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Ca tombe bien: la climatologie, c'est mon domaine.

Les versets "miraculeux" sont les suivants:

Coran 24:43 N'as-tu pas vu que Dieu pousse les nuages? Ensuite Il les réunit et Il en fait un amas, et tu
vois la pluie sortir de son sein...

Coran 24:43 (suite) ...Et Il fait descendre, du ciel, de la grêle provenant de nuages comparables à des
montagnes. Il en frappe qui Il veut et l'écarte de qui Il veut. Peu s'en faut que l'éclat de son éclair ne
ravisse la vue.

Je ne vois rien d'autre dans ce verset qu'une vision primitive du développement des nuages et de la
pluie, telle que pouvaient se l'imaginer les peuples de l'antiquité. Je ne trouve d'ailleurs pas ce verset
très exact. Ce verset semble dire que les gros nuages de pluie proviennent du rassemblement de
plusieurs petits nuages. Certes, les grandes masses nuageuses correspondent le plus souvent à des zones
de basse pression, et l'air y converge, mais la présence de l'importante couverture nuageuse dans ces
secteurs n'est pas due à la convergence de pleins de petits nuages qui s'assemblent, mais au mouvement
de convection de l'air à l'intérieur de la dépression. En effet, si l'air converge vers une région dans les
basses couches de l'atmosphère, alors pour compenser il doit aussi monter. Or si l'air monte, il subit une
décompression adiabatique, il se retrouve dans une zone où la pression est plus faible, son volume
augmente et sa température diminue. Or la quantité de vapeur d'eau que peu contenir l'air diminue avec
la température. Lorsque la température de l'air diminue, on peut arriver à un point où cet air ne peut
plus contenir autant de vapeur d'eau. Le "trop plein" se condense, et un grand nombre de très fines
gouttes d'eau apparaissent: c'est le nuage. Autrement dit, suite à des mouvements de convection ou
diverses modifications de la température de l'air, un nuage peu très bien... apparaître sur place (sans que
des petits nuages ne se soient assemblés pour le former)... ou disparaître sur place (sans que des petits
nuages se soient décrochés du grand nuage). Bon, on peut me reprocher de chercher la petite bête. Ce
verset n'est pas forcément faux, suivant comment on le comprend (il n'est pas dit de manière claire que
la croissance d'un nuage est due aux petits nuages qui s'assemblent à lui en faisant augmenter son
volume d'autant). Mais cette description n'a rien d'original par rapport à l'image du processus que
pouvait s'en faire un Arabe du VIème siècle.

Le deuxième verset est censé être un miracle, car l'expression "son éclair" indiquerait soit-disant que
c'est la grêle qui provoque l'éclair. Ceci car "son" se rapporterait à la grêle. Pourtant, étant donné
comment le verset est tourné, "son" peut aussi bien se rapporter à Allah, au ciel, aux nuages, qu'à la
grêle. Un indéterminé, ce n'est pas une preuve.

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