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TP 3: Hystérésis d’un ferromagnétique

Introduction :
Dans ce TP, on va traiter le cycle d’hystérésis d’un matériau
ferromagnétique. Tout d’abord, Les matériaux ferromagnétiques sont les
matériaux qui possèdent la propriété de devenir magnétiques, c'est-à-dire
de s'aimanter, lorsqu'ils sont placés dans un champ magnétique et de
conserver une partie de ce magnétisme lorsque le champ est supprimé.

Les matériaux ferromagnétiques sont utilisés dans plusieurs domaines, par


exemple Le stockage de l’information se fait en utilisant l’orientation de
domaines magnétiques d’un film fin ferromagnétique déposé sur un disque.

Lorsqu’une substance ferromagnétique est soumise à un champ


magnétique alternatif, la caractéristique B(H) suit des chemins différents
pendant l’aimantation et la désaimantation.

OBJECTIFS :
L’objectif de ce TP est de représenter et enregistrer Le cycle
d’hystérésis pour deux noyaux de fer massif et lamine à l’aide
de l’équation de Maxwell-Ampère qui lie le champ
magnétique 𝐵⃗, l’induction magnétique 𝐻⃗ et le courant et à
partir de cette courbe trouver les données suivants : - la valeur
B du champ de saturation
- la valeur de l’induction rémanente
- la valeur du champ coercitif
- la valeur de Eh perte d’énergie par hystérésis
MATERIELS UTILISE :
Montage de l’expérience

Plusieurs matériels ont été utilisé pour atteindre l’objectif de cette manipulation on cite
parmi eux :

Un noyau de fer laminé :

Un noyau de fer dont on veut mesurer la rémanence et


l’intensité de
champ coercitif.

Un noyau de fer massif :

Le noyau de fer massif qu’on va employer pour


mesurer la rémanence et l’intensité de champ
coercitif.

5
Générateur de courant :

Le générateur a tentions variable

Et a courant fixe (5A)

Deux bobines Leurs rôle est de générer un champ magnétique à partir du courant fourni.

5
Une règle : Pied à coulisse à vernier, 0-160mm,
1/20 :

Règle utilisé pour mesurer les dimensions des noyaux de fers pour calculer le volume ou
l’intérêt du Pieds à coulisse pour les mesures extérieures, intérieures et de profondeur,
avec dispositif de serrage rapide.

Commutateur :

Dispositif permettant d’inverser le courant et donc le champ

Magnétique à l’intérieur des bobines.

5
La sonde à effet Hall/Sonde de mesure de champ
magnétique :

Permet de mesurer une variation de champ magnétique

Logiciel COBRA 3

Lié à une interface informatique et un


Ordinateur.

C’est une interface informatique pour


l’enregistrement des cycles d’hystérésis.

Multimètre :

5
Utilise pour les mesurer le courant fourni aux

Bobines.

THEORIE
Les machines de l’électrotechnique (transformateurs, machines tournantes) sont des
machines électromagnétiques.

Elles ont besoin de la présence d’un champ magnétique d’intensité importante pour
fonctionner.

Pour augmenter la valeur de ce champ magnétique, elles possèdent un circuit magnétique


constitué dans un matériau ferromagnétique.

En particulier dans cette manipulation on étudie principalement deux noyaux de fer massif
et laminé (doux et dur).

1/Définition du circuit magnétique


Un circuit magnétique est le volume où se referment toutes les lignes
de force d’un champ magnétique (Fig-1). Dans tous les domaines où on
aura l’utilisation des phénomènes magnétiques (exemple : machines,
appareils de mesure…), on sera amené à canaliser les lignes de force
dans un circuit bon conducteur du flux magnétique. Ce circuit sera
constitué par des matériaux dits ferromagnétiques et en particulier par
du fer
On obtient un champ magnétique grâce à des aimants permanents ou
bien des circuits électriques parcourus par des courants

2/Champs magnétique et induction magnétique


Lorsqu’un champ magnétique H circule dans un matériau ferromagnétique
il se crée, dans le matériau, une induction magnétique B (Fig-2), dont la
variation suit la relation :
⃗𝑩⃗ = μ ⃗𝑯⃗ avec μ = 𝝁𝟎 𝝁𝒓 où :

𝐵⃗ : Induction magnétique (Tesla)

𝐻⃗ : Champ magnétique ou intensité du champ magnétique (A/m)

5
3/ Flux magnétique
Le flux de l’induction magnétique 𝐵⃗ à travers une surface S est

Ф= ⃗𝑩⃗ ⃗𝒅𝑺⃗⃗

4/ Relation courant – champ magnétique


(Théorème d’Ampère)

Le champ magnétique circulant le long d’une ligne


d’induction fermée Γ qui traverse n fois un circuit
électrique parcouru par un courant i (Fig-3) est lié au
courant par le théorème d’Ampère :

𝑯
⃗ ⃗ ⃗𝒅𝒍⃗⃗ = n i avec n le nombre de spire

5/Relation tension – flux magnétique


Si un enroulement à n spires est traversé par un flux
magnétique variable ou alternatif (Fig-4), il y aura création
d’une force contre électromotrice (tension) entre les
bornes de cet enroulement :
𝒅ф
e = -n
𝒅𝒕

Ф : Flux magnétique traversant la surface des spires

6/Courbe d’aimantation :
Le champ et l’induction magnétique sont liés par la relation : ⃗𝑩⃗ = μ ⃗𝑯⃗
= 𝝁𝟎 𝝁𝒓 ⃗𝑯⃗

Dans les milieux et matériaux amagnétiques (air, cuivre, aluminium)

où 𝜇 = 1 c à d 𝐵⃗ = 𝜇0 𝐻⃗ la caractéristique B (H) est linéaire (forme


droite) (Fig-5)

Les substances ferromagnétiques (le fer par exemple)


sont caractérisées par une courbe de magnétisation non
linéaire, où la perméabilité relative 𝜇𝑟 est variable suivant
la valeur de l’induction B. (Fig-6)
5
7/Phénomène d’hystérésis :
Lorsqu’une substance ferromagnétique est soumise
à un champ magnétique alternatif, la
caractéristique B(H) suit des chemins différents
pendant l’aimantation et la désaimantation.
Pendant chaque période, la caractéristique B(H)
décrit un cycle fermé appelé cycle d’hystérésis (Fig-
7).

8/Pertes magnétiques :
Elles représentent la puissance active dissipée dans un circuit magnétique parcouru par un
flux magnétique variable ou alternative. Ces pertes sont dues essentiellement aux courants
induits dans le matériau par effet de la variation du flux (courants de Foucault), et aussi au
phénomène d’hystérésis.

9/Pertes par hystérésis :


La variation de l’énergie magnétique par unité de volume dans une
substance magnétique est donnée par : dW = 𝐻⃗.d𝐵⃗
𝑇𝑇
L’énergie dissipée pendant une période T est : W = 𝑑𝑊 =
𝐻 𝑑𝐵

Cet intégral traduit la surface du cycle d’hystérésis décrit pendant une


période (Fig-8).

L’énergie magnétique totale dissipée dans la substance de volume V pendant une période se
calcule par intégration de W sur le volume de la substance : 𝑊𝑇 = 𝑊𝑑𝑣 = W.V

D’où les pertes par cycle d’hystérésis est 𝐸ℎ =𝜇0. V. (air du cycle d’hystérésis)

5
2_Difference entre un matériau ferromagnétique dur et doux

1) Fer dur :
Comme pour tous les matériaux ferromagnétiques,
les ferromagnétiques durs possèdent une évolution
de l’aimantation non linéaire avec le champ
magnétisant.

Chez les matériaux ferromagnétiques durs, ce cycle


d’hystérésis est très large, c’est-à-dire que le champ
coercitif (Hc) du matériau est très élevé. Les
ferromagnétiques durs ont une aimantation qui croît
lentement avec le champ appliqué. Du fait de son
champ coercitif fort, la désaimantation est difficile.
Ces raisons font que l'aire du cycle d’hystérésis est importante, ce qui amènera
des pertes magnétiques importantes.

2) Fer doux :
On appelle matériaux magnétiques doux ceux dans
lesquels le champ coercitif est faible (en générale
inférieur à 1000 A⁄m), Ils sont caractérisés par une très
haute perméabilité, une induction à saturation Bs
élevée, un faible champ coercitif et des faibles pertes
par hystérésis (faible surface du cycle d'hystérésis).
5
Fer laminé

I(mA Bsat Br Hc S
)
20 0,03 0,00 -34,16 3,22
9 1 3 Fer massif

5
Conclusion
I(mA Bsat Br Hc S
)
D’apres cette
20 0,00 -0,766 - 3,223
3 41,02
manipulation on a détermine la rémanence ainsi que l’intensité du champ
coercitif des deux noyaux de fer. Et ceux en nous basant tout au long de cette
étude sur les cycles d hystérésis obtenues. Qui nous nous ont permis en outre
de mesurer les pertes d’énergie par hystérésis et de différentier entre les fers
doux et les fers durs.

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