Fig. 5. Exemple de montage simulé avec SIMCAD Demo Version 5.0 [5].
24,3
24,2
24,1
24
23,9
23,8
23,7
23,6
23,5
23,4
23,3
23,2
23,1
23
22,9
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Distance parcourue en m
Fig. 7. Exemple d’affichage graphique d’une campagne de mesures avec le tableur EXCEL de
Microsoft [5].
4 Le hacheur de puissance
4.1 Cahier des charges
Un premier cahier des charges est fixé comme suit :
- courant moyen dans le moteur maximal Is = 50 A ;
- tension d’alimentation U = 24 V ;
- fréquence de découpage supérieur ou égale à 20 kHz (inaudible).
Ce cahier des charges a été proposé aux étudiants de 2ième année de l’IUT GEII de Tours dans
le cadre des travaux d’Etudes et Réalisation en 2002/2003 [7].
A partir de la source de tension U, un convertisseur adapte la tension au besoin du moteur :
c’est le hacheur abaisseur de type BUCK, réversible en courant. (figure 8). Ce convertisseur
sera utilisé pour réguler le courant dans le moteur.
Les interrupteurs K’1 et K’2 sont de type MOSFET et présentent de faibles pertes en
commutation. Les diodes anti-parallèles sont des diodes SCHOTTKY (diode rapide et faible
chutes de tensions).
K'1
i Ls
U C'e
v MCC
K'2
Source de tension Source de courant
Fig. 8. Hacheur abaisseur de type BUCK réversible en courant (dessins\h2q-1.drw).
On note F la fréquence de découpage des transistors et le rapport cyclique de la commande
tel que :
t 0 ; T , K'1 est fermé et K'2 est ouvert : v U
(1)
t T ; T , K'2 est fermé et K'1 est ouvert : v 0
Les principales relations de ce hacheur sont :
v U V
U U
I Ls 1 (2)
Ls F 4 Ls F
Is U
U C' e F 1 4 C' e F
avec KB
SB
SB I
, SB WA , K I max et Ieff Is2
I . On prendra 2
SCU N s CU I eff 12
Bmax 300mT pour une ferrite de type 3C90 et 5A / mm² .
Tableau 1. Calcul de l’inductance en fonction de l’ondulation du courant.
U en V 24 24 24 24 24 24
F en kHz 20 20 20 20 20 20
Is 50 50 50 50 50 50
I en % 5% 10% 20% 50% 100% 200%
I en A 2,5 5 10 25 50 100
Imax en A 51,25 52,5 55 62,5 75 100
Lmin en H 120 60 30 12 6 3
Wmax en J 0,158 0,083 0,045 0,023 0,017 0,015
KB 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5
en A/mm² 5 5 5 5 5 5
KI 1,025 1,050 1,098 1,237 1,441 1,732
Ae x SB mm4 307 532 157 566 82 637 37 889 23 419 17 321
1
avec L N 2 A L et Bmax Bc 330 mT .
2 e e
1
Le
Le N A L I max
Après simplification, on trouve : e
1 1,8045 mm . On choisit
2 e Ae Bc
e 2 mm, correspondant à une double épaisseur d’époxy FR4 sans cuivre (entrefer
amagnétique haute température).
4.2.3.2 Cas N°1 – e = 2mm – N = 19 spires
1
La valeur de l’inductance est L N 2 AL 38 H, avec e 2 mm et N = 19 spires.
2 e e
1
Le
I
L’ondulation maximale du courant vaut alors I 7,9 A, soit 15,8%.
Is
Le courant maximum dans l’inductance vaut I L max 54 A et Bmax 292 mT.
4.2.3.3 Cas N° 2 – e = 1mm – N = 19 spires
1
L’inductance vaut L N 2 AL 74,5 H, avec e 1 mm et N = 19 spires.
2 e e
1
Le
I
L’ondulation maximale du courant vaut alors I 4 A, soit 8 %.
Is
Le courant maximum dans l’inductance vaut I L max 52 A et Bmax 554 mT.
4.2.3.4 Calculs de l’inductance Ls – e = 1mm – N = 25 spires
1
L’inductance vaut L N 2 AL 74,5 H, avec e 1 mm et N = 25 spires.
2 e e
1
Le
I
L’ondulation maximale du courant vaut alors I 2,3 A, soit 4,6 %.
Is
Le courant maximum dans l’inductance vaut I L max 51 A et Bmax 718 mT.
équivalent V0
E0 V0
E S
La tension maximale aux bornes des transistors vaut VTmax = +U = 24V. Avec un coefficient
de sécurité en tension de 2, le calibre en tension vaut alors 48V.
Pour l’application finale VTmax = +U = 50V et un calibre en tension de 100V. Ce calibre
correspond a un calibre « normalisé » des transistors MOSFET: il sera donc adopté.
Le courant maximal dans les interrupteurs vaut I K max I L max 54 A.
Le plus « gros » calibre en courant des transistors MOSFET disponible chez Radiospares et le
moins chers est le MOSFET HUF75639P3, TO220, 56A, 100V, 0.025 [10][11].
ATTENTION : pour une température de jonction de 120°, la résistance RDSON est multipliée
par 2.
Un coefficient de sécurité en courant de 2 se traduit alors par une simple mise en parallèle de
2 transistors pour K’1 et 2 transistors pour K’2.
I
Le courant maximal dans les transistors vaut alors I T max L max 27 A.
2
4.4.2 Critère dynamique
Les temps de commutation doivent être très inférieur à la période de découpage. Pendant les
commutations à la fermeture et à l’ouverture, la présence de la tension aux bornes du
composant et du courant le traversant engendre des pertes en commutations.
td2
td1
0 t
Ton Toff
Pertes
Won Woff
t
V V
Le courant iG a pour expression i G t G e OFF et vaut i G t 0 I G max G .
RG RG
4.4.3.2 Phase 2 : t1 < t < t2
Cette phase correspond à la croissance de iDS depuis zéro jusqu'à I. Tant que iDS reste inférieur
à I, la diode conduit (iD = I - iDS) et la tension vDS reste égale à U. Le courant que iDS atteint I
VG
pour t 2 R G CissOFF ln
VG VGS2
4.4.3.3 Phase 3 : t2 < t < t3
Le courant étant constant dans la charge, le courant iDS est également constant. Le MOSFET
travail en linéaire : la tension de grille est proportionnel au courant drain source
VGS2 VT g I DS , et donc vGS2 est constante ! Ceci entraîne que
VG VGS2
i G t I G 2 Cste .
RG
Il est possible alors de remonter à l'expression de vDS(t) pendant cette phase de
fonctionnement. Avec vGD = vDS - vGS,
dv GS dv DS v GS dv dv
i G C GS C GD C GS C DG GS C GD DS (6)
dt dt dt dt
dv GS dv dv
vGS étant constant, on établit ainsi que i G Ciss C rss DS C rss DS , soit :
dt dt dt
dv DS VG VGS2
(7)
dt R G C rss v DS
La tension vDS diminue d'abord très vite cas alors Crss est très faible. Mais au fur et à mesure
que vDS diminue, Crss augmente et la décroissance de vDS est moins rapide.
4.4.3.4 Phase 4 : t > t3
Quand la tension vDS devient inférieure à la tension de pincement, le transistor cesse d'avoir
un comportement linéaire. Le transistor entre dans la phase de saturation. La tension de grille
dv GS t dv DS t
termine sa croissance vers VG. Avec i G t Ciss ON car est négligeable, la
dt dt
tension de la grille vaut :
t t3
v GS t VG VGS2 VG e ON (8)
avec ON R G Ciss ON . La durée de cette phase de saturation complète vaut environ 3 ON .
t t3 t t3
t VGS2 VG e ON
ON
Le courant de grille a pour expression : i G IG 2 e .
RG
La tension vDS augmente d'abord très lentement car Crss est très grande. Mais au fur et à
mesure que vDS augmente, Crss diminue et la décroissance de vDS est plus rapide.
4.4.4.3 Phase 3 : t2 < t < t3
Cette phase correspond à la décroissance de iDS depuis I jusqu'à zéro. Tant que iDS reste
inférieur à I, la diode conduit (iD = I - iDS) et la tension vDS reste égale à U.
VG
Le courant iDS atteint zéro pour t 2 R G CissOFF ln
VG VGS2
4.4.4.4 Phase 4 : t > t3
dv GS t dv DS t
La tension de grille termine sa décroissance vers 0. Avec i G t Ciss ON car
dt dt
est négligeable, la tension de la grille vaut :
t t3
v GS t VGS2 e 4
(12)
avec 4 = RG Ciss OFF. La durée de cette phase de saturation complète vaut environ 3 4.
t t3 t t3
V
Le courant de grille a pour expression : i G t GS2 e 4 IG 2 e 4 .
RG
+15V
K1
i
U
+15V K2
Il faudra veillez malgré tout à faire un découplage « sérieux » des alimentations, avec des
condensateurs à faible Resistance Equivalente Série et des condensateurs plastiques hautes
fréquences.
40 40
30 30
20 20
10 10
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
40 40
30 30
20 20
10 10
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
P ertes s tatiques dans T'1 - Is > 0 P ertes s tatiques dans D'1 - Is < 0
40 40
30 30
20 20
10 10
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
P ertes s tatiques dans D'2 - Is > 0 P ertes s tatiques dans T'2 - Is < 0
40 40
30 30
20 20
10 10
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
P ertes s tatiques - Is > 0 P ertes s tatiques - Is < 0
40 40
30 30
20 20
10 10
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
0 T t
Vc max
Vc min
Ic+
Ic- t
1 iC 1
Si ESR << alors VC Si ESR >> alors VC ESR i C
8CF 8CF 8CF
2
1
alors VC
1
Si ESR ESR i C
2
8CF 8CF
Fig. 28. Tension du hacheur V, courant dans le moteur I(Ls) et courant dans l’interrupteur K1 en
régime permanent (PSIM\buck2.sch)
La figure 29 présente l’ondulation de la tension d’entrée, qui vaut ici Ve = 0,67V, soit 2,8%.
ATTENTION : le courant efficace dans le condensateur d’entrée vaut ICe(RMS) = 26,7A. Il
faudra en tenir compte dans le choix technologique du condensateur et ne pas hésiter à mettre
des condensateurs en parallèle pour supporter cette forte ondulation de courant.
Fig. 29. Courant dans le moteur I(Ls), tension d’entrée du hacheur Ve et courant dans le
condensateur d’entrée I(Ce) en régime permanent (PSIM\buck2.sch)
Fig. 30. Exemple d’alimentation à découpage non isolée avec un régulateur abaisseur LM2575.
Le même composant peut être utilisé pour fabriquer des tensions négatives (Fig. 31). Le
montage est alors un hacheur de type BUCK-BOOST. Dans cette configuration, le régulateur
doit supporter le différence entre la tension d’entrée et la tension de sortie. Pour un modèle
« High Voltage » (H.V.) capable de supporter 60V et une tension de sortie Vs = -15V, la
tension d’entrée ne devra pas dépasser 45V, d’où la limitation aux tensions de batteries
inférieures ou égales à 36V.
Fig. 31. Exemple d’alimentation à découpage non isolée avec un régulateur inverseur LM2575.
Fig. 33. Les convertisseurs Traco Power DC-DC de la famille TEN 5 [22].
Fig. 37. Mesure du courant moteur avec le capteur HAS 200-S (tektronix\.pcx).
E
K
E 0
U - 1 I - 1
+ K +
R+Lp Jp
-
I f
La constante de temps e est mesurée à partir de la réponse de VImes à un échelon VIcons par
les méthodes classiques des 63%, de la tangente à l’origine ou du temps de montée 10%-90%.
K P1 Ke
La fonction en boucle ouverte se simplifie H PI1 H BO1 . La fonction en boucle
i1 p
fermée du système corrigé vaut alors :
H PI1 H BO1 K Ke 1 1 1
H BF1 P1 (25)
1 H PI1 H BO1 i1 p 1 K P1 Ke 1 i1 p 1 BF1 p
i1 p K P1 Ke
qui est la fonction de transfert d’un système du premier ordre de gain unitaire et de constante
i1
de temps BF1 . Le système ne pouvant être plus rapide que la charge de
K P1 Ke
l’inductance (constante de temps e ), on aura BF1 e i1 et donc :
1 R 1
K P1 0,333 (26)
Ke K MLI U K Imes 3
1 nF
CK06
R2
C2 R3
100k
RC04 470 nF 10k
CK07L RC04
-15V
-15V
U1A
U1B
4
R5 TL082
4
CONSIGNE 2 - R6 TL082
1 6 -
91k 3 + 7 ALPHA
RC04 10k 5 +
RC04
R8
8
MESURE
8
GND
100k +15V
RC04 R9 +15V
10k
RC04
GND
On trouve ici
K BF1 1
(28)
BF1 1 ms
Le couple résistant sec correspond aux frottements mécaniques des balais et des roulements.
On pose que la répartition des couples est équivalente soit sec f vide et donc on obtient
f vide x % vide vide 0,39 Nm , soit :
2
x % vide vide 60 0,39
f 0,002128 USI (30)
vide 2 2 N vide 183,3
avec une vitesse à vide N vide 1750 tr min .
L’inertie du moteur seul à vide correspond à l’inertie du rotor (et de l’arbre du moteur). En
considérant le rotor comme un cylindre de diamètre 190 mm et d’une masse de 2 kg environ,
son moment d’inertie est donnée par :
1 1
J vide M r 2 2 0,190 0,0090 kg m 2 90 kg cm 2
2
(31)
2 2
1 1 L 40 106
k 25 est le gain de la fonction de transfert. e 1 ms est la
R 0,040 R 40 103
constante de temps électrique du moteur. Par contre pour la simulation, il faut renseigner la
fréquence de coupure du filtre passe bas du premier ordre à partir de l’expression :
c 1 R 40 103
Fc 159 Hz (33)
2 2 e 2 L 2 106
La fonction de transfert donnant la vitesse de rotation en fonction du couple est calculée à
partir de :
1 1 1 c
Hp k (34)
f J p f 1 m p p c
1 1 J 0,0090
k 470 est le gain de la fonction de transfert. m 11,18 s
f 0,002128 f 0,002128
est la constante de temps mécanique du moteur. Par contre pour la simulation, il faut
renseigner la fréquence de coupure du filtre passe bas du premier ordre à partir de
l’expression :
1 f 0,002128
Fc c 0,0142 Hz (35)
2 2 m 2 J 2 0,0090
Umot Imot Omega
V V V
25 470
K
K
0.13
Fig. 43. Modélisation du moteur à courant continu en boucle ouverte avec SIMCAD 9.3.
Imot
600
500
400
300
200
100
0
Omega
200
150
100
50
-50
Umot
25
20
15
10
Vstep
25
20
15
10
Fig. 44. Réponse à un échelon de tension du moteur à courant continu en boucle ouverte sous une
tension de 24V avec SIMCAD 9.3.
K
0.13
Fig. 45. Modélisation de la boucle de régulation du courant dans le moteur à courant continu.
100
80
60
40
20
Omega
-1
Umot
-1
0 0.001 0.002 0.003 0.004 0.005 0.006 0.007 0.008 0.009 0.01
Time (s)
1
Le gain du correcteur est donné par K P1 R 0,040 .
Ke
La figure 46 donne la réponse du courant dans le cadre de la régulation.
i1 e
La constante de temps en boucle fermée vaut bien BF1 1 ms .
K P1 Ke K P1 Ke
Le courant du moteur atteint sa valeur finale au bout de T 5 e 5 ms .
6.8.3.1 Déréglage du correcteur PI : gain x10
Si on multiplie le gain du correcteur par 10 K P 0,40 , le système sera plus rapide (Fig. 47).
On voit apparaitre la saturation du système avec la limitation de la tension du moteur à
U = 24 V.
Imot
120
100
80
60
40
20
Omega
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
-0.1
Umot
25
20
15
10
-5
0 0.0001 0.0002 0.0003 0.0004 0.0005 0.0006 0.0007 0.0008 0.0009 0.001
Time (s)
Fig. 47. Réponse à un échelon de courant de 100A de la régulation de courant du moteur avec un gain
proportionnel multiplié par 10 : Kp = 0,40.
5 e
Le courant du moteur atteint sa valeur finale au bout de T 500 s .
10
La durée de saturation vaut environ 100 µs.
6.8.3.2 Déréglage du correcteur PI : gain x100
Si on multiplie le gain du correcteur par 100 K P 4 , le système sera encore plus rapide
(Fig. 48).
La saturation du système dure plus longtemps (200 µs).
Le courant dépasse la consigne (Imax 105A).
Imot
120
100
80
60
40
20
Omega
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
-0.1
Umot
25
20
15
10
-5
0 0.0001 0.0002 0.0003 0.0004 0.0005 0.0006 0.0007 0.0008 0.0009 0.001
Time (s)
Fig. 48. Réponse à un échelon de courant de 100A de la régulation de courant du moteur avec un gain
proportionnel multiplié par 100 : Kp = 4.
6.8.3.3 Déréglage du correcteur PI : constante de temps x10
Imot
100
80
60
40
20
Omega
2.5
1.5
0.5
-0.5
Umot
25
20
15
10
-5
0 0.0005 0.001 0.0015 0.002 0.0025 0.003 0.0035 0.004 0.0045 0.005
Time (s)
Fig. 49. Réponse à un échelon de courant de 100A de la régulation de courant du moteur avec une
constante de temps d’intégration multipliée par 10 : i = 10 ms (Kp = 0,4).
140
120
100
80
60
40
20
Omega
0.8
0.6
0.4
0.2
-0.2
Umot
25
20
15
10
-5
0 0.0002 0.0004 0.0006 0.0008 0.001 0.0012 0.0014 0.0016 0.0018 0.002
Time (s)
Fig. 50. Réponse à un échelon de courant de 100A de la régulation de courant du moteur avec une
constante de temps d’intégration divisée par 10 : i = 0,1 ms (Kp = 0,4).
En conservant le gain K P 0,4 donnant une réponse « rapide » du système corrigé, on divise
la constante de temps d’intégration par 10 i e 0,1 ms 100 s .
10
Le système retrouve de la rapidité, mais présente des oscillations (Fig. 50).
Le courant présente un fort dépassement (ici Imax = 126 A).
L’erreur statique est nulle : le courant atteint rapidement la valeur de consigne.
Remarque : si on augmente de nouveau de gain proportionnel du correcteur (Kp = 4,
Fig. 51), les oscillations s’atténuent et on se retrouve dans la configuration de temps de
réponse du cas K P 4 ; i 1 ms de la figure 48 (temps de saturation de la tension d’environ
200 µs).
Imot
120
100
80
60
40
20
Omega
0.8
0.6
0.4
0.2
-0.2
Umot
25
20
15
10
-5
0 0.0002 0.0004 0.0006 0.0008 0.001 0.0012 0.0014 0.0016 0.0018 0.002
Time (s)
Fig. 51. Réponse à un échelon de courant de 100A de la régulation de courant du moteur avec une
constante de temps d’intégration divisée par 10 : i = 0,1 ms et un gain Kp = 4.
6.8.3.5 Déréglage du correcteur PI : constante de temps ÷100
Imot
120
100
80
60
40
20
Omega
0.8
0.6
0.4
0.2
-0.2
Umot
25
20
15
10
5
0
-5
-10
0 0.0002 0.0004 0.0006 0.0008 0.001 0.0012 0.0014 0.0016 0.0018 0.002
Time (s)
Fig. 52. Réponse à un échelon de courant de 100A de la régulation de courant du moteur avec une
constante de temps d’intégration divisée par 100 : i = 0,010 ms (Kp = 0,4).
En conservant le gain K P 0,4 donnant une réponse « rapide » du système corrigé, on divise
la constante de temps d’intégration par 100 i e 0,010 ms 10 s .
100
Le système retrouve de la rapidité, mais présente des oscillations (Fig. 52).
Le courant présente un dépassement de Imax = 112 A.
L’erreur statique est nulle : le courant atteint rapidement la valeur de consigne.
Remarque : si on augmente de nouveau de gain proportionnel du correcteur (Kp = 4,
Fig. 53), les oscillations sur la réponse du courant s’atténuent, mais la tension aux bornes du
moteur subit des variations très rapides et des oscillations.
Imot
120
100
80
60
40
20
Omega
0.8
0.6
0.4
0.2
-0.2
Umot
25
20
15
10
-5
0 0.0002 0.0004 0.0006 0.0008 0.001 0.0012 0.0014 0.0016 0.0018 0.002
Time (s)
Fig. 53. Réponse à un échelon de courant de 100A de la régulation de courant du moteur avec une
constante de temps d’intégration divisée par 10 : i = 0,010 ms et un gain Kp = 4.
La figure 54 présente la réponse du correcteur de courant avec un gain K P 40 et une
constante de temps d’intégration i e 0,010 ms 10 s .
100
Ce cas se rapproche de celui d’un correcteur proportionnel pur (sans intégration).
Imot
120
100
80
60
40
20
Omega
0.8
0.6
0.4
0.2
-0.2
Umot
25
20
15
10
-5
0 0.0002 0.0004 0.0006 0.0008 0.001 0.0012 0.0014 0.0016 0.0018 0.002
Time (s)
Fig. 54. Réponse à un échelon de courant de 100A de la régulation de courant du moteur avec une
constante de temps d’intégration divisée par 10 : i = 0,010 ms et un gain Kp = 40 !
0
Omega
200
150
100
50
Umot
20
15
10
0 5 10 15 20 25 30 35
Time (s)
Fig. 55. Réponse à un échelon de courant de 5,5 A de la vitesse du moteur (Ωvide = 150 rd/s).
Afin que le système reste linéaire, il faut imposer un échelon de courant compatible avec un
comportement linéaire du moteur. Par exemple, pour atteindre la vitesse à vide de 150 rd/s, il
faut appliquer un courant moteur de 5,5 A (Fig 55).
La constante de temps mécanique est bien de l’ordre de la dizaine de milli–secondes.
6.8.4.2 Méthode 2 : essais de ralentissement
Imot
100
80
60
40
20
-20
Omega
200
100
-100
-200
Umot
27
26
25
24
23
22
21
0 5 10 15 20 25 30 35
Time (s)
Icons 1 Imot
1 + i p 1
K +
Kp Ke ‐ f+Jp
sec
Fig. 57. Modélisation de la boucle ouverte du régulateur de vitesse (AN-EK012-Dessins.pptx).
6.8.5.2 Modèle « petits signaux » autour d’un point de fonctionnement
Les petites variations autour d’un point de fonctionnement s’écrivent :
sec
avec sec Cste (36)
0
La relation sur la vitesse de rotation s’écrit alors :
0 f 0 sec
J
f Jp sec p 1 1 avec m (37)
H meca p p f 1 p f
m
cons Icons
+ Correcteur Système
‐
K P 2K 1
La fonction en boucle ouverte se simplifie H PI 2 H BO 2 . La fonction
f i 2 p 1 BF1p
en boucle fermée du système corrigé vaut alors :
H PI 2 H BO 2 1 1
H BF 2
1 H PI 2 H BO 2 1 f
1 i 2 p 1 BF1 p 1
H PI 2 H BO 2 K P2 K
1 1
H BF2 (42)
f i 2 f i 2 BF1 2 2z 1
1 p p 1 p 2 p2
K P2 K K P2 K 0 0
H BF 2 p est la fonction de transfert d’un système du deuxième ordre de gain unitaire, avec :
2 K P2 K K P2 K 1 f
0 0 et T0 2 i 2 BF1 (43)
f i 2 BF1 f i 2 BF1 K P2 K
2z f i 2 1 f
z i2 (44)
0 K P 2 K 2 K P 2 K BF1
6.8.5.4 Étude du correcteur PI de la régulation de vitesse
Un correcteur PI à compensation du pôle dominant de la fonction de transfert donnant la
vitesse est utilisé, avec une constante d’intégration i 2 m 11,2 s et un gain
f 0,002128
K P2 0,01637 (Fig. 59). Un bloc de saturation limite le courant de consigne
K 0,13
à ±100 A. La figure 60 donne la réponse de la vitesse dans le cadre d’un échelon de 150 rd/s.
Consigne Icons Umot Imot Omega
V V V V V
0.01637 0.04 25 470
100 24
PI PI K
11.2 -100 0.001 -24 0.13
159 0.0142
Csec
0.39
K
0.13
Fig. 59. Structure de simulation de la boucle de régulation de vitesse du moteur à courant continu.
Imot
5.5
4.5
3.5
2.5
Omega
150
100
50
-50
Umot
20
15
10
-5
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Time (s)
Fig. 60. Réponse à un échelon de vitesse de 150 rd/s de la régulation de vitesse du moteur avec
Kp2 = 0,01637 et i2 = 11,2 s.
Imot
25
20
15
10
Omega
200
150
100
50
Umot
20
15
10
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Time (s)
Fig. 61. Réponse à un échelon de vitesse de 150 rd/s de la régulation de vitesse du moteur avec
Kp2 = 0,1637 et i2 = 11,2 s.
Imot
100
80
60
40
20
Omega
200
150
100
50
Umot
20
15
10
Fig. 62. Réponse à un échelon de vitesse de 150 rd/s de la régulation de vitesse du moteur avec
Kp2 = 1,637 et i2 = 11,2 s.
Imot
100
80
60
40
20
Omega
200
150
100
50
Umot
25
20
15
10
Fig. 63. Réponse à un échelon de vitesse de 150 rd/s de la régulation de vitesse du moteur avec
Kp2 = 16,37 et i2 = 11,2 s.
Imot
100
80
60
40
20
Omega
200
150
100
50
-50
Umot
25
20
15
10
Fig. 64. Réponse à un échelon de vitesse de 150 rd/s de la régulation de vitesse du moteur avec
Kp2 = 1,637 et i2 = 1,12 s.
Imot
100
80
60
40
20
-20
-40
Omega
200
150
100
50
-50
Umot
25
20
15
10
Fig. 65. Réponse à un échelon de vitesse de 150 rd/s de la régulation de vitesse du moteur avec
Kp2 = 1,637 et i2 = 0,112 s.
Imot
100
50
-50
-100
Omega
200
150
100
50
-50
Umot
25
20
15
10
0 0.5 1 1.5 2
Time (s)
Fig. 66. Réponse à un échelon de vitesse de 150 rd/s de la régulation de vitesse du moteur avec
Kp2 = 1,637 et i2 = 11,2 ms.
Le tableau 8 fait une synthèse du comportement de la boucle fermée de la régulation de
vitesse du moteur à courant continu. Le couple K P 2 1,637 ; i2 11,2 s est un bon
compromis stabilité et temps de réponse minimal.
Tableau 8. Synthèse de la régulation de vitesse.
Temps de
Kp2 i2 Stabilité ? Remarques
réponse
0,01637 11,2 s Stable 90 s Pas de saturation du courant
0,1637 11,2 s Stable 30 s Pas de saturation du courant
1,637 11,2 s Stable 1 s Saturation du courant à +100A
16,37 11,2 s « Stable » 0,5 s Saturation du courant – Trop de gain…
Le couple résistant sec correspondant aux frottements mécaniques des balais et des
roulements est négligeable devant le couple moteur, soit nom f nom . Avec une vitesse en
charge de N nom 1432 tr min nom 150 rd s , on obtient :
nom 60 11,7
f nom 0,078 USI (46)
nom 2 N nom 150
L’inertie de la charge mécanique ramenée à l’arbre du moteur, en tenant compte du rapport de
réduction de vitesse vaut J nom 0,2565 kg m 2 (voir Tab. 6). La fonction de transfert donnant
la vitesse de rotation en fonction du couple est calculée à partir de :
1 1 1 c
Hp k (47)
f J p f 1 m p p c
1 1 J 0,2565
k 12,82 est le nouveau gain et m 3,288 s est la nouvelle
f 0,078 f 0,078
constante de temps mécanique du moteur. Par contre pour la simulation, il faut renseigner la
fréquence de coupure du filtre passe bas du premier ordre à partir de l’expression :
1 f 0,078
Fc c 0,0484 Hz (48)
2 2 m 2 J 2 0,2565
Le réglage « optimal » (correcteur PI à compensation du pôle dominant de la fonction de
transfert donnant la vitesse) est réalisé avec une constante d’intégration i 2 m 3,288 s et
f 0,078
un gain K P 2 0,6 (Fig. 72). Le système est plus rapide avec un gain Kp2 = 6.
K 0,13
Imot
105
100
95
90
85
Omega
200
150
100
50
Umot
25
20
15
10
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Time (s)
Fig. 67. Réponse à un échelon de vitesse de 150 rd/s de la régulation de vitesse du moteur en charge
avec (Kp1 = 0,4 ; i1 = 1 ms) et (Kp2 = 1,637 ; i2 = 11,2 ms).
Imot
102
100
98
96
94
92
90
88
Omega
200
150
100
50
Umot
25
20
15
10
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Time (s)
Fig. 68. Réponse à un échelon de vitesse de 150 rd/s de la régulation de vitesse du moteur en charge
avec (Kp1 = 0,4 ; i1 = 1 ms) et (Kp2 = 1,637 ; i2 = 0,112 ms).
Imot
102
100
98
96
94
92
Omega
200
150
100
50
Umot
25
20
15
10
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Time (s)
Fig. 69. Réponse à un échelon de vitesse de 150 rd/s de la régulation de vitesse du moteur en charge
avec (Kp1 = 0,4 ; i1 = 1 ms) et (Kp2 = 1,637 ; i2 = 1,12 ms).
Imot
102
100
98
96
94
92
Omega
200
150
100
50
Umot
25
20
15
10
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Time (s)
Fig. 70. Réponse à un échelon de vitesse de 150 rd/s de la régulation de vitesse du moteur en charge
avec (Kp1 = 0,4 ; i1 = 1 ms) et (Kp2 = 1,637 ; i2 = 3,288 ms).
Imot
102
100
98
96
94
92
Omega
200
150
100
50
Umot
25
20
15
10
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Time (s)
Fig. 71. Réponse à un échelon de vitesse de 150 rd/s de la régulation de vitesse du moteur en charge
avec (Kp1 = 0,4 ; i1 = 1 ms) et (Kp2 = 6 ; i2 = 3,288 ms).
Imot
93
92.5
92
91.5
91
90.5
90
89.5
Omega
200
150
100
50
Umot
25
20
15
10
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Time (s)
Fig. 72. Réponse à un échelon de vitesse de 150 rd/s de la régulation de vitesse du moteur en charge
avec (Kp1 = 0,4 ; i1 = 1 ms) et (Kp2 = 0,6 ; i2 = 3,288 ms).
7 Conclusions
La réalisation du convertisseur d’énergie reliant un moteur à courant continu à aimant
permanent à une source d’énergie électrique embarquée constituée de batteries, nécessite la
réalisation d’un hacheur de puissance de type BUCK (réversible si l’on souhaite pouvoir
freiner le véhicule).
La régulation du courant dans le moteur permet de garantir un bon fonctionnement du moteur
et du hacheur. La pédale d’accélération fixe le niveau de courant dans le moteur et donc
l’accélération du véhicule.
Les différentes cartes électroniques ont besoin d’une alimentation qui sera prélevée sur la
batterie de puissance. Un afficheur électronique pourra également être développé pour assurer
la fonction surveillance de la température et de la tension de la batterie.
Ce projet met en œuvre des compétences techniques variées comme l’électronique,
l’électronique de puissance, l’électrotechnique, l’automatique, l’informatique industrielle
mais aussi des compétences en anglais, en mathématique, en français et en communication.
8 Bibliographie
[1] Site web de l’Association e-Kart, http://www.e-kart.fr, consulté 7 août 2014.
[2] Site web de Thierry LEQUEU, http://www.thierry-lequeu.fr, consulté le 7 août 2014.
[3] T. LEQUEU, Projet 03 - KARTING / Étude de la motorisation électrique d'un
KARTING, documentation technique du projet, Association e-Kart, août 2014, sur le site
web http://www.thierry-lequeu.fr/data/DIV407.HTM, consulté le 7 août 2014.
[4] Site web de IUT en Ligne, consulté le 7 août 2014
http://public.iutenligne.net/etudes-et-realisations/lequeu/kart/index.html.
[5] Site web de la société Powersim Inc, http://www.powersimtech.com, consulté le 3 août
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[7] L. LEPAGE, T. BAGRIN, Projet : le KART – Commande d'un moteur à courant
continu 51V-250W à partir d'une batterie de 12V, projet IUT GEII Tours, avril 2003,
http://www.thierry-lequeu.fr/data/DATA249.HTM, consulté le 4 août 2011.
[8] T. LEQUEU, Annexe 1 - Calculs des inductances et des transformateurs, Cours
d'Electronique De Puissance, IUT GEII 2ème année, option EEP, janvier 2006,
http://www.thierry-lequeu.fr/data/DIV410.HTM, consulté le 4 août 2011.
[9] J.-C. LEBUNETEL, Calculs et choix des inductances,
http://jlebunetel.free.fr/PageDimen.html, consulté le 6 août 2011.
[10] Site web de la société Radiospares, http://radiospares-fr.rs-online.com/web/ , consulté le
4 août 2011.
[11] Documentation du transistor HUF75639P3 de Faichild Semiconductor
http://www.fairchildsemi.com/pf/HU/HUF75639P3.html, consulté le 6 août 2011.
[12] Documentation de la diode Schottky 43CTQ100 de International Rectifier
http://www.irf.com/product-info/datasheets/data/43ctq080.pdf, consulté le 6 août 2011.
[13] C. GLAIZE, [D3120][D3121] Commande des composants actifs, Techniques de
l'Ingénieur, mars 1989, http://www.thierry-lequeu.fr/data/PAP063.HTM, consulté le 6
août 2011.