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Introduction
v = A cos ω 0 t +
Am
[cos(ω 0 + Ω)t + cos(ω 0 − Ω)t ]
2
Le premier terme est la porteuse non modulée , les
deux autres sont des sinusoïdes de fréquences Porteuse modulée
somme et différence .Le spectre du signal est donc
constitué de 3 raies ,la porteuse et deux raies
latérales .Notons toutefois que le résultat n’est simple
que si la fréquence du signal modulant est inférieure à celle de la porteuse , sinon il se produit un
phénomène semblable au repliement de spectre bien connu lors d’un échantillonnage .
V ( j 2πf ) =
A
[δ (ω − ω 0 ) + δ (ω + ω 0 )]+ Am [S (ω − ω 0 ) + S (ω − ω 0 )]
2 2
F
0 ω0
v = A cos ω 0 t +
Am
[cos(ω 0 + Ω)t + cos(ω 0 − Ω)t ]
2
L'énergie du premier terme , la porteuse , est A²/2 alors que celle de chacune des raies
latérales est A²m²/4 .Pour une profondeur de modulation maximale m=1 les raies latérales qui
transportent seules l'information n'utilisent chacune que la moitié de la puissance de la porteuse, le
rendement maximal est donc de 1/2, il est bien inférieur si la profondeur de modulation est plus faible.
Pour accroître le rendement , la porteuse qui
ne porte aucune énergie mais consomme
Modulation avec suppression de porteuse .
une puissance constante , peut être
supprimée, il suffit de supprimer le terme 1
1
modulation double bande sans porteuse ) mais l'enveloppe du signal n'a plus aucun rapport avec la
forme du signal modulant ce qui complique la restitution du signal modulant (démodulation ou
détection ) .
F
0 ω0
Sortie
Rc Rc Rc Rc
Sortie
HF HF
BF
BF
RE
encore la non linéarité résiduelle et permettre de travailler avec un signal BF alternatif on peut
doubler l'étage différentiel et combiner les courants de sortie comme le montre la figure qui
représente le schéma du modulateur intégré MC1596.Ces montages sont souvent considérés comme
des multiplicateurs , cependant les deux entrées ne sont pas identiques. Le niveau du signal noté
BF , qui modifie le courant des transistors de polarisation doit être important , de l'ordre du volt , alors
que le signal noté HF peut être bien plus faible.
Les JFET peuvent également être utilisés, leur non linéarité du second ordre est favorable
pour un fonctionnement en modulateur. La figure ci contre représente un modulateur à un seul JFET
,malgré la simplicité du montage la qualité de la modulation obtenue est acceptable.
1nF Sortie
10k
1mH
100mV 2N4416
159kHz 1,76V
1,5V 10uF 1k
10kHz
Dans les deux cas précédents le signal modulé provient d'un terme produit, un tel terme se
rencontre lorsque l'on entre simultanément porteuse et signal modulant à l'entrée d'un système non
linéaire :
Si la non linéarité peut être exprimée par un développement en série :
v 2 = ∑ a n v1n
n
Modulation BLU :
Le filtrage direct de l'une des bandes latérales est presque impossible car il exigerait un filtre
d'un ordre exorbitant , par filtrage on peut au plus obtenir une modulation à bande atténuée .
Le schéma utilisé est reproduit sur la figure ci contre. Il fait appel à deux multiplicateurs , un
sommateur, et deux déphaseurs de 90° . Le déphasage de 90° de la porteuse de fréquence fixe ne
pose pas de problème, en revanche il est théoriquement impossible de réaliser un circuit qui
déphase de 90° dans une large bande de fréquence . Un tel filtre , appelé filtre de Hilbert n'est pas
réalisable car il a une réponse impulsionnelle infinie pour t=0 . Il est possible cependant de se
rapprocher de cette condition dans une bande de fréquence limitée, par exemple de 300 à 3500Hz
bande passante du téléphone.
Plaçons nous dans le cas Principe de la modulation BLU
d'un signal modulant sinusoïdal.
Signal modulant A
a. cos Ωt BF
Le multiplicateur supérieur
délivre : Cos wt
a. cos Ωt. cos ω 0t π/2 S
le multiplicateur inférieur : +
a. sin Ωt. sin ω 0t Sin wt
Soit à la sortie de
l'additionneur :
S = a. cos(ω 0 − Ω)t B
Seule subsiste la raie
latérale inférieure. Avec un soustracteur en sortie on aurait de même la raie latérale supérieure .
p −1
Un filtre passe tout du premier ordre H ( p) = à un gain unité pour toute fréquence
p +1
ω
mais introduit un déphasage φ = −2arctg , ω0 étant la pulsation de normalisation Or une
ω0
courbe en tangente hyperbolique possède une partie presque linéaire sur au moins une décade . En
plaçant en série 3 filtres de ce type
Filtre passe tout du troisième ordre . dont les fréquences centrales sont
décalées d'une décade on obtient
+15V
une courbe de phase quasi linéaire
1k 1k 1k 1k
8K
sur presque 3 décades .Un filtre
100nF 10nF 1nF
passe tout du premier ordre peut être
100uF C C/10 C/100 obtenu à partir d'un étage inverseur
de phase ,en plaçant en série 3
22k 22k 22k étages de ce type on réalise le filtre
V1
R R R cherché qui est un passe tout du
10k
1K 1K 1K 1K troisième ordre .
V2
Courbe de phase du filtre à 3 étages Déphasage pour deux filtres à 3 étages décalés d'une
demi décade.
Phase
Filtre 1
90°
Filtre 2
Fréquence
300hz 3,5kHz
Pour une modulation avec porteuse l'enveloppe du signal est le signal modulant cherché. La
méthode la plus simple et la plus répandue est une détection d'enveloppe
Détection cohérente :
C'est une détection synchrone, la porteuse modulée est multipliée par le signal porteuse et le
produit filtré passe bas. On a montré plus haut que la multiplication d'un signal par une sinusoïde de
fréquence f0 provoque un décalage du spectre de ±f0.Cette remarque permet de comprendre le
mécanisme de la détection.
La multiplication du signal modulé dont le
Détection cohérente spectre est représenté en haut sur la
figure ci contre , par une sinusoïde à la
fréquence porteuse décale le spectre de
±f0 , les deux motifs situés autour de ±f0 se
retrouvent autour de la fréquence zéro où
Fo
ils reconstituent le signal BF de départ .
Un simple filtrage passe bas élimine les
termes de fréquence ±2f0
Pour effectuer cette opération il
faut disposer d'une sinusoïde à la
fréquence porteuse , elle peut en théorie
Fo
être obtenue à la sortie d'un filtre très
sélectif de fréquence centrale f0 , mais il
est difficile d'éliminer complètement la
modulation . On peut par exemple écrêter
fortement le signal modulé avant de le filtrer,
Restitution de porteuse
mais ceci ne fonctionne bien sûr que si le
niveau ne tombe jamais à zéro ,c'est à dire Mélangeur
B
que la profondeur de modulation est inférieure
à 100%.Il est possible pour encore améliorer le
Filtre passe bas
résultat de faire appel à une boucle de phase
de constante de temps assez grande qui
nettoie le signal . Passe bande PLL
VCO
Écrèteur
Cas de la modulation à
porteuse supprimée :
La porteuse n'existant plus ne peut pas être isolée par filtrage .Or il est impossible de faire
appel à une porteuse fabriquée localement dont la fréquence serait seulement proche de la valeur
correcte . En effet soit :
s (t ). cos ω 0 t le signal modulé .En le multipliant par un signal de fréquence ω1 proche de ω0
X² 2
1
Porteuse
Filtre sélectif Diviseur par 2 récupérée
Détection de la BLU : à 2fo
Si le signal modulant est sinusoïdal ω = ω 0 + ∆ω . cos Ωt ,∆ω est l’excursion de fréquence c’est
l’amplitude du signal modulant et Ω est sa fréquence
∆ω ∆ω
La phase instantanée est alors : θ = ω 0t + . sin Ωt . Le quotient m = est appelé
Ω Ω
indice de modulation , il joue un rôle essentiel
L’expression exacte d’une porteuse modulée en amplitude par un signal sinusoïdal est alors :
v = a. cos[ω 0 t + m sin Ωt ]
[
J 0 (m). cos ω 0 t + J 1 (m). cos(ω − Ω)t − cos(ω 0 + Ω)t + ]
v = a. J 2 (m).[cos(ω 0 + 2Ω)t + cos(ω 0 − 2Ω)t ] +
J 3 (m).[cos(ω 0 − 3Ω)t − cos(ω 0 + 3Ω)t.] + ...
On voit apparaître de part et d’autre de la porteuse , qui à pour amplitude J0(m) , des raies latérales
multiples à des fréquences ω 0 ± kΩ dont
les amplitudes sont les valeurs des m=1
fonctions de Bessel successives pour fréquence Amplitude
l’indice m . ω 0 J0(1) 0,765
Considérons deux exemples , ω0±Ω J 1(1) 0,44
d'abord m=1 c'est à dire ∆ω=Ω les ω0±2Ω J2(1) 0,11
amplitudes des raies sont données dans le ω0±3Ω J3(1) 0,02
tableau ci contre , on notera que les ω0±4Ω J4(1) 0,002
amplitudes sont négligeables au delà de la
seconde raie latérale de fréquence ω0±2Ω,
M=5 c'est bien ce que prévoyait la règle de Carson
fréquence Amplitude (∆ω+Ω=2Ω).
ω0 J0(5) -0,177
ω0±Ω J1(5) -0,132 De même si m=5, l'amplitude diminue
ω0±2Ω J2(5) 0,04 brutalement à partir de la sixième raie.
ω0±3Ω J3(5) 0,36 (∆ω+Ω=6Ω).
ω0±4Ω J4(5) 0,39
ω0±5Ω J5(5) 0,26 On notera que les amplitudes ne
ω0±6Ω J 6(5) 0,13 décroissent pas régulièrement, certaines
ω0±7Ω J peuvent même disparaître , d'autre part à la
7(5) 0,05
différence de la modulation d'amplitude la
ω0±8Ω J8(5) 0,02
porteuse ne conserve pas son amplitude .
ω0±9Ω J9(5) 0,005 --------------------------------------------------
Note
Pour n entier positif la fonction de Bessel d'ordre n a pour développement en série :
∞
(−1) k ( x / 2) n + 2 k
J n ( x) = ∑
k =0 k!.(n + k )!
Soit J0(x)=1-x²/2+…
J1(x)=x/2-… J2(x)=x²/8-…
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Il est très difficile de moduler en fréquence une porteuse existante ( En optique et pour un
très faible indice la réflexion sur un miroir mobile provoque par effet Doppler une modulation de
fréquence ) Il est par contre facile d'agir sur la fréquence d'un oscillateur qui n'est pas autre chose
qu'un VCO .
Les discriminateurs :
Il existe de nombreux autres schémas de discriminateurs , les plus connus effectuent une
double transformation fréquence ⇒ phase puis phase ⇒ amplitude .
Au voisinage de l'accord le déphasage entre les tensions primaire et secondaire d'un
transformateur à primaire et secondaire accordés au couplage critique , attaqué par une source de
courant , varie linéairement en fonction de la fréquence. C'est ce que montre la courbe ci contre .
Io.cosω(t) 1nF K=1/50 1nF V2 Déphasage courant tension d'un transformateur accordé .
50k 50k
1mH 1mH
A A A
V2/2
V1 N
M N
M -V2/2 M
B B B
F<Fo F=Fo F>Fo
VA-VB<0 VA-VB=0 VA-VB >0
La phase peut être obtenue également en effectuant simplement le produit des tensions V1
et V2 .En effet cos ω 0 t ; cos(ω 0 t + ϕ ) fournit par filtrage passe bas un terme directement
proportionnel à l'écart de
Discriminateur par produit . fréquence .
+ Cette multiplication
peut être effectuée par
Composante BF n'importe quel composant non
linéaire par exemple un MOS
Courant modulé FM double grille comme le montre
Io.cosω(t) V2 la figure. *
MOS
double grille
Le déphasage fonction de la fréquence peur être obtenu sans transformateur par exemple
avec un filtre passe tout Cette solution peut
être utile pour de grandes excursions de Discriminateur BF
fréquence aux fréquences basses . Le
montage ci contre est rendu insensible à +Vcc
l’amplitude en transformant les signaux en
signaux numériques , le produit peut alors
être effectué par un simple ET logique suivi Ecreteurs
V1
d’un intégrateur . (FM) ET R
BF
C
Détection par PLL : Passe tout
1er ordre
C’est la solution la plus évidente et la
plus couramment utilisée actuellement .
Soit f=fo+aV la fréquence du VCO , fo étant la fréquence de la porteuse La fréquence
instantanée du signal modulé est fo+s(t) , si la constante de temps de la boucle est suffisamment
faible pour qu’elle soit constamment accrochée :
fo+aV=fo+s(t) donc V=s(t)/a Le signal modulant est obtenu directement La linéarité de la
détection est déterminée par celle de la loi de commande du VCO,la seule difficulté est d’obtenir une
constante de temps de boucle très faible de façon que le VCO suive parfaitement la fréquence du
signal de référence .
fréquence , la tension continue fournie à la sortie d'un intégrateur RC a comme amplitude maximale
E∆f/fo . Si on appliquait directement cette méthode sur le signal d'antenne fourni par un émetteur
FM, fo=100Mhz et ∆f=75kHz ,on obtiendrait pour E=5V un signal de 3,75 mV seulement avec sans
doute un très mauvais rapport signal /bruit. Après changement de fréquence autour de 10Mhz le
résultat est multiplié par 10 ce qui est encore insuffisant . En ramenant la porteuse à 500kHz
l'excursion relative de fréquence est beaucoup plus grande 75/500 et le niveau de signal
5x75/500=750mV est exploitable .
Cette méthode de détection présente l'avantage d'être simple et parfaitement linéaire , elle
est parfois utilisée par les casques infrarouge prévus pour l'écoute discrète de musique ou de la
télévision.
MODULATION DE PHASE
Cette fois 'est la phase qui est modifiée au rythme du signal modulant :
v = a; cos(ω 0 t + ks(t ))
dθ ds (t )
La phase instantanée est (ω 0 t + ks(t )) donc la pulsation ω = = ωO + k
dt dt
En comparant cette expression à celle rencontrée en modulation de fréquence on constate
que la modulation de phase est équivalente à une modulation de fréquence par la dérivée du
signal .
Tout ce qui a été dit pour la FM est donc valable ici. On regroupe d'ailleurs souvent ces deux
modulations sous le qualificatif unique de modulations angulaires .
Il existe cependant un cas particulier lorsque l'écart
de phase reste inférieur à 180° , dans ce cas la récupération
Modulateur de phase à varicap
du signal modulant peut être effectuée par une simple
détection synchrone , et la modulation par un déphaseur HF modulée
équipé par exemple d'une diode à capacité variable . Avec le HF +Vcc en
phase
montage ci contre l'excursion de phase ne peut pas dépasser
quelques dizaines de degrés autour de π/2 BF
MODULATION D'IMPLUSIONS
Toutes les impulsions ont même durée et leur amplitude est égale à celle du signal aux
instants d'échantillonnage . Elles sont très
Modulation d'amplitude d'impulsions
facilement obtenues par échantillonnage
du signal grâce à une porte de largeur
finie , brève , τ fermée périodiquement . S(t) τ
La figure ci contre montre
comment on peut réaliser une modulation
d’amplitude d’impulsions infra-rouge . Le
courant ne passe dans la diode T
électroluminescente infra rouge que
lorsque le MOS M est conducteur. La tension à ses bornes étant presque nulle (faible ron ) ce courant
a pour valeur (V(t)-0,7)/R La tension est prélevée sur le collecteur d’un transistor de façon a n’être
jamais nulle (Taux de modulation
inférieur à 100%)
Modulation d’amplitude d’impulsions infra rouge
+E
Pour déterminer le spectre d'un
tel signal il suffit de le considérer comme
v(t) jamais nul LED IR une suite d'impulsions de Dirac issues
d'un échantillonnage idéal et ayant
traversé un filtre linéaire dont la réponse
impulsionnelle est une impulsion carrée
de largeur τ.( filtre élargisseur ) Le
R résultat est le produit de la périodisation
du spectre du signal d'entrée analogique
s(t) avec la période 1/T , par une
M
fonction sinx/x de largeur 1/τ qui est le
gain du filtre élargisseur .
Ce type de modulation n'est jamais utilisé ,sinon comme étape intermédiaire , car il est trop
1/τ
sensible aux bruits parasites qui sont souvent eux même des impulsions
Échantillonnage régulier :
Les front avant des impulsions sont
parfaitement périodiques et la durée de chacune
d'elles est proportionnelle à l'amplitude du signal Echantillonnage régulier
au moment de ce front .
S(t)
Ce résultat peut être obtenu en
échantillonnant le signal avec une porte étroite ,
en chargeant un condensateur au niveau obtenu
puis en le déchargeant à courant constant. C'est
ce que fait le circuit ci contre adapté à des
signaux d'entrée positifs . T
S
dB = 10 log 3 + 10(2n − 1) log 2 = 1,7 + 6 N
B
Pour n=8 ce rapport signal bruit , pour le signal d’amplitude maximale n’atteint pas 50dB .A
ce niveau le bruit de quantification perceptible comme un souffle est très perceptible. Pour atteindre
une qualité correcte une conversion sur 12 bits est nécessaire . (dans ce cas S/B=73,7dB )
Malheureusement un tel codage augmente de 50% le débit de bits nécessaires donc le coût de la
liaison. Pour résoudre le problème on fait appel à une conversion non linéaire. Pour de faibles niveaux
le pas de quantification est choisi petit par contre il
est beaucoup plus grand aux forts niveaux de façon
Loi de codage non linéaire
à maintenir un quotient erreur de quantification/
niveau de signal sensiblement constant . 255
A un écart ∆y donné du mot de sortie Y
correspond un écart ∆x du niveau d’entrée. Pour Codage non
maintenir un rapport signal bruit constant il faut que Mot de linéaire
∆x/x soit indépendant de x .Soit sortie
∆x 1 ∆x
= Cte = ∆y Codage linéaire
x x ∆y q constant
c’est à dire :
∆x x
dont une solution est évidemment y=log x
Malheureusement une telle loi n’est pas acceptable car log 0 est infini . La solution retenue
est une loi linéaire pour les faibles valeurs de x qui se raccorde ensuite à une loi logarithmique pour
les niveaux plus élevés. En Europe la formule retenue s’appelle loi A :
Pour 0<|x|<1 :
Ax 1
y = sign( x). pour x≤
1 + Ln( A) A
1 + Ln Ax 1
y = sign( x). pour 1 > x >
1 + Ln( A) A
Le raccordement s’effectue pour |x|=1/A .Le paramétre A=87,6 a été choisi de façon que pour
|x|=1/A |y|=16/A . Ainsi pour les faibles niveaux le codage est 16 fois plus fin que la loi linéaire ce
qui correspond à un codage sur 12 bits . Ainsi le rapport signal/bruit est équivalent à celui qui serait
obtenu avec 12 bits pour tous niveaux .
Les américains ont choisi une loi légèrement différente , la loi µ :
Ln(1 + µx )
y = sign avec µ = 255 pour laquelle la pente à l’origine est de 48 ce qui
Ln(1 + µ)
correspond à un codage sur 13 bits pour les faibles niveaux.
Ce codage non linéaire appellé compression est exécutée de façon numérique . Le signal
est quantifié sur 12 bits et la valeur obtenue utilisée comme adresse d’une mémoire morte . (table de
codage ) qui délivre le mot de 8 bits correspondant.
Cette méthode de modulation a été développée en France dès 1970 pour moderniser notre
réseau téléphonique ,elle était alors la première au monde , elle est maintenant universellement
adopté (En anglais Pulse Code Modulation ) .
Les informations à transmettre sont organisés en octets qui sont transmis l’un après l’autre
sur le canal de transmission. Il est fait appel à un multiplexage temporel pour faire passer sur la
même voie jusqu'à 32 communications simultanées dans chaque sens Un octet est transmis en
120nS ,toutes les 125µS ( Pour obtenir les 8000 échantillons/sec imposés par le théorème de
Shannon ) 960 octets sont transmis correspondant aux octets fournis par les convertisseurs
analogiques numériques puis compression ,loi A , ainsi que les bits de synchronisation et de
correction d'erreurs .
MODULATIONS ∆
∆
Flot de bits
2πaf <
T
d’où deux conditions :
∆
pour une amplitude a f <
2 ρaT
∆
pour une fréquence donnée f a<
2πfT
Il est très difficile de déterminer quelle doit être la fréquence d’horloge assurant une
reproduction correcte d’un signal vocal., dans ce domaine l’expérience est essentielle. On constate
qu’une qualité équivalente à un codage classique sur 8 bits et 8000 échantillons par seconde
éxige une fréquence d’horloge voisine de 64kHz,ce qui correspond à un débit binaire identique.
Cependant avec une cadence plus faible le son est encore compréhensible et des circuits
de synthèse vocale utilisant une modulation delta ont été commercialisés.
La modulation ∆ adaptative :
Pour limiter l’effet de la saturation de pente l’accroissement ∆ est augmenté si le signal g ne
parvient pas à suivre e ,ce décrochement étant mis en évidence par une succession de bits
semblables. A un instant donné la valeur de l’accroissement dépend des 3 derniers bits crées
comme le montre le tableau ci joint .
Une solution pour éviter la saturation de pente est d’intégrer le signal avant traitement . En
a
effet si a. cos 2πft est le signal initial , il devient après intégration −
sin 2πft dont la dérivée a
2πf
∆
une valeur maximale égale à a .La condition de saturation s’écrit alors a < et ne dépend plus de
T
la fréquence . La modulation ∆Σ présente aussi l’avantage d’accepter les composantes continues .
∫ f (s). p(s)ds
−∞
La puissance du bruit qui est b² à donc comme expression :
+∆ +∆
1
PB = ∫ b 2 p(b)db mais ∫ p (b)db = 1 donc p étant uniforme p (b) =
−∆ −∆
2∆
alors il vient :
+∆
1 ∆2
PB = ∫ b 2 db =
−∆
2∆ 3
Mais cette puissance est répartie uniformément de 0 à Fe et cette fréquence
d’échantillonnage fe est beaucoup plus grande que fc fréquence de coupure du signal. Seule la partie
de bruit contenue dans cette bande 0-fc est perceptible, soit une puissance :
f C ∆2
PB' =
fE 3
Dans le cas particulier d’un signal sinusoïdal d’amplitude a et de fréquence f donc de
puissance a²/2 , le rapport signal sur bruit devient :
PS a 2 3 f E
ρ= =
PB' 2 f C ∆2
Ce rapport augmente avec l’amplitude du signal (ce qui est normal, or cette dernière ne peut
pas dépasser la limite imposée par la saturation de pente :
∆f E
a max =
2πf
Dans ce cas limite le rapport signal bruit est maximal et a pour valeur :
3 2
3 fE fC
ρ max =
8π 2 f C f
fE/fc est une constante du système et le rapport S/B diminue en 1/f² lorsque la fréquence du
signal d’entrée augmente.
Application :
Nous désirons obtenir un rapport signal bruit de 40dB ( 10000 ) par modulation delta d’un
signal vocal. Ce dernier sera considéré comme ayant un spectre maximal à 800Hz et une fréquence
de coupure de 3500Hz (téléphone ) .Nous écrirons donc :
3 2
3 f 3500
10 = 2 E
4
8π 3500 800
c’est à dire Fe=84 kHz . Résultat conforme avec ce que nous avions annoncé plus haut .
Conversion AN par ∆Σ
Bruit
Vin V1 V2 K
+
V3 Vin +
- V2
+ V1
Horloge - H(f)
-
V4 +1 V3=1 V4
b H ( p)
d’ou l’on tire : v4 = + .vIN
1 + H ( p) 1 + H ( p)
p A
Si H est un intégrateur H(p)=A/p il vient : v4 = b. + .vIN
p+ A p+ A
Le premier terme est un passe haut , le second un passe bas . Cette expression montre que
le bruit subit un filtrage passe haut , il est donc rejeté vers
les hautes fréquences alors que le signal est filtré passe
bas . Spectre à la sortie du modulateur Σ∆
Le flot de bits V3 sortant du comparateur contient
en particulier la composante continue du signal d’entrée
Vin., il peut être considéré comme une suite de mots de 1 Signal Bruit
bit .
F
-------------------------------------------------------------------------------------------
INTRODUCTION
Les systèmes de transmission numérique véhiculent de l'information entre une source et un
destinataire en utilisant un support physique comme le câble, la fibre optique ou encore, la
propagation sur un canal radioélectrique. Les signaux transportés peuvent être soit
directement d'origine numérique, comme dans les réseaux de données, soit d'origine
analogique (parole, image...) mais convertis sous une forme numérique. La tâche du système
de transmission est d'acheminer l'information de la source vers le destinataire avec le plus de
fiabilité possible.
Le schéma synoptique d'un système de transmission numérique est donné à la figure 1 où l'on
se limite aux fonctions de base :
- La source émet un message numérique sous la forme d'une suite d'éléments binaires.
- Le codeur peut éventuellement supprimer des éléments binaires non significatifs
(compression de données ou codage de source), ou au contraire introduire de la
redondance dans l'information en vue de la protéger contre le bruit et les perturbations
présentes sur le canal de transmission (codage de canal). Le codage de canal n'est
possible que si le débit de source est inférieure à la capacité du canal de transmission
(la probabilité d'erreur Pe tend dans ce cas vers 0 d'après les travaux de Hartley -
Shannon).
- La modulation a pour rôle d'adapter le spectre du signal au canal (milieu physique) sur
lequel il sera émis.
- Enfin, du côté récepteur, les fonctions de démodulation et de décodage sont les
inverses respectifs des fonctions de modulation et de codage situées du côté émetteur.
Source Modulateur
Codeur
CANAL
Les trois caractéristiques principales permettant de comparer entre elles les différentes
techniques de transmission sont les suivantes:
- La probabilité d'erreur Pe par bit transmis permet d'évaluer la qualité d'un système de
transmission. Elle est fonction de la technique de transmission utilisée, mais aussi du
canal sur lequel le signal est transmis. Il est à noter que Pe est une valeur théorique
dont une estimation non biaisée au sens statistique est le Taux d'Erreur par Bit TEB.
- L'occupation spectrale du signal émis doit être connue pour utiliser efficacement la
bande passante du canal de transmission. On est contraint d'utiliser de plus en plus des
modulations à grande efficacité spectrale.
- La complexité du récepteur dont la fonction est de restituer le signal émis est le
troisième aspect important d'un système de transmission
Dans les procédés de modulation binaire, l'information est transmise à l'aide d'un paramètre
qui ne prends que deux valeurs possibles.
Dans les procédés de modulation M-aire, l'information est transmise à l'aide d'un paramètre
qui prends M valeurs. Ceci permet d'associer à un état de modulation un mot de n digits
binaires. Le nombre d'états est donc M = 2 n . Ces n digits proviennent du découpage en
paquets de n digits du train binaire issu du codeur.
Les types de modulation les plus fréquemment rencontrés sont les suivants :
- Modulation par Déplacement d'Amplitude MDA.
(Amplitude Shift Keying ASK).
- Modulation par Déplacement de Phase MDP.
(Phase Shift Keying PSK).
- Modulation par Déplacement de Phase Différentiel MDPD.
(Differential Phase Shift Keying DPSK).
- Modulation d'amplitude de deux porteuses en quadrature MAQ.
(Quadrature Amplitude modulation QAM)
- Modulation par Déplacement de Fréquence MDF.
(Frequency Shift Keying FSK).
Définitions et appellations :
La fonction g (t ) est une forme d'onde qui est prise en considération dans l'intervalle [0, T[
puisque t doit vérifier la relation : kT<= t <(k+1)T.
m(t ) = Re ∑ ck ( t ).e j (ω 0 t +ϕ 0 )
k
ω0
La fréquence f 0 = et la phase ϕ 0 caractérisent la sinusoïde porteuse utilisée pour la
2π
modulation.
Le signal a(t ) = ∑ a (t )
k
k module en amplitude la porteuse en phase cos(ω 0t + ϕ 0 ) et le
signal b(t ) = ∑ b (t )
k
k module en amplitude la porteuse en quadrature sin (ω 0t + ϕ 0 ) .
ak (t ) = ak . g (t − kT ) et bk (t ) = bk . g (t − kT )
ak a(t)
g(t)
m(t)
cos(ω 0t + ϕ 0 )
Mise en
CODEUR forme ou
Entrée filtrage
M-aire bk b(t)
g(t)
− sin (ω 0t + ϕ 0 )
Oscillateur π/2
Les différents types de modulations sont définies par les alphabets décrits ici dessus et par la
fonction g(t).
qui peut être représentés (voir figure 3) dans un espace à deux dimensions dont les vecteurs de
base sont : g (t − kT ). cos (ω 0t + ϕ 0 ) et − g (t − kT ). sin (ω 0t + ϕ 0 )
(décomposition de Fresnel).
− g (t − kT ). sin (ω 0t + ϕ 0 )
Ck
bk
mk(t)
g (t − kT ). cos(ω 0t + ϕ 0 )
ak
Le signal modulé m(t) véhicule des informations distinctes à travers ak (t ) et bk (t ) qui sont
deux signaux en bande de base appelés respectivement composante en phase (I en anglais) et
composante en quadrature (Q en anglais). La récupération de ak (t ) et bk (t ) sera possible
uniquement si ces deux signaux sont de bande limitée à l'intervalle [-B,B] avec B<f0
(Condition de Rayghley).
Une représentation dans le plan complexe qui fait correspondre à chaque signal élémentaire
un point Ck = Ak + jBk permet de différencier chaque type de modulation. L'ensemble de
ces points associés aux symboles porte le nom de constellation.
Im C3
Ck =Ak+ j Bk
Bk C1 = A1 + jB1
C2 E
Re
Ak
i≠ j
Ceci est à rapprocher avec la définition de la distance de Hamming.
- A chaque symbole émis correspond un signal élémentaires mk(t) et par là même une
énergie nécessaire à la transmission de ce symbole. Dans la constellation, la distance
entre un point et l'origine est proportionnelle à la racine carrée de l'énergie qu'il faut
fournir pendant l'intervalle de temps [kT, (k+1)T[ pour émettre ce symbole. La
∑C
2
puissance moyenne d'émission des symboles est assimilable à i et la puissance
i
2
crête à Max Ci .
i
Les deux critères évoqués ci-dessus sont antagonistes puisque l'on serait tenté d'une part
d'éloigner les symboles au maximum pour diminuer la probabilité d'erreur et d'autre part, de
les rapprocher de l'origine pour minimiser l'énergie nécessaire à la transmission.
Remarque :
Concernant la Densité Spectrale de Puissance (DSP) du signal modulé m(t), certaine formules
du cours de Théorie du Signal [3] nous rappelle que si αm (t ) = xc (t ) + jxs (t ) représente le
signal en bande de base de m(t ) = Re αm (t ).e [ j (ω 0 t +ϕ 0 )
] et si γ αm ( f ) est la densité spectrale
de puissance de αm (t ) alors la DSP du signal modulé m(t) sera :
γm ( f ) =
1
[γαm( f − f 0) + γαm(− f − f 0)]
4
γαm ( f )
f
0
γm( f )
f
-f0 0 f0
Lorsque la modulation est linéaire, l'opération de modulation a pour effet dans la plupart des
cas de translater la densité spectrale de puissance (DSP) du signal modulant.
La DSP du signal modulé m(t) est aussi liée à la forme de l'onde g(t), (qui sera souvent
rectangulaire) par sa transformée de Fourier G(f).
Les Modulations par Déplacement d'amplitude (MDA) sont aussi souvent appelées par leur
abréviation anglaise : ASK pour "Amplitude Shift Keying".
Dans ce cas, la modulation ne s'effectue que sur la porteuse en phase cos(ω 0t + ϕ 0 ) . Il n'y a
pas de porteuse en quadrature. Cette modulation est parfois dite mono dimensionnelle. Le
signal modulé s'écrit alors :
m(t ) = ∑ ak .g (t − kT ). cos(ω 0t + ϕ 0 )
k
Rappelons que le symbole ak prend sa valeur dans l'alphabet (A1, A2,… AM). Autrement dit,
cet alphabet met en évidence les M = 2 amplitudes possibles du signal, la valeur n
n
Un exemple de modulation d'amplitude est la modulation (binaire) par tout ou rien encore
appelée par son abréviation anglaise : OOK pour "On Off Keying".
Dans ce cas, un seul bit est transmis par période T, et par conséquent n=1 et M=2. Le
symbole ak prend sa valeur dans l'alphabet (0, a0). On observe donc sur un chronogramme
des extinctions de porteuse quand ak = 0 (figure 6).
Im Re
A la réception, cette modulation d'amplitude est souvent démodulée par une détection
d'enveloppe. En l'absence de bruit, l'élévation au carré du signal m(t) donne un terme à la
fréquence 2f0 qui sera éliminé par filtrage et un terme en bande de base proportionnel à
∑a
k
k
2
.g (t − kT ) qui est porteur de l'information puisqu'il contient ak.
Le spectre du signal modulé est le même décalé de ± f0 et comporte donc une raie aux
fréquences ± f0.
On a toujours M = 2 amplitudes possibles du signal, mais ici les valeurs de l'alphabet sont
n
telles que :
Ai = (2i – M - 1).a0 avec i = 1,2,…M.
Suivant les valeurs de n on obtient le tableau suivant :
n M Valeurs de l'alphabet
1 2 -1a0, 1a0
2 4 -3a0, -1a0, 1a0, 3a0
3 8 -7a0, -5a0, -3a0, -1a0, 1a0, 3a0, 5a0, 7a0
MDA 2 Symétrique 0 1 Re
-a0 a0
MDA 4 Symétrique 00 01 11 10 Re
MDA 8 Symétrique 000 001 011 010 110 111 101 100 Re
On remarquera que la disposition des symboles met en œuvre un code de Gray de telle sorte
qu'un seul bit change lorsque l'on passe d'un point à un autre.
La figure 9 met en évidence que deux bits sont transmis simultanément à chaque période T.
Elle met aussi en évidence qu'il n'est pas question ici de pratiquer une détection d'enveloppe à
la réception.
Modulation et démodulation :
ak a(t) m(t)
g(t)
cos(ω 0t + ϕ 0 )
cos(ω 0t + ϕ 0 )
Comparateur à seuils
Récupération de Récupération du
la porteuse rythme
Coté récepteur, et en supposant qu'il n'y ait pas de bruit, si on multiplie le signal reçu
m(t ) = ∑ ak .g (t − kT ). cos(ω 0t + ϕ 0 ) par une onde sinusoïdale issue d'un oscillateur local
k
∑ ak.g (t − kT ).cos(ϕ 0 − ϕl )
Al
obtient : S 2 (t ) =
2 k
Donc, si le récepteur dispose d'un oscillateur local synchronisé en fréquence et en phase sur
celui de l'émission, ϕ 0 sera proche de ϕl et, donc cos(ϕ 0 − ϕl ) sera voisin de 1, et par
Al
conséquent S 2 (t ) ≈ ∑ ak.g (t − kT ) . Ainsi, le signal S 2(t ) est à une homothétie près
2 k
égal au train modulant a (t ) = ∑ ak . g (t − kT ) qui est lui même le signal porteur de
k
l'information. Il reste encore au récepteur à récupérer le rythme, de période T, des symboles
transmis, à échantillonner le signal S 2(t ) au milieu de chaque période, et à décider à l'aide
d'un comparateur à (M-1) seuils de la valeur ak reçu.
Pour pouvoir comparer les différentes modulations entre elles, il est d'usage d'exprimer la
Eb
probabilité d'erreur on fonction du rapport dans lequel :
N0
Eb représente l'énergie émise par bit,
Du point de vue pratique, c'est la probabilité d'erreur par bit Pb(e) qui est la plus importante à
déterminer. Si on néglige la probabilité d'erreur entre symboles non voisins et si deux
symboles voisins ne diffèrent que d'un bit (Code de Gray), alors la probabilité d'erreur par bit
Ps ( e )
Pb(e) peut s'écrire : Pb ( e ) = car avec un symbole erroné, seulement un bit sur
log 2 M
n=log2 M est erroné.
La tentation d'augmenter M (c'est à dire le nombre de bits transmis par symbole) est grande
mais présente les avantages et les inconvénients suivants :
1
L'efficacité spectrale η = log 2 M augmente, (pour une largeur de la bande B
TB
donnée).
Malheureusement, la probabilité d'erreur par symbole Ps(e) augmente aussi, et, pour ne
pas la dégrader, il sera nécessaire d'augmenter l'énergie émise par bit Eb.
Finalement, ce type de modulation est simple à réaliser mais est assez peu employé pour M>2
car ses performances sont moins bonnes que celles d'autres modulations, notamment pour sa
résistance au bruit.
Les signaux élémentaires ak (t ) et bk (t ) utilisent la même forme d'onde g (t ) qui est ici
une impulsion rectangulaire, de durée T et d'amplitude égale à A si t appartient à l'intervalle
[0, T[ et égale à 0 ailleurs.
On a toujours : ak (t ) = ak . g (t − kT ) bk (t ) = bk . g (t − kT )
et
Soit : ck (t ) = (ak + jbk ).g (t − kT ) = ck .g (t − kT )
Dans le cas présent, les symboles ck sont répartis sur un cercle, et par conséquent :
ck = ak + jbk = e jϕk . d'où : ak = cos (ϕk ) bk = sin (ϕk )
et : ak (t ) = cos(ϕk ). g (t − kT ) bk (t ) = sin(ϕk ). g (t − kT )
On pourrait imaginer plusieurs MDP-M pour la même valeur de M où les symboles seraient
disposés de façon quelconque sur le cercle ! Pour améliorer les performances par rapport au
bruit, on impose aux symboles d'être répartis régulièrement sur le cercle (il sera ainsi plus
facile de les discerner en moyenne). L'ensemble des phases possibles se traduit alors par les
expressions suivantes :
π 2π
ϕk = +k lorsque M > 2
M M
et : ϕk = 0 ou π lorsque M = 2.
Remarque :
Les symboles ck prennent leurs valeurs dans un alphabet de M >2 éléments { e }où ϕk est
jϕk
défini
ci-dessus avec k = 0,1,…M-1. On peut aussi considérer que ak et bk prennent simultanément
leurs
valeurs dans l'alphabet { cos(ϕk ) }et { sin (ϕk ) }.
Cette dernière expression montre que la phase de la porteuse est modulée par l'argument
ϕk de chaque symbole ce qui explique le nom donné à la MDP. Remarquons aussi que la
porteuse en phase cos(ω 0t + ϕ 0 ) est modulée en amplitude par le signal A. cos (ϕk ) et que la
porteuse en quadrature sin (ω 0t + ϕ 0 ) est modulée en amplitude par le signal A. sin (ϕk ).
L'expression de la MDP montre qu'il s'agit d'une modulation à enveloppe constante ;
l'enveloppe étant le module de l'enveloppe complexe. Cette propriété est intéressante pour des
transmissions sur des canaux non linéaires, ce qui fait de la MDP un outil de choix par
exemple pour les transmissions par satellites. L'intérêt d'avoir un signal modulé à enveloppe
constante est que cela permet d'employer les amplificateurs dans leur zone de meilleur
rendement qui correspond souvent à un mode de fonctionnement non linéaire.
Ainsi, la disposition des symboles sur un cercle se traduit non seulement par enveloppe
constante, mais aussi, par une énergie identique mise en œuvre pour transmettre chaque
symbole, ces deux aspects étant bien entendu intimement liés.
On appelle "MDP-M" une modulation par déplacement de phase (MDP) correspondant à des
symboles M-aires. La figure 13 montre différentes constellations de MDP pour M= 2, 4 et 8.
j Im Im
j
Re Re
-1 1 -1 1
M=2 M=4
-j -j
j Im
Re
-1 1
M=8
-j
Un exemple de modulation MDP-M est la modulation MDP-2 encore appelée par son
abréviation anglaise : BPSK pour "Binary Phase shift Keying".
C'est une modulation binaire (un seul bit est transmis par période T) :
n=1, M=2 et ϕk = 0 ou π
jϕk
Le symbole ck = e prend donc sa valeur dans l'alphabet {-1, 1}.
Ici, la modulation ne s'effectue que sur la porteuse en phase cos(ω 0t + ϕ 0 ) . C'est une
modulation mono dimensionnelle. Le signal modulé s'écrit alors pour t appartenant à
l'intervalle [0, T[ : m(t ) = ± A. cos(ω 0t + ϕ 0 )
La constellation MDP-2 est représentée figure 2. On remarquera que cette modulation est
strictement identique à la modulation MDA-2 symétrique.
Im
"0" "1" Re
Chronogramme de LA "MDP-2" :
Modulation et démodulation :
∑ a (t ) =
k
∑ cos(ϕ ) g (t − kT )
k .
Train binaire
Codeur m(t)
NRZ
cos(ω 0t + ϕ 0 )
Figure 16 : Modulateur MDP-2
Récupération de la
porteuse cos(ω 0t + ϕ 0 ) Comparateur à seuil
Soit r (t ) = B. cos (ω 0t + ϕ 0 + ϕk ) le signal non bruité reçu par le récepteur dans l'intervalle
de temps [kT, (k+1)T[ . Après multiplication avec la porteuse récupérée, on obtient :
S 1(t ) = B. cos(ω 0t + ϕ 0 + ϕk ). cos (ω 0t + ϕ 0 )
. cos(ϕk )
B
Soit, après filtrage pour éliminer la composante à la fréquence 2f0 : S 2 (t ) =
2
Le récepteur doit encore récupérer le rythme des symboles transmis, puis échantillonner le
signal S 2(t ) au milieu de chaque période. Suivant le symbole émis –1ou 1, ϕk prend la
valeur π ou 0 et le signe de S2(t) devient négatif ou positif mettant en évidence la donnée
binaire reçue "0" ou "1".
Le spectre de la "MDP-2" :
Le spectre du signal en bande de base est le spectre de puissance de g (t ) qui est ici une
impulsion rectangulaire :
2
sin πfT
γαm( f ) = A T
2
πfT
Le spectre du signal modulé est décalé de ± f0 .
Un autre exemple de modulation MDP-M est la modulation MDP-4 encore appelée par son
abréviation anglaise : QPSK pour "Quadrature Phase shift Keying".
C'est une modulation d'amplitude à deux niveaux sur chacune des porteuses en quadrature.
π π
Dans ce cas : n=2, M=4 et ϕk = +k
4 2
Les bits du train binaire entrant sont groupés par deux pour former des symboles
correspondant aux ck qui prennent alors leurs valeurs dans un alphabet de 4 éléments suivant :
jϕk π 3π 5π 7π
{e }où ϕk =
, , , . On peut aussi considérer que ak et bk prennent simultanément
4 4 4 4
leurs valeurs dans l'alphabet { cos(ϕk ) }et { sin (ϕk ) }.
Ce tableau met en évidence la relation simple qui existe entre les bits pairs et les ak, et entre
les bits impairs et les bk. A une homothétie près et en désignant par { ik } la suite des valeurs
T
du train binaire au rythme de Tb = on obtient : ak = 1− 2.i2 k et bk = 1 − 2.i2 k +1 .
2
De façon imagée, nous pouvons dire que le train binaire entrant { ik } est aiguillé en un train
binaire { ak } sur la voie en phase pour les bits pairs, et un train binaire { bk } sur la voie en
quadrature pour les bits impairs. La vitesse des trains binaires { ak }et { bk } est deux fois plus
lente que la vitesse du train binaire entrant { ik }.
La constellation "MDP-4" :
La constellation MDP-4 est représentée figure 18. Elle montre que l'affectation des bits aux
points de la constellation se fait en général selon un codage de Gray.
j Im
"01" "00"
Re
-1 1
"11" "10"
-j
Chronogramme de "MDP-4" :
Modulation et démodulation :
{ik}
{bk} b(t)
Codeur
Impair
NRZ
− sin (ω 0t + ϕ 0 )
Démultiplexeur Oscillateur π/2
Sa1(t) Sa2(t)
Filtrage Echantillonnage
passe bas (Période T) { ak }
Récupération de la
porteuse cos(ω 0t + ϕ 0 )
r(t) { ik }
Récupération
du rythme Multiplexage
π/2
Sa1(t) { bk }
Filtrage Echantillonnage
passe bas (Période T)
Sa2(t)
Soit r (t ) = ak. cos(ω 0t + ϕ 0 ) − bk. sin (ω 0t + ϕ 0 ) le signal non bruité reçu par le récepteur
dans l'intervalle de temps [kT, (k+1)T[ . Pour la voie A et après multiplication avec la
porteuse récupérée, on obtient :
Sa1(t ) = [ak. cos(ω 0t + ϕ 0 ) − bk .sin (ω 0t + ϕ 0 )]. cos(ω 0t + ϕ 0 )
ak
Donc, après filtrage pour éliminer la composante à la fréquence 2f0 : Sa 2(t ) = .
2
bk
De la même manière on obtient pour la voie B: Sb 2 (t ) = .
2
Le récepteur doit encore récupérer le rythme des symboles transmis, puis échantillonner les
signaux Sa 2(t ) et Sb 2 (t ) au milieu de chaque période. Les trains binaires { ak } et { bk }
ainsi récupérés sont alors multiplexés pour obtenir le train binaire { ik }.
Modulation et démodulation :
Le schéma du modulateur MDP-4 ne se généralise pas aux modulateurs MDP-M pour M > 4.
Les bits du train entrant sont groupés par n = log 2 M bits pour former des symboles ck qui
sont répartis sur un cercle et vérifient :
ck = ak + jbk = e jϕk avec : ak = cos (ϕk ) bk = sin (ϕk )
π 2π
et ϕk = +k
M M
Or nous avons montré que ak module en amplitude la porteuse en phase et bk module en
amplitude la porteuse en quadrature. Une solution générale [4 p144] pour générer les ak et les
bk à partir du train entrant { ik } est de faire intervenir deux convertisseurs N/A ainsi qu'une
logique de contrôle dans le modulateur (Voir figure 22).
{ak} a(t)
CNA
Train
m(t)
cos(ω 0t + ϕ 0 )
binaire Logique
de
{ik} contrôle
{bk} b(t)
CNA
− sin (ω 0t + ϕ 0 )
Oscillateur π/2
De même le démodulateur fait intervenir deux convertisseurs A/N ainsi qu'une logique de
décodage pour déterminer les symboles puis régénérer le train de bits reçus (Voir figure 23).
Sa1(t) Sa2(t) { ak }
Filtrage CAN
passe bas
Récupération de la Logique
porteuse cos(ω 0t + ϕ 0 )
r(t) { ik }
Récupération de
du rythme décodage
π/2
Sa1(t) { bk }
Filtrage
passe bas CAN
Sa2(t)
1
Pour une même rapidité de modulation R = , le spectre du signal modulé de la MDP-M est
T
identique à celui du signal MDP-2.
1
Toujours pour une même rapidité de modulation, le débit binaire , D =, de la MDP-M est
Tb
multiplié par n = log 2 M par rapport celui de la MDP-2. Autrement dit, pour un spectre
D
identique (et donc largeur de bande B constante), l'efficacité spectrale η = est multiplié
B
par n = log 2 M .
Le tableau ci-dessus montre le gain obtenu sur le débit binaire et sur l'efficacité spectrale pour
diverses modulation MDP-M, ceci pour une même rapidité de modulation.
Les performances :
Comme nous l'avions fait pour les MDA, il est possible de comparer les MDP entre elles, en
Eb
utilisant la probabilité d'erreur par symbole Pe en fonction du rapport . Rappelons que Eb
N0
représente l'énergie émise par bit, et, N0 représente la densité spectrale de puissance de bruit.
En fonction de ce rapport, on trouve en bibliographie [5 p265] que la probabilité d'erreur par
Eb π
symbole est donnée par la relation : Ps (e) = erfc log 2 M . .sin
N0 M
Cette probabilité d'erreur par symbole Ps(e) est tracée à la figure 24 pour M allant de 2 à 32 en
Eb
fonction de . On constate que pour conserver une probabilité d'erreur par symbole
N0
Eb
constante lorsque M augmente, il faut aussi augmenter le rapport . Autrement dit, il faut
N0
augmenter l'énergie émise par bit Eb.
Eb
Pour M = 8, le rapport nécessaire à une probabilité d'erreur donnée est 4 dB plus grand
N0
Eb
que pour M =4. Pour M grand, le rapport doit être augmenté de 6 dB chaque fois que l'on
N0
double M c'est-à-dire chaque fois que l'on ajoute un bit par symbole émis.
Dans le cas de l'utilisation d'un code de Gray et en négligeant la probabilité d'erreur entre
symboles non voisins, alors la probabilité d'erreur par bit Pb(e) peut s'écrire :
P s (e )
Pb ( e ) =
log 2 M
La tentation d'augmenter M (c'est à dire le nombre de bits transmis par symbole) est grande et
présente les avantages et les inconvénients suivants :
1
L'efficacité spectrale η = log 2 M augmente, (pour une largeur de la bande B donnée).
TB
La probabilité d'erreur par symbole Ps(e) augmente aussi, et, pour ne pas la dégrader il est
nécessaire d'augmenter le rapport signal sur bruit, cette augmentation restant raisonnable
jusque M = 16.
Remarque :
La forme rectangulaire de l'impulsion, qui est une condition nécessaire pour le maintien de la
propriété d'enveloppe constante, implique que la largeur de bande du signal MDP est infinie.
Pour économiser le spectre un filtrage réduisant la bande occupée par le signal et entraînant
une détérioration acceptable de l'enveloppe s'impose donc. Ainsi dans la pratique le signal
MDP est un MDP filtré, il perd la forme d'impulsion rectangulaire, mais il conserve la
constellation circulaire.
La comparaison de la MDA avec la MDP en fonction de M peut se faire à partir des courbes
de probabilité d'erreur par symbole Ps(e). Par exemple, pour une probabilité d'erreur par
Eb
symbole Ps(e) de 10-5 et pour un rapport signal à bruit de 14 dB, la MDA ne peut émettre
N0
que 2 bits par symbole (M = 4), là où la MDP peut en émettre 3 (M = 8).
Ceci donne un net avantage à la MDP pour M allant de 2 à 16. Pour des valeurs de
M supérieures à 16 la dégradation des performances de la MDP conduit à
rechercher d'autres modulations aux prix d'une complexité accrue des modulateurs
et des démodulateurs.
La MDA et la MDP ne constituent pas une solution satisfaisante pour utiliser efficacement
l'énergie émise lorsque le nombre de points M est grand. En effet, dans la MDA les points de
la constellation sont sur une droite, et dans la MDP les points sont sur un cercle. Or, la
probabilité d'erreur est fonction de la distance minimale entre les points de la constellation, et
la meilleure modulation est celle qui maximise cette distance pour une puissance moyenne
donnée. Un choix plus rationnel est alors une modulation qui répartit les points uniformément
dans le plan.
Pour faire cela, nous avons vu que le signal modulé m(t) peut s'écrire :
m(t ) = a(t ). cos(ω 0t + ϕ 0 ) − b(t ).sin (ω 0t + ϕ 0 )
Par exemple, la MAQ-16 est construite à partir de symboles ak et bk qui prennent leurs valeurs
dans l'alphabet {±d, ±3d} où d est une constante donnée. Une représentation de la
constellation de cette modulation est donnée figure 25. La MAQ-16 a été souvent utilisée,
notamment pour la transmission sur ligne téléphonique du RTC (à 9600 bit/s) et pour les
faisceaux hertziens à grande capacité (140 Mbits/s) développés dans les années 1980.
Plus généralement lorsque les symboles ak et bk prennent leurs valeurs dans l'alphabet {±d,
±3d, ±5d,…,±(M-1)d} avec M = 2n,.on obtient une modulation à 22n états et une constellation
avec un contour carré dont font partie la MAQ-4, la MAQ-16, la MAQ-64 et la MAQ-256.
Figure 25 La constellation de la MAQ-16 et de la MAQ-64.
MAQ-16 MAQ-64
Modulation et démodulation :
Lorsque le signal m(t) est obtenu par une combinaison de deux porteuses en quadrature
modulées en amplitude par des symboles ak et bk indépendants, cela simplifie le modulateur et
le démodulateur.
En effet, pour le modulateur le train binaire entrant { ik } est facilement divisé en deux trains
{ak} et { bk.} (voir figure 26).
{ak} a(t)
CNA
Train
m(t)
cos(ω 0t + ϕ 0 )
binaire
Aiguillage
{ik}
{bk} b(t)
CNA
− sin (ω 0t + ϕ 0 )
Oscillateur π/2
La réception d'un signal MAQ fait appel à une démodulation cohérente et par conséquent
nécessite l'extraction d'une porteuse synchronisée en phase et en fréquence avec la porteuse à
l'émission. Le signal reçu est démodulé dans deux branches parallèles, sur l'une avec la
porteuse en phase et sur l'autre avec la porteuse en quadrature. Les signaux démodulés sont
convertis par deux CAN, puis une logique de décodage détermine les symboles et régénère le
train de bits reçus. Le synoptique du démodulateur MAQ-M est très voisin de celui proposé
pour la démodulation MDP.
Efficacité spectrale :
1 1
Pour une même rapidité de modulation R = , le débit binaire D = de la MAQ-M est
T Tb
multiplié par n = log 2 M par rapport celui de la MAQ-2. Autrement dit, pour une largeur de
D
bande B donnée, l'efficacité spectrale η = est multiplié par n = log 2 M .
B
Le tableau ci-dessus montre le gain obtenu sur le débit binaire et sur l'efficacité spectrale pour
diverses modulations MAQ-M, ceci pour une même rapidité de modulation. L'intérêt
d'augmenter M, même au prix d'une complexité accrue, est évident.
Cette écriture montre que la modulation MAQ peut être considérée comme une modulation
simultanée de la phase et de l'amplitude :
- Ainsi la modulation de phase MDP peut être considérée comme une modulation
MAQ où Ak est constant.
- De même, la modulation d'amplitude MDA peut être considérée comme une
modulation MAQ où les bk sont nuls
CIR(4,4,4,4) ou
MDAP16
Les Modulations par Déplacement de fréquence (MDF) sont aussi souvent appelées par leur
abréviation anglaise : FSK pour "Frequency Shift Keying".
jΦ ( t ) j ( ω 0 t +ϕ 0 )
Le signal modulé m(t) peut s'écrire : m(t ) = Re[e .e ]
Une propriété de la modulation par déplacement de fréquence est d'avoir une enveloppe
jΦ (t )
constante : e = Cte .
L'expression du signal modulé par déplacement de fréquence s'écrit aussi plus simplement, et
en prenant ϕ 0 = 0, par : m(t ) = cos(ω 0t + Φ (t ) ) = cos(2πf 0t + Φ (t ) )
C'est la dérivée de la phase Φ (t ) qui est reliée de façon simple (linéaire) à la valeur des
symboles, le tout constituant une relation non linéaire.
Cette expression montre que la phase varie linéairement sur l'intervalle [kT, (k+1)T[ et que
cette variation est de: π .∆f .T .ak
1 dΦ
En reportant l'expression de Φ (t ) dans la relation f (t ) = f 0 + , on obtient :
2π dt
∆f
La fréquence instantanée : f (t ) = f 0 + ak
2
∆f
L'expression du signal modulé : m(t ) = cos 2π f 0 + ak t
2
Dans les Modulations par Déplacement de fréquence, on trouve les MDF à phase discontinue
pour lesquelles la phase aux instants de transition kT peut sauter brusquement.
∆f Commutateur
f 0+ ( M − 1)
2
m(t)
∆f
f 0+
2
∆f
f0−
2
Symbole ak
Le modulateur MDF le plus simple, représenté figure 28, est constitué d'oscillateurs
différents. La différence de fréquence entre deux oscillateurs voisins est ∆f . La fréquence
instantanée du signal modulé saute d'une valeur à l'autre à chaque changement de symbole.
Ceci ne permet pas de garantir la continuité de phase de m(t) et, par conséquent, le spectre
occupé par ce type de modulation est très large. En effet, plus un signal est régulier, (ou plus il
est dérivable à un ordre élevé) et plus son spectre décroît rapidement.
L'intérêt de la MDF à phase discontinue réside dans la simplicité de réalisation du modulateur
et dans la possibilité d'une démodulation non cohérente.
Dans le cas d'une MDF binaire, ak prend sa valeur dans l'alphabet {-1, 1} en fonction de la
donnée "0" ou "1" à transmettre. Un chronogramme est présenté figure 29 où l'on observera
les discontinuités de phase.
Dans les Modulations par Déplacement de fréquence, on trouve les MDF avec continuité de
phase pour lesquelles la phase varie de façon continue aux instants de transition kT.
La phase au début de l'émission du symbole ak doit être égale à la phase au début de l'émission
du symbole ak-1 augmentée de la variation de la phase π .∆f .T .ak − 1 pendant l'émission de ce
symbole ak-1. Ceci s'écrit simplement : θk = θk − 1 + π .∆f .T .ak − 1 .
Cette condition de continuité est réalisée quand on utilise un oscillateur unique dont on
module la fréquence.
Un exemple de modulateur MDF-M-PC est représenté figure 30. Il est constitué d'une logique
de codage permettant de charger un convertisseur N/A dont la tension de sortie, en forme de
paliers, est représentative du symbole à transmettre. Cette sortie du CNA module alors un
oscillateur commandé par tension (VCO).
Train m(t)
Logique {ak} Oscillateur
binaire
de CNA Commandé
{ik} codage par tension
(VCO)
Un synoptique de démodulateur MDF-M-PC est représenté figure 31. Il est constitué d'un
discriminateur de fréquence dont la sortie fournie un signal analogique à plusieurs niveaux.
Ce signal analogique est envoyé dans un convertisseur analogique numérique (CAN) dont la
sortie est décodée pour déterminer les symboles et régénérer le train de bits reçus.
Discriminateur { ak } Logique { ik }
r(t) Filtrage
passe de CAN de
bande fréquences décodage
Le cas d'une MDF binaire à phase continue (MDF-2-PC) où ak prend sa valeur dans l'alphabet
{-1, 1} en fonction de la donnée "0" ou "1" à transmettre, est présenté figure 32.
On remarquera la continuité de phase.
Nous avons vu que la phase varie linéairement de π .∆f .T .ak sur l'intervalle [kT, (k+1)T[ et
que l'indice de modulation est µ = ∆f .T .
La variation de la phase pendant une période T d'émission d'un symbole est donc égale à :
π .µ.ak . On peut alors représenter cette variation de la phase dans le temps pour des symboles
binaires ak = ±1 . Cette représentation, figure 33, porte le nom de "treillis des phases".
φ(t)
2πµ
ak=1 ak= -1
πµ
t
0
T 2T 3T 4T
-πµ
-2πµ
Les performances :
Il est possible de comparer les MDF-M entre elles, en utilisant la probabilité d'erreur par bit
Eb
en fonction du rapport .Les courbes données ici, figure 34, correspondent à une MDF-M
N0
avec détection cohérente et sont voisines d'une MDF-M avec détection non cohérente [5
p297].
Ces courbes montrent que contrairement aux modulations MDA et MDP, les performances
sont améliorées lorsqu'on augmente M. Cependant l'augmentation de M entraîne aussi
l'augmentation de l'occupation spectrale.
Nous avons trouvé deux types de Modulation par Déplacement de fréquence, chacun ayant
présentant des avantages et des inconvénients :
Elles ont en commun d'avoir une densité spectrale de puissance compliquée à calculer en
raison du caractère non linéaire de la MDF.
Exemples d'utilisation :
- La MDF à phase discontinue est fréquemment utilisée dans les systèmes de
transmission de données sur voie téléphoniques (MODEM).
- Un cas particulier de la MDF à phase continue est la modulation GMSK (Gaussian
Minimun Shift Keying) qui a été choisie pour le système radio cellulaire européen
appelé GSM (Groupe Spécial Mobile) Dans ce cas, g(t) a l'allure d'une Gaussienne
et les symboles ak sont égaux à ± 1. g(t) est de plus adapté.
APPLICATIONS
Les domaines d'applications des diverses techniques de transmission numérique que nous
venons d'exposer sont très variés Quelques-uns sont décrits ci après.
Les transmissions par satellite sont caractérisées par une forte atténuation de l'espace et une
puissance limitée de l'émetteur à bord du satellite. Ces considérations privilégient l'efficacité
en puissance (l'immunité au bruit) contre l'efficacité spectrale des liaisons. Les modulations
les plus souvent utilisées sont la MDP-2, la MDP-4 et la MDP-8
Avec ces modulations, l'amplificateur de puissance à bord du satellite peut être utilisé proche
de sa saturation, ce qui permet d'employer efficacement la puissance disponible. Toutefois,
on assiste aujourd'hui à un intérêt croissant à utiliser les modulations MDP-16 et MAQ-16
associées à un codage puissant. Le standard en Europe pour la radiodiffusion de la télévision
numérique par satellite est basé sur une MDP-4.
La modulation utilisée dans le système cellulaire européen, appelé GSM (Groupe Spécial
Mobile), est une modulation à enveloppe constante connue sous le nom GMSK (Gaussian
Minimum Shift Keying). C'est une variante de la modulation MSK dont les impulsions à
l'entrée du modulateur sont de forme gaussienne. Cette mise en forme temporelle et spectrale
lisse la trajectoire de phase du signal et réduit son occupation spectrale par rapport à la
modulation MSK d'origine. Le critère de Nyquist est aussi respecté.
Le train de données émis dans une bande de 200 kHz est un multiplex de 8 canaux
téléphoniques. Compte tenu du codage correcteur d'erreurs, des bits de synchronisation et
d'identification du canal ainsi que des autres données auxiliaires, le débit global est de 270
kbit/s environ.
La radiodiffusion :
pour diffuser une chaîne de télévision haute définition ou 3 à 4 chaînes de télévision standards
dans une bande de fréquence de 8 MHz.