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Définition :
Soient 𝐸 et 𝐹 deux ensembles. On dit que 𝑓 est une application de 𝐸 dans 𝐹 si et seulement si à tout
élément 𝑥 de 𝐸 on associe un élément unique 𝑦 de 𝐹 . Cet élément unique noté 𝑓(𝑥) est l’image de
𝑥 par 𝑓 . l’élément 𝑥 est un antécédent de 𝑦 par 𝑓. 𝐸 est l’ensemble de départ de 𝑓 et 𝐹 est
l’ensemble d’arrivée .
On écrit : 𝑓 : 𝐸 → 𝐹
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥)
Exemples :
1) 𝑓 : ℝ → ℝ
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥) = 𝑥 2
2) Soit 𝐸 un ensemble. On définit l’application 𝐼𝑑𝐸 par :
𝐼𝑑𝐸 : 𝐸 → 𝐸
𝑥 ⟼ 𝐼𝑑𝐸 (𝑥) = 𝑥.
𝐼𝑑𝐸 est appelée application identité de 𝐸 ou application identique.
3) Soit 𝐸 un ensemble et 𝐴 ∈ 𝒫(𝐸). On définit l’application 𝟙𝐴 par :
𝟙𝐴 : 𝐸 → {0,1}
1 𝑠𝑖 𝑥 ∈ 𝐴
𝑥 ⟼ 𝟙𝐴 (𝑥) = {
0 𝑠𝑖 𝑥 ∉ 𝐴
𝟙𝐴 est appelée application caractéristique ou application indicatrice de 𝐴.
Composition des applications :
Définition :
Soient 𝐸, 𝐹 𝑒𝑡 𝐺 trois ensembles, 𝑓 une application de 𝐸 dans 𝐹 et 𝑔 une application de 𝐹 dans 𝐺.
On note 𝑔𝑜𝑓 l’application de 𝐸 dans 𝐺 qui à tout élément 𝑥 de 𝐸 associe l’élément
(𝑔𝑜𝑓)(𝑥) = 𝑔(𝑓(𝑥)).
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 2
1
et 𝑔 : ℝ → ℝ
𝑥 ⟼ 𝑔(𝑥) = 𝑥 − 1
Calculons 𝑔𝑜𝑓 ∶
Donc 𝑔𝑜𝑓 : ℝ → ℝ
𝑥 ⟼ 𝑔𝑜𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 3.
Remarque :
Soient 𝐸 un ensemble et 𝑓 : 𝐸 → 𝐸 une application.
Calculons 𝑓𝑜𝐼𝑑𝐸 et 𝐼𝑑𝐸 𝑜𝑓 :
Par conséquent :
𝑓𝑜𝐼𝑑𝐸 = 𝐼𝑑𝐸 𝑜𝑓 = 𝑓.
Exemples :
Soit 𝑓 : ℝ → ℝ
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥) = 𝑥 2
Et 𝐴 = [0,5] ⊂ ℝ et 𝐵 = [0,3].
Calculons 𝑓(𝐴) l’image directe de 𝐴 et 𝑓 −1 (𝐵) l’image réciproque de 𝐵 par 𝑓 :
𝑓(𝐴) = 𝑓([0,5]) = {𝑦 ∈ ℝ, ∃𝑥 ∈ [0,5]⁄𝑦 = 𝑓(𝑥)}
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Soit 𝑦 ∈ ℝ, ∃𝑥 ∈ [0,5]⁄𝑦 = 𝑓(𝑥) = 𝑥 2
On a : 𝑥 ∈ [0,5] ⇔ 0 ≤ 𝑥 ≤ 5
⇔0≤ 𝑥 2 ≤ 25
⇔ 0 ≤ 𝑓(𝑥) ≤ 25
⇔0≤ 𝑦 ≤ 25
⇔ 𝑦 ∈ [0,25]
Donc 𝑓(𝐴) = [0,25]
Calculons 𝑓 −1 (𝐵) :
⇔0≤ 𝑥 2 ≤ 3
⇔0≤ |𝑥| ≤ √3
⇔−√3 ≤ 𝑥 ≤ √3
Proposition :
Soit 𝑓 une application d’un ensemble 𝐸 dans un ensemble 𝐹.Pour tous les sous-ensembles 𝐴1 et 𝐴2
de 𝐸 et Pour tous les sous-ensembles 𝐵1 et 𝐵2 de 𝐹 on a :
1) a)𝐴1 ⊂ 𝐴2 ⇒ 𝑓(𝐴1 ) ⊂ 𝑓(𝐴2 )
b) 𝐵1 ⊂ 𝐵2 ⇒ 𝑓 −1 (𝐵1 ) ⊂ 𝑓 −1 (𝐵2 )
2) a)𝑓(𝐴1 ∪ 𝐴2 ) = 𝑓(𝐴1 ) ∪ 𝑓(𝐴2 )
b) 𝑓 −1 (𝐵1 ∪ 𝐵2 ) = 𝑓 −1 (𝐵1 ) ∪ 𝑓 −1 (𝐵2 )
3) a)𝑓(𝐴1 ∩ 𝐴2 ) ⊂ 𝑓(𝐴1 ) ∩ 𝑓(𝐴2 )
3
Donc 𝑓(𝐴1 ) ⊂ 𝑓(𝐴2 )
⇒ 𝑥 ∈ 𝑓 −1 (𝐵2 )
⇒ 𝑦 ∈ 𝑓(𝐴1 ) 𝑜𝑢 𝑦 ∈ 𝑓(𝐴2 )
⇒ 𝑦 ∈ 𝑓(𝐴1 ) ∪ 𝑓(𝐴2 )
Donc 𝑓(𝐴1 ∪ 𝐴2 ) ⊂ 𝑓(𝐴1 ) ∪ 𝑓(𝐴2 )
Montons que : 𝑓(𝐴1 ) ∪ 𝑓(𝐴2 ) ⊂ 𝑓(𝐴1 ∪ 𝐴2 )
On a :𝐴1 ⊂ 𝐴1 ∪ 𝐴2 ⇒ 𝑓(𝐴1 ) ⊂ 𝑓(𝐴1 ∪ 𝐴2 )
𝐴2 ⊂ 𝐴1 ∪ 𝐴2 ⇒ 𝑓(𝐴2 ) ⊂ 𝑓(𝐴1 ∪ 𝐴2 )
D’où 𝑓(𝐴1 ) ∪ 𝑓(𝐴2 ) ⊂ 𝑓(𝐴1 ∪ 𝐴2 )
Par conséquent : 𝑓(𝐴1 ∪ 𝐴2 ) = 𝑓(𝐴1 ) ∪ 𝑓(𝐴2 )
Ou encore :
∀(𝑥, 𝑥 ′ ) ∈ 𝐸 2 : 𝑥 ≠ 𝑥 ′ ⇒ 𝑓(𝑥) ≠ 𝑓(𝑥 ′ )
Exemple :
Soit 𝑓 une application définie par :
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𝑓 : ℝ+ → ℝ
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥) = 𝑥 2
Montrons que 𝑓 est injective :
Soit (𝑥, 𝑥 ′ ) ∈ ℝ2 :
On a : 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥 ′ ) ⇒ 𝑥 2 = (𝑥 ′ )2
⇒|𝑥| = |𝑥 ′ |
⇒ 𝑥 = 𝑥 ′ car 𝑥, 𝑥 ′ ∈ ℝ+
D’où 𝑓 est injective.
Définition :
Soit 𝑓 une application d’un ensemble 𝐸 dans un ensemble 𝐹. On dit que 𝑓 est surjective lorsque tout
élément de l’ensemble d’arrivée admet au moins un antécédent par 𝑓 .
∀𝑦 ∈ 𝐹, ∃𝑥 ∈ 𝐸 ⁄𝑦 = 𝑓(𝑥).
Exemple :
Soit 𝑓 une application définie par :
𝑓 :ℝ → ℝ
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 + 1
Montrons que 𝑓 est surjective :
Soit 𝑦 ∈ ℝ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑦 = 𝑓(𝑥).
On a : 𝑦 = 𝑓(𝑥)= 𝑥 3 + 1
⇒ 𝑦 − 1 = 𝑥 3 ⇒ 𝑥 = 3√𝑦 − 1 ∈ ℝ
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Nous allons démontrer qu’elle est injective :
Soit (𝑥, 𝑥 ′ ) ∈ ℝ2 :
On a : 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥 ′ ) ⇒ 𝑥 3 + 1 = (𝑥 ′ )3 + 1
⇒ 𝑥 3 = (𝑥 ′ )3 .
⇒ 𝑥 = 𝑥′
D’où 𝑓 est injective.
On a démontré que 𝑓 est injective et surjective d’où 𝑓 est bijective.
Application réciproque :
Définition :
Soit 𝑓: 𝐸 → 𝐹 une application bijective alors il existe une seule application de 𝐹 dans E notée 𝑓 −1 et
telle que :
𝑓𝑜𝑓 −1 = 𝐼𝑑𝐹 𝑒𝑡 𝑓 −1 𝑜𝑓 = 𝐼𝑑𝐸 . De plus 𝑓 −1 est bijective.
Montrons que (𝑔𝑜𝑓)−1 = 𝑓 −1 𝑜𝑔−1 c’est-à-dire (𝑔𝑜𝑓)𝑜(𝑓 −1 𝑜𝑔−1 ) = 𝐼𝑑𝐺 et (𝑓 −1 𝑜𝑔−1 )𝑜(𝑔𝑜𝑓) =
𝐼𝑑𝐸 .
On a : (𝑔𝑜𝑓)𝑜(𝑓 −1 𝑜𝑔−1 ) = 𝑔𝑜(𝑓𝑜𝑓 −1 )𝑜𝑔−1 = 𝑔𝑜𝐼𝑑𝐹 𝑜𝑔−1 (car 𝑓 est bijective)
⇔ (1 − 𝑥)𝑦 = 𝑥
⇔ 𝑦 = 𝑥𝑦 + 𝑥
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⇔ 𝑦 = 𝑥(1 + 𝑦)
𝑦
⇔ 𝑥 = 1+𝑦 ≥ 0
𝑦
Donc pour 𝑦 ∈ [0,1[ , ∃! 𝑥 = 1+𝑦 ∈ [0, +∞[ ∕ 𝑦 = 𝑓(𝑥).