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Encadré par :
Mme Saqi
Mr. Mohammed Amine Benabdallah
Réalisé par :
El Mehdi Ammi
Khalid Ben-Herri
C’est quelque chose de très important dans ce qu’on appelle un Etat de droit, c’est- à -dire dans l’Etat
où toutes est soumises à la règle de droit, et à la norme juridique où toutes les institutions qu'elle soit
législative, exécutive ou policière, administrative soumises à la règle de droit .
Donc on peut pas imaginer l’administration sans contrôle juridictionnel et pour que l’administration se
fonctionnent bien, il faut qu’il y a un bon contrôle juridictionnel
Ce dernier peut se définir comme suit le Contrôle juridictionnel est un contrôle à caractère
indépendant et externe effectué par les juridictions ou les juges sur l’action administrative.
Le contrôle juridictionnel s’est évolué à travers un ensemble des réformes socio-politiques et
institutionnels, depuis la révolution française que l’ordre juridictionnel ne cesse de se consolider dans
le sens d’un Etat de droit et du liberté .
cependant la voix juridictionnelle en matière administrative reste le plus souvent la seule voix pour
résoudre les conflits mettant en cause l'administration, car le contentieux administrative est d'une
part le principal moyen pour garantir le principe de légalité qui s'imposent à la fois aux administrés et
aux différentes autorités administratives, le principe de légalité garantie par le juge spécial
(administratif) constitue une limite s'imposant aux autorités administratives laquelle limite est aussi
une garantie contre l'arbitraire des autorités administratives pour la préservations des droits et
libertés des citoyens .
Notre intérêt dans ce travail est d’examiner comment l’ordre juridictionnel notamment le contrôle
juridictionnel s’est institué d’abord sur le plan théorique puis sur le plan pratique .
Alors dans quelle mesure le contrôle juridictionnel s'est effectuée à partir d’instauration d’un
ensemble des mécanismes et des principes jurisprudentiels ?
C’est pourquoi nous allons traiter dans un premier temps le cadre générale du contrôle juridictionnel
de l’action administration, avant de se pencher dans un deuxième temps sur les limites de la justice
administrative .
Chapitre 1 Le cadre générale du contrôle
juridictionnel de l’action administrative
Section 1 : l’évolution et les compétences des tribunaux administratifs
D’abord en France, sous l’ancien régime (la monarchie absolue) les tribunaux judiciaires étaient
appelés le parlement, la justice était rende par les parlements qui ne sont pas des autorités législatives
telles qu’on les connait aujourd’hui. Ceux-ci avaient tendance à entraver l’action des pouvoirs
exécutifs des administrations. Les théoriciens de la révolution française défendaient l’idée d’une
séparation des pouvoirs mais avaient une conception particulière voire très rigide de cette séparation.
Pour eux, les pouvoirs doivent être séparés. cette séparation a été consacrer par deux lois : celle du
16-24 aout 1790 (selon cette loi il est interdit aux tribunaux judiciaires « sous peine de forfaiture »
d’entraver de quelque manière que ce soit l’action des autorités au niveau exécutif ) et celle de
décret 16 fructidor de l’an III qui confirme la séparation entre l’administration et les tribunaux
« défense itérative au juge de connaitre de quelque manière que ce soit une action tendant à entraver
les activités des autorités administratives ». À ce temps-là, les litiges mettant en cause l’administration
étaient soumis à l’administration elle-même, donc l’administration était à la fois juge et partie d’où
l’appellation l’administration juge
Mais avec l’arrivé du napoléon au pouvoir en 1800 il a créé un conseil d’Etat pour connaitre les litiges
relatifs à l’action administrative, mais à ce moment-là le conseil d’Etat n’avait pas qu’une compétence
consultative (il instruisait l’affaire et puis il émettait un avis et la décision finale revient au chef de
l’Etat) c’est la justice retenue
De ce fait, l’idée de soumettre l’administration à un contrôle renforcer a fait son chemin avec la
réforme de conseil d’Etat par la loi du 24 mai 1872 qui lui attribué une compétence décisionnelle.
Désormais, c’est au conseil d’Etat de connaitre les actions dirigées à l’encontre de l’administration et
de trancher les litiges y afférent en prenant la décision qu’il estime opportune sans se référer au chef
d’Etat (aucune intervention supérieur hiérarchique), et donc une juridiction administrative est née, le
conseil d’Etat traduit la mise en place d’un organe de contrôle de l’administration il s’agit de la plus
haute instance de contrôle.
C’est par la suite, avec le décret-loi de juin 1953 que les tribunaux administratifs ont été institués et
sont devenus juges de premier ressort. La loi du 31 décembre 1988 à plus tard créé les cours
administratives d’appel.
Cependant, l’ordre juridictionnel français est caractérisé par une dualité de juridiction. Cette dualité
de juridiction a été consacrée constitutionnellement par un arrêt du conseil constitutionnel français
du 24 janvier 1998
Au Maroc, le contrôle juridictionnel des actes administratifs n’est apparu au Maroc qu’au 20 e siècle
avec l’installation du protectorat.
Parmi les principales œuvres du protectorat la promulgation du Dahir sur l’organisation judiciaire le 12
mars 1913 qui a créé les tribunaux modernes, en effet, l’article 8 du DOJ dispose que les juridictions
nouvellement créées sont compétentes pour connaitre des recours visant à déclarer débitrice
l’administration publique dans ses différentes branches. Ce même article dans son 2 ème paragraphe
interdit à ce que ces juridictions moderne entravent de quelque manière que ce soit l’action de
l’administration, cependant, l’article finit par une interdiction totale d’annulation des actes de
l’administration .
En effet, le contrôle juridictionnel des actes administratives sous le protectorat est caractérisé par un
système d’unité de juridiction et de dualité de contentieux, il est resté inchangé jusqu’en 1928 avec un
dahir qui reconnaissait le contentieux de légalité des décisions émanent des autorités administratives
du protectorat mais devant le conseil d’Etat français. Toutes-fois, la possibilité d’un recours pour excès
de pouvoir est réservé seulement aux fonctionnaires du protectorat alors que les marocains sont exclu
de ce droit
Au lendemain de l’indépendance, le dahir du 27 septembre 1957 a créé la cour suprême, celle-ci est
l’instance juridictionnelle qui se situe au sommet de la pyramide juridictionnelle (ordinaire). A
l’intérieur de la cour suprême, il y’ a plusieurs chambres parmi lesquelles la chambre administrative
(cette chambre est une formation de jugement et non pas une juridiction). Ce dahir reconnait le
recours pour excès de pouvoir à tous les citoyens.
En effet la chambre administrative de la cour suprême était considérée comme juge de premier et
dernier ressort pour le REP. Ce dahir n’a pas annulé l’article 8 du DOJ, par conséquent il s’appliquait
encore. Comme elle est compétente pour connaitre le contentieux de la légalité.
La principale réforme qui va bouleverser le système juridictionnel est la loi 41-90 instituant les
tribunaux administratifs promulguée par le dahir du 10 septembre 1993
Selon l’article 8 de loi 41-90 qui dispose que les tribunaux administratifs sont compétents, pour juger, en premier
ressort, les recours en annulation pour excès de pouvoir formés contre les décisions des autorités administratives, les
litiges relatifs aux contrats administratifs et les actions en réparation des dommages causée par les actes ou les activités
des personnes publiques, à l'exclusion toutefois de ceux causés sur la voie publique par un véhicule quelconque
appartenant à une personne publique.
Les tribunaux administratifs sont également compétents pour connaître des litiges nés à l'occasion de l'application de
la législation et de la réglementation des pensions et du capital-décès des agents de l'Etat, des collectivités locales, des
établissements publics et du personnel de l'administration de la Chambre des représentants et de la Chambre des
conseillers, de la législation et de la réglementation en matière électorale et fiscale, du droit de l'expropriation pour cause
d'utilité publique, des actions contentieuses relatives aux recouvrements des créances du Trésor, des litiges relatifs à la
situation individuelle des fonctionnaires et agents de l'Etat, des collectivités locales et des établissements publics, dans
les conditions prévues par la loi. modifié, Dahir n° 1-99-199 du 25 août 1999
Ils sont, en outre, compétents pour l'appréciation de la légalité des actes administratifs dans les conditions prévues par
l'article 44 de la présente loi.
Cependant, selon l’article 9 de même loi, la Cour suprême demeure compétente pour statuer en premier et dernier ressort sur :
- les recours en annulation pour excès de pouvoir dirigés contre les actes réglementaires ou individuels du Premier ministre ;
- les recours contre les décisions des autorités administratives dont le champ d'application s'étend au-delà du ressort territorial d'un
tribunal administratif.
Section 2 : le principe de la légalité des actes administratifs
il signifie que l’administration doit se conformer à l’ensemble des règles et principes qui forment les sources de la
légalité administrative. Il impose le respect de la loi au sens large par l’administration sous le contrôle du juge
administratif érigé en gardien de la légalité quand bien même le juge administratif participe à l’édiction du contenu
matériel de la légalité administrative par les règles jurisprudentielles qu’il pose. Donc le respect de la légalité signifie le
respect de la loi au sens large
en effet, pour faire respecter le principe de la légalité par toutes les autorités administratives, l’Etat accepte qu’il existe
un recours spécial, Recours en Excès de Pouvoir, qui tend à vérifie que les autorités administratives n’ont pas outrepassés
les compétences qui leur sont dévolues par les textes de loi et de règlement et par la constitution. Ce recours en excès de
pouvoir est dit un recours « objectif » parce qu’il tend à contrôler la conformité des actes administratifs aux normes
supérieures.
il existe un contrôle de légalité des actes juridictionnels, actes rendus par le juridictions et notamment par les juridictions
administratives. Il faut être conscient qu’avant d’examiner le bien-fondé d’une requête, les cours administratives d’appel
vérifient la régularité des jugements des tribunaux administratifs qui font l’objet d’appel. Cependant, la légalité soit du
jugement du tribunal administratif soit de l’arrêt de la cour administrative d’appel est examinée en premier lieu. Et
l’examen de la régularité du jugement ou de l’arrêt s’exerce dans les mêmes conditions que l’examen de la régularité
d’un acte administratif, c’est-à-dire avec les mêmes moyens d’annulation à savoir :
L’incompétence
Vice de forme ou de procédure
Violation de la loi
Détournement de pouvoir
Chapitre 2 - Les limites de la justice
administrative
Si l'un des freins majeurs au développement de la justice administrative, afin qu'elle
puisse jouer pleinement son rôle dans la consolidation de l'Etat de droit, est de nature
sociologique, donc structurel, d'autres sont juridiques et institutionnels.
Il s'agit principalement de l'inexécution des jugements ou du retard dans leur
exécution.
Ceci porte préjudice au requérant, nuit gravement à la crédibilité des jugements et
affecte la confiance des populations dans cette justice. Le ministère de la Justice semble
préoccupé par cette phase de développement et affirme œuvrer dans le sens d'une
meilleure exécution des jugements, en listant les jugements non exécutés et en
sensibilisant les responsables des administrations concernées par ces jugements afin
d'identifier les difficultés qui empêchent leur exécution.
1 - Au Maroc, les textes relatifs aux tribunaux administratifs et des Cours d’appel
administratives n’ont pas prévu une formule exécutoire spécifique pour les jugements
rendus en matière administrative, ce qui soumet l’administration aux mêmes règles que
les particuliers .
2 - Nous avons également le problème du petit nombre de tribunaux administratifs, ce
qui limite l'efficacité du contrôle juridictionnel de l'administration .
3 - On a aussi des restrictions légales qui empêchent un juge administratif de s'engager
dans le processus de mise en œuvre de ses décisions, et que cette situation s'explique par
l'absence de procédure précise de l'exécution des décisions de la justice administrative.
Donc La tâche du juge administratif se termine par l'annulation, et ses pouvoirs ne
l'autorisent pas à exécuter sa décision, comme une personne qui déracine un arbre sans
le faire tomber, laissant cette tâche aux tempêtes hivernales.
4. Aussi L'administration peut bénéficier sans justification légale de l'exécution des
jugements prononcés à son encontre, de même il n'est pas possible de revendiquer
l'usage de la puissance publique contre elle, donc son argent ne peut pas être confisqué
5. La multiplication et interpénétration des compétences et de procédures
administratives relatives à l'exécution et la contradiction de certains textes qui organisent
la responsabilité de ceux qui sont concernés par l’exécution du jugement .
6. L'absence de représentant légal dans certaines administrations pour suivre l'exécution
du jugement;
7. Le manque de postes budgétaires permettant la réintégration des fonctionnaires ou
des employés des entreprises publiques conformément aux décisions de justice.
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