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Jusqu’au début des années 70, Le salariat était la panacée sur le plan de l’emploi. Un chômage
proche de zéro allié à une multiplication des emplois plus ou moins qualifiés permettait à chaque génération
de connaître un meilleur sort que les précédentes.
Aujourd’hui, cette réalité relève du rêve. Le travail salarié et social se raréfie au jour le jour.
Une étude réalisée par la Fondation Friederich Ebert (1993) a montré que l’Etat Camerounais
employait près de 70% des travailleurs. L’avènement de la crise dans les années 80 et les difficultés qu’ont
connues les grandes entreprises étatiques ont conduit celui-ci à engager des négociations après quelques
réticences avec les Institutions de Breton Woods. Parmi les grandes mesures adoptées dans le cadre du PAS
à travers le processus de libéralisation de l’économie, certaines touchent directement l’emploi. C’est le cadre
la réduction des effectifs publics et les privatisations qui ont suivi. Ces mesures ont davantage accentué le
chômage.
Face à cette situation préoccupante, accentuée par la crise financière qui sévit actuellement, la
création d’entreprise apparaît comme une sérieuse alternative poussant ainsi plusieurs personnes à la
recherche de créneaux porteurs. Cette aventure entrepreneuriale est capable de procurer à ceux qui la vivent
des plaisirs incomparables car le gout d’entreprendre, le désir d’indépendance, et la volonté de maitriser son
destin y trouveront leur épanouissement.
Si le lancement d’une entreprise est une aventure passionnante, c’est aussi une aventure risquée.
Seulement dans notre société, nombre d’entrepreneur affirment avoir appris « sur le tas » ou encore
s’être lancer à leur compte pour contrer des difficultés économiques. Or il n’est plus question de se fier au
hasard ou à la nécessité pour susciter les vocations de ceux et celles qui feront tourner l’économie de
demain. Il faut non seulement insuffler la fibre entrepreneuriale à la société toute entière et surtout lui
donner les outils, les techniques et les démarches pour la réussite dans leurs initiatives économiques. C’est
l’objet de ce cours.
La problématique de la création d’entreprises dans nos sociétés est actuelle et très capitale au regard
du développement de l’économie mondiale en générale, et celle des PED comme le Cameroun en particulier.
Cette réalité se pose avec beaucoup d’acuité chez les jeunes (diplômés ou non, …) qui, confrontés
aux grandes difficultés d’insertion en emplois salariées sont amenés à prendre leur destin en main dans le
cadre de la création d’activité, de la création d’entreprise, de la création de valeurs pour eux mêmes et pour
un pays comme le notre qui en a grandement besoin.
Devenir son propre patron, chacun d’entre nous y a songé au moins une fois. Mais cette opération
demeure risquée car l’échec des entreprises créées atteint des proportions qui feraient frémir même les
entrepreneurs les plus talentueux.
Notons qu’en France, le taux de faillite des entreprises qui se créent atteint :
La viabilité d’une entreprise naissante dépend alors des conditions dans lesquelles s’est déroulée sa
gestation.
A1 - Qualités personnelles:
être dynamique : être motivé par le concret et le fait d'utiliser son énergie au maximum
avoir de l'ambition, être positif et optimiste : être capable de voir le bon côté des choses, croire en
ses capacités
faire preuve de débrouillardise : ne pas rester pris avec un problème, trouver des solutions à tout
prix
avoir le sens des responsabilités : être imputable, savoir vivre avec les conséquences de ses
décisions
savoir être tenace et déterminé : garder ses objectifs en tête et persévérer même dans les moments
les plus difficiles
être créatif, imaginatif: être capable de se différencier, d'être original
avoir de l'intuition, du flair, être curieux : aller au-delà des apparences, se fier à ses instincts
démontrer une bonne capacité d'adaptation, de flexibilité : être capable de s’ajuster à diverses
situations au besoin
avoir une aptitude à gérer le temps et une excellente autodiscipline : optimiser son temps et
savoir éviter les pertes de temps
être autonome: être capable de fonctionner par soi-même en utilisant les ressources disponibles à
leur maximum
avoir le goût du risque : aimer relever des défis
être pragmatique, avoir du jugement : avoir du gros bon sens, un bon sens pratique, savoir
questionner
être polyvalent : savoir faire plusieurs choses, des fois...en même temps
avoir une santé de fer, un moral d’acier et des nerfs à toute épreuve
A3 - Qualités sociales :
avoir une facilité à communiquer et sociabilité: comprendre le verbal et le non verbal et
transmettre des messages clairs
savoir négocier : savoir convaincre les autres, être capable de vendre son idée
savoir s'entourer : être capable de se constituer un bon réseau de relations d’affaires et d’une équipe
compétente, responsable et engagée
Ainsi, plusieurs causes entraînent très souvent l’échec dans la création d’entreprise :
Ainsi, une décision qui conduit à l’abandon définitif d’un projet peut être considérée comme salutaire ou très
favorable dans la mesure même où elle permet d’éviter le pire pour le créateur et ses partenaires.
Le bilan doit être assimilé à un tamis permettant de limiter, de façon importante, les risques d’échec, en
faisant prendre conscience à certains candidats créateurs qu’ils n’ont pas le profil de « l’emploi » et par
conséquent, il est de leur intérêt de ne pas poursuivre dans une voie dont l’issue ne laisse guère planer de
doutes. Mieux vaut décevoir et déplaire avant qu’une erreur aux conséquences graves ne soit commise, que
d’essuyer des larmes après, lorsqu’il n’y a, hélas, plus rien d’autre à faire.
Un tel bilan, pratiqué de manière systématique, constitue un premier filtre. Il permettra de réduire, de façon
significative, le taux d’échecs – aujourd’hui, partout, trop élevé – des jeunes entreprises.
IDEE DE PROJET
ETUDE D’OPPORTUNITE
non
Abandon Idée convenable
oui
ETUDE DE MARCHE Plan marketing
Etude environnemental du projet
non
oui
Plan de production
ETUDE TECHNIQUE Plan d’organisation
non
oui
Plan de financement
ETUDE FINANCIERE
Analyse financière
non Tableau des résultats
Projet rentable
Cash-flow
Trésorerie
Rejet oui
Mise en œuvre du projet
Une étape importante du parcours de création d'entreprise est l'étude de marché. C'est un document qui va
vous permettre de mieux appréhender votre marché. Il permet aussi de mieux façonner la stratégie
commerciale la plus efficace et de choisir les priorités. L'étude de marché répond surtout à des questions
précises qui serviront dans la façon dont vous allez aborder au mieux vos premiers pas d'entrepreneur avec
toutes les décisions importantes que cela implique.
C2 - Données secondaires
Collectées par d'autres chercheurs dans un autre but, mais peuvent également être utiles à votre entreprise et
vous permettre de gagner en temps et en argent
• Sources gouvernementales
• Sources commerciales
• Associations commerciales et professionnelles
D2 - L’évaluation de la demande
Recenser les utilisateurs réels ou potentiels dans la zone géographiques ciblée (marché cible), et trouver des
réponses aux questions suivantes :
L’offre regroupe l’ensemble des données qui permettent de caractériser la concurrence et les produits ou
services offerts à la clientèle
Pour déterminer les prévisions de ventes, le créateur doit tenir compte de toutes les informations qu’il a
recueillies antérieurement. Selon les cas, il établira ses hypothèses de chiffre d’affaires sur la base :
Stratégies de création d’entreprise – OLINGAPage 10
Des estimations qui lui ont été fournies par les experts et les spécialistes de la profession ou du
secteur d’activité interviewés
Des commandes fermes (engagements) passés par les clients contactés
De la part du marché et du volume des ventes évalués à partir des résultats de l’étude de marché
Des chiffres d’affaires réalisés par des entreprises concurrentes similaires
Des ratios de vente existant dans la profession
Pour déterminer les prévisions de ventes, le créateur doit tenir compte de toutes les informations qu’il a
recueillies antérieurement. Selon les cas, il établira ses hypothèses de chiffre d’affaires sur la base :
Des estimations qui lui ont été fournies par les experts et les spécialistes de la profession ou du
secteur d’activité interviewés
Des commandes fermes (engagements) passés par les clients contactés
De la part du marché et du volume des ventes évalués à partir des résultats de l’étude de marché
Des chiffres d’affaires réalisés par des entreprises concurrentes similaires
Des ratios de vente existant dans la profession
Les montants des éléments évalués dans ce paragraphe seront ventilés entre le bilan et le compte de résultat
prévisionnels lors de l’étude des composantes financières.
La solution achat présente, en revanche, l’avantage de laisser une plus grande liberté de choix à l’entreprise.
La solution « crédit-bail » peut se présenter comme une alternative entre les deux options précédentes.
Prévision de ventes
Quantités à fabriquer (ou à commander) et à livrer (marchandises)
Conditions consenties par les fournisseurs (Prix et remises négociés, Délais de livraison, Engagement
sur le respect des délais de livraison, Qualité, Conditions de paiement, Quantités minimales livrées).
D - Le processus de production
Il s’agit de la description détaillée de toutes les activités menées pour arriver à produire un bien ou un
service.
Il doit tenir compte de :
• Du détail séquentiel des opérations (dans le cas des prestations, définir les termes et le langage à
tenir)
• La durée de chaque opération
• La qualité des éléments entrant dans la production par opérations
• Leurs quantités en entrée et sortie par opération
La détermination et le choix de la valeur, des compétences et de la complémentarité des personnels qui vont
constituer l’équipe (ou les équipes) de l’entreprise sont déterminants. Ils conditionnent, dans une large
mesure, le succès de la future entreprise.
Les actions de recrutement du personnel de l’entreprise supposent une connaissance suffisante et exacte du
contenu et du profil d’exigences de chacun des emplois à pourvoir. Cela permettra d’établir des
combinaisons de compétences et les niveaux de qualification requis pour ces emplois.
Stratégies de création d’entreprise – OLINGAPage 12
L’équipe de l’entreprise est supposée constituée par :
- le créateur – entrepreneur
- un ou plusieurs associés
- le personnel de l’entreprise
Ainsi, le créateur doit déterminer et chiffrer le plus précisément possible les coûts afférents :
à la rémunération du créateur ;
à la rémunération des apports du créateur et des associés (montant des dividendes
distribués) ;
à la rémunération des salariés de l’entreprise
F - La sous –traitance
La sous–traitance doit être considérée comme une opportunité à envisager systématiquement. L’entrepreneur
doit procéder à une étude comparative entre les prix et les conditions de la sous-traitance et le coût de
revient du produit fabriqué par l’entreprise ; et cela en tenant compte, par ailleurs, des avantages pouvant
résulter de la sous-traitance ; notamment :
La suppression totale ou partielle de l’activité de fabrication et des frais afférents ;
La suppression des stocks de matières premières et leurs problèmes de gestion;
L’assurance de l’obtention d’une qualité conforme au niveau exigé dans le cahier des charges ;
Les avantages liés au professionnalisme et à l’expérience du sous-traitant ;
La réduction des BFR d’exploitation et, dans une certaine mesure, du montant des capitaux stables ;
La possibilité de concentrer sur son propre cœur de métier.
G - L’implantation de l’entreprise
L’implantation ou la localisation de l’entreprise est le lieu où s’exerce l’activité de l’entreprise (le siège
social de celle-ci pouvant se situer à un autre endroit).
Le choix de l’implantation peut, dans certains cas, exercer une influence très importante sur le
fonctionnement de l’entreprise et sur sa rentabilité.
C’est notamment le cas des entreprises commerciales, pour lesquelles la zone d’attraction ou de chalandise
et le nombre de clients potentiels sont en relation étroite avec le lieu d’implantation de l’entreprise.
Le créateur doit donc étudier et déterminer l’implantation de son entreprise en prenant en considération les
paramètres suivants :
la localisation et à la concentration de la clientèle ;
la localisation des sources d’approvisionnement (implantation des fournisseurs) ;
Les voies et facilités d’accès ;
Le marché du travail dans la région d’implantation : disponibilité et qualification
Les avantages (aides, exonérations, primes, subventions, mise à la disposition de terrains viabilisés,
de locaux aménagés, d’assistance diverses sous forme de conseil, etc.) accordés et offerts aux
entreprises nouvelles qui s’installent dans la région d’implantation ;
La qualité de vie dans la région d’implantation ;
Etc.
L’analyse financière va ainsi permettre de savoir combien tous les moyens requis vont coûter (en terme
d’argent) ; d’où proviendra cet argent; et quel bénéfice ceci va générer ?
A3 - Une fois le projet lancé, quelles sont, sur le plan financier, les conditions pour qu’il
puisse fonctionner sans perturbation à court et à moyen terme ?
Cette question fera appel aux conditions d’équilibre financier du projet à travers :
- le plan de Trésorerie
- le plan de Financement
Elle comprend :
1) Le coût du projet
2) Le schéma de financement
3) La rentabilité du projet
4) L’équilibre financier à court et à moyen terme
B1 - Le coût du projet
C’est l’ensemble des dépenses engagées avant que le projet ne devienne opérationnel.
[1] intérêts à payer sur la période de différé de remboursement. Notons que les intérêts intercalaires ne sont
inclus dans les frais préopératoires que si leurs paiements sont prévus sur une période précédant l'entrée en
activité du projet.
Fournisseurs
Désignation QTE Coût Montant Frais Coût (adresse, conditions,
unitaire annexe Total facture proforma…)
Installation
-
Equipements
-
Matériel et
outillage
-
Cout des
installations et
Equipements
Mobilier
Totaux
Les coûts annexes concernent par exemple les frais de transport, les taxes et douanes, les frais
d’installation et raccordement aux services publics (électricité, eau, téléphone). Il ne faut non plus
omettre les frais de génie civil.
Préciser les conditions offertes par les fournisseurs
Joindre les factures pro forma
On peut considérer de manière générale que le BFR se définit comme la différence entre les actifs
d'exploitation (CT) et le passif d'exploitation (CT). Ainsi au large :
BFR = stocks + réalisable - dettes à court terme (d’exploitation)
Pour mieux comprendre la notion du BFR dans la pratique de l’étude de faisabilité d’un projet,
Retenons que :
1) Pendant sa période de mise en activité (phase de démarrage), le projet mettra un certain temps avant
de générer les entrées de liquidité.
2) Or durant cette période, il faudra acheter les matières premières ; payer l'énergie consommée et
autres fournitures diverses ; assurer les transports divers ; payer le salaire des employés...
3) Au début de la mise sur le marché, les ventes seront certainement très faibles et une partie se fera
sans doute à crédit, ce qui accentuera ainsi les besoins de liquidité.
4) Pour faire face à cette situation (de manière à ne pas perturber l'évolution du projet), l'on prévoit
(avec certitude) des crédits consentis par les fournisseurs d'une part ; d'autre part, l'on devra disposer
d'une somme d'argent (liquide).
5) Ces mesures doivent être suffisantes et permanentes pour assurer aisément le fonctionnement du
projet depuis le démarrage jusqu'au moment où les dépenses vont être entièrement couvertes par les
encaissements issus des ventes.
6) La partie des charges qui seront couvertes par les fonds liquides supplémentaires de manière à
assurer le démarrage et le maintien de l’exploitation correspond au Besoin en Fonds de Roulement
du projet. La somme d'argent disponible nécessaire constitue le Fonds de Roulement.
(Rq: calculer le BFR ici suppose qu’on a déjà estimé ses charges prévisionnelles d’exploitation)
le délai de production ou durée du cycle de production : c'est le temps mis entre la commande des
matières premières et l'obtention des produits finis issus de la transformation de ces matières
premières
l'évolution et la rotation des ventes
la politique de crédit à accorder aux clients (pour prévoir l'évolution des encaissements issus des
ventes)
l'estimation des charges d'exploitation à financer (les plus courantes étant les stocks, les loyers, les
salaires, les intérêts intercalaires)
les délais de paiement accordés par les fournisseurs au profit du projet.
N.B. : bien déterminer son BFR permet d’éviter de tomber à court d’argent (cas de BFR sous estimé), ou de
ne pas supporter inutilement le coût de l’argent (BFR surestimé).
B2 – Le schéma de financement
D’où proviendront les fonds qui vont servir au financement du coût total du projet tel que définis ci-
dessus ?
1 - INVESTISSEMENTS
- Immobilisations (1)
- Coût des installations (2)
- Coût des équipements (3)
- Besoins en Fonds de
Roulement (4)
2 - SCHEMA DE FINANCEMENT
- Fonds propres (6)
- Crédit bancaire (7)
- Crédit organisme (8)
- Crédit des associés (9)
- Autres crédits (10)
- Crédits fournisseurs (11)
- Subventions et dons (12)
C’est un des états financiers. Il présente pour un instant donné le patrimoine de l’entreprise et sa provenance.
En d’autres termes, il présente d'une part, l'ensemble des biens que possède une entreprise (partie gauche du
bilan : Actif); et d'autre part les provenances de ces biens (partie droite du bilan : Passif).
Pour un projet, le bilan initial décrira donc cette situation à l'instant même où l’entreprise va
démarrer ses activités.
Tout comme dans le cas ci-dessus où « Coût total des Investissement = Total financement », dans un
bilan l’on doit observer l’équilibre : Actif = Passif
Une autre forme d’équilibre voudrait que les dettes à court terme financent le BFR, pendant que les
dettes à moyen terme finance les mobiliers, les équipements et les installations.
(Structure du bilan, Cf. annexes)
B4 – Exploitation et rentabilité d’un projet
Les Quantités vendues en prévision sont déterminées par l’étude du marché ci-dessus
Le prix de vente est donc le prix de revient majoré de la marge du promoteur. Cette marge sera
déterminée en fonction de la politique de prix préconisée et des marges pratiquées par les distributeurs.
Le PR sera déterminé après avoir estimé l’ensemble des charges d’exploitation prévisionnelles
Le coût de production d’un produit est la somme des différentes charges supportées pour le
fabriquer. Il est constitué du coût d’achat et du coût de fabrication.
Le coût d’achat est le coût avant leur entrée dans la chaîne de production des matières premières et
des consommations intermédiaires utilisées pour fabriquer ce produit. C’est donc le prix d'achat de
ces matières augmenté des accessoires tels que le transport, la douane, la manutention etc.
Le coût de fabrications est constitué des frais ou charges engagés directement (charges directes) ou
indirectement (charges indirectes) dans le processus de fabrication.
Les charges directes : c’est le prix du travail nécessaire pour fabriquer un produit. Ce qui implique le
calcul du temps nécessaire pour la fabrication, le prix payé etc. C’est l’exemple du salaire d’un
employé de la chaîne de fabrication.
Les charges indirectes ou frais généraux : ce sont les dépenses qui ne sont que indirectement liées à
la production, mais qui sont nécessaires à la bonne marche des activités. Exemple : les impôts et
taxes à payer, le salaire du personnel administratif, le loyer et l’amortissement des locaux et des
équipements, les frais d’entretien etc.
En d’autres termes, le seuil de rentabilité représente le niveau d'activité qui permet, grâce à la marge
réalisée, d'avoir les moyens de supporter les charges de l’activité.
SR = CF / (1-(CV / CA)) où
CF = Charges fixes [1]
CV = Charges variables
CA = chiffres d’affaire
Remarques : dans l’estimation des charges, il faut donc distinguer les charges fixes des charges variables
Il permet de prévoir les besoins et les ressources de trésorerie à court terme (environ 06 mois, pas plus), en
estimant les prévisions d’entrées et de sorties d’argent.
Cette étape consiste à adapter au projet de création d’entreprise, un cadre juridique qui lui permettra de voir
le jour en toute légalité. Ce choix revêt une importance capitale en ce sens qu’il :
- conditionne le régime fiscal (type d’impôts à payer) ;
- régit la responsabilité du créateur en cas de faillite (limitée aux apports ou à l’ensemble de ses biens) ;
- influence l’attitude des bailleurs de fonds.
Il s’agit pour le (les) promoteur(s) de choisir la forme juridique sur laquelle la future entreprise exercera ses
activités, tenant compte de l’origine des capitaux et de la volonté des partenaires financiers.
Le droit comptable OHADA distingue globalement les entreprises privées de celles publiques.
A1 - L’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle n’a pas d’existence autonome. Elle n’est souvent qu’un élément de son
propriétaire. Elle est généralement une petite entreprise.
A2 - L’entreprise sociétaire
La société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent de mettre en commun les biens
ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter. Elle est
caractérisée par :
o l’affectio societatis (la volonté de collaboration)
o la mise en commun des biens
o la recherche du bénéfice
Selon le droit OHADA on distingue plusieurs types de sociétés :
B1 - Les sociétés commerciales (Cf. droit OHADA sur les sociétés commerciales)
On en distingue deux grands groupes : les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux.
B - Objectifs
L’élaboration et la présentation de ce dossier ont pour but :
- concis et complet pour permettre aux lecteurs d’aller à l’essentiel de ce qui les intéresse et les
préoccupe ;
- rigoureux et réaliste : le créateur doit éviter de pêcher par un excès d’optimisme en présentant
les prévisions de vente hors de proportion avec les possibilités du marché ou les moyens dont
dispose l’entreprise. Il ne doit pas non plus sous estimer les charges de l’entreprise. Il doit par
conséquent, écarter les chiffres qu’il n’est pas en mesure de justifier et de défendre, parce que
non étayés par une étude sérieuse.
- souple : le cadre de référence adopté pour l’élaboration et la présentation du dossier doit pouvoir
s’adapter à tous les types de projet, quelles que soient leur activité et leurs spécificités.
Une fois l’étude de faisabilité réalisée, le créateur doit maintenant attaquer l’étape cruciale du processus de
création qu’est le montage du dossier de recherche de financement, à moins qu’il ne dispose de fonds
propres. Une fois cet objectif atteint, il devra se consacrer à la mise en œuvre de l’entreprise.
- un plan
- une pagination
- des titres
- un choix de caractère agréable
- une présentation aérée
- un dossier bien relié avec une couverture qui attire le regard et qui met en évidence la raison sociale de
la future entreprise.
En effet la présentation du dossier va révéler l’aptitude à défendre l’idée de projet et doit par conséquent
être :
- l’augmentation du capital
Elle consiste à demander aux associés qu’ils fassent de nouveaux apports ; de nouveaux associés peuvent
également être sollicités.
- l’emprunt
L’entreprise fait appel à des capitaux étrangers et contracte une dette qu’elle remboursera ultérieurement. Il
existe plusieurs formes dont voici quelques unes :
l’emprunt obligataire
le crédit à moyen terme ordinaire
le crédit à moyen terme ordinaire
- le prêt participatif
Ce prêt qui peut être remboursable à plus de 10 ans est assorti d’un intérêt fixe, mais dont le taux peut être
majoré dans des conditions déterminées par ce contrat, notamment par le jeu d’une clause de participation
aux résultats de l’entreprise.
- les subventions
Il s’agit d’un transfert par une collectivité publique au profit d’une entreprise.
- les tontines
C’est une source de financement traditionnelle qui peut être à court et à moyen terme.
- le découvert
C’est un crédit qui permet à l’entreprise d’utiliser son compte bancaire alors qu’il n’existe pas de provision.
- le crédit relais
C’est une forme de découvert qui permet à une entreprise de disposer des fonds correspondant à l’opération
financière envisagée (vente d’actif…) avant sa réalisation.
- le crédit de campagne
Il est lié aux activités saisonnières (agriculture, édition scolaire, industrie de jouets …) et permet de financer
la phase de production ou de stockage.
- le factoring ou l’affacturage
C’est un contrat au terme duquel un établissement financier, le factor, s’engage vis-à-vis de l’entreprise
acheter ferme et comptant ses créances exigibles à un terme plus ou moins élevé moyennant une commission
sur les créances prises, et un intérêt sur le capital prêté.
- le crédit fournisseur
Il permet de financer l’acquisition des marchandises sans paiement comptant.
Aucun banquier ne prêtera son argent s’il n’est pas convaincu autant que le promoteur des chances de
réussite du projet.
C’est pour cette raison que les bailleurs de fonds retiennent quatre critères fondamentaux d‘appréciation des
projets :
C’est aussi le jour pour la première responsable de l’entreprise troque sa casquette de créateur pour celle de
chef d’entreprise. Ses fonctions changent et il va devoir mettre à l’épreuve ses qualités de décideur et de
gestionnaire.
Mettre en fonctionnement l’outil de production et le service de ventes, et toutes les autres fonctions
nécessaires à l’activité de l’entreprise ;
De surveiller le déroulement des diverses activités ;
De suivre et de contrôler l’évolution des ventes et des charges de l’entreprise (en les comparant aux
prévisions) ;
D’analyser les écarts décelés, pour en déterminer la cause et décider des mesures les plus adaptées
pour y remédier ;
De surveiller étroitement l’application méthodique des règles fondamentales de gestion et de
remédier sans délai aux déviations constatées ;
D’organiser les moyens de l’entreprise et de veiller à une utilisation rationnelle, optimale, de ces
ressources ;
De contrôler les résultats et la rentabilité de l’entreprise, en les comparant aux prévisions, analyser
les écarts éventuellement constatés, et décider de la mise en œuvre de solutions pour y remédier ;
De fixer les objectifs de développement de l’entreprise et choisir, en fonction de l’environnement, la
meilleure stratégie pour les atteindre.
La création d’une entreprise au delà de la mise en œuvre du projet est généralement soumise au respect
scrupuleux d’un certain nombre de formalités juridiques, administratives, fiscales et sociales sans lesquelles
l’entrepreneur s’expose à l’invalidité de ses actes.
Le renforcement de ces formalités s’effectue selon le choix de la forme juridique de l’entreprise qui pourrait
être une entreprise individuelle ou sociétaire.
o Photocopie CNI
o Une demande timbrée (1 000FCFA)
o La redevance du greffe (5 000 FCFA)
o Droit d’enregistrement (20 000 FCFA)
o Cinq timbres fiscaux (5 000 FCFA)
Le promoteur devra ensuite se rendre au Centre Divisionnaire des Impôt pour les formalités et l’obtention
des documents suivants :
A ce niveau, le promoteur devra alors se rendre à la CNPS pour le début des formalités sociales en vue de
l’obtention du N° d’immatriculation de l’employeur et des employés.
Pour cela il devra présenter :
o un certificat d’identification
o une demande d’immatriculation d’employés retirée à la CNPS
o et une fiche d’embauche de chaque employé
Le promoteur devra enfin se rendre à l’Inspection du travail pour la déclaration du personnel employé sur
des imprimés à retirer gratuitement
Il faut noter les avantages que confère le CFCE (Centre de Formalités de Création des Entreprises) qui
facilite la réalisation des formalités administratives avec un délais de 72 heures.
Ensuite au centre divisionnaire des impôts (CDI) pour l’obtention des documents suivants :
o le droit au bail
o le carnet DIPE la patente
o le N° contribuable
o le numéro d’immatriculation IS (Impôt sur les sociétés)
Les documents à présenter sont quasiment les mêmes que pour l’entreprise individuelle.
A la CNPS ensuite les documents à obtenir et à présenter sont idem à ceux exigés dans le cas de l’entreprise
individuelle.
Les promoteurs devront en outre se rapprocher du ministère concerné par l’activité pour l’obtention de
l’agrément. Et à ce niveau, chaque ministère a ces procédures.
Ils devront enfin se rendre auprès du MINCOMMERCE pour l’obtention de la carte professionnelle de
commerçant ; et de la Chambre de Commerce pour l’inscription au fichier consulaire.
Il est à noter que depuis quelque temps, le gouvernement camerounais a mis sur pieds les guichets uniques
pour les formalités de création d’entreprise (CFCE).
C - Organisation/planification
Il incombe à l’entrepreneur de gérer de façon intelligente les ressources dont il a doté l’entreprise. Il doit,
pour cela :
C’est à ce niveau que l’entrepreneur doit prendre en considération et intégrer, dans ses règles de gestion, les
mesures de précaution permettant de prévenir les principales causes de défaillance des entreprises.
Quelques uns des aspects névralgiques à surveiller en permanence sont ici rappelés :
Facturation clients
La gestion et la conduite efficace de toute entreprise repose sur la mise en place d’un système d’information
fiable, qui renseigne rapidement le chef d’entreprise sur les valeurs essentielles et significatives de la marche
de l’entreprise.
Ces valeurs essentielles et significatives sont celles que l’entrepreneur sélectionne comme étant les plus
pertinentes pour connaître, suivant une périodicité qu’il fixe lui-même, les résultats qui lui permettent de
juger de la situation et de l’évolution de l’entreprise immédiatement les décisions les plus appropriées. Tout
écart significatif doit être immédiatement communiqué à l’entrepreneur.
Dès que son entreprise aura atteint un rythme d’activité conforme aux objectifs, le démarrage ayant été bien
maîtrisé, l’entrepreneur doit éviter de tomber dans le piège qui consiste à se laisser accaparer par la gestion
du quotidien. Il doit, au contraire, rapidement comprendre qu’il lui est indispensable de prendre le recul
nécessaire pour se livrer à cet effort de réflexion, orienté vers l’extérieur et vers le futur, qui le rendra
capable de conduire, avec sagesse, le développement et la croissance de l’entreprise.
Pour conduire et maîtriser le développement de son entreprise dans de bonnes conditions, l’entrepreneur ne
doit pas vivre en vase clos, mais, au contraire, se tenir constamment informé des facteurs essentiels qui
influencent l’environnement et le marché de l’entreprise. De façon à mieux pouvoir saisir les opportunités
qui se présentent et se prémunir contre les menaces éventuelles.
Il doit, pour cela, maintenir des contacts fréquents et réguliers avec l’extérieur. C’est à partir des
informations accumulées, de l’entendu et des faits observés qu’il pourra définir les nouveaux objectifs et la
stratégie la mieux adaptée pour l’expansion de son entreprise.
Il lui incombe, par ailleurs, de prévoir en même temps les moyens (en personnel, financiers et matériels)
dont il doit doter l’entreprise pour permettre la mise en œuvre de la politique et l’obtention des résultats qu’il
aura lui-même fixés.
Il ne doit pas non plus perdre de vue que le développement de l’entreprise implique aussi une remise en
cause, une adaptation et un renouvellement périodique des produits commercialisés, pour demeurer dans le
champ de la compétition ; et que la progression de l’activité et des ventes doit être modulée et contrôlée,
pour que l’entreprise ne s’expose pas à subir le revers d’un rapide déséquilibre financier.
CONCLUSION GENERALE
La création d’une entreprise, nous l’avons vu tout au long de notre cours, est une décision
lourde de conséquences.
Au plan régional (ou national), la réussite d’un nombre suffisant d’entreprises contribue à un
meilleur équipement en biens et services, à la prospérité régionale (et nationale), à la
résorption du chômage. En revanche, la faillite ou les difficultés chroniques des entreprises
sont synonymes de crise, de récession, de dégradation de la situation de l’emploi.
On voit donc à quel point les responsabilités des stakeholders dans l’exercice de maturation
d’une entreprise sont importantes. Il est important que ces derniers utilisent et respectent
efficacement les directives, les outils, les principes, les lois, les pratiques et les expériences
permettant de réussir. Ils contribueraient ainsi au développement économique et au progrès
social dans les zones où ils exerceront leurs activités.
Stratégies de création d’entreprise – OLINGAPage 31
Stratégies de création d’entreprise – OLINGAPage 32