Vous êtes sur la page 1sur 2

Noé Monnet 1ère Spé Musique

Chronique Radiophonique

Bonjour à tous, chers auditeurs. Vous écoutez une chronique qui va parler du concert auquel
les classes de spécialité musique (première et terminale⁾ ont eu la chance d’assister.
Donné dans le cadre du dispositif Récréations en Musique, ce concert s’est tenu au centre
diocésain de Besançon le mardi 19 Janvier 2021. L’objectif de ce concert était de nous ouvrir au
contexte musical mais aussi au répertoire joué (ou non) sous le régime nazi en Allemagne, plus
particulièrement dans le camp de Théresienstadt réservé aux artistes et sous l’occupation en
France entre 1942 et 45. L’ensemble des œuvres était joué par 5 musiciens, dans une formation
plutôt inhabituelle ! En effet, il y avait Arthur Schoonderwoerd au piano, Gilles de Talhouët à la
flûte, Femke Sonnen au violon, François Michel au violoncelle, et la chanteuse lyrique Adèle
Lorenzi-Favart.

J’attendais ce concert avec impatience, tout simplement car c’est le premier auquel j’ai pu
assister depuis bien longtemps, j’en profite pour rappeler que le monde de la culture est en danger
face au contexte de crise actuel, et que c’est une réelle chance d’assister à un des seuls concerts
joués actuellement ! Je trouvais le programme très curieux (toi, tu était curieux mais si tu dis que le
programme était curieux, cela veut dire étrange, indiscret...) intéressant, encore une fois j’avais
hâte, également car je savais que j’allais découvrir de nouvelles choses que je ne connaissais pas du
tout.

Nous avons été accueillis au centre diocésain, et nous sommes entrés dans la salle de
concert après avoir traversé le beau cloître. la salle nous plongeait dans le contexte de la
déportation : des élèves de troisième du collège Lumière ,accompagnés par leur professeur d’arts
plastiques avaient réalisé une scénographie plastique autour de valises : l’une d’elles, ouverte,
faisait apparaître le portrait de Charlotte Salomon, peintre juive au destin tragique. A notre
arrivée, les musiciens se sont présentés, et ont joué de petits airs célèbres sur leurs instruments
pour nous les présenter. Le pianiste nous a replacé dans le contexte de l’Allemagne nazie en
décrivant l’acheminement d’une personne à un camp de concentration. Puis, le concert a
commencé.

Le programme du concert était à la hauteur de mes attentes, très diversifié, mais toujours
pertinent et intéressant à écouter. De plus, les musiciens semblaient vraiment être en parfaite
symbiose, tout à l’écoute les uns des autres pour un rendu plus qu’agréable. Des œuvres de
compositeurs interdits comme Schönberg, Ulmann ont été jouées, mais aussi des œuvres de
compositeurs à succès, célébrés par les nazis tels que Richard Strauss. Le programme confrontait la
musique dite dégénérée, à la « belle musique ». Je propose : Les musiciens à tour de rôle
présentaient les pièces en lisant une ou deux phrases marquantes qui donnaient la tonalité de ce
qui allait suivre et donnaient une unité au concert. Les pièces se sont donc enchaînées sans
applaudissements.
Ce spectacle était vraiment très beau, les arrangements d’Arthur Schoonderwoerd pour un
tel ensemble étaient brillants. Je retiendrai essentiellement la performance vocale d’Adèle Lorenzi-
Favart, (notamment sur Youkali!) qui m’a fait découvrir un intérêt pour le lyrisme que je n’avais pas
jusqu’à présent, ainsi que les solos de flûte traversière que j’ai beaucoup aimés. J’ai eu quelques
coups de coeur, notamment pour « I got Rhythm » de Gershwin, la Sonate pour flûte de Schulhoff,
« Youkali » comme dit précédemment, et surtout, la « Petite pièce pour piano » de Schönberg,
jouée avec une esthétique romantique par le pianiste, donnant à cette œuvre dodécaphonique
encore plus de profondeur.

Vous aimerez peut-être aussi