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Régulation physiologique

Chapitre 3 : Interaction hormone récepteur

1. Introduction

Pour qu’une hormone agisse sur une cellule, la cellule doit avoir un récepteur à cette
hormone.
Le récepteur à une double fonction : la première est de reconnaitre le signal (il y a donc une
reconnaissance relativement spécifique de chaque hormone).
Après la reconnaissance il doit y voir une réponse cellulaire via une cascade de signalisation.

Ce système de récepteurs provient de l’immunologie. Paul Ehrlich à imaginer un repli de la


membrane qui est complémentaire des agents étrangers ou des cellules du corps. Dans le cas
ou il arrive à se fixer il y a alors reconnaissance et activation de la cellule immunitaire.
(Complémentarité de structure)

Il existe plusieurs types de récepteurs d’hormone ils diffèrent par leur localisation ainsi que
par leur mécanisme de transduction du signal hormonal. Ils sont localisés à la surface
membranaire ainsi qu’a l’intérieur des cellules.

 Les récepteurs métabotropiques vont activer des voies métaboliques pour produire une
molécule différente de l’hormone nommé le second messager intracellulaire des
hormones.

 Certain de ces récepteurs possèdent une activité enzymatique, une partie de la


protéine est le site de fixation tandis qu’une autre partie cytoplasmique possède une
activité catalytique on parle alors de récepteurs à activités enzymatique.
 Certain acquière l’activité catalytique par couplage avec d’autre molécule
notamment avec les protéines G qui vont aller activer des protéines qui possède le
site catalytique.

 Le dernière type de récepteur est le récepteur ionotropique, ils modifient les


concentrations ioniques intracellulaire. Ils sont soit eux même des canaux soit ils sont
couplés à des canaux. Quand les canaux sont ouverts les ions suivent leur gradient de
concentration.

 Il existe aussi des récepteurs intracellulaires : ce sont des facteurs de transcription qui
vont réguler l’activité transcriptionnelle des gènes. Ce sont des facteurs de transcription
hormono-dépendant.

2. Les récepteurs sont des protéines de liaison spécifique.

Ces récepteurs sont capables de reconnaitre de très faible quantité de molécules.

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 Il a donc comme caractéristique sa stéréospécificité (relative) il reconnait une seule
hormone, mais ils peuvent être trompé avec des molécules proche.

 Une autre de caractéristique est sa forte affinité, cela se traduit par la concentration
à partir de laquelle le ligand peut se fixer à son récepteur. Ils ont un Kd de 1nM à
12pM

 Il y a très peu de récepteurs sur chaque cellules (entre 1000 et 100000). Plus ce
nombre est grand et plus la cellule est sensible à l’hormone.

 Spécificité d’expression tissulaire du récepteur. Toutes les cellules n’expriment pas


les tous les récepteurs.

 Notion de fixation réversible et transitoire de l’hormone sur son récepteur. Il y a


formation du complexe hormone/récepteur, le complexe se dissocie spontanément.

L’occupation des récepteurs


dépend de la concentration des
hormones. La représentation de
Michaelis-Menten.
Si on arrive à déterminer la
quantité d’hormone fixé à
saturation et à la condition qu’il y
a un seul site de fixation sur le
récepteur alors on peut
déterminer le nombre de
récepteur présent.

La constante de dissociation Kd
est la concentration en ligand
nécessaire pour obtenir 50%
d’occupation des récepteurs.

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Dans le cas de la masse de l’utérus nous voyons que la masse du tissu qu’est l’utérus
augmente lorsque la quantité d’hormone augmente il y a donc une réponse biologique
croissante celle-ci prend la forme d’une sigmoïde. Une molécule voisine de l’œstradiol
comme l’œstrone peut avoir une réponse identique en revanche la stéréospécificité relative
du récepteur empêche une bonne liaison et donc il faut une plus grande concentration de
cette molécule. L’affinité du récepteur est donc plus faible pour l’œstrone que pour
l’œstradiol.

On peut définir la dose efficace 50 « DE50 » c’est la dose qui permet de donner 50% de l’effet
max. On peut alors classer les molécules selon leur « DE 50 »
On définit également la dose seuil : dose à partir de laquelle on voit les premiers effets. Si on
ne voit pas d’effet avant c’est soit parce qu’il n’y a pas assez de ligand qui ont activé
suffisamment de récepteur. Soit c’est parce que les récepteurs ne sont pas capable e
remarquer les plus petits effets.
On peut définir ou on est presque à l’effet mx.
Entre ces deux seuils il y a une zone de relation quasi linéaire entre la dose et la réponse.
C’est la zone efficace.

Notion d’agoniste : Molécule qui produit un effet comparable car elle est reconnue par le
récepteur et elle l’active. Certains agonistes dit « agoniste entier » sont capables de
reproduire 100% de l’effet. Les autres sont dit agoniste partiel

Notion d’antagoniste : molécule qui ressemble à l’hormone


qui peut occuper le récepteur mais qui n’est pas capable de
reproduire l’effet de l’hormone sur le récepteur.
On parle d’antagoniste compétitif lorsque l’antagoniste se fixe
sur le récepteur de l’hormone.
Il faut alors augmenter la concentration d’hormone. L’affinité
est également importante.

a. Visualisation, par marquage

L’utilisation d’hormone marqué en


contact avec des hormones
marquées. Puis après un temps
d’incubation, il y aura des complexe
H-R des récepteurs, et des hormones.
Puis après avec séparé, on garde
seulement les complexes. On peut
alors compter le nombre de molécule
marqué, si nous n’arrivons pas à
augmenter le nombre de molécules
marqué alors nous avons saturer.

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Dans le cas où il y a fixation nous ne pouvons être sur d’une seule chose c’est que ce sont
des sites de liaisons il est encore trop tôt pour dire si ce sont des récepteurs ou autres
choses.

b. Fixation sur récepteur

Pour savoir si nous sommes face à un récepteur il faut que le site de liaison obéisse à
quelques règles. La première étant la réversibilité par compétition.

Si on incube avec de l’hormone marqué, le marquage augmente avec le temps


(incubation) avant d’arriver à un plateau qui correspond à l’équilibre réactionnel qui se
met en place à partir de la concentration des récepteurs présent et la concentration de la
molécule marquée. Il y a autant
de molécule qui s’associe que
de molécule qui se dissocient.
(On n’a pas atteint le max pour
autant).

Pour vérifier si c’est bien un


récepteur, on introduit une
molécule compétitrice et donc
une hormone non-marqué à
forte concentration,
progressivement le marquage
disparaitra.

c. Visualisation des récepteurs par immunomarquage

On marque les anticorps qui nous permette de voir les protéines et donc marquer des
hormones.

3. Les récepteurs membranaires couplés aux protéines G

Ce sont des protéines membranaires sensible à de nombreuses molécules (des protéines, des
AA, phéromone, des ions et même des photons).

a. Les protéines G assurent le couplage entre récepteurs et mécanisme de transduction du


signal.

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Protéine transmembranaire avec une
partie extracellulaire (domaine de liaison
du ligand), des replis (7) permettent
d’accrocher la protéine à membrane et
une partie cytosolique qui contient le
domaine d’interaction avec les protéines
G. Leur conformation dans l’espace est
modifiée lors de l’interaction avec le
ligand. Il y a alors un changement de
conformation de la protéine qui expose
son site d’interaction avec les protéines G.
Les protéines G activé vont alors activer
des effecteurs des protéines G (enzyme
membranaire) comme les PLC, AC…

Les protéines G doivent se dissocier pour


être activable (cf. le cours de Le-Guellec).
L’activation des protéines G est un
phénomène transitoire (c’est tout le temps le cas en biologie).

La sous unité α est activé lors de la substitution du GDP par du GTP. Ce qui fait apparaitre
un site de liaison pour interagir avec son effecteur.

La sous unité α se dissocie des sous unité β et γ, pour aller activer une enzyme
membranaire.

La sous-unité α peut être activatrice ou inhibitrice.

Cette sous unité possède un activité GTPase qui prend quelque seconde pour dissocier le
GTP en GDP. Elle s’inactive et se réassocie au sous-unité β et γ jusqu’à sa réactivation.

b. Action des hormones via le système AMPc

C’est le second messager de nombreuses hormones, sa durée de vie est limitée dans le
temps. Les AMPc phosphodiestérase transforme

L’adénylate cyclase catalyse la transformation de


l’ATP en AMPc.

La concentration en AMPc est donc dépendante de


l’activité les AMPc phosphodiestérase et de
l’adénylate cyclase.

L’AMPc active des enzyme cytoplasmique


nommées protéine kinase AMPc-dépendante (PK-A).
Les PKA sont des enzymes comportant plusieurs sous unité dont certaines de ces sous
unité sont des récepteurs de l’AMPc. Lors de la fixation de l’AMPc sur les PKA cela induit
un changement de conformation des PKA ce qui induit la dissociation des PKA, cela libère

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les sous-unités catalytiques qui sont des kinases, elles catalysent donc la fixation de
phosphore sur des acides aminée précis (sérine ou thréonine).
Ces sous-unités activées peuvent alors activer d’autre enzyme du métabolisme (comme
des lipase hormono-dépendante). Mais toute la phosphorylation n’entraine pas
forcément une activation, dans certain cas (cf. Le-Guellec) cela entraine une
désactivation.

Les différentes étapes permettent avec le temps une amplification du signal (il n’y a pas
bcp d’hormone, de récepteurs…). Par exemple l’AC va rester activer longtemps, les PKA
vont rester active un certain temps. Les enzymes phosphorylés restent actives.

c. Action des hormones via le système IP3 et DAG

IP3 et DAG sont les produits de l’hydrolyse des phopholipides membranaire.


LE PIP2 est un phospholipide. Certaine voie de transduction qui implique des protéine G
vont activer des phospholipases C (PLC). L’action du PLC sur le PIP2 entraine la libération
d’IP3 (Inositol 1,4,5-tri-phosphate) et de DAG (Diacylglycérol).

L’hormone se fixe sur des récepteurs couplés à des protéines Gq. Dont la sous-unité α
actives les PLC, qui vont catalyser la dégradation des PIP2.

L’IP3 est un activateur de la libération de Ca 2+ par le réticulum endoplasmique. Cela peut


activer des protéines kinase Ca2+ dépendante. Qui vont à leur tour activer des enzymes
métaboliques ou des facteurs de transcription.

Il existe des enzymes qui catalyse la dégradation du PIP3. Le Ca 2+ cytoplasmique sera


alors repomper vers le RE via des Calcium ATPase.

4. Les récepteurs membranaires à activité enzymatique

Ces récepteurs sont des protéines transmembranaires qui possèdent un domaine de liaison
extracellulaire, et un domaine cytosolique avec une activité enzymatique qui est soit
intrinsèque à la protéine soit par association directe avec une autre protéine (des kinases).

a. Récepteurs à activité tyrosine kinase

Catalyse la phosphorylation de tyrosine. Ils fonctionnent fréquemment par paire pour


constituer un récepteur fonctionnel qui est alors capable de lier une hormone.
L’activation du récepteurs (par liaison avec l’hormone) entraine un changement de
conformation du domaine enzymatique.
La première réaction qu’elle font c’est une autophosphorylation sur leurs tyrosines de
manière à s’auto-activer.
Ces tyrosines phosphorylées constituent un point d’ancrage pour de nombreuses
protéines cytoplasmique qui sont des récepteurs de ces tyrosines phosphorylé. Cette
association phosphoryle les tyrosines des enzymes cytoplasmiques.
(Sera vu dans le TP lipolyse).

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5. Les récepteurs canaux ou couplés aux canaux ioniques

Ces récepteurs peuvent être des canaux


ioniques eux même ou peuvent être lié a des
canaux ioniques.

a. Récepteurs canaux : récepteur nicotinique de l’acétyl-choline.

Ce récepteur possède 5 sous unités 2 sous unité α et une sous unité γ, β et δ. Ils sont
disposés de tel manière à ce qu’ils forment un pore dont l’entrée est modulable par la
conformation de la sous-unité α. Cette sous unité change de conformation lorsque le
ligand s’y lie.

b. Récepteurs canaux intracellulaires : récepteur de l’IP3

Voir l’explication de ce canal au 3.c

Il est sur la membrane du RE.

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6. Les récepteurs intracellulaires

Ce sont des récepteurs présents à l’intérieur des cellules. Les hormones doivent donc pouvoir
traverser les membranes cellulaires, ce sont donc des récepteurs pour des hormones
principalement liposolubles (comme les stéroïdes, les hormones thyroïdiennes, dériver de
certaine vitamines). Ce sont des facteurs de transcriptions.

Les récepteurs sont des protéines intercellulaires. Fait d’un domaine de liaison du ligand,
d’ne domaine de l’ADN. Ils sont capables d’interagir avec l’ADN (région promotrice) ils
modulent la partie transcriptionnelle.

Il y aura des réponses biologiques lente (la production de protéines est lente au moins
plusieurs minutes).

a. Récepteurs cytoplasmiques

Ils sont situés dans le cytoplasme tant que le récepteur


n’est pas activé.
Le récepteur est piégé dans le cytoplasme car le
récepteurs le site d’interaction avec l’ADN est bloqué par
des protéines chaperonne (Heat Shock Protein HSP), le
récepteur est alors inactif.

Les ligands peuvent se fixer sur leur site de liaisons


présent sur le récepteur lorsque leur concentration est
suffisamment élevé. Il y a alors changement de la
conformation du récepteur, ce qui modifie l’affinité entre
le récepteur et la HSP en l’abaissant, le site de fixation à
l’ADN est donc exposé.

Le complexe hormone/récepteurs va alors migrer dans le


noyau ou il peut alors interagir avec le noyau.

b. Récepteurs associés à l’ADN

Ils sont nucléaires même si le récepteur n’est pas activé. C’est le cas des récepteurs des
hormone thyroïdienne notamment la T3.

Le récepteur est associé sur un ADN sur une séquence nommé élément de réponse à la T3
(TRE).
Ils fonctionnent sous la forme d’hétérodimère.

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Ils possèdent déjà une activité de régulation car ils interagissent avec des protéine Co-
régulatrice (Co-activatrice ou Co-inhibitrice) de la transcription. En général c’est avec des Co-
inhibitrice si le ligand n’est pas présent.

Lorsque le ligand est présent les récepteurs il y a activation du récepteur qui s’associe avec
des protéines Co-activatrice ce qui aboutit à la transcription des gènes.

Il existe donc deux grandes catégories de récepteurs intracellulaire qui diffèrent du fait de
leur localisation dans la cellule.
Mais lorsque le ligand est présent le récepteur est forcément nucléaire et régule la
transcription des gènes. Ce sont des facteurs de transcription.

Conclusion :

 Le récepteur est l’étape clé de l’action des hormones.


 Il existe différents récepteurs en fonction de l’hormone qui va agir.
Il n’y a aucune cellule qui n’exprime qu’un seul type de récepteurs.
 Interactions entre voies de signalisation pour moduler un phénomène.

Question d’examens possible :

Question de synthèse :

 Caractéristique de l’action des hormones sur leur récepteurs (dépend de l’affinité, de


leur nombre, de la concentration de l’hormone, nombre d’hormone nécessaire pour
avoir une réponse physiologique et enfin leur localisation)
 RCPG
 Les récepteurs membranaires
 Les récepteurs intracellulaires
 Mode d’action des hormones liposolubles (récepteurs intracellulaire…)

QCM :

 Il nous montre une molécule et il faut pouvoir la reconnaitre, expliquer ce qu’elle est.
Il faut pouvoir reconnaitre les molécules donc.

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