(L3)
De plus, des études relatives à l’ingénierie juridique et financière parfois utilisées par les entreprises
d’une plus grande envergure qui peuvent même avoir recours aux marchés financiers pourraient être
conduites. Il peut s’agir, ensuite des méthodes de financement comprenant la présence d’entités
publiques. Dans cette optique, les montages relatifs au financement de projet ou les partenariats
publics privés.
Ainsi, le droit du financement se rattache au droit bancaire classique, au droit des suretés, au droit
financier, au droit des sociétés, au droit des assurances ainsi qu’au droit public économique.
Pour faire bref, lors de sa création, puis de son développement, l’entreprise doit détenir les
ressources financières pour faire face à ses échéances, et utilisé aux mieux les moyens dont elle
dispose. Pour exercer son activité, l’entreprise doit d’abord engager des dépenses avant de
percevoir les recettes : réalisation des investissements matériels (terrains, installation,
construction) ; achats des matières et fournitures, prévoir la rémunération de main d’œuvre. Ce n’est
qu’ultérieurement à l’issue de la production et de commercialisation que des recettes seront
encaissées après la réalisation des ventes. Il y a donc un décalage dans le temps entre les paiements
et les encaissements concernant aussi bien les investissements que l’exploitation. Ce décalage crée
des besoins de financement que l’entreprise devra couvrir en se procurant des fonds selon
différentes modalités.
En partant du fait que l’entreprise est une entité économique combinant les facteurs de productions
(capital, travail, matière première) dans le but de produire des biens et services destinés à être
vendus sur un marché solvable, le financement peut être défini comme lui permettant de disposer
des ressources qui lui sont nécessaires sur le plan pécuniaire.
Au cours de nos développements, nous analyseront d’abord le financement de l’activité (chapitre 1),
le financement des investissements (chapitre 2), ensuite le financement du commerce extérieur
(chapitre 3) voire les risques du métier de financement (chapitre 4), enfin nous déterminerons le
blanchiment des capitaux (chapitre 5).
Pour réaliser leurs activités économiques, tous les agents économiques ont besoin de se financer.
Cela est vrai pour les entreprises, mais aussi pour les ménages et les administrations publiques.
Dans la mesure où ces crédits interviennent à l’occasion de commerce international, peut se poser le
problème de la loi applicable. Généralement, en raison de l’intervention de banquier français, c’est le
droit français qui s’impose conformément à la convention de Rome.
Paragraphe 4 : Le découvert
Il est proprement dit de plus longue durée. Il est lié au cycle de production de l’entreprise.
Paragraphe 6: L’accréditif
La ‘’ lettre de crédit ‘’ dit aussi ‘’accréditif’’ est un document émis par une banque invitant l’une de
ses succursales, ou une autre banque de remettre en une ou plusieurs fois et sous certaines
conditions, une somme d’argent à une personne dénommée ou à son ordre d’un montant déterminé
dont elle garantit le paiement. C’est une technique bancaire utilisée dans le commerce international.
Ainsi, un exportateur d’une marchandise conviendra avec l’importateur de cette marchandise qu’il
en fera l’expédition lorsqu’il sera en possession d’une lettre de crédit souscrite par une banque à son
profit ou au profit de sa banque d’un montant égal à la valeur de la marchandise et des frais
d’expédition.
De son côté, l’importateur exigera que la réalisation de l’opération n’ait lieu que contre remise à son
banquier, par le banquier de l’expéditeur d’une facture, d’un certificat d’origine du connaissement
(transport maritime) ou de la lettre de transport aérien (LTA) portant mention de l’embarquement
effectif. Ce dernier document éventuellement accompagné d’un constant fait à l’embarquement
établissant que la marchandise est conforme à la commande.
Ainsi, les sommes avancées portent intérêt aux taux conventionnels ; ce sont les agios. La
commission de plus fort découvert est calculée sur le plus fort débit enregistré chaque mois. La
commission de confirmation est due en cas d’ouverture de crédits avec engagement formel du
banquier.
Si la convention à une durée indéterminée (ce qui est le cas le plus fréquent), la loi distingue deux
hypothèses :
a- Les crédits occasionnels peuvent être révoqués sans préavis et sans notification expresse :
le fait qu’un banquier ait accepté une fois de payer un chéquier à découvert ne l’oblige pas à
recommencer.
b- Les crédits « autres qu’occasionnels » ne peuvent être révoqués que par notification écrite et
à l’expiration d’un délai de préavis stipulé lors de l’octroi du concours. Beaucoup de concours
ne donnant lieu à aucun document écrit, les banques peuvent adopter un délai uniforme
pour tous leurs clients, qu’elles portent à leur connaissance en même temps que les
autres « condition générale des banques ».
Que le crédit soit à durée déterminée ou indéterminée, le banquier garde le droit de le révoquer sans
préavis en cas de « comportement gravement répréhensible » du client, ou sa signature est
« irrémédiablement compromise. »
D’autre part, le bordereau Dailly y permet de céder ou de nantir des créances selon un mode
simplifié : la transmission des créances a, en effet, lieu sans qu’il soit nécessaire d’accomplir les
formalités de l’article 1690 du code civil relatif à la cession de créance qui dispose que : « La cession
n’est saisi à l’égard des tiers que par signification du transport faite par le débiteur dans un acte
authentique». Par ailleurs les crédits consentis peuvent être facilement mobilisés, la loi prévoyant
elle-même la mobilisation des crédits, c’est- à-dire le refinancement des établissements bancaires.
Enfin, le bordereau Dailly facilite la mise en place des crédits en raison de sa souplesse d’utilisation.
Paragraphe 1 : L’escompte
L’escompte d’effets de commerce est l’une des formes de crédit à court terme les plus utilisés.
Malgré les progrès des autres formules (bordereaux de cession de créances commerciales, c’est
encore le mode le plus fréquent de mobilisation des créances d’exploitation.
Néanmoins, il est plus souvent admis que l’escompte est un crédit accordé en contre partie de la
transmission de la propriété d’un effet de commerce (lettre d’échange et billets à ordre).
Il arrive que les parties concluent une convention globale de « crédits d’escompte »
prévoyant que la banque escomptera un volume prédéterminé d’effet de commerce. Dans
ce cas, elle garde le droit de rejeter les effets qui ne lui paraissent pas sûrs, ou qui ne
correspondent pas aux critères définis dans la convention cadre ;
C’est l’accord du banquier qui marque la conclusion de l’escompte. Dès que cet accord a été
donné, l’escompte devient irrévocable avant même que l’opération soit passée sur le
compte du client.
Au regard de ce qui précède, l’effet d’escompte peut être une lettre d’échange ou de façon générale
tout titre à terme.
Ainsi, les prix de l’escompte est calculé sur le montant de l’effet, dont on déduit les intérêts (agios)
correspondant au temps qui reste à courir jusqu’à l’échéance de l’effet, et le montant des
commissions forfaitaires : les commissions d’endos, commission de traitement, commission
d’acceptation (si la banque fait accepter l’effet). L’ensemble de ces commissions fait de l’escompte
une technique coûteuse pour les effets de faible montant.
NB : Effet de commerce sont des titres négociables payables en court terme. Au sens matériel (écrit,
papier).
Lettre d’échange : titre par le quel une personne (bénéficiaire ou preneur) a le droit de se faire
payer, à une date déterminée, une somme d’argent par une autre personne (le tiré), sur ordre d’une
tierce personne (le tireur).
C’est la technique par laquelle un client, appelé adhérant ou fournisseur transmet ses créances à une
société d’affacturage, dénommée factor ou affactureur (établissement de crédits soumis à la loi du
24 janvier 1984) qui, moyennant rémunération, se charge d’en opérer le recouvrement, d’en
garantir la bonne fin même en cas de défaillance du débiteur et de régler par anticipation tout ou
partie des créances transférées.
1- Affacturage traditionnel
Ainsi définit, il apparait comme une technique de gestion commerciale par ce que le client se
décharge sur le factor de la gestion de ses comptes clients. C’est ce dernier qui va procéder à
l’enregistrement des factures, relancer les débiteurs en cas de retard du paiement, procéder aux
encaissements et assurer le service du contentieux en cas de non-paiement.
L’affacturage est en même temps une technique de financement de créance à court terme. Il en est
ainsi lorsque le factor paie par anticipation tout ou partie du montant des créances transférées.
2- Formule moderne
Si l’affacturage traditionnel, encore appelé « old line factoring », comporte les 3 aspects indiqués :
La variété de ces crédits est grande. On peut regrouper les engagements cambiaires (il est fréquent
qu’un banquier appose sa signature sur un effet de commerce, comme avaliste, ou comme tiré
accepteur) et les différentes sortes de cautionnement.
Lorsque la garantie est appelée dans les conditions définies par les parties, la cour de cassation
décide que le garant est tenu d’un engagement autonome par rapport au contrat de base, de sorte
qu’il ne peut opposer au bénéficiaire aucune exception tirée d’un tel contrat.
Par ailleurs, la contre garantie est une obligation autonome tant par rapport à la garantie de premier
rang que par rapport au contrat de base.
In fine, la contre garantie n’est pas nécessairement la production de la garantie de premier rang.
En cas de contre garantie, la banque contre garantie est fondée à refuser de payer si elle démontre
que la banque garante de premier rang connait le comportement frauduleux ou abusif du
bénéficiaire et se rend complice de ce comportement en appelant la contre garantie.
1- Ducroire
Il est, encore utilisé aujourd’hui, est celui par lequel le banquier garantit un vendeur contre
l’insolvabilité de l’acheteur par les techniques de droit cambiaire. Une formule simple consiste à
demander au banquier escompteur son aval au profit du tiré accepteur. La banque avance des fonds
2- Forfait d’escompte
Le forfait d’escompte (ou encore escompte à forfait) est très proche : le banquier escompteur
renonce à tout recours contre le tireur – remettant au cas de faute de non-paiement à l’échéance par
le tiré. Un recours subsiste toutefois au cas de faute du tireur, notamment si le tireur n’a pas fourni
provision au tiré.
En outre, le porteur conserve son recours contre le tireur au titre de la garantie de provision.
A ce problème réponde une technique spécifique : l’avance sur marché, et une institution financière
spécialisée : la banque de développement des pays les moins avancés. Ces techniques sont
aujourd’hui concurrencées par les cessions « Dailly » qui sont plus efficaces.
Par ailleurs, le maitre de l’ouvrage lui- même bénéficie souvent d’un crédit. La loi du 10 juin 1994 a
pris des mesures pour éviter que les fonds remis au maitre de l’ouvrage ne soient pas versés, à
l’entrepreneur.
Les entreprises qui passent un marché public ou un contrat de vente d’immeuble à construire,
peuvent éviter les retenues de garantie en fournissant une caution bancaire.
1- Mécanisme juridique
C’est un prêt garanti par le nantissement du marché. Il s’agit d’un gage avec dépossession. Dans cette
hypothèse d’un marché privé, le nantissement est dénoncé au maitre de l’ouvrage et le titre de
créance remis au banquier. Pour les marchés publics, le code des marchés publics prévoit qu’un
exemplaire unique du marché est remis au comptable public.
La partie du marché réalisée par les sous- traitants ne peut pas être nantie, sauf si un cautionnement
bancaire garantit leur paiement.
2- Le privilège du banquier
Le banquier est titulaire du privilège du créancier gagiste. Il peut se faire payer directement par le
maitre de l’ouvrage (Art. 190, Code de marché public). Mais la cour de cassation lui dénie le droit de
rétention qui affirmerait ses droits en cas de redressement judiciaire.
Aussi est- il primé par d’autres créanciers : titulaires du super- privilège des salariés et des privilèges
du trésor, en particulier.
En cas de conflit entre banquier nanti et le sous- traitant exerçant l’action directe, la solution est
identique à celle qui prévaut en matière de cession « Dailly » et d’affacturage : préférence est
donnée au sous- traitant.
2- Quant à l’émission
Elle doit faire l’objet d’une notation par une agence spécialisée (dite rating). Cette notation est
obligatoire pour le bon s à moyen terme ; elle peut être remplacée par un visa de l’AMF pour les
3- Quant au titre
Des règlements du comité de la règlementation bancaire fixent les caractéristiques des divers titres :
Les billets de trésorerie ne peuvent désormais plus dépasser une durée d’un an, le minimum
étant de un jour ;
Les bons à moyen terme ont une durée compromise entre un (1) et sept an (7 an) ;
Dans tous les cas, le montant minimum est de 150000£, soit 99900000 f CFA) ;
Des dispositions précises et complexes gouvernent les taux d’intérêt, l’émission à un prix
différent du pair, etc. Depuis 1994, les billets de trésorerie ne peuvent plus avoir un intérêt
variable.
B- Le rôle des banques dans l’émission et la négociation de titre de
créance
1- Au moment de l’émission
Les émetteurs doivent domicilier leurs titres auprès d’un établissement bancaire ou d’une entreprise
d’investissement. Les banquiers doivent, avant d’accepter la domiciliation, vérifier que les conditions
légales ont bien été respectées. Les banquiers domiciliataires seront les interlocuteurs de la banque
de France et de l’autorité des marchés financiers.
Section 1 : L’autofinancement
C’est la forme préférée de financement des entreprises, en effet, c’est la plus facile à mettre en
œuvre car il n’y a pas à obtenir l’accord des personnes extérieures à l’entreprise et qu’elle n’entraine
pas de frais. Toutes les entreprises l’utilisent y compris les plus grandes.
L’autofinancement est le financement des investissements par les moyens propres de l’entreprise,
c’est la ressource qui provient de l’activité de l’entreprise et conservée par elle.
Cette technique est très règlementée puisque les sommes qui viendront augmenter les fonds propres
des entreprises ne sont autres que celles des épargnants (directement ou indirectement), d’où une
extrême vigilance de la part de la commission des opérations de bourses.
L’emprunteur émet des obligations que des investisseurs achètent. Un intérêt est versé
périodiquement, tandis que le capital sera remboursé à une date prévue. Le recours à l’emprunt
obligataire permet de financier en dehors du circuit bancaire classique. Il est notamment utilisé
lorsque les conditions octroyées par les banques sont difficiles à satisfaire. Un emprunt obligataire
peut offrir une rémunération à taux fixe ou à taux variable. Etant donné que le capital ne sera
remboursé qu’enfin de prêt, le taux d’intérêt s’applique sur la totalité de l’emprunt.
Eu égard, une société est considérée comme faisant ou ayant fait publiquement appel à l’épargne
lorsqu’elle a procédé à une offre publique (en souscription, en vente ou d’échange) ou à une de
inscription à la côte de bourse d’une bourse de valeurs mobilières (ou autre marché règlementé)
d’obligation ou de titre quelconque.
On trouve :
Il faut noter qu’à l’intérieur de ces catégories, chaque type de crédit obéît à des règles propres
concernant sa durée : par exemple l’escompte ne dépasse pas trois (3) mois. Il arrive que certains
crédits durent, en fait plus longtemps que leur place dans la classification ne laisserait supposer.
Ainsi, un découvert bancaire est un crédit à court terme : or il peut durer plusieurs dizaines d’années.
Cependant, le crédit destiné au financement des immobilisations doit être long ou moyen terme.
Le crédit destiné aux besoins de trésorerie est à cou rt terme (escompte, découvert bancaires).
Paragraphe 2 : Le crédit-bail
Importé des pays anglo-saxonne, ou il porte le nom de leasing, le crédit-bail est utilisé en France
depuis environ trente (30) ans.
A- Le crédit-bail mobilier
Il est une opération juridique qui concerne trois personnes :
Ils permettent de le distinguer d’autres contrats voisins, telle location-vente, qui n’obéit pas au
même régime juridique.
B- Le crédit-bail immobilier
Sa définition correspond à celle du crédit-bail mobilier : seul l’objet de la convention est
différent, ainsi que sa durée qui varie de dix à vingt-cinq ans. Il échappe complètement à la
règlementation des baux commerciaux.
L’opération de leade- back ou cession- bail consiste pour un propriétaire à vendre son
immeuble à une société financière qui le lui reloue ensuite selon une formule de crédit- bail.
Leur objectif est de renforcer les fonds propre des entreprises sans modifiés leur capital par des
prêts à long terme rémunérés par une participation aux bénéfices et remboursables seulement
après désintéressements de tous les autres créanciers.
Les prêts participatifs accordés par l’Etat font l’objet d’une règlementation particulière :
l’article L.313-18 Code monétaire financier précise qu’ils sont subordonnés à des
« engagements précis et daté de la part de l’emprunteur en matière industrielle ou
commerciale, ainsi qu’en matière financière. »
Le texte ne précise pas la sanction du non-respect de ces engagements. Ils sont devenus plus rares et
réservés au secteur agricole ou à des entreprises en difficultés.
Par définition économique, par aide publique au développement, on entend l’ensemble des aides
financières prévues au budget de l’Etat, et transférés aux pays en voie de développement. Elle est
née lors de la colonisation, dans le but de préserver l’influence des anciennes métropoles dans les
contextes géopolitiques de la guerre froide.
S’y ajoute le problème de la sécurité des transactions car les cocontractants ne se connaissent guère
et savent que les recours judiciaires seront difficiles à mettre en œuvre en cas de litige.
Enfin, le souci de développer les exportations rend les pouvoirs publics particulièrement sensibles à
cette forme de crédit.
A ces besoins spécifiques répondent deux types de crédits documentaires et les crédits à
l’exportation.
Paragraphe 1 : La facture
C’est le document de base, qui décrit la marchandise. Il engage la responsabilité et la réputation du
vendeur. Mais sa détention ne confère aucun droit particulier sur cette marchandise.
Paragraphe 2 : Le connaissement
Le connaissement maritime est le document établi par le transporteur maritime lors de
l’embarquement de la marchandise.
Il présente la particularité de représenter celle-ci, de telle sorte que celui qui détient le
connaissement à la possession juridique de la marchandise. En effet, le connaissement est un titre
« à ordre » transmissible par endossement. Un crédit bancaire peut donc être garanti par la
transmission au banquier de ce connaissement, qui lui confère un droit opposable à tous.
Il convient de noter que l’encaissement documentaire est une solution plus souple et moins
onéreuse que le crédit documentaire.
Il offre également une meilleure sécurité qu’une facture simple : la marchandise ne pourra être
retirée par l’acheteur si le paiement n’a pas été effectué auprès de la banque ou si la traite n’a pas
été acceptée.
Mais, contrairement aux crédits documentaires, les banques ne sont pas responsables du résultat de
l’opération dans le cas d’un encaissement documentaire. Elles sécurisent la transmission de
document, mais elles n’en vérifient pas l’exactitude par rapport à la transaction.
In fine, cette formule offre de professionnalisme car les banques servent d’intermédiaires. La
soumission des encaissements documentaires aux règles et Usages Internationales imposées par la
chambre de commerce international lie toutes les parties concernées, qui sont tenues de le respecter
Paragraphe 8 : Le crédit documentaire
C’est une invention de la pratique commerciale internationale. Il permet au banquier de ne se
dessaisir des fonds que contre remise de « document » représentant la marchandise : aussi la
sécurité de l’importateur est-elle garantie. Il n’est pas règlementé par les textes internes. Il obéit aux
« règles et usages uniformes relatives aux crédits documentaires » établies par la chambre de
commerce internationale, et périodiquement modifiées.
Ainsi, le délai de paiement consenti par le fournisseur n’est pas toujours suffisamment pour
permettre le financement du cycle d’exploitation, surtout lorsque la marchandise importée est
transformée ou reconditionnée avant sa revente. Il est alors nécessaire de recourir à des crédits de
trésorerie, en euro ou en devise, qui prolongent le terme du règlement.
L’avance en devise à l’importation est l’un de ces crédits de trésorerie. Avec cette formule, vous
disposez d’un crédit en devise qui vous permet de régler votre fournisseur, dans la même devise.
Vous remboursez plus tard, à un terme convenu en fonction du besoin justifié par le cycle achat
transformation –vente- encaissement.
Eu égard, les différents risques que peuvent comporter les ventes à l’étranger sont couvert par ce
que l’on appelle généralement l’assurance- crédit exportation. Les risques proviennent
exclusivement du fait que les ventes sont faites à crédit. Il n’en est pas exactement ainsi, car aux
risques qui existent après la livraison de la marchandise vendue, s’ajoutent ceux qui prennent
naissance dès la conclusion du contrat vente.
Les risques après livraisons sont le risque de non-paiement du fait de l’acheteur, et le risque de non-
paiement pour raison politiques, catastrophiques et monétaires.
Couramment utilisé dans les contrats internationaux pour garantir les différentes étapes d’un
marché, elles peuvent également servir à couvrir des obligations envers des administrations (douane
par exemple) ou encore à garantir des banques étrangères accordant un concours localement.
Le coût de ce crédit est lié au taux de base bancaire à la date de signature du contrat de crédit
appuyé des frais et de commission.
Pendant la période d’exécution du contrat, le vendeur peut bénéficier de la garantie d’un organisme
d’assurance contre le risque de fabrication qui pourrait être occasionné par une défaillance
financière de l’acheteur, une catastrophe naturelle ou par un événement politique ou monétaire.
2- Avantages et inconvénients
Le crédit de préfinancement offre des avantages visant la promotion des exportations.
Ce type de crédit connait ce pendant des limites. Le montant est souvent plafonné ; il n’est pas
accessible à toutes les entreprises.
La règlementation des changes ne prend pas en compte la nationalité des personnes physiques et
morales mais leur résidence.
Sont résident toutes personnes physiques habitant en France depuis deux (2) ans, de même
que les établissements en France des personnes morales françaises ou étrangères.
Selon MINSKY, les risques bancaires et la fragilisation financière surviennent lorsqu’un banquier gère
au travers des âges les risques liés à l’activité productive.
le défaut d’injonction, adressée au titulaire d’un compte qui a émis un chèque sans
provision, de restituer les formules de chèque ;
la délivrance de formule de chèque au titulaire d’un compte frappé d’une interdiction
bancaire ou judiciaire ;
la délivrance de formule de chèque à un nouveau client sans consultation du fichier central
des chèques qui sont impayés.
Dans cette hypothèse, le banquier tiré doit payer tous les chèques qui sont émis et à lui présentés
même si la provision est insuffisante ou indisponible. Son refus est d’ailleurs lourdement sanctionné
puisque, d’une part, le banquier qui oppose un tel refus est solidairement tenu de payer, outre une
somme égale au montant du chèque. Les dommages intérêts accordés au porteur en raison du non-
paiement et d’autres parts, il est privé du bénéfice de la subrogation dans le droit du porteur.
Paragraphe 1 : Généralité
La responsabilité du banquier obéit aux règles du droit commun. Ce principe qui concerne tous les
moyens de paiements appelle deux remarques générales. D’une part, la responsabilité du banquier
peut être délictuelle ou contractuelle selon que la victime est un tiers ou l’un de ses clients. D’autre
part, elle nécessite généralement la preuve d’une faute d’un dommage et d’un lien de causalité.
Il faut donc analyser les obligations qui pèsent sur le banquier pour savoir si une faute a été ou non
commise. Or une telle faute peut l’être aussi bien à l’égard du titulaire du compte débité qu’à l’égard
du bénéficiaire de paiement.
1- La faute contractuelle du banquier peut consister dans la mauvaise exécution des ordres
reçus : par exemple, recouvrement tardif d’effet de commerce. Dans ce cas, les usages
professionnels permettent de préciser le degré de diligence habituelle attendu du banquier.
L’article L.313-12 Code monétaire financier dispose que les concours bancaires ne peuvent être
interrompus que par notification écrite et à l’issue d’un délai de préavis fixé lors de l’octroi du crédit.
1-1 Le banquier est responsable chaque fois qu’une faute ou une négligence de sa part cause un
préjudice à tiers (lorsqu’il fournit des renseignements erronés sur la solvabilité d’un client).
Le banquier peut encore être considéré comme fautif s’il exécute des ordres comportant des
irrégularités ou des anomalies apparentes ou s’il néglige de vérifier l’identité d’un cocontractant.
Enfin, il est parfois considéré comme dirigeant du fait d’une entreprise en difficulté et condamné à
payer une partie de son passif s’il s’est ingéré dans sa gestion.
1-2 Une application particulière de ce principe est faite en cas de maintien abusif de crédit à une
entreprise. Il arrive parfois que le banquier, ayant connaissance de la cessation des paiements de
son client, lui permette de continuer artificiellement son activité par le maintien de son
concours. Alors après le dépôt de bilan, les autres créanciers reprochent à l’établissement de
crédit d’avoir ainsi permis l’aggravation du passif. Il doit prouver que le banquier connaissait la
situation « irrémédiablement compromise » de son client. L’établissement de crédit peut alors
être condamné à réparer le préjudice résultant, pour le créancier, de l’aggravation du passif
pendant la période de soutien abusif.
Le secret bancaire interdit au banquier de révéler au tireur d’un chèque les personnes figurant au
verso du titre, ce secret étant également opposable au juge civil. Il s’oppose également à ce que
l’organisme ayant versé une pension de retraite à une personne décédée obtienne du banquier qu’il
indique le non de celui qui a fait fonctionner le compte sur lequel elle a été versée.
Le banquier n’as pas le droit, par exemple de divulguer le montant du solde du compte de l’un de ses
clients.
En revanche, une pratique constante permet au banquier de diffuser des renseignements non
confidentiels. Le banquier engagerait sa responsabilité envers son client et envers les tiers, s’il
diffusait des informations erronées leur portant préjudice.
Une importance limite au secret bancaire a été instituée par la loi du 12 juillet 1980 qui impose au
banquier l’obligation de dénoncer les opérations portant sur des sommes qui proviendrait du trafic
de stupéfiant.
La non dénonciation de blanchiment des capitaux n’est passible que de sanction professionnelle et
de poursuite pénale en cas de complicité démontré. Le fait d’avertir les clients de la dénonciation est
puni d’une amande pouvant aller jusqu’à 22500£.
Par contre, l’établissement bancaire ne peut être tenu pour responsable en cas de déclaration non
fondée n’aboutissant à aucune sanction. Le préjudice éventuel en résultant pour son client serait
assumé par l’Etat.
L’approche sémantique du blanchiment est donc nécessaire. Rappelons que ce phénomène est
mondial ; qu’il s’est diversifié et amplifié avec les effets de la mondialisation, l’internalisation des
échanges entre flux financiers et commerce international. On ne peut que constater aujourd’hui une
formidable expansion des activités des organisations criminelles transnationales, mais pas
exclusivement.
C’est un tour de passe-passe capable de générer des fortunes (…). Force vitale des trafiquants de
drogue, des escrocs, des contrebandiers, des preneurs d’otages, des marchands d’armes, des
terroristes, des racketteurs et autres fraudeurs, le blanchiment, d’après la légende, aurait été inventé
par Al Capone : celui-ci utilisait une chaine de laveries automatiques disséminées dans Chicago pour
maquiller les revenus qu’il tirait en réalité du jeu, de la prostitution, du racket et de la violation des
lois de la prohibition. Si le blanchiment de l’argent est ainsi nommé, c’est par ce que ce terme décrit
parfaitement le processus mis en œuvre : on fait subir à une certaine somme d’argent illégal, donc
« sale », un cycle de transaction visant à le rendre illégal, c’est-à-dire à le « laver ».
En d’autres termes, il s’agit d’obscurcir l’origine de fonds obtenus illégalement à travers une
succession d’opérations financières, jusqu’au moment où ces fonds pourront finalement réapparaître
sous forme de revenus légitimes. »
La fraude fiscale
La forte implication de l’Etat dans l’économie nationale, dans les économies de marchés développés,
de même que la forte pression fiscale en vigueur dans de nombreux pays ont sans doute multiplié
sensiblement les incitations à éviter ou à frauder l’impôt au cours des dernières années.
La première a trait à la pression fiscale. « Il n’y aurait pas de paradis fiscaux sans enfers fiscaux »
disent les banquiers Suisses. Le coût de l’honnêteté est clairement proportionnel au taux
d’imposition, honnêteté en matière d’imposition sur le revenu, mais aussi sur la fortune, les
transferts de richesses, la valeur ajoutée, le chiffre d’affaires et les cotisations sociales obligatoires.
La façon dont l’Etat utilise ses recettes incite encore moins le contribuable à délier sa bourse.
La deuxième origine de l’économie clandestine est sans nul doute, la règlementation, qui permet de
fixer les prix, les salaires, les taux d’intérêt, de change, etc. Chaque nouvelle règlementation,
accompagnée de divers effets caractéristiques crée parallèlement une nouvelle occasion de fraude.
La troisième, est la prohibition ; celle-ci concerne généralement le trafic de drogue, les ventes
d’armes, la prostitution, les paris, le racket, l’usure et autres délits.
La corruption, qui sévit, semble-t-il, à l’état endémique chez les fonctionnaires d’un grand nombre de
pays, est la quatrième et dernière cause de l’économie souterraine. L’utilisation des pots-de-vin
concerne les contrats publics, les formalités douanières, les infractions de la route, les permis de
construire et les décrets d’urbanisme, les licences d’investissement, d’importation et d’opérations de
change, l’affectation des investissements, des biens de consommation et d »équipement disponibles
en quantité limitée, et une quantité d’autres activités. La corruption reste toujours illégale bien
qu’elle puisse faire partie de la tradition culturelle, politique ou économique nationale et être tolérée
avec plus ou moins de sérénité dans certains pays et secteurs économiques.
In fine, tout doit être fait pour lutter contre ce phénomène, et d’abord par la connaissance exacte de
la provenance des fonds illicites. Cette connaissance doit permettre de remonter les filières, et
d’évaluer la masse des fonds susceptibles d’être blanchis dans les circuits financiers. Comment des
fonds, provenant de la drogue ou de toutes autres activités illicites, sont-ils injectés dans le système
bancaire ? Par quel moyen le blanchiment est-il possible ?
Par la complaisance des banquiers, des paradis fiscaux, des sociétés écrans, des intermédiaires ou
professions spécifiques ? Les études et expériences ont montré qu’il s’est avéré plus payant de lutter
contre le crime organisé en ayant la mainmise sur les revenus que ces criminels escomptent que de
lutter contre l’activité illégale elle-même, pour résumer : «Qui frappe à la bourse, frappe au cœur ».
Ce comité exerce son activité dans trois domaines : il constitue d’abord un forum privilégié
d’échanges d’informations entre les autorités de surveillance des différents pays ; il détermine
les modalités de partage des responsabilités du pays d’origine en ce qui concerne les succursales,
filiales et sociétés en participation, ouvertes par les banques ; il définit ensuite les normes
minimales de fonds propres et analyse les avantages éventuels de l’instauration de normes dans
d’autres domaines.
Le document du comité définit donc certains principes de base et invite les banques à :