marquée, par exemple, par des adverbes ou auxiliaires dits «
modaux », « modalisateurs » (par
ex. parecer) ou de « modalité », et elle ne se traduit pas nécessairement par l’emploi d’un mode en particulier. Ainsi, si l’on veut inviter quelqu’un à fermer une fenêtre, on pourra, par exemple, avoir recours à la modalité injonctive (¡ Cierra la ventana, por favor!, Te ruego que cierres la ventana), à la modalité interrogative (¿ Puedes cerrar la ventana, por favor?), à la modalité assertive (quiero que cierres la ventana) ou encore à un acte de langage indirect (Hace frío) sans que cette liste soit exhaustive. On le voit, les modes du verbe et les modalités ne coïncident pas toujours et un même mode peut exprimer diverses modalités, de la même manière qu’inversement, une même modalité peut être exprimée à l’aide de différents modes. Le mode, qui est donc un cas particulier de la modalité, correspond à l’attitude et au point de vue du locuteur par rapport au degré de réalisation de l’événement dont il parle, cet événement pouvant faire l’objet d’un simple constat, d’un jugement (interprétation), d’une appréciation… Une action peut en effet être considérée comme effective (ou pas), comme pouvant s’accomplir éventuellement, ou remplir toutes les conditions pour se réaliser sans qu’elle se soit encore réalisée au moment où l’on parle (c’est-à-dire qu’elle peut être perçue comme virtuelle).
Pagès, Stephan. Grammaire expliquée de l'espagnol : Eléments d'analyse grammaticale pour
l'épreuve de traduction (Hors Collection) (French Edition) (p. 44). Armand Colin. Édition du Kindle.