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http://mehdi-mehdy.blogspot.com
I- LA PERSONNALITÉ :
La personnalité est une unité bio-psycho-sociale qui constitue un être singulier ne ressemblant à aucun autre.
C’est une entité intégrée qui s’est structurée avec le temps. Il existe alors un mouvement inversé à celui du développement,
c’est la désintégration ou la régression.
LE DÉVELOPPEMENT DE LA PERSONNALITÉ
I- DÉFINITION :
La personnalité est la résultante de l’interaction de différents facteurs biologiques, psychodynamiques et culturels qui
concourent pour la survie et au mode d’adaptation de d’individu.
A- LES FACTEURS BIOLOGIQUES : Représentés par le patrimoine génétique, héréditaire et organo-biochimique qui, passe
par plusieurs étapes de maturation pour aboutir à un individu humain constitué.
En psychologie, il existe une corrélation entre une constitution physique et la caractérologie (Ex : le biotype leptosome est un
individu longiligne, mince, élancé et statistiquement prédisposé à la schizophrénie et à la personnalité dite schizotype.)
B- LES FACTEURS PSYCHODYNAMIQUES : Ce courant s’inspire des données psychanalytiques qui décrivent les stades
successifs dans le développement psychique de l’individu qui correspondent à différentes crises de transition d’un age à
l’autre et dont la résolution concourt à la structuration de la personnalité.
1- La phase d’indifférence : Durant les 1ers mois de la vie, l’enfant ne différentie pas entre le soi et l’extérieur. C’est le
stade d’assouvissement immédiat des besoins.
2- La phase d’individualisation : A partir de 1 an, l’enfant prend conscience que le soi et l’extérieur sont 2 entités
indépendantes. Il doit tenir compte des contraintes opposées par l’extérieur.
3- La phase œdipienne : A partir de 2 ans, l’enfant commence à se séparer de ses parents et investir l’extérieur.
4- La phase d’adolescence : C’est le passage à l’age adulte, c’est une étape ou crise de transition de l’age infantile
dépendant à l’age adulte autonome et responsable.
C- LES FACTEURS CULTURELS : Pour les auteurs de la version culturaliste, la personnalité est déterminée par le milieu
socioculturel (environnement.) Celui-ci détermine le mode de vie, les lois sociales, les échanges et la transmission des valeurs
collectives entre les membres ; c’est la transmission culturelle.
D- LES FACTEURS COMPORTEMENTAUX : Pour le courant béhavioriste, la personnalité est une réponse soumise au
réflexe de Pavlov (conditionnement) appris et renforcé pendant la vie, face au stimulus.
I- DÉFINITION :
Le psycho-traumatisme ou PTSD est un ensemble de réactions ou de symptômes pouvant se développer chez un sujet
après avoir vécu ou être témoin d’un traumatisme.
Le traumatisme est un événement hors du commun qui a provoqué la mort, ou causé de sérieuses blessures ou impliqué
une menace de mort, et qui a suscité une peur intense et un sentiment d’horreur et d’impuissance.
Quiconque a été exposé à un événement d’une telle intensité peut développer les symptômes caractéristiques du PTSD.
Le PTSD se définit par la présence des symptômes caractéristiques pendant plus d’un mois et survenant après une période
de latence de quelques jours ou mois.
Les symptômes observés au début du PTSD sont appelés réaction de stress aigu.
Le PTSD est une réaction à long terme et qui peut persister toute la vie en l’absence de traitement.
III- ÉVOLUTION :
Les symptômes débutent habituellement dans les 3 mois.
Ils sont de durée variable avec une guérison dans les 3 à 4 mois dans 50% des cas. Sinon, les symptômes seront définitifs et
durent à vie et avec le temps, d’autres troubles peuvent se développer : Dépression chronique, toxicomanie, phobie,
perturbation conjugale et familiale.
V- PRISE EN CHARGE :
X Au début, juste après le traumatisme, la réaction doit être immédiate pour éviter l’installation du PTSD. Plus l’intervention
est précoce, plus l’installation du PTSD est évitée.
LE STRESS
I- DÉFINITION :
Le stress est défini comme une réaction, pouvant être biologique, physiologique ou psychologique d’alarme, de mobilisation
et de défense, face à une agression ou une menace. C’est un syndrome général d’adaptation.
Toutes les réactions de stress sont immédiates ou quasi-immédiate et éphémères. Elles peuvent demeurer sans
séquelles et le sujet reprend normalement ses activités et ne conserve qu’un souvenir désagréable mais maîtrisé de
l’environnement.
LA DOULEUR
I- INTRODUCTION :
L’histoire de la douleur est aussi vieille que celle de l’humanité.
La demande de soulagement de la douleur est une plainte très fréquente qui parait presque banale à tout médecin.
La plupart du temps, la douleur est aiguë et sert à avertir le sujet de la menace de l’intégrité de son organisme mais une fois
cette fonction biologique remplie, la douleur doit céder. Si la douleur se chronicise, elle devient un problème de santé majeur.
La douleur est un phénomène conscient fait de 3 éléments
1- Une sensation corporelle informant sur l’état de l’organisme.
2- Un malaise, allant de l’inconfort à la souffrance aiguë précise et obsédante.
3- Une activité d’évitement, à la recherche d’un apaisement.
La douleur est un phénomène complexe, de nature plurielle périphérique, centrale, neurologique et psychologique mais dans
tous les cas, elle reste une perception, donc un phénomène central neuro-psychologique.
La douleur résulte de facteurs variés, elle est donc polymorphe et sa prise en charge est pluridisciplinaire.
La douleur est un phénomène physiologique et bien plus, elle engage la personnalité et la relation, elle appartient
aussi à la culture, elle évolue dans l'histoire et change avec le milieu. Rien ne doit être négligé pour la soulager.
I- DÉFINITION :
C’est une perturbation de l’équilibre de l’organisme, entraînant des réactions de l’ensemble du sujet.
IV- CONCLUSION :
Le diagnostic et le pronostic du médecin ont 2 contradictoires
1- Ils constituent un danger, car ils confirment l’état de la maladie.
2- Ils constituent un espoir, car seul le médecin est capable d’apporter une aide.
Suivant la solution de ce conflit, le malade acceptera ou refusera la possibilité d’entrer dans la maladie, c’est à dire viendra
ou non consulter le médecin.
I- GÉNÉRALITÉ :
Balint fut le précurseur de l'étude médecin – malade, il a montré l'importance de la demande "L'offre symptomatique qui
masque une autre demande".
Le malade communique, selon Balint, ses symptômes au médecin. Celui-ci écoute, examine et propose un diagnostic puis
une thérapeutique.
Balint a mis en évidence le rôle et les effets des préconceptions des médecins à travers les groupes de discussion.
Les phénomènes tenant avec la relation médecin – malade concernent surtout les effets des images, l'efficacité symbolique
des soins mais aussi l'effet placebo et l'observation thérapeutiques.
Le patient peut attendre du médecin plus que la guérison de ses troubles somatiques, "au delà de l'offre symptomatique",
la question du patient peut porter, sans s'en rendre compte, sur
1- Son être. 2- Ses angoisses. 3- Ses conflits.
La relation médecin – malade est un rapport de pouvoir avec des croyances, des cultures et des modes de communication.
Cette relation peut être entravée par des réactions émotives (pleurs, agressivité, rires, séduction), venant de la part du
malade ou du médecin.
Cette relation peut également être conceptualisée par la notion de transfert (report des sentiments que le patient a éprouvé étant
enfant à l'égard de ses parents sur la personne du médecin.) Le patient peut éprouver de l'amour, de la reconnaissance, de la
sympathie, c'est le transfert positif, ou au contraire, de la colère, de la haine, d'agression, c'est le transfert négatif.
Le médecin réalise un écran sue lequel se projète les sentiments chargés d'émotion mais dont l'origine remonte à l'enfance.
Le médecin va à son tour répondre à ce transfert par un contre-transfert qui peut être lui-même positif ou négatif.
Cette relation débute dès l'accueil. Le patient est très sensible à sa qualité, bienveillante ou humiliante et méprisante voir
froide. Cette sensibilité s'explique par la détresse et la solitude.
Le patient attend aide et soutient du soignant qui y est investi de toutes les connaissances et de tous les pouvoirs.
Le patient souffrant abandonne son intérêt pour le monde extérieur pour ne s'intéresser qu'à lui-même et à sa maladie, c'est
le "retrait narcissique". Ceci va entraîner un surinvestissement du médecin qui devient un objet de sollicitude (investi de tous les
pouvoirs.) Si le médecin répond à cette demande, le transfert est positif. Sinon, le transfert a plus de chance d'être négatif.
Donc, le médecin doit prendre conscience des transactions transférentielles. Il doit pouvoir les analyser et contrôler son
contre-transfert. Son attitude doit à chaque fois tendre vers les principes suivants
1- Etre attentif et psychologiquement présent.
2- Etre disponible et au service du malade.
3- Etre compréhensif et pouvoir saisir la signification des symptômes du patient et éviter le monologue à 2.
Voici, à titre d'exemple, 3 modèles de relation médecin – malade
1- Le médecin est actif et le malade est passif, cette situation implique un malade totalement dépendant du médecin (ex:
état comateux, actes opératoires, malade confus…) Ce type de relation rappelle la relation mère – nourrisson, au cours de laquelle
le nourrisson est complètement dépendant de la mère nourricière qui est nécessaire à sa survie.
2- Le médecin dirige et le malade coopère (ex: maladies chroniques notamment infectieuses et mentales…) Ce type de relation
rappelle la relation parents – enfant.
3- Le médecin et le malade participent réciproquement (ex: maladies chroniques et invalidantes, notamment le diabète…) Ce type
de relation est adulte et réciproque et qui organise des prises en charge, biologiques, psychologiques ou sociales.
LA PSYCHOLOGIE GYNÉCO-OBSTÉTRICALE
I- INTRODUCTION :
La maturité est une étape fondamentale dans la vie d’une ♀ dont l’épiphénomène est la grossesse.
La grossesse est une crise psychologique organisatrice, permettant l’achèvement de la structuration de la féminité et jouant
un rôle déterminant dans l’investissement de l’enfant par la mère.
L'EFFET PLACEBO
I- DÉFINITION – GÉNÉRALITÉ :
L'effet placebo est toutes modifications objectives et subjectives de l'état d'un sujet auquel a été administré, en milieu
médical, un corps sans action pharmacologique propre dit placebo.
La prescription médicamenteuse est un acte complexe dont un versant est biologique et l'autre psychologique.
Le médecin exerce souvent un effet sur son malade par le seul fait qu'il lui donne un médicament. Autrement dit, l'action
médicamenteuse est déterminée par l'action pharmacodynamique propre et par l'influence du prescripteur.
Le placebo prend l'aspect, la couleur et même la saveur d'un autre médicament, qu'il s'agisse de comprimé, d'ampoule
injectable ou de solution buvable.
II- UTILISATION :
1- Au cours des expérimentations des nouvelles molécules.
2- Au cours des surcharges thérapeutiques, le placebo peut à l'établissement d'un diagnostic.
3- Au cours des affections incurables, surtout les douleurs cancéreuses, le placebo intercalé avec les autres sédatifs
permet de retarder l'apparition de la pharmacodépendance.
4- Au cours des troubles fonctionnels et neurovégétatifs d'affections diverses (conversions somatiques…)
LE GROUPE BALINT
I- INTRODUCTION :
Mickael Balint est un psychanalyste anglais, d’origine hongroise, fils d’un médecin. Il fit ses études en Hongrie et fut
l’analysant de Ferenzy.
Ses propos n’étaient jamais spécifiquement de traiter de la maladie psychosomatique et de ses étiologies. Son œuvre et
l’influence qu’elle a rencontrée paraissent devoir figurer sur les théorisations en psychosomatique. C’est ainsi qu’il s’intéresse au
corps et à ses expressions psychopathologiques.
Il a constaté, d’une part, l’importance des problèmes psychologiques dans la pratique médicale courante et leur
méconnaissance par la plupart des médecins.
Il devait mettre en place autour de lui un groupe de recherche composé de médecins généralistes, volontiers sensibilisé à la
dimension psychologique de leur pratique, décidés à travailler sous l’égide d’un leader psychanalyste et à apporter au groupe
des cas de leur pratique et le suivie de ces cas à la lueur des conseils fournis par le groupe. C’est de là qu’est né le groupe
Balint.
Balint, à la fin des années 60, avec l’accord des participants, publia son livre Le médecin, son malade et la maladie.
Le groupe Balint est un groupe de médecins dirigés par un leader psychanalyste. Un certain nombre d’entre eux rapporte ce
qui se passe entre les malades et eux-mêmes. Ce rapport fera ensuite l’objet de la critique du groupe.
Quelques conclusions du livre
1- Dans l’évolution, c’est à dire la guérison ou l’aggravation d’un certain nombre de situations pathologiques courantes, à la
jonction du fonctionnel et de l’organique, la relation médecin – malade constitue un paramètre fondamental.
2- Les attitudes du médecin jouent un rôle considérable dans l’évolution de la maladie. A ce propos, Balint fait des
remarques décisives sur l’importance de la pathologie iatrogène. Sous cette rubrique, le médicament n’est pas seul en cause
et l’attitude du médecin peut elle-même être iatrogène.
3- Il a également montré combien le médecin répugne dans la pratique quotidienne le diagnostic de névrose, alors que la
plupart des patients sont soit névrotiques, soit ayant des traits de caractère névrotiques.
II- CONCLUSION :
Le groupe Balint est un mode de formation incontestablement vivant et original mais il a quelques inconvénients
1- Il exige des médecins un effort considérable de temps.
2- Il risque (le groupe) de dégénérer en véritable psychanalyse sauvage qui impliquent ses membres.