux locaux écologiques, d’indice carbone très
La verdure amène les pluies et réduit le CO2. Dans bas, donc non nocifs et non pollueurs. Travailler les construc-
le cadre des projets d’envergure, on rase de grands tions pour qu’elles soient bio-positives (qui produisent de
cocotiers pour replanter de la végétation rachitique l’énergie). Penser à isoler convenablement les ouvrages, par
qu’on n’arrose même pas. exemple en introduisant de la paille de sorgho dans les al-
Concernant la population, il faut aussi qu’elle changevéoles des briques. On doit repenser le modèle de construc-
de mentalité. Lorsque nous achetons un terrain et tion, inventer et innover. L’énergie solaire supraconductrice
que nous construisons sur la totalité du terrain, sanset l’éolien ne devront plus être négligés. La recherche de
végétation, il faut s’attendre à ce que ces construc- nouveaux matériaux verts et les avancées technologiques
tions soient mal isolées et pas du tout ventilées. Le permettront de transformer la façon de construire à l’avenir.
végétal devra dans les années à venir faire partie de Nous devons adopter de nouveaux comportements en ne
l’éducation de nos enfants. rejetant rien de sale dans la nature pour un environnement
sain. L’utilisation de fosses septiques d’épandage permet de
Aujourd’hui, les espaces naturels, les bas-fonds, les produire des engrais biologiques. Le végétal intervient dans
exutoires d’eau et les plages sont envahis par les la purification
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de l’eau qui peut être réutilisée dans les toilettes.
Nous devons éviter d’être une victime de la technologie mais la revisiter et se l’approprier à nouveau. La terre est à
nos pieds, il est dommage de s’en passer. Nous devons l’utiliser pour la fabrication des briques à la place du ciment
polluant.
Je pense que les matériaux vont beaucoup évoluer à l’avenir. Nous utilisons déjà à la place du gravier les coques de
palmistes. Plus on fait des recherches, plus on a d’outils à sa disposition, et mieux on évolue dans les processus de
construction et d’urbanisation.
En Asie du Sud-Est, ils utilisent depuis plus de 100 ans les zones rurales, de la même façon que les genres de vie
bambous en lieu et place des fers à béton. Le bambou ruraux façonnent les zones urbaines. On peut donner
est partout dans nos campagnes africaines, et depuis les l’exemple de l’agriculture urbaine, qui remplit le panier
années 2000, nous construisons à partir de celui-ci. à provisions de plus d’un foyer en Afrique urbaine. En
se développant, les villes s’étendent de plus en plus aux
Selon vous, le développement urbain centré sur les an- zones rurales environnantes, accélérant l’expansion de
ciennes villes a-t-il de l’avenir ? ce que l’on peut qualifier de banlieue de la ville, de
Je pense que non. Ce modèle n’a pas marché et il faut marge de la ville, de zones pavillonnaire, périurbaine
s’interroger sur le continuum urbain-rural. Il se note ou suburbaine, ou encore de quartiers périphériques.
une disparité entre les modes de vie urbain et rural. Si En conséquence, il est souvent difficile de savoir là où
la ville est reliée à des modes de vie « modernes », le commence et là où finit une ville. Ash Amin, 2002, va
village est quant à lui considéré comme la représenta- même jusqu’à dire que « nous ne pouvons même plus
tion des valeurs traditionnelles. Néanmoins, une telle nous mettre d’accord sur ce qui relève de la ville… la
distinction purement binaire est tout à fait impossible: ville est partout et dans toutes choses ». Il faut donc
le rural et l’urbain sont imbriqués de nombreuses ma- faire attention à ne pas réduire notre rural.
nières. Les empreintes de la ville sont visibles dans les
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«La façon dont sera conduite la révolution urbaine en Afrique dépendra du degré de compréhension que
Qu’est-ce qui entrave la mise en place d’un modèle urbanistique propre à nos réalités ?
«Nous avons beaucoup de matières premières et de matériaux , il faut trouver de nouveaux standards
Quelle est votre vision de l’urbanisme pour le développement de l’Afrique ?
pour les utiliser. Un nouveau modèle urbanistique doit être créé sans les idées préconçues du passé colo-
»
nial. L’écologie doit devenir un des axes incontournables de l’urbanisme en Afrique. Notre culture, l’exa-
men des habitats anciens et leur étude doivent être les points de départ de notre bonne urbanisation .
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