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INTELLIGENCE

ECONOMIQUE
20/21
/ CHIFFRES CLEFS

implid c’est…

1973 822 50 88
année de impliders bureaux M€ de chiffre
création d’affaires

P.2
/ NOTRE MISSION

Jour après jour, vous


donner de l’élan
pour grandir

Au quotidien et Vous apporter Pour vous aider


dans la durée, un autre regard, à grandir et
pour demain et une envie de voir développer
pour maintenant. plus large, de votre
l’enthousiasme. performance

P.3
/ NOTRE ADN

Nos métiers
implid, un collectif qui rassemble, autour d’une
même vision, des experts proposant habituellement
leurs services de manière cloisonnée.

Experts-comptables Avocats et Juristes

Auditeurs et
Consultants Commissaires
aux comptes

Spécialistes du
rapprochement Recruteurs
d’entreprises

P.4
/ IMPLID CONSULTING

Filière Sûreté & Sécurité

o Diagnostic maturité o Veille sectorielle et


sécurité marché
o Evaluation du risque o Cyber risque :
d’intrusion Security Operations
Conseil Solutions Center (SOC) externalisé,
o Conseil sur mesure en sécurité de sécurité SOC mutualisé.
o Sécurité maritime
o Intelligence économique

+ Notre double ambition : Protéger votre patrimoine numérique & Augmenter votre capital confiance

P.5
Sécurité Sûreté

Sécurité Sûreté
accident/incident comportement/malveillance

P.6
/ NOTRE ACCOMPAGNEMENT

Nous proposons un conseil pluriel visant à :

Développer le Gérer et sécuriser Faire grandir


capital humain le patrimoine l’entreprise

Nous ne perdons jamais de vue


notre ADN de tiers de confiance,
une exigence fondamentale dans nos missions.

P.7
/ NOS VALEURS

Les piliers de notre


culture d’entreprise

SE NOURRIR CULTIVER
S’ENGAGER
DU COLLECTIF L’AUDACE

Partenaire Partenaire Partenaire


Majeur Officiel Principal

P.8
/ NOS ENGAGEMENTS

Prendre le temps de donner du sens

Le mécénat de compétences
Un collaborateur implid peut
donner jusqu'à 40 heures par an à
la Fondation

La Fondation implid
Elle a pour objectif de contribuer à
l'insertion professionnelle de jeunes
en difficulté. Elle soutient leur envie
d’entreprendre et participe au
développement professionnel local.

P.9
Laurent DELHALLE
Manager - Consultant et enseignant

laurent.delhalle@implid.com

http://www.epge.fr/wp-content/uploads/2019/01/Compte-rendu-conf%C3%A9rence-du-29-11-18-Penser-la-guerre-%C3%A9conomique-1.pdf

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.10


/ INTRODUCTION

Quelques références

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.11


/ INTRODUCTION La démarche d’intelligence économique

P.12
Dans quels buts pour l’entreprise ?

MIEUX CONNAITRE : MIEUX CERNER : PARCE QUE DES PROJETS


o Concurrents actuels et o Environnement EXISTENT :
a venir règlementaire o De diversification
o Clients et leurs o Les évolutions o Des nouveaux marches
stratégies d’achats technologiques o De nouveaux produits
o Fournisseurs et sous- o Les risques sociaux et o D’actions de lobbying
traitants sociétaux
o De création de
o Partenaires techniques o Les points de partenariats
et commerciaux vulnérabilité de votre technologiques ou
système d’information commerciaux

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Références

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.14


Références

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.15


Un métier à choisir

Intelligence économique pour quel poste ?

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.16


Un métier

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Un métier

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Un métier

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.19


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Pour répondre aux différents enjeux de l’entreprise

Déploiement de Connaître son Protéger le patrimoine Vérifier les parcours Politique de l’écrit
solutions de partage environnement responsable
des connaissances

Actions de lobbying, Mieux cerner évolutions Dénicher des nouveaux Mieux connaître Comment classer
partenariat, technologiques, risques marchés et produits concurrents, clients, l’information
implantations à et points de vulnérabilité fournisseurs, partenaires
l’étranger

I NTELLI GENCE ÉCONOMI QUE – 2019 -2020 P.20


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

La maîtrise du cycle de renseignement

Décision
Diffusion de Exploitation de l’information
l’information Stockage
Contrôle

Analyse de RENSEIGNEMENT Définition des


l’information besoins

Collecte de
l’information

A retenir

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/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LA POSITION DES ENTREPRISES FRANÇAISES

La recette de l’IE à la sauce française


Une stratégie claire

Des collaborateurs formés Des principes d’organisation

Des supports et méthodes


Intelligence Des techniques
Economique

Des logiciels et une base Un processus de raisonnement


de connaissance active stratégique

A retenir Des besoins d’information ciblés

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/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LA POSITION DES ENTREPRISES FRANÇAISES

Les 28 aspects de l’audit d’IE


Finalités Système
Internet d’information

Prospective Sources
Perception d’information

Outils de veille
Influence Donneur d’ordre
Partage des
Eventail connaissances
Hors catégories Documentalistes,
des veilles Bibliothécaires,
ayant répondu Diffusion de
au questionnaire Secrétaires de l’information
Déontologie
de motivation direction
Ethique
Rétention de
l’information
Réussites Acteurs,
Echecs Commerciaux Le déroulé veilles scientifiques Veille scientifique
Marketing de l’audit et technologiques, et technologique
Intelligence ingénieurs qualité
des risques
Produits de l’IE
Finances DSI
Droit de l’IE RSSI Analyse
comptables
Informaticiens
Marché de l’IE DRH, Sûreté
Juristes,
Représentants Réseaux
Image
du personnel,
Création Associations
Sécurité
de valeurs

Budget Mémoire
Cycle de Processus
l’information de décision

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/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LA POSITION DES ENTREPRISES FRANÇAISES

La méthode de l’audit : l’entonnoir

Finalités de l’intelligence économique

Cycle de l’information et système


d’intelligence économique

Mémoire de l’organisation

Réseaux de
l’organisation
Analyse de
l’information
Ethique et
déontologie Cette méthode consiste à poser les mêmes
questions à tous les audités dans le même
Eventail des ordre, en allant du général au particulier.
veilles
Produits de
l’IE
Budget de
l’IE

Rétention

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/ INTRODUCTION

Se mettre à la place de l’attaquant

1
Identification et
classement des parties
+ 2
Recueil des « attentes »
et écoute active des
+ 3
Profilage des parties
4
Engagement des parties
prenantes prenantes
prenantes doléances

Écoute formelle et Mise en place de la


Cartographie des parties Vision globale du dossier
informelle de stratégie ‘Gestion des
prenantes à l’action
l’environnement risques et des sujets’

Constitution de dossiers Connaissance précise des Constitution d’un


« Parties prenantes attentes et sujets d’intérêts fichier de contacts
stratégiques/clés » par Partie Prenante personnels et nominatif
« Sous dossiers » avec des
informations très détaillées

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.25


4 éléments clés de la Fraude

Représentation erronée Caractère illégal (en violation d’une


(production intentionnelle loi, d’une réglementation, d’une
d’information erronée ou omission norme ou d’une procédure)
volontaire de faits significatifs)

Élément intentionnel (volonté de Préjudice (au détriment /


commettre un acte en violation bénéfice d’une autre personne
d’un cadre de référence) ou d’une organisation)

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.26


www.epge.fr

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.28


Mode d’emploi

Un ouvrage
une cartographie
un export word

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.29


Podcast France Culture : le droit comme arme de
guerre économique

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.30


Un article à lire

Il y dix ans déjà nous parlions de cela

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.31


Trois ouvrages

Références

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.32


Les parties prenantes à Lyon

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.33


/ INTRODUCTION

L’information de l’entreprise est


au cœur d’un paradoxe

Communiquer Garder le secret


Vers le Grand-Public et les médias Vis à vis des concurrents
Vers les salariés et les syndicats Protéger ses savoir-faire
Vers les actionnaires Protéger sa stratégie
Vers les clients et les partenaires
Vers l’Administration

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.34


PPIE : Affaire GEMPLUS, acte fondateur

https://prezi.com/jzo5tzohwli7/laffaire-gemplus/

https://www.youtube.com/watch?v=bZ59jbyiCCc

https://www.cellie.fr/wp-content/uploads/2015/02/Les-batailles-secretes-de-la-scienc-e-et-de-la-technologie-N-Moinet1.pdf

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.35


Objet de recherche

Définition de l’intelligence économique


« L’intelligence économique est un mode de gouvernance fondé sur la maîtrise et l’exploitation de
l’information stratégique pour créer de la valeur durable dans une organisation. Elle se décline en
veille et anticipation, maîtrise des risques (sécurité économique) et action proactive sur l’environnement
(influence) »

Un concept récent mais une pratique ancienne

Une démarche légale, à la différence de l’espionnage, mais qui n’exclut pas les pratique obliques …
… et surtout les moyens de se défendre contre les pratiques illégales (espionnage, intrusion, …)
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/ INTRODUCTION

Rapport sur le rôle de l’avocat en matière de risques


d’intelligence économique et de sécurité du cabinet

Cybersécurité Espionnage industriel


Hacking Intelligence économique
Usurpation d’identité Malveillance
Fraude

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.38


/ INTRODUCTION

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.39


/ INTRODUCTION

Portrait d’un précurseur

Serial
Fraudeur
I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.40
/ INTRODUCTION

« L’identité est de plus en plus numérique »

A lire

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.41


/ INTRODUCTION

Identité numérique

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.42


/ INTRODUCTION

Les briques constructives du réseau social

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.43


/ INTRODUCTION

La vigilance : l’accompagnement des visiteurs

Pris en compte Accompagné


Raccompagné

Sous-traitants Fournisseurs Consultants

Assurances
Audits

Ménage
Clients

Stagiaires Maintenance Visiteurs


A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.44


Zones de danger

P.45
P.45
La carte bleue

P.46
P.46
Nouvelles menaces

P.47
P.47
L’espion du fond du couloir

P.48
P.48
Le fil à la patte

https://www.youtube.com/watch?v=sK0LGOv_oRo

P.49
P.49
Ne jamais jeter son Boarding pass

http://www.wimp.com/never-throw-away-boarding-pass-security-risk/

P.50
P.50
Zone de danger…!

P.51
P.51
Sûreté du bureau et du matériel
PC sans
câble anti-vol

Portefeuille
en vue

Session Windows
non verrouillée

Document
confidentiel

P.52
formation

Cette formation s’adresse aux étudiants et


professionnels qui souhaitent développer des
compétences dans le domaine de la lutte
contre la cybercriminalité et la sécurité des
systèmes d’information. Elle permet de
comprendre les enjeux de la sécurité de
l’information et de la cybercriminalité, et d’en
maîtriser les aspects juridiques ».

P.53
investigation par
l’image
Formation au Mind Mapping
Pôle Judiciaire Tunis
25 octobre 2019
I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.55
/ INTRODUCTION

L’offre Intelligence Économique

VEILLE PROTECTION INFLUENCE


o Vérification de parcours de o Classification de l'information dans o Actions de lobbying
dirigeants, hommes clés et l'entreprise (Blanc, Gris, noir)
o Création de partenariats technologiques
personnes morales (enquêtes)
o Déploiement de solution de partage ou commerciaux
o Déploiement de solutions de veille « Knowledge Management »
o Mind mapping, outil d'organisation et
sur mesure
o Mieux cerner les points de vulnérabilité d'aide à la décision
o Renseignement commercial de votre système d’information
o Aide à l'implantation à l'étranger
(interventions et formations )
o Mise en œuvre d'une politique de l'écrit
o Séminaires de préparation à l'expatriation
o Sécurité de l'information et responsable ("write right policy")
(Russie, Afrique du Sud)
informatique légale
o Rédaction de charte d'utilisation des
o Missions en France et à l'international
o Curation des réseaux sociaux sites de réseaux sociaux
(Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Dubaï, Abu
o Analyse sémantique de contenu Dhabi, Oman, Espagne, Suisse, Suède,
Belgique, Algérie, Royaume-Uni, Afrique
du Sud, Tadjikistan, Cameroun, Tunisie...)

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/ INTRODUCTION

Plan du cours
I. QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE ?
1. Définitions & Enjeux, conformité (RGPD & Sapin2)
2. Pratiques de l’IE

II. GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE


1. La guerre économique
2. L’information au cœur de la guerre économique

III. APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE


1. Les systèmes d’intelligence économique
2. Les fonds souverains

IV. APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE


1. Les outils du management stratégique au service de l’IE
2. Le Knowledge management et l’intelligence économique
3. La position des entreprises françaises

V. APPROCHE MÉSOÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE


1. Définition et références théoriques
2. L’intelligence économique territoriale en France : des pratiques expérimentales à la généralisation
3. Les Pôles de compétitivité

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.57


/ INTRODUCTION

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.58


/ INTRODUCTION

Préalable au concept d’Intelligence Économique

L’ Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) définit cette dynamique comme :

« Une démarche organisée au service du management stratégique de l’entreprise, visant à


améliorer sa compétitivité par la collecte, le traitement d’informations et la diffusion de
connaissances utiles à la maîtrise de son environnement (menaces et opportunités) ; ce
processus d’aide à la décision utilise des outils spécifiques, mobilise les salariés, et s’appuie sur
l’animation de réseaux internes et externes ».

« L’Intelligence Économique consiste en la maîtrise et la protection de


l’information stratégique pour tout acteur économique. Elle a pour triple
finalité la compétitivité du tissu industriel, la sécurité de l’économie des
entreprises et le renforcement de l’influence de notre pays »
(A. Juillet, 2004)

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.59


/ INTRODUCTION

Pourquoi l'expression « Intelligence Économique » ?

o La formule Intelligence économique est la meilleure traduction possible des vocables anglo-saxons de "business
intelligence" ou "competitive intelligence" qui décrivent partiellement le concept détaillé plus haut.

o Le concept britannique d' "Intelligence" est beaucoup plus riche que le vocable français issu du latin "intelligaere",
c'est-à-dire "comprendre".

o Autre élément de compréhension : l'expression d’Intelligence économique est un néologisme qui désigne une réponse
nouvelle à un problème nouveau, et c'est peut-être sa principale justification. En effet dans ses ouvrages "Le choc du
futur" puis "Les nouveaux pouvoirs", Alvin TOFFLER prévoyait dès 1974 que l'information constituerait la principale matière
première et la principale richesse du futur.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.60


/ INTRODUCTION

Les 3 dimensions de l’IE


L’Intelligence économique signifie avant tout bon sens et trois actions nécessairement liées :

OFFENSIF

INFLUENCE
DES OPPORTUNITES

DES MENACES
EXPLOITATION

DETECTION
VEILLE PROTECTION

A retenir DÉFENSIF

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.61


01
Qu’est-ce que
l’intelligence économique ?
Définitions & Enjeux
Pratiques de l’IE

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.62


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Qu’est ce que l’Intelligence économique ?


L’Intelligence économique recouvre :

o Le lobbying
Influence
o La communication d’influence

o L’anticipation grâce à la veille o Ensemble des savoir-faire et des


sous différentes formes actifs stratégiques appartenant à
(environnementale, juridique, Protection une organisation (dépôt à l’INPI
concurrentielle, technologique, Anticipation de o Mise en place de contrats
commerciale, comptable et l’Information d’assurance spécifiques,
financière), mais toujours au o Sécurisation des systèmes
service d’une stratégie d’information…)

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.63


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Penser la guerre économique

Exercice

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.64


Penser la guerre économique
1. Définition guerre économique
2. Origine du concept de guerre économique
3. S’agit-il vraiment d'une guerre ?
4. Les acteurs de la guerre économique
5. Différence entre guerre économique et concurrence commerciale
6. Mercantilisme et guerre économique
7. Libéralisme et rapports de force économiques
8. Marxisme et guerre économique
9. La guerre économique : un thème qui s'impose
10. Guerre économique contre marché pacificateur
11. Les armes traditionnelles de la guerre économique
12. Les nouvelles armes de la guerre économique
13. Progrès technologique et guerre économique
14. Guerre économique et mondialisation
15. Quel rôle jouent les ONG
16. Economie de la connaissance et guerre économique
17. Les rapports de force géopolitiques contemporains
18. Leur possible évolution
19. Un réveil des consciences est-il possible ?
Exercice

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.65


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

L’IE : le prévisionnel - Savoir gérer l’anticipation


Détecter et
Interpréter
les signaux
faibles
Tenir compte
Faire de la
des tendances
prévision
affirmées

Recevoir les
Due Diligence ANTICIPER questions,
remarques
et retours

Participer à Coordonner
des réseaux les différentes
d’alerte veilles
Diffuser
l’information

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.66


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Pour répondre aux différents enjeux de l’entreprise

Déploiement de Connaître son Protéger le patrimoine Vérifier les parcours Politique de l’écrit
solutions de partage environnement responsable
des connaissances

Actions de lobbying, Mieux cerner évolutions Dénicher des nouveaux Mieux connaître Comment classer
partenariat, technologiques, risques marchés et produits concurrents, clients, l’information
implantations à et points de vulnérabilité fournisseurs, partenaires
l’étranger

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.67


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

10 clés pour en décrypter les enjeux

1. L’IE est un motif de souveraineté économique.


2. L’IE est au cœur du patriotisme économique.
3. L’IE transfère le « fighting spirit » des sphères militaire et sportive au monde de l’entreprise.
4. L’IE nous permet de faire des économies d’investissements lourds en R&D.
5. L’IE oblige les stratèges
6. L’IE nous offre d’être en phase permanente avec les grandes évolutions planétaires.
7. L’IE nous permet de déchiffrer et d’exploiter les perceptions adverses à des fins économiques.
8. L’IE participe à la création et à l’harmonisation d’une économie globale.
9. L’IE fait de Nous des éclaireurs stratégiques.
10. L’IE offre enfin un forum de discussion.

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.68


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Qu’est ce que l’Intelligence économique ?


Les 3 pratiques de l’Intelligence économique

L’action
proactive ou
l’influence

La sécurité
économique
La maîtrise du
ou la
cycle de
protection du
renseignement
patrimoine
immatériel

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.69


01/B
l’intelligence économique
Déclinée ?
Obligations réglementaires
RGPD & SAPIN2

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.70


RGPD
Information / Sensibilisation au RGPD

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.71


INTRODUCTION OBJECTIF ET PROGRAMME DE LA SESSION

En synthèse

Comprendre ce qu’est le RGPD


Sa vocation
L’historique du RGPD
Les macro-processus et grands principes de la gestion des données personnelles
Les risques & conséquences
Les modalités de notre intervention et la charge demandée
Des exemples concrets
PRESENTATION Le RGPD, c’est quoi ?

Règlement General
Général de la OU
Data
Protection des Protection
Données Regulation

- Le règlement n’interdit pas utilisation des données personnelles

- Par contre, il impose plus de transparence sur cette utilisation et donne plus de pouvoir de gestion aux citoyens

- Avoir une règlementation harmonisée au niveau Européen, ça repart pour la France de ce que faisait la CNIL => Ils en
ont profiter pour aller plus loin que ce qui existait déjà

L’enjeu : Donner la possibilité de décider en connaissance de cause pour les citoyens.


PRESENTATION Des exemples de données personnelles

Données financières
Données identification (nom, âge, NIR…)
Données sur le statut familial
Données de santé
Données comportementales
Données sur le style de vie
Données de contact
Données audio ou vidéo
Données d’utilisation informatique (matériel, réseau, connexions)
Données de localisation
Autres données

Certaines données sont plus sensibles que d’autres au titre du règlement


HISTORIQUE Une règlementation qui n’est pas nouvelle
La législation de l’Union européenne en matière de protection des données personnelles est une référence dans le monde
entier. Les évolutions technologiques de ces 30 dernières années ont forcé la réglementation à s’adapter, connaissant ces
derniers temps une accélération tirée par les transformations digitales de nos organisations.

Directive EU sur la Entrée en vigueur Période de


protection des DP du RGPD sanctions
La directive européenne 25 mai 2018 – le RGPD est Les premières amendes
sur la protection des applicable à tous les tombent à grand renfort de
données personnelles organismes qui traitent des communication ciblée
(95/46/CE) est adoptée.. données personnelles

1995 2018 Septembre


2018
Juin Octobre
1978 2016 2018 2018 >>

Textes fondateurs Adoption du Période Période


CNIL RGPD d’observation d’adaptation
Loi n° 78-17 du 6 Janvier 1978 Règlement (UE) 2016/679 La premières entreprises Les organisations se saisissent
relative à l'informatique, aux Directive (UE) 2016/680 en écart avec le RGPD du sujet comme une
fichiers et aux libertés se voient épinglées dans opportunité et le RGPD est
la presse ; les plus gros porté en fleuron de la liberté
poissons sont convoqués numérique à travers le monde
à Bruxelles
VOCATION Ce qu’il faut savoir faire pour être conforme

Vis-à-vis des citoyens Vis-à-vis des institutions

Avec le RGPD, je dois être capable Avec le RGPD, en cas de contrôle


de répondre aux demandes des (par la CNIL en France) je dois être
citoyens sur la modification, capable de démontrer que je
portabilité et suppression de leurs maitrise les données personnelles
données en ma possession
RISQUES Les sanctions possibles

Comme toute loi ou règlement, des sanctions en cas de non respects des exigences sont prévues.
Sur ce sujet, elles sont conséquentes et peuvent être dissuasives.

Vis-à-vis des citoyens Vis-à-vis des institutions

Je verse des dommages et intérêts Je paye une amende qui peut aller
aux citoyens concernés jusqu’à
4% du CA annuel mondial
Ou
ACTU 20 Millions d’€
Depuis le 25 mai, 1 000 notifications de violations de données
ont été reçues par la CNIL, soit environ 7 par jour
Le réseau social allemand Knuddels sanctionné à hauteur
de 20k€
Avant ça, Optical center a écopé de 250k€ pour des faits
antérieurs à mai 2018
QUOI FAIRE Vis-à-vis des institutions

En cas de contrôle par la CNIL il faut être en mesure de présenter la cartographie des données personnelles traitées.

Quelle information ?
Qu’est-ce que je fais de cette information ?

Sur quoi je me repose juridiquement pour


collecter et utiliser cette information ?

Comment je stocke cette information ?

Tout cela conduit logiquement à un principe de minimisation des données collectées et stockées
QUOI FAIRE Vis-à-vis des institutions : Les données

Une « donnée personnelle » est « toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable ».

Une personne peut être identifiée :


• Directement et donc à partir d’une seule donnée (exemple : nom, prénom, numéro de sécurité sociale, ADN)
• Indirectement et donc à partir du croisement d’un ensemble de données (exemple : un identifiant (n° client), un
numéro (de téléphone), une donnée biométrique, plusieurs élément spécifiques propres à son identité physique,
physiologique, génétique, psychique, économique, culturelle ou sociale, mais aussi la voix ou l’image).

C’est que le RGPD appelle une DCP : Donnée à Caractère Personnel

Certaines de ces données sont considérées comme sensibles :

Information concernant l’origine raciale ou ethnique, les opinions politiques, philosophiques ou


religieuses, l’appartenance syndicale, la santé ou la vie sexuelle.

En principe, les données sensibles ne peuvent être recueillies et exploitées qu’avec le consentement
explicite des personnes.
QUOI FAIRE Vis-à-vis des institutions : Les finalités

Pour chacune des ces données, nous devons détailler ce que l’on en fait.

Prospection de client

Diffusion de contenu / Témoignages

Une donnée ? Pour en faire quoi ?


Statistiques

Gestion du personnel

? Ou bien d’autres possibilités

Ce couple Donnée / Finalité est ce que l’on appelle dans le RGPD, un traitement
QUOI FAIRE Vis-à-vis des institutions : Les fondements

Pour chacun de ces traitements, on doit s’assurer que l’on est en règle.
On doit donc définir ce sur quoi on s’appuie pour réaliser tel ou tel traitement.

Consentement Intérêts légitimes

Exécution d’un contrat Intérêts vitaux

Obligation légale Mission d’intérêt public

D’un point de vue juridique, on appelle ça le fondement.


QUOI FAIRE Vis-à-vis des institutions : La sécurité

Afin de garantir aux personnes ayant des données personnelles dans votre organisme qu’elles sont collectées et
conservées en toute sécurité, il faut mettre en place un dispositif adéquat.

➔ Définir les process à respecter pour chaque traitement

➔ Définir les règles d’usage général en matière de protection des données

➔ La sécurisation des données est valable tant pour les documents physiques que numériques

➔ Informer l’ensemble des collaborateurs et partenaires de ces pratiques à respecter

➔ Prévoir des procédures en fonction des différents scénarios d’intrusion, de perte ou de vol de données

➔ Tester régulièrement son dispositif et l’adapter aux nouvelles / évolutions des pratiques de l’organisme

L’enjeu est que tous sachent quoi faire au quotidien et en cas d’évènement
QUOI FAIRE Vis-à-vis des citoyens

Peut demander toutes les informations qu’un organisme


a sur lui
Peut demander de les modifier, de les supprimer ou
d’en demander la portabilité vers un autre organisme

Doit transmettre les informations dans le délais légal


Doit informer les personnes concernées lorsqu’il y a eu
perte ou vol de leurs données dans un délais de 72h

Concerné : De fait, sont concernés, tout organisme ayant


Tout résident européen des données de résident européen

Le droit à modification, suppression et portabilité est possible en fonction des traitements.


Exemple : Dans le cadre de l’exécution d’un contrat de travail, le salarié ne peut pas demander à
supprimer ses données
Exemples
Cas concrets
entreprises

Quelques exemples :

La PME en BtoB qui n’a pas d’activité autour de la donnée personnelle

Le petit commerçant avec la carte de fidélité

Une ETI qui gère sa flotte de véhicule par géolocalisation

Un organisme évènementiel qui collecte temporairement des données

Une enseigne de grande distribution qui sollicitent l’historique des données d’achat chez le concurrent

Un réseau social ou plateforme de mise en relation


METHODOLOGIE … reposant sur 3 piliers fondamentaux

Pour définir un plan d’actions de mise en conformité exhaustif, cohérent et pertinent, l’analyse doit porter sur trois
domaines d’expertises.

1 PILIER MÉTIER
Mise en conformité des processus :
commercial, gestion, relations clients,
RH, etc…
✓ Nouvelles logiques, nouvelles
pratiques
✓ Nouveaux engagements
✓ Nouveaux moyens, …

2 PILIER JURIDIQUE PILIER SI ET SÉCURITÉ 3


Mise à jour des contrats existants, Mise à niveau du patrimoine applicatif et
des futures clauses, des mentions des infrastructures de sécurité
légales, etc… ✓ Définition des principes techniques pour
✓ Définition des règles de conduite assurer le RGPD
induites par le juridique ✓ Définition des solutions IT
✓ Révision des clauses contractuelles ✓ Mise en place des politiques, chartes,
✓ Réécriture des contrats pratiques…
✓ Recueil des consentements
Pour toutes nos missions de mise en conformité au RGPD, nous sollicitons la supervision d’un expert
juridique. Nous pouvons vous en recommander un si nécessaire ou travailler avec celui de votre choix.
METHODOLOGIE Une approche tournée vers les opportunités

Toute notre démarche repose sur l’articulation de votre mise en conformité autour de vos projets « métier », en passant par
la bonne compréhension des enjeux de vos activités, de vos processus métiers et de vos outils associés.

Maintien en conformité
✓ Instaurer les pratiques et processus
pérennes pour faire vivre la conformité
dans le temps

Définition du plan d’actions 5

✓ Définir et prioriser les mesures à mettre en


œuvre pour être conforme
✓ S’organiser pour les concrétiser en cohérence 4
avec les projets métier existants ou à venir
Mise en conformité
✓ Accompagner à la réalisation
Recensement des 3 des actions
✓ Former les équipes
données personnelles ✓ Désigner le DPO et les
responsables de traitement
✓ Lister les données que vous traitez,
pourquoi, comment et avec quel
niveau de sécurité
2
✓ Produire un registre des traitements Analyse des traitements
complet et exhaustif

1 ✓ Identifier, comprendre et mesurer les


écarts par rapport au règlement
(métiers, juridiques, SI) et les risques
associés
METHODOLOGIE Une feuille de route disponible avant la fin de l’année

Phase 1 Phase 3
• Cadrage de • Analyse des • Mise en
la mission • Rédaction écarts à la • Définition du conformité
du Registre conformité plan
des d’actions
traitements
Cadrage Phase 2 Phase 4

METTRE À JOUR LES DATES


15 5 20
...
Nov Déc Déc
Matrice des
recommandations

Registre(s) des Tableau des Plan d’actions


traitements écarts RGPD
METHODOLOGIE Détail : Cadrage

Préparer au mieux le déroulement de notre mission, rendre les entretiens et les ateliers plus efficients, et ainsi de limiter
les sollicitations de vos équipes

Méthode

Identification Présentation
des référents activités et
métiers métiers
Planification Partage des
Lancement
Entretiens et contraintes et
Ateliers infos utiles

Définition des
Partage du
instances de
périmètre
pilotage

Modalités :
▪ Réunion de lancement
▪ Identification des périmètres et des référents
▪ Planification des ateliers et entretiens
METHODOLOGIE Détail : Phase 1

Les questions auxquelles vous saurez répondre concernant les données personnelles qui transitent dans votre société

Méthode Contenu du livrable


1. Recenser 2. Décrire 3. Enregistrer Quoi, Comment, Pourquoi ?
Participants : Participants : Participants : Identification du traitement
représentants pôles responsables de responsables de nom, référence, date de création, acteur, responsable
traitement traitement etc
Objectif : définir les Entretiens
Atelier

Atelier
périmètres et Objectif : décrire Objectifs : être
process concernés, précisément les exhaustif, fusionner Finalité Type de données
lister les traitements, traitements les doublons, Cas d’exploitation. Ex :
collectées
identifier les éliminer les verser les salaires,
Nature (identité,
envoyer une
responsables de mauvaises pratiques, comportement, …), sensibles
campagne email
traitement mettre en forme ciblée
ou non,…

Récupération de la
Stockage de la
Modalités : donnée
donnée
▪ Prise en compte des documents existants (procédures, contrats…) Modalités d’obtention du
Moyens, durée, mesures
consentement, support /
▪ 1 atelier de sensibilisation des parties-prenantes et mise à disposition outil de collecte
de sécurité employées
d’un guide d’auto-recensement
▪ 2 ateliers avec tous les responsables de traitements pour lancer et
clôturer le recensement des données personnelles Transmission des données à des destinataires externes
▪ 3 entretiens individuels : Secrétaire Général et Admin, Projet OSE, UE / hors UE
Direction du Développement
▪ Rédaction du Registre des traitements
METHODOLOGIE Détail : Phase 2

Les écarts que nous saurons identifier par un travail en back office avec une synchronisation Métier / Juridique / Informatique

Méthode

• Pratiques pouvant rendre à elles-seules les traitements non-conformes


Détection des non-conformités
(Ex: Non respect du principe de minimisation, c’est-à-dire
majeures conservation de DCP au-delà des durées légales)

Evaluation proportionnée • Formulation tenant compte du volume, fréquence, intensité des


(…faible, acceptable...) dommages potentiels aux personnes…

• Evaluation basée sur des documents et des déclarations des


Mode « contrôle réel » collaborateurs ou basée sur contrôle effectif sur dossier et/ou outils
réels (suivant le cas)

Tous premiers pas vers la • Démarche structurée permettant aux équipes de monter en
certification compétences sur la logique de certification prévue dans le règlement

Modalités :
▪ Revue de conformité et analyse des écarts
▪ Présentation des écarts et des premières recommandations à l’équipe
METHODOLOGIE Détail : Phase 3

A partir des constats d’écarts, une stratégie de mise en conformité sera partagée sur la base d’une analyse des
risques et d’une priorisation des actions, et ce pour chacun des métiers

Méthode

Actions immédiates Plan d’action RGPD Projets « métier » de


rattachement
Actions Actions
Métiers Actions

Métiers

Métiers

Métiers

Métiers

Modalités :
▪ Cartographie des projets actuels ou à venir (CT et MT)
▪ Identification des actions de mise en conformité
▪ Définition du plan d’actions de mise en conformité et des projets « métier » impactés
▪ Coordination avec le plan d’actions de mise en conformité de l’Ecole et de l’Amicale
METHODOLOGIE Détail : Phase 4 >>Non prévue à ce stade

La mise en œuvre du plan d’actions dépend des phases précédentes et de la feuille de route de l’entreprise sur les
différents sujets. A toutes fins utiles, nous présentons ci-après quelques exemples de chantiers possibles

Exemple d’accompagnement d’actions de conformité

Communication et droits Responsabilité et Sécurité / sûreté Sous-traitance et tiers


gouvernance
Actions Actions Actions Actions

✓ Mise en place du consentement et ✓ Animation RGPD (en collaboration ✓ Aide au choix d’une solution de ✓ Rédaction des instructions documentées
de l'exercice des droits étroite avec le DPO) cryptage à destination des partenaires
✓ Communication de la PPD et de la ✓ Mise en œuvre de la minimisation ✓ Construction du référentiel de ✓ Révision des contrats
charte de conduite ✓ Réalisation des études d’impact sécurité ✓ Validation avec les partenaires des
✓ Auto proclamation vis-à-vis des tiers sur la vie privée ✓ Réalisation d’une étude de statuts respectifs
sur la responsabilité de traitement ✓ Définition d’une procédure de faisabilité sur la ✓ Mise en place des garanties de sécurité
notification en cas de violation pseudonymisation des données des données pour les partenaires hors
✓ Sensibilisation des équipes UE
Livrables Livrables Livrables Livrables

• Procédure de gestion du • Référentiel de minimisation • Consultation de solutions de • Instructions documentées,


consentement, procédures (collecte, stockage, archivage, cryptage procédure d'autorisation écrite
d'exercice des droits durées de conservation, règles • Référentiel de sécurité de traitement par le sous-traitant
d'effacement et accessibilité), • Kit de sensibilisation RGPD
études d'impact sur la vie privée, • Formation des acteurs RGPD
procédure de notification en cas
de violation
• Pilotage du plan d’action RGPD
MODALITES
L’investissement en termes de temps
INTERVENTION

ETAPE Principales Activités Charge Client


• Réunion de lancement • Toute l’équipe : 0 j
CADRAGE
• Planification de la mission • L’équipe projet : 0.5 j
Lancement
• Le secrétaire général : 0.5 j
• 1 session de sensibilisation
PHASE 1 • Toute l’équipe : 3 j
• 1 atelier de recensement
Recensement des • L’équipe projet : 3.5 j
• 3 entretiens
données • Le secrétaire général : 3.5 j
• Rédaction du registre des traitements
PHASE 2 • Analyse des écarts • Toute l’équipe : 0.5 j
Analyse de • L’équipe projet : 1 j
conformité • Le secrétaire général : 0.5 j
• Définition du plan d’actions • Toute l’équipe : 0.5 j
PHASE 3
• Restitution et clôture • L’équipe projet : 1.5 j
Feuille de route
• Le secrétaire général : 1.5 j
PHASE 4 • Mise en œuvre Non prévue à ce stade
PRATIQUE Exemple

Ci-dessous un Registre de traitement simplifié et renseigné de manière arbitraire.

Fondement Données Durée de Transfert des


d’identification conservation (Dans données
le cadre du RGPD)
Gestion du personnel Contractuel Civilité, nom, prénom, 5 ans Oui
date de naissance,
Gestion de la paie Contractuel adresse, mail, 5 ans Oui
téléphone, genre,
nationalité, situation
familiale, RIB, NIR
Promouvoir les produits Intérêt légitime Civilité, nom, prénom, 3 ans Non
adresse, mail,
Gestion du SAV Intérêt légitime téléphone, fax 1 an Non

Ci-contre un Registre de traitement type.


SAPIN 2
Information / Sensibilisation à la
Législation Sapin 2

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.95


01 Lutter contre la corruption 02 Qui est concerné 03 Sanctions encoures 04 Mesures obligatoires
/ Règlementation SAPIN 2

Lutter contre la corruption


Réglementation : La loi sapin 2 s’appuie sur 3 volets : Objectifs de la loi:

• La loi SAPIN 2 n° 2016-1691 du 9 • Un renforcement de la • Instaurer plus de transparence


décembre 2016 relative à la transparence au sein de la vie dans le processus d’élaboration
transparence, à la lutte contre la économique des décisions publiques et dans
corruption et à la modernisation la vie économique
de la vie économique a pour • Une modernisation de la vie
objectif de placer la France au économique • Prévenir et détecter la
même niveau que les grandes corruption et les trafics
institutions internationales sur le • La création d’une agence d’influence en France ou à
plan de la lutte contre la nationale chargée de la l’étranger en fonction des
corruption mais aussi de la prévention de la corruption risques de l’entreprise
transparence. (l’AFA)
• Protéger les lanceurs d’alerte

P.96
01 Lutter contre la corruption 02 Qui est concerné 03 Sanctions encoures 04 Mesures obligatoires
/ Règlementation SAPIN 2

Qui est concerné


Eligibilité et responsabilité du Chef d’entreprise

• Les entreprises françaises dont le siège social est en France , de


plus de 500 salariés et réalisant un chiffre d’affaires consolidé ou
non supérieur à 100 millions d’euros doivent mettre en place un
programme de prévention et de détection de la corruption. Ce
programme doit prévoir un certain nombre de mesures qui sont
détaillées dans la loi (art. 17)

• Lorsque la société établit des comptes consolidés, les obligations


définies portent sur la société elle-même ainsi que sur l’ensemble
de ses filiales.

• Le dirigeant d’une entreprise peut être tenu responsable à titre


personnel du défaut de conformité de son entreprise aux mesures
de prévention et de détection de la corruption prévues à l’article
17. Il lui appartient donc de veiller personnellement à ce que son
entreprise se dote d’un programme anticorruption conforme à la loi
française.

P.97
01 Lutter contre la corruption 02 Qui est concerné 03 Sanctions encoures 04 Mesures obligatoires
/ Règlementation SAPIN 2

Sanctions encourues
Modalités de contrôle Personnes physiques Personnes morales

• Créée dans le cadre de la loi Sapin II,


Corruption d’agent public Corruption d’agent public (Fr. ou
l’AFA est chargée de mener des
(Fr. ou étranger) étranger)
contrôles et d’infliger des amendes en
cas d’inexécution de ces obligations. Peine maximale Peine maximale
10 ans d’emprisonnement et 5 millions €
• La commission des sanctions peut même 1 million € d’amende (ou 10 fois le produit tiré de l’infraction)
ordonner la publication, la diffusion ou (ou le double du produit tiré de
l’affichage de la décision d’injonction ou l’infraction).
de sanction pécuniaire, entraînant un
risque d’image important pour
l’entreprise.
Corruption privée Corruption privée
• Le texte de loi introduit également la
convention judiciaire d’intérêt public, ou Peine maximale Peine maximale
« transaction pénale », qui permet aux 5 ans d’emprisonnement et 500 000 € 2,5 millions € d’amende
entreprises coupables de faits de d’amende (ou 10 fois le produit tiré de l’infraction)
corruption de payer une amende en (ou le double du produit tiré de
France plutôt que de subir une l’infraction)
condamnation pénale y compris devant
une juridiction étrangère.

P.98
01 Lutter contre la corruption 02 Qui est concerné 03 Sanctions encoures 04 Mesures obligatoires
/ Règlementation SAPIN 2

Mesures obligatoires
05 Des procédures de contrôle interne
01 Code de conduite
Un code de conduite définissant et illustrant les différents types Des procédures de contrôles comptables, internes ou
de comportements à proscrire comme étant susceptibles de externes, destinées à s’assurer que les livres, registres et
caractériser des faits de corruption ou de trafic d’influence. Ce comptes ne sont pas utilisés pour masquer des faits de
code de conduite est intégré au règlement intérieur de corruption ou de trafic d’influence. Ces contrôles peuvent
l’entreprise et fait l’objet, à ce titre, de la procédure de être réalisés soit par les services de contrôle comptable et
consultation des représentants du personnel prévue à l’article L. financier propres à la société, soit en ayant recours à un
1321-4 du Code du travail auditeur externe à l’occasion de l’accomplissement des
audits de certification de comptes prévus à l’article L. 823-9
Mesures obligatoires
du Code de commerce
02 Un dispositif d’alerte interne

Un dispositif d’alerte interne destiné à permettre le recueil des


8 mesures sont énumérées dans 06 Un dispositif de formation
signalements émanant d’employés et relatifs à l’existence de la loi. L’article 17 de la loi Sapin
conduites ou de situations contraires au code de conduite de prévoit que les entreprises qui Un dispositif de formation destiné aux cadres et aux personnels les
la société répondent aux conditions fixées plus exposés aux risques de corruption et de trafic d’influence
doivent adopter les procédures
03 Une cartographie des risques et mesures suivantes
07 Un régime disciplinaire
Une cartographie des risques prenant la forme d’une documentation
régulièrement actualisée et destinée à identifier, analyser et hiérarchiser Un régime disciplinaire permettant de sanctionner les salariés de la
les risques d’exposition de la société à des sollicitations externes aux fins société en cas de violation du code de conduite de la société
de corruption, en fonction notamment des secteurs d’activités et des
zones géographiques dans lesquels la société exerce son activité
08 Un dispositif de contrôle et d’évaluation interne
04 Des procédures d’évaluation
Des procédures d’évaluation de la situation des clients, fournisseurs de premier Un dispositif de contrôle et d’évaluation interne des mesures mises
rang et intermédiaires au regard de la cartographie des risques en œuvre

P.99
02/ DEMARCHE PROPOSÉE

Principes directeurs de la démarche


01 02 03 04
Cadrage Recensement des risques Analyse Ciblage et synthèse

• Affiner le périmètre • Procéder aux entretiens individuels • Consolider les données issues des • Procéder à des ateliers métiers de
• Cadrer la démarche et collecter les informations entretiens pour analyse et revues de contrôles sur base des
nécessaires à la construction des ciblage. processus existants, et
livrables formalisation pour alimenter un
• Les entretiens mobiliseront • En fonction des inputs identifiés, plan d’actions de maîtrise des
principalement les fonctions de affiner les travaux et produire les risques
direction, les fonctions livrables intermédiaires tels que le
opérationnelles, postes exposés registre des risques, le monitoring
aux risques de fraudes et des 8 mesures obligatoires et la
corruption. cartographie des risques.

• Support COPIL 2 • Support COPIL 3


• Support COPIL 1 de lancement
• Le registre des risques de • Plan d’actions de maitrise des
• Guide d’entretiens et mémo • Point de partage registre des
corruption identifiés risques
des fondamentaux , risques macro
• Le monitoring des 8 mesures • Recommandations en cas de
sensibilisation SAPIN 2
obligatoires SAPIN 2 contrôles

P.100
02/ DEMARCHE PROPOSÉE

Planning prévisionnel (avec démarrage potentiel au mois de Juillet 2019)


Juillet.19 Août.19 Septembre.19 Octobre.19
1-CADRAGE,LANCEMENT
1 DE LA MISSION 2
4- INVENTAIRE ET ATELIER DE REVUE 3
DES CONTROLES, OPTIMISATION DES
❖ Identification et PROCEDURES
validation des
personnes à 2- RECENSEMENT DES RISQUES
interviewer ❖ Recensement et analyses des
❖ Planning à valider ❖ Entretiens d’une heure/personne référentiels de contrôles
❖ Collecte et analyse ❖ Sensibilisation anti fraude lors des existants sur base de
des documents et entretiens menés documents transmis
data ❖ Réalisation d’ateliers de revues
❖ Rédaction du guide de contrôles clés existants par
d’entretiens à mener cycle, examen des procédures
pour qualification
3-ANALYSE DE L’EXISTANT ❖ Proposition de contrôles
supplémentaires pouvant
❖ Consolidation des informations issues réduire les risques
des entretiens ❖ Plan de mise en œuvre des
❖ Ciblage des données internes à contrôles
Livrables : collecter, analyse des données
❖ Alimentation du registre de risques
❑ Supports et animation ❖ Élaboration d’une première
du COPIL 1 cartographie des risques
Livrables :
❑ Guide d’entretiens et
mémo des ❑ Support s du COPIL 3
fondamentaux , ❑ Support du COPIL 2 restitution des travaux ❑ Plan d’actions de maitrise
sensibilisation SAPIN 2 ❑ Animation du COPIL 2 incluant des risques
Comité Livrables : • Le registre des risques identifiés ❑ Recommandations en cas
de • Le monitoring des 8 mesures obligatoires de contrôles
pilotage • La proposition de cartographie des risques

P.101
02 Recensement des risques 03 Analyse 04 Synthèse
02/ DEMARCHE PROPOSÉE

Démarche détaillée
Etape 2 : Recensement des risques

OBJECTIFS • Préparer et réaliser les entretiens avec les interlocuteurs ciblés en phase de cadrage

• Sensibiliser les interviewés

• Consolider les premières informations issues des entretiens

• Cibler les données (collecte des documents internes à l’entreprise) nécessaires à l’analyse suite aux
entretiens

• Analyser et intégrer les DATA nécessaires à la hiérarchisation/évaluation des risques identifiés

MODALITÉS LIVRABLES
• Entretiens individuels (base : entre 8 et 10 entretiens)
• Support COPIL 1 de lancement
• COPIL de restitution et validation des premières orientations
• Guide d’entretiens et mémo des
fondamentaux , sensibilisation SAPIN 2

P.102
02/ DEMARCHE PROPOSÉE

Exemple de livrables (étape 2)


Exemples de liste de personnes à interviewer de différents services

Juridique SI QHSE Production

XXX
XXX XXX XXX
Responsable
DSI Responsable QHSE Directeur de site
juridique

Finance RH Achats Ventes

XXX XXX XXX XXX


DAF Responsable paie Acheteur Groupe Commercial

XXX XXX
XXX
Responsable Directeur
Acheteur Groupe
comptable Commercial Groupe
XXX
Contrôleur Financier
Groupe
Direction Générale

XXX
XXX
Directrice Générale
Président
et des Achats

P.103
02/ DEMARCHE PROPOSÉE

Exemple de livrables (étape 2)


Exemple de grille de lecture des risques
Evénement attendu
Quasiment
dans la plupart des >90% 5
certain
cas

Evénement probable
dans la plupart des 50-90% Probable 4
cas
Occurrence
Evénement devant
se produire à un 30-50% Possible 3
moment donné

Evénement risquant
de se produire à un 10-30% Peu probable 2
moment donné

Evénement risquant
de se produire
<10% Rare 1
uniquement dans des
cas exceptionnels
1 2 3 4 5
Non significatif Mineur Modéré Majeur Très significatif
Profit & Chiffre Impact inférieur à Impact de 3 à Impact de 10 à Impact
Impact de 1 à 3%
d'affaires 1% ou nul 10% 25 % supérieure à 25%
Couverture
Séries d'articles Couverture Couverture
négative de
Lettres à la presse dans la presse négative limitée négative de
grande ampleur
Réputation locale/spécialisée locale/ dans le temps par grande ampleur
par les médias
du secteur spécialisée du les médias par les médias
locaux/spécialisés
secteur nationaux nationaux
du secteur
Impact

P.104
02 Recensement des risques 03 Analyse 04 Synthèse
02/ DEMARCHE PROPOSÉE

Démarche détaillée
Etape 3 : Analyse

OBJECTIFS • Cibler la documentation à récupérer

• Analyser la documentation pour intégration dans l’évaluation des risques

• Structurer, actualiser et clôturer le registre des risques

• Réaliser une représentation graphique selon plusieurs dimensions

• Inventorier les procédures de contrôle

• Définir la cartographie des risques

• Travail en back office LIVRABLES


MODALITÉS
• Registre de risques de corruption
• 2ème COPIL identifiés
• Plan de monitoring des 8 mesures
obligatoires SAPIN 2
• Proposition de cartographie des
risques
• Support COPIL

P.105
02/ DEMARCHE PROPOSÉE

Exemple de livrables (étape 3)


Exemples de synthèse d’entretiens
Quels processus sont les plus critiques ? Quelles populations sont les plus exposées ?

Confidentialité des
données et
protection
intellectuelle + − Achats + −
Sélection des Fréquence de
fournisseurs citation en
(Conflits d’intérêts) Paiements
entretiens Fréquence de
citation en
entretiens
Notes de Frais Délégation de Commerciaux
pouvoirs
Direction

Gestion de la Paie Finance


Comptabilité

P.106
02/ DEMARCHE PROPOSÉE

Exemple de livrables (étape 3)


Exemple de cartographie des risques

Quasiment certain 5

Gestion des
Frais temps
Occurrence Probable 4 professionnels
Paiements Délégation
Gestion de la Paie de pouvoirs

Contrats & conditions


Engagements de commerciales
dépenses
Avantage au
Possible 3 Procédures &
personnel Sélection et gestion des
contrôles comptables
relations fournisseurs
Informations
confidentielles &
protection de la
Peu probable 2 propriété
intellectuelle

Rare 1

Don & cadeaux Pot-de-vin

1 2 3 4 5
Non significatif Mineur Modéré Majeur Très significatif

Impact

P.107
02/ DEMARCHE PROPOSÉE

Exemple de livrables (étape 3)


Exemple de plan de monitoring des 8 mesures obligatoires
Existant et satisfaisant Existant à optimiser Inexistant

Dispositif Procédures Contrôle &


Code de Cartographie Contrôles Régime
d’alerte Formation évaluation évaluation
conduite des risques comptables disciplinaire
interne de tiers interne

Eviter la Evaluer la situation


manipulations des des fournisseurs et
Recenser et évaluer écritures des clients
les risques de comptables.
corruption Contrôler et évaluer
les mesures mises en
œuvre
Recueillir les signalements Former les salariés
relatifs à l'existence de exposés au risque
Définir et illustrer les conduites ou de situations de corruption Sanctionner en cas
types de contraires au code de de non respect du
comportements à conduite code de conduite.
proscrire.

P.108
02 Recensement des risques 03 Analyse 04 Synthèse
02/ DEMARCHE PROPOSÉE

Démarche détaillée
Etape 4 : Synthèse

OBJECTIFS • Recenser les procédures de contrôle avec les acteurs clés, afin de contenir les risques identifiés dans la
précédente étape

• Planifier les ateliers de revue de contrôles avec les acteurs clés

• Qualifier procédures existantes en face de chaque risques identifiés, identifier les procédures
manquantes à mettre en place afin de limiter les risques identifiés

• Actualiser et figer le plan d’actions de maîtrise des risques

MODALITÉS • Ateliers de travail avec les acteurs concernés (base : 4 ateliers) LIVRABLES
• COPIL de restitution finale • Plan d’actions de maitrise des
risques
• Recommandations en cas de
contrôles
• Support COPIL

P.109
02/ DEMARCHE PROPOSÉE

Exemple de livrables (étape 4)


Exemple de plan d’actions lié aux mesures obligatoires

Deadline &
Mesure Statut / Action
responsabilité

Code de conduite ❑ Le code de conduite est présent dans la Charte Ethique disponible sur le site et donc accessible à tous
❑ Pour être totalement en phase avec les recommandations de l’AFA, le code de conduite doit préciser le régime disciplinaire
Régime disciplinaire associé à chaque comportement à proscrire.

❑ Le dispositif proposé n’est pas suffisant. En complément il conviendrait de :


• Proposer un dispositif garantissant l’anonymat
Dispositif d’alerte • Décrire clairement les modalités de transmission et d’échange
• Assurer un délai de réponse et traitement
• Préciser les modalités de destruction des éléments du dossier

❑ Il existe une procédure de sélection des fournisseurs et d’évaluation des tiers qu’il conviendrait de compléter par:
• La formalisation détaillée du processus (RACI, méthodologie, documents, diligences, règles de validation , etc…) par
catégorie / typologie de fournisseurs.
• L ’intégration de critères et de points de contrôle spécifiques à la corruption et à l’intégrité des tiers
Evaluation des
❑ Pour cela il a été proposé lors de l’atelier du XXXXXX de :
tiers • Procéder à une analyse du portefeuille fournisseurs
• Recenser les diligences menées auprès des fournisseurs (financière, qualité, règlementaire, …)
• Mener une réflexion sur l’organisation de la Fonction Achat et de la répartition entre Approvisionnement et Achats purs
permettant aux Achats d'absorber davantage la partie sélection et mise en concurrence des fournisseurs.

❑ Le personnel est sensibilisé via :


• L’intervention annuelle d’une personne de la DGSI
Formation • L’intervention d’un cabinet externe pour l’élaboration de la cartographie des risques de corruption
• La charte éthique du groupe
❑ En complément, il est recommandé d’établir la liste des personnes les plus exposées aux risques de corruption pour leur proposer
une sensibilisation dédiée.

P.110
/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Qu’est ce que l’Intelligence économique ?


Les 6 objectifs de l’Intelligence économique

1 Anticiper
les opportunités 4 Influencer

2 Maîtriser
l’information stratégique 5 Prévenir les risques

3 Innover
6 Créer de la valeur

Le Modèle d’intelligence économique Economica 2004

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.111


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Les 6 objectifs de l’intelligence économique

1 Anticiper les opportunités

o Tenir compte des tendances lourdes :


Exemples :
Le polysensualisme des consommateurs (recherche du plaisir par tous les sens) avec des produits aux goûts variés et des gammes étendues.
L’écologie et les magasins Leclerc : sacs plastiques réutilisables dès 1995
o Interpréter les signes précurseurs d’événement (signaux faibles) :
Exemple :
Baisse de la fréquentation des hypermarchés depuis novembre 2009
o Libérer la parole et accueillir les questions
Contre exemple :
Le projet de Renault Trucks en 2006 de réduire les coûts mais rétention des suggestions par les collaborateurs de crainte des conséquences.
o Coordonner et renouveler les veilles (standardiser les outils et partager la démarche)

o Diffuser l’information
Exemple :
Le Japon, où une information n’a de valeur que si elle est partagée et circule rapidement.
o Construire des futurs possibles (prospective)

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.112


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Les 6 objectifs de l’intelligence économique

2 Maîtriser
l’information stratégique

o Vers l’intelligence collective (les savoirs de l’entreprise)

o Structurer l’organisation en fonction des connaissances et des compétences

o Reconnaître les ressources humaines et diffuser une culture de partage de l’information.


Exemple :
Un Directeur Commercial (1985) qui pensait que le « pouvoir » est détenu par celui qui possède l’information : développement d’une
politique interne de rétention de l’information avec absence de transmission du savoir aux commerciaux (formation) et interdiction
d’achat d’outils de bureautique (PC)
o Mettre le système d’information au service du système d’intelligence économique (intranet, place publique virtuelle,
forum…)
Exemple :
Organisation d’une base de données des interventions chez KPMG dès 1990
o Prendre conscience du coût de l’information… mais aussi du coût de son absence.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.113


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Les 6 objectifs de l’intelligence économique

3 Innover

o Favoriser le croisement des compétences et les rencontres inattendues entre services et filiales (réseautage)
Exemple :
Chez Bongrain, les réunions mensuelles des DC des filiales appartenant au même pôle (produits laitiers, produits carnés, produits de
la mer, chocolat)
o Constituer des groupes pluridisciplinaires.

o Comparer les process et les organisations (benchmark)


Exemple : visite en 1980 du staff de Yoplait chez PG à Neuilly.
o Imaginer des transferts possibles de technologie (partage)
Exemple : Avril 2010 rapprochement de Renault Nissan et Mercedes Benz

o Croiser l’information formelle et informelle.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.114


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Les 6 objectifs de l’intelligence économique

o Percevoir et améliorer son image.


4 Influencer

Exemple :
GDF SUEZ sponsorise la Fédération Française de Randonnées Pédestres et le balisage des sentiers de grande randonnée GR
o Identifier des décideurs.
Exemple :
Les personnes participant à la Commission d’attribution des labels dans le secteur des produits laitiers.
o Imaginer des stratégies d’influence.
o Conduire des actions d’influence.
o Préparer des dossiers de contre information.
Exemple :
Dossiers sur les OGM de laboratoires dits « indépendants »
o Anticiper une communication de crise, élaborer des scenarii.
Exemple :
Retour de produits défectueux avant la révélation par la presse
o Communiquer.
Exemple :
Sur TLM des émissions « Lyon Décideurs » avec les dirigeants en Rhône Alpes

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.115


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Les 6 objectifs de l’intelligence économique


5 Prévenir les risques

o Prévenir les risques liés à la sécurité des systèmes d’information, des machines, des bâtiments…
Exemple :
Incendie accidentel de l’Usine Yoplait de Vienne (1981)
o Prévenir les risques environnementaux : pollution, inondation, déchets, bruits, explosion ou éboulements…
Exemple :
Explosion des bâtiments de l’usine AZF à Toulouse (21 septembre 2001)
o Prévenir les risques managériaux : affaiblissement du processus de décision, amnésie des savoir-faire, rupture
d’approvisionnement…
Exemple :
L’intervention de Didier Lombard (Orange) à la télévision (2009)
o Prévenir les risques liés à la sûreté de l’organisation et de ses membres : désinformation, vol, sabotage, contrefaçon,
concurrence déloyale.
Exemple :
Laiterie du Forez (Saint Etienne) contre Laiterie Bernard (Macon)
o Concevoir des cellules de crise à géométrie variable.
Exemples :
Cas avérés de listeria sur des fromages chez Bongrain.
Toyota et le retour de 10.000 voitures pour pédale de frein défectueuse en 2009

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.116


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Les 6 objectifs de l’intelligence économique

6 Créer de la valeur

o L’expression économie du savoir (ou parfois économie de la


HUMAIN
connaissance) désigne ce qui serait une nouvelle phase de l'histoire
économique dans laquelle nous sommes entrés depuis la fin du siècle
dernier (années 1990).
o Dans l'économie du savoir, les facteurs clé assurant un avantage
compétitif ne se situent plus dans le matériel (les denrées, les matières
premières ou les sources d'énergie) mais dans l'immatériel
(l'information, le savoir faire et la connaissance). Capital de
o Nous pourrions parler du capital-savoir, comme le 3ème facteur de l’entreprise
production, en plus des deux autres plus traditionnels : travail et capital.
o La valeur travail traditionnelle est remplacée par de nouvelles
capacités stratégiques, constituées par le capital-savoir de l‘entreprise,
en termes d'ingénierie des connaissances (en anglais « knowledge
INTELLECTUEL ECONOMIQUE
management »).

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.117


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Exemple de création de valeur

Les annonceurs achètent aux moteurs de recherche « les mots clé » qui dirigent les internautes vers leurs sites. Un business
très rentable pour les portails comme pour les annonceurs (recettes estimées de 600 à 800 millions €).

eSearchVision est une agence de communication spécialisée dans le Search Engine Marketing (SEM) : agence de
référencement payant qui gère et optimise pour ses annonceurs des campagnes de liens sponsorisés grâce à la
performance de son outil de Bid Management sur l’ensemble des réseaux Google, Yahoo!, MSN, ASK, Facebook. Cette
entreprise française a réussi à imposer son logiciel de gestion des mots clé à plus de 250 entreprises comme Disney ou Apple.

Face à cette offensive des modèles mathématiques, les grandes agences de pub défendent leurs compétences humaines :
« l’entreprise peut prendre des décisions que ne prendrait pas une machine ».

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.118


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Les principaux domaines de l’entreprise pouvant


donner lieu à une action d’Intelligence économique
Non Interlocuteurs du SCIE qui peuvent
Actions IE
Oui Non Observations Oui Non accompagner les entreprises
applicable Amélioration
Nom et coordonnées du contact
1 Banalisé Avez-vous besoin d'informations ?
1/ Produit ou Service 2 Si oui, avez-vous apporté "un plus" Quelle démarche avez-vous mis en place ?
3 Original et ou spécialisation "créneau pointu" Avez-vous déposé à l'INPI ?
4 Identification de la concurrence et étalonnage (benchmark points forts / Avez-vous besoin d'informations ?
points faibles
2/ La concurrence
5 Suivi des nouveaux entrants, des produits de substitution, des nouvelles Avez-vous besoin d'informations ?
stratégies ou nouveaux actionnaires des principaux concurrents
6 Amélioration du positionnement (prix, notoriété, distribution, services Avez-vous besoin d'informations ?
associés)
3/ Le marché 7 Prospection de nouveaux marchés géographiques Pensez-vous que cela vous manque ?
8 Détection de nouveaux débouchés, suivi des marchés publics, anticipation Avez-vous besoin d'informations ?
des évolutions de la demande
9 Identification des fournisseurs stratégiques Avez-vous regardé si un autre fournisseur
4/ Les fournisseurs 10 Compréhension des stratégies des fournisseurs pouvait remplacer votre fournisseur actuel et si
oui dans quelles conditions ?
11 Réduction de la dépendance vis-à-vis de certains fournisseurs
12 Anticipation des ruptures technologiques Avez-vous besoin d'une veille ?
5/ Les évolutions 13 Modernisation de l'outils de production, investissement pour de nouveaux Avez-vous besoin d'une veille ?
technologiques produits
14 Identification de partenaires "technologiques" Avez-vous besoin d'une veille ?

6/ Les normes & 15 Anticipation et suivi de la réglementation et normalisation Avez-vous besoin d'une veille ?
règlements 16 Analyse des conséquences des évolutions des règles et normes Avez-vous besoin d'une veille ?

7/ Le patrimoine 17 Protection des produits (brevets, enveloppe Soleau, secret), marques Avez-vous besoin d'informations ?
immatériel dessins et modèles

8/ L'organisation 18 Optimisation des coûts, de la qualité, des délais Avez-vous besoin d'informations ?
interne 19 Gestion des connaissances, capitalisation des savoirs et du savoir-faire Avez-vous besoin d'informations ?
20 Gestion de la croissance (investissement, recrutement) ou d'une diminution
d'activité (cession d'actifs, licenciement)
21 Menaces financières (évolution non souhaité de l'actionnariat, impayés, Avez-vous besoin d'informations ?
9/ Le volet financier déséquilibre ds comptes, besoins de financement
22 Opportunités (croissance externe, subventions et soutiens publics) Avez-vous besoin d'informations ?

10/ L'environnement 23 Transformations de la société (poids des ONG, des médias, vieillissement Avez-vous besoin d'informations ?
général de la population, RTT, Internet, judiciarisation de l'économie, etc)

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.119


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

L’IE en résumé

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/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – DÉFINITION ET ENJEUX

Mind mapping de l’IE

http://delange.mobi/base_connaissances_tic_web/intelligence_economique.png

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.121


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

La culture de l’Intelligence économique

o Les notions de secret et confidentialité (pas de secret des affaires en France)

o Les différentes pratiques : de l’entreprise syndrome dit du « château-fort » à l’entreprise « biologique ».

o Les réseaux et organismes institutionnels spécialisés :


• Les organismes de sensibilisation : IHEDN, IHESI…
• Les organismes de protection : DGSI, ministère de l’économie et des finances, les douanes…
• Les organismes de collecte d’informations : ADIT, chambres de commerce…
• Les réseaux de défense des entreprises : le CDEE (club de défense économique de l’entreprise)...

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.122


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Pratiques de l’IE - La maîtrise du cycle de renseignement

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.123


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

La maîtrise du cycle de renseignement

Décision
Diffusion de Exploitation de l’information
l’information Stockage
Contrôle

Analyse de RENSEIGNEMENT Définition des


l’information besoins

Collecte de
l’information

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.124


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Le cycle de renseignement

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/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Les sources d’information

FORMELLES INFORMELLES

o Publications (revues professionnelles) o Le reverse engineering : désosser les produits


o TV (reportages : Cash Investigation, Capital, Spécial concurrents pour analyser les points forts/faibles, le
Investigation) prix de revient à partir du coût estimé des pièces
o Radios (BBC Monitoring, BFM) utilisées
o Internet (Web 2.0, blogs, réseaux sociaux, wikis, flux
o Le renseignement humain : Pratiquer l‘élicitation =
RSS…)
manipulation (PNL, analyse transactionnelle)
o Banques de données (Diane, Etudes Xerfi)
o Brevets : Souris tactile de Toshiba versus « Pad » d’IBM o Inciter l’expert ciblé à formaliser ses connaissances
o Informations et normes financières : Loi SOX pour permettre de les sauvegarder et/ou les
(Sarbanes-Oxley) suite à la faillite de Enron, IAS IFRS partager.
(normes comptables européennes), Bâle 2 (risques o Art de la communication : capacité d'obtenir de
bancaires) l'autre d'une manière acceptable ce que l'on désire.
Tirer les vers du nez… et apprendre à ne rien donner.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.126


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Exemples : Sources d’information informelles


o Les fournisseurs et sous-traitants du concurrent (sourcing) : L’Oréal a appris par son fournisseur de flacons de shampooing
que Procter & Gamble allait lancer Head & Shoulders et a pu le contrer avec un shampoing « me-too product » appelé
Longueurs & Pointes.
o Les expositions, salons, voyages d’études, colloques, congrès, clubs : On y parle de sujets « sensibles » à condition d’un
échange équilibré.
o Les visiteurs, stagiaires, doctorants réalisant leur thèse.
o Les candidats à l’embauche (postes vrais ou faux)
• Recrutement de cadres ayant des compétences ou des informations stratégiques
• Recueil d’infos auprès de stagiaires (nouveaux projets…)
• Recueil d’infos dans les CV et les mémoires des anciens stagiaires ou employés du concurrent, de ses sous-traitants
ou du co-concepteur d’un produit.
o Les sources fortuites (trouvées dans le train, l’avion, un bar…) : un cadre du Groupe ABB, durant le trajet en avion pour
Bombay, a assisté à toute la présentation de son concurrent assis sur le siège devant lui.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.127


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Exemples : Sources d’information informelles


o Renault Trucks dans les années 1980 et le « désossage » d’un camion Mercedes Trucks (peint en kaki pour la
circonstance, afin de ne pas attirer l’attention) pour comprendre comment était conçu le système de climatisation de la
cabine de pilotage.
o Transfuge de GM vers VW en 1993 : José Ignacio López de Arriortúa, dirigeant d'Opel (filiale à 100 % de General Motors),
est passé avec armes et bagages chez l'ennemi Volkswagen. Il est soupçonné d'avoir emporté avec lui cartons de
documents et disquettes - notamment sur les projets d'Opel. Négociation de VW avec GM : 100 millions de dollars et
l’obligation d’acheter à GM pour 1 milliard de dollars en pièces détachés.
o La société suisse Ethical Coffee Company créée par Jean-Paul Gaillard (ancien chef produit de Nespresso de 1988 à
1997) a conçu une capsule « compatible » Nespresso, sans enfreindre la barrière des 1700 brevets protégeant la marque
de Nestlé, dont les droits des capsules de première génération n’expirent qu’en 2012. Ainsi, Maison du Café (L’or) et
Casino distribuent cette capsule depuis avril 2010.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.128


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Interaction Veille Stratégique & Intelligence Économique

Intelligence
économique

Veille
Stratégique

Veille
Concurrentielle
Commerciale
Technologique
Environnementale

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.129


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Interaction Veille Stratégique Intelligence Économique

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.130


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

La sécurité économique ou la protection du patrimoine

Le pillage du patrimoine informationnel


des entreprises est général et le danger
peut venir de partout : cybercriminalité,
Le patrimoine englobe le savoir-faire, la
reconversion des services secrets d’Etat
stratégie, les hommes, les technologies,
vers l’entreprise ou le laboratoire («
les contrats, etc…
benchmarking », espionnage industriel),
mafias, partenaires cachés de certaines
sectes, instrumentalisation d’ONG, etc…

SÉCURITÉ INFORMATIONNELLE

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.131


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

L’information au cœur de l’IE

o L’information est une matière première.


o L’information est un bien immatériel de l’entreprise. Elle a une valeur et doit être constamment enrichie et appelle par
conséquent la notion de valeur ajoutée.
o Son exploitation systématique en fait un puissant outil intégré d’aide à la décision.
o Cependant, l’information est une denrée périssable nécessitant une mise à jour permanente.
o L’information a un coût qui doit être en adéquation avec le risque que court l’entreprise en n’étant pas informée :
Importance de l’équation RISQUE VS AVANTAGES.
o Nous parlons de culture collective de l’information.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.132


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

L’information au cœur de l’IE

L’information de l’entreprise c’est quoi ?

Par habitude, il est admis de parler d’information blanche lorsqu’elle est ouverte, grise si
elle est semi-fermée et NOIRE si sa perte ou sa connaissance par des concurrents pourrait
nuire à la viabilité de l’entreprise ; c’est une information dite vitale.

80% 20%

« off »

Froide Tiède Chaude


Sanctuarisation

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.133


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

L’information au cœur de l’IE

o L’information est l’affaire de tous


o L’IE correspond à une gestion dynamique de la culture informationnelle au sein de l’entreprise.
o Chacun, à son niveau, capte de l’information et se doit de la faire circuler. En aucun cas, l’information ne doit être
considérée comme un bien personnel.
o L’EI se doit d’être un carrefour d’informations gérant la diffusion transversale de l’information et favorisant le
décloisonnement des services par la connaissance du jeu des acteurs.
o Cela UNIQUEMENT l'information publique dont la collecte est légale : soit environ 90% de l’information.
o L’IE traite tous les aspects successifs de la vie de l'information : recherche, traitement, exploitation, diffusion, protection
et influence.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.134


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

The « Grey Zone » - Le domaine de l’IE

Un aspect particulier de l’Intelligence économique est celui de l'information grise :

o Il s'agit de la partie de l'information qui n'est pas totalement publique parce qu'on ne la trouve, par exemple, ni dans les
journaux, ni dans les banques de données et qui n'est pas pour autant protégée par la loi ; ainsi, une synthèse
d'informations ouvertes est le premier pas dans l'élaboration d'un renseignement.
o L'information grise est de meilleure qualité que l'information blanche et possède une plus haute valeur stratégique :
diffusée par des canaux plus discrets mais pas secrets, tels que papiers de recherche, colloques, salons réunions,
discussions de toutes natures…

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.135


Guerre économique et sécurité internationale :
une approche comparative des systèmes institutionnels
d'intelligence économique

https://www.cairn.info/revue-internationale-d-intelligence-economique-2010-2-page-233.htm
Exercice

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.136


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

La sécurité informationnelle

o L’identification des menaces tant au niveau stratégique qu’opérationnel dans l’entreprise.


o La sécurité des personnes
o La sécurité des informations : protection juridique (lois, brevets, normes...), protection technique (cryptographie,
stéganographie...)
o La sécurité des systèmes (techniques de surveillance - chien de garde -, pare-feu...)
o L’élaboration de stratégies de défense en fonction de l’objet, du degré de risque, des buts poursuivis par l’entreprise.

SANCTUARISATION

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.137


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Les vulnérabilités

o Les vulnérabilités liées aux déplacements


o Les vulnérabilités internes :
• Visiteurs
• Infiltration informatique
• Stagiaires / apprentis / CDD
• Nettoyage, gardiennage

Exemple : l’affaire Li Li Whuang : Mata-Hari ou stagiaire maladroite ?


L'étudiante chinoise Li Li Whuang est soupçonnée d'espionnage industriel chez l'équipementier Valeo à La Verrière (Yvelines)
où elle effectuait un stage de février à avril 2005.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.138


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Management stratégique de l’information

Une méthode Une exploitation Des outils Un objectif


stratégique

Pour la sécurité et la compétitivité


De l’entreprise dans un environnement de
plus en plus concurrentiel

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.139


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Introduction à la méthode

Inventorier les situations et les Sérier par un questionnaire Se protéger par des stratégies à la
éléments à risque qui composent détaillé les menaces potentielles portée de tous à partir de conseils
la chaîne de traitement de permettant d'apprécier la de bon sens.
l'information au sein de l'entreprise. vulnérabilité de la société
considérée.
Hiérarchiser l’information, pour en
sanctuariser l’essentiel (information
noire ou stratégique).

L’IE est une activité légale


et respectant une déontologie précise

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.140


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Techniques - Text Mining


o Text Mining : Techniques qui, sous des formes variées, mettent en évidence les éléments jugés importants dans un texte
ou dans un corpus de documents
o L’objectif est d’organiser l’information pour en faciliter la lecture et la compréhension : le flux entrant comme le flux
sortant

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.141


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

L’information au cœur de la guerre économique


Text Mining

Copyright Luc Grivel

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.142


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Perspective d’une stratégique globale

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.143


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Carte d’analyse stratégique

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.144


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Exemples (RETEX)

Trouver des cas réels de faiblesse d’un système de veille ou de protection et mener une analyse par les coûts :

o Coût brut de quelques affaires d’espionnage (le coût de la confiance) ou de veille inefficace (le coût de l’ignorance).
o Coûts/avantages d’un système protégé VS coûts/avantages d’un système ouvert.
o La recherche d’une pertinence, d’un optimum (coût de la confiance VS coût de la défiance).
o La prise en compte des rythmes et des cycles.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.145


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Exemples - Microsoft OFFENSIF

Influence
Guerre des normes : formats
de stockage et
l’interopérabilité
DES OPPORTUNITES
Licence limitée pour

DES MENACES
EXPLOITATION

l’enseignement

DETECTION
Veille Sécurité
économique
Hackers
Nouvelles pratiques et
ruptures technologiques Mouvance Open Source
Présence sur le web OS (OperatingSystem)ou
logiciels concurrents

Schéma VIP - Source : INHES DÉFENSIF

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.146


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Exemples - Microsoft
Veille Microsoft : les nouvelles pratiques et ruptures technologiques

o Le prosumerism :
Le consommateur devient producteur de contenu (Web 2.0, blogs, web sémantique…). Microsoft a raté cette première
révolution : aucune des applications ci-dessous ne lui appartient.
• Netvibes = agrégateur de flux RSS (fils de news)
• Yahoo ! Flickr = partage de photos
• Daily Motion, Google, YouTube = partage de vidéos
• Wikipedia = encyclopédie participative
• LinkedIn (rachat par Microsoft 2016), Viadeo, Facebook = réseau social
• Wordpress = Système de Gestion de Contenu open source (blogs et sites internet)
• Slideshare, Prezzi = partage de présentations type Powerpoint
• Twitter = micro-blogging et communication évènementielle (cf attentats de Bombay, fusillade de Stuttgart…)
• Viber, Skype (Microsoft depuis mai 2011)

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.147


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Exemples - Microsoft
Veille Microsoft : les nouvelles pratiques et ruptures technologiques

o Le cloud computing (hébergement) :


Virtualisation des logiciels applicatifs (suite bureautique, comptabilité, CRM…) et des supports de stockages (serveurs
sécurisés)
• Microsoft Azure, Office Live…
• Concurrent : Google, Amazon, IBM, Intel, Hewlett Packard, Yahoo!, Cisco, SAP, Salesforce.com

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.148


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Exemples - Microsoft

Veille Microsoft : les nouvelles pratiques et ruptures technologiques

o L’ubimedia :

Ubiquité + mobilité : les objets sont connectés partout et à tout moment


• Convergence des médias et des technologies : inter-compatibilité totale
• Interactivité augmentée par les nouvelles ergonomies (tactile, voix, geste...)
Exemple : Smartphone, Netbook, E-paper, PC Ultramobile, bornes tactiles Windows 8 & Windows 8 Mobile

• Réalité augmentée via un capteur vidéo et un écran mobile : smartphone, lunettes LCD…
Knapp vient de mettre au point un système de prélèvement à guidage optique pour le picking et la préparation de
commandes.

Film : 2.1 - Un futur aseptisé vu par Microsoft et Intel

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.149


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Exemples - Microsoft
Veille Microsoft : Sécurité Economique Microsoft

o Menaces concurrentielles n’affectant pas la sécurité


• Distributions GNU/Linux
• Tout le mouvement Open source et Copyleft
• Applications Google Open Source (Chrome, Android OS pour smartphone et netbook…)
• Softwares as a Service (SaaS) : suites bureautiques (Zoho, Google Docs...), OS en version web...

o Menaces affectant la sécurité


• Hackers/Crackers
• Concurrents peu scrupuleux
• Organisations criminelles
• Gouvernements
• « Prendriez-vous la pilule rouge ou la pilule bleue ? » Matrix

Film : 2.2 - Hackers

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.150


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Transformez l’information
économique en intelligence !

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.151


Alain Juillet : l'IE n’est rien d’autre que de l’enquête

Exercice https://fr.scribd.com/document/154035176/Alain-JUILLET-6-fevrier-2013-EM-Lyon

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.152


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

L’action proactive : influence et lobbying

o Rappel : l’Intelligence économique recouvre à la fois


l’anticipation, la protection de l’information et le lobbying
o Le lobbying et la communication d’influence sont par
conséquent le troisième volet de l’IE
o Il s’agit d’Influer sur l’environnement à travers des actions de
lobbying ou de communication d’influence, en utilisant
l’information comme levier d’action permettant de
promouvoir ses intérêts dans un cadre légal.
o Les réseaux sont un indispensable outil de l’IE

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.153


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Les réseaux - Outils indispensables de l’IE

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.154


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Lobbying & traffic d’influence -


Des notions à ne pas confondre

Le lobbying est une activité qui consiste à Le trafic d’influence consiste à proposer des
procéder à des interventions destinées à avantages plus ou moins matériels pour obtenir
influencer directement ou indirectement les d’un décideur public qu’il abuse de son
processus d'élaboration, d'application ou influence en vue de faire obtenir d’une
d'interprétation de mesures législatives, normes, administration publique une décision favorable
règlements et plus généralement, de toute
intervention ou décision des pouvoirs publics
L'origine du mot anglais lobby signifie
≠ (art. 431-1 code pénal).
La prise illégale d’intérêt : (art.432-12 code
pénal)
littéralement vestibule ou couloir ; d’où l’idée Le favoritisme : (art.432-14 du code pénal)
d’antichambre des cabinets, l’image d’une
activité à la dérobée entre les deux portes des
bureaux d’un haut fonctionnaire.

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/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Lobbying & traffic d’influence –


Des notions à ne pas confondre

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/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Exemple : BP Deep Water Horizon


Contexte
La plateforme de forage Deep Water Horizon, située dans le golfe du Mexique, non loin des côtes américaines, a sombré
jeudi 21avril 2010, deux jours après une très forte explosion, suivie d’un incendie qui ont fait quatre blessés graves et onze
disparus, provoquant une importante marée noire. Des navires ont été dépêchés sur place afin de contenir la nappe de
pétrole, qui s’étend sur une superficie de 1,6 km de large et 8 km de long.

La démarche d’influence
BP a acheté à Google les mots clés concernant cet évènement, de façon à contrôler une partie de l’information
diffusée au public.

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/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Exemple - Microsoft
Contexte
La guerre des normes pour les formats de stockage et d’interopérabilité
Afin de garder son monopôle dans le secteur des suites bureautiques, Microsoft cherche à imposer une norme
d’interopérabilité fermée qui limite les possibilités pour les entreprises et les particuliers de passer à un concurrent.
Exemple : un fichier sauvegarder par un logiciel de la suite de Microsoft sera presque automatiquement altéré lorsqu’il sera
ouvert par un logiciel d’une autre suite.
Pour cela, Microsoft utilise un lobbying intensif auprès des instances de normalisation (ISO, ECMA, AFNOR…) afin de ralentir
le processus de normalisation et faire pencher la balance en faveur de sa propre norme.

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/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Exemple - Microsoft
Contexte
La norme Open XML de Microsoft s’oppose à la norme ouverte OpenDocument de l’ODF Alliance qui regroupe de
nombreuses entreprises high-tech comme IBM, Sun, Google, OpenOffice ou des universités comme le MIT.
Face aux plaintes déposées par Google, Mozilla et Opera et les amendes infligées par la Commission Européenne pour
vente liée de Windows avec Internet Explorer, Windows Media Player et les pressions sur les fabricants de PC et
d’ordinateurs portables, Microsoft joue systématiquement la montre en recourant à toutes les procédures d’appel, de
demande de délais supplémentaires...

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/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Les activités politiques des firmes légales et illégales


o Le lobbying désigne l’action d’influencer une autorité publique dans le but de bénéficier d’une décision favorable à ses
propres intérêts.
o Pour développer leur « capacité » politique les entreprises exercent différentes activités légales (veille institutionnelle,
information politique, financement politique direct, création de coalition d’intérêt…), illégales (emplois fictifs, corruption,
intimidation…) ou à la frontière de la légalité (création d’un réseau informel d’influence)

A retenir

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/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Le lobbying en France

o Il n’existe pas en France de reconnaissance légale du lobbying : pas de réglementation spécifique fixant les règles du jeu.

o Le lobbying est mal vu car considéré comme contraire à l’intérêt général que sont censés défendre les représentants du
peuple (contrat social de Rousseau).

o Seules sont condamnées dans le code pénal les dérives possibles telles que le trafic d’influence, la corruption, la prise
illégale d’intérêt ou le favoritisme

o L’exercice du lobbying est informel et opaque en France

o Les financements politiques par les entreprises sont interdits en France depuis 1995

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.161


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Corruption et processus de décision public

o La corruption constitue une stratégie particulière d’influence qui peut être mobilisée aux différentes étapes du processus
de décision public : corruption législative pour orienter le contenu des lois et corruption administrative pour influencer leur
application

o Les deux types de corruption sont étroitement imbriqués en France car élus et fonctionnaires interviennent simultanément
au stade de la définition des lois et de leur application.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.162


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Les principaux délits dans le code pénal

o La corruption : agissement par lequel une personne investie d’une fonction publique sollicite ou accepte un don, une
offre ou une promesse en vue d’accomplir ou s’abstenir d’accomplir un acte de sa fonction.
o Le code pénal distingue :
• La corruption active (433-1) qui concerne le corrupteur
• La corruption passive (art.432-11) qui concerne l’acteur public corrompu
o Sanctions pénales : 10 ans maximum d’emprisonnement et amende de 150 000 euros + peines complémentaires
((interdiction d’exercer une fonction publique ou professionnelle, interdiction de droits civils et civiques, confiscation des
avantages indus)

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/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

L’approche stratégique des relations entre


les entreprises et la sphère politique

o Les acteurs politiques produisent des règles sociales, fiscales, financières, environnementales, qui ont une influence
directe sur le fonctionnement des firmes.

o Les acteurs politiques représentent également un client important d’un certain nombre de secteurs d’activité tels que le
BTP (bâtiment et travaux publics) les services aux collectivités locales, ou l’armement dans le cadre des achats publics

o Les entreprises adoptent donc deux types de stratégies : une stratégie concurrentielle et une stratégie politique visant à
influencer les décisions publiques

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.164


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Stratégie politique
Finalité : influence de la décision publique
Acteurs : acteurs publics, citoyens, groupes d'intérêts
Enjeux : politiques, sociaux, écologiques, économiques
Relations : relationnelles, transactionnelles, concurrentielles, contractuelles
Leviers : information, mobilisation politique, argent, vote

Attaques informationnelles Stratégie d’influence à travers


des actions de lobbying
- Quoi ?
- Acte délibéré qui utilise l’information - Diffusion d’informations réelles
- Pour générer une mauvaise perception - Diffusion de fausses informations (intox)
- Déstabiliser, discréditer, démoraliser, nuire
- Défaire le lien de confiance
- Contre qui ? Cibles ?
- Entreprises, organismes, personnes,
produits, projets

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/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

La proximité des élites économiques


et politiques françaises

o En France la formation, le recrutement et la circulation des élites s’effectuent au sein de cercles plus restreints que dans
d’autres pays comparables
• Formation à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) ou à polytechnique,
• Passage par les grands corps de l’Etat: l’inspection des finances, les Mines…
o Les élites économiques et politiques appartiennent aux mêmes réseaux sociaux ce qui facilite les relations informelles

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/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Le pantouflage

o Le pantouflage peut être défini comme une « migration d’un agent public vers le secteur privé ».
o En théorie, le code pénal stipule qu’un fonctionnaire ne peut travailler dans une entreprise qu’il a contrôlé dans le
cadre de ses fonctions, pendant 5 ans (art.432-13).
o En réalité, la commission déontologique qui examine les dossiers de « candidats au pantouflage » manque de moyens
de contrôle et la loi est mal appliquée.
o Le pantouflage pose un certain nombres de problèmes déontologiques : poste-récompense, lobbying dans
l’administration d’origine, utilisation de son expertise pour faciliter les déviances de l’entreprise… (ex : recrutement
d’anciens magistrats).
o Il renforce les liens informels entre les élites politiques et économiques.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.167


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Le cumul des mandats

o Le cumul de mandats nationaux (député, sénateur) avec des mandats locaux (maire, conseillers régionaux ou
généraux) est une exception française
o Ce phénomène est lié à une conception française de l’autorité qui tend à concentrer les pouvoirs aux mains d’une
seule personne
o Le cumul des mandats peut engendrer des conflits d’intérêt entre les différents mandats (comment voter au niveau
national un texte de loi contraire aux intérêts de sa région?)
o Il est responsable de l’absentéisme parlementaire qui mine le principe de la démocratie représentative

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/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

La toute puissance des élus locaux

o La décentralisation de nombreuses décisions publique sans mise en place de réels contrepouvoirs et le cumul des
mandats font de l’élu local un personnage puissant et incontournable du système politique français
o La collecte illicite de fonds pour les partis et les campagnes électorales passe essentiellement en France par ces élus
locaux du fait de la faiblesse des partis et de l’interdiction du financement des partis politiques depuis 1995

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.169


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Financements politiques et dérives sur


les marchés publics

o La commande publique représente environ 10% du PIB (Produit Intérieur Brut)


o Nombreuses affaires de financement occulte de partis politiques de droite et de gauche par des prélèvement au
niveau local de commissions sur des marchés publics et des délégations de service public (via notamment des cabinets
d’études)
o L’exemple de la mise en cause de Bernard KOUCHNER le 4 février 2009

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.170


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

La crise des institutions publiques

Selon une enquête réalisée par la Sofres en mars 2008, 53% des personnes interrogées estime que la démocratie française
ne fonctionne pas bien.
D’après le baromètre mondial de la corruption 2005 de Transparency International, les partis politiques sont perçus comme
les institutions les plus corrompues dans 45 des 69 pays ayant fait l’objet d’une enquête.
Les règles du marché envahissent la sphère publique au détriment des valeurs d’intégrité et d’équité.
Conséquence : l’abstentionnisme croissant des électeurs alors pourtant que le meilleur rempart contre la corruption réside
dans l’existence de citoyens informés et engagés.
« La quasi-totalité des affaires de corruption en France implique des hommes politiques jouant sur plusieurs niveaux (local-
national) et sur plusieurs registres (public-privé).
La corruption à la française fonctionne à la confusion des rôles et des genres et c’est là qu’il faut porter le remède ».

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.171


/ QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – PRATIQUES DE L’IE

Le lobbying in the USA

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.172


02
Guerre(s) et
sécurité économique
La guerre économique
L’information au cœur de la guerre économique

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.173


/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - LA GUERRE ÉCONOMIQUE

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.174


/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - LA GUERRE ÉCONOMIQUE

Les délocalisations d’emplois vers l’Asie sont inévitables

« Les pays industrialisés, trop


cher, n’ont tout simplement plus
d’avenir en production. »
Président du groupe Siemens

3 1
5 4

IHEDN, Paris

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.175


/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - LA GUERRE ÉCONOMIQUE

Les pays en émergence


o Mobilité des capitaux, des unités de
production et des personnes BRIIC
o Éclatement du processus décisionnel
o Internationalisation des marchés
o Actionnariat mondial faisant fi de Pologne
l’appartenance régionale République
o Accessibilité des informations planétaires Tchèque Russie
o Forte pression pour une déflation Hongrie
salariale dans les pays industrialisés Turquie
Corée du Sud
Israël
Chine Taïwan
Égypte Hong Kong
Mexique
Inde Thaïlande
Venezuela
Philippines
Colombie Indonésie
Brésil Malaisie
Pérou
Singapour
Chili
Argentine Afrique
du Sud IHEDN, Paris

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.176


/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - LA GUERRE ÉCONOMIQUE

Les grandes oreilles d’Échelon au service


des entreprises américaines
Historique
o 1943, les Etats-Unis et la Grande Bretagne percent le code Enigma et signent un accord de coopération entre leurs services réciproques
d’interception des télécommunications
o 1946: l’accord est étendu aux principaux pays anglophones (Canada, Australie et Nouvelle-Zélande) et prend le nom d’UKUSA
o Depuis plusieurs pays européens participent plus ou moins au projet (accueillent des stations, des paraboles, collaboration…). Cependant,
d’autres pays possèdent également leur propre réseau d’écoute (d’une plus petite importance), c’est le cas de la France, l’Allemagne, la
Chine, la Russie, Israël, l’Inde, le Pakistan…)
Evolution
o Echelon est un réseau de surveillance mondial des télécommunications dans le cadre de l’UKUSA, encadré par la NSA.
o A l’origine, il avait une fonction défense et sécurité militaire (guerre froide, guerre de Corée, du Vietnam, crise de Cuba…), G. Bush l’avait
même décrit comme un facteur essentiel de la prise de décision américaine en matière internationale.
o A partir des années 1980, le réseau Echelon se tourne vers les menaces liées au terrorisme et au trafic d’armes.
o Rapidement, le réseau s’est mis également à surveiller les alliés économiques des Etats-Unis.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.177


/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - LA GUERRE ÉCONOMIQUE

Les grandes oreilles d’Échelon au service


des entreprises américaines
Fonctionnement
o Chaque pays reçoit les informations aux prorata de leur contribution au projet UKUSA, les informations reçues sont donc très asymétriques.
o Les informations captées par les Américains sont leur propriété nationale (seuls les anglais y ont accès par dérogation).
o Les mots clés ne sont pas forcément tous communiqués aux membres, les Etats-Unis ont ainsi pu utiliser les infrastructures néo-zélandaises
pour les écouter à leur insu (Greenpeace).
o Justification des écoutes économiques : les moyens utilisés sont légitimes du moment où les partenaires économiques ne respectent pas les
règles de la concurrence.
Les activités économiques d’Echelon
o 1990’s, les rivalités financières et économiques ont pris le pas sur les rivalités militaires, l’ère de la géo-économie et de la sécurité
économique a été implémentée sous B. Clinton.
o Recrudescence des activités de surveillance économique d’Echelon :
• Ecoute des délégués mexicains lors des négociations de l’ALENA,
• Ecoute des participants français lors des négociations du GATT en 1993,
• 1994, alors qu’Airbus était sur le point de signer un contrat de 6 millions $ avec l’Arabie Saoudite, la NSA dénonce les contacts entre
Airbus, la compagnie saoudienne et le gouvernement saoudien et prétend détenir les preuves d’une tentative de corruption.
Résultat, Mc Donnel Douglas emporte le marché.
• 1994, B. Clinton a été mis au courant des pots de vin versés par Thomson-CSF au gouvernement brésilien concernant le marché
d’installation d’un système de surveillance de la forêt amazonienne. Résultat, Raytheon Corporation remporte le marché et remercie
la NSA de son soutien (site Internet de Raytheon)

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.178


/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - LA GUERRE ÉCONOMIQUE

Aux limites de l’IE

1995 : le gouvernement hollandais choisit l’Apache au Tigre


o Deux hélicoptères sont en concurrence, le vieil Apache américain et le Tigre européen
o Northrop Grumman, par l’intermédiaire du Général Forster, a mis en place un système de corruption (environ 18 millions d’euros, 5% de
l’affaire) au profit du parti politique à l’époque en place aux Pays-Bas.
o L’Union européenne a fait de même mais les Etats-Unis ont fait de la surenchère et le président des Etats-Unis a plusieurs fois appelé la reine.
o Résultat : la firme américaine emporte le marché
2004 : le gouvernement hollandais investit dans un avion de combat américain sur plan
o 2 concurrents européens dont le rafale français.
o 2001 : un député hollandais ébruite l’affaire et résiste aux pressions.
o Seul espoir des Etats-Unis se trouve dans les élections législatives de 2001 et le rôle d’arbitre que peut jouer l’extrême droite (Pym Fortuyn).
o Entrée dans l’équipe de Pym Fortuyn d’un militaire (Matt Herben, ancien fonctionnaire au ministère de la défense)
o 2002 : Herben organise un rendez vous entre P. Fortuyn et l’ambassadeur américain (ébruité)
o 2002 : Fortuyn est assassiné, Herben devient leader et fait voter le projet américain.
o Cette action est plus stratégique que commerciale, parce qu’en investissant dans l’avion américain, l’industrie américaine peut se
développer en étant financée par des fonds européens et éviter ainsi un développement de l’industrie européenne.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.179


/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - L’INFORMATION AU CŒUR DE LA GUERRE ÉCONOMIQUE

La guerre de l’information
o La ruse de guerre ↔ divertir les forces de l’adversaire du point sur
lequel on a l’intention d’attaquer.

o L’intoxication, arme du contre espionnage, ↔ faire croire à


l’ennemi ce qu’il faudrait qu’il crût pour courir à sa perte.

o La propagande blanche vise à atteindre le moral de l’adversaire


et assume ouvertement son origine.

o La propagande noire ↔ une propagande qui provient d'une


source en apparence amicale, mais en réalité hostile.

o L’influence ↔ (pour Volkoff) une volonté « non pas d’infléchir le


cours des événements dans une direction donnée mais de
déstabiliser la société adverse ». L’objectif initial n’est pas de retirer
des bénéfices pour soi mais d’engendrer des pertes pour son
adversaire.

o La désinformation est à mi chemin entre intoxication et influence.


Néanmoins la désinformation est continue et s’adresse à un
public large (contrairement à l’intoxication) et organisée
(contrairement à l’influence)

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.180


/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - L’INFORMATION AU CŒUR DE LA GUERRE ÉCONOMIQUE

Faux

Coercition
Polémologie Désinformation
Message
Polémique Intoxication

Rhétorique Influence
Communication
Dialectique Agitation
Information Manipulation
Vrai
Libre Cible Pression

Falsification
Endoctrinement
Mystification
Propagande

Publicité
Relation Assujettissement
publique
Presse
d’opinion
Médias Presse
Connaissance instrumentalisation
commerciale Promo

18 I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.181


/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - L’INFORMATION AU CŒUR DE LA GUERRE ÉCONOMIQUE

Globalisation de l’économie et compétitivité des nations


La nouvelle donne concurrentielle :
o La mondialisation des marchés et la pression concurrentielle s’amplifient.
o Les rapports de force concurrentiels se complexifient (coopération et concurrence à la fois = compétition)
Exemples :
Plainte d’Apple contre Samsung (18 mars 2011)
26 projets industriels entre Renault et Mercedes
o Le système de libre échange se renforce mais les pratiques illicites qui faussent le jeu de la concurrence se développent.
Exemples :
Saint Gobain Sekurit 2008 (amende de 896 M € pour entente pour la seconde fois sur le marché des pare-brises de voitures),
En téléphonie mobile avec Orange, SFR et Bouygues Télécom.
Idem pour les ascensoristes comme Otis, Kone, Schindler, Thyssen- Krupp et Westinghouse.
o Les mutations de la consommation renforcent le niveau d'exigence et la volatilité des clients.
Exemple : la baisse de fréquentation des hypermarchés en France depuis décembre 2009 (Carrefour a perdu 1 million de
consommateurs sur 3 ans)
o La technologie occupe une part croissante dans les produits et la production mais aussi dans la distribution et le
management
o Les mutations économiques provoquent de nouvelles menaces mais aussi de nouvelles opportunités.
Exemple : l’émergence du « Green Business »
Film 1.3 - Chantal_Jouanno_Green_Business – La Tribune

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.182


/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - L’INFORMATION AU CŒUR DE LA GUERRE ÉCONOMIQUE

Globalisation de l’économie et compétitivité des nations

Exemple de nouvelles donnes concurrentielles :

o Des mutations économiques : Les manufacturiers et artisans français sont défavorisés à l’exportation hors de la zone Euro,
par le taux de change entre un Euro fort et un US Dollars sous évalué ( 1,35)
Exemple : Airbus face à Boeing ou Renault face à GM

o Des pratiques qui faussent le jeu de la concurrence :


• La contrefaçon qui touche dorénavant la quasi-totalité des produits : pièces de rechange des véhicules, produits
pharmaceutiques, cigarettes
• La contrebande de cigarettes ou d’alcool, de pièces détachées de voitures, de médicaments
o La part croissante occupée par les technologies de l’information dans la distribution :
Exemple : Le commerce électronique (e-commerce) représente aujourd’hui 16 % du marché en France avec environ 70
milliard € en augmentation de 1,09% en 2016.

o Une pression concurrentielle qui s’amplifie : L’industrie chinoise du textile affronte les PME françaises de ce secteur
d’activité depuis sa libéralisation totale en Europe en janvier 2008.

Film : 1.4 - France24 Infoguerre EADS-Boeing

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.183


/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - L’INFORMATION AU CŒUR DE LA GUERRE ÉCONOMIQUE

Globalisation de l’économie et compétitivité des nations

o L’intelligence économique est une réponse culturelle et opérationnelle aux défis de la globalisation et aux opportunités
de la société de l’information.
o La globalisation est synonyme d’ouverture des frontières, de libéralisation et d’interdépendance accrues. Elle influe sur
les stratégies des entreprises et des Etats, leurs champs d’actions, leurs marges de manœuvre et les moyens à leur
disposition.
o Les Etats et les entreprises doivent appréhender ces menaces et opportunités de manière conjointe
Exemple : Ubi France) Business France
Ils doivent intégrer les capacités mais aussi les freins inhérents aux cultures, à l’histoire, aux stratégies de puissance, etc.
Exemple : la Chine ou l’Inde
o Les rapports de force existent toujours au niveau politique, militaire et économique.
Exemple : les USA qui demandent à l’Europe de signer des engagements de ne pas faire de recherche dans les
domaines de certains produits sensibles que les Américains vendent.

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/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - L’INFORMATION AU CŒUR DE LA GUERRE ÉCONOMIQUE

Globalisation de l’économie et compétitivité des nations

Il est donc nécessaire pour l’entreprise de :

o Connaître et comprendre les opportunités et menaces liées à la globalisation et à la société de l’information :


• Opportunités : prospection par des outils de veille sur internet, facilité de communication (sites institutionnels,
plateformes de vente en ligne, plateforme de SAV )
• Menaces : concurrents à l’affût, hackers et crackers, États épaulant leurs entreprises, Etats voyous (non respect des
règles internationales).
o Maîtriser les clefs de lecture géopolitiques et géoéconomiques qui permettent d’éclairer les stratégies des acteurs
publics et privés.
Exemple : lutte pour les OGM et leurs brevets par les USA ou lutte contre les OGM et pour une autonomie alimentaire par
l’Europe.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.185


/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - L’INFORMATION AU CŒUR DE LA GUERRE ÉCONOMIQUE

L’affaire Gemplus
Présentation
Gemplus international est l’entreprise leader sur la technologie sensible des cartes à puce (carte sim, carte bancaire, futur passeport avec
reconnaissance faciale, empreintes…).
En 2006, Gemplus fusionne avec Axalto pour former le groupe Gemalto
Avec Gemplus, la France disposait d’une technologie stratégique dans les télécommunications contrôlant les clés d’accès aux informations de
plus de 100 millions d’utilisateurs de carte à puce.
1988 : création de Gemplus par cinq anciens employés de SGS-Thomsom.
1996 : elle annonce 302 millions de dollars de vente et emploie 2226 personnes.
1999 : Gemplus étend son emprise sur les marchés mondiaux mais peine à pénétrer le marché américain, les Etats-Unis étant peu enclin à confier
leur secret à une technologie étrangère.
Historique de l’affaire
D. Bonderman, président de Texas Pacific Group et lié au milieu de la sécurité nationale américaine (conseiller personnel de B. Clinton,
bénéficiaire de fonds de l’Overseas Private Investment Corporation), investit 500 millions de $ et acquiert 26% des actions de Gemplus (il devient
actionnaire principal). Il promet l’ouverture au marché américain à Marc Lassus.
La nouvelle équipe dirigeante réalise un inventaire complet des recherches en cours dans les laboratoires de Gemplus (objectif caché était le
transfert de toutes les activités de recherche aux Etats-Unis).
Intervention de la DST (interpellée par le groupe Phoenix), de l’administration fiscale et de presse, la nouvelle direction de Gemplus fait machine
arrière.
Investissement de la famille Dassault pour contrer les américains : T. Dassault entre au conseil d’administration (avec 5,4% des actions).

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/ GUERRE(S) ET SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE - L’INFORMATION AU CŒUR DE LA GUERRE ÉCONOMIQUE

L’affaire Gemplus
Malgré le recul, certains évènements inquiètent le clan français :
• Rapidement, T. Dassault se rend compte que l’équipe dirigeante américaine a toujours un coup d’avance.
• En 2000, au cœur de l’affaire, M. Lassus « égare » son portable, est plusieurs fois cambriolé, s’aperçoit qu’on fouille ses poubelles…
• Kroll International enquête sur Gemplus et M. Lassus (Plusieurs milliers de détectives, Activités internationales en respectant les règles de
droit des pays (mais sous-traitent à des enquêteurs locaux et se dédouanent s’ils ont des activités illégales), Utilise les hommes et les
méthodes de la CIA… )
• Des actions d’intimidations sont entreprises contre des membres du groupe Phoenix qui renseignent la presse et la DST.
2002 : D. Bonderman veut imposer un nouveau PDG à la tête de Gemplus, Alex Mandl en cachant que ce dernier siège au conseil
d’administration d’In-Q-Tel (entreprise de capital risque financée par la CIA). Une enquête des services de renseignement français n’apporte
aucune preuve sur un éventuel pillage technologique au profit des Etats-Unis.
Octobre 2002: M. Lassus doit quitter Gemplus et quelque temps plus tard les membres du groupe Phoenix sont évincés.
Connexion entre Bonderman et Mandl : ils appartiennent tous les deux au BENS (Bureau of Executive for National Security). Le BENS est un task
force rassemblant des hommes d’affaire qui mettent leur service, leurs informations… au service de la nation (CIA?). En 1999, la CIA a pris contact
avec Stanley Weiss (président du BENS) lorsque les Etats-Unis ont entrepris de prendre le contrôle économique des technologies sensibles.
Avril 2004 : éviction de T. Dassault du conseil d’administration, la France a perdu une des technologies stratégiques du 21ème siècle.
Les conséquences de l’affaire Gemplus
La France entend tirer les leçons de l’affaire Gemplus. Le groupe de contre espionnage de la DST n’a pas réagi malgré les alertes ou alors n’a
proposé aucune solution (seulement donné des indications)
Le rachat d’entre prise privée stratégique est devenu la cible stratégique du contre espionnage économique. Désormais, l’Etat français accorde
une attention particulière aux actions des fonds de pension américains.
5 marchés stratégiques ont été identifiés en fonction de l’importance des technologies, de la fragilité financière des entreprises, de la présence
des Etats-Unis ou non…

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03
Approche
macroéconomique de
l’intelligence économique
Les systèmes d’intelligence économique
Les fonds souverains

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.188


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - DÉFINITIONS

Analyse du macro-environnement
par le risque-pays
o Un concept ancien mais aucune théorie et définition exhaustive
o Une première approche à la fin des années 1960 avec les travaux de Robock,
o Une approche pluridisciplinaire : économie de la finance, sociologie, droit, science politique,
« La difficulté d'harmonisation dans les définitions tient au fait que le risque pays est multidimensionnel et omniprésent dans
l'ensemble des relations financières internationales, quelle qu'en soit la nature. C'est de l'existence de diverses catégories de
relations internationales – négoce, investissement, prêt – et de leur interrelation que naît la difficulté d'établir une définition
harmonisée du risque pays et de ses composantes » (Gautrieaud).
o En d’autres termes, la perception du risque reste subjective et liée à l’information disponible et à la qualité des analyses
et des synthèses.
o L’entreprise, acteur essentiel de la vie économique, en général subit le risque qu’il soit politique, industriel, commercial,
bancaire…
o Le risque touche les entreprises par le canal :
• Des marchés nationaux ou internationaux (prix des matières premières, taux d’intérêt et taux de change),
• De l’environnement international dans ses aspects économiques (protectionnisme, dumping), politiques (guerre,
nationalisation/privatisation, expropriation), sociaux (grève, xénophobie, racisme).

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/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Analyse du macro-environnement par le risque-pays


Auteur Définition du risque-pays
« L’exposition à une perte d’un prêt transnational causée par des évènements
Pancras particuliers internes d’un pays emprunteur qui sont, tout ou partie, sous contrôle
(1983, 20) gouvernemental, mais absolument pas contrôlables par une société privée ou
un individu. »
« Le risque de matérialisation d’un sinistre, résultant d’un contexte économique
Marois
et politique d’un Etat étranger, dans lequel une entreprise effectue une partie
(1990, 5)
de ses activités ».

« L’ensemble des paramètres – macroéconomiques, financiers, politiques et


Clei
sociaux –qui peuvent contribuer à la formation d’un risque autre que strictement
(1998,3)
commercial lors d’une opération avec un pays émergent ».

Le risque-pays met en relation différentes formes d’endettement, qu’il s’agisse


de créances non négociables (bancaires ou non bancaires) ou de titres de
Mikdashi
portefeuille d’investissement ou de négoce et l’incapacité ou du refus d’un pays
(1998,97)
à fournir les devises nécessaires pour satisfaire les engagements financiers de
l’Etat, ou des agents économiques privés opérant dans ce pays.

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Analyse du macro-environnement
par le risque-pays
Les différents types de risques

o La non-réalisation d’un objectif dans un système donné, comme une implantation à l’étranger ou l’échec de ventes
consécutives à des conflits inter-étatiques.
o Des fluctuations irréversibles de l'environnement ou du marché, en-dehors des limites acceptables d'un équilibre donné
(comme une augmentation excessive du prix du pétrole, l’effondrement des taux de change, un changement radical
de politique économique des Etats ou une guerre civile).
o Le risque politique direct affecte l'entreprise sur les différents maillons de la chaîne du profit. Ainsi, les violences ou
entraves sur les biens, les opérations et les personnes, les prélèvements par expropriation, une fiscalité inattendue ou
l’exigence de la corruption constituent des freins considérables à la confiance à accorder à l’économie d’un pays.
o Le risque politique indirect concerne les troubles qui conduisent à des déséquilibres économiques et financiers. Pendant
toute la fin du XXe siècle, la Russie a combiné les difficultés politiques aux crises financières et sociales.
o Le risque systémique provenant d'un ordre mondial insatisfaisant déstabilise les économies et durcit les oppositions
politiques. Les mouvements erratiques de taux d'intérêt ou l'économie de la drogue fournissent des exemples de tels
risques.
Il existe donc plusieurs types de risques, ils dépendent de la nature des agents concernés, créditeurs ou débiteurs.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.191


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Le risque pour l’entité créditrice


Agents concernés Types de risques et mesures
Le risque bancaire porte sur le risque d'incidents de paiement (moratoire, non-reconnaissance de certaines dettes
extérieures) résultant d'actes ou de comportements de l'Etat débiteur (Marois, 1990, 9). La Banque des Règlements
Internationaux (BRI) créée à Bâle en 1930, a pour objet d'encourager la coopération monétaire et financière internationale,
a mis en place le Comité de Bâle en 1974 dont l'objectif est :
Banques o D'instaurer des mesures pour améliorer la coopération entre les autorités de contrôle des banques
o De renforcer les normes de surveillance pour augmenter la solidité de l'activité bancaire internationale, en s'appuyant
sur une exigence maximale de fonds propres (ceux-ci sont désormais définis par le ratio Mc Donough qui intègre le
risque de crédit, le risque opérationnel et le risque marché), une surveillance de l'adéquation des fonds propres et une
discipline de marché.
Le risque industriel correspond aux Investissements directs à l’Etranger (IDE), le risque le plus important étant généralement
celui de l'expropriation.
Le risque financier porte sur les titres, il est évalué par les agences de notation. La notation risque-pays prend en compte le
risque politique, la charge de l'endettement public, la stabilité des prix, la structure des revenus, la flexibilité de la balance
Investisseurs des paiements, les perspectives de croissance, la flexibilité fiscale, la dette extérieure et la liquidité. Le « rating » final donne
le positionnement du titre par rapport à ceux qui sont peu risqués, mais peu rémunérateurs (« investment grades ») et ceux
qui sont à risque mais spéculatifs (« speculative grades »).
La note du risque-pays se répartit sur 7 échelons, de 1 pour les pays les plus risqués à 7 pour les plus sûrs.

Le risque commercial peut être analysé comme un risque de non-recouvrement de créances commerciales d'un
Entreprises
partenaire étranger ou un coût d'opportunité en cas de fermeture d'un marché étranger. Ces risques peuvent être couverts
exportatrices par des assureurs. En France, la COFACE (Compagnie Française pour le Commerce Extérieur) assure cette fonction.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.192


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Le risque pour l’entité créditrice

Agents
Types de risques et mesures
concernés

C'est le risque de non-paiement de sa dette par un Etat (Mathis, 2001, 235).


Risque souverain Cette définition englobe les dettes du secteur public et celles des
collectivités territoriales.

C’est le risque pris par les organismes internationaux, de voir des entités
Risque de non publiques ou privées étrangères être incapables d'honorer leurs obligations
transfert ou risque de paiement à leur égard. Ce risque n'est pas de la volonté du
de transfert bénéficiaire du prêt, il dépend de l'interdiction d’un gouvernement de
transférer des fonds à l'étranger.

Il s’agit du risque lié à un Etat. Il exprime les réponses des agents aux risques
Risque systémique qu'ils perçoivent. Loin de conduire à une meilleure répartition des risques
individuels, la réaction des agents élève l'insécurité générale"

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.193


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Les faits générateurs de crises

Agents
Types de risques et mesures
concernés
« Le risque géopolitique fait référence à l’ensemble des évènements ou
décisions d'ordre politique ou administratif, nationales ou internationales,
Risque géopolitique pouvant entraîner des pertes économiques, commerciales ou financières
pour l'entreprise, importatrice, exportatrice ou investissant à l'étranger,
titulaire de ces contrats ».
C’est le risque pris par les organismes internationaux, de voir des entités
publiques ou privées étrangères être incapables d'honorer leurs obligations
Risque économico-
de paiement à leur égard. Ce risque n'est pas de la volonté du
financier
bénéficiaire du prêt, il dépend de l'interdiction d’un gouvernement de
transférer des fonds à l'étranger.

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Analyse du macro-environnement
par le risque-pays
Introduction - Contexte

Le risque pays, une place de plus en plus importante


o Augmentation de l’interdépendance des pays,
o Récurrence des crises financières,
o Dilution des frontières nationales,
o Développement de conflits ethniques, de crises sociales, d’organisations terroristes et/ou mafieuses…
o Augmentation des activités internationales des firmes.
Quelques manifestations du risque pays :
o En 1951, Mossadegh procède à la nationalisation du pétrole iranien ;
o Dans les années 1970, la faillite de la Penn Central Transportation Company laisse près de 80 milliards de dollars de
créances de court terme détenues par des investisseurs impayées ;
o Le 12 août 1982, le ministre des finances du Mexique annonce que le pays sera incapable d’honorer sa dette de près
de 80 milliards de dollars à partir du 16 août ;
o Le 29 avril 1996 la Russie conclut avec les pays occidentaux un accord de rééchelonnement pour son endettement
extérieur de 40 milliards de dollars sur 25 ans avec 7 ans de grâce;
o En 2006; H. Chavez, président du Venezuela, affirme sa volonté de « nationaliser tout le secteur de l'énergie et de
l'électricité vénézuélienne, [...] absolument tout »

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Analyse du macro-environnement
par le risque-pays
o Une fois les risques établis, il est possible de classer les pays selon le risque encouru pour entreprise de s’installer, d’investir
ou de commercer avec un pays.
o Les critères sur lesquels se basent les analyses risque pays sont pour la plupart d’ordre
• Quantitatif, tels que les ratios. Ils s’inspirent de données directement issues de sources nationales (Banque Centrale,
Ministère des Finances…) ou internationales (Banque Mondiale, FMI, OCDE…). D’autres critères notamment liés à la
dette gouvernementale ou à l’endettement externe, s’inspirent de données estimées à partir de séries statistiques. Ce
type d’indicateurs permet de disposer d’informations chronologiques quant aux performances des économies et aux
caractéristiques de leurs structures. Celles-ci peuvent mettre en évidence d’éventuelles tendances et faire ressortir
certains évènements cycliques.
• Cependant, les analyses risque pays se basent aussi sur des critères d’ordre qualitatif (les différents avis et jugements
émis par les experts du domaine, bien que subjectifs, rivalisent avec les données numériques, si bien que l’on
reproche actuellement aux agences de rating leur manque de transparence). Chaque indicateur résulte donc de
l’interaction entre précision des analyses quantitatives et complexité des faits réels.
o Il existe plusieurs agences de rating, nous en étudierons trois plus particulièrement : Fitch rating, S§P et Moody’s

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/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Les principales composantes des critères utilisés dans le


rating risque-pays

Source : Erb C., Harvey C. and


Viskanta T., Political Risk, Economy
Risk and Financial Risk, Financial
Analysts Journal, November-
December 1996, Table 5.
(http://www.duke.edu/~charvey/
Country_risk/pol/poltab5.htm)

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/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Analyse du macro-environnement par le risque-pays

Les critères de Fitch Ratings


Fitch intervient dans 75 pays et couvre tous les
principaux secteurs économiques. Elle se charge de
noter prés de 70 Etats souverains et plus de 100
collectivités locales. Les thèmes abordés à cet effet,
se présentent sous forme de 14 groupes au sein
desquels 103 critères sont réunis, faisant de Fitch
l’agence de rating disposant de l’éventail de critère
le plus large et le plus détaillé.

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/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Les critères de Fitch Ratings


1. Politique et Etat. 2. Position internationale.
o Constitution, système juridique et relations entre les o Objectifs et stratégie de politique étrangère.
principales institutions. o Appartenance à des organisations internationales,
o Partis politiques, électorat, votes et stabilité du multinationales ou toute zones de libre-échange
soutien électoral, calendrier électoral. o régionales.
o Degré de consensus des principaux partis sur la o Relations avec le FMI.
politique économique, pérennité des orientations o Relations avec les pays voisins, avec l’Union
politiques définies par le gouvernement. Européenne, les Etats-Unis et le Japon.
o Modalités de succession des dirigeants au pouvoir. o Evaluation des éventuelles menaces terroristes
o Programmes de réforme économique. externes et internes.
o Taille, croissance et importance des forces armées
o Principales politiques alternatives proposées par les
partis ou les grands groupes sociaux.
o Cadre juridique régissant la propriété privée et le
règlement des contrats.
o Efficacité du système de recouvrement de l’impôt.
o Caractéristiques des principaux responsables
permanents de la politique économique.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.199


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Les critères de Fitch Ratings


3. Facteurs démographiques, structurels et d’éducation. 4. Analyse du marché de l’emploi.
o Taux de croissance démographique, pyramide des o Taille, développement historique et projections de la
âges et ratio de dépendance. population active totale.
o Pourcentage de la population urbaine dans la o Répartition de l’emploi (par genre, par durée, par
population totale. secteur).
o Indications sur les grandes minorités ethniques, o Répartition du chômage (par genre, par âge, par
religieuses et linguistiques. région).
o Population pouvant accéder à l’éducation secondaire o Croissance des salaires, écarts du niveau des salaires
et universitaire, résultats du système éducatif. (entre secteurs public et privé, entre employeurs et
o Niveau de vie (PIB par tête), dépenses de employés).
consommation par habitant. o Description des principaux critères de détermination
o Distribution des revenus, des richesses et de la propriété des salaires.
foncière. o Historique des accords salariaux, politiques des revenus
o Niveau des infrastructures de transport et des influant sur la croissance des salaires.
télécommunications et principaux projets. o Influence des syndicats dans les entreprises et nombre
o Taux de mortalité infantile, espérance de vie et de journées de travail perdues pour cause de grève.
développement des services de santé.
o Ampleur des ressources naturelles, notamment des
réserves minérales et d’hydrocarbures prouvées.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.200


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Les critères de Fitch Ratings


5. Structure de la Production et du Commerce. 6. Dynamisme du secteur privé.
o PIB nominal et réel, PNB. o Taux de création et de démantèlement d’entreprises.
o Composition du PIB par secteur. o Pourcentage des secteurs soumis à l’économie de
marché et le secteur privé, taux de professions
o Taux de variation de la productivité. libérales.
o Consommation d’hydrocarbures (% PIB). o Formation brute de capital fixe dans le secteur des
o Part des importations et des exportations (% PIB). entreprises (% PIB).
o Taux de rendement des capitaux, stock de capital
o Répartition des exportations et importations (par type,
dans le secteur des entreprises.
par région géographique).
o Encadrement juridique et réglementaire de la libre
concurrence.
o Dépenses en R&D des entreprises, innovation et dépôt
de brevets.
o Taille du secteur public soumis à l’économie de
marché, projets de privatisation.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.201


Les critères de Fitch Ratings

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.202


Les critères de Fitch Ratings

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.203


Le risque pays
Les critères du rating de Moody’s
Le champs d’étude de Moody’s couvre un échantillon de 100 pays, par le biais d’un système d’évaluation du risque basé sur
des variables d’ordre politique et économique. Celles-ci sont au nombre de 50, réparties sur 5 grandes familles de critères.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.204


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Les critères du rating de Moody’s

5. Indicateurs Monétaire, de Vulnérabilité et de Liquidité.

- Taux d’intérêt à court terme.


- Croissance du crédit domestique.
- Crédit domestique (% PIB).
- M2 / Réserves officielles de change.
- Service de la dette (intérêts et proportion de remboursement du
principal).
- Dette externe à court terme et à long terme / Réserves
officielles de change (indicateur externe de
- vulnérabilité).
- Ratio de liquidité.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.205


Le risque pays

Les critères du rating de S&P


Le champ d’étude de S&P couvre un échantillon de 77 pays et se base sur un système d’évaluation du risque souverain
composé de 47 critères répartis sur 9 espaces couvrant les plans politique et économique.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.206


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Les critères du rating de S&P

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Le risque pays

La COFACE
o Depuis 1946, Coface gère, pour le compte de l’État, une large gamme de garanties destinées à favoriser et soutenir les
exportations françaises.
o Objectifs : Assurer des risques, non assurables par le marché privé, au bénéfice des entreprises qui prospectent les
marchés à l’exportation et commercialisent des produits et services dont l’origine est majoritairement française.
o La Coface gère également les accords conclus dans le cadre du Club de Paris pour consolider les dettes publiques
contractées par les pays débiteurs.
o Cinq procédures sont ainsi gérées par Coface pour le compte de l’Etat :
• L’Assurance Prospection,
• L’Assurance-crédit,
• L’Assurance Investissement,
• L’Assurance Change,
• L’Assurance des Cautions et Préfinancement / Risque Exportateur.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.208


Le risque pays
Conclusion
o La mesure du risque se présente comme une boîte noire, non étanche, largement soumise aux influences du politique et
du social (pouvoir du consommateur ou du citoyen, par exemple). Elle donne une information générale sur les conditions
de risque de l’activité économique dans un pays déterminé. Au fond, il y a trois types d’analyse du risque concevables :
• D’abord, la mesure générale en tant que telle donne l’ambiance économique et financière générale qui existe
dans un pays. Elle fournit une indication précieuse concernant le « degré d’attractivité » d’un pays ou d’une région
pour les opérateurs économiques.
• Ensuite, cette mesure doit être comparée à celle des autres pays. Toute entreprise se propose de diversifier ses
activités. Si un seul pays dispose de l’indice maximal de réduction des risques, l’entreprise n’a pas nécessairement
intérêt à y investir. Dans ces conditions, en effet, la loi des avantages comparatifs s’applique de manière générale.
Au fond, cette comparaison fait appel à la compétitivité d’un pays, même si Krugman s’oppose à une conception
trop globale, et donc trop déconnectée de la réalité des choix économiques, pour en retenir les indicateurs. On
pourrait d’ailleurs décliner cette étude au cas des secteurs d’activité ou des régions.
• Enfin, la mesure permet de vérifier la tendance (amélioration/détérioration) des risques dans un pays. Elle constitue
alors un indicateur sur le plus long terme. Elle permet de faire des paris économiques ou au contraire de prévoir des
retraits progressifs.
o Ces calculs ne sont que des indicateurs hétérogènes. Ils permettent de préparer la décision, sans pour autant avoir une
valeur « décisive ».

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.209


Le risque pays – les limites du rating

Les limites du rating


o Manque de transparence
o Divergences éventuelles entre les résultats émis par les institutions chargées du rating (causes : les critères utilisés pour
traduire les différents risques, la méthodologie employée pour les évaluer, les pondérations qui leur sont attribuées pour
les estimer, l’approche du risque pays choisie).
o Disponibilités des données
o Prise en compte du risque extrême : actualisation en temps réel
• Une entreprise qui investit aux Etats-Unis ou en Europe doit elle se couvrir contre le risque terroriste ? Le peut-elle ?
• Le risque terroriste est-il assurable ?
• Le risque politique comparable à celui de l’Argentine, et en particulier la modification brutale du système de change,
pourra-t-il être couvert par une police d'assurance des investissement courant ?

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.210


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

1994, 2003 : HRIE, 30 sept 2009

En France, en 1994, un rapport rédigé par Henri Martre a été remis au Commissariat Général du plan un rapport intitulé
« Intelligence économique et stratégie des entreprises » établissant les carences françaises et formulant diverses
recommandations. Quatorze ans plus tard, un Haut Responsable à l’Intelligence économique (HRIE) a été mis en place
jusqu’en mai dernier mais les mentalités évoluent lentement. Un successeur vient d’être mis en place sous l’égide de Mme
Lagarde en étroite concertation avec l’Elysée en la personne de M. Buquen.

Olivier Buquen nouveau délégué interministériel à


l’intelligence économique (6 octobre 2009)

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.211


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

1994, 2003 : HRIE, 30 sept 2009

Notre pays aborde l’Intelligence Economique dans la phase de concurrence


économique effrénée que l’on connaît et qui ne devrait que croître encore.
La guerre froide a laissé la place à un autre type de conflit, plus matériel.
Il n'y a désormais plus ni alliés ni amis : le ton nouveau adopté par les Américains
est révélateur, par exemple dans les négociations du GATT depuis qu'ils ont moins
besoin du consensus européen puisqu'il n'y a plus d'ennemi soviétique.
Il faut donc nous préparer à un nouveau type d'affrontement, sur un terrain
nouveau, avec des règles nouvelles : celui de la guerre économique.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.212


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Les Etats-Unis : le système IE

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.213


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Les Etats-Unis : le système IE


Congrès Sénat
MAISON BLANCHE

EXECUTIVE OFFICE

Analyse prospective géoéconomique Analyse prospective scientifique Aide à la décision Renseignement Influence

Sécurisation de l'information Aide à la recherche et au Soutien à la conquête de Diffusion de l'information


Department of Treasury
développement marché et à l'investissement
Office of Intelligence Department of State NTIS
Policy and Review
Bureau of Intelligence and Research (US Depatrment of Commerce)
Department of Defense Ambassades
Intelligence Community NSA - DIA Overseas Security Advisory Council
CIA - INR
DoD (NSA, NRO, NGA) United States Agency for International
DIA - FBI... Development (USAID) FIRSTGOV
Department of Justice
Department of Energy Department of Commerce (portail gouvernemental)
FBI - Office of Intelligence Programmes de recherche Bureau of Industry and Security
Policy and Review National telecommunication and Information
Administration

Department of Homeland security Small Business


Customs Service - National Infrastructure Universités Advocacy Center
Administration
Protection center
Secret Service...
Trade Information Center

Think-tanks

Fonds
d'investissement War rooms spécialisées
Les entreprises
Agences privées de
renseignements,
anciens hommes
cabinets d'audit...
politiques et chefs
circulation de l'information d'entreprises étrangers
circulation des hommes

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/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Les Etats-Unis : le système IE


Le réseau de renseignement
o Le réseau du renseignement est en relation avec les universités et laboratoires via de grands programmes.
o Le but est de faire converger les intérêts des entreprises et de l’Etat avec la recherche publique et privée.
o Il est composé d’organismes publics tels que le NSC (National Security Council), la NSA (National Security Agency), le FBI,
la CIA, la NCIS etc…
o Des entreprises et des organismes privés via des programmes nationaux participent avec la communauté du
renseignement à la souveraineté technologique de l’Union.

Réseau de renseignement Grands programmes

Le réseau d’innovation
o Le réseau d’innovation est en relation avec le réseau de renseignement ainsi que le réseau d’influence.
o Les fonds d’investissement financent les grands programmes de recherche.
Exemple : TPG, Incutel
o Les universités travaillent en collaboration avec les laboratoires
o Convergence public-privé.

Réseau de renseignement Réseau d’innovation Réseau d’influence

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/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Les Etats-Unis : le système IE


Intelligence Innovation Influence
In-Q-Tel
Le réseau d’influence Carlyle TPG
o Il est en relation avec le réseau Paladin Think tanks
d’innovation américain et les NSC (National Security
Council)
KKR Grands programmes Rand Corporation
grands programmes NSA (National Security Universités Hudson Institute

o Il regroupe des organismes aussi Agency) NSF Brookings Institution

divers et variés que des FBI (Federal Bureau of


NASA DARPA
Center for the New
Investigation) American Century
laboratoires de pensée, des ONG,
CIA (Central Intelligence NOOA Harvard, MIT,
des chaînes de télévision et des Agency) NIH Stanford…
stations de radio, des sites internet, DHS (Department of EPA Hollywood
la culture…« Shape the minds, Homeland Security)
Laboratoires CNN
shape the world » William TIAS (Total Information
Internet
Awareness System)
Jefferson Blythe Clinton, dit Bill Mars society
Internet
Clinton, Président des Etats-Unis Civitas group
(1993 2001).
Microsoft (Longhorn)
BENS
Etc.
ONG
Etc.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.216


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

La France
L’exception Française « Nous avons tout de même dix ans
o Un pays individualiste, une société de défiance. de retard par rapport aux
Américains ! En France, nous n'avons
o Un goût pour la créativité mais un retard certain dans l’innovation. pas vu l'intérêt du concept
o Une puissance fondée sur un État omniprésent. d'intelligence économique jusqu'à
ce que le Premier ministre ne s'y
o Des « élites » sans culture du renseignement
intéresse en 2002 » A. Juillet.
o Des PME en dessous de la taille critique.
o Un commerce extérieur déficitaire.
o Des universités insuffisamment ouvertes sur le monde économique.
o Un besoin impérieux d’intelligence économique !
L’IE en France : une révolution culturelle
o Allier compétitivité et sécurité économique dans un monde ouvert. Louis Pasteur : « Lorsque vous fermez à clef les
portes d’un laboratoire, vous enfermez plus de choses à l’extérieur du laboratoire qu’à l’intérieur ! »
o Se doter des moyens juridiques et financiers adéquats.
o Sensibiliser et rapprocher les décideurs publics et privés.
o Comprendre que « tous les coups sont permis »…
o …et que cela n’arrive pas qu’aux autres !

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.217


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

La France

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.218


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

La France

Historique
o Le premier constat du rapport Martre en 1994 est clair : il faut une politique dans un pays où l’État joue un rôle
d’entraînement toujours critiqué mais toujours recherché.
o La première tentative de politique publique d’intelligence économique en France remonte à 1995, lorsque le Premier
ministre Edouard Balladur crée le “Comité pour la Compétitivité et la Sécurité Economique”.
o En 2003, le gouvernement français, sur la base des propositions du rapport du député Bernard Carayon, engage une
réelle politique publique en matière d’intelligence économique, déclinée à partir des 38 propositions de ce rapport.
o Alain Juillet est nommé le 31 décembre 2003 par décret du Président de la République Haut responsable en charge de
l’intelligence économique auprès du Secrétaire général de la Défense nationale.
o Un système d’IE fortement axé sur les pôles de compétitivité
o Un système en évolution

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/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Le HRIE (Haut Responsable à


l’Intelligence Economique)
Rôle
o Le rôle du haut responsable est défini par le premier ministre.
o Il consiste à coordonner les actions de l’Etat et de ses administrations afin d’aider les entreprises face à leurs concurrents
internationaux.
o Le haut responsable dispose d’une liberté d’action pour atteindre les entreprises : soit directement, soit par l’intermédiaire
des chambres de commerce, des organisations régionales ou par les différentes administrations.
Objectifs
o Apporter les informations aux entreprises et les sensibiliser quant à l'intérêt de l'intelligence économique afin qu’ensuite
elles puissent agir seules,
o Informer les entreprises de l’existence de banques de données (notamment celles des administrations)
o Identifier, trier et donner l’information existante aux entreprises qui en ont besoin (à partir de l’information recueillie par
chaque service de l’Etat).
o Proposer des solutions lorsqu’il y a des problèmes
o Fixer un cadre aux différents projets
Moyens d’action
o Trois collaborateurs et deux secrétaires.
o Budget restreint

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.220


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

L’ADIT (Agence pour la diffusion de l'information


technologique)
Origines et caractéristiques
o Créée par l’Etat en 1992, son capital est entièrement détenu par l’Etat, garant de la protection des intérêts nationaux.
o L’accélération des échanges, l’accroissement des incertitudes mondiales ont élargi son champ de compétences. Il porte
aujourd’hui sur les questions de stratégie globale, de concurrence, de marchés et de territoires.
o Un réseau opérationnel sur les cinq continents, considéré comme l’un des plus fiables et des plus opérationnels en matière
de Business Intelligence.

3 missions principales
o Intelligence économique et stratégique, sécurité économique pour les grands groupes nationaux.
o Intelligence territoriale pour mobiliser, mutualiser les compétences, les savoir-faire et les moyens. Doter les territoires d’outils
d’anticipation. Développer une culture de projet et de réseau au profit des PME-PMI
o Valoriser l’information technologique mondiale au profit des acteurs économiques français.

Objectifs
o Mettre à la disposition des entreprises et des institutions françaises ses compétences et ses réseaux dans les domaines du
conseil stratégique et de l’intelligence concurrentielle.
o Accompagner le développement international des entreprises en mettant en oeuvre des moyens opérationnels
d’investigation dans le monde entier et en s’appuyant sur une forte capacité d’analyse interne.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.221


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

L’ADIT (Agence pour la diffusion de l'information


technologique)
Domaines d’interventions

o Stratégie : Identification des stratégies technologiques, industrielles et financières de la concurrence, cartographie des
réseaux de décision et d’influence...
o Finances : Suivi de l’avis des analystes et experts financiers, évaluation de la viabilité financière de concurrents et/ou
partenaires, suivi des montages et réseaux de financement, appui à des actions de Fusion / Acquisition...
o Communication : Analyse et maîtrise de l’image sur Internet, suivi de rumeurs dans les médias...
o Commerce, Marketing stratégique : Études de marchés, positionnement concurrentiel, analyse prospective de l’évolution
du jeu concurrentiel...
o Juridique : “ Due diligence ”, suivi des travaux de normalisation, suivi des textes législatifs et réglementaires en préparation,
conseil dans le domaine de la propriété intellectuelle (notamment brevets)...
o Recherche et Développement : Veille technologique, suivi des innovations/brevets (analyse de portefeuilles brevets),
identification des ruptures scientifiques ou technologiques, identification et qualification des centres de compétence
européens et mondiaux, études des grands programmes nationaux et internationaux...
o TIC / Informatique : Veille sécurité, suivi technologique, formation à l’utilisation de l’Internet et des nouvelles technologies
de collecte de traitement des données...

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.222


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

OSEO

Une mission d'intérêt général : financer et accompagner les PME, moteur de la croissance et de création d'activités, en appui
des politiques nationales et régionales.
Par un accès unique sur l'ensemble du territoire et la mutualisation des ressources, OSEO assure une plus grande continuité,
avec le secteur privé, dans la chaîne du financement des projets des entrepreneurs. Cette action concerne les phases
cruciales d'évolution des entreprises (création/reprise, innovation, croissance, développement international).
Pour mener à bien cette mission, OSEO exerce trois métiers complémentaires, savoir-faire historique des sociétés qui ont
permis la création du groupe :
o Le soutien à l’innovation - avec OSEO innovation
o Le financement des investissements et du cycle d'exploitation,
en partenariat avec les établissements bancaires - avec OSEO financement
o La garantie des financements bancaires
et des interventions en fonds propres - avec OSEO garantie

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.223


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

La France

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.224


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Le Japon
Le Japon : précurseur de l’intelligence économique
o Le Japon est considéré comme une référence en matière d'intelligence économique car il est le premier à avoir compris
l'importance de l'information et à l'avoir organisée comme éléments premiers de leur compétitivité (Ils sont les leaders de
la veille technologique).
o La constitution japonaise de 1868 mentionne qu'ils "iront chercher la connaissance dans le monde entier afin de renforcer
les fondements du pouvoir impérial" (cité par D. Rouach, 1999, 52).
o La part attribuée à l'information scientifique et technique est d'environ 10 à 15 % de l'ensemble des budgets de recherche
et développement.
o La veille technologique est la première phase de la création et de la commercialisation de tout produit.
Tous les japonais sont concernés
o L'inscription de la veille technologique dans la constitution japonaise fait que tout citoyen japonais est concerné.
o Par ailleurs, l'importance de l'information au Japon, la fidélité à l'entreprise développée comme éthique, l'attachement à
la notion de groupe font de chaque japonais une source d'information pour son entreprise lorsqu'il voyage à l'étranger.
o Les entreprises japonaises se sont dotées de moyens importants en implantant des bureaux à l'étranger, de nombreux
employés ont pour mission de voyager à travers le monde pour détecter les innovations qui intéresseraient l'entreprise. Le
réseau de télécommunications de Mitsui équivaut à celui des gouvernements belges ou suisse (D. Rouach, 1999, 57).

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.225


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

La Chine
Sun Tsu, L'Art de la Guerre (VIème siècle avant J.C.)
Chapitre 13 - Le renseignement « Le renseignement est la matière la plus importante
dans l'art de la guerre car sans informations sur l'ennemi,
on ne peut élaborer de plans de batailles efficaces. »
Un système centralisé d'intelligence économique :
o Si la Chine n'a pas l'apanage des pratiques d'intelligence économique, tout y est pensé et défini au sommet d'un Etat
fortement centralisé.
o Le Conseil d'Etat et la Commission militaire centrale, dirigée par le président chinois et le premier ministre, définissent les
directives en la matière. Li Keqiang, le vice-premier ministre chinois, pourrait ainsi être l'homme fort de ce système
d'intelligence économique.
o Les directives sont ensuite affinées aux échelons inférieurs, par la Commission nationale pour le développement et la
réforme, les ministères du commerce et des sciences et technologie, ainsi que des comités de pilotage..
o Disposant d'une large initiative, les exécutants se retrouvent quant à eux aux divers échelons des ministères, dans les
organismes publics tels que la Commission des sciences, de la technologie et de l'industrie pour la défense nationale et
parmi les Chinois résidant à l'étranger.
o Si tous les Chinois ne peuvent être considérés comme des espions, il faut savoir que les Chinois sont foncièrement patriotes
et nationalistes » et sont incités à partager leurs informations avec leur ambassade.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.226


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES SYSTÈMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

La Chine
Intelligence économique et responsabilité industrielle
o 95 % de l'information acquise l'est légalement, contre 5 % illégalement. Or, « ce sont ces 5 % qui sont cruciaux ». La
responsabilité des entreprises ciblées et de leurs employés est souvent directement en cause. Il est regrettable de
constater leur manque de connaissance des techniques d'acquisition de l'information économique et la faiblesse de leur
prise de conscience des niveaux de confidentialité de l'information qu'ils détiennent. Une grande partie de l'information
est en effet obtenue sur Internet, dans la presse spécialisée, lors des salons et des rencontres, ainsi que lors de
négociations entre entreprises.
o L'Etat chinois encourage également la coopération économique et les investissements à l'étranger permettant d'acquérir
du savoir-faire et des technologies, à l'instar des sociétés à capitaux mixtes.
Les frontières floues de l'espionnage économique
o La frontière entre légalité et illégalité est parfois ténue. Dans ces « zones grises », les informations confidentielles sont
extorquées lors de demandes innocentes d'information, d'offres alléchantes, de voyages ou d'entretiens d'embauche. Les
cas d'espionnage économique sont plus aisément avérés lorsque sont utilisées des pratiques telles que la menace, la
corruption, l'installation de sociétés écran, la copie ou la cyber piraterie.
o La violation de la propriété industrielle et intellectuelle est une autre pratique courante d'espionnage économique. Des
entreprises chinoises se sont ainsi approprié la technologie du train à sustentation magnétique Maglev construit par les
Allemands entre Pudong et Shanghai, après 'avoir analysée et assimilée, et en ont dépossédé les Allemands par le dépôt
de 20 brevets.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.227


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES FONDS SOUVERAINS

Les fonds souverains

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.228


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES FONDS SOUVERAINS

Indice
Actifs (mds Date de
Pays Noms Origine transpar Rôle de l'Etat Principales participation - Investissements récents
US$) création
ence
Total (1,6 % - 1,8 mds $ - avril 2008)
State Administration of 1905 (sept. non Contrôle par le People's BP (1 % - 2 mds $ - avril 2008)
Chine 2005 6
Foreign Exchange (SAFE) 2008) commodity Bank of China Aviva (~1 %)
Royal Dutch Shell Plc (~1 %)
Banques Arabes
Mediaset (2% - été 2007) ; Ares Management (~20%)
Abu Abu Dhabi Investment Contrôle direct du Apollo Management (9% - fin 2007)
250-875 1976 pétrole 3
Dhabi Authority (ADIA) ministère des finances Ziopharm Oncology Inc (5,1 %)
Eastern European Trust Plc (16%)
Citygroup (4,9% - 7,5 mds $ - fin 2007)
Controlé par le ministère
Arabie des finances et les
SAMA Foreign Holdings 433 1952 pétrole 2 NA
Saoudite autorités monétaires
saoudienne
Géré par une filiale de la
Government Pension Fund -
Norvège 301 1990 pétrole 10 Banque Centrale de NA
Global (GPFG)
Norvège
Investissements immobiliers
Contrôle conjoint du
Government of Singapore non UBS (9% - 10 mds $ - fin 2007) ; AEI (11 %)
Singapour 100-330 1981 6 Président et du
Investment Corporation (GIC) commodity Citygroup (4% - 7mds $ - 2008)
gouvernement
PROJET : 2mds $ dans un fonds créé par TPG
Daimler (7,6 %) ; Gea Group AG (7,9 %)
Contrôle du
Koweit Investment Authority City Group (6,8 % - 6mds $ - 2008) ; BP (1 % - 2 mds $ - avril 2008)
Koweit 264,4 1953 pétrole 6 gouvernement et du
(KIA) Merryl Lynch (4,8% - 2mds $ - 2008)
parlement
Victoria-Jungfrau Collection AG (23,8 %)

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.229


/ APPROCHE MACROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE - LES FONDS SOUVERAINS

Indice
Actifs (mds Date de
Pays Noms Origine transpar Rôle de l'Etat Principales participation - Investissements récents
US$) création
ence
Gère une partie des
Blackstone (10% - 3 mds $ - été 2007)
China Investment corporation non réserves chinoises sous
Chine 200 2007 6 Morgan Stanley (10% - 5 mds $ - fin 2007)
(CIC) commodity contrôle du
Partenariat de 4 mds $ avec JC Flowers (avril 2008)
gouvernement
Gestion confiée à Sheikh développement local ; Carlyle (1,35mds $ - 7,5% - été 2000)
Abu Mohamed Bin Zayed, AMD (8% - fin 2007) ; Ferrari (5%)
Mubadal 10-200 2002 pétrole 6
Dhabi frère de l'émir d'Abu Aéronautique (partenariat avec EADS - juillet 2008,
Dhabi, qui préside le CA Finmeccanica octobre 2008)
National Welfare Fund
Russie 48,7 + 141 2008 pétrole 5 Contrôle légal de l'Etat Obligations d'Etat
Russia Reserve Fund
Géré par les autorités
Hong Kong HK Monetary Authority non
173 1993 7 monétaires de Hong- NA
Investment Portfolio commodity
Kong
Banques asiatiques ; Barclays (2% - 2 mds $ - été 2007)
Contrôle conjoint du
non Standard Chartered (18% - 2,5 mds $)
Singapour Temasek 134 1974 8 Président et du
commodity Merryl Lynch (10,5% - 5mds $ - avril 2008)
gouvernement
PROJET : 9% Eastern China Airlines (300 M$)
Chelsfield Plc (20 % - octobre 2008) ; London Stock Exchange (15
Qatar Investment Authority Contrôle direct de la %)
Quatar 60 2003 pétrole 5
(QIA) famille souveraine Barclays (6,4% - 2 mds $ - été 2008) ; Lagardere (~6 %)
Sainsbury J Plc - Underlying (27,8 %)
Libyan Investment Authority Controlé par BC et le Lafico Algeria Holding (100%) ; Dar Hotels and Resorts (53 %)
Libye 50 2006 pétrole 2
(LIA) gouvernement de Lybie Juventus Football Club (7 %)

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.230


Veille stratégique et forces concurrentielles
o La veille technologique est un support aux décisions stratégiques. Elle vise à repérer toutes les innovations utiles à une
entreprise face à la concurrence internationale. En ce sens, la veille technologique concerne la recherche
fondamentale, les acquis scientifiques et technologiques issus de la recherche, les produits ou services, les designs, les
procédés de fabrication, les matériaux et filières, les brevets et normes, les systèmes d'information, les prestations de
service…
o La veille marketing et commerciale s'occupent des clients, des fournisseurs et sous-traitants, des acheteurs et
distributeurs, à la détection des nouveaux marchés. La veille commerciale prend en compte l'évolution des besoins des
clients et à la qualité des services
o La veille concurrentielle s’applique aux caractéristiques des concurrents (gammes de produits et substituts, circuits de
distribution, analyses de coût, organisation et culture de l'entreprise, évaluation du management…). Elle permet de
connaître les savoir-faire des concurrents, leur technique de vente et politique de communication. L’une de ses
modalités, le benchmarking, consiste à prendre un concurrent comme référence puis s'aligner sur son mode de
fonctionnement.
o La veille stratégique et sociétale ou veille environnementale s'intéresse aux aspects réglementaires (juridiques),
financiers et fiscaux, à l'environnement économique, politique, social et aux ressources humaines. Elle correspond au
repérage des signaux faibles et est basée sur un réseau très large, multidisciplinaire et hétérogène (cross-culturel). Elle
permet d'appréhender les tendances de fond (long terme) ou superficielles (court terme).

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.231


/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LES OUTILS DU MANAGEMENT STRATÉGIQUE

La méthode PEST
POLITICO-LEGAL ECONOMIQUE

Lois sur les monopoles Cycles économiques


Politique fiscale Evolution du PNB
Régulation du commerce extérieur Taux d'intérêt
Droit du travail Politique monétaire
Stabilité gouvernementale Inflation, chômage
Lois sur la protection de l'environnement Revenu disponible

SOCIO-CULTUREL TECHNOLOGIE

Démographie
Distribution de revenus Dépenses publiques en R§D
Niveau d'éducation Taux d'obsolescence
Consumérisme Investissements publics/privés
Changements de modes de vie Vitesse du transfert technologique
Mobilité sociale

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.232


/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LE KNOWLEDGE MANAGEMENT

Le Knowledge management et l’intelligence économique

« La connaissance est la seule valeur


qui s’accroît lorsque nous la partageons »
Alain Juillet

Éléments constitutifs de la connaissance :


o Non-exclusif : difficile de contrôler sa diffusion de façon privative.
o Non-rival : sa consommation ne la détruit pas, plusieurs acteurs peuvent en bénéficier.
o Cumulatif : utilisation engendrant d’autres connaissances.
o Rendements croissants : coûts fixes initiaux importants, coûts de distribution faibles.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.233


/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LE KNOWLEDGE MANAGEMENT

Le Knowledge management et l’intelligence économique


Définition Du Management des Connaissances (ou Knowledge Management) :
C’est un processus d’apprentissage, de création, de transformation et de
circulation des connaissances explicites et tacites dans un contexte donné,
effectué par les personnes, intégré dans les différents processus de l’organisation,
soumis à la logique managériale en vigueur.
Remarque : Le Management de la Connaissance ne gère pas la connaissance, il
crée des conditions favorables pour que les acteurs détenant la connaissance
puissent l’échanger, la créer, la transmettre, l’appliquer. Organisations Stratégie
La connaissance au cœur de la stratégie de l’entreprise : KM
4 domaines sont indissociablement liés à l’aboutissement d’un projet de KM :
Outils Les Hommes
1. La stratégie : C’est la réponse à la question du « Pourquoi faire du KM ? »
2. Les organisations : C’est la réponse à la question « Comment faire du KM ? »
3. Les outils : Les plateformes technologiques pourront constituer de
formidables leviers au fonctionnement collectif, s’ils sont cohérents avec les
organisations
4. Les Hommes : Comment motiver un collaborateur à partager sa
connaissance, alors qu’il n’en sera pas forcément le premier bénéficiaire ?

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.234


/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LE KNOWLEDGE MANAGEMENT

Le Knowledge management et l’intelligence économique

Connaissance tacites Connaissances explicites

o Les connaissances tacites peuvent inclure des o Les connaissances explicites sont « codifiables »
éléments techniques (un savoir-faire ou une et peuvent facilement être articulées sous
habileté particulière), et contenir des éléments forme de mots ou de chiffres. Ce type de
cognitifs qui sont difficiles à expliquer. connaissances est transmissible en tant que
o Elles sont plutôt intuitives, fruit de l’expérience « document » réutilisable.
et difficiles à recueillir. Leur apparition est o Elle est formalisable, facile à partager et à
imprévisible car on y retrouve le savoir-faire, mesurer. On y retrouve le savoir, l’information,
l’oral, l’informel (le tour de main) les concepts, les documents, l’écrit, le formel.
o Le savoir tacite représente 85% des o Le savoir explicite ne représente que 15%
connaissances de l’entreprise et se situe dans environ des connaissances de l’entreprise et
les cerveaux des salariés. correspond aux documents écrits, papiers ou
numérisés.

85% 15%

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.235


/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LE KNOWLEDGE MANAGEMENT

Le Knowledge management et l’intelligence économique


Le management de l ’information et des connaissances
est structuré en 4 parties :

1 Gestion de l’information

2 Diffusion de l’information

3 Exploitation de l’information

4 Capitalisation des connaissances

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.236


/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LE KNOWLEDGE MANAGEMENT

Le Knowledge management et l’intelligence économique

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.237


/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LE KNOWLEDGE MANAGEMENT

Le Knowledge management et l’intelligence économique

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.238


/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LE KNOWLEDGE MANAGEMENT

Le Knowledge management et l’intelligence économique

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.239


/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LE KNOWLEDGE MANAGEMENT

Le Knowledge management et l’intelligence économique

Informations Informations
internes externes

Knowledge Intelligence
management économique

Intelligence organisationnelle

Connaissances

Avantages
concurrentiels

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.240


L’histoire récente de la
gestion des connaissances
La théorie basée sur les ressources
Au début des années 1980, suite aux chocs pétroliers, le management occidental recherche des solutions face à la
concurrence japonaise.
► Par réaction contre l’école du positionnement en stratégie issue de l’analyse industrielle de Porter (1985), apparait un
nouveau paradigme avec le « mouvement ressources – compétences ».
► Selon cette nouvelle approche, la réalité de l’entreprise ne se limite pas à une équation de positionnement entre son
produit et son marché, mais se définit comme un ensemble de ressources et de compétences (ressource–based view).
Ce terme de « ressource–based view » est apparu en 1984 dans un article de B. Wernefelt dans le Strategic Management
Journal.
► L’objectif de cet article est de mettre en cause l’approche dominante « structure – comportement – performance »
élaborée par Michael Porter.
► Selon Wernefelt, l’entreprise se distingue de ses concurrents au moyen de ses compétences qui font partie de ses
ressources organisationnelles.
Les ressources sont classées en 3 catégories : le capital physique, le capital humain et le capital organisationnel.
► Le succès d’une entreprise dépend de sa capacité à combiner et à mettre en œuvre des stratégies qui améliorent
son fonctionnement et son efficacité.
► Quelle est la source de la durabilité de l’avantage concurrentiel d’une entreprise ?

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.241


/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LA POSITION DES ENTREPRISES FRANÇAISES

La position des entreprise françaises

A retenir

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.242


La gestion de crise

Métier qui consiste à gérer la continuité de l’entreprise

o La préparation psychologique : le stress et la gestion du stress en entreprise.


o La préparation et la conduite de scénarios : la war room (cf. Sanofi à Lyon)
o La communication de crise cf. CAS PERRIER en 1990
o L’éthique : Les aspects déontologiques.
o La mise en place d’une cellule d’Intelligence Economique :
o L’audit d’Intelligence Economique.
o La création d’une cellule de veille.
o La création d’une cellule d’Intelligence Economique :
• Priorités,
• Organisation : centralisée / décentralisée dans différents départements ;
appellation à bien envisager pour ne pas être assimilé à l’œil de Moscou

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.243


/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LA POSITION DES ENTREPRISES FRANÇAISES

La recette de l’IE à la sauce française


Une stratégie claire

Des collaborateurs formés Des principes d’organisation

Des supports et méthodes


Intelligence Des techniques
Economique

Des logiciels et une base Un processus de raisonnement


de connaissance active stratégique

A retenir Des besoins d’information ciblés

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.244


/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LA POSITION DES ENTREPRISES FRANÇAISES

Les 28 aspects de l’audit d’IE


Finalités Système
Internet d’information

Prospective Sources
Perception d’information

Outils de veille
Influence Donneur d’ordre
Partage des
Eventail connaissances
Hors catégories Documentalistes,
des veilles Bibliothécaires,
ayant répondu Diffusion de
au questionnaire Secrétaires de l’information
Déontologie
de motivation direction
Ethique
Rétention de
l’information
Réussites Acteurs,
Echecs Commerciaux Le déroulé veilles scientifiques Veille scientifique
Marketing de l’audit et technologiques, et technologique
Intelligence ingénieurs qualité
des risques
Produits de l’IE
Finances DSI
Droit de l’IE RSSI Analyse
comptables
Informaticiens
Marché de l’IE DRH, Sûreté
Juristes,
Représentants Réseaux
Image
du personnel,
Création Associations
Sécurité
de valeurs

Budget Mémoire
Cycle de Processus
l’information de décision

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.245


/ APPROCHE MICROÉCONOMIQUE DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE – LA POSITION DES ENTREPRISES FRANÇAISES

La méthode de l’audit : l’entonnoir


Finalités de l’intelligence économique

Cycle de l’information et système


d’intelligence économique

Mémoire de l’organisation

Réseaux de
l’organisation
Analyse de
l’information
Ethique et
déontologie Cette méthode consiste à poser les mêmes
questions à tous les audités dans le même
Eventail des ordre, en allant du général au particulier.
veilles
Produits de
l’IE
Budget de
l’IE

Rétention

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.246


Introduction au pilotage de l’IE
La fonction
o Une fonction « politique » soutenue par la Direction Générale
o Un travail d’écoute en continue même après l’audit
o Une coordination des métiers et des compétences pour favoriser les synergies
o Un animateur d’intelligences économiques, élément facilitateur qui remettra la « pression » en permanence.

Les métiers de l’intelligence économique


o Le directeur de l’intelligence économique :
Personne physique bénéficiant d’une délégation de pouvoir générale et pluridisciplinaire chargée dans une entreprise
d’organiser et de coordonner l’activité des veilleurs et des analystes afin d’aider à la décision, à l’influence, à la
performance et à la protection de l’organisation.
o Le veilleur :
Personne physique ou morale exerçant à la demande ou de sa propre initiative, à temps plein ou partiel, dans le secteur
privé ou public, une activité de recherche, de traduction, de mémorisation et de diffusion de l’information écrite ou
orale dans un ou plusieurs domaines de compétences. Le veilleur contribue à la performance, à l’innovation, à la
prévention des risques et menaces et à la protection de l’organisation

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.247


Introduction au pilotage de l’IE

Les métiers de l’intelligence économique


o L’analyste :
Personne physique ou morale exerçant à la demande ou à son initiative, à temps plein ou partiel, dans le secteur privé ou
public, une activité de validation, d’interprétation et d’analyse de l’information dans un ou plusieurs domaines de
compétence. L’analyste contribue à la performance, à l’innovation, à la prévention des risques ou des menaces et à la
protection de l’organisation.
o Le gestionnaire de crise :
La gestion de crise rassemble l'ensemble des méthodes et techniques et approches avant, pendant et après les crises. Cela
inclut tous les aspects dont l'organisation de processus d'alertes, de cellules de crises et de veille.

I NTELLIGENCE ÉCONOM I QUE – 2019-2020 P.248


Merci de
votre attention
https://fr.scribd.com/user/36952524/Laurent-de-Hasard

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