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Est-ce qu’il y a une séparation entre l’instinct d’amour et la recherche de la sagesse 

?
L’anti féminisme naturaliste de Molière, intégration des désirs et rompre avec le
dogmatisme sous le judaïsme

Juan Alejandro Salazar Lizcano

Littérature francophone

Introduction

Il semble que pour la humanité une des problèmes quant à la transcendance c’est qu’il y a
des hommes avec la possibilité de répondre aux questions de l’esprit mais qu’ils trouvent
beaucoup de difficultés dans les instances d’une vie matérielle, d’un autre cote, se produit
aussi le contraire, hommes qui vivent pour les instances socio matérielles mais sont
incapables de développer son esprit. Mais est-ce que quelques hommes sont nés seul
spirituelles et autres sont simplement corporelles ? Ou peut-être que c’est séparation est due
à une distorsion cognitive du pensée dichotomique qui les fait catégoriser certains
expériences comme blanche et noir ou vrai et faux pour la seule raison de ses limités
perceptions ? Pour élucider une solution possible à cette controverse, dans cette dissertation
seront examinées les conceptions de la féminité et de la liberté dans la pensée française du
siècle XVII, spécifiquement dans les mouvements du rationalisme et naturalisme. Aussi
une tentative sera faite pour surmonter la séparation entre l'esprit et la matière à travers de
la philosophie du judaïsme.

Il est importante de définir quelques concepts avant d’initier formellement ; d’abord, le


naturalisme, c'était une doctrine philosophique qui n'acceptait rien en dehors de ce qu'ils
considéraient comme la nature, donc ils cherchaient à expliquer les choses uniquement à
travers des lois naturelles et considéraient que toute matière liée à l'esprit ou à la conscience
se limitait aux relations de survie avec l'environnement. Le rationalisme, c'est une position
épistémologique qui met l'accent sur l'importance de la raison dans l'acquisition des
connaissances, elle s'oppose à l'empirisme qui met l'accent sur l'expérience comme source
de connaissance. Le judaïsme, c’est la religion qui a donné le concept d’un seul dieu, que
n’est pas crée par la nature, comme les dieux païens, mais qui est le créateur de tous les
choses et qui son origine est inaccessible pour la compression humaine, ce créateur a été
révélé a Abraham, toutes ses lois et sa philosophie sont inscrites dans la Torah, les 5 livres
de Moïse, et sont largement expliquées dans la tradition orale.

Ayant expliqué cela, on fera une réflexion sur le prochaine sujet problème : Est-ce qu’il y a
une séparation entre l’instinct (soi-disant matériel) d’amour et la recherche de la sagesse
(soi-disant spirituel)? Ce problème se pose dans le cadre de la lecture de l'œuvre L'école
des femmes (1662) du célèbre dramaturge français, Molière. L’ouvre servira à illustrer la
conception de ce dilemme à partir du naturalisme du siècle XVII. Finalement, il sera mis en
contraste avec le mouvement rationaliste et la philosophie juive.
La première étape sera ensuite de passer en revue les aspects fondamentaux de l'œuvre et
l'idéologie qui la sous-tend.

Le théâtre cosmétique de Molière et la libération des femmes dans la France du siecle


XVII

La question de la littérature théâtrale est qu'elle doit répondre aux paramètres de la


performance physique, donc il n'est pas si engagé, car il répond à la génération de stimuli
esthétiques chez le spectateur, stimules pas nécessairement cathartiques, mais peuvent être
des modules précédemment assimilés dans la société. Plus encore dans la comédie, où
l'homme trompé est la base du rire, et cela entraîne une vision de la femme trompeuse, et de
la femme en général, d'un être frivole, faible, instable et menteur. Molière, qui dépendait
d’une cour avec cette vision négative des femmes, n'a pas pris le risque d'exprimer une
conscience éthique sur le rôle des femmes dans la société, bien que les personnages de la
pièce sont ridicules, afin de susciter davantage de rires parmi le public.

Arnolphe, le protagoniste, n'est pas qu'un jaloux froid et calculateur, il est


fondamentalement malade mental, c'est ce qu'il pense de la femme :

Votre sexe n'est là que pour la dépendance.


Du côté de la barbe est la toute-puissance.
Bien qu'on soit deux moitiés de la société,
Ces deux moitiés pourtant n'ont point d'égalité:
L'une est moitié suprême, et l'autre subalterne:
L'une en tout est soumise à l'autre qui gouverne.
Et ce que le soldat dans son devoir instruit
Montre d'obéissance au chef qui le conduit,
Le valet à son maître, un enfant à son père,
À son supérieur le moindre petit frère,
N'approche point encor de la docilité,
Et de l'obéissance, et de l'humilité,
Et du profond respect, où la femme doit être
Pour son mari, son chef, son seigneur, et son maître.[ CITATION Mòl21 \p 36 \n \l 9226 ]

Javier del Prado Biezma, dans son article Le féminisme ambigu de Molière (2008) localise
l'idéologie derrière le discours d'Arnolphe et qui est tirée de l'œuvre de Molière. Del Prado
assimile Molière à la pensée du père Bouhours, un autre naturaliste, qui affirme: «
l'inégalité essentielle de ceux-ci(les femmes) et leur incapacité pour toute activité qui n'est
pas le matériel quotidien, nie même leur capacité esthétique ou artistique » [ CITATION
Del08 \p 129 \l 9226 ] et même à autre naturaliste plus extrême comme Rousseau, qui dit :

Vu son teint froid et humide; la froideur et l'humidité qui affaiblissent les femmes,
timides, indiscrètes, légères, impatientes, comme l'a prouvé l'un de nos meilleurs
auteurs (...) ce qui les empêche d'avoir du jugement, de la solidité, de la force et de
la précision qui exige un bel esprit[ CITATION Del08 \p 129 \l 9226 ]
Bien c’est vrai que la figure de l’homme machiste est ridiculisée par Molière, mais le
protagoniste féminin tombe également dans le stéréotype posé par les naturalistes, car dans
l'œuvre il est dit qu'elle ne rationalise pas ses sentiments, mais qu'ils répondent au simple
instinct de son corps « La douceur me chatouille, et là-dedans remue // Certain je ne sais
quoi, dont je suis toute émue »[ CITATION Mòl21 \p 28 \n \y \l 9226 ] En présentant deux
personnages ridicules Molière assure le rire du public, bien sûr, au détriment de la
dimension éthique de son travail. Même si Agnès ne craignait pas d'obéir aux ordres
irrationnels et aux plans horribles d'Arnolphe, elle n'a jamais été en désaccord ou n'a jamais
exprimé de mécontentement avec l'éducation pour l'ignorance totale sous laquelle Arnolphe
l'a élevée, sa seule préoccupation est la réalisation à travers un autre homme. N’est pas
possible de faire une affirmation a propos de les idées personnelles de Molière, mais dans
l’idéologie exprimée dan L’école des femmes on trouve cette crainte caractéristique du dix-
septième siècle que par la sagesse et l'habileté, les femmes abandonneraient leur condition
d'être naturelles et instinctives et pourraient être libres de se passer des hommes, sans
éthique l’esthétique de Molière est seul cosmétique.

Ces idées de la nature supposée des sexes n'ont rien à voir avec la nature, et sont
uniquement basées sur le dogme chrétien, qui mélange les idées du judaïsme avec les
religions païennes, faisant référence aux mythes grecs anciens comme la boite de Pandore,
dans lequel le dieu Zeus punit l'humanité en créant une boîte qui contient tous les maux du
monde, et qui libère tous ces maux de la boîte, c'est Pandora, une femme. Dans le livre
Identité féminine et religion (1994) une analyse étymologique de cette conception est
donnée :

Eva est dérivée du terme oeff, un mot qui dans le vieil anglais signifie mauvais. Son
origine remonte au dogme de la chute de l'humanité, quand la femme induit Adam
au péché et au mal. [ … ] En revanche, le nom hébreu Java a été donné à la
première femme, celui de la seconde interprétation, et vient du mot jai, qui signifie
littéralement la vie. Autrement dit, celui qui a donné la vie à toute l'humanité. Nous
trouvons à ce stade des différences sensibles qui contredisent les conceptions du
féminin; c'est-à-dire la femme juif est directement lié à la vie, à la capacité d'être
mère et donner de l'amour [ … ] Au contraire, le christianisme traditionnel crée
d'emblée un image malveillante de la femme car c'est elle qui est coupable de la
sorite du paradis.[ CITATION Alf94 \p 78-79 \y \l 9226 ]

La philosophie naturaliste a été combattue par la pensée rationaliste. Concernant la question


des femmes, le philosophe cartésien Poulain de la Barre a exprimé:

il n'y a pas le moyen le plus sûr et le plus naturel de sortir la plupart des femmes de
l'oisiveté a laquelle elles sont réduites et des inconvénients qui sont nées d’elle que
le montrer a-t-elles mêmes qu'elles sont aussi aptes à étudier comme les
hommes[ CITATION Del08 \p 30 \l 9226 ]
Le pensée féministe du siècle XVII a proposé deux éléments de base pour la liberté
individuelle ; d’abord, pouvoir choisir une propre aventure d'amour, deuxième, un espace
existentiel détaché du statu quo économique et social développer une activité émotionnelle
non compensée en patrimoine par la société [ CITATION Del08 \p 136 \l 9226 ]. Bien qu'il
s'agisse de deux demandes tout à fait rationnelles, il semble qu'une sorte d'intégration fasse
défaut, car beaucoup des femmes mis en cote la vie amoureuse et le mariage pour favoriser
un développement individuel de l'esprit.

Le rejet de la société de l'époque aux femmes peut expliquer pourquoi tant d'entre elles sont
allées à l'extrême opposé, on le comprend émotionnellement, mais rationnellement il y a
une distorsion cognitive, ça n'a pas une chose d’être bon et l'autre mauvais, ce ne sont pas
des opposés. Peut-être qu'il doit y avoir une séparation entre l'amour et le développement
personnel ? Peut-être que nous trouverons une réponse dans la culture juive.

Rompre des idoles (L’éthique d’amour et l’héritage d’Abraham)

Le christianisme et le judaïsme sont censés avoir une base commune, mais le syncrétisme
du christianisme avec les religions païennes crée une philosophie par laquelle le monde est
interprété radicalement différent. Alors que le christianisme considère le sexe comme un
péché, même ses prêtres restent chastes, dans le judaïsme, est un commande du créateur se
marier et avoir une famille, tout comme jouir du sexe avec le conjoint. Homme est femme
sont entités physiques différents, mais ils doivent être un seul soi métaphysique, les deux
sont également nécessaires pour la rectification du monde. La conception païenne de la
superposition du pouvoir de l'un sur l'autre répond à un style de pensée dans lequel la
domination est vue comme une fin absolue par opposition au dieu d'Abraham, qui a comme
fin la création d'un monde moralement avancé, cette style de pensée païenne constitue la
soi-disant idolâtrie. la révision de la philosophie du judaïsme peut servir à dissoudre la
séparation entre la liberté personnelle et l'amour.

C'est ce qui est raconté dans le premier chapitre du premier livre de Moïse : « Et Dieu créa
l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. // Et Dieu
les a bénis; et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez et remplissez la terre, et soumettez-la
» (Shalom Haverim, 2017, Bereshit 1:26 - 1:27) Pourquoi le premier commandement que
dieu donné à l'homme est-il de rester ensemble et d'avoir une famille? Le dieu juif est un
être moral, il ne veutt pas son création d’être égoïste, il dit « Ce n'est pas bon que l'homme
soit seul » (Shalom Haverim, 2017, Bereshit 2 :18) La raison c’est que le dieu juif veut que
nous nous consacrions a les autres humaines, c’est pour ca que l’homme doit être altruiste.
Si l’homme n’est capable de dédicacer son vie a se conjoint, et de oublier son bénéfice
égoïste pour le bien de sa personne plus proche, comment est-ce qu’il va s’inquiéter pour la
humanité qui est en grande partie composé d'étrangers ? Donc nous devons nous nous
questionner, quelle objectif a une personne qui est en cherche de son développement
personnel si ce ne sert pas le bien commun? Désir d'honneurs? Richesse? Pouvoir? N’est
pas comme si être riche est une chose mauvais, mais si cette richesse n’est pas en faveur de
la rectification humaine, quel est le point ? De cette manière, l'amour n'est pas seulement un
instinct animal, c'est une rationalisation éthique.

En retournant à l’aspect de la féminité, dans la culture et histoire juive on trouve beaucoup


de cas de femmes importantes : à l'époque antique, dans le livre de Shoftim, juges, il y a
l’histoire de Déborah, la premier juge femme, étant le poste de juge plus important que
celui de rabbin, elle était aussi stratège militaire et épouse. À une époque plus
contemporaine on peut parler de Nechama Leibowitz, une importante académique dans le
domaine pédagogique et une des principales maitre de Torah du siècle XX. C’est vrai que
pour un longue parte de l’histoire, les études s'agissait matières masculines, mais le
judaïsme n’est pas un dogme statique, en 1983 l'admission des femmes au programme
rabbinique du mouvement conservateur est approuvée aux États-Unis[ CITATION Sri05 \l 9226
]. En fait, ce n'est pas seulement que ce n'est pas une pensée statique, c'est en soi, la
philosophie de la destruction des paradigmes.

Il faut se souvenir de la vie du patriarche Abraham, né à Ur des Chaldéens, son père se


consacrait à la production d'idoles en céramique, Abraham n'aimait pas l'idée que les gens
adorent et demandent des faveurs à ces idoles, alors un jour il décida de détruire la boutique
de son père avec toutes ses statues. Mais, qu'est que c’est un idole ? Dans toutes les
histoires de polythéismes païens, nous constatons que les dieux ont des origines
connaissables par les êtres humains, connaître les dieux et les adorer a été un moyen de
traiter de manipuler l'univers pour sa propre faveur, En d'autres termes, ces idoles ont
donné aux humains l'impression d'avoir un certain secret sur le fonctionnement de toutes
choses, en générant toutes sortes de distorsions cognitives qui entravent le développement
du raisonnement humain, y compris le raisonnement moral. La principale caractéristique du
dieu révélée à Abraham c’est que il n’y a pas aucun connaissance de son origine, il est un
mystère, ce que le dieu a fait connaître de lui-même, c'est qu'il est un être moral qui s'attend
à ce que sa création devienne aussi morale. Donc la croyance abrahamique n’est pas des
secrets pour le savoir tout et manipuler le monde, mais un objectif de transformer
l'humanité par une haute conscience éthique.

Rompre les idoles ne signifie pas seul qu’il a détruit quelques statues, mais aussi les
paradigmes dominants de pensée pour lesquels l’homme essayait de posséder l'univers et
d'assujettir d'autres humains. Le dieu inconnaissable non seulement a laissé un guide de sa
morale aux hommes, mais parce que c'est un mystère, il laisse la possibilité à l'homme de
chercher et d'être lui-même le véhicule d'un changement dans l'humanité, au lieu de
chercher des formules magiques. Cette tradition de pensée antidogmatique est transmise
depuis des générations au peuple juif. Non seulement chez les praticiens religieux, mais en
tant que caractéristique culturelle des laïcs, l'exemple le plus grand et le mieux connu de
cette façon de penser est celui du génie de la physique Albert Einstein.
Après avoir connu un peu la pensée philosophique du judaïsme, nous pouvons essayer de
donner une réponse à la question problématique originale de cette dissertation.

Conclusion

La question était: Est-ce qu’il y a une séparation entre l’instinct (soi-disant matériel)
d’amour et la recherche de la sagesse (soi-disant spirituel)? Dans la première partie de la
dissertation, on trouve dans l’ouvre L’école des femmes de Molière une idéologie sous-
jacente très proche du mouvement naturaliste, où s’affirme que la femme est un être
instinctive qui a besoin d’un homme pour donner un sens à sa existence. On trouvé aussi
que la philosophie rationaliste cherchait à aider les femmes dans leur recherche de liberté et
les traitait comme un être humain et non comme un subordonné de l'homme, en affirmant
qu'elles avaient le droit au libre choix de l'amour et à un espace existentiel de
développement personnel. Même comme ca, beaucoup des femmes ont évité le mariage car
elles y voyaient un obstacle à leur développement personnel. Dans la deuxième partie, on
examiné l’essence de le pensée juive, d’abord la conception de l’homme et la femme crées
a l’image de dieu et la déclaration du créateur de que n’est pas bonne d’être seul, on dit que
le développement d’altruisme et services aux autres est la rationalisation de l’amour comme
premier commandement. Après, on commenté l’histoire de Abraham et la destruction des
idoles, en comprenant la profondeur du concept des idoles, pas comme de simples images.
Mais en tant que paradigmes mentaux que l'homme utilise pour essayer de manipuler
l'univers.

Pour répondre la question, on dira d’abord que l’amour n’est pas un plaisir instinctive, mais
qu’il est une rationalisation d’une éthique avancée, donc ne se correspond pas
exclusivement au domaine du matériau, mais fait partie de l'esprit aussi, et que la recherche
de la sagesse nécessite des actions matérielles, telles que l'amélioration éthique de
l'humanité, pour que cette sagesse soit manifesté et donc vraie. En seconde place, le joug de
l'homme envers la femme exprimé dans la pensée naturaliste française du siècle XVII est
un produit d’une distorsion cognitive causé par le désir égoïste d'acquérir un sentiment de
possession sur l'univers et ses êtres le désir égoïste d'acquérir un sentiment de possession
sur l'univers et ses êtres, en un mot, l’idolâtrie. La conclusion finale est que non, il n’y a pas
aucun séparation entre un amour, qui est rationnelle, et la recherche de la sagesse, que doit
devient matérielle, seul une distorsion pour les faibles perceptions humaines et l'absence
d'un système d'intégration de la réalité.

On doit aspirer a nous nous débarrasser de tous les dogmes qui nous empêchent de
contempler le monde rationnellement et travailler ensemble pour éviter les conséquences de
pensées déformées, comme la croyance qu'un sexe est naturellement supérieur à l'autre,
pour garantir la justice et le respect des droits fondamentaux des êtres et nous nous
rapprochons de la réalisation d'un monde rectifié avec une conscience éthique. Aujourd'hui,
plus de trois siècles après le débat sur le rôle de la femme en France, la féminité a encore
besoin de dignité, le monde continu d'avoir besoin des efforts de tous pour son
amélioration, une vie juste pour tous devrait être l'objectif de notre recherche.

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