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La guerre 1914-15-16-17

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


. La guerre 1914-15-16-17. 1917.

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GUERRE
19 14-15-16-17
GÉNÉRALISSIME
NOTICE

Ce petit opuscule de format très réduit,


renferme les dates historiques de la guerre
du Ier Août 1914 au ier Août Iqi6, son
tirage à ce jour est de 200.000 exem-
plaires, il a été distribué gratuitement,
aux états-majors, corps de troupes ou
formations de l'intérieur et du front à
tous les militaires qui en ont fait la
demande.

Il ne peut être vendu.

Edité et offert par la Maison Pli. ROSEN, Graveur-Editeur


Imprimerie, 4. Rue Louvois
PAPETERIE DE LA BOURSE, FONDÉE EN 1826
82-84 , Rue de Richelieu. PARIS
?
LA GUERRE 1914-15-16-17
LES ALLIÉS
FRANCE
Président de la République M. R. POINCARÉ
Maréchal de France J. J OFFRE
Généralissime des Armées Général NIVELLE

:
-
:J
' ANGLETERRE
S. M. GEORGE V : Roi d'Angleterre
Généralissime Maréchal DOUGLAS HAIG

S. M. NICOl S II RUSSIE
Empereur de toutes les Russies
BELGIQUE
S. M. ALBERT Ier Roi des Belges
JAPON
S. M. YOSHI-HITO Empereur
SERBIE MONTENEGRO
S. M. PIERRE I", Roi S. M. NICOLAS Ier, Roi
Prince Alexandre
EMMANUEL:ITALIE
Roi d'Italie
S. GénéralissimeM.Victor Général CADORNA
ROUMANIE
„S. M. FERDINAND „
Ier, Roi de Roumanie
Ordre du jour lancé par le général Jotlre,
Le matin de la première journée de lit bataille de la
Marne, fut communiqué aux troupes.
IVe ARMÉE — ÉTAT-MAJOR
MESSAGE DU COMMANDANT EN CHEF
6 Septembre, 9 heures
Au moment ou s'engage une bataille dont dépend le
Salut du pays, il importe de rappeler à tous que le moment
n est plus de regarder en arrière. Tous les efforts doivent
être employés à attaquer et refouler l'ennemi.
Une troupe qui ne peut plus avancer devra coûte
que coûte garder le terrain conquis et se,faire tuer sur
place plutôt que de reculer. Dans les circonstances
actuelles, aucune défaillance ne peut être tolérée.
Signé JOFFRE.
EXTRAIT
DE LA
REVUE DES DEUX MONDES

M. Victor Margueritte livre à la publicité la belle


proclamation que le généralissime adressa à la sixième
année (armée de Paris), après la victoire de la Marne,
1

j
ORDRE DU JOUR HISTORIQUE
V
DU GÉNÉRAL JOFFRE
,

La sixième armée vient de soutenir pendant cinq j


jours entiers, sans interruption, ni accalmie, la lutte
contre un adversdire nombreux et dont le succès avait
jusqu'à présent exalté le moral. La lutte a été dure ;
les pertes par le leu, les fatigues dues à la privation
de sommeil et parfois de nourriture ont dépassé tout ce ^
que l'on pouvait imaginer ; vous (wez tout supporté avec
une vaillance, une fermeté et une endurance que les 5
mots sont impuissants à glorifier comme elles le m éritent.
Camarades, le général en chef vous a demandé, a
nom de la pat,'ie, de faire plus que voire evoir : vous ji
avez répondu au-delà même de ce qui paraissait pos-
sible. Grâce à vous, la victoire est venue couronner nos 5

drapeaux. Maintenant que vous en connaissez les glo-


rieuses satisfactions. vous ne la laisserez plus échapper.
Quant à moi, si j'ai fait quelque bien. j'en ai elé
récompensé par le plus grand honneur qui m'ait été
décerné dans une longue carrière : celui de commander
des hommes tels que vous,
C'est avec une vive émotion que je vous remercie de j
ce Que vous avez fait, car je vous dois ce vers quoi t
étaient tendus depuis quarante-quatre ans tous mes efrd
forts et toutes mes energits: la revanche de 1870.
Merci à vous et honneur à tous les combattants a.
la sixième armée ! •
Clave (Seine-et-Marne), 10 septembre 1914
Signé Joffre.
Contresigné MAUNOURY.
1

<
LA GUERRE 1914-15-16-17
Résumé des trois années de la Guerre
QUELQUES DATES DÉSORMAIS HISTORIQUES
du 1er Août 1914 au 31 Juillet 19lG

Ier AOUT 1914. - A 5 heures du soir, l'ordre de


mobilisation générale est affiché en France.
— A 7 h. 30
du soir 1 Allemagne déclare la guerre à la Russie.
2 AOUT.
— L'Allemagne A
attaque la France sans dé-
claration de guerre. —-
à
3 AOUT. - L'Allemagne déclare la guerre à la France.
4 AOUT-L'AlIemagne déclare laguere la Belgique.
L'Angleterre déclare la guerre à l'Allemagne. Le Par-
-
lement français vote sans débat les crédits militaires.
Les troupes allemandes envahissent la Belgique et atta- —
quent Liége.
7 AOUT. — La bataille de Liége se poursuit.- Une
brigade française enlève Altkirch à la baïonnette.
8 AOUT.
— A 5 heures du soir, nos troupes entrent
à Mulhouse.
13 AOUT. — Les Allemands bombardent Pont-à
Mousson. — Liège résiste toujours.
15 Août. — Un premier drapeau est pris aux Alle-
mands à Saint-Blaise par les chasseurs à pied.
20 AouT. — Les Allemands progressent en Belgi-
que.
22 AOUT. — Nos armées attaquent les forces Alle-
mandes entre la Moselle et Mons.
25 Août. — Notre offensive n'a pas réussi. Nos
trompes prennent position sur les emplacements —
de
couverture.
27 AouT. — Le ministère de la Défense nationale
est constitué. — M. Viviani demeure Président du Con-
seil MM. Briand, Ribot, Millerand, Delcassé, Marcel
Sembat, et Jules Guesde entrent dans le cabinet.
1er SEPTEMBRE. — Les Russes ont envahi la Prusse
orientale et remporté une grande victoire en Galicie.
2 SEPTEMBRE. Le Président de la République J

les membres du Gouvernement se rendent à Bordeau
— Le Général Gailiéni est nommé Gouverneur Mi |
taire de Paris.
5 SEPTEMBRE.
-- Les Allemands sont à Senlis.
Les Allemands sont à moins de
f

kilomètres de Paris. - Nos troupes prennent l'offens


ve sur un front qui s'étend de Nanteuil-le-Haudouin
Verdun, en passant par Meaux, Sézanne et Vitry-le
François.
10 SEPTEMBRE. — Les troupes Anglo-Française frans
chissent la Marne. — La garde prussienne est rejet -:
au nord des marais de Saint-Gond.
12 SEPTEMBRE, — Le général Joffre annonce, dans
un ordre i, l'armée, que la bataille de la Marne s'achê-
en victoire incontestable.
13 SEPTEMBRE. - L'ennemi arrête son mouvement
de retiaite et tient tête sur le front jalonné par l'Aissa
et au nord-ouest et au nord de Reims.
IQ SEPTEMBRE. - Nous prenons un drapeau à Noyor:
— La bataille de l'Aisne se ponrsuit. - Les Alleman i?

bombardent la cathédrale de Reims.


27 SEPTEMBRE. - La bataille continue sur un froid
très étendu entre l'Oise et la Somme et au Nord de
Somme.
30 SEPTnIBRE. — L'action, à notre aile gauche,
développe de plus en plus vers le nord.

prisonnière.
CJ
OCTOBRE. Après une résistance héroïque, Anvers
-
est pris par les Allemands. Mais l'armée belge n'est
pas
14 OCTOBRE. — Des engagements ont lieu en B.
gique où notre front se prolonge jusqu'à la mer du Nord
- Ypres est occupée par les troupes alliél's.
18 OCTOBRE.

Armentières est reprise par nos
troupes.
23 OCTOnRE. — Les Allemands font un effort déses
péré pour rompre nos lignes sur le front Nieupo et
Dixmude-La Bassée. — Ils ne progressent pas.
28 OCTOBRE. — Nous tenons bon partout. - LJ
pertes de l'ennemi sont énormes.
Ier NOVEMBRE. — Les Russes ont battu les armées
llslro-allemandes èn Pologne et les poursuivent vers
L
Silésie.
2 NOVEMBRE. — Les relations diplomatiques sont
m]pues entre la Turquie et les puissances de la Triple-
entente.
4 NOVEMBRE. — Les Allemands se replient sur la
ve droite de l'Yser.
5 NOVEMBRE. — Les Russes ont remporté sur les
lutrichiens, en Galicie, une victoire stratégique décisive.
7 NOVEMBRE. — Les Japonais-s'emparentde Tsing-
"ao.
8 NOVEMBRE. — Toutes attaques de l'ennemi sont
^poussées avec vigueur.
9 NOVEMBRE. — Les Français progressent d'une fa-
>n sensible au Nord-Est de Soissons. Dans la mer
Noire, les navires russes coulent trois transports tpres.
10 NOVEMBRE. — Dans le Nord, les alliés marquent
ne légère avance. Les troupes russes occupent Soldau.
-es Turcs sont défaits à Hassen-Kala.
11 NOVEMBRE. — Les croiseurs allemands "Emden''
t " Kœnigsberg v sont l'un détruit, l'autre immobilisé.
12 Novembre. — Les Allemands occupent Dixmude.
13 NOVEMBRE.— Toutes les tentatives allemandes
Our franchir l'Yser sont repoussées.
14 NOVEMBRE. - Les allemands qui avaient dirigé
ne violente attaque contre Nieuport, sont rejetés en
rrière.
15 NOVEMBRE. - Les Allemands sont repoussés aux
bords d'Ypres, avec des pertes importantes. La fête du
)i Albert de Belgique est célébrée avec enthousiasme.
16 NOVEMBRE. Un régiment allemand est entière-
-
lent" détruit dans le Nord. Les Russes avancent tou-
lurs rapidement vers Cracovie, dont la population prend
fuite.
17 NOVEMBRE. - Dans le nord, les Allemands doivent
..acuer une partie de leurs tranchées atteintes par l'inon-
tfion. Une grande bataille est engagée à Soldau.
,18 NOVEMBRE. - Les Allemands continuent à bom-
îrder Reims. Dans la région de. St-Mihiel, ils font
sauter la partie Ouest de Chauyoncourt.
Les Russes Investissent Cracovie.
21 NOVEMBRE. - Nos canons arrêtent net cinq
attaques allemandes.
22 NOVEMBRE. - L'ennemi bombarde Ypres dont ih
détruit les Halles et l'Hôtel -de-Ville.
23 NOVEMBRE. - Les Allemands ont bombardé]
Ypres, Soissons et Reims.
24 NOVlmBRE. - En Argonnp, l'ennemi redouble
d'activité.
25 NOVEMBRE. - Le Bulletin des Années publie dans
son numéro les pertes allemandes dépassent certaine,:
ment 120.000 hommes dans la Balai Ile des Flandres J
26 NOVEMBRE.- En Pologne, l'armée du kromprimé
b,,t en retraite, abandonnant blessés, prisonniers et:
munitions.
27 NOVEMBRE. - Les succès russes se confirment.!
Nos alliés auraient fait prisonniers deux régiments au-
trichiens.
28 NOVEMBRE. - Une attaque allemande repoussée
au sud d'Ypres. Lin biplan allemand monte par trois
aviateurs, abattu. Notre artillerie lourde inflige, en
Champagne, des pertes sérieuses à l'artillerie ennemie.
Le Président de la République remet la médaille mili
taire au Général J offre.
20 NOVEMBRE. - Notre artillerie domine partout
l'artillerie allemande elle détruit un groupe de mitrail-
leuses et une coupole pour pièces de 30 centimètres
(ont été détruites par nos ohus). Trois contre-attaques
allemandes sont repoussées au Ban-de-Sapt dans les
Vosges.
30 NOVEMBRE. - Quelques attaques repoussées au
nord d'Arras et en Argonne. L'ennemi bombarde
Soissons par intermitentes et le bois d'Apremont sans
aucun résultat.
1er DÉCEMBRE. - Le Roi George V en France. L'ennemi
a montré une assez grande activité au Nord d'Arras
dans la région de l'Aisne, canonnade intermittente su.
tout le front. Entre Béthune et Lens, nous enlevous
le parc et le château de Vermelles. Nous avançons dans
le bois de la Gruerie.
2 DÉCEMBRE. - Attaque allemande au Sud d'Ypres
repoussée. Notre artillerie endommage un groupe de 3
batteries de gros calibre. Violent bombardement de
Lampemisse. En Alsace nos troupes enlèvent Aspach-le-
Haut et Aspach-le-Bas. 'Le Roi George V et M. Poincaré
se rencontrent au grand quartier-général de l'armée
anglaise.
3 DÉCEMBRE. - Nouveaux progrès en Argonne, dans
les Vosges et en Alsace. En Belgique l'inondation s'étend
au sud de Dixmude.
4 DÉCEMBRE. - Vains efforts en Belgique et en
" Argonne de l'infanterie allemande partout repoussce.
Nous avons réalisé de nouveaux progrès près d'Allkirch.
5 DÉCEMBRE - Nous aYons Plis entre Dixmude et
Ypres, sur la rive droite du canal, une maison de passeur,
- point stratégique de grande importance, disputée depuis
plus d'un mois. Redoublement de violence du bombar-
dement de Reims.
6 DÉCEMBRK. En Belgique, en Champagne et
- en
Argonne, notre artillerie lourde réduit les batteries enne-
mies au silence. Nos aviateurs ont Jancé des bombes sur
les hangars de Fribourg-en-Brisgau.
7 DÉCEMBRE. - La supériorité de notre offensive
s'affirme d'Armentières à l'Argonne. Notre artillerie
lourde prend l'avantage en Champagne.
8 DÉCEMBRE. Nous avons définitivement acquis le
- -
village de Vermelles et la position du Rutoir entre
Béthune et Lens.
9 DÉCEMBRE. - Une escadre britannique a coulé,
près des iles Falkland, les- croisseurs allemands
"SCHARNH0RST", "GNEISENAU" et "LEIPSIG". Nous avons
progressé sur tout le front.
10 DÉCEMBRE. - Retour de Bordeaux du Corps
Diplomatique à Paris. Nos aviateurs ont lancé avec
succès seize bombes sur les hangars d'aviation de
Fribourg-en-Brisgau. Progrès dans la région du Quesnoy
et d'Andéchy. Progrès dans l'Argonne, après avoir
repoussé six contre-attaques.
11 DÉCEMBRE. - Le gouvernement de retour à Paris,
tient un premier conseil' des ministres à l'Elysée, sous
la Présidence de M. Poincaré. Au sud de Thann, nous
avons enlevé la gare d'Aspach.
DÉCEMBRE. L'ennemi a complètement évacué
12 -
la rive ouest du canal de l'Yser.' Une batterie d'obusiers
ennemis a été anéantie au nord-est de Vailly. Deux bat-
teries allemandes démolies à Deuxnouds où nous avons
fait sauter un blockhaus, et détruit plusieurs tranchées.
DÉCEMBRE. Trois attaques repoussées au sud-
13 -
est d'Ypres. Progrès dans le bois Le Prêtre. Attaques
allemandes brisées contre le Signal de la Mère-Henry,
nord-ouest de Senones. Une flotille de sous-marins
au
ennemis tente de forcer l entrée du port de Douvres.
DÉCEMBRE. Légers progrès de nos forces à
14 -
l'ouest d'Hollebeke. L'ennemi bombarde nos tranchées
nord-ouest de Soupir notre riposte bouleverse les
au
siennes. La gare de Commercy est bombardée par
l'ennemi.
'15 DÉCEMBRE. En Belgique les Alliés ont débouché
-
de Nieuport et occupé la ligne lisière ouest de Loin-
baertzyde, ferme de Saint-Georges, 500 mètres de terrain
gagnés au sud d'Ypres. La gare de Saint-Léonard (Vosges)
a été bombardée par l'ennemi. A Steinbach, une attaque
d'infanterie allemande a pu prendre pied.
i6 DÉCEMBRE. - Bombardement de Westende par
l'escadre anglaise. Succès de notre artillerie dans l Aisne
et en Champagne. Attaques repoussées dans le bois de
Mortmare. Des vaisseaux allemands bombardent Hartle-
pool, Scarborough et Whitby (côte anglaise).
17 DÉCEMBRE. Progrès français au nord de la route
-
d'Ypres-Menin et tu Sud de Bixschoote. à Saint-Laurent-
Blangy, à Ovillers-la-Boisselle, Mametz et Mamicourt.
Succès de notre-artillerie lourde vers Tracy-le-Val, sur
l'Aisne, en Champagne, en Argonne et près de Verdun,
Proclamation du Protectorat anglais sur l 'Egypte.
18 DÉCEMBRE. - Avance des Anglais dans la région
d'Armentières. Deux batteries lourdes allemandes dé-
truites dans la région de Verdun.
19 DÉCEMBRE. - Attaque allemande repoussée -à
Steenstraete. Progrès français au cabaret Korteker. Quel-
ques tranchées anglaises perdues vers Neuve-Chapelle.
Une troupe ennemie surprise en colonne près de Lihons
a été littéralement fauchée.
20 DÉCEMBRE. - Les Alliés se sont emparés d'une
partie des tranchées de première ligne de l'ennemi sur le
front Givenchy-Richebourg. Attaques allemandes repous-
sèes près de Lihons, à Fontaine-Madame et à St-Hubert.
21 DÉCEMBRE. - Quatre attaques allemandes repous-
sées devant Lihons. Deux canons de l'ennemi culbutés
près de Hem. 1200 mètres de tranchées ennemies conquis
au nord-est de Beauséjour. Progrès dans la région de
Varennes, sur la rive droite de la Meuse, dans le bois
de Consenvoye et sur les Hauts-de-Meuse.
22 DÉCEMBRE. - Une attaque allemande repoussée à
Carency, plusieurs dans les régions de Lihons et de
Puisaleine. Progrès sensibles autour de Souain résultant
de violents combats à la baïonnette. Conquète d'un front
de tranchées de 1500 mètres à Perthes. Avantages fran-
çais à Saint-Hubert, dans le bois Bolante, à Boureuilles,
près de Vauquois. Des aviateurs alliés jettent des
"bombes sur des positions ennemies de Bruxelles et
d'Ostende. Un avion allemand qui venait de bombarder
Béthune a .été abattu près de Vieux-Berquin. Déclaration
-du Gouvernement français au Parlement.
23 DÉCEMBRE. - Nous avons conquis 800 mètres et
une section de mitrailleuses à Perthes, 250 mètres dans
le bois dë La Gruerie.
bÉCEMBRE-
^4 - Un avion allemand jette des bombes
sur Douvres. Un sous-marin autrichien lance deux,tor-
-pilles sur un cuirassé français sans résultat appréciable.
25 DÉCEMBRE. - En Argonne nous avons repoussé
cinq attaques ; une autre à la Tête-de-Faux. Des avions
anglais convoyés par des sous-marins, un croisseur, et
des destroyers jettent des bombes sur Cuxhaven deux
zeppelins voulant leur donner la chasse durent s'enfuir
devant les canons des navires. Un sous-marin français
coulé devant- Pola.
26 DÉCEMBRE. - Attaques allemandes repoussées à
Noulettes, La Boisselle, Lihons et Chivy. Progrès
français en Alsace. Un zeppelin bombarde Nancy.
27 DÉCEMBRE. Deux attaques de l'ennemi sur la
-
redoute de Bois Brûlé ont été repoussées. Nos avions
ont bombardé les hangars d'aviation de Frescaty et la
gare de Saint-Privat à Metz.
28 DÉCEMBRE. - Progrès français à l'ouest de Lom-
baertzyde. Nous prenons près de Carnoy 800 mètres de
tranchées à l'ennemi. La gare de Saint-Dié est bombar--
dée. Au nord de Steinbach nous repoussons une contre-
attaque allemande.
DÉCEMBRE. Nous enlevons le village de Saint-
29 -
Georges en Belgique. - Nous gagnons' un peu de terraÏIf
dans le bois de la Gruerie, dans le bois Bolante et dans
le bois Courtechausse. Nous investissons étroitement
Steinbach. Trois avions allemands lancent des bombes
sur Nancy.
DÉCEMBRE. En Belgique un peu de terrain
30 -
gagné dans la région de Nieuport. Légers progrès fran-
çais près du Four-de-Paris. Attaques allemandes repous-
sées sur la Tête-de-Faux.
31 DÉCEMBRE. Au nord de Mesnil-les-HurJus nous
- la seconde ligne de
avons enlevé des éléments de
défense ennemie ; au nord de la ferme 'de Beauséjour
nous avons' enlevé des tranchées et gagné du terrain.
La moitié du village de Steinbach a été conquise par
maison par maison. Une attaque allemande débou-
nous,
chant du bois de Forges a été refoulée.
Ier JANVIER 1915. - De la mer jusqu'à Reims, com-
bats d'artillerie exclusivement plusieurs ouvrages alle-
mands démolis à Blan-Sablon. - Six -violentes ^attaques
de l'ennemi repoussées brillamment entre Meuse et
Moselle. Nos avions ont bombardé la gare de Metz.
2 JANVIER. Nous avons enlevé un bois au nord-est
-
de Mesnil-Hurlus et avons repoussé une attaque en
infligeant de fortes pertes à l'ennemi à Bréménil (Vosges).
Notre infanterie a enlevé trois nouvelles lignes de
niaisons à Steinbach.
3 JANVIER.
-
Nous progressons de 500 mètres près
de la Boisselle, de 500 mètres près de Pert hes et avons
inlligé de fortes pertes à l'ennemi près de Beauséjour.
4 JANVIKR. - Nous nous sommes emparés de plu-
sieurs points d'appui des Allemands dans la région de
Perthes et de Mesnil-les-Hurlus.
5 JANVIER. - Près de St-Georges notre infanterie a
gagné suivant leS points, 200, 300 l't 500 mètres, enle-
vant des maisons et des éléments de tranchées. Nous
sommes entrés dans 1, hameau de Creux d'Argent en
Alsace,
6 JANVIKR. Nous avons repris 300 mètres de tran-
-
chées dans le bois de la GrueRie où s'était produit un
léger fléchissement. Près du ravin de Courtechausse nous
avons fait sauter à la mine 800 mètres de tranchées
allcmandes.
7 JANVIER. - En Wœvre nous nous sommes rendus
maîtres d'une fraction de la première ligne ennemie.
Dans la région d'Altkirch nous avons occupé des bois
situés à 4 kilomètres ouest de cette ville.
8 JANVIKR. - Progrès des Alliés près de Lombaert-
zyde et à l'est de St-Georges. Au bois de Berthonval.
près d'Arras, nous avons dû évacuer spontanément
certains éléments de tranchées où nos hommes étaient
enlises jusqu'aux épaules. Nous ayons enlevé une
redoute au nord de Soissons. Dans le secteur de Reims
nous ayons fait sauter un blockhaus et occupé une nou-
velle tranchée à 200 mètres en avant de nos lignes.
l) JANVIER. - Vers Arras nous enlevons la cote 1;2
et trois lignes de tranchées sur un front de 600 mètres.
Nous démolissons un baraquement à mitrailleuses au
sud de Laon, repoussons une violente attaque près de
Perthes et y faisons un gain de 5°0 mètres de terrain
au-delà du village qui est à nous. En Alsace, les Alle-
mands réoccupent Burnhaupt-le-Haut. Au Cameroun,
nous remportons un brillant succès sur les Allemands.
10 JANVIKR. - Les Allemands bombardent Soissons.
Progrès des Français en Champagne. Raid d'avions
allemands au-dessus de Dunkerque.
Il JANVIER.
- 200 mètres de tranchées gagnés au
nord de Pertlies. Deux attaques contre un fortin repoûs-
sces au nord de Beauséjour, avec fortes pertes' pour
l'agresseur.
12 JANVIER. - Combats très mouvementés au nord
de Soissons. M. Poincaré visite Arras -et remet leur
drapeau aux fusiliers marins:
13 JANVIER. - Le combat continue toiijours, trés vio-
lent, autour de l'éperon 132. Nous faisons sauter des
batteries ennemies entre Soissons et Berry-au-Bac.
14 JANVIER. - Légers progrès en Belgique. Vifs enga-
gement près de Crouy, au nord de Soissons. Une crue
de l'Aisne contrarie les communications établies par
nous. A Vienne, le Baron Burian succède au comte
Berchtold comme ministre des affaires étrang!res.
15 Janvier. - Progrès près de Lombaertzyde. Nos
zouaves enlèvent brillamment des positions près d" la
route Lille-Arras. Les Allemands qui avaient réussi à
entrer à Saint-Paul, près de Soissons, en ont été aussitôt.
repous'és. —
16 JANVIER.
- Les attaques allemandes qui se sont
produites sur le front de la Lys aux Vosges ont toutes
été repoussées sauf à N.-D. de Lorette, près de Carency,
où l'enfrémi a réussi à réoccuper une partie des tranchées
qu'il avait perdues le 14. Nous obtenons des avantages
appréciables dans les secteurs de Soissons et de Reims
et du côté de Clémery à l'est de Porh-à-Mousson.
17 JANVIER. - Dans la région de Nieuport et de
Lombaertzyde, notrç artillerie oblige les Allemands à
évacuer leurs tranchées de la Grande-Dune. Nous repre-
nons à Blangy la fonderie dont l'ennemi s'étaitemparé.
18 JANVIER. - Nous nous emparons de plusieurs
ouvrages dans le bois Le Prêtre. Bombardement de
Saint-Paul, près de Soissons et de Thann en Alsace
par les Allemands. Deux avions allemands sont abattus
en Champagne.
19 JANVIER. - Succès français à la Boisselle. Perte.
du sous-marin francais "SAPHIR" dans le détroit des
Dardanelles.
20 JANVIER. - Raid nocturne de dirigeables alle-
mands sur la côte anglaise du Norfolk Yarmouth,
King's Lynn et la résidence royale dl; Sandringham
reçoivent des bombes.
21 JANVIER. - Nos obus provoquentà J'est de Reims
1 explosion d
'un dépôt de munitions qui oblige l'ennemi
'à évacuer ses tranchées. Progrès français à Beauséjour,
Saint-Mihiel, et dans le secteur de Thann. Un violent
combat est engagé à Hartmannswillerkopf en Alsace.
En Allemagne, le général von Falkenhayn est remplacé
comme ministre de la guerre par le général Wild von
Hohenborn.
22 JANVIER. - Vive bataille en cours entre Nieuport
et Qstende. Le combat d'Hartmannswillerkopf se
poursuit avec àpreté. Une escadrille d'avions allemands
Dunes.
bombarde Dunkerque l'un deux est abattu à Brav-

23
-
JANVIER. Progression de nos troupes dans la
-
région de Lombaertzyde. Le croiseur turco-allemand
."GŒBEN" heurte une mine et subit de
graves avaries.
24 JANVIER. - Dans larégion Nieuport-Lombaertzyde,
-notre artillerie disperse des rassemblements d'infanterie
qui se disposaient à nous donner l'assaut. Deux avia-
teurs anglais survolant Zeebrugge infligent dl; graves
avaries à un sous-malin et aux canons du môle. Près
dé Soupir dans la vallée de l'Aisne, notre artillelie
démolit plusieurs pièces allemandes. Nous progressons
en Alsace dans la région d'Hartmannswillerkopf. Le
croiseur allemand "BLUCHER" a été coulé par les
Anglais.
25 JANVIER. - Progrès de nos troupes en Belgique, à
l- est de Saint-Georges. Notre artillerie achève la des-
truction des ponts de la Meuse à Saint-Mihiel.
-26-JANVIER. Les Belges progressent dans la région
-
dePervyse; ; nous brisons net une attaque allemande à
l'Est d'Ypres. Cinq attaques contre les lignes anglaises
sont .repoussées près de JLa Bassée. Nous repoussons
également des attaques entre la route de Béthune-La
Bassée et Aix-Noulette, à l'ouest de Craonne et dans la
région de Saint-Hubert en Argonne. Un zeppelin est
descendu par l'artilleiie russe à Libau.
27 JANVIER. - Un avion allemand est abattu dans
les lignes belges. Nous repoussons quatre violentes
attaques dans la région de Perthes et une est refoulée
h la baïonnette dans la région de Saint-Hubert. Une
autre attaque est repoussée avec de fortes pertes pour
l'ennemi sur le front Heurtebise-Bois Foulon.
28 JANVIER. Le gros effort tenté par les Allemands
-
à l'occasion de l'anniversaire du kaiser est enrayé fur
toute la ligne. Nous progressons dans les Vosges ainsi
qu'en Alsace.
29 JANVIER. - Nous abattons un avion allemand EN
Belgique nous en capturons un près de Gerberviller.
Des avions ennemis bombardent Dunkerque.
30 JANVIER. - Duel d'artillerie sur presque tout le
front, dans les secteurs d'Arras, Roye, Soissons, Reims
et Perthes deux pièces, des lance-bombes et plusieurs
ouvrages ennemis sont détruits des rassemblements
bivouacs et convois sont dispersés. Trois nouvelles
attaques repoussées dans le bois de la Gruérie.
31 JANVIER. - Lutte très vive d'artillerie dans toute
la région du nord. Une attaque allemande sur nos tran-
chées au sud-est d'Ypres a été immédiatement arrêtée.
Nos batteries ont démoli des tranchées et des abrisdie
mitrailleuses sur le front de l'Aisne.
ier FÉVRIER. - Au sud-est d'Ypres, -les Allemands
ont tenté au nord du canal une attaque qui a été immé-
diatelllent arrêlée. L'ennenii a violemment attaque nos
tranchées au nord de la route Béthune-La Basgée il a
été repoussé et a laissé de nombreux morts. A Beamnunt-
Hamel, l'infanterie allemande a tenté une surprise. .qui
n'a pas réussi. Sur tout le front de l'Aisne, notre artille-
rie a démoli des tranchées en construction, désabris de
mitrailleuses et fait taire l'artillerie ennemie. Nous nous
sommes emparés d'un petit bois au nord-est de Mesnil-
les-Hurlus. Une attaque allemande a été repoussée vers
Bagatelle une de nos tranchées bouleversée par deux
fourneaux de mines a été évacuée sans pertes. Un sous-
marin allemand a coulé le vapeur anglais KILCOAN-
GARSTON. En Pologne, combat acharné dans la région
de Borgimow.
2 FÉVRIER. - En Belgique, combats d'artillerie. Les
'troupes britanniques s'emparent de tranchées ennemies
près Cuinchy, Notre artillerie a bombardé la gare de
Noyon et a provoqué deux explosions. Près de Soissons
nous avons endommagé les batteries de l'ennemi et
repoussé, à Saint-Paul, une attaque d'infanterie. Dans
la région de PeiUthes, nous avons occupé un petit bois
au nord-ouest du village. Près de Bagatelle nous avons
repoussé une attaque allemande. L'ennemi a tenté sur
la corne ouest du bois Le Bouchot une attaque immé-
diatement enrayée. Nous avons progressé vers Burn-
haupt-le-Bas. En Pologne, violents combats dans la
région de Borgimow.
3 FÉVRIER. - Les Allemands ont lancé des brûlots
sur la rivière l'Ancre, en amont d'Aveluy cesengins
ont été arrêtés par nous avant l'explosion. Des attaques
de l'ennemi ont été repoussées à l'ouest de Perthes, au
nord de Mesnil-les-Hurlus,, au nord de Massiges et à
Bagatelle. Les opérations en Pologne sont favorables
aux Russes combat acharné au sud du village de
Gomnine. Dans les Carpathes, les Russes ont pris du
materiel de guerre et fait de nombreux prisonniers.
4 FÉVRIER. - En Belgique, combats d'artillerie. A
l'ouest de Lille-Arras, nous avons enlevé de deux cents
à trois cents mètres de tranchées ennemies. A Notre-
Dame-de-Lorette une attaque allemande a été refoulée'
par notre artillerie. Dans la région d'Albert et du Ques-
noy-en-Santerre, nous avons détruit plusieurs blockhaus.
Légère progression de nos troupes au sud-est de Kols-
chlag. Une attaque allemande près d'Uffholz a complète-
ment échoué. En-Pologne, les combats deviennent plus
fréquents, les Russes s'emparent de Skempe. Violente
,action sur le front Borgimow-Poumine-Voliachellowka.
5 FÉVRIER. - Enlèvement d'une tranchée ennemie
'au nord d'Ecurie. Attaque allemande repoussée devant
Notre-Dame-de-Lorette. Nous ayons gagné un peu de
terrain à Bagatelle et au nord de Beauséjour. Nous avons
repoussé deux attaques, l'une au nord de Massiges
l'autre au sud d'Altkirch. Un avion allemand a jeté
des bombes sur Saint-Dié on signale quatre victimes
dans la population civile. Un manifeste allemand
annonce que. les eaux de la Grande-Bretagne et de
l'Irlande, ainsi que la Manche, sont déclarées région
militaire que tous les navires' ennemis et même neutres
seront détruits. Les Turcs attaquent le canal de $uez,
ils sont repoussés. Progression des Russes en Pnisse
orientale. La bataille continue acharnée à Borgimow.
Les Russes s'èmparent de Voliachellowka. Les Autri-
chiens repoussés dans la direction 'd'Uzjok. ©ans les
'les
Carpathes, troupes Russes se retirent suèdes posi-
tions organisées.
6 FÉVRIER. - Tir efficace de notre atillerie. en Bel-
gique et d'Arras à Reims. Nous avons abattu un ballon
captif au nord-est de Somme-Py. Légère progression de.
nos troupes au nord de Massiges. Notre artillerie a
dispersé des convois et mis le feu à un train de 23
wagons. En Pologne, lutte d'artillerie sur la ïive gauche
de la Vistule, les Rtisses. s'emparent de tranchées de
seconde ligne.
7 FÉVRIER. - Plusieurs attaques de l'ennemi repous-
sées dans la région de Nieuport. A Cuinchy, une bri-
queterie a été enlevée par les Anglais. Combats d'ar-
tillerie d'Arras à Reims. Nous avons repoussé une
attaque au nord de Beauséjour.
8 FÉVRIER. - Au sud-ouest de Carency, nous avons
bouleversé une tranchée allemande. L'ennemi fait explo-
ser trois fourneaux de mine à la Boisselle, pœs lance
à l'assaut de nos positions deux compagnies et demie,
elles sont repoussées et nous occupons les entonnoirs
creusés par les mines, les Allemands ont laissé deux
cents morts sur le terrain. Au nord de Mesnil-les-Hurlus
nous nous sommes emparés d'un bois. Attaque ennemie
repoussée à Fontaine-Madame. Violente açtion d'infan-
terie engagée à Bagatelle. En Prusse orientale les Russes
repoussent une attaque allemande. En Pologne, plusieurs
actions des Russes aboutissent à la prise de villages.
Dans les Carpathes, les Russes brisent la résistance de
l'ennemi et capturent des prisonniers et du matériel.
9 FÉVRIER. - En Belgique, lutte d'artillerie ; Ypres
et Fumés ont été bombardées. Les batteries belges ont
détruit une ferme. Le long de la' route Béthune-La
Bassée, nous avons réoccupé un moulin où l'ennemi
avait réussi à s'installer. Nous avons fait sauter, devant
Faye, unegalerie de mine. Bombardement de Soissons
avêc des projectiles incendiaires. Autour de Bagatelle,
le front a été maintenu de part et d'autre. En Pologne.
dans là région de Sierpe, cÕmbats acharnés. L'offensive
allemande,sur la Bzoura est enrayée.
10 FÉVRIER. - Nous avons fait sauter, à la Boisselle,
trois fourneaux de mines et nous avons réussi à occuper
les entonnoirs. Attaques de l'ennemi repoussées au nord
et à l'est de la forêt de Parroy. Nos détachements ont
refoulé des postes ennemis du Remanbois sur Leintrey.
Dans les Vosge's, à la. Fontenelle. une attaque ennemie
a été enrayée. Offensive des Allemands en Prusse
orient,ale. Dans les Carpathes, les combats continuent.
Les. Russes ont fait 5.300 prisopniers dans la région de
Louplow. Le croiseur BREsLAu bombarde Yalta. Les
navires russesbombardent Trébizonde.
11 FÉVRIER. - L'ennemi a fortement bombardé
Nieuport et les rives de l'Yser. Nos troupes ont repoussé
une attaque sur les bois au nord de Mesnil-les-Hurlus.
Nous avons maintenu nos positions autour de l'ouvrage
Marie-Thérèse, l'ennemi a laissé un grand nombre de
morts sur le terrain. Dans les Vosges, au sud du château
de Lusse, nous avons occupé une tranchée allemande.
En Prusse orientale, en Pologne, dans les Carpathes,
les combat< continuent à l'avantage des Russes.
12 FÉVRIER. - Au sud de la Boisselle, l'ennemi a
fait exploser une mine à l'extrémité d'une de nos tran-
chées. Tracy-le-Mont a été bombardé par les Allemands.
En-Woëvre, canonnade assez intense du côté allemand
devant Rambucourt et le bois de la Hazelle. Une attaque
de l'ennemi a été repoussée vers Arracourt. Nous avons
bombardé les gares de Thiaucourt et d'Arnaville Dans
les Vosges nos chasseurs ont enlevé la cote 937, à huit
cents mètres notd-ouest de la ferme Sudel, région nord
du Hartmannswillerkopf. Trente-quatre avions britan
niques ont attaqué les régions de Bruges, Zeebrugge,
Blankenberghe et Ostende, En Prusse orientale l'offen-
sive allemande se développe dans la direction de Lyck,
les Russes se retirent vers la frontière, tout en conte-
nant. l'ennemi. Dans les Carpathes, les Russes ont
repoussé les attaques de l'ennemi et fait des prisonniers,
11 FÉVRIFR. - Les Allemands ont violemment bom-
bardé Nieuport et Ypres. Nous avons fait exploser des
fourneaux de mines près de Carency et à la Boisselle.
Devant Dompierre l'explosion d'une de no$ mines a
surpris des pionniers bavarois au travail. L'ennemi a
bombardé les villages de Bailly et de Tracy-le-Val.
Notre artillerie lourde a atteint la gare de Noyon. Dans
la région de Souain, un de nos bataillons qui avait
réussi à s'emparer d'un bois n'a pu s'y maintenir. Une
dizaine d'avions allemands ont bombardé la région de
Verdun.. Deux attaques de l'ennemi sur le bois des
Caures ont été repoussées. Des attaques allemandes sur
Arra,court et Ransey ont été infructueuses. En Pologne
les Russes ont repoussé des attaques allemandes dans
la région de Lyck. Dans les Carpathes, les Russes
occupent des hauteurs fortifiées et font un millier de
prisonniers.
14 FÉVRIER. - Bombardement de Nieuport, d'Ypres
et de Reims. En Lorraine, l'ennemi attaque nos troupes
au Signal-de-Xon. Nous avons contre-attaqué les Alle-
mands qui avaient oçcupé Nonoy et qui avaient pris
pied sur la hauteur voisine. En Alsace, l'ennemi a pris
l'offensive par la vallée de la Lauch. Des bandes alba-
naises pénètrent en territoire serbe.
15 FÉVRIER. - Près de Poelcappelle, une batterie
ennemie a été réduite au silence. Nous avons enlevé
sur deux cents cinquante mètres une tranchée établie
contre la route de Béthune-La Bassée. A Beaurains, des
tranchées allemandes ont été détruites. Une tentative
d'attaque allemande entre le village et les bois de
Malancourt a été immédiatement arrêtée. En Lorraine,
l'ennemi, après avoir refoulé notre grand'garde, avait
réussi à occuper la hauteur du Signal-de-Xon et le
hameau de Norroy, il a été repoussé par une contre-
attaque. Dans les Vosges, l'offensive allemande qui
s'était manifestée sur les deux rives de la Lauch n'a
pas été poursuivie.
16 FÉVRIER.
- Entre Saint-Eloi et le canal d'Ypres.
les troupes anglaises ont repris deux tranchées- Une
escadrille française a bombardé un parc d'aviation alle-
mand à Ghistelles. Une escadrille anglaise a bombardé
Ostende. Dans le secteur jJe Reims. nous avons pro-
gressé près de Loivre. En Champagne, sur le front qui
s'étend du nard-ouest de Perthes, au nord de Beauséjour,
nous avons enlevé environ trois kilomètres de tranchées
allemandes et fait des prisonniers. Combats d'infanterie
depuis le Foui-de-Paris jusqu'à l'ouest de BoureuiIles.
Dans le bois Le Prêtre, nous avons enlevé plusieurs
blockhaus ennemis. Un sous-marin allemand coule le
steamer DULWICH, au large d'Etretat.
17- FÉVRIER. - Au nord d'Arras, nous avons enlevé
-
deux lignes de tranchées, nous avons fait des prisonniers
et infligé à l'ennemi de fortes pertes. Près de Loivre,
nous avons progressé. En Champagne, nous avons
repoussé dix contre-attaques au nord-ouest de Perthes,
nous ayons enlevé les positions ennemies sur un front
de 800 mètres. Au nord de Mesnil-les-Hurlus et de
Beauséjour, nous avons pris des lance-bombes et fait
des prisonniers. Une attaque allemande entre le Four-
de-Paris et la cote 263 a été repoussée, l'ennemi a subi
de grosses pertes. Dans le bois de Malancourt, nous
avons enlevé une centaine de mètres de . tranchées. En
-
Alsace, nous nous 'sommes rendus maîtres des croupes
qui dominent la ferme Sudel. Nos avions ont bombardé
la gare de Fribourg-en-Brisgau., Un charbonnier anglais
et un vapeur français coulés par un sous-marin allemand
dans la Manche. Violents combats dans la région
d'Augustovo les forces allemandes tentent d'envelopper
les Russes. En Bukovine, l'ennemi a pris Nadwornaïa,
il passe la rivière Séreth.
18 FÉVRIER. - Près de Roclincourt, nous avons pris
deux lignes de tranchées allemandes l'ennemi a subi
de- fortes pertes. En Champagne, dans la région de
Souain, Perthes, Beauséjour, l'ennemi a prononcé de
très violentes contre-attaques ; nos troupes ont refoulé
les assaillants à la baïonnette. Nous avons- pris des
mitrailleuses et fait plusieurs centaines de prisonniers
les régiments allemands engagés ont subi des pertes
qui atteignent, pour quelques-uns, le quart, pour quel-
ques antres la moitié de leur effectif. Nous avons fait
quelques progrès dans la région de Boureuilles. Nous
nous sommes rendus maîtres d'un bois au sud du bois
de Cheppy. Nous avons en outre gagné quatre cents
mètres en profondeur au nord de Malancourt et à peu
près autant au sud du bois de Forges. Une contre-
attaque ennemie a été repoussée aux Eparges. En
Lorraine, nous avons enlevé le village de Norroy. Nous
avons capturé un important matériel au sud de la
ferme Sudel. En Pologne, les combats se poursuivent
acharnés. En Galicie, les Russes ont repoussé une
attaque dans la région Loubne-Stondenne et fait 1.400
prisonniers. Au col Vyschkow, une attaque allemande
a été repoussée l'ennemi a subi de grosses pertes,
19 FÉVRIER. - Près de Roclincourt, une tentative
d attaque a été enrayée. Bombardement de Reiius. En
Champagne, dans la région de Souain, Perthes, Beau-
séjour, l'ennemi a prononcé cinq contre-attaques ; elles
ont toutes été repoussées. En Argonne, nous avons
détruit un blockhaus. Au pont des Quatre-Enfants,
nous avons pris un lance-bombes. Aux Eparges, trois
contre-attaques ont été arrêtées par le feu de notre
artillerie. Entre Lusse et Wissembach, nous avons repris
la cote 607, que l'ennemi nous avait enlevée. Une
attaque des Allemands sur le Sattel a été repoussée.
Deux ballons dirigeablés allemands ont été détruits sur
les côtes du Danemark. Les combats engagés sur le
front du Niémen à la Vistule continuent opiniâtres.
20 FÈVRIER. - En Belgique, l'ennemi a bombardé
Nieuport-Bains et les Dunes. Les pertes allemandes ont
été très élevées. Nous avons occupé un bois au nord de
Perthes. Six contre-attaques dë l'ennemi repoussées aux
Eparges. Nous avons pris trois mitrailleuses, deux
lance-bombes et fait deux cents prisonniers. L'ennemi
a continué sans succès ses attaques sur la cote 607, au
sud de Lusse. Au Sattel, sud de Fecht, l'ennemi est
parvenu à prendre pied sur l'éperon est, Reichackerkop
la lutte continue. En Pologne, la lutte se développe près
d'Ossowiez. Combats acharnés dans la région de Vysh-
kow. Une flotte franco-anglaise a bombardé les forts
situés à l'entrée des Dardanelles.
2 i FÉVRIER. - Près de Perthes, nous nous sommes
rendus maîtres des tranchées allemandes au nord et à
l'est du bois enlevé par nous la veille. Nous avons
réalisé de nouveaux progrès au nord de Mesnil : nous
avons pris deux mitrailleuses et fait une centaine de
prisonniers. Aux Eparges, une septième contre-attaque
allemande a été repoussée. Trois attaques de l'ennemi
sur les rives de la Fecht ont été arrêtées par nos troupes.
En Pologne, combats dans la région d'Ossowiez et sur
les routes de Lomza, Ostrolenka et de Plonsk. Dans
les Carpathes, les Russes ont repoussé des attaques
près de Jasiopki, Stopko et Mezolaborez. Deux sorties
de la garnison de Przemysl sont repoussées.
22 FÉVRIER. '-Un zeppelin a bombardé Calais
cinq per-sonnes tuées, dégâts matériels sans importancé.
Nos batteries ont démoli une pièce lourde près Lom-
baertzyde. Reims bombardé, nombreuses victimes. Sur
le front Souain-Beauséjour nous avons enlevé une ligne
de tranchées et deux bois, repoussé deux contre-attaques,
fait de nombreux prisonniers et infligé à l'ennemi des
pertes élevées. En Argonne, notre artillerie et notre
infanterie ont pris l'avantage près de Fontaine-aux-
Charmes et de Marie-Thérèse. A la lisière du bois de
Cheppy, nous avons enlevé une tranchée et consolidé
nos positions. Aux Eparges, nous avons continué à
gagner du terrain. Nous tenons la presque totalité des
positions ennemies ; Combes est ainsi sous notre feu.
Au bois Brûlé nous avons enlevé une tranchée. Combats
d'infanterie sur la Fecht, nous avons occupé la plus
grande partie du village de Stosswihr. Un avion alle-
mand jette des bombes sur Colchester et sur Braintree
(Angleterre).
23 FÉVRIER. - A l'ouest de Lombaertzyde, l'ennemi
a préparé deux attaques qui, prises sous notre feu, n'ont
pas pu déboucher. Nous avons enlevé de nouvelles
tranchées dans la région de Beauséjour. Entre Malan-
court et la Meuse, notre artillerie a fait sauter les cais-
sons d'une batterie allemande. A Drillancourt, nous
aYons fait sauter un dépôt de munitions. Une attaque
de l'ennemi a été repoussée à Stosswihr. Un sous-marin
allemand a été coulé par un navire français au sud-ouest
du cap d! Alprecht. près de Boulogne. Les Russes
reprennent l'offensive sur la route de Grodno. Combats
•dans la région de Prasnysz. Dans les Carpathes, d,,
attaques des Autrichiens sont repoussées. Au su£Lde
Stanislayow, les Eusses ont lait 1.5°0 prisonniers. Au
Caucasse, les Turcs ont été rejetés au delà de la rivière
Itchkhalson.
24 FÉVRIER. - De la Lys à l'Aisne, combats d'a--
tillerie. Nous avons réalisé de nouveaux progrès au
nord de Perthes et au nord de Mesnil. Notre artillerie
des Hauts-de-Meuse a réduit au silence plusieurs batte-
ries allemandes. Nous avons progressé au bois Brûlé.
En Russie, les combats continuent dans la région île
Prasnysz. Les Russes ont repoussé tics attaques autri-
chiennes dans les Carpalhes.
25 FÉVRIER. - Près de Lombaertzyde notre artlHe-
rie a démoli un blockhaus et réduit au silence une
batterie ennemie. En Champagne, nos aviateurs ont
lancé 60 bombes sur les gares et les trains. Nous avons
enlevé un ouvrage au nord de Mesnil, décimé et dis-
persé par notre feu une colonne en marche au sud-est
de Tahure, éteint le feu d'une batterie et fait sauter
plusieurs caissons. Au ruisseau des Meurissons nous
avons détruit un blockhaus. Au bois de Cheppy nous
avons réalisé de nouveaux progrès. Combat sur la rive
droite de la Narew. Lutte acharnée à l'est de Loupkow
(Carpathes). Succès russes dans la région de Mounkaich.
La flotte alliée reprend le bombardement des Darda-
nelles.
26 FÉVRIER. - L'armée belge a repris un élément
de tranchée qu'elle avait perdu. L'année anglaise a
gagné une centaine de mètres sur la route de la Bassée.
Nous avons gagné du terrain dans les bois au nord de
Perthes. Plus à l'ouest nous ayons occupé une fraction
importante des lignes ennemies. Dans la vallée de la
Meuse, aux Jumelles-d'Ornes, nous avons détruit des
abris dei mitraiIleuses. Nous avons réalisé de nouveaux
progrès- au bois Brûlé qt infligé des pertes sérieuses à
l'ennemi. En Russie, les combats continuent au nord
de Grodno. Les Allemands concentrent leurs efforts
.dans la direction de Prasnysz. Un succès nisse, sur la
rive gauche de la Vistule, près de la métairie de
Moghely. En Galicie, une action acharnée est engagée
iur la rivière Tchetchwa. La 'flotte alliée a détruit les
forts situés à l'entrée des Dardanelles, pénétré dans les
détroits, et attaqué les forts intérieurs qui précèdent la
ville des Dardanelles.
27 FÉVRIER. - Au nord de Mesnil nous nous sommes
rendus maîtres de 500 mètres de tranchées allemandes
où nous avons fait une centaine de prisonniers, pris
deux mitrailleuses et un canon revolver. Nous avons
réalisé de nouveaux progrès à l'ouest de Perthes
et au nord de" Beàuséjour. Nous avons fait sauter
un dépôt de munitions près de Saint-Hubert. Au
bois de Malancourt, - l'ennemi a aspergé avec du
liquide enflarnmé, une de nos tranchées avancées, qui a
dû être abandonnée. Dans la région de Verdun et sur
les Hauts-de-Meuse, notre artillerie lourde a pris sous
son feu l'artillerie allemande, démoli des pièces, fait
sauter une vingtaine de caissons où de dépôts de muni-
N

tions, anéanti un détachement et détruit tout un cam-


pement A Laneuveville, une attaque allemande a été
repoussée. En Pologne, l'artillerie allemande bombarde
Osspwiez. Une attaque a été repoussée par les Russes
'dans le secteur de Bobra. Les Allemands en retraite
sur un front de 40 verstes dans la région de Prasnysz.
Uife attaque de l'ennemi repoussée dans la région de
Borgimow. En Galicie, les Autrichiens reculent et
laissent des prisonniers. Les Russes occupent de fortes
positions en Hongrie et dans le Caucase.
28 FÉVRIER. - Un avion a bombardé la gare d'Os-
tendè.- À Brécourt, une attaque allemande a été repous-
sée-. L'ennemi a bombardé Soissons et Reims. Nous
avons enlevé deux ouvrages allemands, l'un au nord de
Perthes, l'autre au nord de Beauséjour. Nous -avons
gagné du terrain dans tous les bois entre Perthefe et
Beauséjour,' nous avons fait des prisonniers et pris du
matériel. A l'ouest de Bouréuilles nous avons enlevé
300 mètres de tranchées; à Vauquois, une attaque d'in-
fanterie nous à permis d'atteindre le bord du plateau
sur lequel s'élève le village ; à la Chapelotte, une
attaque assez vive des Allemands a été repoussée. Nous
avons fait quelques progrès dans la région d'Hart-
mannswiller. En Pologne, les Russes reprennent l'offen-
sive. La ville de Prasnysz retombe entre leurs mains.
Les Allemands en retraite. En Galicie, les attaques
autrichiennes sont repoussées.
IER MARS. — En Belgique et sur le front nord, duel
d'artillerie. Attaques Allemandes repoussées en Cham-
pagne avec pertes sérieuses pour l'ennemi. Avance des
Français autour de Pont-à-Mousson et dans les Vosges.
En Alsace, offensives allemandes vigoureusement en-
rayées. Front oriental combats sanglants autour de
Grodno (Pologne) duel d'artillerie autour d'Osso-
vielz et bataille violente dans Ja région de Pjasnysch,
où la défaite des Allemands s'accentue ; en Galicie et
dans les Carpathes, nouvelle défaite Autrichienne; en
Bukovine, occupation de Saadgowia par les R-usses. Au
Caucase, avance et succès russes autour de Khoppa, de
Ratoum et de l'embouchure du Tchorok. Bombardement
aux Dardanelles des forts.Boukali-Kalessi, Dardanus,
Hamidieh et Tchimendik et de la station télégraphique
de Biziquia débarquement des troupes aliées à Koum-
Kaleh et dispersion de la garnisorr turque. A Cologne,
un Zeppelin détruit par une rafale.
2 MARS. — En Belgique, autour de Saint-Eloi, les
Anglais repoussent une attaque allemande. Bombarde-
ment de Reims et offensive sur la ferme d'Alger. Autour
de Souain et de Beauséjour, avance française bans les
bois où l'ennemi s'est retranché et au delà de la crête
récemment conquise. Autour de Vauquois, vif engage-
ment à l'avantage des Français : nombreux prisonniers.
Une offensive ennemie, la nuit, au bois Le-Prêtre,
-échoue. A la Chapelotte, gain de 300 mètres de tran-
chées ailemandes. Front oriental : en Pologne, victoire
complète des Russes à Prasnysch plus de 10.000 pri-
sonniers allemands, avec matériel de guerre considérable.
Bombardement des Dardanelles : la division française
dans le golfe de Saros (contre-amiral Guépratte) attaque
les défenses de Boulaïr. Premiers échanges de grands
blessgs, incapables de faire campagne, entre la Franoe
et l'Allemagne, par la voie suisse.
3 MAIRS. — Les Français poursUIvent leurs progrès
en Champagne. autour de Soijain, de Mesnil-les-Hurlus
et de Beauséjour ils sont maitres, sur un front de six
kilomètres, des lignes allemandes ayant un kilomètre
en profondeur un régiment de la garde prusienne par-
ticulièrement éprouvé. Dans les bois de Consenvoye et
Le-Prêtre, offensives allemandes repoussées. Front
.oriental : progression des Russes autour cIe Grodno
bombardement d'Ossowietz par les Allemands dans
les Carpathes, nouvelles attaques des Autrichiens repous-
séesf; en Galicie sur la rivière Lomnitza, victoire des
Fusses. Au Caucase dans le secteur du Transtchorokh,
nouvelle défaite turque. Aux Dardanelles les bâtiments
français attaquent les forts Suftan et Napoléon, et un
ponl sur le Cavack. A Petrograd. réception solennelle
du général Pau par le tsar Nicolas II.
4 MARS. — En Belgique, avance de l'infanterie qui
occupe une tranchée dans les dunes. Les% Allemands, au
prix d'une violente attaque, enlèvent une tranchée fran-
çaise avancée près de Notre-Dame-de-Lorette. Bombar-
dement de Reims. Les Français maintiennent les posi-
tions conquIses en Champagne, au nord-ouest de Perthes
et de MesniI-les-Hurlus; nombreux prisonniers alle-
mands. Deux régiments de la garde prusienne, au cours
de contre-attaques sur MesniI, subissent de sévères
pertes. Attaque allemande repoussée au Four-de-Paris.
Progrès français à Vauquois. L'artillerie du fort de
Vaux, près de Verdun, abat un taube. Un destroyer
de la flotille de Douvres coule le sous-marin allemand
U-8. Bombardement de la poudrerie allemande de
Rattweil par l'aviateur français capitaine Happe. Dans
les Dardanelles, bombardement du fort de Boulaïr et
d'ouvrages de défense.
5 M\RS. — Les troupes françaises reprennent
leur
ancienne tranchée avancée à Notre-Dame-de-Lorette,
font de nombreux prisonniers et s'emparent de mitrail-
leuses. Bombardement ininterrompu de Reims.' Autour
de Perthes, une compagnie de la garde prussienne pri-
sonnière. Au nord-est de Mesnil-les-Hurlus, nouvelle
conquête de 600 mètres de tranchées allemandes. Même
succès à Beauséjour. A Vauquois, les Français occupent
le village, ayant repoussé deux violentes attaques enne-
mies. A Badonviller et à Celles, l'avance française
atteint le réseau de fils de fer barbelés des tranchées
allemandes. A l'Hartmannswillerkopf, conquête de
tranchées allemandes, d'un fortin et de deux mitrail-
leuses. Front oriental offensive russe en Pologne, région
de Grodno combats acharnés dans les environs de
Sutner. Dans les Carpathes, les échecs autrichiens se
multiplient. Dans les Dardanelles, bombardement des
forts Medjidieh et Nagara.
6 MARS. — Combats'd'artillerie en Belgique. Nouvel
échec allemand autour de Notre-Dameïde-Lorette.
Contre-attaques ennemies repoussées à Beauséjour. Les
canons français provoquent parmi les Allemands une
vive panique, prés de Viéville-en-Haye. Nouveaux pro-
grés français à l'Hartmannswillerkopf. A Cernay, une
contre-attaque allemande repoussée en face d'Uffholz
destruction d'un dépôt de munitions. Front oriental
combats acharnés sur le Niémen et sur la Vistule
occupation par les Russes de Stanislau (Galicie). Dans
les Dardanelles, bombardement des ports de la pointe
de Kilid-Bahr et destruction d'un fort à l'entrée du
golfe de Smyrne. A Athènes, crise ministérielle : démis-
sion du cabinet Venizelos.
7 MARS. — Nouvelle progression française vers
Notre-Dame-de-Lorette. Autour de Perthes et de Mesnil-
les-Hurlus et au nord de Beauséjour, conquête d'un bois
et de retranchements organisés par les Allemands. Une
attaque allemande repoussée au bois de Consenvoye. A
l'ouest de Munster, après de violentes contre-attaques
de l'ennemi, conquête par les troupes françaises des
sommets du grand et du petit Reichackerkopf. Nous
nous emparons également de Inberg, sur la Fecht, et
de la cote 856 au sud des Hautes-Huttes, et repoussons
l'
plusieurs contre-attaques à Hartmannswillerkopf. Bom-
bardement des Dardanelles la flotte alliée pénètre
dans le Détroit; Dans l'Atlantique, saisie du steamer
américain Pacific, transportant du coton en Allemagne,
par un croiseur anglais. En Angleterre, décision de
traiter comme criminels les officiers et hommes d'équi
page du sous-marin allemand U-8, qui a torpillé sans
avertissement des navires marchands transportant des
non-combattants neutres, des femmes et des enfants.
8 MARS.
-—
Au nord de Souain, tranchées alle-
mandes enlevées par les troupes français". A l'ouest
de Perthes, conquête avancée vers l'est et le nord, après
une contre-attaque violente de l'ennemi. Entre Mesnil-
les-Hurlus et Beauséjour, nouveau gain sur la croupe
nord-est de Mesnil. Avance francaise au Bois-Brûlé et
au nord de Badonviller. En Alsace, contre-attaques
allemandes repoussées au Reichackerkopf et au sud de
la gare de Buinhaupt. Front oriental offensive russe
au nord-ouest de Grodno, retraite allemande autour de
Mlawa, 'bataille sur la Pilitza et attaques autrichiennes
enrayées dans les Carpathes. Dans les Dardanelles,
bombardement des forts.
9 MARS. - En Belgique, l'ennemi attaque vaine-
ment Steenstraete (sud de Dixmude) après un violent
bombardement. Bataille de Notre-Dame-de-Lorette. En
Champagne, nouveaux progrès des troupes françaises
entre Souain et Perthes et avance de 200 mètres sur la
iOfoupe nord-ouest de Mesnil-les-Hurlus. Conquête de
la piemière ligne de tranchées allemandes sur une loh-
gueur de 200 mètres, entre le Four-de-Paris et le bois
Bolanté. Le Reichackerhopf subit plusieurs offensives
allemandes aisément enrayées. Des avions anglais
bombardent les installations militaires allemandes d'Os-
tende. Front oriental les Russes prononcent une offen-
sive entre Mariampol et Augustof, enrayent l'offensive
¡aIlemande sur la Pilitza et refoulent les Autrichiens
dans les Carpathes. Sur la mer Noire, bombardement
des forts turcs de la côte d'Asie par -la flotté russe
Bombardement des Dardanelles.
^
10 MARS. — Bombardement de Nieuport par l'en-
nemi. Les Anglais occupent Neuve-Chapelle : 1.000 pri-
sonnicrs allemands et des mitrailleuses. Sur la roate de
Perthes à Tahure. et au nord-est de ~Mesnil-les-Hirlus
(Champagne), avances françaises. Autre avance à Fonj
taine-Madame. Tranchées allemandes bouleversséespar
1 artillerie sur les Hauts-de-Meuse. Lè contre-torpilleur
anglais Ariel coule le sous-marin allemand U-20, dont
l'équipage est fait prisonnier. Frnnt oriental : lesRusses
progressent sur la Pilitza. A Athènes, canstitntio. du
cabinet Gounaris. Le Gouvernement desEtat s U -
-
allemands
retient à New-York plusieurs paquebots
armés en croiseurs auxiliaires. Le Prinz-Eitel-Eriedrick
entre au port de Newport-News (Virginie) pour réparas
tions, ayant à bord 350 passagers recueillis sur huif
navires qu'il a coulés, dont le William-P.-Fry!, vapeur
américain il y restera interné.
-
Il MARS. En Belgique, des avions anglais bom-
bardent Westende. Nouveaux progrès des Anglais Ï
Neuve-Chapelle. Gain de terrain à l'ouest dePerthes
dans un bois occupé par l'enneini. Les Français
repoussent une violente offensive et se maintiennent a9
Reichackerkopf (Alsace). Front oriental : les Russes
avancent de tontes parts, en Pofogne, en Ga-licie et
dans les Carpathés. Mise à la retraite d'office ttes trois
généraux allemands von Glasenapp, von Grabow et ~vont
Dœhn, qui opéraient en Pologne sous le hautcomman-
dement du maréchal von Hindenburg.
12 MARS. — Sur le front de_l'Yser, les Belges proj
gressent de 500 mètres vers Schoorbcke. Occupat ion de
l'Epinette, à l'est d'Armentières, par les Anglais.Autour
de Neuve-Chapelle, ils s'emparent des tranchées alle-
mandes du hameau de Piètre. Autour de Mesnfl-les-
Hurlus, les Français prennent de nouvelles 'tranchées
ennemies. Au Reichackerkopf, offensive allemande
repoussée et avance française de 200 mèkes. Front
oriental les combats sur le Niémen, sur la Vislule et
sur la Naref continuent, très violents dans les Cai-
pathes-, les Russes repoussent les Autrichiens, leur
infligeant de fortes pertes. Dans les Dardanelles, nom-
bardement de la ville de Tchanak.
13 MARS. — Progression continue des Anglais ils
traversent le ruisseau des Layes, enlèvent des tranchées
à l'ennemi et occupent la route
dAubers. Au. sud-est
de Piètre, ils font un millier d'Allemands prisonniers
et occupent plusieurs groupes de maisons. Les Français
avancent toujours sur la croupe nord-est de Mesnil-les-
Hurlus. Ils arrêtent des offensives allemandes au bois
Le-Prêtre et au Reichackerkopf. Dans le Limbourg
belge, près de Tirlemont, un Zeppelin est abattu par
des aviateurs anglais et francais. Front oriental en
Pologne, les Russes enrayent l'offensive allemande et
font dans les Carpathes plus de 4.000 Autrichiens pri-
sonniers. A Paris, la Chambre vote l'interdiction du
commerce avec les Austro-Allemands.
14 MARS. — Nouveau bombardement de Westeml"
par des avions anglais. Les Belges progressent dans la
boucle de l'Yser ; ils détruisent dans le cimetière de
Dixmude un point d'appui allemand. Bombardement
dYpres: plusieurs victimes civiles. A Neuve-Chalielle,
les Anglais repoussent les contre-attaques de l'ennemi,
(Bombardement de Soissons et de sa cathédrale. Bom-
bardement de Reims. Entre le Four-de-Paris et Bolante,
\1300 mètres de tranchjes ennemies brillamment enlevées
par les Français. Ils occupent Emberménil (Lorraine).
Sur le front oriental, en Pologne, en Galicie et dans les
Carpathes, attaqués allemandes et autrichiennes repous-
sées par les Russes.
15 MARS. — A Lombàcrtzyde, les alliés repoussent
une attaque sur le fortin récemment
conquis. Saint-Eloi
pris par l'ennemi et reconquis par les Anglais après de
violents combats. Sur l'éperon de Notre-Dame-de-Lo-
rettetrois lignes detranchées allemandes sont enlevées
par l'infanterie. Le génie fait sauter plusieurs tranchées
ennemies vers Ecurie-Roclincourt. Près de Carroy, une
!tranchée perdue et reprise par les Français. Deux com-
lpagnies allemandes essuient un feu terrible près de
-
Vassens. Avance progressive des Français dans les pois
au nord-ouest de Souain et de Perthes ; deux coitre-
attaques ennemies repoussées au nord de Mesnil-les-
Hurlus. Un blockhaus allemand détruit à Bagatelle.
Entre le Four-de-Paris et Bolante deux offensives enne-
mies sont arrêtées. Les Français occupent la partie yuist
de Vauquois. Au bois Le-Prêtre, les Allemands fcfnt
sauter quatre tranchées françaises et y prennent pied
ensuite les Français leur en reprennent deux et la
moitié d'une autre. Front oriental : en Pologne, progres-
sion dès Russes autour de Prasnysch ; en Galicie, ils
refoulent les Autrichiens vers Obertyn autour fie
-
Przemysl, ils bombardent la place. Dans l'océan Paci-
tique, au large de l'ile Juan-Fernandez, le croiseur
allemand Dresden est coulé par une escadre anglaise.
16 MARS.- Les Anglais ayant reconquis Satnt-Eloi
reprennent les tranchées du sud-ouest de ce village.
Attaque allemande repoussée à Notre-Dame-de-LgreUe.
Les Français réalisent de nouveaux progrès autour de
Souain, de Perthes, où ils font sauter un fourneau de
mine dont ils occupent J'entonnoir, au nordde Beausé-
jour, etc. Ils repoussent des attaques allemandes entre
le Four-de-Paris et Bolante, à Vauquois, etc. Ils
reprennent des tranchées au bois Le-Prêtre et sur les
pentes sud du grand Reichackerkopf. Front oriental ; les
Russes poursuivent leurs avantages en Pologne, len
Galicie, en Bukovine, etc. Dans les Dardanelles, relève-
ment des mines, etc.
.17 MARS. — Sur l'Yser, contre-attaque allemande
repoussée par les Belges. D'autres sont également
repoussées à Notre-Dame-de-Lôrette. Carnoy devient Je
centre de sanglants combats. Bombardement de Soissotis
et de Reims. Progression française autour de Souaill
et de Perthes, dans les bois organisés par l'ennemi ; au
nord de Mesnil-les-Hurlus, le terrain conquis d'avance
jusqu'à la crête militaire à l'ouest de la croupe-196, sur
une longueur de 800 mètres, et au sud, sur 400 mètres
de profondeur. tJn régiment alleniand, qui essaye de
reprendre ce terrain, est fauché par les mitrailleuses
françaises. Un aviateur français jette des obus sur la
caserne allemande de Colniar.
18 MARS. — Un convoi allemand, sur la route de
Dixmude à Essen, est détruit par l'artillerie belge.
Progrès accentué des Français autour de la croupe 196,
an nord-e^t de Mesnil-les-Hurlus, et dans le ravin qui
part dans, la direction de Beausejour. pans le bois de
Consenvoye, deux tranchées allemandes sont conquises
par les Français, qui gagnent d'autre part du terrain à
l'Hartmannswillerkopf. Un Zeppelin bombarde la gare
de Calais sept employés de chemins de fer tués. Un
_aviateur français bombarde la gare de Conflans. Front
oriental développement continu de l'offensive russe en
Prusse et en Pologne 'en Galicie et dans les Carpathes,
attaques allemandes et autrichiennes repoussées. Au
Caucase, avance russe.
19 MAR s. — A Notre-Dame-de-Lorette. nous enle-
vons les boyaux de communication de l'ennemi vers
Ablain. Au nord-est de Mesnil-les-Hurlus, nousrepous-
sOns une attaque vIOlente sur la cote 196, et entre le
. Four-de-Paris
et Bolante, nous progressons de 150
nèties. Autre contre-attaque allemande repoussée dans
le bois de Consenvoye. Aux Eparges, l'ennemi perd le
saillant est.. Front oriental combats autour de Pras-
nyscli (Pologne) entrée des Russes en territoire prus-
sien sur la route de Memel échec de toutes les offen-
s'ives. ennemies dans les Carpathes. Dans les Darda-
nelles, attaque du goulet par la flotte alliée les cuirasés
Bouvet (français), Irrésistible (anglais) et Océan
(anglais) sont coulés par des mines le Gaulois (fran-
çais) et l'Inflexible (anglais)gravement endommagés.
la
De la .mer Noire, flotte russe menace le Bosphore.
20 MARS. — A la Boisselle; avortement d'une
attaque iie nuit des Allemands. A l'ouest de Perthes,
autre contre-attaque repoussée. Aux Eparges, après un
vif combat et deux contre-attaques, nous nous emparons
d'une position ennemie Aubois Mortmare, notre artil-
lerie détruit un blockhaus allemand et fait sauter un
dépôt de munitions. Nous avançons au bois Le-Prêtre.
Front oriental occupation de Memel, port allemand
sur la Baltique (Prusse), retraite des Allemands sur le
Niémen en Galicie, sortie désastreuse de la garni son
de Przemysl, épuisée par six mois de siège et laissant
plus de 3.000 prisonniers défaite sanglante des Autri-
chiens dans les Carpathes. Deux Zeppelins sur Paris
bombes sur le 171* arrondissement et sur la banlieue;
neuf blessés et dégâts matériels.
21 MARS. - Nouveau bombardement de la cathé-
drale de Soissons. Progrès de nos troupes au nord-est
de Mesnil-les-Hurlus. Aux Eparges, nous repoussons
les contre-attaques de l'ennemi. Le grand et le petit
Reiehaekerkopt (Vosges), ayant été repris par les Alle-
mands, nous réoccupons le petit et contre-atlaquons le
grand. Front oriental les Russes consolident leurs
pusitions, la retraite des Allemands s accentue. Au
Caucase, dispersion des Turcs vers Artvis et dans la
vallée de Chkert.
22 MARS. — Sur le plateau de Notre-Dame-de-
Lorette, prise de tranchées ennemies. Bombardement
par l'ennemi de l'hôpital civil d'Albert, île Reims et de
sa cathédrale. Autour île Bagatelle, une tranchée alk-
mande, bouleversée par l'explosion de trois mines, est
occupée par nos troupes. Aux Eparges, échec sanglant
de cinq contre-attaques allemandes. Au nord 1, Radon-
vi ller, avance sérieuse de nos tcoupes. Nouvelle tenta-
tive de Zeppelins sur Paris poursuivis par les avions
ils ne dépassent pas Creil, Beauvais et Villers-Cotterets.
Front oriental capitulation de Przemysl avec 120,000
hommes, des généraux, des officiers en grand nombre,
des canons, cles fusils, des munitions, des drapeaux.
Avance des Russes en Prusse et ci Pologne. Echecs
autrichiens dans les Carpathes et défaite des Turcs au
Caucase.
23 MARS. - Autour de Nieuport. destruction par
l'artillerie de plusieurs observatoires et points d'appui
allemands. Enlèvement d'une tranchée ennemie à
Carency. Bombardement de Reims un Taubc y jette
des bombes trois victimes civiles. A Bagatelle, contre-
attaque allemande repoussée:. A Vauquois, une tranchée
francaise, près île l'église, est aspergée par l'ennemi
d un liquide enflammé projeté des pompes. Aux
par
Eparges, les Allemands essuient de nouveaux échecs.
.
Succès francais à l'Hartmannswillerkopf un'blockhaus
conquis avec une ligne de tranchées.
24 MARS. — Les Belges progressent sur l'Yser.
Echec sanglant de deux offensives allemandes
Note-Dame-de-Lorette. Une autre contre-attaque égale- sur
ment repoussée au fortin de Beauséjour. Nous enlevons
une nouvelle tranchée de l'Har'mannswiIlerkopf. Des
Zeppelins évoluent au-dessus de l'Oise. Front oriental
évacuation de' Memel par les:Russes, qui
se replient
sur leur territoire. Dans les Carpathes et au Caucase
victoires Russes. Prisonniers faits pai les Russes
Galicie, date, en
- a cette sans compter ceux de Przemysl
110.000, avec 30 canons et 300 m trailleuses.
25 MARS^ — A Notre-Dame-de-Lorette, vaineattaque
allemande. Trois autres offensives sont repoussées autour
de la cote 196, ainsi qu'une autre à Fontaine-Madame
et trois autres aux Eparges. Front orientât Pologne
combats, acharnés sur le Niémen et en entre
sur la Vistule,
Joukla et Orjitz dans les Carpathes, progression
vers Bartfeld et Oujok. En Itahe rapports diploma- russe
tiques de plus en plus tendus avec l'Autriche
mouve-
ments militaires à la frontière du Trentin. L'amirauté
anglaise annonce la disparition du sous-marin allemand
U-29, capitaine Weddingen, qui serait coulé.
26 MARS.
— Attaques allemandes repoussées dans
les bois de Consenvoye et des Caures, Epates
dans le bois Le-Prêtre. L'ennemi projette, aux et
sans résultat
au liquide enflammé sur les tranchées françaises
Reichackerkopf. Des aviateurs français bombardent au
Metz et de Strasbourg les
ouvrages et
tallations militaires de l'ennemi : hangars de Zeppelins InS-
de Frescaty, casernes, dépôts de munitions, magasins
d approyisionnements, etc. Front oriental dans les
les Russes infligent aux Autrichiens
Carpathes,

défaite, notamment au col de Loupkof une


et sur les monts
Beskides, où ils font près de 6.000 prisonniers
Â
mitrailleuses. En Russie, Losnitza bombardée avec
par un
Zeppelin. En France, le Sénat vote à son tour la
création de la Croix de guerre.
27 MARS. Bombardement d'Arras. En Alsace,
— de l 'Hartmannswiller-
nous nous emparons du sommet
kopf, évacué par l'ennemi ; nous progressons sur les
flancs nord-est et sud-ouest du massif les Allemands
perdent de nombreux prisonniers et un matériel impor-
tant. Un Taube est abattu à Manonviller, un autre
jette des bombes sur Willer, près de Thann, un troi-
sième, survolant Dunkerque et Calai;;, tue trois enfants
a Estaires (Pas-de-Calais). Front oriental les Russes

trailleuses.
progressent dans la direction de Barifeld et prennent
aux Autrichiens 2.500 prisonniers, 40

28 MARS. — Bombardement du camp d aviation


allemand de Ghistclles par des avions
officiers, ,7 mi-

belges. Des
tranchées ennemies sont enlevées par les Français a
Marcheville (Hauts-de-Meuse) et aux Eparges ; les
Allemands reprennent les premières. L Hartmannswil-
lerkopf aux mains des Français est fortifié. Front
oriental : en Pologne et en Galicie, les Russes déve-
loppent leur avance au Caucase, ils infligent à une
offensive turque un échec. Dans le Sud-ouest africain.
les Allemands sont mis en déroute par les Anglais a
l'est de Swakopmund.
29 MARS. Bombardement de Nieuport par 1 en-

nemi. Les alliés font sauter un poste d'écoute allemand


autour d'Ypres. Aux Eparges, guerre de tranchées avec
alternatives d'avance et de recul ; les Allemands
reprennent quelques éléments de leurs anciennes tran-
chées les Français leur en enlèvent d 'autres et pro-
gressent sur divers points. Front oriental : dans les
Carpathes, les Russes s'emparent de positions enne-
mies au Caucase, ils poursuivent les Turcs vers
Artwin. Sur la mer Noire, leur flotte bombarde Jes
batteries et les forts extérieurs du Bosphore. Dans la
mer d'Irlande, le steamer Falaba, à destination de
l'Afrique occidentale, est coulé par un sous-marin
,
allemand avec ses passagers, des femmes, des enfants,
et son équipage 140 réchappés seulement soptsauves.
3° MARS. — Bombardement continu de Nieuport
et de ses ponts. Un taube jette sur Reims plusieurs
bombes. Autour de Perthes, de Beauséjour et de Ville-
sur-Tourbe, guerre de sape, explosions de mines et
.violente action d'artillerie. Auprès de Verdun, le fort
de Douaumont reçoit quelques obus: vive riposte de
l'artillerie française qui réduit au silence les batteries
ennemies. Evacuation d'Heudicouft par les Allemands.
Dans le bois Le-Prêtre une centaine de mètres de
tranchées sont enlevées à l'ennemi. A Regniéville, un
poste allemand est enlevé. Front oriental: les Russes
récuisent au silence l'artillerie ennemie à Ossowidz,
et, dans les Carpathes, ils continuent à repousser les
Autrichiens.
31 MARS. - Bombardement des positions alle-
mandes de. la côte belge, de Zeebrugge à Nieuport,
par les aviateurs alliés. Duel d'artillerie à Beauséjour
et Ville-sur-Tourbe. Entre le Four-de-Paris et Baga-
- teIle, nous enlevons à l'ennemÎ 150 mètres de tranchées
et des prisonniers. Combats d'avant-postes autour'de
Parroy. Dans l'Aisne, en Champagne et en Woëvre,
les aviateurs français ietfent des bombes sur les rassem-
b^merïts de troupes allemandes, leurs parcs d'artillerie
et leurs dépôts de munitions.' Les sous-marins alle-
mands coulent sur la mer du Nord et sur la Manche
plusieurs bateaux, deux vapeurs anglais et un français
ils torpillent et endommagent gravement le City-of-
Cambridge. Front -orientât bombardement de
Libau, sur la Baltique, par les Allemands les Russes
progressent en Pologne, dans les Carpathes et au
Caucase,
Ier AVRIL — Les Français font sauter quatre four-
neaux de mines devant Dompierre.. Au nord dc Berry-
au-Bac, près de la fèrme du Choléra, explosion de
mines-: un poste allemand est englouti dans l'enton-
noir. Oed.ipation par. nos 'troupes de Fey-en-Haye. à
l'ouest du bois Le-Prêtre. Echec d'une offensive aile
mande sur les aVant-postes autour de Parroy. Bombar-
dement du camp d'aviation de Handzaene par des
aviateurs belges. Les aviateurs français Garros et
Navarre abattent chacun un aéroplane ennemi.
-
2 AVRIL. Plusieurs tranchée,; allemandes sont
bouleversées par des mines françaises autour de Dom-
pierre. A Bagatelle, les Français arrêtent une tentative
d'attaque ennemie. Nouveau bombardement du camp
(¡';\,'iation de Handzaene par des avions -,illiés. En
Wocvre, des aviateurs français bombardent la gaie,
les baraquements et les hangars de Vigneulles, occupés
par l'ennemi. Front oriental les Russes poursuivent
leurs succès sur le NiénwlI, l't dans les Carpathes
délogent les Autrichiens de leurs retranchements.
3 AVRIL.- A la Boi,st'lle et à Dompierre, guerre
de sape, explosion de mines à l'avantage des Français.
Autour de Lassigny, les Allemands esquissant une
offensive, sont arrêtés au sortir de leurs tranchées par
le feu tics Français. Deux attaques ennemies repoussées
à Brimhaupi-le-I Iaut. Front oriental les Russes
refoulent les Allemands en Pologne et poursuivent
leur marche en avant clans les Carpathes.
4 AVRIL.- Occupation jiar les Français DE Regnié-
ville, à l'ouest de Pont-à-Mousson. Front oriental les
victoires des Russes sur les Autrichiens autour de
Barifeld ( Carpathes) dans la région de Chotin, ils
infligent encore une défaite aux Autrichien;;. Dans la
mer ':'\oire, le croiseur turc lIed.jidielb heurte une
mine et coule.
-
5 AVRIL. Au sud-est de Saint-Mihiel, dans le
bois d'Aillv, trois lignes de tranchées allemandes
sont enlevées par les Français, qui en même temps
maintiennent leurs positions conquises autour de
Regniéville dans une partie des retranchements enne-
mis. Front oriental: progression russe en Pologne:
dans les Crrpatlws, nouvelle bataille autour de Barifeld
et nombreux prisonniers autrichiens autour de Czerno-
vitz, sanglant combat. Dans la mer Noire, le Goa'ben
et le Jiri'xlau, qui tentent d'aflronter l'escadre russe,
reçoivent de nombreux obus.
6 AVRIL.
— Les Français occupent un ouvrage
ennemi au sud-ouest de Yauquois et s'y consolident.
Ils s'emparent également de Guss;linville et des crûtes
couronnant la vallée (le l'Orne. Au sud de cette posi-
tion, iU progressent vers Maizeray. Dans le bois d'Ailly
et le Bois-Brûlé ils enlèvent diverses tranchées al le-
mandes et réalisent de nouveaux progrès dans le boi
Le-Prêtre.
7 AVRIL. — Les Belges capturent un détachement
allemand près df Driegrachten. Autour tic Verdun,
victorieuse offensive des Français vers Etain ils sVm-
parent des cotes 219 et 221. des fermes du Haut-Boi
et de l'Hôpital. Ils enlèvent deux lignes de tranchées
il l'ennemi près de Pareid. Aux Eparges, nouveau gain
de terrain, nouvelle progression, après de violentes
contre-attaques allemandes. D'autres progrès sont réali-
sés dans le bois d'Ailly et le bois Brûlé. Un ouvrage
ennemi est détruit à la mine à la Fontenelle, dans le
Ban-de-Sapt. Front oriental les Russes occupent le
ver,ant sud des Carpathes.
8 AVRIL.
— Occupation par nos troupes de Frome-
zen, près d'Etain. Aux Eparges, attaque de nuit les
Français font un nouveau bond en avant et maintiennent
leurs positions, malgré trois furieuses contre-attaques
plus de 1.000 cadavres allemands restent sur le terrain.
Une compagnie ennemie est décimée au bois de M or-
ville, les dix suivivants faits prisonniers. Nouvelles
tranchées enlevées aux Allemands dan, les bois d'Ailly
et de Mortmare. Front oriental bombardement de
Btlgrade par les Autrichiens. Dans la région du canal-
de Suez, engagements entre Turcs et Anglais à
El-Kantara les Turcs mis en déroute.
0 AVRIL. Sur l'Yser, attaque allemande près de
Driegrachten; occupation d'un élément de tranchée pari
l'ennemi sur la rive gauche installation d'un pont par
les Belges sur la rive droite. Entre Kemmel et \\ul-
verghem, les Anglais refoulent vigoureusement une
offensive allemande. Une atlaque ennemie est repous-
sée au nord de Beauséjour. Aux Eparges, la position
très importante demeure tout entière aux mains des
Français après de nouvelles contre-attaques sévèrement
repoussées. Combats dans les bois d'Ailly et de Mort-
mare, où l'ennemi multiplie ses contre-attaques sans
résultat. Front oriental": progression des Russes dans
les Carpathes vers les plaines de la Hongrie et vers
Budapest. -
10 AVRIL. — Maintien des positions françaises,
consolidées par de nouveaux progrès, entre la Meuse
et la Moselle. Aux Eparges, pertes subies par l'ennetaû
à cette date, depuis deux mois 30.000 combattants.
Conquête d une nouvelle ligne de tranchées dans le
bois de Mortlnare. Au nord de Regniéville, nous déve-
loppons etétendons nos positions. A Bezange-la-Grandej
une demi-compagnie enveloppée ^îar des forces supé-
rieures est faite prisonnière. Front oriental : sur toute
la chaîne principale des Carpathes, l'ennemi estrepoussé
par les Russes au Caucase toutes les attaques turques
sont enrayées.
11 AVRIL, — Combats d'artillerie en Belgique, sur
l'Aisne et en Champagne. Les Allemands attaquent tés
tranchées françaises à Hamel et dans le bois de Thiep-
val ils sont partout repoussés. Un blockhaus et 300
mètres de tranchées leur sont enlevés dans l'Argonne.
Dans le bois d'Ailly, ils perdent une nouvelle ligne de
vranchées, mais dans le bois de Mortmare, ils par-
viennent la nuit à reprendre une partie de leurs tran-
chées perdues. Dans le bois Le-Prêtre avance française
vers l'ouest, lisière du « Quart-en-Réserve ». Bombar-
dement de la gare maritime et de la fonderie occupées
par les Allemands à Bruges. Front oriental dansles
Carpathes, les Autrichiens prononcent des contre-
attaques repoussées par les Russes.
12 AVRIL.,— Violente contre-attaque allemande
repoussée aux Eparges. Très vifs combats d'artillerie
dans le bois d'Ailly et autour de Flirey. L'ennemi
prononce une offensive vers le nord-ouest du » Quart-
en-Réserve » (bois Le-Prêtre) et se heurte à une résis-
tance qui l'oblige à reculer il y est encore chassé d'une
tranchée. Uu zeppelin évolue au-dessus de Nancy ; sept
bombes, dégâts matériels peu importants.'
13 AVRIL. — Une tranchée allemande enlevée à
Berry-au-Bac. En Argonne, guerre de sapes, de mines
et de grenades. Entre la Meuse et la Moselle, les
Français progressent et atteignent les réseaux de fils de
fer de l'ennemi. En Woëvre, bombardement des han-
gars militaires allemands de Vigneulles. Front oriental :
dans les Carpathes, victoire russe à Oujok; eu Bukovine,
échec sanglant des contre-attaques.autrichiennes.
14 AVRIL. — Bombardement de Bailleul par un
Zeppelin. Les Allemands reprennent une tranchée à
Berry-au-Bac. Autour de Perthes, ùn détachement
ennemi sortant des tranchées est cloué sur place par le
feu des Français. Aux Eparges, contre-attaque alle-
mande arrêtée par l'artillerie. Dans les bois d'Ailly et
de Mortmare, nos troupes repoussent diverses contre-
attaques, déveloopent leur front et avancent. En Angle-
terre, Blytl1 et Newcastle reçoivent les bombes d'un
Zeppelin.
15 AVRIL..- Brillante action de notre infanterie
à Notre-Dame-de-Lorette : l'éperon sud-est est enlevé
à la baïonnette. Deux offensives ennemies arrêtées à
Thiepval et à la Boisselle. Tranchées allemandes
bouleversées par l'artillerie à Ovillers et à Bagatelle
à l'est, aux Meurissons, une attaque ennemie repoussée.
Aux Eparges, nouvelles contre-attaques allemandes la
nuit,-repoussées avec fortes pertes. Nouveaux succès
français dans les bois d'Ailly et de Mortmare une
tranchée enlevée, une contre-attaque enravée. En Alsace,
progrèssensible nos troupes avancent de 1.500 mètres
au nord de la Lauch. vers le Schnepfenriethkopf. Un
Aviatick bombarde l'hôpital de Mourmelon. Un aviateur
français bombarde le grand quartier général allemand
à Mézières-Charleville, un autre la gare allemande de
Fribourg-èn-Brisgau, d'autres les bâtiments militaires
-a.llemands d'Ostende. Front oriental : dans les Car-
pathes, les combats continuent autour d'Oujok, à l'avan-
tage des Russes, qui repoussent d'autre part les furieux
assauts de l'ennemi autour de Czernowitz.
-
16 AVRIL. A Notre-Dame-de-Lorette, trois cOntre-
attaques allemandes sont repoussées. Aux Eparges
même échec de l'ennemi. Dans le bois de Mortmare,
trois batteries allemandes réduites au silence par. l'ar-
tillerie, qui fait sauter aussi un dépôt de munitions.
Des avions français bombardent les ateliers dp la gare
de Leopoldshœhe, la poudrerie de Rothweil et l'usine
électrique de Maizières-lez-Metz. Amiens reçoit les
bombes d'avions allemands. Des Zeppelins lancent des
bombes sur les côtes anglaises, à Maldon, Heybridge.
Lowestoft et Soudwold. Front oriental: les Russes,
s'emparent dans les Carpathes de deux sommets.
17 AVRIL. Nouvelles contre-attaques allemandes
sur No' re-Dame-de-Lorette. par trois fois repoussées.
Bombardement des grottes de Pasly, àbritant 1 'ennemi,
parl'artillerie lourde française. Au nord-ouest de Perthes,
les Allemands font sauter deux mines près des tran-
chées françaises et occupent l'un des entonnoirs. Au
nord de Mesnil Ies-Hurlus, leur contre-attaque est
repoussée. Progrès sensibles des troupes, françaises sur
les rives de la Fecht sur la rive nord, elles occupent
l'éperon ou'-st du Sillakerwasen et débouchent-dans le
ravin, vers la rivière ; sur la rive sud, elles s'emparent
du sommet du Schnepfenriethkopf. Un dirigeable
français bombarde la gare de Fribourg-en-Brisgau.
Front oriental près de Rostoki, une attaque ennemie
est repoussée par les Russes en Prusse orientale, les
Allemands préparent une offensive. Dans la mer Egée,
le croiseur Minerva capture un torpilleur turc. gui
menaçait un transport anglais. Bombardement des
ouvrages d'El-Arich par un cuirassé français.
8 AVRIL. Attaque repoussée des tranchées fra.n-
J —
çaises dans le bois de Saint-Mard (Aisne). Au nord de
Perthes, évacuation d'un entonnoir par les Allemands,
près des lignes françaises gain de quelques éléments
de tranchées ennemies. Autres attaques allemandes
repoussées autour de Bures, de Monacourt, d Erober-
ménil et de Saint-Martin. Offensive contre nos positions
du nord-ouest d'Orbey arrêtée. Même échec allemand
au petit Reichackerkopf. Progrès des troupes françaises
autour du Schnepfenriethkopf. Des avions alliés bem-
bardent les campements turcs d'El-Arich et de Gaza.
19 AVRIL. Près de Zwartelen (Belgique), deux

cents mètres de tranchées allemandes enlevées par les
Anglais. Aux Eparges, contre-attaque ennemie repous-
sée. Combats d'infanterie autour du bois de Mortmare.
Duel d'artillerie autour de Regniéville. Sur la rive droite
de la Fecht, nous occupons le sommet du Burgkopf ; sur
la rive sud, progrès autour du Schnepfenriethkopf. Occu-
pation par les troupes françaises d'autres hauteurs, en
face du Burgkopf et capture d'une section d'artillerie
de montagne. Evacuation précipitée d'Eselbriicke par
l'ennemi, qui abandonne tout son matériel. Bombarde-
ment de Belfort par des avions allemands. L'aviateur
Garros prisonnier à la suite a'une panne de moteur ;
ayant atterri dans les lignes ennemies, il met le feu à
son appareil. Front oriental : les Autrichiens subissent
dans les Carpathes une nouvelle défaite.
20 AVRIL. — Reims reçoit une cinquantaine d'obus
incendiaires. Duel d'artillerie en Champagne et en
Argonne. Avance française vers la route Flirey-Essey.
Attaque avortée de l'ennemi autour du bois Le-Prêtre,
sur les positions de la Croix-des-Çarmes. Engagements
d'avant-postes, aux lisières de la forêt de Parro)". Sur
l'Hartmannsvillerkopf, les Français subissent deux
conti:e-attaques allemandes qu'ils repoussent énergique-
ment. Raids d'aviateurs français sur le Rhin et bomhar-
dement efficace des positions allemandes de Mulheim,
de MannheIm, de Habsheim et de Lœrrach. Dans les
Dardanelles, perte du sous-marin anglais E.-15.
21 AVRIL.- En Belgique, près de Zwartelen, à la
cote 60, les Anglais repoussent une contre-attaque alle-
-mande sur les tranchées conquises l'avant-veille. D'autres
entreprises ennemies sont enrayées à Ville-sur-Tourbe,
à Bagatelle, dans les bois d'Ailly, de Mortmare et Le-
Prêtre, à l'est de l'Hartmannswillerkopf. Une tranchée
allemande est conquise au nord de Flirey. Raid d'avia-
teurs alliés les Belges bombardent l'arsenal allemand
de Bruges ; les.Francais jettent leurs projectiles sur le
quartier de l'état-major du général von Strantz. Front
oriental attaques autrichiennes repoussées dans les
*,
Carpathes, Bielostock est bombardé par des avions
allemands.
22 AVRIL. — En Belgique, près de Langemarck, et
à la cote 60, près de Zwartelen, échecs de nouvelles
attaques allemandes, repoussées par les Anglais. Même
échec à Bagatelle, devant les tranchées françaises de
l'AI'gonne. Dans la forêt d'Apremont, à la « Tête-à-
Vache », deux lignes de tranchées sont prises à l'ennemi.
En Alsace, nouvelle avance française sur la Fecht au
nord, nous occupons le confluent de la Wurmsa au sud,
nous atteignons Schiessloch.
23 AVRIL. — Au nord de Dixmude, attaque ennemie
repoussée sur le château de Vicogne. Au nord d'Ypres,
les Allemands se servent de gaz asphyxiants ; recul des
Anglais devant ce procédé de guerre inattendu et bar-
bare une attaque permet bientôt aux alliés de régagner
une partie du terrain perdu. A Beauséjour, destruction
d'une pièce ennemie. Plusieurs offensives arrêtées à la
tranchée de Calonne par le feu des Français, et aux
Eparges, près de Combres. Dans le bois d'Ailly, 700
mètres de tranchées conquises sur l'ennemi. A la « Tête-
à-Vache », nouveaux progrès des Français.
24 AVRIL. — Après l'emploi des gaz asphyxiants,
la veille, les Allemands multiplient leurs efforts contre
le front d'Ypres. Ils rencontrent une résistance qui
déconcerte tous leurs calculs. Anglais, Belges et Français
regagnent une partie de leurs positions premières. Ils
reprennent Lizerne. A Beauséjour, au saillant nord d'un
fortin, cinq mines allemandes font explosion près des
tran:hées occupées par les Français ceux-ci s'emparent
aussitôt des entonnoirs et s'y maintiennent. Aux Eparges
et à la « Tête-à-Vache » (forêt d'Apremont), attaques
ennemies repoussées. Dans le bois d'Ailly, combats
acharnés pour la possession de tranchées que les Fran-
çais perdent, mais reprennent bientôt. D'autres attaques
allemandes sont enrayées au sud de la forêt de Parroy
et au Reichakerkopf. Front oriental les Russes s'em-
parent dans les Carpathes de nouveaux sommets.
25 AVRIL. — Au nord d'Ypres. deux corps d'armée
allemands prononcent uné offensive précédée de projec-
tions de vapeurs asphyxiantes les alliés ripostent avec
vigueur et progressent sur la rive droite du canal de
l'Yser. En Argonne, conquête d'une tranchée ennemie.
Sur les Hauts-de-Meuse, une division allemande tout
entière attaque la tranchée de Calonne, mais les Français,
après avoir-Iégèrement fléchi sous la poussée, reprennent
l 'avantage et refoulent l'offensive
en infligeant à l'ennemi
de sérieuses pertes. Front oriental attaques allemandes
repoussées en Pologne les Autrichiens reçoivent des
renforts d artillerie dans les Carpathes, mais échouent
dans leur offensive contre les Russes qui dominent le
col d'Oujok.
26 AVRIL.
— Progrès des alliés sur le Iront belge, au
uord d'Ypres, malgré l'emploi continu de gaz asphy-
xiants par les Allemands un appareil de protection
été distribué aux troupes anglaises, belges et françaises, a
qui arrêtent deux violentes attaques débouchées de
Passchendaele et de Brodseinde. L'ennemi, repré-
saines, bombarde Yprcs. A Notre-Dame-de-Lorette, par
attaque allemande repoussée. Près de Fay, combat d'm-
fa.nlerie autour d'un entonnoirâprement disputé. D'autres
attaques ennemies, très violentes, sont refoulées à Beau-
J-séjour et sur la ligne que jalonnent les Eparges, Saint-
Remy et la tranchée de Calonne après des alternatives
I d'avance et. de recul, les Français gardent leurs positions.
|£* 'ennemi reprend pied au sommet de l'Hartmannswiller-
kopf. Dana les Dardanelles, débarquement du corps
| expéditionnaire franco-anglais sur les deux rives, euro-
itpéenne et asiatique des Détroits.
| 27 AVRIL. — Progrès continus des alliés au nord
d Y pr es. Sur la ligne les Eparges-Saint-Rémy-tranchée
de Calonne, les Français reprennent l'offensive et
refoulent les Allemands. De même au sommet de
il Hartmannswillerkopf, ils
reprennent la position à l'en-
nemi et progressent de deux cents mètres sur le flanc est.
| 58 AVRIL. — Combats acharnés sur le front belge
aunord d'Ypres, les alliés poursuivent leur avance, font
trie 'nombreux prisonniers, prerinent du matériel
et font
subir aux Allemands des pertes sévères. Autour de
Beauséjour, l ennemi s empare de 300 mètres de tran-
chées avancées, mais les Français en reprennent la
moitié. Leur feu arrête une tentative d'attaque près de
i
Marie-Thérèse. Sur la ligne les Eparges-Saint-Rémy-
tranchée de Calonne, progression française : un kilomètre
environ, et destruction d'une batterie ennemie.- Bombar-
dement des gares allemandes de BollwilleF, de Cham-
bley, d'Arnaville et Leopoldsheehe, ainsi que des han-
gars de Zeppelins de Friedrichshàfen par les avions
français. Dans les Dardanelles, progression des troupes
de débarquement anglÓ-françaises sur les deux rives.
Perte du croiseur cuirassé français Léon-Gambetta,
torpillé par un sous-marin autrichien à l'entrée du
canal d'Otrante.
29 AVRIL. Au nord d'Ypres, une attaque alle-
— progression des alliés
mande refoulée sur la rive droite
du canal de l'Yser. Offensive ennemie arrêtée aux
Eparges. Bombardement d'Epernay parties Taubes.-Un
Zeppelin jette des bombes sur Dunkerque atteint pa.rj
l'artillerie française, il est obligé d'atterrir dans les
lignes allemandes. Dans les. Dardanelles, installation
des troupes alliées à la pointe de la presqû île de
Gallipoli.
30 AVRIL. — Sur le front belge, la prog-resson-es
alliés se poursuit au nord d'Ypres sur .une profondeur
de 500 mètres à 1 kilomètre. Bombardement de Reims :
500 obus, nombreuses victimes civiles. En_ Champagne,j
une ambulance reçoit les obus de l'ennemi. Visite du
sommet de l'Hartmannswillerkopf par un délégué de
1 'Associated-Press d'Amérique qui constate
l'occupa-!
tion par nos troupes. Un canon allemand à longue
portée, installé en Belgique, lance sur Dunkerqud
19 obus de gros calibre vingt morts, une quarantaine di
blessés civils. Un dirigeable français bombarde ld
voies ferrées et les hangars militaires allemands autour
de Valencienries. Un Zeppelin et un Taube jettent des
bombes incendiaires sur la côte anglaise. j
IER MAI. — Dunkerque reçoit à nouveau des
obus
de 380 lancés par un canon à longue portée allemand
Près de Bagatelle (Argonne), deux attaques allemande
repoussées. Dans le bois Le-Prêtre, plusieurs tranchée
ennemies enlevées par les Français. Sur la côte anglaise
apparition de Taubes et de Zeppelins. En Egypte, nou
velle
tentative avortée des Turcs sur le canal de Suez.
2 MAI. — Au nord d'Ypres, les alliés arrêtent une
offensive allemande. A Maucourt, l'ennemi, armé de
j cisailles, de couteaux, de brownings et de grenades,
! cherche vainement à s'emparer des tranchées françaises.
Dans la vallée de l'Aisne et en Champagne, innovations
barbaro-germaniques à Tracy-le-Mont, des tubes de
verre se brisant avec dégagement d'éther ; entre Reims
et l'Argonne, des bombes de matières enflammées et
des gaz verdâtres suffocants ; ces procédés n'arrêtent
pas l'élan des-Français, qui repoussent vigoureusement
les attaques ennemies. Bombardement du front sud du
camp retranché de Metz par les canons de marine fran-
çais. Quatre Taubes sur Epinal. Dans un combat naval,
|deux torpilleurs allemands et un anglais coulés. En
iCourlande, offensive ennemie ; des patrouilles alle-
mandes apparaissent autour de Libau. En Galicie, les
Austro-Allemands reprennent l'offensive.
3 MAI. — Nouvelle tentative,de l'ennemi avec gaz
t
«asphyxiants autour de Saint-Julien et d'Ypres, près de
la cote '60 ; ses contre-attaques sont repoussées avec
pertes. Echec sanglait d'une autre offensive allemande
dans le bois Le-Prêtre.
4 MAl. — En Belgique, progression des alliés vers
3teenstraete ; au nord d'Ypres, les Anglais repoussent
ne attaque ennemie. Sur tout le front, les Allemands
multiplient leurs offensives ; elles sont énergiquement
epoussées; entre autres à Beauséjour, à Bagatelle et dans
Dois Le-Prêtre. Front oriental en Caucase, défaite
les Turcs autour de Khoï et de Dilman. Dans les Dar-
lanelles, violente attaque des Turcs contre les position?
les alliés dans la presqu'île de Gallipoli ils
son,
^poussés avec pertes, chassés de leurs propres retran-
hements et obligés de reculer ; bombardement du
iosphore et incendie du fort El-Mas par la flotte
russe.
^ 5 MAI. — Au nord d'Ypres, les Anglais refoulent
ne a.ttaqu& allemande. Entre Lizerne et Het-Sas, les
(liés occupent une tranchée ennemie et poursuivent leur
marche en avant. L'ennemi prononce sur tout le front
autres offensives qui échouent également : à l'ouest de
Perilies, au Four-de-Paris, à la Tranchée-de-Calonne
dans le bois'll'Ailly, où le combat est particulièrement
acharné, trois régiments allemands engagés dans
l'affaire ayant momentanément pris pied dans les pre-
mières tranchées françaises dans le bois de Mortmare,
Flirey et Essey, où les Français enlèvent lieux
entre où i4;
lignes de tranchées ennemies en Alsace, s em-
parent du mamelon est du Sillakerwasen et où ils pro-
gressent vers Steinbruck, direction de la Fecht.
6 MAI. — En Belgique, attaque allemande, la nuit,
débouchant à Steenstraete elle est enrayée, Psès de
Swartelen, à la cote 60, nouvel emploi de gaz- asphy-
xiants, qui permet à l'ennemi de prendre position flans
les lignes alliées mais il en est aussitôt chassé par une
contre-attaque. Dans le bois _d d'Ailly, les
vigoureuse
Français reprennent leurs positions occupée$ par l'en-
nemi. Reprise les Allemands du sommet du Silla-
par Front
kerwasen, après une offensive sur le mamelon est.
ojiental : on se bat avec acharnement de la Vistule aux
Carpathes.
7 MAI. -
Bagatelle et au
Echec
fortin
d'offensives
de Beauséjour.
allemandes
Duel d
à Frise, a
'artillerie à
Ypres, à Vauquois et sur les Hauts-de-Meuse. Torpil-
lage sans avertissement du paquebot LvsiLania dans
les eaux anglaises par un sous-marin allemand ;
un
millier de victimes, hommes, femmes et enfants, dont
une centaine d'Américains. près de Saint-Julien, les
8 MAI. — En Belgique,
Anglais refoulent une offensive ennemie ; au -sud
d'Ypres, à la cote 60, ils s'emparent de noûvclles tran-
chées perdues. Autour de Lens, un-ouvrage allemand
important est enlevé par un .bataillon français. pans le
bois Le-Prêtre, trois contre-attaques ennemies arrêtées
net. Sur la Fecht (rive droite), progression française de
près d'un kilomètre sur un front de 1.500 mètres, ^1S
Metzeral. Front oriental batailles acharnées de la vis-
Galicie..
tule aux

9 MAI. —
Carpathes ; avance de l'armée

Entre Nieuport et la mer, les alliés


Mackensen en

repoussent une attaque allemande. Les Anglais avancent


vers Fromelles et les Français vers Loos. Au nord
d'Arras, autour de Carencv, bataille importante sur un
front de 7 kilomètres, les Français s'emparent de deux,
parfois de trois lignes de tranchées ennemies ils
occupent la Targette et une partie de Neuville-Saint-
Vaast, atteignant sur certains points une avance de
4 kilomètres. Ils font 2.000 prisonniers, avec 6 canons.
Attaques allemandes repoussées près de Saint-Thomas
et à Bagatelle, avec de grosses pertes. Duel d'artillerie
dans le bois Le-Prêtre et autour du Sillakerwasén. Sur
la Baltique, le port russe de Libau est bombardé par
des torpilleurs allemands. Front oriental : combats
acharnés de la Vistule aux Carpathes.
10 MAI. — En Belgique, trois contre-attaques alle-
mandes sur Lombaertzyde repoussées. A l'est de Saint-
Georges. les fusiliers marins français enlèvent et
occupent la fenne de l'Union. Dunhergue reçoit encore
deux obus de 380. Au nord d'Arras, combats impor-
tants ; toutes les positions françaises maintenues et
développées, 3.000 prisonniers allemands, 10 canons,
50 -mitrailleuses. Offensives ennemies repoussées à
Berry-au-Bac et dans' le bois Le-Prêtre. Visite de
Zeppelins en Angleterre, à l'embouchure de la Tamise,
où ils lancent 80 bombes sur Southend et Westcliff.
Sur la Baltique, occupation de Libau par les Allemands.
11 MAI. — En Belgique, une attaque allemande sur
Saint-Georges enrayée ; les Belges jettent une tête de
pont sur la rive droite de l'Yser, -u nord de Dixmude
et au sud gagnent du terrain ; à l'est d'Ypres, attaques
allemandes avec nuages asphyxiants. Bombardement de
Bergyes par les Allemands 12 morts, 11 blessés, tous.
civils. Un gros ouvrage allemand et une organisation
de tranchées sont enlevées par les Français sur le che-
min Loos-Vermelles. A notre-Dame-de-Lorette, nos
troupes prennent d'assaut le grand fortin sud, la cha-
pelle et toutes les tranchées sud, repoussent une contre-
attaque et progressent vers Souchez. A Carency, inves-
tissement de la position allemande ; nos troupes 's'em-
parent de plusieurs groupes de maisons, qu'ils occupent
dans la partie est du village et font plus de 300 pri-
sonniers. A Neuville-Saint-Vaast, ayant repoussé
des contre-attaques ennemies, ils occupent le cimetière
et la partie sud-est du village. Un avion français bom-
barde un hangar de Zeppelins à Maubeuge. Un Taube
Saint-Denis cinq bombes, six victimes. Front
sur :
oriental : en Galicie, les Allemands traversent la Visloka.'
12 MAI. Au nord d'Arras, pendant la nuit, l'en-

nemi a contre-attapué à diverses reprises et sur plusieurs'
points : devant Loos, il en reconquis quelque terrain ;
à Neuville-Saint-Vaast, repoussé, il a essuyè des pertes
énormes entre Carency et Ablain, même échec sanglant.
Nos troupes progressent à l'est- et au nord de Carency,
occupant une nouvelle partie du village, ainsi qu-a
Neuville-Saint-Vaast. En trois jours, plus de 4.000 pri-
sonniers allemands. D'autres offensivesennemies sont
repoussées à Berry-au-Bac, a Beauséjour, à Marie-
Thérèse et à Bagatelle.
MAI. Sur l'Yser, rive droite, les Belges
13
repoussent les attaques de l'ennemi.'A Notre-Dame-de-
Lorette, très violente contre-attaque allemande, sans
résultat pour l'assaillant. A Carency, nostroupes
prennent d'assaut le village tout entier et.le bois voisin,
nord (cote 125), faisant plus de 1.000 prisonniers,
au considérable. Elles occupent
avec un matériel de guerre
Ablain-Saint-Nazaire, sauf quelques maisons : .plusieurs-
centaines de prisonniers. Dans sa retraite précipitée,
l'ennemi incendie cependant la moitié du village. Dans
les Dardanelles, le cuirassé anglais Goliath torpille et
coulé. Le sous-marin anglais S-14 coule un transport
canonnières turcs. Dans le sud-ouest africain
et deux
allemand, la capitale, Windœke, tombe aux mains-des
Anglais.
MAI. Au sud-ouest d„ Angres, au nord de la
14 —
route d'Aix-Noulettes à Souchez, des tranchées aUe-
mandes sur un kilomètre de front, un bois organisé au
sud de la même route et une tranchée de seconde ligne
arrière de ce bois sont brillamment occupés -par les
en combat. D autres retran-
troupes françaises après un vif
chements ennemis sont enlevés au sud-ouest de Souchez .
de même, de maisons à Neuville-Saint-Vaast.
un groupe
Depuis cinq jours, dans la région au nord d'Arraâ, plus
de cent officiers allemands prisonniers ; vingt canons,
dont huit pièces lourdes, cent mitrailleuses et lance-
bombes. Dans le bois d'Ailly, échec d'une attaque
allemande.
15 MAI. — En Belgique, les alliés enlèvent au nord
d'Ypres, 'avant de Het-Sas, plusieurs tranchées ennemies
et occupent une partie de Steenstraete, à l'ouest du canal
et du pont sur l'Yser. Au nord de Souchez, l'attaque
française progresse.
16 MAI.
— En Belgique, quatre contre-attaques
ennemies sont repoussées par les alliés à Steenstraete.
Au sud-ouest de.Richebourg-l'Avoué, les Anglais s'em-
parent d'un kilomètre de tranchées au nord-est de
Festubert, ils enlèvent 1.500 mètres aux Allemands ; ils
réalisent enfin un progrès de 600 mètres de front et de
1.500 mètres de profondeur vers la Quinque-Rue. Vers
-la Sucrerie de Souchez, avance française de
200 mètres ;
autre avance à Neuville, où de nouvelles maisons sont
occupées. A l'est de, Vimy, l'artillerie fait exploser un
ballon captif allemand. Bombardement par des avions
français de la, gare de Somain. Au nord-ouest de
Ville-sur-Tourbe, l'ennemi fait sauter une mine et lance
huit compagnies sur les positions françaises une vigou-
reuse contre-attaque les fait reculer aussitôt et leur fait
subir d'énormes pertes. Front oriental défaite turque
au Caucase, près de Kizil-Dagh.
T7 MAI. — En Belgique, évacuation des dernières
positions allemandes à l'ouest du canal de l'Yser.
Autour de Het-Sas, les alliés enlèvent une maison
fortement organisée par l'ennemi. A la Bassée, les
Anglais lui infligent de grandes pertes. Nos troupes
repoussent de violentes contre-attaques allemandes sur
les pentes de Lorette, à la Ville-aux-Bois, dans le bois
d'Ailly, où elles enlèvent divers ouvrages et fcfnt 250
prisonniers ; dans le bois Le-Prêtre, où deux bataillons
ennemis sont cruellement éprouvés. Un raid de Zeppe-
lin au-dessus de Ramsgate, Rochester, Douvres et
Calais ; leurs bombes font plusieurs victimes civiles.
Front oriental retraite des' armées russes sur le San
18 MAI. — En Belgique, -à l'ouest du canal de
l'Yser, on compte 2.000 cadavres allemands. Autour de
Notre-Dame-de-Lorette, route d'Aix-Noulettes à Sou-
chez, deux contre-attaques violentes arrêtées par les
Français, qui d'autre part enlèvent et - occupent un
nouveau groupe de maisons .près du cimetière d'Ablain.
Bombardement d'Arras. Au Caucase, les Turcs sont
rejetés vers le sud au delà de Dilman. Sur la mer
Noire, la flotte russe bombarde la côte turque, coule
quelques vapeurs et vingt voiliers au service de l'ennemi.
19 MAI. — L'ennemi multiplie ses tentatives d'at-
taques ; elles sont arrêtées de toutes parts, notamment
sur l'Yser et dans le bois Le-Prêtre. Front oriental : de
violents combats s'engagent autour de Przemysl,
Drohobyez, Strij, Delatyn et Kolomea. Dans les Dar-
danelles, progrès des forces alliées. Dans la mer de
Marmara, perte du sous-marin australien A.-E.-2, coulé
par une mine.
20 MAI. — Entre Nieuport et Arras, duel d'artillerie.
Deux avions allemands sont abattus. Près de Beausé-
séjour, guerre de sapes et de mines ; les Français réa-
lisent des progrès. A Bagatelle, ils refoulent une
:
offensive. Dans le bois d'Aillv, ils enlèvent à l'ennemi
plusieurs tranchées. Front oriental combats autour de
Chayli.
21 MAI. — En Belgique, les alliés repoussent au
nord d'Ypres et à l'est du canal de l'Yser une offensive
ennemie. Au nord de la Bassée, progression des-Anglais.
A l'est de Notre-Dame-de-Iorette, les, Français enlèvent
et occupent les retranchements allemands de la Blanche-
Voie et le terrain reliant ces ouvrages à Ablain-Saint-
Nazaire. Front oriental la Galicie est tle théâtre de
combats continuels ; les Russes refoulentles Allemands
d'Opatof ; d'autre part,- des forces allemandes fran-
chissent le San et occupent la région Iaroslaw-Radawa ;
au sud de Przemysl, l'ennemi occupe des tranchées
russes sur la ligne Strij-Dolina et autour de Kolomea,
succès russes.
22 MAI. — Au nord de la Bassée, forte attaque
ennemie repoussée par les Anglais. Au nord d'Arras.
les Français occupent l'éperon de la Blanche-Voie ils

;
réalisent de nouveaux progrès autour de Notre-Dame-
de-Lorette, vers la chapelle sud-est ils s'empan;nt de-
nouvelles maisons au nord d'Ablain-Saint-Nazaire l't
enrayent une offensive allemande au nord de Neuville-
Saint-Vaast. Un Taube sur Paris : huit bombes, dégâts
matériels. Front oriental au Caucase, les Russes
occupent Saraï, Van et Dasch-Kala. Dans les Darda-
'nelles les forces alliées de' la presqu'île de Gallipoli
repoussent les attaques turques commandées par les
officiers allemands.
23 MAI. — Entre Ypres et l'Yser, vaine tentative
d'attaque allemande. A l'est de Festubert, nouvelle
avance des Anglais. Echec d'une double offensive enne-
mie sur le plateau de Lorette. Progression des Français
au nord de la chapelle de Notre-Dame-de-Lorette. A
Neuville-Saint-Vaast, les Allemands abandonnent plu-
sieurs tranchées et sont contraints d'évacuer un certain
nombre de maisons au nord du village. En ArgoIlne, où
ils font -sauter plusieurs mines dont ils essayent d'occu-
per les entonnoirs ils sont de partout repoussés à la
baïonnette. Un Taube sur Château-Thierry trois
bombes. -Dàns les Dardanelles, attaques de deux divi-
sipns turques sur Kala-Tepe (presqu'île de Gallipoli)
contre les retranchements anglais elles sont refoulées
avec de fortes peites. Un sous-marin anglais coule deux
torpilleurs et deux transports turcs, dont l'un chargé de
froupes. L'Italie déclare la guerre à l'Autriche.
24 MAI. — Duel d'artillerie entre Nieuport et
Ypres ; bombardement des chantiers de Raversyde
nouvelles et infructueuses attaques allemandes entre
S-teenatraete et Ypres au -moyen de gaz asphyxiants. Au
nord de la Bassée, progression sensible des Anglais. Au
ncasd de Neuville-Saint-Vaast, avortement de plusieurs
offensives ennemies avec de grosses pertes. Deux Taubes
sur la banlieue nord-est de Paris. Front oriental com-
bats dans le secteur de Chavli ; attaque allemande
repoussée au sud de la Plilitza ; au Caucase, comb'at
dans la direction de Van. Sur l'Adriatique, bombarde-
ment de quelques villes italiennes par des torpilleurs
autrichiens. Venise reçoit des bombes jetées par-des
aviateurs ennemis.
MAI. Sur la route de Langemarck à ïpres,
25 — enrayée 4ès le début. Au
une offensive ennemie est
nord-ouest d'Angres, en face de la fosse Calonne, le
saillant de l'ouvrage des Cornailles est enlevé- aux
Allemands. Dans la même région, ils perdant un autre
fortifié. Au nord d'Ablain-Saint-Nazaiie, x
ouvrage
ennemies repoussées. A 1 est de la route dAix-
attaques
Noulettes à Souchez, un kilomètre de grande tranchée
enlevée aux Allemands. A l'ouest de la même route, j
française dans le ravin du fond de Buval, et
avance de Carleul, |
ailleurs, au sud-ouest de Souchez, au château Neuville-Saint-
gain de quelque terrain. Au nord de
Vaast, l'artillerie française arrête successivement quatre
attaques ennemies. Front oriental: sur.le Dniester,
l'offensive russe progresse et fait -plus de 2.200 pnson-;
niers autrichiens. Front italien : invasion du territoire
autrichien par les Italiens.
26-MAI. — Dans la région de la Bassée, nouvelle
progression des Anglais. Dans la région d Angres, 1 en-
nemi contre-attaque sans résultat. Occupation du fond
de Bu val par les Français, qui progressent sur la ront
d'Aix-Noulettes à Souchez et au nord de la chape lle d
Notre-Dame-de-Lorstte, ainsi qu'à Neuville-Sâint-Vaast
où ils s'emparent 'encore d'un groupe de maisons
Autour de Soissons et de Reims, duel d'artillerie- De ,
aviateurs français bombardent l aérodrome de la
Brayette. Sur la côte' anglaise, raid de Zeppelins e
bombardement de Southend, à yo kilomètres de Londres
Front oriental violents combats sur la Doubissaet e*
Galicie. Dans les Dardanelles, progrès des troupe
anglo-françaises. Le cuirassé anglais Triumph coui
sous-marin allemand. Front italien : offensi\
par un L
énergique des Italiens sur toute la frontière.
27 MAI. -' Au nord
des
et au
attaques
sud de Dixmude,
allemandes.
le
Autou
Belges repoussent
d'Angres, échec de l'ennemi. Al'est d'Abla.in-Saini
Nazaire, les Français enlèvent des tranchées et occuper
cimetière. Au château de Carleul, tranchées perdue
le
'
r
par les Allemands qui, à l'est de Neuville-Saint-Vaast,
entent une offensive aussitôt enrayée. Duel d'artilleris
lutour d'Ecurie, de Roclincourt, de Reims et dans Ie-
Ilosges. 'A Ludwigshafen, des avions français bom-
bardentles fabriques d'explosifs. Front oriental corne
bats acharnés autour de Przemysl au Caucase, près
Je Karaderbont, échec d'uiie offensive turque. Dans les
Dardanelles, un sous-marin allemand torpille et coule
le cuirassé anglais Majestic. Un sous-marin anglais
pénètre dans la mer de Marmara et pousse jusqu'au
Bosphore devant Constantinople, il torpille plusieurs
aavires turcs. Front italien : occupation de plusieurs
fi lles de la frontière du Trentin et de la Carniole
par
es Italiens.
[ 28 MAi. — Les Anglais progressent autour de la
passée. Autour d'Angres, les Français repoussent sept
iontre-attaques ennemies. Ils progressent vers Souchez,
Jiprès avoir enlevé un ouvrage allemand, le fortin des
Quatre-Boqueteaux. Au nord d'Ecurie, dans la région
jki Labyrinthe,
avance d'une centaine de mètres- Aux
sières du bois Le-Prêtre, les Français atteignent la
Iiute de Fay-en-Haye à Norroy.
29 MAI.— Bombardement du plateau de Lorette
x les Allemands. Nouvelle avance françaisç, à l'est
la route1 d'Aix-Noulettes à Souchez. Nos troupes se
ndent maîtresses du village tout entier d'Ablain-
Saint-Nazaire après en avoir chassé les derniers Alle-
mands. Conquête d'un nouveau groupe de maisons à
>uest dé Nenville Saint-Vaast. Autour de Fontaine-
adame, un élément de tranchées est pris à l'ennemi.
n Aviatik est abattu près de Thiaucourt. Front orien-
au Caucase, les Russes occupent Vostan et Bejirga.
30 MAI. — Au sud-est de Neuville-St-Vaast, attaque
eureuse du gros ouvrage ,allemand du Labyrinthe et
ance de +00 mètres. Aux lisières du bois Le-Prêtre,
nouvel lestranchees sont enlevées aux Allemands,
nsï que dans le massif du Schnepfenriethkopf. Front
riental : sUr le, San, bataille acharnée ; en lie Przemysl
les marais dja Dniester, les Russes repoussent les
jaques renouvelées de l'ennerûi ; en Galicie, près de
Perekhinsko, 3.200 prisonniers autrichiens et un drapeau
pris par les Russes au CaucaSe, déroute turque.
31 MAI. — Sur la route de Souchez à Carency, les
Français occupent le moulin Malon, ainsi que des tran-
chées allemandes reliant ce moulin à la sucrerie de
Souchez. Autôui du Lab)-rinthe, contre-attaque ennemie
repoussée. Front oriental : autour de Chavli, les Alle-
mands résistent à l'offensive russe sur le San, combats
ininterrompus. Dans les Dardanelles, les forces alliées
repoussent les attaques turques et progressent sensible-
ment dans la presqu'île de Gallipoli. Front italien : un
dirigeable, italien bombarde les positions autrichiennes
de Pola.
Ier JUIN. — A l'est de la route d'Aix-NouJettes à
Souchez, conquête de tranchées en plein bois. Sur le
plateau à l'est de Notre-Dame-de-Lorette, un ouvrage
allemand est enlevé par les Français. Nous occupons la
sucrerie de Souche., nous réalisons des progrès dans le
Labyrinthe. Aux lisières du bois Le Prêtre, les Alle-
mands reprennent quelques éléments de tranchées. Près
de la Fontenelle ils prononcent une attaque aussitôt
repoussee. En Angleterre, les environs de Londres, sur-
volés par un Zeppelin, "reçoivent des bombes qui
allument .plusieurs incendies quatre morts et plusieurs
blessés, tous civils. Front oriental au Caucase, dans
la région de Van, retraite des Turcs vers l'ouest. Front
italien à'la frontière du Tyrol et du Trentin, les- Ita-
liens occupent des positions stratégiques importantes.
2 JUIN. — Au Labyrinthe, nouveaux progrès des
Français. A Neuvjlle-Saint-Vaast, ils occupent un nou-
veau groupe de maisons. Bombardement de Reims.
Attaques allemandes repoussées à Beanséjour et au
bois Le-Prêtre. Front oriental apparition des gaz
asphyxiants dans l'attaque des positions russes, sur la
Bzoura et sur la Ravka par les Allemands ; leurs offen-
sives sont d'ailleurs repoussées ; combats autour de
Strij.
3 JUIN. — A l'est de Notre-Dame-de-Loretté,
vio-
lents combats d'infanterie. Les Français réalisent de.!
nombreux progrès dans la région du Labynnthe. Le,'
quartier général du kronprinz impérial reçoit la visite
de virjgt-neuf avions français qui lancent 178 obus.
Front oriental : bombardement -de Przemysl par les
Allemands. Dans la mer de Marmara, sous-marin
un
anglais coule un transport turc. En Mésopotamie, les
Anglais infligent une défaite aux Turcs. Front italien
bombardement de Monfa1cone par l'escadre italienne
de 1 'Adriatique.
4. JUIN. — Un cabaret fortement retranché par l'en-
nemi, à l'est de la sucrerie de Souciiez, est enlevé les
par
Français. Au .nord de la sucrerie, ils enlèvent également
une tranchée. Contre-attaque allemande dans Neuville-
Saint-Vaast repoussée. Nouveaux progrès dans le Laby-
rinthe. Verdun reçoit quelques obus de 380 lancés
par
un canon allemand a longue portée ; l'artillerie française
bombarde avec succès, à longue distance, le front. sud
du camp retranché de Metz. Front oriental évacuation
par les Russes de Przemysl au delà du Dniester, pro-
gression de l ennemi sur la ligne de Tismenitza à la
rivière de Strij ; au Caucase, une colonne turque
déroute. Front italien: occupation de la frontière du en
Tyrol et violent combat sur l'Isonzo.
5 JTJIN. — Trois nouvelles offensives, très violentes,
contre la sucrerie de Souchez, sont repoussées par nos
troupes, qui enlèvent un poste ennemi au cabaret Rouge.
Sur les côtes est-sud-est de l'Angleterre, raid de Zeppe-
lins et bombardement de villes ouvertes et défense.
6 JUIN.
sans
— Sur les pentes est de la Chapelle de
Notre-Dame-de-Lorette, nous repoussons cinq contre-
attaques allemandes. Nous gagnons du terrain dans les
bois à l'est de la route d'Aix-Noulettes à Souchez et
au sud de la, région du fond de Buval. A Neuville-
Saint-Vaast, nouveaux progrès dans la partie nord du
Village. Dans le centre et au sud du Labyrinthe
enlevons de nouvelles tranchées et possédons ainsinous les
'deux tiers de l 'oulrage. Près de Moulin-sous-Touvent,
nous enlevons deux lignes de tranchées sur-un front de
un kilomètre et plusieurs ouvrages allemands. Front
|,
oriental; en Pologne, sur laRawka, nouvelle apparition
des gaz asphyxiants projetés par les Allemands
; sur
le San, les Russes occupent Groblek ; sur le Pruth, les
Russes gagnent la rive droite entre Delatyn et Kolamea.
Dans les Dardanelles, 'violent combat à la suite duquel
les forces alliées progressent sur un front de 5 kilo-
mètres. Front italien : bombardement de Monfalcone
par des contre-torpilleurs italiens.
7 JUIN. Avance française à l'est de la 'chapelle

de Notre-Dame-de-Lorette. L'artillerie arrête une contre-
attaque allemande sur la sucrerie de Sonchez. D'autres
contre-attaques sont rèpoussées dans le Labyrinthe, ou
de nouveaux progrès sont réalisés par nos troupes.
Elles s'emparent de deux lignes de tranchées et .-de la
ferme de Touvent, près d'Hébuterne, après un vif
engagement ave l'ennemi qui leur abandonne 400 pri-
sonniers et des mitrailleuses. Près de Moulin-sous-
Touvent, nous repoussons d'autres contres-attaques
allemandes et faisons 250 prisonniers avec six mitrail-
leuses; 2.000 cadavres allemands jonchent le terrain.
Avance d'une centaine de mètres au sud dela Ville-au-
Bois et dispersion de groupes ennemis près de M'esnil-
les-Hurlus. A Vauquois, par représailles, les tranchées
allemandes sont arrosées de liquide enflammé. Un Zep-
pelin détruit en Belgique par l'aviateur anglais lieute-
nant Warneford. Les aviateurs anglais Wilson -et Mille
bombardent et mettent le feu au hangar des dirigeables
d'Evere, près de Bruxelles. Un Zeppelin bombarde la
côte orientale anglaise. Front oriental : les Allemands
traversent le Dniester autour de Jurawno. Sur la mer
Egée, le mouilleur de mines Casablanca est coulé
mine. Front italien sur l 'Isonzo, Autrichiens
par une :
et Italiens entrent en contact ; le bombardement de
Monfalcone continue.
8 JUIN. — Contre-attaques allemandes repoussées
les pentes est du plateau de Lorette. Avance fran-
sur
çaise au nord de la Sucrerie de Souchez. A Neuville-Saint-
Vaast, nous"enlevons et occupons l'îlot ouest du village
et quelques maisons dans la rue principale. Dans le
Labyrinthe, nous réalisons de nouveaux'progrès, après
avoir enrayé des contre-attaques, de même qu au sud
d'Hébuterne, où nous nous emparons de deux lignes
de tranchées sur un front de 1.200 mètres.
9 JUIN. — La totalité du village de Neuville-Saint-
Vaast est en nos mains nous réalisons de nouveaux
progrès dans le Labyrinthe, ainsi que dans .Ig. région
d'Hébuterne, autour de,la ferme Touvent. Nous repous-
sons une contre-attaque à l'est de Tracyle-Mont, à la
ferme de Quennevières. Front oriental offensive alle-
mande daris la région de Chavli. Front italien un diri-
geable italien est détruit par le feu après avoir bom-
bardé Fiume.
10 JVIN. — Attaque ennemie repoussée à la suclerie
de Souchez. Progrès français dans le Labyrinthe
attaque allemande enrayée près de Beauséjour. Aux
Eparges, violent duel d'artillerie. Dans la mer du Nord,
un sous-marin allemand coule les torpilleurs anglais
n03 10 et 12. Front italien : occupation de Freikopel
par les Italiens ; les combats se poursuivent sur I'Isonzo
.Monfalcone est au pouvoir des Italiens.
II JUIN — Les Allemands sont refoulés dans le
Labyrinthe. Près de la loute d'Arras à Lille, des boyaux
de tranchées sont enlevés à l'ennemi. A la ferme Tou-
vent, au sud d'Hébuterne, nous attaquons les retran-
chements allemands sur une ligne de deux kilomètres
et sun espace en prQfondeur d'un kilomètre. Front
oriental ; les Russes repoussent les attaques allemandes
4ans la région de Chavli, ainsi qu'à l'ouest de Mociska
et sur le Dniester, où ils rejettent l'ennemi sur la rive
droite du fleuve, près de Jurawno, en lui faisant 6.500
prisonniers, avec 17 canons et 40 mitrailleuses. Front
italien à FreikÓpel, les Italiens repoussent une attaque
autrichienne les combats continueht sur l'Isonzo.
- 12 JUIN. — Autour d'Aix-Noulettes, d'Ecurie, de
Reims, de Perthes et de Beauséjour, combats d'artille-
rie. Progrès français dans le fond de Buval et dans le
Labyrinthe. Contre-attaque allemande repoussée à la.
ferme de Touvent. Front oriental : les Russes repoussent
les Allemands à l'ouest de Chavli sur la rive droite
du Dniester, ils occupent successivement plusieurs
villages.
13 JI:IN. — La station de chemin de fer de Souciiez
est au pouvoir des Français. Au nord de la sucrerie
nous nous emparons de la crête qui domine le village.
Au su(I-ust d'Hebutcrne, route de la Serre à Mailly-
Maillet, l'infanterie s'empare de trois lignes ennemies
et fait cent prisonniers. Front oriental combats en
Lithuanie, offensives allcmandes sur la rive droite de
la Yistule, sur le Dniester (région de Jurawno), où les
Russes font 15.700 ])ris()IlIliûr.-;, et sur la ligne Nexwiska-
Zalescziki, où les Allemands parviennent à passer le
fleuve. Dans la mer Noire, des torpilleurs russes endom-
magent gravement le Ih'eslciit. Front italien combats
d'avant-postes à la frontière du Tyrol et du Trentin
sur le moyen Isonzo, des détachements italiens gagnent
la rive gauche.
14 JI-IN- — En Belgique, au sud du pont du clic
min de ter de Dixmude, les Belges jettent un bataillon
sur la rive est de l'Yser et détruisent un blockhaus nux
abords du' château. A l'est de Lorette, les Français
s'emparent d'un oinrage allemand et progressent de
150 mètres, niais ils perdent une partie des tranchées
conquises au nord de la sucrerie de Souchez. Ils pro-
gressent dans la partie sud-est du Labyrinthe, arrêtent
sur la route Serre-Mailly-Maillet une contre-attaque
ennuiiiie, progressent légèrement autour de la ferme
Quennevièrcs et en Lorraine.
15 jlIN. — Sur tout le fi-ont. diverses contre-attaques
allemandes soiît repoussées à Lorette, Neuville, la
ierme de Touvent, la ferme Quennevièrcs, etc. Bom-
bardement de Compiègne par une pièce allemande de
380 à longue 1101-tél. Une escadrille de 23 avions fran-
çais va bombarder Carlsruhe. Un Zeppelin bombarde
la cùte nord-est de l'Angleterre. Front oriental com-
bats sur la Windau, bombardement de Chavli par les
Allemands, bataille sur la ligne Piskowice-Mosciska,
occupation des deux rives de la Lubaczewka, par J'en-
nemi, échec autrichien près de Nieniow, offensive russe
sur la ligne Zozawa-Zalescziki, occupation par les
Russes de Sorp, sur le lac de Van (Caucase). D:1Ils
les Dardanelles, avance des forces alliées. Front italien
attaques autrichiennes repoussées à Monte-Piano.
16 JUIN. —Au nord d'Ypres, les Anglais s'emparent
d'une ligne de tranchées allemandes. A l'est de Notre-
Dame-de-Lorette, au sud-ouest et au sud de Souciiez
et dans le Labyrinthe, nous gagnons du terrain. De
même à la ferme Quennevières, où nous repoussons
. plusieurs contre-attaques. Bombardement de Reims.
Dans les Vosges, avance française importante sur la
Haute-Fecht sur la rive nord, occupation du Braun-
iîopf. Des Taubes bombardent Nancy, Saint-Dié et
eelfort. Front italien les attaques des Autrichiens en
Carniole. sont repoussées combats importants au
Monte-Nero, d'où les Autrichiens sont chassés.
17 JUIN. — Autoùr d'Arras, de violents combats
sont engagés. Des deuxcôtés de la route d'Aix-Nou-
Lettes à Souchez plusieurs lignes de tranchées sont
enlevées aux Allemands. Nous continuons de progresser
autour.de Souchez, dans le parc du château de Carleul,
dans le cimetière de Souchez, sur les pentes sud-est du
village et autour de Neuville-Saint-Vaast, où nous pre-
nons une ligne de tranchées, repoussons plusieurs
contre-attatlues et faisons 600 prisonniers. Villers-Cot-
terets (Aisne)-est bombardé par une pièce allemande
de 380 à longue portée. En Alsace, combats acharnés
les Frànçais s'emparent d'Altenhof, faubourg de Metze-
raI, puis de Steinabruck ; les Allemands incendient
alors Metzçral, nous faisons 500 prisonniers et nous
nous emparons d'un matériel de guerre important. Front
oriental en Lithuanie, retraite des Allemands autour
de Popeliany sur le Niémen, à l'est de Mariampol,
les Russes occupent plusieurs villages combats en
Galicie, sur le Dniester. Front italien l'offensive ita-
lienne se développe dans le Trentin et sur l'Isonzo.
18 JUIN. — Autour d'Arras, combats d'atillerie. En
Alsace,
^
nous atteignons Metzeral nous gagnons du
terrain subies deux rives de la Fecht et dominons les
communications de l'ennemi entre Metzeral et Munster.
J
Front oriental en amont de urawno, les Russes- font
8.544 soldats et 202 officiers prisonniers, avec un nom-
baux matériel. Front italien bombardement des villes
ital iennes de Pesaro et de Rimini.
l') JUIN. — Le fond de Buval est enlevé d'assaut
par les Fi-an''ais. A l'est de Lorette, direction de Sou-
ciiez, ils enlèvent plusieurs tranchées, tiennent les
pentes de la cote îig, et au sud, portent leur front en
avant. Au nord-est du Labyrinthe, ils repoussent plu-
sieurs contre-attaques. Dans le bois Le-Prètrc, ils
enrayent une tentative d oflensive ennemie. A Ember-
niénil, ils contraignent à la retraite un bataillon alle-
mand en lui infligeant des pertes sérieuses. En Alsace,
ils occupent sur la rive gauche de la Fecht occidentale
le- massifs du Braun kopf et de la cote 830, IVrrhwalde.
Steinabruck et Altenhof entre les deux branches de
rivière, la clairière d Anla>swasen sur la rive droite de
la branche orientale, les sommets de I'Il^enfir-t et une
partie des pentes est vers Landersbach. Bombardement
de la gare de Munster et des dépots de munitions. Met-
zerl est évacué par les Allemands après avoir été incen-
dié par eux, tombe aux mains des Français. Front
oriental recul des Russes au delà de la rivière Tanef
et îles lacs de Groderk entre le Pruth et le D ni ester,
•;

les troupes ennemies sont repoussées au Caucase,


nouvelle défaite turque, Front italien destruction de-
là toitei'e>se de Malbor^lietto par l'artillerie italienne
combats importants sur l'isonzo, autour de Plava
combat naval a. l'embouchure du Ta^hamento.
20 J171N. — Avance française d un kilomètre vers
Souche. à l'est du fond de Buval. A )'oucst de Ar-
yonne, une violenté attaque allemande repoussée.
Autour de la tranchée de Galonné, deux lignes de tran-
chées enlevées à l'ennemi nombreux prisonnicis. Près
de Reillon, les Français enlèvent un centre de résistance
allemand et repoussent de furieuses contie-attaques.
Dans la vallée de la Fecht, développement de l'avance
française. Front oriental combat devant Lembcr^.
Front italien occupation des hauteurs dominant Plava
par les Italiens toutes les contre-attaques autrichiennes
échouent.
21 Jnx. - Nouveaux progrès des Français vers
Souchez ; ils enlèvent plusieurs tranchées et se rap-
prochent du nord-est du village. Près de Dompierre
leurs feux arrêtent une attaque ennemie, de même
qu'entre Vienné-le-Châteàu et Binarville. En Lorraine,
ils atteignent, près deGondiexon, les ouvrages de l'en-
nemi, qui se replie au sud de Leintrey. Ils enlèvent
1 éperon est du çalvaire du Bonhomme et atteignent le
village. En Alsace, ils avancent à un demi kilomètre
au delà de Metzeral, vers Meyerhof. Ils repoussent
-
enfin une contre-attaque sur le Reichakerküpf. Front
oriental combats autour de Chavli ; en Galicie, vers
Rawa-Russka et les lacs de Grodek ; sur le Dniester,
progrès des Austro-Allemands jusqu'à Kornnelz et
K^sniierjine vifs engagements du Pruth au Dniester.
Front italien les positions italiennes de Monte-Nero
sont consolidées : échec des attaques autrichiennes sur
l'Isonzo.
22 JUIN. — Bombardement de Dunkerque par une
pièce à longue portée. Au nord d'Anas, échec des
attaques ennemies sur plusieurs points. A l'est de la
ferme de Quenijevières, une contre-attaque allemande
est enrayée net. Autour dePerthes, l'ennemi fait sauter
_ des fourneaux de mines
sans résultat. A la tranchée de
Calonne, et en Woëvre, près de Marcheville, les offen-
sives allemandes sout repoussées. En Lorraine, les
Français développent leurs positions sur la crête est du
Reillon, enlèvent les croupes de Ramebois et refoulent
les contre-attaques de l'ennemi. En Alsace, ils s'étendent
vers Sondernach, par le nord et par le sud. Front
oriental : reprise, par les Austro-Allemands, de Lem-
berg, évacué par les Russes.
23 JUIN. — Contre-attaques allemandes repoussées
,au nord de Souchez, près du cimetière de Neuville-
Saint-Vaast, autour du Labyrinthe, à la tranchée de
Calonne, près de Leintrey (Lorraine), etc. Progression
nouvelle à Souchez, à Berry-au-Bac (cote 108), où l'ex-
plosion 'd'une mine bouleverse une tranchée ennemie ;
sur la route de Binarville, à Vienne-le-Châteaii ; entre
-Perthes et Beauséjour, où la guerre de sape et de mines
t se poursuit ; à la tranchée de Calonne, où une ligne de
tranchées est reprise aux Allemands dans le bois '
Le-Prêtre. où l'ennemi bombarde les positions du *

Quart-en-Résèrve à Leintrey, où deux ouvrages sont


enlevés à l'ennemi à Fontenelle (Ban-de-Sapt) où les
Français reprennent aux Allemands tout le terrain
perdu en Alsace, où les Français occupent Sondernach
et le dépassent vers l'est. Dans les Dardanelles deux
lignes de tranchées turques enlevées par les forces
alliées.
M* 24 JUIN. — Bombardement d'Arras religieuses et
infirmières tuées par les obus allemands. A Dompierre,
l'ennemi prononce une attaque précédée de l'explosion
d'un fourneau de mine elle ést en rayée. Il bombarde
Beiry-au-Bac et Sapigneul. Près de Leintrey, échec
de Metzeral, sur les crêtes à l'est du village.
d'une contre-attaque allemande. Duel d'artillerie autour
25 JUIN. — Entre Ang-res et Souchez, progression
continue des Français. Echec ennemi à l'est du Laby-
rinthe, A la BOisselle, autour de Reims et autour de
Perthes, les Allemands font sauter des mines sans
résultat. Autour de Quennevières, duel d'artillerie en
Argonne et à Vauquois, combats de de bombes et de
grenades. A la Tranchée-de-Calonne, l'ennemi prononce
sans succès une violente attaque sur toute la ligne
des tranchées de Calonne, l'ennemi prononce sans
phyxiantes et de pétrole enflammé. D'autres offensives
allemandes sont repoussées à Leintrey (Lorraine), à
l'Hilgentifirst et au Reichackerkopf. 4 *
K t' 26 JUIN. —
Entre la sucrerie de Souchez et la route
de Béthune à Arrras, actions heureuses d'infanterie. Les
faubourgs du nord d'Arras reçoivent de nombreux obus
allemands. Echec d'une offensive ennemie à l'est de la
tranchée de Calonne.
M» 27 JUIN. — Dans le chemin creux d'Ablain-Saint-
Nazaire à Angres, l'ennemi reprend pied sur une ligne
de 200 mètres. Près de Quenneviçres, une attaque alle-
mande est enrayée. A Bagatelle, les Français, Violem-
ment attaqués, infligent à l'ennemi de grosses pertes. A
la tranchée de Calonne, l'ennemi se sert à nouveau de
liquide enflammé pour reprendre ses premières lignes
il en est cependant délogé avec de lourdes pertes. Front
oriental : retraite des Russes sur la Gnita-Lipa (Galicie).
28 JUIN. — Au nord de Souciiez, à Neuville-Saint-
Vaast et à Roclincourt, duel d'artillerie. Bombardement
d'An-as. Echec d'attaques allemandes à la tranchée de
Calorine et à l'est de Metzeral. Un avion français bom-
barde les hangars de Zeppelins à Friedrichshafen.
29 JUIN. — Entre-Souchez et Neuville-Saint-Vaast,
le combat d'artillerie continue. Progression française
dans le chemin creux d'Ablain-Saint-Nazaire à Angres.
Attaque des positions françaises à Metzeral par l'en-
nemi elle est vigoureusement repoussée. Front orien-
tal violent combats sur la Gnita-Lipa.
30 JUIN- — Progression française au nord du châ-
teau de Corleul. Entre la route de Binarville et le
Four-de-Paris, les Allemands attaquent les positions
françaises et prennent pied dans quelques éléments de
tranchées vers Bagatelle ailleurs, ils sont délogés avec
pertes. L'ennemi prononce une nouvelle offensive sur
Metzeral elle est repoussée. Front oriental : attaque
de l'escadre allemande sur Vindau elle échoue ; un
torpilleur ennemi est coulé. Dans les Dardanelles plu-
sieurs tranchées turques sont enlevées par les Anglais
vers Krithia (presqu'île de Gallipoli). Front italien à
Plava et à Castello-Nuovo, les Italiens repoussent
brillamment les offensives autrichiennes.
IER JUILLET, Autour d'Arras et sur la ligne de
,l'Aisne, canonnade violente. Deva,:t Dompierre, une
mine française bouleverse les ouvrages ennemis. En
Argonne, contre-attaques allemandes et bombardement
à l'est de la route de Binarville au Four-de-Paris elles
sont enrayées par l'artillerie française. Deux nouveaux
sous-secrétaires d'Etat, MM. Justin Godart (service de
santé) et Joseph Thierry (ravitaillement des armées)
sont appelés au ministère de la guerre. Front italien
sur l'Isonzo, les Italiens consolident leurs positions ils
remportent des succès autour du Tonale et en Carnie.
2 JUILLET. — Canonnade sur presque tout le front:
autour d'Ypres, de Souchez, de Verneuil, dans l'Aisne,
dans la région de Quennevières, etc. Pendant la nuit,
échec d'une attaque de grenadiers sur les positio
françaises du chemin d'Ablain-Saint-Nazaire à Angre
Près de la Boisselle, une mine française détruit le
ouvrages ennemis. En Argonne, la nuit, offensive vit
lente, sous la direction du kronprinz, avec tout l'ars
nal barbare bombes asphyxiantes, etc., entre la rout
de Binai-ville et Blanleuil ; elle est en grande partie
repoussée ; attaques ennemies repoussées dans le boi
Le-Prêtre, au Quart-en-Réserve, ainsi qu autour d
l'Hilgenfirst. Front oriental l'avance allemande e
Galicie est arrêtée sur plusieurs points. Dans la Bal
'tique, au large de l'île Gotland, combat naval entr
navires allemands et russes. Front italien : action d'ar
tillerie de plus en plus intense. Dans les Dardanelles
six lignes de tranchées turques enlevées par les Français
JUILLET. En Argonne, lutte opiniâtre. Sur le:
3 —
Hauts-dc-Meuse, à la tranchée de Calonne et sur li
front de la Haye, canonnade continue ainsi que dan.
les Vosges, à la Fontenelle et à l'Hartmannswillerkopf
Autour de Metzeral, deux offensives allemandes à l'es
sont repoussées. Front oriental : autour de Lubliii
entre la Wiepr7 et le Bug, progression de l'ennemi
vers le nord et le nord-ouest et sur la rive gauche d
la Gnila-Lipa. Sur la mer Noire, bombardement pai
les Russes de Zoungouldak torpillages de vapeurs et
de transports turcs. Dans les -Dardanelles : le généra
Gouraud est blessé. A Washington, une bombe éclat
au Sénat des Etats-Unis l'auteur de cet M. attentat, un
Pierpon
Allemand, tente également d'assassiner
Morgan.
JUILLET. Au nord d'Arras, l'ennemi attaque la
4 —
nuit en formations serrées les positions françaises dans
le chemin creux d'Angres à Ablain-Saint-Nazaire; ils
est repoussé avec de lourdes pertes. Occupation de
Durazzo ( Albanie) par les Serbes. Bombardement des
positions serbes sur le Danube par les Autrichiens,
Front italien sur tout le front, les Autrichiens subissent
des pertes sérieuses.
5 JUILLET. — Au nord
d'Arras, échec de deux
contre-attaques ennemies prècédées d'un -vident bom-i
bardement entre Souchez et le Labyrinthe. De Fey-en-
Haye à la Moselle, sur une ligne de cinq kilomètres,
et dans le bois Le-Prêtre, sur une ligne d'un kilomètre,
bombardement violent par les Allemands, suivi d'une
offensive furieuse sur les anciennes tranchées conquises
par les Français les Allemands y reprennent pied,
mais ne peuvent en dépasser la limite. Ailleurs, île la
Croi x-des-Carmes au hameau du Haut-de-Rieupt, sur
la Moselle, l'offensive allemande échoue avec des pertes
énormes pour l'assaillant. Front oriental les Russes
maintiennent les forces ennemies un de leurs aviateurs
fait sauter un train de munitions en Galicie. Dans les
Dardanelles Smyrne et Vourla bombardées par un
avion anglais. Le paquebot français Carthage torpillé
et coulé au cap Hellès. Front italien : bombardement
des camps autrichiens par les avions italiens.
6 JUILLET. — A Souche?, lutte acharnée pour la
possession de la gare, qui reste au pouvoir des Fran-
çais. Bombardement ininterrompu d'Arras et de la
cathédrale. En Argonne, canonnade et combats de gre-
nades et de pétards. Sur les Hauts-de-Meuse, violentes
et inutiles attaques ennemies pour reprendre possession
du ravin de Sonvaux, à l'est de la tranchée de Calonne
bombardement ennemi de Fey-en-Haye et du bois Le-
Prêtre jusqu'à la CrOlx-des-Carmes, et riposte de l'ar-
tillerie française qui enraye les oflensives allemandes.
7 JUILLET. — Action d'artillerie autour d'Arras et
bombardement continu de la ville. Diverses attaques
allemandes repoussées à Souchez, à la croupe sud du
ravin de Sonvaux et dans le bois Le-Prêtre. Au sud-
est de Saint-Mihiel, la nuit, après un très violent bom-
bardement, les Allemands prononcent une offensive
générale sur la ligne qui 'va de la rive droite de la
Meuse à la Tête-à-Vache (sud d'Ailly), en forêt d'A-
premont ; à la Vaux-Féry, ils pénètrent dans les tran-
chées françaises partout ailleurs, ils sont repoussés
avec d'énormes pertes. Dans les Dardanelles attaque
générale des Turcs repoussée par les forces alliées dans
la presqu'île de Gallipoli ; lourdes pertes ennemies ;
t

bombardement de Tchanak, de Smyrne et d'Aivalipar


les avions alliés.
8 JUILLET. — En Belgique, près de Pilken, contre-
allemaude repoussée par. les Anglais. DaDS la
attaque
région d'Arras, entre Angres et Souchez, Violentes
actions d'infanterie an nord de la route de Béthune,
attaques ennemies repoussées ; au nord de la station de
Souchez, nous enlevons une tranchée et prenons un
Bombardement de la Tête-à-Vache, de la Vaux-
canon.
Féry, de Flirey, et attaques ennemies sans résultat. Le
croiseur italien Amalfi est coulé dans l'Adriatique.
Conflit des
blocus

9
maritime
par Washington a
JUILLET. —
et
Berlin.
Etats-Unis
de
Entre
et
la
de l'Allemagne
Lusitania
Fëy-en-Haye
;

Prêtre, combats à la grenade et reprise de tranchées


une
et
à
note
propos

le bois x&-
du
envoyée

occupées par les Allemands. A la Croix-des-Carmes,


ennemie précédée d'un bombardement de tor-
attaque
pilles aériennes et de jets de liquide enflammé ; les
Français ripostent vigoureusement et conservent presque
leurs tranchées. Dans les Vosges, régiori du
toutes
Ban-de-Sapt, à la Fontenelle, ils chassent l'ennemi de
anciens retranchements, et s'emparent de tous ses
ses front de 600 mètres et
ses ouvrages de défense sur un
profondeur de 700 mètres, depuis la Fontenelle
sur une
jusqu'à la route Launois-Moyenmoutiers.; prisonniers :
767 hommes de sept régiments différents, 19 officiers
dont un chef de bataillon, deux médecins, 33 blessés
dont un officier, plus un canon de 37, deux mitrail-
leuses, des lance-bombes, cies munitions, etc. Front
oriental : les Russes reprennent l'offensive dans la
région de Lublin où en trois jours, ils'prennent 11,000
prisonniers, un drapeau et de nombreuses mitrailleuse».
JUILLET. Attaque allemande en face de ta
10 —
Maison du passeur, sur l'Yser, repoùssée par. les
Belges. Même échec pour l'ennemi autour d Arras, sur
le chemin d'Angres à Souchez, au Labyrinthe, sur -la
ligne Perthes-Beauséjour (Champagne), entre la cote
126 et le fortin, près Leintrey (Lorraine), etc. L artille-
rie française attaque efficacement les ouvrages ennemis
de Fricourt, près d'Albert, ainsi que dans l'Aisne. En
Champagne, un poste d'écoute est enlevé aux Alle-
Mands. Dans la Meuse, l'ennemi bombarde Sampigny.
Des avions français bombardent les gares allemandes
d'Arnaville et de BayonVille, ainsi que les baraquements
militaires de Norroy. Le général Gouraud reçoit la
médaille militaire.
n JUILLET.
— Dans la région d'Arras, les Alle-
mands sont délogés de quelques éléments de tranchées
au nord de la station de Souchez. Une offensive enne-
mie échoue à la Vaux-Féry (forêt d'Apremont). Sur
tout le reste du front, lutte violente d'artillerie autour
de Niçuport, dans l'Aisne, en Champagne, en Lorraine,
au bois Le-Prêtre, près du Pont-de-Moncel, au' bois de
Remières (nord-ouest de Flirey), à la Fontenelle,
autour de- Metzeral, à l'ouest d'Ammertzwiller, etc.
Bombardement d'Arras et de Reims. Un Aviatik abattu
aux environs d'Altkirch.
t
I3 JUILLET.— Pendant la nuit, .une attaque alle-
mande avec projectiles asphyxiants est repoussée au
sud de Souchez ; une deuxième offensive remet l'ennemi
eij possession du cimetière et de quelques ouvrages
adjacents ; mais une contre-attaque des Frànçais leur
permet de reconquérir les positions perdues. En Argonne,
combats acharnés autour de Marie-Thérèse, du Four-
de-Paris, de Bolante et de la Haute-Chevauchée. En
Woëvre, attaques ennemies repoussées à Fresnes-en-
Woëvre, à Saulx-en-Woëvre, dans la forêt d'Apremont,
dans le bois Le-Prêtre. Dans les Vosges, explosion
.d'une mine allemande près dès tranchées françaises de
l'Ammertzwiller, suivie d'une attaque repoussée avec
de fortes pertes.
,
13 JUILLET. — En Belgique, bombardement des
positions occupées par les alliés au moyen d'obus
asphyxiants. Arias reçoit de nouveaux obus de
gros calibre. Attaque ennemie repoussée contre le
Labyrinthe. En Argonne, reprise de l'offensive, par
l'armée du kronprinz, de la route de Binarville à
Vienne-le-Château jusqu'à la Haute-Chevauchée ; bom-
bardement, tirs de barrage, obus asphyxiants cinq
régiments du 16e corps engagés; cette offensive est
repoussée sur certains points par des contre-attaques,
l'ennemi laisse un grand nombre de morts sur le terrain.
Gain de terrain par les Français autour de Fey-en-Haye.
Des avions français bombardent la gare stratégique
installée par l'ennemi à Vigneulles-les-Hattonchâtel.
14 JUILLET. Bombardement de Furnes et d'Oost-

Dunkerque par l'ennemi. Près de Souchez, les Alle-
mands tentent vainement de sortir de leurs tranchées.
Bombardement d'Arras et de Soissons par des obus de
gros calibre à Arras, graves dégâts à la cathédrale et
trois civils tués. En Argonne, attaques allemandes
repoussées entre Marie-Thérèse et la Haute-Chevauchée;.
offensive française de la route de Binarville à Vienne-
le-Château conquête du bois Beaurain. La fête natio-
nale à Paris translation des cendres de Rouget de
Lisle aux Invalides. Raid d 'avions français dans le
nord dégâts importants à la gare de Libercourt, entre
Douai et Lille ; un train allemand bombardé, un avion,
allemand abattu.
15 JUILLET. — Au sud du château de
Carleul une
ligne de tranchées enlevées aux Allemands combats à
la grenade au Labyrinthe et autour de Neuville-Saint-
Vaast. En Argonne, à l'ouest de la forêt, au nord de^
la route de Servon, l'ennemi reprend le bois Beaurnin
attaques allemandes repoussées à la Haute-Chevauchée
et à Boureuilles, ainsi qu'entre Fey-en-Haye et le bois
Le-Prêtre. Congrès socialiste français déclaration' en
faveur de la guerre jusqu'à la victoire contre l'impé-
rialisme germanique. Front oriental les Russes, -sur la
Vistule, font prisonniers 23.000 officiers et soldats.
Dans les Dardanelles positions turques emportées
d'assaut par les forces alliés dans la basse vallée de
Kerevès bombardement d Achi-Baba et de la côte
d'Asie. Front italien : la cime de Faisarego, jugée
inaccessible, est occupée par les Italiens.
16 JUILLET. — Au nord d'Arras, près du château
de Carleul, vaine tentative des Allemands de sortir de
eurs tranchées. Bombardement de Bully par l'ennemi
(deux civils tués) ; les obus français ripostent sur ia
ferme de la Folie, près de la crête de Vimy. Sur l'Aisne,
à l'ouest de Soissons, les Allemands bombardent Fon-
tenoy (4.000 obus) et tentent contre un ouvrage français
un coup de main qui échoue. Entre Meuse et Moselle,
bombardement des Eparges, du ravin de Sonvaux,
combats de grenades au bois d'Ailly. En Lorraine,
attaque ennemie sur Leintrey, après un violent bom-
bardement sur toute la ligne française de la forêt de
Champenoux à la Vezouze. Cette offensive est repous-
sée avec de fortes pertes. Raid d'avions français sur la
gare militaire allemande de Chauny destruction, de
dépôts d'approvisionnements et de munitions. Front
oriental : combats acharnés sur le Dniester. Front
italien : une violente attaque autrichienne est repoussée
avec pertes dans le haut val Camonica.
17 JUILLET. — Autour d'Arras, canonnade particu-
lièrement violente à Souchez et entre Neuville et
Roclincoutt. Arras reçoit quelques obus. Sur l'Aisne,
autour de Troyon, lutte de mines. Bombardement de
Reims. En Argonne, deux attaques ennemies contre
les positions françaises de la cote 263 (Bonreuilles)
sont repoussées. Sur les Hauts-de-Meuse, 'les Alle-
mands attaquent violemment les positions françaises
depuis la tranchée de Calonne jusqu'au village des
Eparges ; sur le ravin de Sommux, ils reprennent pied
dans un de leurs anciens éléments de tranchée. En
Lon-aine, infructueuse attaque ennemie des tranchées
de la forêt de Parroy, ainsi qu'au Ban-de-Sapt (Vosges)
et aux fermes Tournies (1.500 mètres nord-ouest du
Bonhomme). Front italien progression des Italiens en
Cadore ; bombardement de Bari, sur l'Adriatique, par
des aviateurs autiichiens.
18 JUILLET.
— En Belgique, près de Saint-Georges,
actions d'artillerie, ainsi qu'en Artois, autour de Sou-
chez. Arras reçoit de nouveaux obus. Sur les Hauts-
de-Meuse, reprise par les Français du ravin de Son-
vaux ; ils repoussent une contre-attaque accompagnée
de jets de liquide enflainmé, 2oo prisonniers appartenant
à trois régiments différents. Front italien : un aéroplane
autrichien, retour de Bari, abattu par l'infanterie ita-
lienne deux sous-marins autrichiens perdus.
JUILLET. En Belgique, bombardement des
19 — Saint-Georges, du village
tranchées belges de et de
l'église de Boesinghe. En Artois, autour de Souchez, _

attaque ennemie repoussée. En Argonne, échec d 'une


contre-attaque autour de Saint-Hubert. Sur les Hauts-
de-Meuse, l'ennemi multiplie ses attaques sur le ravin
de Sonvaux toutes repoussées. Combats d'avant-
postes à l'avantage des Français en Lorraine. Front
italien plusieurs lignes de tranchées autrichiennes sont
prises d'assaut par les Italiens bombardement de
Trieste par des- dirigeables italiens bombardement de
Cattaro par l'escadre italienne et perte du croiseur
GaribalcLi, torpillé par un sous-marin ennemi.
20 JUILLET. Bombardement des tranchées fran-

çaises de Souchez et de Neuville-Saint-Vaast par l 'eh-
Soissons et Reims reçoivent nombre, de gros obus
nemi.
qui font plusieurs victimes et causent d importants
dégâts. Attaques ennemies repoussées sur la tranchée
de Calonne, les Eparges et le bois Le-Prêtre.
JUILLET. En Artois, canonnade autour de
21 —
Souchez et.de Neuville-Saint-Vaast bombardement de
Soissons. En Argonne, l'ennemi s'empare d'un élément
avancé de tranchées. En forêt d'Apremont, il attaque
succès les positions françaises de la Tête-à-Vache
sans
de la Vaux-Féry il lance une vingtaine d'obus sur
Saint-Dié. Dans les Vosges, sur les hauteurs de l'est
de la vallée de la Fecht du nord, les Français s'tm-
parent des ouvrages de défense de l'ennemi et pro-
gressent jusque près de la crête du Linge. Raid d'avions
français sur la gare de Conflans-en-Jamisy ; destruction
d'un dépôt de locomotives et de la gare, mise en fuite
de trois Aviatiks un quatrième est abattu. Bombarde-
ment de la gare de Colmar par nos avions. Soixante-
neuf voiliers turcs sont coulés par les Russes sur la
mer Noire. Front italien attaques autrichiennes repous-
sées avec pertes ; 3.478 Autrichiens prisonniers en trois
jours, dont 76 officiers.
22 JUILLET. En Champagne, infructueuse tenta-

tive cle bombardement par les avions allemands des
villages et des gares de ravitaillement occupées par les
Français, autour du camp de Châlons. Au nord de
Munster, occupation de la crête du Linge par les Fran-
-çais, ainsi que des carrières du Schratzmsennçle et des
la
bois de Barrenkopf. Bombardement de garé d'Autry,
près de Binarville, par les avions français.
23 JUILLET. — Bombardement par l'ennemi de
Soissons, de Reims, de Pont-à-Mousson et des crêtes
du Linge et du Barrenkopf. Autour de Bagatelle, une
compagnie française s'empare d'une tranchée ennemie.
;
Autour d'Arracourt, une forte reconnaissance allemande
est repoussée de même autour de la Faye (Vosges), à
l'est de Metzeral, l'ennemi est chassé d'une partie des
tranchées- françaises où il avait repris pied. Dans le
bois Le-Prêtre, nous reprenons possession de tranchées
perdues antérieurement. Des avions français bombardent
la gare de Conflans-en-Jarnisy. Front oriental ; l'ennemi
franchit la. Naref entre Rojany et Poultousk.1 Note
'énergique'des Etats-Unis à l'Allemagne à propos de la
piraterie sous-marine.
24 JUILLET. — Soissons et Reims, toujours bom-
bardés-. Dans les Vosges, l'ennemi prononce au Rei-
chackerkopf et autour de Metzeral des attaques partout
repoussées. Un Taube atterrit à Béthancourt ; pilote et
passager prisonniers. Front oriental l'ennemi cemmence
une offensive le long du golfe de Riga. Front italien :
de nouvelles attaques autrichiennes sont repoussées par
les ItaJ.iens, qui consolident leurs positions.
25 JUILLET. — Dans la région de Troyon et en
Champagne, lutte de mines à notre avantage. Dans les
Vosges, nouveau succès des Français qui s'emparent,
au Ban-de-Sapt, d'ouvrages de défense très puissants
entre la hauteur de la Fontenelle (cote 627) et le village
de Launois ; ils occupent tout le groupe de maisons
formant la partie sud du village. Prisonniers allemands
appartenant à quatre bataillons différents 825 hommes,
dont 70 blessés et II ôfficiers; nombreux matériel de
guerre. Front'oriental : l'ennemi avance dans le gou-
vernement de Kovno.
1
26 JUILLET. — Bombardement d'Arras, de Pont-à-
Mousson et de J' Hartmannswillerkopf. Dans le bois
d'Ailly, combat de grenades. En Champagne, de Perthes
à Beauséjour et à Vauquois, guerre de mines à l'avan-
tage des Français. Au Ban-de-Sapt, les positions per-
dues par l'ennemi sont bombardées par lui. Des avions
français bombardent la gare militaire de Nantillois, au
nord de Montfaucon. Front italien 'l'armée italienne
développe ses positions, repousse les attaques autri-
chiennes, fait 1.600 prisonniers occupation des îles,
Pelagosa et Lagosta par la flotte italienne et par le
B'sson.
27 JUILLET. — En Belgique, bombardement de
Furnes et d'Oost-Dunkerque par l'ennemi. Dans les
Vosges, les Français consolident leurs positions sur la
crête Lingekopf-Schratzmaennele-Barenkopf, sur un
front de deux kilomètres dominant la vallée de la
Fecht et la route de Notre-Dame-des-Trois-Epis. Bom-
bardement du col de la Schlucht par les Allemands.
Front oriental : combats dans la région de la Naref,
ainsi qu'autour d'Iyangorod et entre la Vistule et le
Bug. Front italien de nouvelles positions stratégiques
sont enlevées par les Italiens, qui font 3.200 prison-
niers bombardement naval et aérien des positions
autrichiennes sur l'Adriatique.
28 JUILLET. — Pendant la nuit, les Allemands
bombardent les positions françaises au nord de Souchez
et prononcent plusieurs attaques parties de trois points
différents après une lutte très vive, ils sont repoussés.
Bombardement de Soissons. Attaque ennemie repoussée
à la Fontaine-aux-Charmes (Argonne). En Alsace, les
Français occupent deux blockhaus ennemis à l'est du
Lingekopf et du Schratzmaennele. Front oriental sur
les deux rives de la Naref, résistance des Russes. Front
italien des tranchées autrichiennes fortement occupées
sont enlevées par les Italiens.
29 JUILLET. Bombardement d'Arras, de Soissons,

de Marie-Thérèse (eri Argonne), de Feyren-Haye, de
Saint-Dié et de Thann. A Bagatelle et à Courte-
Chausse (Argonne), jets de bombes et de torpilles.
Prés de Saint-Hubert et dans le bois de MalancoUlrt.
les Français font sauter à la mine plusieurs portes
ennemis. Dans les Vosges, au Ban-de,Sapt, ils occupent
un nouveau groupe de maisons au sud-ouest de Lau-
nois. Au Barrenkopf, contre-attaques allemandes vigou-
reusement repoussées et destruction d'une batterie
ennemie. Front oriental-: avance de l'ennemi au sud-
ouest de Varsovie, En Mésopotamie, les Anglais
repoussent les Turcs, leur font 2.500 prisonniers et
s'emparent d'un matériel de guerre importànt. Front
italien pïogression des Italiens, en Cordevole 1.500
prisonniers autrichiens. Occupation provisoire de Mity-
lène par les alliés.
30 JUILLET. — Violente action d'artillerie sur
presque tout le front. Raids d'avions français dont on
a lu la relation dans le communiqué publié plus haut.
3r JUILLET.— Journée sans engagement d'infan-
terie. Quelques bombes ont été lancées par des avions
sur Dunkerque dégâts insignifiants. En Artois, d'An-
gres à Arras, activité habituelle de l'artillerie. Une
-pièce tirant à longue,portéè a lancé sur Compiègne neuf
obus. Oij -ne signale que des dégâts matéliels; un
commencement d'incendie a été rapidement éteint. En
Argonne, dans la région de la Fontaine-aux-Charmes
^êt au Four-de-Paris, le bombardement des tranchées,
de part et d'autre, se poursuit d'une façon presque
continue. Au bois Le-Prêtre, très vive canonnade. Dans
les Vosges, l'ennemi a bombardé nos positions de la
cote Û27, à, la Fontenellê; et le village de Metzeml.
ler AOUT. — Lutte d'artillerie d'intensité moyenne
en Artois et dans la vallée de l'-Aisne, plus violente au
nord-ouest de Reims dans la région de la ferme de
Luxembourg (entre Cauroy et Loivre) et en Argonne
occidentale dans la région de la Fontaine-aux-Charmes
et de-la côte 213. Entre Meuse et Moselle, dans la
' région' de la Haye, un bataillon allemand, surpris en
formation de rassemblement dans le village de Vilcey-
sur-Trey, a été soumis à un tir rapide et très efficace
de plusieurs de nos batteries. Pont-à-Mousson et le
village de Maidières ont été bombardés dommages
peu importants. Des avions allemands ont lancé, sur te
plateau de Malzéville, près de Nancy, une .vingtaine
de bombes qui n'.ont causé ni pertes ni dégâts.
2 AOUT. — Activité moins grande de l'artillerie en
Artois et dans la vallée de l'Aisne. Arrag et Soissons
ont reçu quelques obus. En Argonne, vifs engagements
d'infanterie à la fin de la nuit du Ier au 2 ao.ût, dans la.
région de la cote 213. Les Allemands se sont emparés
d'une de nos tranchées, qu'une contre-attaque de nos
troupes a partiellement reprise. Au cours de la jolitnée,
après avoir fait usage de liquides enflammés, l'ennemi
a lancé une violente attaque contre nos tranchées dans
la région de Marie-Thérèse et a réussi à prendre pied
dans l'une d'elles. Nous avOns immédiatement contre-
attaqué et repris la plus grande partie du terrain perdu.
Sur les Hauts-de-Meuse et en Woëvre, canonnade habi-
tuelle, plus accentuée autour de ChampIon. Dans les
Vosges, une série de combats ont été livrés, depuis le
Ier août au SOIr, devant les positions que nous ayons
conquises sur les hauteurs du Linge, au Schratzmænnele
et du Bærenkopf. Nous nous sommes emparés de plu-
sieurs tranchées allemandes en infligeant à l'ennemi de
lourdes pertes et en faisant cinquante prisonniers appar-
tenant à deux régiments différents.
3 AOUT. — Activité moindre de l'artillerie sur
l'en-
semble du front. En Argonne, une lutte très vive à
coups de pétards et de grenades s'est poursuivie pendant
toute la journée dans la partie occidentale de ia forêt
jusqu'à la région de Saint-Hubert. Aucune modification
du front de part ni d'autre. Devant Vauquois, les Alle-
mands ont fait exploser deux mines qui n'ont causé
aucun dégàt à nos tratichées. Vif bombardement en
forêt d'Apremont et au Ban-de-Sapt.
4 AouT. — Journée calme. Sur la partie occidentalé
du front, activité très ralentie de l'artillerie, sauf -en
Belgique, dans le secteur Steenstraete-Het-Sas ; en
Artois, dans la région de Roclincourt, et entre la Somme
et l'Oise. En Argonne, combats à coups de grenades
et de pétards dans la région de Marie-Thérèse et de
Saint-Hubert. Violente canonnade en forêt d'Apremont,
il la Fontenelle et sur les hauteurs du Linge.
5 AOUT.
— Activité moyenne de l'artillerie sur la
partie occidentale du front. En Argonne, la lutte à
coups de bombes et de pétards et la canonnade se
sont poursuivies, mais avec moins d'intensité de la part
de l'ennemi. Violent bombardement en forêt d'Apremont.
Dans les Vosges, des combats très acharnés se sont
liyrés sur les hauteurs qui dominent la Fecht du nord
particuliérement au col du Schratzmænnele, où l'ennemi
après s'être emparé d'un de nos blockhaus, en a été
chassé par une contre-attaque immédiate nos tirs de
barrage ont infligé aux Allemands de très lourdes pertes.
6 AouT.
— Actions d'artillerie en Artois, entre la
Somme et l'Oise et dans la vallée de l'Aisne. Dans la
pàrtie occidentale de l'Argonne, l'ennemi a, pendant
toute la journëe bombardé très violemment nos tranchées
avec des obus de tous calibres. Notre artillerie et nos
engins de tranchées ont riposté à ce bombardement.
d'
En forêt Apremont, vive canonnade. journée calme
dans les Vosges.
7 AOUT. - Quelques actions d'artillerie en Artois,
autour de Souchez et de Roclincourt, et entre l'Oise et
l'Aisne, au plateau de Nouvron. En Argonne, les Alle-
mands ont renouvelé par deux fois leurs attaques autour
de la cote 213: ils ont été repoussés. L'explosion de
deux mines leur avait permis de prendre pied dans une
de nos tranchées ; ils en ont été chassés par une contre-
attaque immédiate. En forêt d'Apremont, le bombarde-
ment s'est poursuivi avec la même intensité que les
jours précédents. Dans les Vosges, l'ennemi a bombardé
à plusieurs reprises nos positions du Linge et du
Scbratzmænnele. Vers 14 heures, il a prononcé au col
du Schratzmaennele, sur la route du Hohneck, une
attaque qui a été arrêtée par nos tirs debarrage. A la fin
de l'après-midi- une nouvelle attaque allemande a été
rejetée à la baïonnette et à coups de grenades.
8 AOUT.- Sur la partie occidentale du front, quel-
ques actions d'artillerie en Belgique, dans le secteur
Steenstraete-Het-Sas, en Artois sur le front de Santerre,
et dans .la vallée de l'Aisne, où Soissons a été bombar-
dée. En Argonne, on ne signale que des luttes à cou-ps
de bombes et de grenades de tranchées à traiichées. En
Woëvre, .activité marquée de l'artillerie, notamment
dans la région de Flirey et au bois Le-Prêtre. Dans les
Vosges, les Allemands ont attaqué de nouveau dans
la soirée nos positions du Linge et ont été complète-
ment repoussés. L'Hilsenfisrt a été fortement bombardé
par l'ennemi.
9 AOUT. — Journée relativement calme surfensem-
ble du front. Actions d'artillerie en Artois, -entre la
Somme et 1 Oise, et dans la vallée de l'Aisne. Reims
a été bombardée. En Argonne, vers la Fontaine-aux-
Charmes, l'ennemi a tenté d'enlever nos postes d'écoute
il a été partout repoussé. Dans les Vosges, simple
canonnade.
10 d'artillerie
AÓUT. Journée calme. On ne signale que des
— vallée de l'Aisne
actions en Artois, dans la
(région de Troyon), aux lisières de l'Argonne et en
forêt d'Apremont. -
II AOUT. — En Artois, actions d'artillerie dans le
secteur au nord d'Arras. En Argonne, le bombardement
signalé dans le précédent communiqué a redoublé d'in-
tensité, avec un large emploi d'obus asphyxiants ; au
lever du jour, il a été suivi d'une très violente attaque
allemande, menée par trois régiments au moins, contre
nos positions entre la route de Binarville-Viènne-le-
Château et le ravin de Houyette. Au centre de ce
secteur, les Allemands sont parvenus à pénétrer dans
nos positions ils en ont été chassés par nos contre-
attaques au cours de la journée, ne gardait qu 'un
élément de nos tranchées de première ligne. Nous avons
fait des prisonniers appartenant au corps wurtember-
geois. Plus à l'est, vers la Fontaine-aux-Charmes, l'en-
nemi a également lancé contre nos tranchées une atta-
qui été complètement repoussée. Au bois Le-
que a
Prêtre et dans les Vosges, au Linge et à l'Hilsenfirsl,
canonnade assez violente.
12 AOUT. — En Artois, actions
d'artillerie autour
de Souchez et de Neuville. En Argonne, nous- avons,
par de nouvelles contre-attaques, regagné une partie de
la" tranchée perdue à l'est de la route de Vienne-le-
Château-Binarville. Activité assez grande de l'artillerie
en Woëvjre septentrionale, au, bois Le-Prêtre et dans
les Vosges, au Barrenkopf. L'ennemi a bombardé
Raon-l'Etape on signale, dans la population civile,
quatre^ tués et sept femmes et enfants blessés.
13 AouT. — Journee relativement calme. Dans la
région de Nieuport, une tentative d'attaque allemande
a été repoussée par notre feu. Rien à signaler sur le
.reste du front, si ce n'est des actions d'artillerie en
Artois, en Argonne, où la canonnade a été accompagnée
d'une lutte à coups de grenades et de pétards, et en
forêt d'Apremont.
14 AOUT.— Sur l'Yser, actions d'artilleries devant
Lombaertzyde, Saint-Georges, Boesinghe et Woesten.
En Artois, à l'est de la route de Lille, nous avons
détruit à. la mine des travaux avancés. de 1 ennemi. Un
dépôt de munitions a sauté dans ses lignes entre
Monchy et Ransart. Au nord de Lassigny, nous avons
bomb.ardé les positions allemandes de la Tour-Roland.
Violente canonnade en Argonne, dans le secteur de .la
Houyette, au bois de Mortmare, à la Têfe-à-Vache, sur
la frontière Lorraine et dans les, Vosges, à la Chapelotte
et à la Fontenelle.
15 AOUT. - Journée calme sur l'ensemble du front.
En Argonne; l'intervention de notre artillerie a inter-
rompu le bombardement ennemi aux Courtes-Chausses
et à la Fontaine-aux-Charmes. Dansl le secteur de
Bagatelle, l'explosion d'une mine a provoqué un com-
bat pour l'occupation de l'entonnoir, dont nous sommes
restés maîtres. L'ennemi a lancé quelques obus à longue
distance, sur la ville ouverte de_Montdidier. Nos contre-
batteries ont .arrêté ce tir. D'autre part, pour répondre
aux bombardements de Saint-Dié et de notre camp de
Wettstein (ouest du Lingekopf), nous avons bombardé
la gare de Sainte-Marie-aux-Mines et le camp allemand
de Barrenstall.
16 AOUT.
— Violente lutte d'artillerie toute la
journée sur un grand nombre de points du front. Nos
batteries ont causé à l'ennemi des pertes sensibles dans
la région de Quennevières et arrêté son bombardement
sur le plateau de Nouvron, Elles ont sérieusement
endommagé les travaux allemands au nord du Godât
(entre Berry-au-Bac et Loivre!. L'ennemi ayant encore
envoyé des obus sur Saint-Dié, nous avons tiré sur les
gazomètres de Sainte-Marie-aux-Mines, qui ont fait
explosion. Un autre tir de représailles a déterminé

sur
17 AOUT.
la
-
l'incendie d'une fabrique allemande, à l'est de Munster.
majeure
Luttes d'artillerie'sans incident notable
partie du front.
bombardé
Dans
les
les Vosges, nous
positions ennemieS
avons violemment
dans la région du Linge, au Reichackerkopf et sur la
crête entre Sondernach et Landersbach. A ce dernier
point, notre infanterie est passée à l 'attaque, a pris pied
la crête et s'y est installée une contre-attaque de
sur
l'ennemi a été repoussee.
18 AOÛT. — Canonnade intense et réciproque en
Artois, en Champagne, en forêt d'Apremont, à la Lou-
vière et à la Vaux-Féry, ainsi qu'au bois Le-Prêtre
dans la région de la Croix-des-Carmes, et sur le front
de la Seille. La lutte de mines se poursuit sur un grand
nombre de points, Près de Beuvraignes, au sud de Boye
l'explosion de l'un de nos fourneaux a bouleversé les tra-
vaux sapede des Allerpands. En Argonne, des tentatives
faites par l'ennemi pour progresser à la grenade dans
la région de Marie-Thérèse ont été toutes repousées.
Dans les Vosges, la position conquise par nous sur la
crète de Sondernach a été conservée malgré un très
violent bombardement. 1

19 AOUT. Lutte d'artillerie toujours intense sur



la majeure partie du front, notamment sur les deux
rives de l'Oise, dans les régions de Plessis, de Roye
et de Vingré, où notre feu a atteint un train et des
convpis ennemis, en Champagne et dans la Woëvre
méridionale. En Argonne, les Allemands ont fait
exploser une mine aux abords de la cote 285, sans
dégâts à travaux. Dans les Vosges,
causer de nos
l'ennemi n'a plus réagi que par une violente canonnade
centre nos positions du Linge et du Schratzmaennêle.
Au cours de l'action, qui nous a permis de réaliser hier
en Artois un gain de terrain appréciable, nous avons
fait des prisonniers et pris cinq mitrailleuses.
20 AouT. — Bombardement réciproque sur un
grand nombre de points du front, notamment à Bailly,
sur les bonis de l'Oise, au plateau de Quennevières,
en Champagne sur le front Perthes-Beauséjour. entre
Argonne et Meuse (région de Béthincour t-Haucourt)
et dans les Vosges, région de l'HiIsenfirst. En Artois,
après une violente action d'artilleiie et trois nouvelles
contre-attaques lancées au cours de la nuit du 19 au 20,
l'ennemi a réussi à reprendre pied dans les tranchées
que nous lui avions enlevées le 18 sur le chemin
d'Ablain à Angres. Il a subi des pertes sensibles.
Lutte de mines toujours actiVe en Argonne et canonnade,
de tranchée à tranchée à coups de bombes et de torpilles.
21 AOUT. — En Artois, grande activité de l'artillerie
de part et d'autre dans la région de Noulette et dans
le secteur de Neuville. La canonnade a été également
assez vive dans la région de Roye et de Lassigny, dans
la vallée de l'Aisne, ainsi qu'en Champagne. L'ennemi
a lancé une quarantaine d'obus sur Reims, où l'on ne
signale qu'un blessé. Lutte de bombes sur le front
Perthes-Beauséjour. En Arg-onne, l'ennemi ayant bom-
bardé Vauquois, nous avons exécuté sur les tranchées
allemandes un tir très efficace. En Alsace, dans la
région d'Ammertzwiller, nos engins de tranchées ont
bouleversé les positions allemandes et y ont fait sauter
plusieurs dépôts de munitions.
22 AOUT. — En Artois, notamment dans la région
de Neuville et de Roclincourt, activité marquée des
batteries ennemies violemment contre-battues par notre
artillerie. Canonnade réciproque assez vive dans la
région de Roye, sur le plateau de Quennevières, sur le
front de l'Aisne et auteur de Reims. En Argonne, on
ne signale que des luttes d'engins de tranchées, en
particulier aux Courtes-Chausses. En Woëvre, combats
à coups de bombes et de grenades au nord de Flirey.
Dans les Vosges, région de la Fecht, simple canon-
nade.
23 AOUT.- En Artois, au nord de Souchez et dans
le secteur Neuville-Roclincourt, activité toujours marquée
des deux artilleries. L'ennemi a lancé quelques obus
sur Arras, Montdidier el Reims. Les résultats efficaces
de nos tirs de riposte sur les tranchées el les batteries
ennemies ont été observés en plusieurs points. En
Champagne, sur le Iront Perthes-Beauséjour, vif combat
à coups de grenades et de bombes devant Ville-sur-
Tourbe, une tranchée avancée de l'ennemi a été com-
plètement détruite par l'explosion d'une de nos mines.
24 AOUT. - Activité marquée des deux artilleries
en Belgique dans la région de Boesinghe, en Artois
dans le secteur au nord d'Arras et entre Somme et Oise.
L'ennemi ayant lancé quelques obus sur Montdidier,
nos batteries sont intervenues et ont fait cesser son tir,
En Champagne sur le front Perthes-Beauséjour, ainsi
qu'en Argonne, lutte presque continuelle à coups de
grenades et de bombes avec intervention des artilleries
de divers calibres, Rien d'important à signaler sur le
reste du front.
25 AOUT.— Sur l'ensemble du front, actions d'artil-
lerie dont les plus violentes se sont développées dans
le secteur au nord d'Arras, entre Somme et Oise, en
Champagne, en Argonnc et au bois Le-Prêtre. Dans
ces deux derniers secteiirs, nos engins de tranchées et
notre artillerie de gros calibre sont intervenus à plusieurs
reprises d'une manière particulièrement efficace. Dans
les Vosges, vallée de la Fecht, où nous organisons des
positions conquises, la canonnade a diminué d'intensité
aucun engagement d'infanterie.
26 AOUT.— Dans le secteur au nord D'Arras, canon-
nade assez vive particulièrement autour de Souciiez et
au sud de Neuville, auprès de la route de Lille. On
signale aussi quelques actions d'artillerie dans la région de
Roye et dans la vallée 1, l'Aisne, où nous avons canonné
les organisations allemandes au nord de Soissons. L'enne-
mi a assez violemment bombardé la ville de Reims.
Nous avons, de notre côté, exécuté un tir efficace tir
les tranchées allemandes devant Cernay-lez-Reims. En
Argonne, lutte toujours très vive à coups de pétards et
de grenades sur 'ensemble du front, avec intervention
utile de notre artillerie. En Woëvre. au nord de Fliroy,
dans les Vosges à la Fontenelle et dans la région de
Lusse, ainsi qu'en Alsace dans la vallée île la Doller,
quelques duels d'artillerie.
27 AOUT. -- Sur un grand nombre (le points du
front, notre artillerie a dirigé contre les positions enne-
mies une canonnade particulièrement efficace. Au nord
d'Arras, des éléments de tranchées allemandes ont été
bouleversés et un dépôt de munitions détruit. Entre
Somme et Oise, des cantonnements de l'ennemi ont
été bombardés. L'ennemi a tiré à longue distance sur
la ville de Compiègne sept obus qui ont causé quelques
dégâts matériels. Une ambulancière a été tuée et une
autre grièvement blessée. Le village de Blénod-lez-
Pont-à-Mousson, Thann, ainsi que Vieux-Thann ont
été violemment canonnés par les Allemands. Dans la
région d'Ammertzviller, notre feu a déterminé plusieurs
incendies.
28 AOUT. — Bombardement intense et efficace des
tianchées allemandes dans la région île Nieuport-Het-
Sas, et au nord d'Arras, à l'est de la route de Lille
Lutte île bombes et d'engins de tranchées dans le secteur
de Quennevières. Actions dartillerie en Argonne, où
nos batteries ont arrêté les tentatives de bombardement
de l'ennemi à la Fille-Morte, Marie-Thérèse, Saint-
Hubert et au Four-de-Paris. Canonnade au bois Le-
Prètre, en forêt de Parro)" et dans les Vosges (secteur
de la Chapelotte et de Launois).
2(1 AOUT. — Même activité de notre artillerie sur
la majeure partie du front. Bombardements particuliè-
rement efficaces des lignes ennemies dans le nord
(secteuis Het-Sas-Steenstraete ), dans la région de
Chaulnes, au nordde l'Aisne dans les environs d'Ailles
et de Courtecon. en Champagne au nord du camp de
Chàlons, ainsi qu'entre Meuse et Moselle dans les
environs de Pannes, d'Euzevin, et du bois de Mortmare.
3o AOUT. — Actions d-artillerie en Artois et dans
la région de Quennevières, où notre feu a bouleversé
des tranchées et atteint des cantonnements allemands.
En Argonne, nos batteries ont maîtrisé à plusieurs
reprises les tentatives de bombardement dè l'ennemi.
Canonnade assez vive en Lorraine, vers Monccl, Bezan-
ges et Chazelles, ainsi que dans les Vosges (régions du
Rabodeau, de Launois et du Linge).
31 AOUT. — Actions d'artillerie assez vives en
Belgique, sur le front Steenstraete-Het-Sas, et --en
Artois, entre Neuville, et Anas. L'ennemi à lancé sur
!
la ville d'Arras quelques obus de gros calibre. La

de Flirey.
canonnade a été également assez violente en Woëvxe
septentrionale, ainsi qu'en forêt d'Apremont et au'nord

IOR SEPTEMBRE.- Actions d'artillerie dans le secteur


au nord d'Arras et dans les régions de Roye et de:
___

Quennevières. L'ennemi a lancé quelques obussur-


Soissons et Reims. Notre artillerie a exécuté sur les
tranchées' ennemies du front de l'Aisne et de Champa-
gne des tirs très efficaces. En Argonne, les Allemands
oni, au cours de la journée, bombardé nptre front .à
plusieurs reprises avec des lance-bombes et de l'artillerie
de divers calibre, particulièrement entre le ravin de la.
Houyette et la Fontaine-anx-Chàrmes. Nos batteries
et nos engins de tranchées ont riposté et imposé silence
à l'ennemi. Dans les Vosges, assez violente canonnade
au Ban-de-Sapt et au Combekopt.
2 SEPTEMBRE. ;— En Belgique, répondant à un
bombardement dirigé sur Nieuport-Ville et sur les
secteurs de Steenstraete et de Boesinghe, notre artille-
rie a effectué des tirs efficaces contre les lance-bombes
et batteries en action, contre des rassemblements et
des parcs ennemis. Sur le front d'Artois, échange de
torpilles et de grenades aux têtes de sape. Entre la
Somme et l'Oise, nos batteries ont fait cesser le feu de
l'artillerie allemande aux environs d'Annancourt et dp
Canny. L'ennemi a lancé un certain nombre d'obus
incendiaires sur Soissons et la région. Bombardement
intense et réciproque sur le front de l'Aisne entre la.
Ville-àux-Bois et le Godat, en Champagne et sur la
lisière occidentale de l'Argonne. Canonnade en Lorraine
et dans les Vosges, secteur de la Fecht:
3 SEPTEMBRE. — Bombardement violent et rédpro- ^
que sur un grand nombre de points, notamment en
Artois dans le secteur de Lorette et de Neuville entre
la Somme et l'Oise dans les régions de Fouquescourt-
Dancourt et Tilloloy en Champagne, aux environs de
Souain en Argonne, et sur le front de Lorraine dans
la vallée du Remabois et aux environs de Gondrexon
et de Chazelles. Canonnade dans les Vosges dans les
régions de Lesseux et du Barrcnkopf.
4 SEPTEMBRE.- Continuation de la lutte d'artillerie
en Artois, entre la Somme et l'Oise, et au nord de
l'Aisne. Répondant à nos tirs de destruction dirigés
contre ses tranchées et ses ouvrages, l'ennemi a lancé
sur Reims une centaine d'obus on ne signale pas de
victimes. Combat à coups de bombes et grenades en
Champagne et sur la lisière occidentale de l'Argonne.
Canonnade réciproque au nord de Flirey et près de
Lintrey.
5 SEPTEMBRE. — Activité toujours marquée de
l'artillerie autour de Neuville et de Roclincourt, dans
la région de Rove et sur le front de Champagne, entre
Aubérive et Souain. En Argonne, duel d'artillerie très
violent. On signale géalement une canonnade assez
vive en forêt d'Apremont et au nord de Flirey.
6 SEPTDIBRE.
— Les combats d'artillerie se pour-
suivent sur tout le front. Dans le secteur au nord
d'Arras, nos batteries ont causé de gros dommages aux
tranchées allemandes. Dans la région de Roye. en
Champagne, sur le front Perthes-Beauséjuur, en forêt
d'Apremont et au nord de Cirez, le duel d'artillerie a
été particulièrement vif. Dans les Vosges, au Schratz-
mœnnele et à l'Hartmannsvillerkopf, lutte à coups de
grosses bombes.
7 SEPTEMBRE. — Notre artillerie de la région de
Nieuport a coopéré au bombardement des batteries de
côte allemandes de Westende par la flotte britannique.
Canonnade violente au nord et au sud d'Arras nos
batteries ont, sur plusieurs points, gravement endom-
magé les organisations ennemies. Dans la région de
Roye et en Champagne autour d'Aubérive et de Perthes.
la lutte d'artillerie s'est poursuivie avec la même activité
les jours précédents. En Argonne, entre la Houyette
que
et la Fontaine-aux-Charmes, en Woëvre, au nord de
Flirey et en Lorraine, dans la région de Bézariges et
de Leintrey, on signale quelques actions d'artillerie où
nous avons conservé l'avantage. Le bombardement
d'ijn quartier de Raon-L'Etape a été suivi d'un tir de,
riposte de notre part sur les cantonnements allemands
en arrière du front, dans la vallée du Rabodeau.
8 SEPTEMBRE. — Lutte d'artillerie toujours active
autour d'Arras, dans la région de Roye, entre l'Oise çt
l'Aisne et sur le front de Champagne. Dans la partie
occidentale de 1 Argonne, les Allemands ont ce matin,
après un bombardement intense avec large emploi
d'obus a gaz suffocants, prononcé contre nos positions
une attaque menée par deux divisions. Ils ont sur
quelques points pris 'pied dans nos tranchées avancées.
Violemment contre-attaqués, ils ont échoué dans leur
nouvelle tentative de rupture de notre front. -'
9 SKPT' MBRF. — La lutte d'artillerie se poursuit
autour d'Arras, dans la région de Roye et sur le front
de Champagne. En Argonne. les attaques ennemies ne
se sont pas renouvelées la journée a été marquée par
un violent duel d'artillerie. La canonnade a été égaler
ment assez vive en Woëvre. au Bois-Haut, en forêt
'd'Apremont et au bois de Mortmare. /,
10 SEPTEMBRE. — Canonnade très vive enBelgique
dans les régions de Nieuport et de Steenstraete, autour
d'Arras, devant Roye et en Champagne, d'Aubérive -à
Souain. En Argonne, l'ennemi a bombardé avec des
obus de très gros calibre le ravin de la Fontaine-aux-
Charmes et a prononcé, sur le chemin ue la Harazée
à Saint-Hubert une tentative d'attaque qui a été rapi-
dement enrayée. Au nord de Flirey et dans la région
de Saint-Dié, on signàle quelques actions d'artillerie.
Les Allemands ont lancé à l'Hartmannswillerkopf, une
nouvelle attaque très violente, qui a été complètement
repoussée.
SEPTEMBRE. Activité toujours grande de J'ar-
11 —
tillerie sur le front d'Artois et au sud de la Somme aux
environs de Roye. Sur le canal de l'Aisne a la Marne,
l'ennemi a tenté à deux reprises un coup de main
contre un de nos postes avancés, près de Sapigneul il
a complètement échoué. Lutte de bombes et de grenades
en Argonne. Canonnade réciproque au bois de Mortmare
et en Lorraine, sur lé front de la Loutre et de la
Vezouse.
12 SEPTEMBRE. — En Artois, mêmes luttes d'artil-
lerie que précédemment, particulièrement violentes
dans le secteur de Neuville. Au nord de l'Aisne, les
Allemands ont dirigé sur nos positions, entre le plateau
de Paissy et le Godat, un bombardement intense et
prolongé par obus de tous calibres. Notre artillerie a
répondu par des tirs efficaces sur les tranchées et les
batteries ennnemies. Canonnade réciproque en Cham-
pagne aux environs d'Aubérive et de Saint-Hilaire,
entre Meuse et Moselle dans le bois de Mortmare, sur
le front de Lorraine aux environs de Nomeny et de
Xousse, ainsi que dans la région du Ban-de-Sapt.
13 SEPTEMBRE. — Canonnade continue sur l'Yser,
ainsi qu'au nord et au sud d'Arras, dans les secteurs
de Neuville, Roclincqurt et Waillv. Au nord de l'Oise,
notre artillerie a exécuté des tirs de destruction sur les
organisations ennemies et les ouvrages de Beuvraignes.
Plusieurs partis d'infanterie allemande ont encore été
dispersés devant Andechy. Sur le canal de l'Aisne à la
Marne, nous avons violemment bombardé les tranchées,
batteries et cantonnements ennemis aux environs de
Sapigneul et de la Neuville, près de Berry-au-Bac.
Actions d'artillerie et lutte de bombes en Champagne,
en Argonne ei entre Meuse et Moselle. Bombardement
intermittent dans les Vosges, à l'est de Meizeral et du
Sudelkopf.
14 SEPTEMBRE. — Lutte d'artillerie toujours vive
autour d'Arras, dans les régions de Roye et Nouvron
et sur le front de Champagne, particulièrement près
d'Aubérive de Souain et de Perthes. On signale égale-
ment une canonnade assez violente en forêt d'Apremont,
au nord de Flirey, et en Lorraine dans la région
d'Emberménil.
15 SEPTEMBRE. — Au nord et au sud d'Arras, ainsi
que dans la région de Roye, les combats d artillerie se
sont poursuivis avec intensité. Sur le plateau de Queti-
nevières, lutte à coups de bombes et de grenades. Sur
le canal de l'Aisne à la Marne, l'activité des deux
artilleries s'est concentrée sur le front Berry-au-Bac-la
Neuville, où l'ennemi s'efforce depuis quelques jours
de nous déloger de notre tête de pont de Sapigneul.
En Champagne, lutte d'artillerie qui s'est ralentie vers
la fin de la journée. Sur les Hauts-de-Meuse, nos
observateurs ont constaté la destruction d'une batterie
ennemie. En forêt d'Apremont, au bois Le-Prêtre et
dans la région de Saint-Dié, on signale aussi des
actions d'artillerie où l'avantage nous est resté.
16 SEPTEMBRE. — En Belgique, dans le secteur de
Nieuport, tirs efficaces de notre artillerie lourde. Dans
la région de Neuville et de Roclincourt et autour d'Anas,
ainsi qu'entre l'Avre et l'Oise, actions très énergiques
de nos batteries, en réponse à un violent bombarde-
ment ennemi. Canonnade toujours vive autour de Sapi-
gneul, sur le canal de l'Aisne à la Marne, ainsi qu'au-
nord du camp de Châlons. Bombardement réciproque
de divers calibres entre l'Aisne et l'Argonne. Lutte a
coups de grosses bombes à Saint-Hubert, avec inter-:
vention de notre artillerie à diverses reprises. Au bois
Le-Prêtre, l'activité des lance-mines allemands a pro-
voqué une violente riposte de nos canons de tranchées
et de notre artillerie ds campagne. En Lorraine, sur la
Seille et la Loutre, nos batteries ont effectué des tirs
de destruction sur les organisations ennemies.
17 SEPTEMBRE. — Entre Angres et Soucbez et dans
le secteur de Nenville, lutte à coups de bombes et de
grenades aux têtes de sape et tirs efficaces de nos
batteries sur les ouvrages allemands. Au sud d'Arras,
sur le front du Crinchon, activité toujours grande des
deux artilleries. Eans la région de Roye, on signale
des combats à la grenade et des feux de mousqueteric
nourrie de tranchées à tranchées. Du confluent de la
Vesle et de l'Aisne jusqu'au canal -de l'Aisne à la
Marne, canonnade très vigoureuse pendant la plus;
grande partie de la journée. Entre l'Aisne et l'Argonne;
dans le'ravin de la Fontaine-aux-Charme5 et aux
Courtes-Chausses, notre artillerie de divers calibres et
nos canons de tranchées ont répondu aux feux de
l'ennemi et endommagé en plusieurs points ses posi-
tions. En Woëvre septentrionale et sur le front de
Lorraine, nos batteries ont également exécuté des tirs
dont l'efficacité a été constatée. Dans les Vosges,
bombardement par l'ennemi de l'Hilsenfirst et de la
cote 425, au sud de Steinbach. Notre artillerie a réussi
un tir de destruction sur l'usine électrique de Turckheim.
18 SEPTEMBRE.— Dans la région de Lombaertzyde,
actions réciproques des engins de tranchées ; notre
artillerie lourde a détruit deux observatoires. En Artois.
l'activité de l'artillerie se poursuit de part et d'autre,
particulièrement dans le secteur Neuville-Roclincourt
l'efficacité de nos tirs sur les mitrailleuses et les lance-
mines a été constatée en plusieurs points. Dans la
région de Roye, lutte de grenades et fusillade accom-
pagnée de quelques actions d'artillerie. Dans la vallée
de la Miette, au nord de Berry-au-Bac,
nous avons
enlevé un petit poste allemand. En Champagne, en
réponse à un bombardement par l'ennemi de la région
du camp de Châlons, nous avons violemment canonné
les bivouacs allemands. A l'est de Chaillon (nord-est
de Saint-Mihiel), un ballon captif allemand a été
abattu. Devant Saint-Mihiel, notre artillerie a coupé le
grand pont, un pont de bateaux et trois passerelles.
Dans les Vosges, canonnade au Ban-de-Sapt et au
Violu.
19 SEPTEMBRE. — La flotte britannique ayant bom-
bardé les organisations allemandes du littoral belge,
notre artillerie lourde de la région de Nieuport a agi
en liaison avec elle en contre-battant les batteries de
côte qui répondaient au feu des navires britanniques.
Sur le front d'Artois, le tir de l'ennemi a diminué
d 'intensité ; notre artillerie a poursuivi le bombarde-
ment des ouvrages et des batteries allemands. Canon-
nade et lutte de bombes dans la région de Roye. Sur
le canal de l'Aisne à la Marne, nous avons maintenu
notre tête de pont de Sapigneul malgré trois attaques
allemandes. En Champagne, l'ennemi n'a répondu,que
faiblement au tir de nos batteries ; il a violemment
bombardé la région entre Aisne et Argonne. Sur les
Haut--de-Meuse, notamment dans la région de tran- la
cbée de Calonne, en forêt d'Apremont, au nord de
Flirey, en Lorraine et dans. les Vosges, nos-tiis de
destruction des organisations allemandes ont paru
particulièrement efficaces. Dans la journée, quatre-dépôts
de munitions de l'ennemi ont fait explosion. Près de
Saint-Mi hiel, un avion allemand, encadré par nos tirs
de barrage et attaqué par un de nos appareils, a piqué
brusquement dans ses lignes. *
20 SEPTEMBRE. — En Artois, nos batteries ont
exécuté des tirs nourris sur les organisations allemandes.
L'artillerie ennemie a de nouveau montre une très
grande activité et a notamment bombardé avec des
obus de gros calibre les faubourgs d'Arras. Devant Fay
et Dompierre, au sud-ouest de Pérunne, la guerre de
mines se poursuit. Lutte à coups de bombes dans la
région de Roye. En Champagne,, tirs efficaces dit. nos
batteries, auxquels l'ennemi a réépondu en fin de journée
par un bombardement de nos cantonnements qui n'a
causé que peu de dégâts. Entre Aisne et Argonrre, la
canonnade s'est ralentie. En Argonne orientale, à la .j

cote 285, l'ennemi a fait sauter une mine-a proximité


de nos tranchées. En Woëvre et en Lorraine, nous
avons sur plusieurs points pu contrôler les résultats de j

notre tir. Une colonne d'infanterie et son train ont-été


dispersés sur la route de Saint-Maurice-sous-leS-Çôtes
à Thillot, au pied des côtes de Meuse. Dans la région
de la tranchée- de Calonne, en forêt d'Apremont, au
nord de Flirey, et au nord de Regneville, les ouvrages j
ennemis ont été gràvement endommagés. Notre artille-
rie à longue portée a atteint la gare de Thiaucoin t.
Un train a quitté la gare, en forçant de vitesse un
autre train a été immobilisé par les projectiles. Entre
Puzieux et Delme, nous avons coupé un ponceau de
la voie ferrée Metz-Château-Salins. Dans les Vosges"
actions d'artillerie dans la vallée de la Fave et dans
la vallée de la Feclit, région du Schratzmaennele, de,
l'Almatt et du Branenkopf.
21 SEPTEMBRE. — Les actions d'artilllerie se sont
poursuivies avec la même intensité en ATtois, notam-
ment aux abords du Cabaret-Rouge et de Brétencourt.
Des obus de gros calibre ont été lancés par l'ennemi
sur les faubourgs d'Arras et les abords de l'ancienne
citadelle. Notre feu a occasionné dans les lignes alle-
mandes des dégâts importants. Entre Roye et l'Oise,
lutté d'engins de tranchées et canonnade violente contre
les ouvrages et les cantonnements ennemis. Sur le
canal de l'Aisne à la Marne, de nouvelles contre-atta-
ques contre notre installation de Sapigneul ont été
repoussées. En Champagne, les Allemands ont bom-
bardé quelques-unes de nos positions avec des obus de
tous calibres et des projectiles lacrymogènes ; notre
artillerie a vigoureusement riposté sur les tranchées
et batteries ennemies, En Argonne et en Woëvre,
bombardement réciproque au cours duquel nos canons
ont réduit au silence plusieurs batteries adverses. Un
blockhaus allemand a été détruit en forêt d'Apremont
et un train sérieusement atteint en gare de Thiaucourt.
Très violentes actions d'artillerie également sur le
front de Lorraine où nousfavons pris à partie les posi-
tions ennemies d'Eply et de Raucourt, ainsi que les
ouvrages allemands dans la région de Lintrey et d'Ha-
lloville. Nous avons pu repérer des travaux préparés
pour I:installation, près de Hampont, de pièces lourdes
à longue portées susceptibles d'attteindre les régions
de Nancy et de Lunéville. Des tirs de destruction effi-
cace ont permis de prévenir cette tentative. Dans le
Ban-de-Sapt, un tir dirigé sur les blockhaus allemands,
près de Launois, a provoqué une lutte d'artillerie dans
laquelle nous avons pris et conservé l'avantage. Un
Incendie allumé par les projectiles de l'ennemi a été
rabattu par le vent sur ses tranchées et y a occasionné
des dégâts visibles.
22 SEPTEMBRE.— Même activité continue de l'artil-
Iterie au nord et au sud d'Arras, ainsi qu'entre la Somme
et l'Oise. Au nord dé l'Aisne, bombardement violent
dans la. région de la Ville-aux-Bois, où nous avons
Contraint l'ennemi à évacuer un poste fortifié que
nous avons occupé. En Champagne, canonnade récipro-
que sur un grand nombre de points. Une patrouille
ennemie, qui avait tenté de pénétrer dans' nos lignes,
a été entièrement détruite. Action d'artillerie, particu-
lièrement intense en Argonne, sur la. lisière occidentale
et dans la région de la Haute-Chevauchée. Sur 'les
Hauts-de-Meuse, au nord-ouest du Bouchot, nos batte-
ries ont bouleversé des travaux et provoqué une explo-
sion dans les lignes ennemies. Canonnade. également
violénte en forêt d'Apremont, sur le front deLonàine
et'dans les Vosges, dans les secteurs de la Meurthe et
de la Save.

Grand quartier général, 23 Septembre 1915


Ordre général n° 43
Soldats de la République,
Après des mois d'attente qui nous ont. permis
d'augmenter nos'forces et nos ressources, tandis que
l'adversaire usait les siennes, l'heure est venue d 'ayae-
quer'poûr vaincre et pour ajouter de nouvelles pages
de gloire à celles de la Marne et des Flaridres, des
Vosges et d'Arras.
Derrière l'ouragan de fer et de feu déchaîné grâce
labeur des usines de France, où vos àfrères ont nuit
au
et jour travaillé pour nous, vous irez a l assaut tons
ensemble, sur tout le front, en étroite union avec les
armées de nos alliés.
Votre élan sera irrésistible.
Il vous portera d'un premier effort jusqu aux batte-
ries de l'adversaire, au delà des lignes fortifiées qu 'il
vous oppose. Vous ne lui laisserez ni trêve ni repos
jusqu'à l'achèvement de la victoire.
Allez-y de plein cœur, pour la délivrance du sol de
la patrie, pour le triomphe du droit et de la liberté.
J. JOFFRE.
23 SEPTEMBRE. - La lutte d'artillerie se poursuit
très activement en Artois, particulièrement dans les
secteurs de, Souchez et de Neuville. L'ennemi a lancé
sur Arras et les cnvirorts des obus incendiaires, qui ont
allumé plusieurs foyers, rapidement éteints. Notre
artillerie a violemment bombardé et endommagé les
-organisations ennemies au sud de l'Avre. Lutte à coups
de bombes et de grenades dans la région de Quenne-
yières. En Champagne, canonnade réciproque, particu-
lièrement active dans la région d'Aubérive et sur les
confins de l'Argonne. Entre Meuse et Moselle, nos
batteries, ont énergiquement contre-battu celles de l'en-
nemi, tandis que se poursuivait une lutte continue à
coups de bombes et de torpilles, pai ticulièrement en
foret d'Apremont. Sur le front de Lorraine, nous avons-
efficacement bombardé les positions et ouvrages alle-
mands au nord de Nomeny, sur les bords de la Loutre-
Noire- et dans les régions d'Emberménil, -Leiptrey,
Gondrezon, Domèvre;Nous avons fait exploser utile-
ment quelques mines dans les Vosges, au nord de
Wissembach.
24 SEPTEMBRE.- L'ennemi a bombardé aujourd'hui
nos tranchées près du village et du château de Bcesin-
,ghe ; nos batteries ont très énergiquement riposté. En
Artois, même activité de l'artillerie de part et d'autre
le feu de nos pièces lourdes a déterminé l'explosion
d'tm important dépôt de munitions, près de Thélus.
Quelques obus de gros calibre ont été lancés sur Arras.
Entre Somme et Oise, vers Canny-sur-Matz et Beu-
vraignes, nous avons canonné les positions ennemies
et détruit, en plusieurs points de la ligne, des abris de
mitrailleuses. Sur le front de l'Aisne et en Champagne,
très violent bombardement réciproque. Entre Meuse et
Moselle, nos tirs ont atteint des rassemblements enne-
mis à Nonsard et à Pannes et démoli un blockhaus
dans le secteur de Remenauville. Canonnade assez
active en Lorraine, où nous avons sérieusement endom-
magé des organisations allemandes sur le Remabois et
la Vezouse, ainsi que dans les Vosges, dans la région
du Linge et du Braunkopf.
25 SEPTEMBRE. — Sur la cote de Belgique, nos
batteries ont coopéré au bombardement par la flotte
anglaise des positions allemandes de Westende et de
Middelkerke. Les troupes britanniques ont att-aqué avec
succès les positions ennemies à l'ouest de Loos et d'Hul-
luch. Nos troupes opérant en liaison avec l'armée bri-.
tannique, ont prononcé, au nord d'Arras, une attaque
énergique, qui leur a permis de prendre pied sur plu-
sieurs points de lignes ennemies. Entre la Somme et
l'Aisne, combats a coups de torpilles et de bombes.
Dans le secteur de Canny-sur-Matz, notre artillerie a
fait exploser un dépôt de munitions dans une maison
fortifiée de Breuvaignes. En Champagne, après un
nouveau et violent bombardement des tranchées, abris,
hlockhaus et batterie ennemis, nos troupes d'infanterie
sont parties à l'assaut des lignes allemandes, entre la
Suippe et l'Aisne. Les premières positions adverses ont
été occupées sur la presque totalité du front d 'attaque.
Notre progression se poursuit. Lutte d'artillerie en
Woëvre, en Lorraine et dans les Vosges, aux environs
de la Chapelotte et du Schratzmænnele.
26 SEPTEMBRE. — Notre attaque au nord d'An-as a
réalisé de nouveaux progrès. Nous avons occupé de
vive force la totalité du village de Souchez et avancé
vers l'est, dans la direction de Givenchy. Plus au sud,
nous avons atteint la Folie et poussé au nord de Thélus,
jusqu'au télégraphe détruit. Nous avons fait au cours
de ce combat un millier de prisonniers. En Champagne,
troupes ont continué à gagner du terrain. Après
nos
avoir franchi, sur presque tout le front compris entre
Aubérive et Ville-sur-Tourbe, les puissants reseaux de
tranchées, boyaux et fortins établis et perfectionnés par
l'ennemi depuis de longs mois, elles ont progressé vers
le nord, contraignant les troupes allemandes à se replier,
sur les tranchées de seconde position, à trois ou quatre
kilomètres en arrière. La lutte continue sur tout le front.
Nous avons atteint l'Epine-de-Vedegrange, dépassé la
Cabane sur la route de Sonain à Somme-Py et la
Baraque sur la route de Souain à Tahure. Plus à 1 'est,
nous tenons la ferme de Maisons-de-Champagne. L 'en-
nemi a subi par. notre feu, et dans le corps-à-corps, des
pertes très importantes. Il a laissé, dans les ouvrages
qu'il a abandpnnés, un matériel considérable qui n'a
pu être encore recensé. Dès maintenant, on signale la
prise de viiigt-quatre canons de campagne. Le nombre
de prisonniers s'accroît progressivement et dépasse
actuellement seize mille hommes non blessés, dont
au moins deux cents officiers. Au total et sur l'en-
semble de front, les troupes alliées ont fait en deux
jours plus de vingt mille prisonniers valides.
27 SEPTEMBRE. — Au nord d'Arras, la situation ne
s'est pas modifiée l'ennemi n'a réagi que faiblement
contre les positions nouvelles occupées par nos troupès.
Le nombre des prisonniers faits dans cette région dépasse
actuellement quinze cents. En Champagne, la lutte se
poursuit sans relâche. Nos troupes se trouvent mainte-
nant sur un front étendu devant la seconde position de
défense allemande, jalonnée par la cote 185, à l'ouest
de la ferme Navarin, la butte de Souain, l'arbre de la
cote 193, le village et la butte de Tahure. Le nombre
des canons enlevés à l'ennemi n'a pu être encore com-
plètement -fixé; il dépasse 70 pièces de campagne et
pièces lourdes, dont 23 pièces prises .par l'armée bri-
tannique. Les Allemands ont prononcé aujourd'hui, en
Argonne, une offensive qui a été complètement enrayée.
A quatre reprises, ils ont tenté un assaut d'infanterie
sur nos positions de la Fille-Morte, après les avoir vio-
lemment bombardées avec des projectiles et des obus
suffoçants. L'ennemi n'a pu atteindre qu'en quelques
points notre tranchée de toute première ligne. Il a été
arrêté là par le feu de nos tranchées de soutien et a été
repoussé partout ailleurs avep de très lourdes pertes.
28 S ETEMBRE.
— Dans la journée du 28, nos troupes
ont continué à gagner du terrain pied à pied vers les
crêtes à l'est de Souchez. Il à été fait une centaine de
prisonniers, parmI lesquels des hommes du corps de la
garde, ramené il y a quelques jours du front russe. En
Champagne également, de nouveaux progrès ont été
Iéalisés, particulièrement au nord de Massiges, où nous
avons encore fait huit cents prisonniers. L'ennemi a
dirigé sur nos tranchées, en Argonne, un bombarde-
ment violent, auquel nous avons efficacement riposté,
mais il n'a tenté aucune action d'infanterie. Des combats
à la grenade nous ont permis de regagner quelques
éléments de notre première ligne, où l'ennemi s'était
maintenu depuis hier. Canonnade intermittente au bois
Le-Prêtre et dans la région du Ban-de-Sapt.
SEPTEMBRE. Les combats ont continué toute
29 — Souchez Vimy
la journée sur les hauteurs entre et : nous
maintenu toutes les nouvelles positions conquises.
avons
En Champagne, lutte toujours violente devant les posi-
tions de repli de l'ennemi, ainsi que pour la réduction
d'un saillant au nord de Mesnil, où des fraètions alle-
mandes se maintenaient encore. Nous avons progressé
de là butte de Tahure et aux approches
sur les pentes
du village ainsi qu'au nord de Massiges. Bombardement
assez violent et réciproque au bois Le-Prêtre et en
forèt d'Apremont.
SEPTEMBRE. En Belgique, notre artillerie
30 —
lourde a appuyé l'action de la flotte britannique contre
les batteries de la côte. Pas d'action importante en
Artois. L'ennemi a manifesté quelque activite près
d'Armancourt, aux environs de Roye. Une forte recon-
naissance a été dispersée ipar notre feu. Nous avons fait
exploser devant Beuvraignes plusieurs mines qui ont
bouleversé les tranchées allemandes. En Champagne,
gagné du terrain au nord de Mesnil et plus
nous avons
à l'est, entre la cote 199, au nord de Massiges, et la
Ville-sur-Tourbe à Cernay-en-Dormois. Nous
route de prisonniers.
avons encore fait en ce dernier point des
Une contre-attaque ennemie est parvenue à reprendre
pied dans « l'Ouvrage de la Défaite ». Une seconde
contre-attaque très violente, dans ce même secteur, a
été complètement repoussée. L'ennemi a subi des pertes
importantes. Le déblayement des anciennes positions
allemandes a. permis de recenser plus complètement les
canons pris. Leur nombre est beaucoup plus important
qu'il n'a été jusqu'ici annoncé. Le total des pièces de
pièces lourdes enlevées à l'ennemi, depuis
campagne et Champagne, atteint
le 25 septembre, sur le seul front de
t
actuellement cent vingt et une.
1er OCTOBRE. — Quelques nouveaux progrès ont
été réalisés dans la partie sud du bois de Givenchy, à
l'est de Souchez. Nous avons fait soixante et un pri-
sonniers appartenant à la garde et délivré quelques
Français restés aux mains des Allemands depuis le
29 septembre. En Champagne, un coup de main entre
Aubérive et l'Epine de Vedegrange nous a permis de
prendre à l'ennemi de nouvelles mitrailleuses et une
trentaine de prisonniers. Les Allemands ont dirigé sur
quelques unes de pos nouvelles positions un bombar-
dement intermittent avec emploi d'obus lacrymogènes ;
nos batteries ont efficacement répondu. Un violent bom-
bardement de nos tranchées en Argonne, au nord de la
Hpuyette, a été enrayé par un tir de représailles efimce
de nos lance-bombes sur les tranchées allemandes. Des
obus ont été lancés à longue portée sur Verdun et
Nomeny par des batteries ennemies que notre artillerie
a contre-battues. Nous avons, de notre côté, canonné à
longue distance des trains en gare de Vigneulles-Ies-
Hattonchâtel et provoqué ainsi deux très violentes
explosions* Dans les Vosges, aux environs de Violu,
une démonstration offensive de l'ennemi par la canonnade
et la fusillade n'a été suivie d'aucune action d'infanterie.
2 OCTOBRE. — Notre artillerie lourde a collaboré
en Belgigue au bombardement par la flotte britannique
des batteries allemandes de Westende. En Artois, l'en-
nemi a dirigé sur tout notre front, entre Neuville-Saint-
Vaast et les "bois au nord de Souchez, une violente
f -canonnade à laquelle nous avons très énergiquement
xiposté- Bombardement intense et réciproque au nord
-de gerry-au Bac, vers la ferme du Choléra, et au sud
vers Sapigneul. Sur le front de, Champagne, canonnade
.de part et djaijtre dans laquellé l'ennemi a encore fait
usage d'obus suffocants. Entre Meuse et Moselle, au
nord de Flirey, quelques rafales de l'artillerie alle-
mande sur nos tranchées, que l'intervention de nos
batteries a faIt cesser. EnLorraine, une nouvelle et
forte xeconnaissance ennemie a été repoussée et dis-
¡;
persée au-sud de la forêt de Parroy.
t
FÉLICITATIONS AUX TROUPES -

Texte qui a été lu aux vainqueurs de Champagne


le 4 Octobre 1915

Grand quartier général, 3 Octobre 1915


Le commandant en chef adresse aux troupes sous
ordres l'expression de sa satisfaction profonde pour
ses
les résultats- obtenus jusqu'à ce jour -dans les attaques.
25.000 prisonniers, 350 officiers, 150 canons, yn
matériel qu'on n'a pu encore dénombrer sont les trophées
d'une victoire dont le retentissement en Europe a'
donné la mesure.
Aucun des ' sacrifices consentis n'a été vain. Tous
ont su concourir à la tâche commune. Le présent -nous
est un sûr garant'de l'avenir.
Le commandant en chef est-fier de commander aux
troupes les plus belles que la France ait jamais connues.
J. JOFFRE.

3 OCTOBRE. —En Artois, nous ayons progressé en


enlevant un blockhaus et des retranchements au sud
bois de Givenchy. Bombardement réciproque assez
violent au sud de la Somme, aux environs de,Beaufort
et de Bouchoir, ainsi que sur le front de Champagne
Dans les
et dans l'Argonne, au nord de la Harazée.
Vosges, l'ennemi tenté, sans y parvenir, de danger
a
des jets de liquides enflammés sur nos tranchées du
Yiolu (entre le col de Sainte-Marie et le col du Bon-
homme). Nous avons riposté en bouleversant ses travaux
de mines par un camouflet efficace.
4 OCTOBRE. — En Artois, la lutte de tranchée à
tranchée s'est poursuivie pendant toute la journée sui
les crêtes au sud du bois de Givenchy. L'ennemi a pu
reprendre pied au carrefour des Cinq-Chemins. Il a été
repoussé partout ailleurs, malgré la violence de ses
contre-attaques répétées. Lutte d'artillerie et d'engins de
'ranchées particulièrement active au sud de la Somme,
dans le secteur de Lihons et de Chaulnes, ainsi qu'au
nord de l'Aisne dans la vallée de la MIette et sur le
canal de J'Aisne à la Marne, aux environs de Sapi-
gneul. Un avion ennemi a été abattu dans nos lignes.
Les cieux officiers qui le montaient ont été faits pri-
sonniers. En Champagne, l'ennemi a encore dirigé des
lirs d'obus suffocants sur nos positions et notre arrière-
front. Notre artillerie a très énergiquement riposté. Sur
ia lisière orientale de I'Argonne, nos batteries lourdes
ont pris sous leur feu une colonne ennemie en marche
'de Baulny sur Apremont. Dans les Vosges, nous avons
repoussé, après un vif combat, une attaque ennemie
contre nos postes à J'est de Celles-sur-Plaine. Bombar-
dement très violent de part et d'autre à l'Hartmanns-
willerkopf.
5 OCTOBRE. - Bombardement assez violent de part
et d'autre au nord de la Scarpe et à l'est d'Arras.
Combats de tranchées à coups de grenades et de bombes
dans les secteurs de Lihons et d'Andeehv. En Cham-
pagne, l'ennemi poursuit, à l'aide d'obus suffocants, le
bombardement de régions en arrière de notre nouveau
front, au sud de la ferme Navarin et aux environs de
Souain. Notre artillerie répond très énergiquement sur
les tranchées et les ounages allemands. Même lutte
d'artillerie presque continue en Argonne, dans le secteur
de Houyette, aux Eparges, en forêt d'Apremont et en
Lorraine, près de Moncel, Arracourt et AncerviJler.
Dans la soirée du 4, l'ennemi a tenté un coup de main
sur nos postes à l'est d'Orbey, dans les Vosges. Il a
été complètement repoussé.
6 OCTOBRE. — Notre action en Champagne a S

obtenu aujourd'hui de nouveaux résuitats. Nos troupes


d'infanterie ont, après une solide préparation par le
canon, enlevé d'assaut le village de Tahure et atteint)
le sommet de la butte du -même nom formant. point
d'appui dans la seconde ligne de résistance ennemie.
Noips avons également progressé aux environs de la
ferme Navarin. Le total des prisonniers actuellement
dénombrés dépasse un millier. Sur le reste du front, on
ne signale que des combats d'artillerie, particulièrement
violents en Artois, dans la région du bois de Givenchy
et de -la cote 119, en Argonne au nord de la Harazée,
au bois Le-Prêtre, en Lorraine, près de Leintrey, Reil-
Ion et Badonviller, ainsi que dans les Vosges, sur la'
crêtede Metzeral.
7 OCTOBRE. — Bombardement violent etréciproque
aux environs de Nieul)ort et dans le secteur Het-Sas-
Steenstraete. Même activité d'artillerie de part et d'autre
en Artois. Nous avons légèrement progressé au 9ud de
Thélus, près de la route d'Arras à Lille.-Un coup de
main tenté par l'ennemi sur un de nos postes avancés
près de Popincourt, au sud de Roye, a complètement
échoué. Sur l'Aisne, nos batteries ont provoqué par lçur
feu deux très violentes explosions dqns les lignes
ennemies, dans la région de Juvincourt, et incendié la
gare de Guignicourt. En Champagne, les Allemands
ont prononcé, au cours de la journée, deux contre-
attaques contre nos positions à l'ouest de la ferme
Navarin. Elles ont été toutes deux repoussées. L'en-
nemi a subi des pertes sérieuses. Combats à coups de
bombes et de grenades en Argonne, à la Fille-Morte
et à la Haute-Chevauchée. L'ennemi a dirigé sur diffé-
rents points du front de Lorraine, notamment près
d'Arracourt, de Bures, au nord de Reillon et au nord-
est de Badonviller, une forte canonnade, à laquelle
nous avons efficacement riposté. Dans les Vosges,
nous avons dispersé une forte reconnaissance qui se
portait à l'attaque d'un de nos postes à l'est de la
vallée de Sondemach.
8 OCTOBRE. — Les Allemands ont tenté aujourd'hui,
lprès un bombardement intense d'obus de tous calibres,
une attaque très violente contre Loos et ses abords
nord et sud. Cette attaque a été complètement repous-
sée, les assaillants ont subi de lourdes pertes. En
Champagne, nous avons fait de nouveaux et sensibles
progrès au sud-est de Tahure nous avons prjs pied
Jans l'ouvrage dit du Trapèze, enlevé plusieurs tran-
chées et deux fortins compris dans le saillant conservé
par l'ennemi en avant de sa seconde ligne,de résistance.
Plus de deux cents prisonniers, un lance-bombes et
des mitrailleuses ont été pris. Actions d'artillerie de
part et d'autre, en Argonne occidentale, au bois Le-
Prêtre et dans les Vosges au Braunkopf et aux abords
lie Sondernach.
0 OCTOBRK. — LesAllemands ont renouvelé ce
matin leurs attaques contre nos tranchées devant Loos.
Ils ont été rejetés dans leurs tranchées de départ. Vio-
lent bombardement de part et d'autre au cours de
l'après-midi sur tout le front d'Artois. Des démons-
trations ennemies par l'artillerie et la fusillade aux
Cinq-Chemins, à l'est de Souchez et sur l'Aisne, près
du Godat, ont été arrêtées par nos tirs de barrage et
n'ont été suivies d'aucune action d'infanterie. En Cham-
pagne, nous avons complètement rejeté une contre-
attaque contre la butte de Tahure et dispersé des
rassemblements paraissant préparer une nouvelle ten-
tative de l'ennemi. Lutte de bombes et de torpilles en
Argonne dans la région du Four-de-Paris, sur les
Hauts-de-Meuse à la tranchée de Calonne et aux
Eparges. En Lorraine, nous avons reconquis une tran-
chée où l'ennemi avait pu se maintenir à la suite de
son attaque d'hier sur le front Reillon-Leintrey.
Io OCTOBRE. — Actions réciproques d'artillerie en
Belgique, aux environs de Lombaertzyde et sur tout
le front d'Artois. La lutte d'engins de tranchées est
toujours très vive dans la région de Lihons etjiu nord
de l'Avre. En Champagne, nous avons encore progressé
au nord-est de Tahure un brillant assaut nous a
rendus maîtres d'une nouvelle tranchée allemande, au
sud-est du village. Bombardement intense" de part et
n'autre en Argonne, dans li: secteur de Court es-Chausses
et de la Fille-Morte, et entre Meuse et Moselle, au
nord de Flirey. Très violente lutte de bombes et de
torpilles dans les Vosges, à l'Hartmannswillerkopf.
11 OCTOBRE. -- Nous avons très sensiblement pro-
gressé dans le bois à l'ouest du chemin de Souchez à
Angles, dans la vallée de la Souchez, à l'est du fortin
du bois de Givenchy. Nous avons également gagné du
terrain sur les crêtes vers la Folie. Une centaine de
prisonniers appartenant au corps de la garde sont restés
entre nos mains. En Champagne, nous avons fait de
nouveaux progrès au nord-est de Tahure et enlevé, par
une vigoureuse attaque, la totalité d' un ounage alle-
mand au sud-est du village, sur le flanc du ravin de
la Goutte. Nous avons fait sur ce point io8 prison-
niers, dont 2 officiers. Nos canons ont efficacement
contre-battu les pièces allemandes qui bombardent
violemment nos nouvelles posItions. Actions réciproques
d'artillerie particulièrement intenses aux Eparges, au
bois Le-Préire. au nord de Reillon, en Lorraine, ainsi
que dans les Vosges, au sud de Steinbach et aux
environs de Thann.
12 OCTOBRE. — L'ennemi a très violemment bom-
bardé, au cours de l'après-midi, les tranchées que nous
lui avions enlevées par notre action d'hier au nord-est
de Souchez. Le nombre des prisonniers que nous avons
fait au cours de cette action est exactement de cent
soixante-quatre, dont trois officiers les Allemands ont
subi des pertes élevées.Canonnade intense et réciproque
au sud de la Somme, dans la légion de Tilloloy et de
Piennes et sur le front de l'Aisne au plateau de Nou-
vron. L'ennemi avant encore lancé sur Soissons un
certain nombre d'obus, nous avons effectue un tir de
répression eflleace sur ses tranchées el ses batteries. En
Champagne, notre progression continue vers le ravin
de la Goutte que nous dominons a l'ouest sur un front
assez étendu. L'ennemi réagit en bombardant nos posi-
tions vers Maisons-de-Champagne et au nord de Mas-
slges. Une tentative offensive en Lorraine contre un de
nos postes avancés, près du pont de Mauhoué, a com-
plètement échoué devant nos feux et tirs de Darrag-e.
Dans les Vosges, après un bombardement intense
(I'obus de tous calibres, une violente attaque dïnfan-
terie a abordé nos positions du Linge et du Schratz-
mænnele elle a été complètement repoussée. Quelques
déments qui avaient pris pied dans une de nos tran-
chées en ont été rejetés par une contre-attaque immé-
,liate.
13 OCTOBRE. — L'ennemi a renouvelé aujourd'hui
;tvec des forces importantes ses attaques au nord-est de
Souchez, contre le bois dit « Bois en Hache », à l'est
du chemin de Souchez à Angles, contre nos positions
aux abords des Cinq Chemins, sur la crête de Vimy,
contre le fortin précédemment conquis par nous dans
le bois de Givenchy et quelques tranchées avoisinantes.
Malgré l'extrême violence du bombardement qui a
précédé ces attaques, malgré l'acharnement des assauts
lenouvelés, l'ennemi n'a pu pénétrer que dans quelques
déments de tranchées du bois de Givenchy, complète-
ment bouleversés par les obus de gros calibre. Partout
ailleurs nous avons conservé toutes nos positions et
repoussé l'assaut des Allemands, qui ont subi des
pertes très élevées. Des combats d'artillerie particulière-
ment violents sont signales au sud de la Somme dans
le secteur de Lihons, en Champagne au ,nord de Souain
et de Massiges, en Argonne au nord ile la Harazée et
entre Meuse et Moselle au nord de Flirey. Dans les
Vosges, nous avons dispersé par notre feu une attaque
ennemie contre nos positions de la Lauch.
14 OCTOBRF. — Actions d'artillerie de part et d'autre
en Artois dans la vallée de la Souchez et le bois de
Givenchy. Canonnades réciproques sur le front de
l'Aisne, aux enviroijs de Reims et en Champagne près
d'Aubérive et de la ferme Navarin. Combats assez
violents à coups de bombes et de torpilles "sur les
Hauts-de-Meuse dans les secteurs de Calonne et de
Trovon. En Lorraine l'ennemi dirige sur nos positions
dans la région de Reillon un bombardement auquel
nos batteries répondent efficacement.
15 OCTOBRE. —• Bombardement toujours violent de
i
part et d'autre pendant la. majeure partie de la journée
.devant Loos, au « Bois en Hache », et dans le bois de
Givenchy. En Champagne, à la faveur du bombarde-
ment signalé ce matin à l'est d'Aubérive, l'ennemi a pu
reprendre pied sur un point de ses anciennes tranchées
.formant saillant devant l'extrême aile gauche des posi-
tions enlevées par nos récentes attaques. En ArgoJlne,
l'explosion d'une de nos mines a bouleversé les -abm-ds
des lignes ennemies près de la cote 285. Sur le front
de Lorraine, nous avons reconquis des éléments de
tranchées où J'ennemi s'était maintenu depuis le
9 octobre au nord de Reillon et repoussé plusieurs
contre-attaques. Cinquante prisonniers sont restés entre
mains. Dans les Vosges; les Allemands ont pro-
nos
noncé ce matin une forte attaque sur un front de cinq
kilomètres entre le Rehfelsen, au sud de l'Hartmanns-
willerkopf et le Südelkopt. L'assaut avait été précédé
de rafales violentes d'obus de tous calibres et de
grosses bombes avec projections de pétrole enflammé. j
Il a été repoussé sur la presque totalité du front d'at-
taque, l'ennemi n'ayant réussi qu'à réoccuper les tran-
chées situées au sommet de l'Hartmannswillerkopf et à]
pénétrer dans deux postes d'écoute entre le sommet
et la route de Wuenheim. Nos tirs d'artillerie ~ont
bouleversé les tranchées allemandes et démoli den*
blockhaus au Violu (entre le col de Sainte-Marie et l8i
col du Bonhomme).
16 OCTOBRE. — En Artois nous avons romplète-
ment repoussé une nouvelle attaque allemande dans le
Bois-en-Hache et sur le versant ouest de la vallée de le
Souchez,' Les combats de tranchée à tranchée accompa-
gnés de canonnade de part et d'autre ont continué au,
sud de la Somme dans la régi06 des Lihons et d-a
Quesnoy-en-Santerre. L'ennemi a renouvelé son bony
bardement des régions en arrière de notre front de
Champagne avec emploi d'obus l'acrymogènes. Notre
artillerie a riposté sur les batteries et tranchées enne-
mies. Luttes à coups de bombes et de grenades
Argonne au nord de la Houyette, ainsi qu'à Vauquoi
Dans les Vosges une vigoureuse contre-attaque nous
permis de reprendre toutes nos positions au sommet de
l'Hartmannswillerkopf et de nous emparer en outre
[d'un fortin précédemment occupé par l'ennemi
; nous
avons fait une cinquantaine de prisonniers.
17 OCTOBRE. — De violents combats d'artillerie se
[sont poursuivis devant Loos, le Bois-en-Hacbe et à
l'est de Souchez. Nous avons consolidé et élargi nos
positions dans le bois de Givenchy. Sur l'Aisne, des
combats rapprochés à la grenade sont signalés aux
environs du Godat. En Champagne, bombardement tou-
jours intense et réciproque, particulièrement dans la
région, de Tahure. Sur le front de Lorraine, nous avons
énergiquement riposté à la canonnade ennemie par des
feux efficaces qui ont allumé plusieurs incendies dans
les lignes allemandes près de Leintrey, Amenoncourt et
iGondrexon. Des contre-attaques allemandes violentes
et réitérées contre nos positions au nord de Reillon ont
été arrêtées par nos tirs de barrage.
18 OCTOBRE. - Après une préparation intense par
le canon, des menaces d'attaques d'infantt>rie se sont
manifestées dans les tranchées allemandes du Bois-en-
Hache et de la vallée de la Souchez, où s'étaient mas-
sés d'importants effectifs ennemis. Notre artillerie, par
un barrage énergique et efficace et nos mitrailleuses ont
empêché l'adversaire de déboucher. Une lutte d'artille-
rie, dans laquelle nous avons eu l'avantage, s'est pour-
suivie au sud de la Somme, aux environs de Tilloy,
du Cessier et de Saint-Léocade. Sur la rive gauche de
l'Aisne, au sud de Poiemiers, nos patrouilles ont éventé
une embuscade ennemie et ramené des prisonniers. En
Champagne, le bombardement ennemi a été encore très
actif sur la butte de Tahure et le ravin, de la Goutte.
Nos batteries, en ripostant sur les tranchées et les
bivouacs en arrière du front ennemi, ont provoqué l'ex-
plosion d'un important dépôt de munitions. Dans les
Vosges, on signale de vifs combats à la grenade sur les
crêtes du Schratzmaennele et de violentes canonnades
de part et d'autre dans la région de I'Hartmannswiller-
kopf et dans la vallée de la Thur.
19 OCTOBRE. — A l'est de Reims, l'ennemi a tenté
ce matin sur un front de 10 kilomètre.. entre la Pom-
pelle et Prosne, une attaque avec des effectifs impor-
tants, qui n'a abouti qu'à un complet échec. Cette.
attaque avait été minutieusement préparée par un bom-'/
bardement d'artillerie prolongé, avec emploi d'obus suffo-
' cants et de nappes de gaz chlorés. L'infanterie ennemie
parvint tout d'abord à pénétrer dans quelques éléments
de notre tranchée de première ligne, mais des contre-
attaques immédiates l'en chassèrent aussitôt presque
complètement. Dans l'après-midi, une contre-offensive
énergique a expulsé les dernières troupes ennemies qui
ont été ainsi entièrement rejeté es dans leurs tranchées
de départ. L'infanterie allemande a éprouvé au cours de
cette tçntative infructueuse des pertes importantes. Sur
le reste du front, des combats d'artillerie particulière-
ment violents se sont poursuivis en Artois dans le
secteur de Loos. au nord de l'Aisne sur le plateau de
Nouvron, entre Meuse et Moselle, dans la forêt d'Apre-
mont et en Lorraine au sud de Leintrey. Dans les
Vosges, nous avons fait exploser au Violu deux camou-'
flets qui ont bouleversé les travaux de mines ennemis.
2p OCTOBRE. — Les combats d'artillerie ont été par-
ticulièrement violents au cours de la journée au nord
d'Arras dans le secteur de Loos, le bois de Givenchy
et aux abords de la route de Lille. Les feux concentrés
de nos batteries ont fait sauter d'importants dépôts de
munitions dans les lignes ennemies, au nord de l'Aisne
et au nord de la ferme de Navarin. On signale à l'est
de Reims sur le front qui s'étend de la Butte de tir à
Prunay un nouveau et très violent bombardement
allemand avec des obus de tous calibres et des projec-
tiles suffocants. Notre artillerie y répond énergiquement.
Rien à signaler sur le reste du front.
21 OCTOBRE. — Aucune action importante sur l'en-
semble du front.
22 OCTOBRE. — En Belgique, aux environs de
Lombaertzyde, tandis que l'artillerie allemande tirait
sur nos tranchées, nous avons arrêté net des préparatifs
d'attaque en dispersant par notre feu les forces enne-
mies qui se rassemblaient à proximité du front. Notre
artillerie a d'autre part très ~effiencement bombardé, au
cours de la journée, les tranchées et cantonnements
allemands entre l'Avre et l'Oise. En Champagne et en
Argonne, nous avons maîtrisé, par le feu de nos batte-
ries, la canonnade dirigée par l'ennemi contre nos posi-
tions ayx environs de Tahure, de Massiges, de la
Harazée et au Four-de-Paris. On ne signale pas d'ac-
tion importante sur le reste du front.
23 OCTOBRE. — Rien d'important à signaler depuis
le précédent communiqué.
24 OCTOBRE. -— Rien à ajouter au précédent com-
muniqué.
25 OCTOBRE. - L'ennemi a très violemment contre-
attaqué aujourd'hui en Champagne sur tout le front de
l'ouvrage de la Courtine. Nous sommes restés en I)os-
session des positions conquises à l'est et à l'ouest, les
Allemands n'ayant réussi qu'à réoccuper au centre
quelques portions de tranchées où le combat se pour-
suit à la grenade avec acharnement. Rien d'important
à signaler sur le reste du front.
26 OCTOBRE. — Rien à signaler depuis le précé-
dent communiqué.
27 OCTOBRE. — Après avoir fait exploser, aux
abords de la route d'Arras à Lille, au sud-est de Neu-
ville-Saint-Vaast, une série de pUIssants fourneaux de
minés qui ont bouleversé les tranchées et réseaux alle-
mands, nos troupes en ont aussitÔt occupé les enton-
noirs. Elles s'y sont installées et maintenues malgré
un bombardement très violent et plusieurs contre-
attaques de j'ennemi, qui a subi des pertes sérieuses.
Nous avons fait une trentaine de prisoniiiers. Au nord
de l'Aisne, dans le secteur de Roche (ouest de Sois-
sons), le tir méthodique de nos batteries a causé d'im-
portants dommages aux organisations, blockhaus et
abris ennemis. A l'est de Reims, les Allemands ont
'renouvelé, sur le front de la ferme des Marquises à
Prosnes, leurs tentatives d'attaques avec emploi en
masse de gaz suffocants. Nos troupes ont pu se proté-
ger efficacement contre les nappes gazeuzes venues des
tranchées ennemies, Elles ont brise net, par des bar-
de feux d'infanterie et d'artillerie, l'effort des
rages
assaillants qui ont été partout et complètement repous-
sés. De vifs combats à la grenade se sont poursuivis
pendant toute la journée, sans déplacement appréciable,
dans les tranchées au nord de Ville-sur-Tourbe.
28 OCTOBRE. — Des actions d'artillerie particulière-
ment intenses et prolongées sont signalées en. Bel-
gique, sur le front Het-Sas-Steenstraete, ainsi qu'au
nord d'Arras, au bois en Hache et dans la région, de
Roclincourt. L'ennemi a dirigé en Champagne un vio-
lent bombardement sur nos positions de Tahure et de
Maisons-de-Champagne. Nos batteries ont riposté par
des tirs de répression systématique sur-les tranchées
ennemies. Dans les Vosges, une de nos reconnaissances
ayant achevé au Reichackerkopf la destruction d'une
tranchée ennemie bouleversée par notre canon, les
Allemands ont prononcé une .contre-attaque qui a-été
facilement repoussée.
29 OCTOBRE. Au cours des combats incessants

qui se poursuivent en Champagne pour la possession
des positions de l ouvrage de « la Courtine » encore
occupées par les Allemands, nous avons réalisé aujour-
d'hui un très sensible progrès en, enlevant à l'ennemi,
front de cent cinquante mètres environ, .plusieurs
sur un
tranchées qu'il a défendues jusqu'au dernier moment,
le plus extrême acharnement. Nous avons fait
avec
deux cents prisonniers valides, dont un commandant
de compagnie et deux officiers. Les Allemands ont
perdu en outre près de quatre cents hommes, tués ou
blessés. Sur le front de Lorraine, un bombardement
allemand particulièrement violent est signalé entre la
forêt de Parroy et la Vezouze. Notre artillerie y à
répondu par des tirs efficaces sur les batteries, et
ouvrages ennemis. Elle a atteint nn train militaire en
- gare de Burthécourt. #
--
signalés
30 OCTOBRE. De violents combats sont
— plusieurs points du front
au cours de la journée sur
d'Artois. Dans le bois en Hache, nous avons accentué
notre progression au cours de la lutte pied à pied à la
grenade. Au nord-est de Neuville-Saint-Vaast, ^ennemi.
est parvenu à réoccuper par surprise quelques éléments
de tranchées récemment perdues par lui et dans les-
quelles nous avions établi notre avant-ligne. Sa pro-
gression a été aussitôt arrêtée par les feux de nos tran-
chées de soutien immédiat. A l'est du « Labyrinthe »,
les Allemands ont fait sauter une mine à proximité
d'une de nos barricades. Les fractions ennemies qui
ont tenté d'en occuper l'entonnoir ont été rejetées dans
leùrs tranchées par notre fusillade. En Champagne,
l'ennemi a dirigé sur nos positions de la butte de
Tahure et de la région au sud-est un bombardement
extrêmement violent, auquel notre artillerie a répondu
par des tirs de contre-batteries et des rafales.
31 OCTOBRE. —• Au cours de vives actions d'artille-
rie dans la région de Lombaertzyde, nos batteries ont
démoli plusieurs observatoires ennemis. En Artois, le
bombardement réciproque a continué au nord et à l'est
de Souchez, particulièrement aux abords du Bois-en-
Hache. Au nord-est de Neuville-Saint-Vaast, la lutte
s est poursuivie avec une grande opiniâtreté pour la
possession des éléments de tranchées où l'ennemi s'était
introduit hier, Nous en avons reconquis une partie. En
Champagne, les Allemands, après une nouvelle prépa-
ration d'artillerie avec emploi intensif d'obus suffocants
de. gros calibres, ont renouvelé leurs attaques dans la
région au nord de Mesnil. Ils ont tenté au cours de la
journée quatre assauts successifs l'un à six heures sur
l'extrémité est de la Courtine, un second à midi, contre
Tahure, un troisième à deux heures au sud du village,
un quatrième à quatre heures contre les crêtes au nord-
est. Pàrtout nos barrages d'artillerie et nos feux d'in-
fanterie les ont arrêtés et obligés à refluer en désordre
vers leurs tranchées de départ. Leurs pertes ont encore
été très importantes, 356 prisonniers valides, dont 3
officiers, sont restés entre nos mains. On signale dans
les Vosges, des combats d'artillerie particulièrement
violents dans la région du Ban-de-Sapt et dans celle
du Violu.
I« NOVEMBRE. — En Belgique, dans le secteur de
Lombaertzyde, un très vif bombardement ennemi a étf
accompagné de préparatifs d'attaques apparente, aux-
quels l'intervention immédiate de notre artillerie a
empêché de donner suite. En Champagne également,
sur tout le front entre la cote 193 et Tahure, ainsi
qu'au sud du village, les Allemands ont bombardé nos
positions, garni leurs tranchées et dressé des échelles-
de franchissement. Les feux de barrage de nos batteries
et de nos mitrailleuses ont fait cesser cette tentative ou
ce simulacre d'attaque.
NovEMBRE. Canonnade réciproque assez vio-
2 —
lente à l'ouest de Liévin dans la région de la fosse
Calonne. De vifs combats rapprochés se sont poursuivis
dans les boyaux avancés du secteur de Neuville-Saint-
Vaast. Au sud de la Somme, dans la région de Chaulnes
et de Fouquescourt, notre artillerie a effectué des con-
centrations de feux efficaces sur les tranchées allemandes
et atteint des rassemblements ennemis au moment de
la relève. En Argonne, plusieurs mines allemandes ont
explosé sans endommager nos travaux. Nos feux d'in-
fanterie ont empêché l'ennemi d'en occuper les enton-,
noirs. Rien à signaler sur le reste du front.
3 NOVEMBRE. — Sur la Somme, prèsdernse, nous
avons bouleversé, par des camouflets donnés à propos,
d'importants travaux de mines ennemies. Plus au sud,
dans le secteur de Beuvraignes, la lutte d 'artillerie et
d'engins de tranchées a été particulièrement violente.
En Champagne, une attaque allemande, précédée du
bombardement habituel d'obus suffocants, a tenté d 'a-
border nos positions au sud de la ferme Chausson
le secteur de Massiges. Les assaillants n'ont pu péné-
trer que dans quelques éléments de tranchées avancées
à la cote 199. Nous les avons repoussés partout ailleurs
leur infligeant des pertes sensibles. Dans les Vosges,
en feu
notre artillerie a effectué des concentrations de effi-
caces sur les tranchées et ouvrages ennemis de la
région du Violu.
4 NOVEMBRE. — En Belgique, notre artilleriea
dirigé sur les positions ennemies de la région de Lo.m-
baertzyde un bombardement prolongé et a contre-battu
efficacement des batteries qui ripostaient sur nos tran-
I
chées. De violents combats d'artillerie ont eu lieu éga-
lement en Artois, dans le secteur du bois de Givenchy
t au sud de la Somme, dans la région de Beuvraignes
t du Cessier. En Champagne, la lutte a continué toute
ajournée avec la plus grande activité dans la région
de la ferme Chausson, entre la cote 199 et Maisons-de-
Champagne. Nous avons d'abord complètement chassé
l'ennemi des dernières positions de notre tranchée
avancée qu'il tenait encore depuis hier. En fin de jour-
Ihée, une nouvelle attaque extrêmement acharnée lui
a
permis d'y prendre pied en quelques points sur des
[fronts très restreints et sans profondeur. Une autre
jittaque contre notre secteur de la Courtine a été com-
plètement repoussée. Dans, les Vosges, le duel d'.aitil-
erie a repns dans la région du Violu, en même temps
que se poursuivait une lutte très active d'engins de
ranchées.
| 5 NOVEMBRE.
— Des actions, d'artillerie se sont
poursuivies au cours de la journée en Artois, particu-
lièrement dans le secteur de Loos. En Champagne, les
"combats continuent avec la même violence dans la
région, au nord de Massiges. Au cours de nouvelles
attaques menées avec les mêmes procédés et des effec-
tifs importants, l'ennemi a pu pousser quelques éléments
dans notre tranchée de première ligne à la cote 199.
Partout ailleurs il a été tenu en échec ou complètement
(repoussé par nos contre-attaques. Dans les Vosges,
une
de nos mines a détruit à la Chapelotte (est de Badon-
filler) un klockhaus allemand.
| 6 NOVEMBRE.
— La canonnade a encore été vive de
part et d'autre en Artois, dans la région du bois en
Hache et du bois de Givenchy. Au nord de l'Aisne,
iios batteries ont effectué des concentrations de feu par-
iiiculièrement efficaces sur les organisations allemandes
la
de région de Viugré et sur les cantonnements
enne-
pîs des bois de Nouvron et de Commelancourt. En
Champagne, bombardement réciproque par obus de
gros calibres dans toute la région entre Tahure et la
~ote 199 sans aétion d'infanterie. Dans le bois Le-Prêtre
je sont produits à plusieurs reprises de violents combats
de tranchée à coups de grenades et de bombes. Dans j
les Vosges, la lutte d'engins de tranchées a également
été très active à la Chapelotte ,et au ViQlu, au nord du
col du Bonhomme.
7 NOVEMBRE. — Une lutte particulièrement active
est signalée en Belgique dans la région d'Het-Sas et
de Boesinghe. En Artois, entre la Somme et l'Oise et
en Champagne, de violents combats d'artillerie ont eu
lieu au cours de la journée, plus spécialement localisés
,,

dans les secteurs du bois de Givenchy et de Beuvraignes


et aux envirrons de Tahure. Une de nos mines a détruit
à la cote 285, en Argonne, une sape allemande dans
laquelle l'ennemi était en plein travail. Pas d'action
imnortante sur le reste du front.
8-NOVEMBRE. — De violents combats d'artillerie se !
sont poursuivis au cours de la journée dans plusieurs
régions du front, notamment : en Artois dans les sec- j
teurs de Loos et du bois de Givenchy, au nord de
l'Avre aux environs od'Andéchy, et en Champagne à
l'est de Tahure ainsi qu'au. nord de Massiges. Nos
batteries ont démoli au nord de Saint-Mihiel une pièce
allemande contre avions. Dans les Vosges, la lutte
rapprochée à coups de pétards et de bombes a encore
été très vive aux environs de la Chapelotte.
9 NOVEMBRE. — Actions d'artillerie sur une grande
partie du front, en particulier sur le plateau de Nou-
vron, où nous avons effectué des concentrations de feu
très efficaces sur les organisations ennemies. En Cham-
pagne, la canonnade a été encore très violente (le part
et d'autre dans la région de Tahure et de la butte du
Mesnil. Dans les Vosges, au sud de Lusse, nos canons
de tranchées ont démoli un blockhaus et des abris
ennemis.
10 NOVEMBRE. — En Belgique, notre artillerie a
exécuté sur les organisations allemandes de la région
des Dunes et du secteur de Boesinghe un bombarde-
ment systématique visiblement très efficace. Eu Cham-
pagne, à la suite du bombardèment signalé ce matin,
l'ennemi a tenté successivement deux assauts violents
contre nos positions sur les pentes de la butte de
Tahure. Le premier, arrêté par nos barrages, n'apu
border nos tranchées. Le second, après y avoir pénétré
sur un point, en a été rejeté par une contre-attaque
immédiate. Entre Meuse et Moselle, nos batteries ont
energiquement riposté à la canonnade ennemie et com-
plètement dispersé une colonne d'infanterie en mouve-
ment sur la route de Saint-Maurice à Woel.
11 NOVEMBRF. — La canonnade a été particulière-
ment active de part et d'autre dans le secteur de Loos,
la région de la fosse Calonne et de la Souchez. En
plusieurs régions, le travail de nos. mineurs a obtenu
d'excellents résultats. Au sud de la Somme, près de
Kay, l'explosion d'un de nos fourneaux a bouleversé
des galeries et fait sauter un poste allemand. En face
de Beuvraignes, un camouflet a détruit une chambre de
mines ennemie en chargement. En Argonne, deux de
nos mines ont fortement endommagé les ouvrages enne-
mis à la Haute-Chevauchée et à la cote 285. Aux
Eparges, une autre mine a également bouleversé la
tranchée allemande nous avons aussitôt occupé l'en-
onnoir, malgré la résistance de l'ennemi. Entre Meuse
et Moselle, au nord de Flirey, nos lance-bombes ont
ffectué des concentrations de feux très efficaces contre
expositions adverses.
12 NOVEMBRE. — On signale, au cours de la jour-
ée, des combats d'artillerie particulièrement violents,
;n Belgique dans la région de Boesinghe, en Artois
lans le secteur de la Fosse-Calonne, au nord de la
Somme près de Dompierre, entre Meuse et Moselle en
orêt d'Apremont. Pas d'action d'infanterie.
13 NOVEMBRE. — En Belgique,' dans la région de
oesinghe, notre artillerie a effectué une forte concen-
ration de feux sur les positions allemandes, notam-
ment sur le oulin-à-Vapeur, qui a été rasé. Ce bom-
bardement très efficace a réduit au silence les batteries
ennemies. D'autres combats d'artillerie se sont produits
sur l' Avre, près d'Andéchy et de l'Echelle-Saint-Aurain,
bu nord de l'Aisne, près de la Ville-au-Bois, et en
harnpagne, dans la région de la butte du Mesnil.
Près des Eparges. l'intervention de nos batteries a fait
cesser le tir de lance-mines ennemis. Violent bombar-
dement réciproque dans le secteur de Flirey.
14 NOVEMBRE. En Artois, au Labyrinthe, les

Allemands ont, ce matin, par une attaque brusquée,
réussi à pénétrer, près de la route de Lille, dans une
de nos tranchées de première ligne. Nos contre-attaques
es en ont aussitôt rejetés. L'ennemi a laissé tous ses
blessés sur le terrain. Autour de Loos et de Souchez,
simple canonnade. Au nord de l'Aisne, nous avons
exécuté sur les organisations allemandes du plateau de
Nouvron une concentration de feu qui a paru très
efficace. Une lutte d'artillerie assez active s'est pour-
suivie en,champagne, dans la région de la butte du
Mesnil, et sur les Hauts-de-Meuse, au bois des
Chevaliers.
15 NOVEMBRE. — En Artois, la lutte d'artillerie
s'est continuée sans nouvel engagement d'infanterie. A
la suite des combats du 14 Novembre au Labyrinthe,
nous avons compté devant nos tranchées deux cent
dix-neuf cadavres ennemis. Nous avons bombardé des
trains en gare de Roye. Dans la région de Soissons,
aux alentours de Berry-au-Bac, ainsi qu'en Argonne,
les combats d'artillerie ont pris aujourd'hui un carac-
tère plus soutenu. Nos batteries ont exécuté des tirs
de concentration dont l'efficacité a été constatée entre
Argonne et Meuse sur les ouvrages allemands, au
nord-est de Bethincourt et en Woëvre sur'un groupe-
ment de lance-mines ennemis au nord-est de Regnéville.
16 NOVEMBRE. — La journée n'a été marquée que
par des actions d'artillerie particulièrement intenses en
Champagne, en Argonne, en Woëvre, dans la forêt d'A-
premont et en Alsace dans la région d'Ammertzwiller.
17 NOVEMBRE. — Autour de Loos, Angres et Sou-
chez, la canonnade a été de part et d'autres très vio-
lente. Sur les bois au sud de Fay (sud-ouest de Pé-
ronne), nous avons effectué des tirs de concentration
d'une efficacité constatée. En Champagne, dans la
région de la ferme Navarin et près de Tahure, lutte
d'artillerie toujours soutenue. En Argonne, nous avons
fait exploser deux fourneaux de mines qui ont détruit
les tranchées allemandes. sur une assez grande étendue.
18 NOVEMBRE.
— Notre artillerie a effectué sur les
ergisations ennemies au sud de la Somme, dans le
secteur d'Andéchy, de l'Echelle-Saint-Aurin et du
Cessier un bombai dement visiblement très efficace un
poste allemand à été entièrement bouleversé et les
batteries adverses ont été réduites au silence. A l'est
de l' Argonne, le travail de nos mineurs a encore donné
de très bons résultats dans la région de Vauquois et
dù bois de Malancourt un ouvrage ennemi a été
détruit par une de nos mines, un camouflet a boule-
versé des travaux souterrains dans lesquels les Alle-
mands, étaient en plein travail.
NOVEMBRE.
bommuniqué. - Rien à ajouter au précédent
20 NOVEMBRE. - Sur plusieurs points du front, Içs
tirs de. concentration de notre artillerie ont obtenu des
résultats d'une efficacité constatée, notamment en. Bel-
gique dans la région de Boesinghe, où des ouvrages
allemands ont été bouleversés, et dans la Somme, près
île Beuvraignes, où nous avons démoli des petits postes
et une coupole blindée de l'ennemi. Sur l'ensemble du
ront, activitéhabituelle des deux artilleries.
21 NOVEMBRE. — Les actions d'artillerie ont été
jirès vives en Artois, autour de Loos et d'Hulluch,
ainsi qu'au nord d): la Somme et au nord de l'Aisne.
Dans la région d'Armancourt, Dancourt et Thilloloy,
ainsi que près de- Soissons, les ouvrages ennemis ont
té très endommagés par notre tir. En Argonne, à
JBolante, nous 'avons fait exploser avec succès deux
fourneaux de mines. Canonnade très violente à Vau-
quois. Sur les Hauts-de-Meuse, au bois des Chevaliers,
s 'explosion d'uli faurneau de mine allemand n'a causé
aucun dégât dans nos lignes.
22 NOVEMBRE. — En Artois et en Champagne,
flctmte toujours marquée des deux artilleries., En
icgonne, la lutte de mines s'est poursuivie à notre
avantage. En Alsace, on signale une assez vive canon-
nade à l'Hartmannswillerkopf et sur le plateau de
~Uholz.
A
23 NOVEMBRE,. — Journée calme sur l'ensemble du
front où le brouillard a ralenti l'action de l'artillerie.
Nos batteries ont rapidement réduit au silence l'artille-
rie ennemie qui tentait de bouleverser nos tranchées
de la région de Roclincourt, nos positions entre l'Aisne
et l'Argonne, ainsi que dans la région du- bois Le-
Prêtre. Quelques explosions de mines, sans action
d'infanterie, en Argonne, au nord de la Houyette et
dans le bois de Malancourt.
24 NOVEMBRE. — La matinée a été calme sur l'en-
semble du front, sauf en Woëvre, au Bois.-Brûlé, où
i'ennemi a lancé quelques obus suffocants sans -résul-
tat. L'après-midi a été marqué par une certaine -acti-
vité de l'artillerie, assez violente en Artois oà la gare
d'Arras a reçu une cinquantaine d'obus et dans la
région de Loos et de Souchez, plus faible du côté de
Soissons et en Champagne, assez vive dans les secteurs
de Flirey, Reillon et dans les Vosges à la Tête-de-Faux
et à l'Hartmannswillerkopf. Partout nos batteries ont
riposté heureusement et gardé l'avantage.
25 NOVEMBRE. — Aucun événement important à
signaler.
26 NOVEMBRE. — Au cours de la journée, canon-
nade intermittente sur tout le front. L'activité de l'ar-
tillerie a pris un caractère plus vif en Argonne, où nos
batteries ont notamment fait sauter un dépôt de muni-
tions allemand dans la région de la Fille-Morte. Com4
bats à la grenade dans le secteur de Courtes-Chausses.j
Nous avons délogé l'ennemi d'un entonnoir de mine
que nous avons occupé.. I

27 NOVEMBRE. — Actions d'artillerie assez vives en


Belgique, dans la région de Lombaertzyde et de Boe-j
singhe èt au nord de la Somme, dans le secteur de!
Fouquescourt. Au nord de Saint-Mihiel, notre, artille-j
rie -a démoli une batterie ennemie à la cote Sainte-[
Marie. Nos pièces à longue portée ont pris -sous leurl
feu un fort détachement ennemi à Billy-sous-Mau-
giennes et l'ont dispersé. Il se confirme que la tentative)
d'attaque par gaz suffocants faite hier dans le secteur!
Forges-Bethincourt a été un échec complet pour l'en-
nemi. Trois émissions successives de gaz ont été lan-
;ées et suivies d'un violent bombardement de nos
tranchées. Des tirs de barrage déclanchés par notre
artillerie ont empêché l'attaque allemande de sortir de
ses lignes.
— En dehors de la canonnade habi-
28. NOVEMBRE.
tuelle, rien à signaler sur l'ensemble du front, sauf à
l'ouest de Berry-au-Bac où une forte reconnaissance a
!té dispersée par notre feu.
29 NOVEMBRE. — Au nord du Labyrinthe, nous
avons, par une vive attaque, chassé l'ennemi dé l'en-
tonnoir qu'il occupait depuis avant-hier. Les pertes
de l'adversaire. sont sensibles, les nôtres légères.
Rien à signaler sur le reste du front.
30 NOVEMBRE. — Journée de pluie et de brouillard
Irégel en Champagne. En dehors de la canonnade habi-
tuelle on ne signale sur l'ensemble du front que des
:ombats à la grenade en Artois dans la région de Loos,
et en Alsace des tirs heureux de notre artillerie qui a
bouleversé les tranchées ennemies au nord de Mulil-
bach, dans la vallée de la Fecht.
IER DÉCEMBRE. — Intense activité de l'artillerie sur
livers points du front. En Belgique, à l'est de Boe-
inghe, notre artillerie, agissant de concert avec l'artil-
erie anglaise, a causé des dégâts importants aux orga-
lisations défensives ennemies. Une brèche de trente
nètres a été ouverte dans une redoute allemande. En
Artois, canonnade assez vive au nord du bois en Hache,
ur le chemin creux d'Angres et la route de Béthune.
între Somme et Oise, bombardement violent de nos
)ositions de Dancourt, Marquivilliers et le Cessier
région de Roye), auquel nos batteries répondent avec
iuccès. Sur la route Chaulnes-Roye, un train blindé a
té assailli par des rafales" de notre artillerie et a dû
ebrousser chemin. Un tir sur les convois de l'ennemi
Jans la région de Roye semble avoir été efficace. Au
lord-est de Soissons, sur la route de Bucy à Vrégny, nos
patteries ont dispersé une colonne d'infanterie ennemie.
2 DÉCEMBRE. — En Artois, la canonnade a encore
:té vive de part et d'autre dans les secteurs de Loos,
du Bois-en-Hache et d'Angres. Combat à coups cl
torpilles au nord-ouest de la cote 140. Aunord de
Cinq-Chemins, un détachement allemand qui tentait d
s'approcher de nos tranchées a été dispersé pat notr
feu. L'ennemi a lancé une soixantaine d'obus sur Arra!
Au sud de la Somme, devant Fay, nous avons fai
sauter une mine avec succès. Un petit poste allemand
a été détruit. Aux Eparges, nous avons fait jouer u
camouflet qui a bouleversé les travaux de mine d
l'adversaire.
3 DÉCEMBRE. — Actions d'artillerie sur quelque
points du front. En Belgique, au sud de Lombaertzydf
nous avons repris un petit poste qui. nous avaitét
enlevé la nuit dernière par surprise. Entre Somme f
Oise, au nord-ouest de Fay, lutte1 de mimes. Noti
artillçrie a démoli des abris, des constructions et u
dépôt d'approvisionnements au nord de Laucourt
Combats à la grenade dans la forêt d'Apremont. Dan
les Vosges, un court bombardement de Thann, arrêt
par le feu de nos batteries, n'a causé que des dégâi
insignifiants.
4 DÉCEMBRE. — Le mauvais temps continue à gèut
les opérations. Canonnade intermittente sur divei
points du front. On signale quelques cOntacts c
patrouilles en Artois. Lutte de mine assez vive e
Argonne à la Haute-Chevauchée et aux Eparges, E
Woëvre, notre artilletie, par un tir bien réglé, a démo
une grosse pièce qu'uli observateur avait signalée pr<
Woinville, à l'est de Saint-Mih -el.
5 DÉCEMBRE. — Au cours de la journée, l'activi
de l'artillerie a été plus intense de part et d'autre. E
Belgique, notre artillerie a exécuté des tirs efficaces si
les boyaux de la région de-Hçt-Sas où l'on signala
des mouvements de troupes ennemies. En Artois, n(
batteries ont riposté avec énergie à un bombardemei
violent de nos tranchées du Crassier-Double, au sud
ouest de Loos. Quelques obus incendiaires sur-Arra
sans grand dommage. Entre Somme et Oise, nos engii
de tranchées ont détruit des postes ennemis au nod
d'Herbécourt et un abri de mitrailleuses sous coupo
levant Tillolov. La lutte de mines s'est poursuivie à
ii)tre avantage- dans la région de Frise, au ùois Saint-
ktard, à l'est de Tracy-le-Val et sur les Hauts-de-
tleuse, aux Eparges.
6 DÉCEMBRE.
— Au cours de la journée, activité
artillerie assez intense en Artois autour de Loos et
le Souchez, ainsi qu'entre la Somme et l'Oise, où
nos
(atteries ont atteint des convOIs à Fay et pris sous
"ur feu des troupes se déplaçant en arrière du front,
nés d'Hattencourt et de Laucourt. La canonnade a été
gal ement très soutenue en Champagne, depuis la
cgion de Saint-Soupl et jusqu'à Massiges, et en
irgonne, à la Haute-Chevanchée.
7 DÉCEMBRE. — En Belgique, notre artillerie, de
oncert avec l'artillerie belge, a executé des tirs sur un
«vrage ennemi de la région de Het-Sas l'ouvrage a
té complètement bouleversé et deux dépôts de muni-
ions ont sauté. En Artois, la lutte d'artillerie a pris
,u cours de la journée une allure des plus actives. Le
bombardement a été violent de part et d'autre dans la
région de Givenchy, au nord du Bois-en-Hache, où se
ont livrés également des combats à coup de grosses
~ombes. Dans le secteur de la route de Lille, notre
nillerie a exécuté des tirs heureux sur les boyaux
nnemis. Dans la région de Craonne, on signale- des
(imbats de patrouilles, où nous avons eu l'avantage.
in Champagne, le combat s'est poursuivi pour la
pos-
ession de la tranchée avancée au sud de Samt-Souplet
~os contre-attaques nous ont déjà permis de regagner
lie grande partie de l'élément perdu. Une autre attaque
)i;ale de faible importance s'est produite à l'est de la
iutte de Souain.
8 DÉcnIBRE.
— Journée relativement calme. Actions
:'artillerie en Artois dans les secteurs de Loos et de
îivenchy, entre Somme et Oise, dans la région de
louquescourt. En Champagne, en présence de l'activité
l'artillerie ennemie, la nôtre est entrée en action
avec une grande violence des observations faites en
Ivions nous ont permis de constater de l'efficacité de
notre tir. Les combats de grenades continuent à l'est
de la butte de Souain, où notre progression s'affirme.
Entre Argonne et Meuse, près de Béthincourt, nos
batteries ont démoli des réservoirs à gaz suffocants.
DÉCEMBRE. Canonnade intermittente sur divers
9 —
points du front. Dans la région de Roye, nous avons
exécuté un tir efficace sur une batterie allemande repé-
rée par nous près de Dancourt. Aux Eparges, lutte de
mines. Un groupe de travailleurs ennemis a été ense-
veli par l'explosion, d'un de nos fourneaux.
DÉCEMBRE. —Notre artillerie s'est montréeactive
10
de la journée, notamment en Artois, où nous
au cours ennemies qui
avons réduit au silence deux batteries
tiraient sur le bois en, Hache. Quelques. tirs efficaces
les ouvrages ennemis dans la région de Qnenne-
sur
vières, entre l'Oise et l'Aisne, et en Argonne dans le
secteur de la Fontaine-aux-Charmes.
DÉCEMBRE. Duel d'artillerie assez intense en
11 —
Belgique dans la région de Het-Sas, ainsi qu 'en Artois,
près de Bully et de Roclincourt. Dans la. région de
Roye; nos batteries ont dispersé une troupe en marche
et des convois ennemis sur la route de Villers. En
Argonne, au nord du F our-de-Paris, nous avons fait
exploser deux fourneaux qui ont détruit une galerie
où travaillaient des mineurs ennemis. Sur les Hauts-
de-Meuse, dans le secteur du bois Bouchot, un tir bien
réglé de notre artillerie a produit des effets de destruc-
tion importants sur les tranchées de première ligne et
de soutien ainsi que sur les abris de l 'adversaire. Ed
Alsace, canonnade violente au Linge et au BarrenkoPf.J
DÉCEMBRE. En Belgigue, activité marquée dq
12 —
nos canons de tranchée qui, sur plusieurs points, ontj
réduit au silence les lance-bombes de l'ennemi. Ce;
matin, un cargo-boat britannique s'étant échoué près da
la côte belge, trois hydravions allemands ont tenté de;
le couler à coups de bombes. Plusieurs avions alliés,!
dont un des nôtres, les ont attaqués et mis en fuite
pendant que des torpilleurs français, venus de Dun-!
kerque, renflouaient le navire sous le feu d'une, batterie
allemande. En Champagne, dans le secteur" de Mas-j
siges, nous avons répondu à un tir d'obus lacrymogènes
tr un tir de- démolition sur les tranchées ennemies de
i crête Chaussou. Dans le secteur de la cote 193, noSs
vous bombardé efficacement trois lignes de tranchées
Uemandes, ainsi que les boyaux d'accès. Canonnade
iterrnittente dans les Vosges, où une violente, tempête
e neige a gêné les opérations.
-13 DÉCEMBRE. — Les .actions d'artillerie ont été
ès, vives en Artois, au sud-ouest de Beaurain, où
nous
vons détruit un ouvrage allemand, ainsi qu'au nord
e l 'Aisne, et en Champagne dans la région de la
:utte du Mesnil. A Saint-Mihiel, nos batteries ont
sérieusement endommagé l'unique pt>nt allemand que
1 crue de la Meuse avait laissé subsister. A la côte
iinte-Marie, -au nord de Saint-Mihiel, notre tir a
uisé de graves dégâts à un blockhaus ennemi. Des
auveaux renseignements fournis par les observateurs,
résulté que notre bombardement d'avant-hier exécuté
II les bois Bouchot (Hauts-de-Meuse) a donné d'ex-
illents résultats. Des tranchées allemandes ont été
empiétement bouleversées et plusieurs mitrailleuses
étrnites.
14 DÉCEMBRE. — Sur divers points du front, la
atte d'artillerie assez intense a tourné à notre avantage,
ios batteries ont dispersé un détachement ennemi sur
L
rotite de Villers, région de Roye, et bombardé avec
uccès un convoi vers Thiescourt. En Champagne, à
est de la butte du Mesnil, un tir bien dirigé sur les
nvrages ennemis du bois Marteau a provoqué une
~orte explosion suivie d'un incendie. En Woëvre, au
Durs des tirs-'exécutés dans le, secteur de Limey, au
;ad de Thiauoourt, nous avons pris à partie une bat-
"ie allemande dont les 4bris et les' casemates ont
!bi d importants dégâts. Dans les Vosges,au Ban-de-
apt, en réponse à un violent bombardement de nos
finitions de la Fontenelle, une riposte de notre artille-
P a.provoqué l'explosion d'un dépôt de munitions
Laitre. f
15 DÉCEMBRE. —Canonnade, habituelle sur divers
P'nts du front, assez vive en Artois entre Somme et
fse. Dans la région de Saint-Mihiel, nos canons spé-
ciaux ont tiré sur des avions ennemis. Un- de ce
appareils, atteint par nos projectiles, a dû atterrir clan
les lignes allemandes. Au Ban-de-Sapt, notre artilleri
:t dispersé une colonne de quatre cents
hommes enviro
qui se déplaçait au nord-est de la Fontenelle.
16 DÉCEMBRE. — Canonnade réciproque dans que
ques secteurs : en Belgique; en Artois et entre Somrr
et Oise. Dans la vallée de l'Aisne, au sud-est c
Vailly, nous avons daris la journée d'hier exécuté u
coup de main heureux contre un <groupe de maison
tenu par l'ennumi, et fait une quinzaine de prtRonnie
sans subir aucun'e perte. Sur la rive fauche de l'Aisn
il la Ville-ad-Bois, notre artillerie lourde a détruit plt
sieurs murs qui dissimulaient des Iance-bcmfbes enn
mis et des tireurs d'élite. En Argonfie, lutte de mini
dans la région de Vauquois où l'explosion de -deux
nos fdurneaux a bouleversé les tranchées allemande
Sur les Hauts-de-Meuse, au bois des Chevaliers, t
tir bien réglé de nos batteries a causé d'importan
dégâts aux ouvrages et abris de l'ennemi et provoqi
plusieurs incendies.
17 DÉCEMBRE. — Au cours de la journée, 1. cano
nai.e a été assez vive sur l'ensernble du f ront. En B(
gi-que et en Artois, notre artillerie, de concert av
artillerie britannique, a exécuté des tirs heureux s
es tranchées "adverses. En Champagne, nos canons 0
cteint le feu'cle plusieurs batteries allemandes au no
et à l'est de Massiges. En Argonne, au nord -de Mata
court, nous avons pris sous le fen de nos pièces
convoi ennemi. Aux Eparges et dans la région du b(
Le-Prêtre, notre tir a causé des dégâts importants a
organisations de l'ennemi.
18 DÉCEMBRR. — Entre Somme et Oise, bomb;
dement intense des tranchées allemandes de-la régi
de Frise. Une de nos patrouilles a surpris une patroui
ennemie dans la boucle de l'Oise et lui a fait des p
sonniers. Entre Soisson et Reims, notre- artillerie s'(
montrée active, notamment dans la région dé Beaul
où nous avons réduit au silence les batteriés et ~endo
magé les organisation de l'adversaire. En Champagne
sus avons dispersé un convoi et des groupes, de tra-
ailleurs près de la ferme Chausson. Tir efficace sur
les ouvrages ennemis dans la région d'Apremont, au
fid-est de Saint-Mihiel.
IQ DÉCEMBRE. — La journée a été marquée par
ine activité intense de notre artillerie sur de nombreux
oints du front. En Belgique, nos batteries, de concert
avec l'artillerie britannique, ont très violemment hom.
hrdé les tranchées allemandes, d'où partait une émis-
on de gaz suffocants dirigés vers le front anglais, à
i^t d'Ypres. Aucune attaque d'infanterie ne s'est pro-
fite. Des avions ennemis ont survolé ce matin la
;
gion de Popermghe et ont jeté une dizaine de
~mbes une femme a été tuée une femme et deux
enfants ont été blessés. En Artois, notre artillerie a dis-
~ersé des travailleurs ennemis dans le secteur de Thélus,
nord d'Arras. L'ennemi a lancé une centaine de
projectiles sur Arras. Entre Somme et Oise, nos engins
î tranchées ont détruit un ouvrage allemand dans la
region de Dancourt. Entre Soissons et Reims, notre
tillerie a pris à partie les lance-bombes et les batteries
t l'ennemi repérés à l'est de Berry-au-Bac. En Cham-
agne, un tir d'artillerie lourde, dirigé sur les premières
gnes ennemies au sud de Sainte-Marie-à-Py, a donné
{excellents résultats. Dans la région de Saint-Mihiel,
telques tirs heureux sur Chauvoncourt ont amené
ne riposte de l'artilleiie ennemie, qui a été arrêtée net
»v notre feu.
20 DÉCEMBRE. — En Artois, actions d'artillerie
assez violentes dans la région de Loos, moins intenses
fs Bully, le fortin de Givenchy et la route de Lille.
en tre Soissons et Reims, nos obus ont démoli une
asserelle à Vaillv. Un tir de notre artillerie et de nos
anons de tranchées, dirigé sur les ouvrages allemands
la Ville-aux-Bois, a provoqué trois fortes explosions.
en Champagne,
nous avons canonné et dispersé une
j upe ennemie qui se déplaçaIt au nord d'Aubérive.
in nord de Gratreuil, notre artillerie lourde a endom-
magé une voie ferrée, où l'on signalait une grande acti-
vé et a in inter rompu la eirculation. En Argonne,
bombardement efficace des tranchées allemandes de li
Fille-Morte. Aux Courtes-Chausses,' nous avons fai
sauter un dépôt de munitions. Un tir d'artillerie, exé
cuté sur les ouvrages ennemis du bois de Lamorville
au nord-est de Saint-Mihiel, a été très efficace ; le
tranchées se sont éboulées en plusieurs endroits, un
blockhaus de mitrailleuses a été détruit.
21 DÉCEMBRE. — Le mauvais temps a géné le
opérations sur la plus grande partie du front. En Bel
gique et entre Soissons et Reims, notre artillerie
bombardé des boyaux de communication et dispers
des convois de ravitaillement de l'ennemi. En Chara
pagne, bombardement des ouvrages allemands de
butte du Mesnil. Un tir de destruction sur un saillan
ennemi du Haut-de-Rieupt, au nord de Pont-à-Mou!
son, a donné de bons résultats. Dans les Vosges,
l'Hartmannswillerkopf, une attaque heureuse de no
troupes, déclanchée à la suite d'une préparation d'arti
lerie, nous a permis d'occuper une notable partie de
ouvrages ennemis et de faire des prisonniers. I

22 DÉCEMBRE. — En Belgique, l'artillerie s'e


montrée active dans la région d'Het-Sas et de Boe
singhe. Au sud d'Arras, quelques tirs heureux auto
de Beaurains. Nous avons fait jouer une- mine qui
gravement endommagé une tranchée ennemie contre 1

route de Lille. Devant Dancourt, région de Roye, un


forte patrouille allemande, prise sous notre feu, s e
enfuie en abandonnant plusieurs blessés. Sur les Haut;
de-Meuse, dans le secteur du bois Bouchot, nos batti
ries ont violemment bombardé les tranchées advers<
et provoqué l'explosion d'un dépôt de munitions. Dar
les Vosges, à l'Hartmannswillerkopf, à la suite d'u
série d'actions locale.s, l'ennemi a repris pied dans ur
partie des tfanchées que nous avions enlevées hier
que tenaient nos éléments avancés. Le nombre des pr
sonniers allemands faits sur ce point dépasse 1.300. -
23 DÉCEMBRE. — En Artois, notre artillerie s'e
montrée active dans la région de Givenchy et aï
abords de la route de Lille. Sur la rive nord de 1 Aisn
nous avons bombardé efficacement un convoi autom
.*
entre Condé et Nanteuil. En Woëvre, au sud-est
la forèt d'Apremont, lutte de mines à notre avan-
c. Dans les Vosges, à l'Hartmannswillerkopf, à la
Le de contre-attaques ennemies, nos éléments de
che, sur les pentes au nord du sommet, sont reve-
à leurs positions de départ. Au centre et à droite,
;t-à-dire sur les croupes au sud-est du sommet et
s au sud jusqu'en face de Wattwiller, nous avons
serve entièrement le terrain conquis sur un front de
îx kilomètres. Une tempête de neige a interrompu
opérations au cours de l'après-midi. L'ennemi a
lemment canonné les pentes nord et le sommet de
artmannswillerkopf.
24 DÉCEMBRE. — Lutte d'artillerie particulièrement
i- en
Belgique de l'infanterie allemande qui se
semblait dans les tranchées et les boyaux de la
ion de Lombaertzyde a été dispersée par notre feu.
ire Somme et Oise, nos batteries ont démoli un
,rage allemand à l'ouest de Lassigny et sérieusement
lommagé, au sud-est de Berrv-au-Bac, la tour
land. Sur la rive sud de l'Aisne, à la cote 108, nous
ins fait jouer simultanément deux camouflets qui
bouleversé les travaux de l'ennemi. Dans les
sges, à l'Hartmannswillerkopf, après un bombarde-
nt violent, l'ennemi a prononcé une attaque sur
t le front de nos positions conquises entre le som-
de l'Hartmannswillerkopf et les abords de Wat-
ier. Il a été partout repoussé.
25 DÉCDIBRE. — En Belgique, au cours de la
irnée, l'artillerie a continué à être très active de part
d'autre dans la région de Lombaertzyde. En Artois,
s batteries ont canonné avec succès les ouvrages
emands au sud d'Angres et dans la région d'Arras.
Champag-ne, nous avons dispersé un convoi ennemi
r la route de Tahure à Somme-Py. Dans les Vosges,
el d'artillerie assez intense. L'ennemi a bombardé
îs effet nos positions sur le front de Hirzstein et sur
pentes nord de l'Hartmannswillerkopf.
26 DÉCEMBRE.
— En Artois, grande activité de
tre artillerie au sud de Bailleul et dans la région de

v
Blaireville, sud d'Arras. En Champagne, dans la régis
de la ferme Navariii, quelques tirs heureux sur du
travailleurs ennemis. En Woëvre, un tir de ~no
artillerie a fait sauter un dépôt de munitions au ~nor
est de Regniéville. Dans les Vosges, une de nos ~bat
ries a pris sous son feu un train de munitions ~arre
en gare de Hachimette. au sud-est du Bonhomme. U,
forte explosion a été constatée par nos observateurs.
27 DÉCEMBRE. — En Belgique, un tir exécuté si
les positions ennemies entre la grande dune et la me
a donné de bons résultats les parapets ont été détruit
en plusieurs endroits, un blockhaus de la première ~lig
allemande a sauté. En Artois, dans la soirée d'hi 1
nous avons fait exploser une mine au nord-ouest ï
la cote 140, dont l'ennemi, empêché par nous, n'a
occuper l'entonnoir. Entre Somme et Oise, notre arti
lerie a dispersé un détachement ennemi au nord-est i
Chilly. Entre Somme et Reims nos batteries ont en
dommagé un ouvrage allemand au nord de Moussy
En Champagne, prés de la cote 193, après un bon
bardement, l'ennemi a dirigé sur nos lignes une attaque
qui a été facilemefkt repoussée. Dans les Vosges,
nord du Linge, notre artillerie a réussi à démolir un
batterie casematée et des abris de mitrailleuses. Nous
avons également bombardé avec succès les tranchée
ennemies du Schratzmannele.
28 DÉCEMBRE. — En Belgique, notre artillerie I
fait sauter un dépôt de munitions en face de Steen\
trade. En Artois, nous aYons bombardé efficacement j
gare de Lens et le secteur d'Angres. Dans la région d
Rcinls, un tir de nos batteries, dirigé sur les ouvragé
ennemis dans un bois à l'ouest de Prunay, a provoque
un grand incendie. En Lorraine, notre artillerie S

canonné avec succès les ouvrages adverses de la ~rég


de Domèvre et de Bréménii. Dans les Vosges, ~lu
d'artillerie intense entre la Plaine et le Bonhoillme. (
l'Hartmannswillerkopf, nous nous sommes emparés
quelques tranchées que l'ennemi tenait encore entre iij
deux sommets du Rhefelsen et du Hirzstein. Un
itaine de prisonniers, dont un officier, sont restés
tre nos mains.
29 DÉCEMBRE. — En Belgique et en Artois, L'ar-
lerie s'est montrée active, de part et d'autre, au cours
la journée. Au nord de l'Aisne, nous avons détruit
r-notre tir des abris de mitrailleuses et dispersé des
.vailleurs autour de la ViIle-aux-Bois. En Argonne,
us avons fait exploser deux mines vers la cote 285,
nord de là Fille-Morte un petit poste allemand a
uté. Sur les Hauts-de-Meuse, un tir de notre artille-
sur une batterie allemande repérée au bois de War-'
Jnt, nord-est de Saint-Mihiel, a donné, d'après les
eseignements de notre aviation, le meilleur résultat.
ans les Vosges, canonnade assez vive sur divers
points du secteur, notamment entre la Fecht et la Thur ;
jès violente dans -la région
de l'Hartmannswillerkopf.
malgré de violentes contre-attaques ennemies, l'action
Itamée hier nous. a laissés, en fin de journée, maîtres
luné série d'ouvrages allemands établis entre le Reh-
jîsen et le Hirzstein, qui s'ajoutent
aux tranchées déjà
jirdues par l'ennemi. Le nombre des Allememands
~mbés entre nos mains depuis hier s'élève à trois
Ints. Le total' des, prisonniers valides fait depuis le
but de ces opérations est actuellement de 1,668. Aux
res Unanimes des lisonniers, les pertes ailemandes,
L
cours de notre attaque du 21 et des journées sui-
bites, sont considérables.
r 30 DÈCEMBRE. — En Artois, notre artillerie a fait
uter un dépôt de munitions au sud-ouest de Beau-
tns. Entre l'Avre et l'Oise, activité de nos canons de
banchées, qui ont bombardé efficacement les ouvrages
nemis et détruit un dépôt de munitions dans le sec-
ïur de Beuvraignes. Entre l'Oise et l'Aisne, nos bat-
ries ont détruit des abris -de mitrailleuses vers Bailly.
iu nord- de Soissons,
un tir de notre artillerie réglé
#1 avions aréduit au silence et endommagé tine bat-
erie allemande. Dans les Vosges, la canonnade a été
tes active au cours de la journée, notamment dans 'les
régionsde l'Haitmannswillerkopf, de Metzeral et du
linge. Un de nos obus a provoqué, dans un bois au
I
..
nord-ouest de Muhlbach, vallée de la Fecht, cinq fortf
détonations successives. Dans la -région du Rehfelse
1

allemande à de grenades a été ais


une attaque coups
ment repoussée. - -
31 DÉCEMBRE. — En Belgique, nos batteries o
bombardé avec succès les tranchées ennemies de pi
mière et de deuxième ligne, ainsi que la voie, ferrée
face de Boesinghe. Dans la région de .Roye, un
heureux de notre artillerie a sérieusement endomma
un dépôt de matériel à Verpillières. Au nord de l'Aisn
nous ayons bouleversé un ouvrage allemand à l'ou
de Soupir. Sur les Hauts-de-Meuse, canonnade effica
sur des abris et des blockhaus ennemis au bois d
Chevaliers. Dans les Vosges, après une violente prép
paration d'artillerie, l'ennemi a-dirigé sur nos positio
de la région du Hirzstein une attaque d'infanterie
a été complètement repoussée. ,
Ier JANVIER 1916. — Entre l'Avre et l'Oise, notre art
lerie lourde a réduit au silence les batteries lïjinemi
dans la région d'Amy, et au sud de Roye. Ent
Soissons et Reims, lutte de mines. Nous avons -
jouer avec succès deux camouflets dans la région
Troyon et un troisième vers la Pompelle, st)d-est
Reims. Dans les Vosges, grande activité de notre art
lerie dans la région de Muhlbach.
2 JANVIER. — En Belgique, une action
de no
artillerie de campagne et de nos canons de tranch(
sur les organisations ennemies de la région des Dur
a causé des dégâts importants : deux lncend1
ont été allumés, deux dépôts de munitions c

sauté. En Argonne, un tir de nos batteries a dispei


une troupe allemande en mouvement sur la roii
d'Avocourt à Malancourt. Sur les Hauts-de-Meuse,
bois des Chevaliers, une vive canonnade effectuée ^
tranchées ennemies a provoqué 1'.effondrement de pj
sieurs blockhaus. Dans l'après-midi, Nancy a reçu dei
obus. La pièce ennemie ,a été prise sous notre f
immédiatement. Dans la région de l'Hartmann s willi
kopf, violent bombardement ennemi à la suite duq
nos tioupes, sur un front de deux cents mètres, se si
orties sur la rive ouest du ravin, au sud du Reh-
(en. L'ennemi n'a tenté aucune attaque d'infanterie.
3 JANVIER. — En
Belgique, notre artillerie a con-
ué à se montrer active. Ses batteries, de concert avec
rtillerie belge, ont exécuté, sur une batterie ennemie
iérée à l'est de Saint-Georges, un tir qui\a paru
cace. A l'est de Boesinghe et dans la région de
enstraete, nous avons canonné avec succès les orga-
ations ennemies. Au sud de la Somme, bombarde-
ment des tranchées
allemandes de première ligne, près
Dompierre. Un convoi de ravitaillement, pris sous
:re feu, dans la région d'Hallu, sud de Chaulnes,
st dispersé. En Champagne, une nouvelle attaque à
grenade, dirigée sur nos positions, à l'ouest de
hure, a échoué. Dans les Vosges, duel d'artillerie
ez intense dans le secteur du Hirzstein.
4 JANVIER. — En Artois, notre artillerie a causé
pertes sensibles à des groupes de travailleurs enne-
s dans le secteur de Thélus. nord d'Arras.
Nos bat-
~es ont exécuté un tir violent sur des troupes alle-
Indes aperçues dans les faubourgs de Roye. Dans
Vosges, tirs efficaces sur les ouvrages ennemis de
,Yégion de Balschwiller, au nord-ouest d'Alkirch les
nchées adverses ont été bouleversées, un dépôt de
mitions a sauté.
5 JANVIER. — Entre Soissons et Reims, notre artil-
ie a pris a partie les batteries adverses et causé des
~gâts importants aux ouvrages ennemis de la région
nord-est deVailly. En Champagne, nous avons exé-
é sur divers points sensibles du front ennemi des tirs de
~struction qui ont bouleversé les tranchées allemandes
provoqué l'explosion des dépôts de munitions.
6 JANVIER. — En Belgique, nous avons canonne
ec succès les organisations défensives de l'ennemi,
tamment dans les régions de Steenstraete, Het-Sas
Boesinghe. En. Artois, nos batteries ont lancé des
:)jectiles sur la gare de Boisleux-au-Mont, sud d'Ar-
5, au moment du passage d'un train. En Champagne,
cours d'un bombardement intense exécuté por rtotre
illerie sur les tranchées allemandes au nord de la
ferme Nivarin, nous avons détruit tout un matér
d'attaque par les gaz. Plusieurs récipients ont fi
explosion.
7 JANVIKR. — En Artois, au cours de la
jounné
nous avons bombardé à nouveau la gare de Boisle~
au-Mont, au sud d'Arras, et interrompu le trafic dej
ligne. Un tir de destruction exécuté sur les position
ennemies du plateau de Nouvron, nord-ouest de ~So
sons, a été efficace. Deux postes allemands ont <|
détruits. Kn Champagne, notre artillerie a Continué
se montrer très active. Un fort groupe de travailler
au nord de Somme-Py et un convoi près de Sai(
Souplet ont été dispersés par notre feu. Bombar dement
de tranchées ennemies vers Maisons-de-Champagne
dans la région de la Main île Massiges. En ~Argo j
une de nos mines a fait sauter un petit poste ~allema
dans le secteur de Vauquois. A l'est de la Meuse, il
île nos pièces à longue portée a tiré sur une ~colo
ennemie aux lisières de Billy-sous-Maugiennes, ~
d Etain. Notre tir, bien réglé, a jeté le désarroi d' ï
la colonne et allumé un incendie dans le village. 4
bois Bouchot, nord de Saint-Mihiel. nos batteries d
provoqué trois explosions dans les ouvrages ennemi
8 JAKVIKR.
ment les ouvrages
- Notre
- ennemisartillerie a bombardé efficace-
sur divers points du ~fro
Au sud d'Arras, une coupole cuirasssée a été ~détruit
Au nord de l'Aisne, nous avons endommagé les ti;|
chées allemandes prés de Berry-au-Bac et à la H
108. Dans cette dernière région, notre tir a provo
deux fortes explosions, A l'est de Saint-Mihiel, nij
avons démoli deux blockhaus. A l'Har tmannswills
kopf, au cours de la nuit dernière, l'ennemi, après j
violent bombardement, a dirigé une attaque sur t)
positions entre le Rehfelsen et IIirzslein. ~L'enn
n'a pu prendre pied que dans un petit élément de l à
chée d'oÙ il a été chassé ce matin par une corll,
attaque. Des prisonniers et une mitrailleuse sont res
entre nos mains.
9 JANVIER. — En Belgique, un tir de notre artil
rie a surpris deux groupes d'infanterie ennemie à ~l'
de Lombaertzyde et les a dispersés. En Champagne,
une mine 'àllemande a explosé au sud de la butte du
Mesnil. Un combat à la grenade s'est engagé autour
de l'entonnoir, dont nous sommes restés maîtres. Un
bombardement de nos lignes entre Saint-Hilaire-le-
Grand et Ville-sur-Tourbe a été contre-battu efficace-
ment par notre artillerie. L'ennemi, malgré des prépa-
ràtifs d'attaque vus par nos observateurs, n'a pu sortir
de ses tranchées. En Argonne, nos canons de -tranchées
ont fait- sauter un dépôt de munitions dans les lignes
ennemies à la Fille-Morte. Dans les Vosges, nous
avons exécuté sur Stocka, nord de Metzeral, un bom-
bardement efficace. Les Allemands, qui évacuaient le
village, ont été pris sous le feu de nos 75. Au nord-
ouest de Munster, près de Stossvihr, nous avons pro-
voqué plusieurs incendies dans les ouvrages allemands.
Au sud de l'Hartmannswillerkopf, après une série
d'attaques infructueuses consécutives à un violent
bombardement, les allemands sont parvenus à s'empa-
rer d'un petit col situé au nord du sommet de l'Hirztein.
Dans ces conditions, nos troupes occupant ce sommet
ont été repliées. Il ressort des témoignages recueillis
que nos tirs de barrage très précis ont infligé des
pertes considérables à l'ennemi. La lutte d'artillerie
continue.
10 JANVIER.— Activité générale de l'artillerie sur
le front. Sur les Hauts-de-Meuse, bombardement vio-
lent des positions ennemies, au bois des Chevaliers.
Notre tir a ouvert de larges brèches dans les tranchées
allemandes et provoqué des éboulements. En Cham-
pagne, le combat a continué au cours de la journée.
Une série de contre-attaques nous ont permis de réoc-
cuper successivement la presque totalité des éléments
perdus. Il se confirme que l'attaque allemande a été,
tant par l'importance des 'effectifs engagés que par les
moyens mis en oeuvre, une action à large envergure,
destinée à produire d'importants résultats, et qui a
abouti à un échec très net. Nous savons de source
certaine qu'une brigade tout entière a été lancée sur un
seul point du large front attaqué.
Il JANVIER. — Entre l'Avre et l'Oise, dans la nuit
du 10 au il, une forte reconnaissance ennemie qui
tentait de s'approcher de nos lignes dans la région de
Ribécourt a été décimée par notre feu. Elle a laissé
sur le terrain une dizaine de morts et de blessés. Au
cours de la journée, nos batteries ont causé des dégâts
importants aux ouvrages ennemis dans le secteur de la
Pompelle, sud-est de Reims. En Champagne, duel
d'artillerie. Nous avons bombardé efficacement les tran-
chées allemandes entre le mont Têtu et la butte du
Mesnil. Au sud de Saint-Souplet, nos canons de tran-
chées ont fait sauter deux blockhaus ennemis. En
Argonne, notre artillerie lourde a en partie détruit un
ouvrage allemand près de Vauquois.
12 JANVIER. -- Deux hydravions ennemis ont jeté
8 obus sur Dunkerque, ne causant que des dégâts
matériels insignifianh. Au nord de l'Aisne, nos canons
de tranchées ont bouleverse les ouvrages de l'adversaire
à l'ouest de Soupir. En Champagne, notre artillerie a \
bombardé efficacement les tranchées allemandes au
nord de Maisons-de-Champagne et à l'est de la butte
de Souain. En Argonne, les Allemands ont fait explo.
ser à la cote 285 (Haute-Chevauchée) une mine qui a
produit un vaste entonnoir autour duquel un assez vit
combat à la grenade s'est poursuivi toute la journée.
Nous avons foitement organisé le boni sud de l'enton-
noir. Entre Argonne et Nleuse, l'ennemi a tenté une
attaque avec émission de gaz suffocants dans la région
de Forges. Les mesures de protection voulues ont été
prises en temps opportun et nos tirs de barrage ont
empêché l'ennemi de sortir des tranchées. Sur les Hauts-
de-Meuse, dans la région de Calonne, un tir de notre
artillerie a provoqué une explosion et un incendie dans
les tranchées ennemies et détruit des abris de mitrail.
leuses. Dans les Vosges, notre artillerie a détruit deux
ouvrages allemands dans le secteur de la Fecht.
13 JANVIER. — En Artois, nous avons exécuté sur
les positions de la route de Lille un bombardement
violent qui a détruit en plusieurs points les tranchées
et les abris de l'ennemi. Entre Somme et Oise, tint
colonne allemande, évaluée à un régiment, a été prise
sous noue feu au moment où elle entrait dans Roye.
Au nord de l'Aisne, notre artillerie a endommagé un
observatoire, des abris de niitrailleuses, et réduit au
silence une batterie ennemie de 105 sur le plateau de
Vauclerc, En Champag-ne, nous avons dispersé un con-
voi important dans la région de Gratreuil. En Arg-onne,
nous avons fait sauter une mine à la Fille-Moite et
deux à Vauquois.
14 JANVIER. — En Belgique, un tir de notre artil-
lerie, dirigé sur les ouvrages ennemis au nord de Steen-
straete, a provoqué deux fortes explosions. Au nord de
l'Aisne, nous avons pris sous notre feu un convoi de
ravitaillement dans le secteur de Chivv, nord-est de
Vailly. Au sud-est de Berry-au-Bac. vers la cote 108,
nous avons fait jouer un camouflet qui a bouleversé les
travaux de mines de l'adversaire. Entre Argonne et
Meuse, nos pièces de gros, calibre ont détruit un block-
haus ennemi dans la" région de Forges.
15 JANVIER. — En dehors de quelques actions d'ar-
tillerie assez vives en Champagne, en Argonne et en
Woëvre, aucun événement important à signaler sur
l'ensemble du front.
16 JANVIER. — En Belgique, notre artillerie. de
concert avec l'artillerie britannique, a causé de graves
dégàts aux, tranchées ennemies de la région d'Het-Sas
et provoqué deux fortes explosions dans les lignes
allemandes. Nos batteries ont bombardé avec succès
les abords de la route de Lille, au sud de Thélus, et
fait sauter un dépôt de munitions. A la cote 119, nord-
est de Neuville-Saint-Vaast, une de nos mines a détruit
un petit poste allemand. En Argonne, lutte à coups de
bombes et de grenades dans la région de Vauquois.
En Lorraine, nous avons pris sous notre feu un rassem-
blement ennemi au sud de Bréménil, nord-est de
Badonviller.
17 JANVIER. — En Belgique, entre Westende et
Middelkerke. notre artillerie à longue portée a tiré sur
un rassemblement ennemi qui a subi des pertes appré-
ciables. Deux avions ennemis qui se dirigeaient vers
Dunkerque, ont été pris à partie par nos canons spéciaux
et contraints de faire demi-tour. Ils ont lancé quatre
bombes sur les dunes sans aucun résultat. Entre la
Somme et l'Aisne, nous avons bombardé les tranchées
allemandes d'Herbécourt, ouest de Péronne, et de Mou-
lin-sous-Toutvent. Au nord de l'Aisne, un tir de .nos
batteries a causé d'importants dégâts aux organisations
ennemies du plateau Vauclerc et de la région de la
fcrme du Choléra (nord-ouest de Berry-au-Bac). A l'est
des Hauts-de-Meuse, nos pièces à longue portée ont
bombardé des entrepôts ennemis situés près de Con-
flans-en-Jarnisy (sud de Briey). On a vu une flamme
et une épaisse colonne de fumée s'élever des bâtiments
bombardés.
18 JANVIER. — Entre l'Oise et l'Aisne, nos batte-
ries ont bouleversé les tranchées allemandes de la région
de Moulin-sous-Toutvent.En Champagne et en Woëvre,
activité de notre artillerie sm divers points sensibles
du front ennemi. Dans les Vosges, près de Metzeral,
une batterie ennemie a été fortement endommagée par
un tir de canons. Rien à signaler sur le reste du front
en dehors de la canonnade habituelle.
19 JANVIER. — Au sud de la Somme, dans le sec-
teur de Lihons, un blockkaus ennemi a été détruit par
notre tir. Entre Soissons et Reims, nos canons de tran-
chée ont causé des dégâts sérieux aux ouvrages enne-
mis dans la région d'Aillés, ouest de Craonne. En
Argonne, nous avons canonné des troupes en. mouve-
ment dans la région nord des Courtes-Chausses. En
Lorraine, un tir exécuté sur un groupe de maisons
occupées par les Allemands près d'Alincourt, ouest de
Château-Salins, i, donné le meilleur résultat.
20 JANVIER. — Entre la Somme et l'Avre, notre
artillerie a bombardé, près la gare de Chaalnes, des
établissements occupés par l'ennemi. Ce tir a provoqué
un incendie suivi d'explosions. Au nord de l'Aisne, sur
route de Corbény, une colonne ennemie a été prise
sous notée feu et dispersée. Aux environs de la ferme
du Choléra, un tir violent de nos batteries a causé des
dégâts importants aux tranchées de l'adversaire. Actions
d'artillerie intermittentes sur le reste du front.
21 JANVIER. — En Belgique, un tir de notre artil-
lerie sur les tranchées allemandes de la région des
dunes a allumé plusieurs incendies. Entre Soissons et
Reims, une batterie ennemie en *action a été prise sous
notre feu et réduite au. silence dans la région de Vre-
gny (nord-est de Soissons). Dans les Vosges, au cours
d'un bombardement exécuté aux abords du Rehfelsen,
nous avons endommagé les tranchées et détruit un
observatoire de l'ennemi. Sur le reste du front, la jour-
née a été marquée par une assez grande activité des
deux artilleries.
22 JANVIER. — Luttes d'artillerie assez violentes
dans divers secteurs. Nos tirs ont été particulièrement
efficaces au nord de l'Aisne, région de Berry-au-Bac,
sur notre front de Lorraine et dans les Vosges (vallée
de la Poutroye).
23 JANVIER. — En Belgique, tir de notre artillerie
sur les ouvrages ennemis de la région de Nieuport. Ce
matin, à la suite d'explosions de mines et d'un violent
bombardement, les Allemands ont effectué une attaque
sur la partie nord de notre front à l'ouest de la route
d'Arras à Lens (région de Neuville-Saint-Vaast). L'en-
nemi a pu pénétrer sur un front de plusieurs centaines
de mètres dans notre tranchée de première ligne 'et
jusqu'à la tranchée de soutien. Nos contre-attaques,
immédiatement déclanchées, ont brisé l'effort de l'en-
nemi et l'ont délogé du terrain qu'il avait enlevé il
n'occupait plus, dans l'après-midi, que deux cents
mètres environ d'une tranchée avancée en saillant de
nos lignes. Nos tirs de barrage et le feu de nos mitrail-
leuses ont fait subir aux Allemands des pertes considé-
rables. Entre Soissons et Reims, nos canons de tran-
chées ont fortement endommagé les organisations
adverses de la ferme du Choléra et du plateau de Vau-
clerc et fait exploser un dépôt 'de munitions à l'est de
Reims. En Champagne, notre artillerie a sérieusement
endommagé les tranchées ennemies dans la région de
Maisons-de-Champagne.
24 JANVIER. — En Belgique, vers l'embouchure de
l'Yser, dans la région de Nieuport, l'ennemi a effectué
un bombardement extrêment violent, au cours duquel
il n'a pas tiré moins de vingt mille obus. Dapjès nos
premiers renseignements, l'infanterie allemande a tenté
en vain de déboucher arrêté par nos tirs de barrage,
l'ennemi n'est pas sorti de ses tranchées, à l'exception
de quelques groupes que notre feu a aussitôt -dispersés*
Dans la région de Boesinghe,' Het-Sas et Steenstraete,
l'artillerie a également été très active de part et d'autre.
Des fractions ennemies qui avaient essayé de franchir
le canal à Het-Sas ont été rejetées par nos feux d'iuT
fanterie et de mitrailleuses, appuyés par l'artillerie.
En Artois, sur notre front, à l'ouest de la route d'Ar-
ras à Lens, l'ennemi, après avoir fait exploser une
mine, a tenté une nouvelle attaque qui a été arrêtée
net à coups de grenades et de fusils. Une seconde
attaque dirigée un peu plus au sud n'a pas eu plus de
succès. Au nord de Soissons, nos batteries ont boule-
versé les tranchées ennemies de la cote 129. A l'est de
la ferme du Godat (région de Reims), un tir de notre
artillerie réglé par avions a endommagé sérieusement'
une batterie allemande.
25 JANVIER. — En Belgique, au sud-est de Boe-
singhe, notre artillerie, de concert avec l'artillerie bri-
tannique, a exécuté un violent bombardement des
ouvrages ennemis qui ont subi des dégâts sérieux. Ce
matin, deux avions allemands ont jeté une quinzaine
de bombes sur Dunkerque et sa banlieue. Cinq
personnes ont été tuées et trois blessées. En Artois, la
canonnade a été très vive à l'es't de Neuville et dans
la région de Wailly, où notre tir a réduit au silence
plusieurs batteries ennemies. Au nord de l'Aisne, nous
avons dispersé un important convoi ennemi dans la
région de Craonne. Une batterie lourde, allemande, qui
tentait de battre le pont de Berry-au-Bac, a été endom- :i

magée par un tir de nos pièces de gros calibre. Sur les


Hauts-de-Meuse, dans le secteur de Mouilly, un petit j
détachement ennemi qui tentait de s'approcher de nos
lignes après un assez vif bombardement, a été dispersé !
aisément par notre feu. Dans les Vosges, tirs efficaces
de notre artillerie sur les positions ennemies de Muhl-
bach, Stossvihr et les casemates du Rain-des-Chênes.
26 JANVIER. - En Belgique, la nuit dernière, nous
avons bombardé efficacement les tranchées et boyaux
ennemis de la région de Steenstraete, où l'on constatait
des mouvements de troupes. En Artois, au cours de la
journée, l'ennemi a fait exploser, dans le voisinage du
chemin de la Folie (nord-est de Neuville-Saint-Vaast),
quelques mines dont il a occupé les entonnoirs mais
prés de la route de Neuville à Thélus nous avons
chassé l'ennemi des derniers entonnoirs qu'il occupait.
Canonnade très violente de part et d'autre dans tout
ce secteur. Dans la région de Roye, notre artillerie et
nos canons de tranchées ont bouleversé, à l'ouest de
Laucourt, un ouvrage que l'ennemi a été forcé d'éva-
cuer. Nos patrouilles ont pu y pénétrer et ont rapporté
du matériel abandonné par les Allemands. La nuit
dernière un Zeppelin a lancé sur les villages de la
région d'Epernay quelques bombes qui n'ont causé
que des dégâts matériels insignifiants. Le dirigeable a
été canonné par une section de nos nos autos-canons
au moment où il rentrait dans ses lignes. A l'ouest de
Pont-à-Mousson, nous avons effectué sur les organisa-
"ations de l'ennemi au bois Le-Prètre un tir d'artillerie
lourde qui a donné de bons résultats,
27 JANVIER. — Au cours de la journée, vive activité
de notre artillerie sur l'ensemble du front. En Belgique,
un tir de destruction, dirigé sur les tranchées allemandes
situées en face de Boesinghe et entre Steenstraete et
Het-Sas, a causé de sérieux dégâts à l'adversaire. En
Artois, à l'est de Neuvillle-Saint-Vaast, l'ennemi a
tenté, par une contre-attaque, de reprendre les enton-
noirs d'oÙ nous l'avions chassé au cours de la nuit. Il
a été complètement repoussé. Au nord de l'Aisne, nos
canons de tranchées ont bouleversé les organisations
ennemies de la Ville-au-Bois. En Argonne, la lutte de
mines s'est poursuivie à notre avantage. Entre la cote
285 et la Haute-Chevauchée, nous avons fait exploser
deux mines. L'ennemi a subi des pertes sérieuses dans
la lutte qui s 'est engagée pour la conquête de l'enton-
noir dont nous occupons l'un des bords. Une de
pièces à longue portée a pris sous son feu un convoi
ennemi qui entrait dans Mangiennes, au nord-ouest
d'Etain. :[

28 JANVIER. — En Artois, la lutte d'artillerie a été


particulièrement intense. L'ennemi a dirigé successive-
ment des attaques sur des points différents du front. A
l'ouest de la cote 110, au sud de Givenchy, après
une série d'explosions de mines, il est parvenu à prendre f
pied dans quelques éléments de tranchées avancées.
Une autre attaque, dirigée au même moment sur nos t
positions au voisinage du chemin de Neuville à la S

Folie, a été complètement repoussée. FJne troisième «


attaque, qui se préparait à la même heure, sur nos.
ounages au nord de Roclincourt, a été arrêtée net par j,
notre artillerie et notre fusillade. L'ennemi n'a pu sor- '
tir de ses tranchées. Enfin une quatrième attaque, sur
la route de Saint-Laurent à Saint-Nicolas, au nord-esT
d'Arras, a subi un échec complet. Au sud du chemin '
de Neuville à la Folie, nous avons repris dans Ii
matinée un nouvel entonnoir après une lutte très vive
et repoussé les contre-attaques violentes de l'ennemi.
Il se confirme que dans cette région, au cours des
actions précédentes, l'ennemi a subi de fortes pertes
on a compté cent cinquante cadavres allemands dans
un des entonnoirs repris par nous. Sur Arras et au suit
de cette ville, bombardement intense de nos positions
sans attaques d'infanterie. Nos batteries ont contre-:
battu énergiquement l'artillerie ennemie. Entre Somme
et Oise, nos canons (je tranchées ont bouleversé le M
ouvrages adverses et démoli un observatoire au sud-est
de Lassigny. Dans les Vosges, notre artillerie a effec-i
tué des tirs efficaces sur Siocka et Stosswihr.
29 JANVIER. — En Artois, à l'ouest de la cote 140.!
nous avons continué à réoccuper successivement les élé-
ments de tranchées enleves hier par l'ennemi. Au cours
de ces actions, nous avons délivré une cinquantaine.!
de soldats français faits prisonniers par les Allemands
Au sud du chemin de la Folie, l'ennemi a tenté dei
reprendre les deux entonnoirs reconquis par nous. Son
attaque a été repdussée. Entre Somme et Oise, grande
activité des deux artilleries dans la région. d'Anuan-
court. Au sud de Lassigny, nous avons dispersé un
convoi de ravitaillement et détruit un observatoire
ennemi. Au nord de l'Aisne, notre artillerie a démoli
des observatoires à la- cote io8 (sud de Berry-au-Bac)
et bouleversé les organisations ennemies du plateau de
Vauclerc. En Lorraine, tir efficace de notre artillerie
sur les ouvrages adverses entre -Nomeny et Eply.
30 JANVIER. — En Artois, au sud du chemin de
Neuville.à la Folie, nous avons fait exploser une mine
qui a bouleversé les galeries de l'ennemi. Notre artil-
lerié a exécuté des tirs de destructionsur le centre de
ravitaillement de Sallaumines (sud-est de Lens) et sur
des parcs et bivouacs allemands au nord de Vimy. Entre
Somme et Oise, nos batteries ont pris sous leur feu des
troupes en mouvement dans la région de Beuvraignes
et une colonne d'infanterie ennemie sur la route de
Laucourt à Roye. Au nord de l'Aisne, en face de Sou-
pir, nous avons détruit par notre tir un ouvrage alle-
mand dont garnison a été anéantie. A l'est de Reims,
-tirs efficaces de nos canons de tranchées sur les orga-
* irisations adverses.de Cernay. En Alsace, bombardement
des positions ennemies d'Aspach, nord d'Altkirch.
-

-
31 JANVIER.
au
En Belgique, notre artillerie lourde
a dirigé un tir efficace sur les organisations ennemies
du pont de Stéenstrapte. La culée du pont sur la rive
-est a été endommagée. Au sud de Roye, noscanons de
tranchées ont bouleversé les ouvrages allemands de la
^région de Fresnières. Au nord de Saint-Mihiel, nos
pièces à longue po.çtée ont bombardé les cantonnements
ennemis de Conflans, est d'Etain, et de Saint-Maurice-
sous-les-Côtes, nord d'Hattonchàtel.
IER FÉVRIER. — En Artois, lutte d'artillerie assez
vive au sud de la cote 119. Au nord, de la route de
Saint-Nicolas à Saint-Laurent. (nord-est d'Arras), jin
détachement ennemi à tenté une attaque qui a été
arrêtée aussitôt à coups de grenades. Notre artillerie a
exécuté sur les positions ennemies de la roifte de Lille
(sud de Thélus) un bombardement- qui a provoqué un
incendie suivi d'explosions. Entre Avre et Oise> nos
batteries ont dirigé des tirs sur les tranchées allemandes
de Beuvraignes et de Fresnières et canonné des convois
vers Lassigny.. Actions d'artillerie efficaces sur les ou-
vrages adverses de Beaulne et de la ferme du Choléra
(nord de l'Aisne), ainsi qu'à l'est de Saint-Dié; dans
la région de la Fave.
2 FÉVRIER. — En Artois, lutte de mines assez
active aux abords de la route de Lille. Le tir de notre
artillerie a provoqué trois explosions dans les batteries
ennemies de la région de Vimy. Au nord-ouest de
Berry-au-Bac, des troupes allemandes en mouvement
ont été surprises par le feu de nos canons. En Cham-
pagne, nous avons bombardé les ouvrages de l'adver-
saire au nord de Souain. En Woëvre, tir efficace sur
deux lance-mines signalés au nord-ouest de Flirey. En
Loi-raine, à la cote 423 (est de Senones), nos batteries
ont démoli un blockhaus ennemi. Canonnade sur le
reste du front.
3 £ EVRIER. — Au nord de l'Aisne, bombardement
des tranchées ennemies du plateau de Vauclerc et de
la Ville-au-Bois. Des troupes en mouvement signalées
-
Sur la route de Berry-au-Bac à Juvincourt ont 'été prises
sous notre feu; En Argonne, lutte de mines très actives.
Nous avons fait sauter de nombreux fourneaux qui ont
bouleversé les travaux souterrains de l'ennemi un aux
Courtes-Chausses, un autre à la Fille-Morte, quatre à
la cote 285 (Haute-Chevauchée) et trois à Va.uquois.
Entre la cote 285 et la Haute-Chevauchée, des fractions
ennemies ont tenté contre nos petits postes une attaque
qui a été arrêtée après une lutte d'artillerie et de gre-
nades. Sur les Hauts-de-Meuse, nous avons fait sauter
une mine dans les bois des Chevaliers et bombardé
Saint-Maurice-sous-les-Côtes (nord d'Hattonchâtel). En
Alsace, au sud de la Thur, un tir de notre artillerie a
provoqué un incendie dans les cantonnements ennemis
de Oehlenberg (nord-est de Burnhaupt).
4 FÉVRIER. — Journée relativement calme. Notre
artillerie lourde a exécuté des tirs sur une colonne
d'infanterie et sur des convois ennemis qui entraient
dans Roye. Bombardement des organisations allemandes
en Champagne (région de Tahure et du Mont-Têtu),
en Argonne (secteur de la Harazée) et en Lorraine, sur
le front Nomeny-Morville. Aucun événement important
à signaler sur le reste du front.
5 FÉVRIER. — Entre Soissons et
Reims, tir de notre
artillerie sur la tête du pônt de Venizel et les ouvrages
ennemis de Vendresse et de Cernay. Une colonne en
marche a été piise sous notre feu à l'est de Saint-Sou-
plet. En Champagne, nos batteries ont endommagé les
organisations allemandes du plateau de Navarin. Entre
Aisne et Argonne, bombardement des abris et des tran-
chées adverses au nord de Saint-Thomas. A la Haute-
Chevauchée, nous avons occupé la lèvre nord d'un
entonnoir provoqué par l'explosion d'une mine alle-
mande. En Lorraine, activité de notre artillerie dans la
région de Coincourt et de Domèvre.
6 FÉVRIER. — En Belgique, notre artillerie, de'con-
cert avec l'artillerie britannique, a exécuté des tirs de
démolition sur les tranchées allemandes, en face de
BÓesinghe. A l'est de la même région, deux batteries
ennemies ont été réduites au silence par notre artillerie
lourde. A l'est de Soissons, nous avons canonné les
ouvrages adverses, en face du plateau de Chassemy.
11 résulte de nouveaux renseignements que le bombar-
ment effectué hier en Champagne sur les organisations
ennemies du plateau de Navarin a donné d'excellents
résultats. Les tranchées battues ont été profondément
bouleversées plusieurs dépôts de munitions ont sauté.
D'autre part, nos projectiles ayant démoli des réservoirs
à gaz suffocants, des traînées gazeuses se sont répan-
dues, que le vent a rejetées sur les lignes ennemies.
7 FÉVRIER. — En Belgique notre artillerie a bom-
bardé efficacement le fortin Vauban, près d'Het-Sas, et
les tranchées ennemies en face de Steenstrate. En
Artois, un tir de nos batteries a provoqué de foites
explôsions dans les lignes allemandes vers Saint-Lau-
rent (nord-est d'Arras). Entre Oise et Aisne, un block-
haus ennemi a été détruit à la lisière sud du bois
d'Ourscamp. En Champagne, un bombardement de
notre artillerie lourde sur des établissements ennemis
près de Challerange a provoqué un grand incendie.
Canonnade réciproque sur le reste du front.
8 FÉVRIER. — En Artois, duel d'artillerie assez
intense au nord-est et au sud-est de NeuviiIe-Saint-
Vaast. Au sud de l'Avre, nous avons dispersé une
colonne d'infanterie près de Lassigny. Au nord de
l'Aisne, un tir de nos batteries a causé d'importaats
dégâts aux ouvrages ennemis dans la région au nord
de Troyon et sur le plateau de Yauclerc. Au nord de
Berry-au-Bac, nous avons pris sous notre feu des
troupes en mouvement. En Argonne, la lutte de mines
a continué à notre avantage. Aux Courtes-Chausses,
nous avons donné trois camouflets qui ont bouleversé
les travaux de l'adversaire, et nous avons fait exploser
une mine à la Fille-Morte. Dans les Vosges, notre
artillerie a bombardé les cantonnements ennemis, de
Stosvihr (nord-ouest de Munster), et Hirtzbaçh (sud
d'Altkirch).
9 FÉVRIER. — En Belgique, notre artillerie lourde
a continué le bombardement du fortin Vauban et des
tranchées de la région d'Het-Sas. En Artois, duel d'ar-
tillerie assez intense entre la cibte 119 et le chemin de
Neuville à Thélus. L'ennemi, après avoir fait exploser
une mine en avant de notre tranchée, au sud-ouest de
la cote 140 ,a dirigé sur nos positions une attaque
d'infanterie qui a été repoussée. Entre Soissons et
Reims, au sud de la Ville-aux-Bois, nous avons atta-
qué, à coups de grenades, un petit poste que l'ennemi
a dû évacuer. Au sud-est de Saint-Mihiel, nos batteries
ont causé d'importants dégâts aux organisations alle-
mandes dans la forêt d'Apremont. Aujourd'hui, entre
17 h. 30 et 18 h. 40, l'cnnemi a lancé sept obus sur
Belfort et ses environs.
10. FÉVRIER. — En Artois, au cours de a ouraée,
nous avons continué à progresser à coups de grenades
dans les boyaux il. l'ouest de la Folie. Deux attaques
allemandes, dirigées contre nos positions à l'ouest-de
la cote 140, ont été complètement repoussées. Au nold.
du chemin de Neuville à Thélus, les Allemands ont
fait exploser une mine dont nous avons occupé l'en-
tonnoir. Au sud de la Somme, une fraction d'infanterie
ennemie, qui tentait de déboucher, a été rejetée dans
ses tranchées par nos tirs de barrage. Dans la région
de Beuvraignes, notre artillerie a détruit un blockhaus
et bombardé les cantonnements de l'ennemi. En Cham-
pagne, un tir de destruction sur les ouvrages allemands
vers la Butte-du-Mesnil a donné de bons résultats. En
Woëvre, nous avons exécuté dans la forêt de Mort-
mare, sur un saillant de la ligne ennemie, un bombar-
dement violent qui a provoqué l'explosion de dépôts de
munitions. Aujourd'hui, les Allemands ont lancé à
nouveau deux obus de gros calibre dans la direction
de Belfort. Notre artillerie a pris immédiatement sous
son feu l'emplacement, repéré hier, de la batterie enne-
mie. Nous avons en même temps exécuté un tir sur

11 ÉVRIER.-
les établissements militaires de Dornach, sud-ouest
de Mulhouse.
En Belgique, notre artillerie de
campagne a sérieusement endommagé un fortin ennemi
près du canal de Passchendaele et provoqué l'explosion
de dépôts de munitions. En Artois, canonnade inter-
mittente dans la région de la route de Lille. Au sud
de la Somme, au cours d'actions de détail effectuées
le 8 et le 9 février, nous avons repris aux Allemands
une notable partie des éléments de tranchées restés
entre leurs mains dans la région au sud de Frise. Hier,
en fin de journée, l'ennemi a tenté par une violente
contre-attaque de nous chasser des éléments reconquis,
mais nos tirs de barrage et nos feux d'infanterie ont
arr êté net l'adversaire, qui a subi des pertes impor-
tantes. Aujourd'hui, activIté moyenne d'artillerie dans
tout ce secteur. Au nord de l'Aisne, tirs efficaces de
nos batteries sur des ouvrages allemands au nord de
Soupir et sur des convois de ravitaillement au nord-est
de Berry-au-Bac. En Champagne, au cours d'une
attaque à la grenade dans la région au nord-est de la
butte du Mesnil, nous avons fait une quarantaine de
prisonniers. Sur les Hauts-de-Meuse, notre artillerie a
bouleversé un blockhaus et des observatoires ennemis
dans le secteur du bois Bouchot. Dix obus de gros
calibre ont été lancés aujourd'hui dans la direction
de Belfort..
12 FÉVRIER. En Belgique, après une préparation

d'artillene assez violente, les Allemands ont, à plusieurs
reprises, tenté de franchir le canal de l'Yser, à la hau-
teur de Steenstraete et d'Het-Sas. Sous le feu combiné
de notre artillerie et de nos mitrailleuses, ces tentatives
ont échoué. En Champagne, l activité de l artillerie a
été très vive dans les régions de la Butte-du-Mesnil et
de Navarin. Après un bombardement de plusieurs
heures, l'ennemi a pu pénétrer dans un petit saillant
de notre ligne, entre la route de Navarin et celle de
Saint-Souplet. Au nord-est de la Butte-du-Mesnil, les
Allemands ont essayé, par une nouvelle contre-attaque,
de nous chasser des éléments de tranchées occupés par
hier. Ils ont été repoussés. Nous avons continué
nous
à progresser à la grenade, à 1 est de ces éléments, et
fait quelques prisonniers. En Argonne, près
nous avons
du Four-de-Paris, nous avons donné un camouflet qui
bouleversé les travaux de mine de l'adversaire. Dans
a
les Vosges, au nord de Wissembach (est de Saint-Dié),
une attaque d'infanterie ennemie, accueillie par notre
feu, n'a pu aborder notre première ligne.
FÉVRIER. En Artois, la journée a été marquée
13 — depuis la
par une série d'attaques allemandes, cote 140
jusqu'au chemin de Neuville à la Folie. Dans la mati-
née, première tentative sans résultat à l ouest de la
cote 140. Dans l'après-midi, après un bombardement
violent de nos positions, l'ennemi a attaqué en quatre
points différents de notre front. Trois de ces attaques
ont été arrêtées net par nos tirs de barrage et notre
feu u'infanterie. Au cours de la quatrième, l ennemi a
réussi à pénétrer dans notre tranchée de première ligne,
à l'ouest de la cote 140. Il en a été chassé par une
contre-attaque immédiate qui lui a infligé des pertes
sensibles en morts et en blessés. Un avion allemand,
,çanonné par nos batteries, est tombé en flammes à l est
de Givenchy. Au sud de Frise, une attaque à la grenade
ouvrages a échoué. A l'est de l'Oise, nous
sur nos
bombardé les organisations ennemies en face de
avons.
Fontènoy. Entre Soissons et Reims, l 'artillerie alle-
mande a été particulièrement active dans les secteurs
de Soissons, Chassemy et la Pompelle. Nos tirs de
"barrage ont fait avorter des actions d infanterie en pré-
paration. En Champagne, au cours d'une action de
détail entre la route de Navarin et celle de Saint-Sou-
ple t, nous avons fait des prisonniers. A l'est de la
.route de Tahure à Somme-Py, l ennemi a pris pied
'dans quelques éléments de tranchées avancées. En
Argonne, tir de destruction sur les organisations adverses
au nord du Four-de-Paris. En Haute-Alsace, une
atttaque ennemie, à l'est de Seppois, a été enrayée par
nos tirs d'artillerie.
14 FÉVRIER. En Belgique, notre artillerie a fait
— nord de Boesinghe,
sauter un dépôt de munitIOns au
Au nord 'de Soissons, dans la soirée d'hier, après un
vif bombardement, l'infanterie ennemie a essayé de
déboucher par la route de Terny et par la rive droite
de l'Aisne. Elle a été arrêtée, net par nos tirs de bar-
rage et nos feux d'infanterie. Au plateau de Vauclerc,
tir efficace de notre artillerie sur un saillant de la ligne
allemande. En Champagne, actions d'artillerie très
vives dans les régions de Tahure, Massiges et Navarin.
Aucune attaque d'infanterie. En Haute-Alsace, à l'est
de Seppois, un bombardement intense a été effectué
par l'ennemi sur les éléments avancés que nous lui
avions repris au cours de la nuit. Nous avions évacué
ces emplacements entièrement bouleversés. Dans la
même région nous avons pris sous nos tirs de barrage
des renforts ennemis qui s'efforçaient de progresser par
1 etits groupes venant de
Niedèrlarg,
15 -FÉVRIER. Journée relativement calme. Eu

Artois, nos canons de tranchées ont exécuté des tirs sur
les organisations ennemies aux abords de la route de
Lille. A l'ouest de l'Oise, nos batteries ont bombardé
un train et un convoi de ravitaillement en gare d'Epa-
gny, nord de Vic-sur-Aisne. Au nord-est de Soissons,
tirs de destruction sur des ouvrages allemands. En
Argonne, à la Fille-Morte, nous avons fait sauter une
mine, dont nous occupons l'entonnoir. En Hante-Alsace,
au cours de Ja journée, notre artillerie a tenu sous son
feu les positions allemandes à l'est de Seppois.
16 FÉVRIER. —* En Artois, aux abords de la route
de Lille, nous avons fait jouer un camouflet qui a bou-
leversé les travaux de mines de l'ennemi. Tirs de notre
artillerie sur des convois de ravitaillement au nord de
Tracy-le-Val, est de l'Oise, et dans la région de Berry-
au-Bac, vallée de Aisne. Au sud-est de Saint-Mihiel,
1

bombardement des organisations ennemies en forêt


d'Apremont. Rien à signaler sur le reste du front.
17 FÉVRIER. — En Belgique, tirs de destruction
sur les organisations allemandes vers Steenstraete et
en face de Boesinghe. En Artois, aux abords de la
route de Lille, l'ennemi a fait exploser une mine dont
nous avons occupé l'entonnoir. Entre Soissons et
Reims, nos batteries ont tiré sur des troupes en mouve-
ment, dans la région de Condé-sur-Aisne, et bombardé
les ouvrages ennemis au nord de Soissons. F aible acti-
vité d'artillerie sur le reste du front.
18 FÉVRIER. — En Artois, au nord-ouest de la
cote 140, nous avons fait exploser une mine sous une
tranchée allemande qui a subi de graves dégâts. Une
autre de nos mines a produit entre les deux tranchées
un vaste entonnoir dont nous avons occupé la lèvre
sud. Une tentative allemande pour nous en chasser a
été arrêtée net par notre feu. Dans la région au sud de
Frise, hotre artillerie, de concert avec l'artillerie britan-
nique, a effectué des tirs de barrage qui ont fait avor-
ter l'attaque ennemie en préparation. Au nord de
l'Aisne, nous avons exécuté dans la région du Choléra,
sur un saillant de la ligne ennemie, un tir de destruc-
tion qui a donné de bons résultats. En Haute-Alsace,
après une intense préparation d'artillerie, 1 ennemi a
dirigé une attaque sur nos positions au nord de Lar-
gitzen et a pu prendre pied un instant dans nos tran-
chées. Une contre-attaque l'en a immédiatement rejeté.
19 FÉVRIER. En Artois, au nord-ouest de la

cote 140, nous avons fait exploser une mine sous un
saillant allemand qui a été bouleversé. Entre l'Oise et
l'Aisne, notre artillerie a pris sous son feu une colonne
\
d'infanterie ennemie au nord de ic-sur-Aisne. En
Lorraine, bombardement des établissements ennemis
de Domèvre. Un incendie a été constaté. En Haute-
Alsace, activité de notre artillerie sur les tranchées
allemandes à l'est de Seppois et de Largitzen.
20 FÉVRIER. En Belgique, après un violent bom-

bardement de nos positions, les Allemands ont tenté
de franchir le canal de l'Yser à Steenstraete. Quelques
groupes ennemis ont pu parvenir jusqu'à notre tranchée
de première ligne, d'où ils ont été chassés aussitôt.
En Champagne, actions d'artillerie sur les organisations
ennemies au nord de Tahure et à l'est de Navarin. En
Argonne, nous avons fait sauter à Vauquois deux
mines qui ont bouleversé les travaux de l'ennemi. Entre
Meuse et Moselle, nos batteries ont bombardé les éta-
blissements ennemis vers Etain, Warcq et Saint-Hilaire,
provoquant plusieurs incendies et une très violente
explosion. Au sud de Saint-Mihiel, tir de destruction
exécuté sur les ouvrages allemands à l'ouest de la
forêt d'Apremont.
21 FÉVRIER. En Artois, au nord de la route de

Lille, l'ennemi a fait sauter une mine. Une contre-
attaque immédiate l'a chassé de l'entonnoir dont nous
tenons un des côtés. Eri fin d'après-midi, les Allemands
ont effectué un violent bombardement de nos tranchées,
au nord-ouest de Givenchy, auquel nos batteries ont
répondu énergiquement. Au sud de la Somme, dans le
secteur de Lihons, après avoir dirigé sur nos lignes un
intense bombardement et des émissions successives de
gaz suffocants sur un front de 7 kilomètres, l'ennemi a
tenté de sortir de ses tranchées en divers points il a
été partout repoussé par nos tirs de barrage et nos feux
d'infanterie. En Champagne, nous avons exécuté des
tirs efficaces sur les organisations allemandes, à l'ouest
de la route de Saint-Hilaire à Saint-Souplet. En
Argonne, tirs de destruction sur des ouvrages ennemis
voisins de la route de Saint-Hubert. Nous avons démoli
plusieurs observatoires aux abords du bois de Cheppy.
Dans toute la région de Verdun, les deux artilleries
ont continue à se montrer très actives. Au sud-est de
Saint-Mihiel, nous avons bombardé les positions alle-
mandes du bois d'Ailly. Les Allemands ont lancé un
certain nombre d'obus sur Saint-Dié ; un habitant a été
tué, sept ont été blessés.
22 FÉVRIFR. — En Belgique, bombardement des
tranchées ennemies à l'est de Boesinghe. En Artois, la
chute abondante de la neige a empêché toute activité
offensive. En Champagne, nous avons effectué des tirs
de destruction sur leç ouvrages ennemis à l'ouest de
Navarin. Dans la région au nord de Verdun, après un
violent bombardement sur les deux rives de la Meu-,e,
les Allemands ont dirigé au cours de la journée une
série d'actions d'infan$erie extrêmement vives sur notre
front entre Brabant-sur-Meuse et entre le bois d'Hau-
mont et Herbebois. Toutes les attaques menées contre
Brabant et Herbebois ont été repoussées. Entre ces
deux points, et au prix de pertes considérables, l'en-
nemi a pu occuper le bois d'Hautmont et le saillant
que forme notre ligne au nord de Beaumont. Au nord-
ouest de Fromezey, nos tirs de barrage ont empêché
une attaque en préparation de se déclancher, Assez
grande activité des deux artilleries dans la région du
Ban-de-Sapt et à l'ouest d'Altkirch.
23 FÉVRIER. — En Belgique, un tir de démolition
de notre artillerie a ouvert plusieurs brèches dans les
tranchées allemandes en face de Steentraete. Au nord
de l'Aisne, nos batteries ont bouleversé les organisa-
tions ennemies du plateau de Vauclerc. Dans la région
au nord de Verdun, l'attaque allemande se dessine,
ainsi qu'il avait été p-révu, comme une action très
importante, préparée avec des moyens puissants. La
bataille a continué aujourd'hui avec une intensité crois-
sante et a été énergiquement soutenue par nos troupes,
qui ont fait subir à l'ennemi des pertes extrêmement
élevées. Le bombardement ininterrompu d'obus de gros
calibres, auquel notre artillerie -a répondu avec une
égale violence, s'est étendu sur un front de près de
quarante kilomètres, depuis Malancourt jusqu'à la
région en face d'Etain. Les actions d'infanterie alle-
mande à très gros effectifs, comprenant des troupes de
sept corps d'armée différents, se sont succédés au cours
de la journée entre Brabant-sur-Meuse et Ornes. Au
débouché du village de Haumont, l'ennemi n'a pu,
malgré ses efforts, nous déloger de nos positions. Dans
le bois des Caures, dont nous tenons la plus grande-
partie, nos contre-attaques ont enrayé les offensives
ennemies. A l'est du bois des Caures, les Allemands
ont pu pénétrer dans le bois de la Wavrille à la suite
d'une série d'attaques sanglantes. Au nord d'Ornes, les
assauts de l'ennemi sur notre ligne de l'Herbebois ont
été arrêtés par nos contre-attaques. Pas d'action d'in-
fanterie sur la rive gauche de la Meuse, ni entre Ornes
et Fromezey. En Alsace, hier, en fin de journée, l'en-
nemi a attaqué nos positions au sud-est du bois de
Carspach (sud-ouest d'Altkirch). Une contre-attaque
immédiate l'a rejeté de la plus grande partie des élé-
ments avancés où il avait pris pied.
24 FÉVRIER. — Nous avons exécuté une concen-
tration de feux sur les organisations ennemies à l'ouest
de Maisons-de-Champagne et au sud de Sainte-Marie-
à-Py. En Argonne, tirs de destruction sur les ouvrages
allemands à la Fille-Morte. Dans la région au nord de
Verdun, l'ennemi a continué à bombarder avec la même
intensité notre front depuis la Meuse jusqu'au sud de
Fromezey. L'activité de l'artillerie s'est un peu ralentie
entre Malancourt et la rive gauche de la Meuse.
Aucune action d'infanterie ne s'est produite dans cette
région. Entre la rive droite de la Meuse et Ornes, l'en-
nemi a fait preuve du même acharnement que le jour
précédent et a multiplié ses attaques furieuses, laissant
sur le terrain des monceaux de cadavres, sans parvenir
à rompre notre front. Aux deux ailes, nous avons reporté
notre ligne, d'une part en arrière de Samogneux, d'autre
port au sud d'Ornes. Notre artillerie a répondu sans
relâche à l'artillerie ennemie. En Lorraine, nous avons
repoussé et poursuivi une reconnaissance ennemie qui
tentait de s'approcher d'un de nos petits postes au nord
de Saint-Martin.
25 FÉVRIER. — En Champagne, dans la matipée,
nous avons attaqué et enlevé un saillant ennemi au
sud de Sainte-Marie-à-Py. -Au cours de cette action,
nous avons fait 300 prisonniers, dont 16 sous-officiers
et 5 officiers. En Argonne, tirs de destruction efficaces
sur les organisations allemandes, au nord de la Harazée.
Dans la région au nord de Verdun, la neige est tombée
en abondance -au cours de la journée. L'activité des
deux artilleries est toujours d'une extrême intensité
sui tout l'ensemble du front, et principalement à l'est
de la Meuse, où le combat se poursuit avec le même
acharnement. Plusieurs attaques allemandes à gros
effectifs, menées avec une violence inouïe sur la cote,
du Poivre, sont restées sans succès. Une autre attaque
sur nos positions du bois de la Vauche a été également
arrêtée. A l'ouest de la Meuse, aucune action d 'infan-
terie. Dans les Vosges, duel d'artillerie dans la vallée
de la Fecht.
26 FÉVRIER. — En Artois, lutte de mines. Nous
avons fait sauter deux fourneaux, l'un à l'ouest de la
route de Lille et un second à l'est de Neuville-Saint-
Vaast, sous un boyau occupé par l'ennemi. En Cham-
pagne, nous avons complètement repoussé une attaque
de l'ennemi sur le saillant enlevé par nous au sud de-
Sainte-Marie-à-Py. Le nombre total des prisonniers
faits par nous dans cette affaire s'élève à 340, dont
9 officiers et 36 sous-officiers. Tirs de destructions sur
les ouvrages allemands au nord de Ville-sur-Tourbe
et dans la région du Mont-Têtu. Dans la région au
nord de Verdun, le bombardement continue sans arrêt
à l'est et à l'ouest de la Meuse. Aux attaques de l'en-
nemi. nos troupes répondent par des contre-attaques
menées avec vigueur sur les divers points assaillis de
notre front. Toutes les tentatives nouvelles des Alle-
mands dans la, région de Champneuville et sur la cote
du Poivre, où nous sommes solidement établis, ont été
repoussées. Une lutte acharnée se livre autour du fort
de Douaumont, qui est- un élément avancé de l'ancienne
organisation défensive de la place de Verdun. La posi-
tion, enlevée ce matin par l'ennemi après plusieurs
assauts infructueux qui lui ont coûté des pertes très
élevées, a été de nouveau atteinte et dépassée par nos
troupes que toutes les tentatives de l'eniiemi n 'ont pu
faire reculer. Au nord-est de Saint-Mihiel, notre artille-
rie lourde a bombardé des hangars et des dépôts
ennemis près de Vigneulles. Les Allemands ont tiré
plusieurs obus de gros calibres dans la direction de
Lunéville et de Nancy.
27 FÉVRIER. — Entre Soissons et Reims, tirs de
destruction sur les ouvrages adverses, en face de Veni-
zel et à l'est de Troyon. Dans la région au nord de'
Verdun, après la violence des actions engagées les jours
précédents, on signale un certain ralentissement des
efforts de l'ennemi au cours de la journée, sauf entre la
hauteur de Douaumont et le plateau au nord de Vaux,
où une forte attaque menée sur nos positions a été
repoussée. A l'est et à l'ouest de la position de Dou-
àumont, dont les pentes sont couvertes de cadavres
allemands, nos troupes enserrent étroitement les frac-
tions ennemies qui ont pu y prendre pied et qui s'y
maintiennent difficilement. Aux derniers renseignements,
la cote de Talou, rendue intenable aussi bien pour nous
que pour l'ennemi par le bombardement des deux
artilleries, n'est occupée par aucun des àdversaires. En
Woëvre, l'ennemi a pris contact avec nos avant-postes
vers Blanzée et Moranville, d'où ses tentatives pour
déboucher vers la cote 255 ont échoué. Dans les Vosges,
duel d'artillerie à l'Hartmannswillerkopf. Nous avons
pris sous notre feu et dispersé un détachement ennemi
dans la région de Senones.
28 FÉVRIER. — En Argonne, nos batteries lourdes
et de campagne ont exécuté des tirs sur les voies
d'accès de l'ennemi, en particulier dans la région du
bois de Cheppy. Ce matin, à la cote 285, nous avons
fait sauter une mine dont nous avons occupé
l'entonnoir. Dans Ja région au nord de Verdun, l'activité
des deux artilleries est toujours très vive sauf dans un
secteur à l'ouest de la Meuse, où l'on signale un cer-
tain ralentissement du bombardement ennemi. Les
Allemands, au cours de la journée, ont tenté plusieurs
attaques partielles 'qui ont été refoulées par nos feux
et par nos contre-attaques. A l'ouest du fort de Douau-
mont, notamment, nos troupes ont engagé un combat
corps à corps avec l'adversaire, qui a été rejeté d'une
petite redoute où il avait réussi à s'installer. En Woëvre,
deux attaques sur Fresnes ont complètement échoué.
En Lorraine, notre artillerie s'est montrée très active
dans les secteurs de Reillon, Domèvre et Badonviller.
1er MARS. — Entre Soissons et Reims, notre artille-
rie a bombardé les points les plus importants de
l'arrière-front ennemi. En Champagne, nos batteries ont
bouleversé les organisations allemandes dans la région
de la cote 193. A l'ouest de Maisons-de-Champagne, les
Allemands ont fait sauter une mine, dont nous avons
occupé l'entonnoir. Dans la région de Verdun, le bom-
bardement a continué sur le front nord avec moins
d'intensité que les jours précédents. On ne signale
aucune action d'infanterie au cours de la journée. Les
Allemands se retranchent sur les pentes nord de la cote
du Poivre, dont la première crête est occupée par nos
éléments avancés. Nous avons exécuté un tir violent
sur Samogneux, où un bataillon ennemi s'était rassem-
blé. Sur divers points de notre front de la Woëvre, nos
tirs d'artillerie ont empêché des attaques en préparation
de se produire. Dans les Vosges, grande activité d'artil-
lerie dans la région de Senones et du Ban-de-Sapt.
A l'est de Seppois, nôtre contie-attaque a chassé l'en-
nemi de quelques éléments de tranchées où il avait
pénétré dans la matinée. En Belgique, notre artillerie,
de concert avec l'artillerie britannique, a exécuté des
tirs efficaces sur les tranchées ennemies au snd-est de
Boesinghe. A l'est de Reims, un détachement évalué
à deux compagnies, qui tentait d'aborder notre ligne,
s'est enfui sous notre feu laissant des morts sur le
terrain. Dans la région de Verdun, aucune action d'in-
fanterie au cours de la journée. Le bombardement
ennemi a continué : à l'ouest de la Meuse, dans la
•zone entre Malancourt et Forges, à l'est de la Meuse,
notamment dans les régions de Vaux et de Damloup,.et
en Woëvre, sur nos tranchées de Fresnes. Notre artillerie
s'est montré- très active sur tout l'ensemble du front
ennemi.. A l'ouest de Pont-à.-Mousson, nos canons de
tranchée ont bouleversé les organisations allemandes
du bois Le-Prêtre. Notre artillerie lourde a bombardé
des établissements militaires ennemis dans la région
jde Thiaucourt. En Alsace, 'actions assez vives de nos
batteries dans les vallées de la Fetch et de la Doller.
2 MARs. — En Belgique, tirs de destruction de
notre artillerie sur les organisations allemandes à l'est
de Steenstraete. Entre Sommç et Oise, un ouvrage
ennemi a été détruit par nos batteries dans la région
jde Bouvraignes. En Champagne, un avion allemand
canonné par nos .batteries à proximité de Suippes est
tombé en flammes dans les lignes ennemies. En Argonne.
nous avons exécuté des concentrations de feux au
nord de la: Harazée et sur les bois de Cheppy.
Dans la région de Verdun et en Woëvre, l'activité
-de 1 artillerie ennemie, un peu ralentie les jours précé-
dents, s'est considérablement accrue au cours de la
journée sur tout l'ensemble du front et principalement
sur le « Mort-Homme », la côte du Poivre et la région
de Douaumont. Sur ce dernier point, le bombardement
a été suivi de plusieurs attaques d'infanterie d'une ex-
trême violc!nce. Cette série d'attaques a été refoulée
par nos troupes dont- lés feux ont décimé les rangs
énnemÍs. Nos batteries ont riposté partout énergique-
ment au bombardement- et canonné les voies de commu-
nications de l'adversaire. Au nord-est de Saint-Mihiel,
nos pièces à longue portée ont bombardé la gare de
Vigneulles : aux dires de nos observateurs deux incen-
dies se sont déclarés plusieu,rs trains ont été atteints et
une locomotive a fait explosion. En Haute-Alsace,
grande activité des deux atilleries dans le secteur de
Seppois.
3MARS. — En Belgique nous avons bombardé les
cantonnements ennemis de la région de Langemarck.
Au nord de l'Aisne, une forte patrouille qui avait
attaqué un de nos petits postes a été repoussée avec des
pertes. Notre artillerië a exécuté des tirs de destruction
sur les ouvrages allemands à l'est de la Neuville et de
Berry-au-Bac. En Argonne, notre artillerie s'est montrée
très active et a bombardé les lignes ennemies à la
Fille-Morte et au bois de Cheppy. Nous avons fait
sauter avec succès un camouflet à Saint-Hubeit. Dans
la région au nord de Verdun, la lutte est très chaude
près du village de Douaumont, nous tenons la partie
haute du mamelon sur la pente nord duquel il se
trouve. Une vive contre-attaque déclanchée par nous
permis de regagner du terrain aux abords immédiats
a
du village. Le bombardement s'est maintenu très vio-
lent à l'ouest et à l'est de la Meuse, ainsi qu'en Woëvre.
Notre artillerie a exécuté des concentrations de feux
sur des points de rassemblement ennemis, notamment
à proximité de Beaumont où une colonne en marche
été dispersée. En Haute-Alsace, nous avons exécuté
a enlevé plusieurs élé-
Une attaque à l'est de Seppois et
ments de tranchées allemandes sur la rive droite de la
Grande-Largue. Une contre-attaque allemande a été
impuissante à nous déloger du terrain conquis.
MARS. En Artois, une attaque de l'ennemi
4 —
pour nous chasser de l'entonnoir que nous occupions
près du chemin de Neuville à la Folie a été repoussée.
En Argonne, nous avons canonné, dans la région
sud-est de Vauquois, les organisations allemandes et
démoli plusieurs abris.' Dans la région de Verdun,
canonnade très violente toute la journée sur la rive
gauche de la Meuse, à la cote 304 et à la cote de
l'Oie. Sur la rive droite, l'ennemi, après un bombarde-
ment intense dirigé sur le bois d'Haudremont, est de
la cote du Poivre, a lancé contre nos positions une
attaque qui a été arrêtée par notre feu de mitrailleuses
et d'infanterie. Dans la matinée, les Allemands avaient
réussi à prendre pied dans le village de Douaumont,
d'où nous les avions chassés hier soir par -une contre-
attaque. La lutte Continue, acharnée, avec des alter-
natives d'avance et de recul, pour la possession du
village. En Woëvre, activité moyenne des deux artille-
ries. En Lorraine, dans la région des étangs de Thiaville,
après une prépatation d'artillerie, nous avons enlevé
plusieurs éléments detranchée ennemie. Une soixa:U ii-
ne ae prisonniers, dont un ôfficier, deux mitrailleuses
et un lance-bombe sont restés entre nos mains.
5 MARS. — Au nord de Soissons, nos batteries ont
exécuté un tir de destruction sur des ouvrages ennemis.
En Argonne, notre artillerie a canonné les organi-
sations allemandes près de la route de Binarville, au
nord de la Harazée et à la Haute-Chevauchée. Au nord
de Verdun, bombardement très violent, notamment
entre le bois d'Audremont et le fort de Douaumont.
Toutefois J'ennemi n'a pas renouvelé ses attaques dans
cette région. Aucun changement au village de Douau-
ont, dont nous tenons les abords immédiats. Dans le
bois à l'est de Vacherauville, une attaque, dirigée par
les Allemands sur nos positions avancées, a été com-
plètement repoussée. En Woëvre, fort bombardement
dans la région de Fresnes et à l'est d'Haudiomont.
Notre artillerie s'est montrée très active sur l'ensemble
du front ennemi et a canonné des troupes en mou-
vement au nord de Vacherauville vers le bois des
Fosses et aux abords de Louvement.
6 MARS. — En Champagne, les Allemands ont dé-
planché une attaque, accompagnée de jets de liquides
enflammés, sur nos positions entre le Mont-Tètu et
Maisons-de-Champagne. Sur notre droite, l'ennemi,
arrêté par nos tirs de barrage, n'a pu sortir de ses tran-
chées. A gauche, dans la région de Maisons-de-Cham-
pagne, il a pu pénétrer dans un petit élément avancé.
En Argonne, nous avons fait exploser, dans la région
des Courtes-ChausseS,une mine qui a détruit un
poste allemand et produit un vaste entonnoir dont nous
organisons la lèvre sud. Entre la Haute-Chevauchée et
'la cote 28S, après avoir fait sauter deux fourneaux,
l'ennemi a pris pied en quelques points de notre pre-
mière -ligne. Un combat s'est engagé au cours daquel
nous avons rejeté l'adversaire hors de notre tranchée
et nous nous sommes emparés d'un côté de l'entonnoir.
iNotre artillerie a été très active dans tout ce secteur.
:A l'ouest de la Meuse, après un violent bombarde-
ment qui a duré toute la matinée sur le front entre
Béthincourt et la Meuse, les Allemands ont lancé une
I
forte attaque contre Forges, situé sur notre ligne avan-
cée. Au cours d'une lutte très vive, ils ont pu s'emparer
du village. Plusieurs tentatives pour déboucher sur la
côte de l'Oie ont été enrayées par dos contre-attaques
qui ont réjeté l'ennemi dans Forges. A l'est de la
Meuse. lutte d'artillerie intermittente. En Woëvre, un
bombardement intense de la région, de Fresnes n'a été
suivi d'aucune attaque d'infanterie. A l'ouest de Pont-
à-Mousson, notre artillerie a causé d'importants dégâts
aux organisations allemandes du bois du Jury.
7 MARS. — En Argonne dans la région d'Avocourt,
nos canons spéciaux ont abattu un avion allemand gui
est tombé dans nos lignes les deux aviateurs ont été
faits prisonniers. A l'ouest de la Meuse, le bombarde-
ment avec des obus de gros calibre continué avec inten-
sité au cours de la journée l'ennemi a multiplié les
actions d'infanterie entre Béthincourt et la Meuse. Ces
attaques ont été repoussées, sauf dans le secteur du
bois des Corbeaux où l'ennemi a pu prendre pied. A
l'est de la Meuse, à la suite d'une violente lutte d artille-
rie engagée dans la région du bois d'Hardaumont, les
Allemands ont pénétré dans une redoute d'où notre
contre-attaque les a immédiatement rejetés. Dans les
Vosges, nous avons bombardé les cantonnements de
Diffembach, est de Muhlbach, et les tranchées adverses
de la région de Wattwiller.
8 MARS. — Au nord cie l'Aisne, tirs de destruction
sur les ouvrages ennemis du plateau de Craonne ët des
environs de Pasly, nord de Soissons. En Argonne, nous
avons exécuté des concentrations de feux sur les orga.
nisations allemandes de la Haute-Chevauchée et du
!
bois de Cheppy. A l'ouest de la Meuse, ennemi a tente
de progresser à nouveau au cours de la journée à la
faveur d'un intense bombardement. Une attaque à gros
effectifs, dirigée sur nos positions de Béthincourt, a été
repoussée. Une contre-attaque déclanchée par nous sur
le bois des Corbeaux oÍl les Allemands avaient pénétre
hier, a rejeté l'ennemi de la majeure partie de ce bois
dont il n'occupe plus que l'extrémité est. Sur la rive
droite de la Meuse, le bombardement a repns une
grande violence dans la région de Douaumont, où les
Allemands ont tenté sans succès d'attaquer nos lignes
à l'est du fort. A la suite d'une action d'infanterie,
J'ennemi est parvenu à réoccuper la redoute que nous
avions enlevée hier. En Woevre, la lutte d'artillerie
s'est maintenue très vive. Nos batteries des Ci,tes-de-
Meuse ont contre-battu éneTgiquement l'artillerie alle-
mande. En Haute-Alsace, une attaque à la grenade
nous a permis de réoccuper quelques éléments de
tranchées pris par les Allemands le 12 février à l'est
de Seppois.
9 MARS. — En Belgique, activité de notre artillerie
sur les positions ennemies au sud Lombaertzvde. En
Champagne, nous ayons bombardé efficacement à ouestl'

de Navarin, à l'est de la butte du Mesnil et dans la


région de Massiges les organisations défensives de
l'ennemi. A l'ouest de la Meuse, nos troupes ont conti-
nué à progresser au cours de la' journée dans le bois
des Corbeaux, dont nous tenons la presque totalité.
A l'est de la Meuse, les Allemands ont dirigé plu-
sieurs attaques sur notre front, depuis Douaumont
jusqu'à Vaux. Au débouché du village de Douaumont
une attaque a été brisée par nos feux d'infanterie et
d'artillerie. De furieux assauts contre le village de
Vaux ont 'été également repoussés avec de grosses
pertes pour l'ennemi. Enfin, les Allemands ont lancé
contre nos tranchées bordant le pied des pentes de la
croupe que surmonte le fort de Vaux, de violentes atta-
ques en formations massives, qui ont été rejetées,
subissant du fait de nos tirs de barrage d'énormes per-
tes. L'activité de l'artillerie à l'ouest et à l'est de la
Meuse a été très violente de part et d'autre. En Woëvre,
bombardement intermittent. En Haute-Alsace, nous
avons enleyé. après une lutte à la grenade, un élément
de tranchée ennemie dans la région d'Entre-Largues,
est de Seppois.
10 MARS. — En Artois, les Allemands à l'ouest de
la route de Lille, ont fait exploser une mine dont nous
avons occupé l'entonnoir. En Argonne, nous avons
çanonné une colonne ennemie qui marchait dans la
direction du bois de Montfaucon. A l'ouest de la
Meuse, où le bombardement a été ininterrompu au
cours de la journée, l'ennemi s'est acharné contre nos
positions du bois des Corbeaux, que nous leur avions
reprises le 8 mars. A l'est de la Meuse, l'ennemi a
" attaqué par deux fois nos tranchées à l'ouest du village
de Douaumont. Arrêté par nos tirs de barrage et de
mitrailleuses, il n'a pu aborder nos lignes en aucun
point. Une attaque en préparation contre le village de
Vaux, enrayée par le feu de notre artillerie, n'a pu se
produire. Il se connrme que les actions d infanterie
dirigées hier par les Allemands contre le village et
contre nos tranchées au picd de la croupe du fort de
Vaux leur ont coûté des saciifices considérables. En
Woëne, le bombardement ennemi, energiquement
contre-battu par nos batteries, a été intense sur Eix.
Moulainville, Villers-sous-Bonchamp et Bonzée. Les
Allememands ont jeté dans la Meuse, à Saint-Mihiel,
des mines flottantes qu'on a repêchées avant qu elles
aient pu causer des dégâts. En Lorraine, nous avons
bouleversé par des tirs de destruction les organisations
ennemies sur le front Halloville-Bréménil.
Il MARS. En Belgique, tirs de destruction sur les

tranchées ei les boyaux ennemis de la région de Streens-
traete et de Bixschoote. En Arrois, à l'est de Neuville,
nous avons fait sauter une mine dont nous avons
occupé l'entonnoir. Entre Somme et Oise, nous avons
bombarbé les organisations allemandes de la région
d'H-erbécourt, de Laucourt et de Bouvraignes. En
Ar'ois, à l'est de Neuville, nous avons fait sauter une
mine dont uons avons occupé l'enionnoir. Au nord de
l'Aisne, la canonnade s'est maintenue très vive dans la
région du bois des Buttes, Sud de JaVille-aux-Bois.
Sur la rive gauche de la Meuse, l'activité des deux
artilleries a été moins vive au cours de la journée. Sur
la rive droite, le bombardement s'est maintenu intense.
dans la région de l'ouest de Douaumont. Il a été plus
lent sur le reste du secteur, ainsi qu'en Woëvre. L'enne-
mi n'a tenté aucune action d'infanterie sur tout l 'en-
emble de noire front. D'après de nouveaux renseigne-
ments, les assauts infructueux lancés hier contre nos
tranchées, à l'ouest de Douaumont, ont été très meur-
triers pour l'ennemi. Les Allemands ont attaqué par trois
fois en colonnes de quatre. Fauchés par nos tirs d'artille-
rie et nos mi railleuses, ils onf dix se retirer, laissant le
terrain couvert de cadavres.
12 MARS. — Au sud de la Somme, nous avons
exécuté des tirs de destruction sur des ouvrages ennemis
en face de Maucourt et entre l'Oise et l'Aisne sur les
organisations défensives de la région de Nouvron. En
Argonne, un tir de concentration exécuté sur le bois de
Cheppva démoli plusieurs observatoires ennemis. Dans
la région au nord de Verdun aucune action d'infanterie
ne s'est produite au cours de la journée. Le bombarde-
ment a été assez violent de part et d'autre sur les deux
rives de la Meuse. Notre artillerie lourde a pris sous
son feu des rassemblements dans le ravin au nord de la
côte du Poivre et des batteries allemandes dans la ré-
gion ouest de Louvemont. Dans le Ban-de-Sapt, nous
avons bouleversé les tranchées adverses de la région de
Senones.
13 MARS. — Au nord de l'Aisne, notre artillerie a
bouleversé en plusieurs points les organisations enne-
mies du plateau de Vauclerc. En Champagne, tirs bien
réglés de nos batteries lourdes sur les ouvrages alle-
mands de Maisons-cie-Champagne et de la région à
l'ouest de Navarin. En Argonne nous avons exécuté
des tirs de destruction sur les abris, voies ferrées et
organisations ennemies en Argonne orientale. Au nord
de Verdun, le bombardement s'est accru à l'ouest de
la Meuse, sur le Mort-Homme et la région des Bois-
Bourrus. Nos batteries ont pris sous leur feu des rassem-
blements ennemis, entre Forges et le bois des Corbeaux.
Sur la rive droite de la Meuse et en Woëvre, activité
moyenne des deux artilleries. Pas d'action d'infanterie
au cours de la journée. En Haute-Alsace, à l'est de
Seppois, après une vive préparation d'artillerie, les Alle-
mands ont attaqué les tranchées que nous leur avions
reprises ces jours derniers dans la région d'Entre-
Largues. Arrêtés par nos tirs de barrage et nos feux
d'infanterie, les fractions ennemies sont rentrées dans
leurs tranchées, ayant subi des pertes sensibles. Dans
la journée du 13, notre aviation de corps d'armée et de
combat a fait preuve, dans toute la région de Verdun,
d'une activité remarquable. Une escadrille, composée de
six avions, a lancé cent tiente obus sur la gare straté-
gique de Brieulles, nord de Verdun. De très nombreux
combats ont été livres, où nous avons gardé incontesta-
blement l'avantage. Au cours de ces combats, trois
avions allemands ont été abattus,' dont un dans nos
lignes et les deux autres dans les premières lignes
allemandes. D'autres avions ont été vus en chute, mais
leur destruction n'a pu être constatée.
14 MARS. — Au nord de l'Aisne, les Allemands
ont essayé par trois fois de pénétrer dans nos tranchées
à la lisière nord-ouest du bois des Buttes. Aucune
de ces tentatives n'a pu aboutir. En Argonne notre
artillerie a exécuté des tirs efficaces dans le sec-
teur du Four-de-Paris où un dépôt de munitions a
explosé, ainsi que sur les voies ferrées, routes et orga-
nisations ennemies de la région Montfaucon-Avocourt.
A l'ouest de la Meuse, le bombardement à obus de gros
calibre a redoublé de violence sur nos positions de
Béthincourt à Cumières. Dans l'après-midi, les Alle-
mands ont déclanché une très forte attaque sur ce
secteur. Repoussés sur l'ensemble du front avec des
pertes sérieuses, ils ont pris pied seulement en deux
points de nos tranchées entte Béthincourt et le Mort-
Homme. A J'est de la Meuse et en Woëvre, l'artillerie
a été très active de part et d'autre, au cours de la jour-
née. Pas d'action d'infanterie. Au nord de Saint-Mihiel,
nos batteries ont bombardé d'importants baraquements
ennemis dans le bois d'Heudieourt et provoqué un
grand incendie dans la gare et les entrepôts de Laraar-
che-en-Woèvre,. En Lorraine, nous avons canonné une
colonne ennemie au nord-est de Delme. Dans les
Vosges, grande activité des deux artilleries dans le
secteur de la Chappelotte et dans la vallée de la Thur.
Des coups de main sur les tranchées ennemies de
Stesswir et de Carspach nous ont permis de faire une
soixantaine de prisonnIers et de prendre un matériel
assez important sans aucune perte de notre part.
15 MARS. —' En Belgique, tirs efficaces sur les
tranchées ennemies de la région d'Het-Sas et de Lan-
gemarck. Au nord de l'Aisne, nous avons bombardé les ' _

abords de la Ville-au-Bois. En Champagne, une attaque


déclanchée par nous sur les positions allemandes au sud
-de SaintSoupplet nous a permis d'occuper une tranchée
ennemie et de faire quelques prisonniers. A l'ouest de
çie la Meuse, le bombardement s'est sensiblement ralenti
au cours de la journée sur le front Béthincourt-Cumières,
où 1 'on ne signale aucune action d'infantcie. Sur la
rive droite, assez grande activité dans la région de
"Vaux-Damloup. Quelques escarmouches à la grenade
ont été livrées par nos fractions avancées sur les pentes
à l'ést jiu fort de Vaux. En Woëvre, bombardement
des villages des pieds des Côtes-de-Meuse. Notre
artillerie a été très active sur tout l'ensemble du front,
notamment à l'est du bois de la Wavrille, où un convoi
d'artillerie a été" dispersé et aux abords du moulin
d 'Hannoncelles, nord de Fresnes-en-Wàëvre, où nos tirs
ontprovoqué une forte explosion dans une batterie
allemande.
16 MARS. — Au nord de l'Aisne, activité récipro-
que de l'artillerie dans la région du bois des Buttes, j
çsd de la Ville-aux-Bois. En Argonne, nous avons
exécuté des concentrations de feux sur les organisa-
tions allemandes, au nord-ouest de la route de Varenes
et sur,les batteries en action aux environs de Montfau-
con A l'ouest de' la .Meuse, après un bombardement
très violent de notre front Béthincourt-Cumières, les
! Allemands ont lancé, au cours de l'après-midi, une forte
attaque contre nos positions du Mort-Honinle. Les va-
gues d'assaut n'ont pu prendre pied en aucun point et
tint dû ge replier vers le bois des Corbeaux où nos tirs
deconcentration, déclanchés aussitôt, leur ont fait subir
des "pertes. importantes. Sur la rive droite de .la Meuse,
l'activité de l'artillerie a redoublé à l'est et à l'ouest de
*
Douaumont, ainsi qu'aux alentours du village de Vaux.
Aucune attaque d'infanterie ne s'est produite toutefois
nos batteries ont pris sous leur feu, à plusieurs reprises,
des troupes en mouvement dans cette région. En
Woëvre, bombardement assez intense de part et
d'autre dans les secteurs du pied des Cotes.
17 MARS. — Au noid de l'Aisne, une attaque
ennemie, dirigée sur un de nos petits postes, au sud-
est du bois des Buttes, a été repoussée après un com-
bat à lagrenade. Vives actions de notre artillerie dans
la région de la Ville-aux-Bois et du plateau de
Craonne. En Argonne, nos batteries ont continué à
battre les voies de communications de l'ennemi en
arrière du front. Dans la région au nord de Verdun.
aucune action d'infanterie au cours de la journée. Le
bombardement a été intermittent à l'ouest de la Meuse
et en Wutvre, plus intense sur la jive droite, dans la
région Douaumont-Damloup. Notre artillerie a contre-
battu vigoureusement les batteries ennemies et a détruit
un important dépôt de munitions à Champneuyilk.
Aucun événement à signaler sur le reste du front en
dehors de la canonnade habituelle.
18 MARS. — En Belgique, notre ;ntillerie a boule-
versé les tranchées ennemies de la région de Boesiilghe.
Entre l'Oise et l'Aisne, nous avons canonné une troupe
allemande qui se dirigeait vers Vassens, nord-ouest de
Soissons. A l'ouest de la Meuse, l'ennemi a bombardé
assez violemment la région des Bois-Bourrus et de
Montzeville. Sur la rive droite, après une intense pré-
paration d'artillerie, l'ennemi a dirigé au cours de la
journée une série d'attaques partielles entre le village
de Vaux et les bois au sud delà ferme d'Haudromont.
Arrêté par nos tirs de barrage, il n'a pu aborder nos
tranchées en aucun point. Nos batteries ont été très
actives sur l'ensemble du front, notamment en Woëvre,
où leur tir a provoqué l'explosion d'un dépôt de mu-
nitions au bois de Moranville. En Lorraine, les Alle-
mands ont prononcé une attaque ent e nos positions de
la région de Thiaville. Quelques éléments ennemis qui
avaient pu pénétrer dans notre tranchée avancée en ont
té rejetés ausssitôt par une contre-attaque. Vers sept
cures du soir, les Allemands ont lancé deux obus de
ros calibre dans la direction de Belfort.
19 MARS. — Au nord de Reims, notre artillerie a
xécuté des tirs de destruction sur les tranchées ennemies
e la Neuville et de la ferme du Godat. Activité marquée
e nos batteries dans la région de la Ville-au-Bois. Dans
1
région au nord de Verdun, le bombardement s'est
,nsiblement ralenti au cours de la journée. L'ennemi
'a fait aucune tentative d'attaque. A u nord-est de
aint-Mihiel, notre artillerie lourde a canonné les dépôts
e ravitaillement ennemis de Varvinay. Rien à signaler
ir le reste du front.
20 MARS. — En Argonne, notre artillerie a boule-
trsé les tranchées allemandes au nord-est du Four-de-
aris. A la Haute-Chevauchée, un tir de destruction
Jr les ouvrages ennemis a été suivi d'un dégagement
msidérable de vapeurs sulfureuses provenant de réser-
îirs détruits par nos obus. Nous avons énergiquement
monné le secteur Avocourt-Malancourt et dispersé des
lssemblements ennemis signalés au nord du bois de
lontfaucon. A l'ouest de là Meuse, les Allemands ont
lit, au cours de la journée, après un intense bombar-
ment d'obus de gros calibre, une tentative d'élar-
psement de leur front d'attacue. Une nouvelle divi-
on ennemie, récemment transportée d'un point éloigné
» front, a dirigé une très violente attaque accompa-
née de jets de liquides enflammés, sur nos positions
jtre Avocourt et Malancourt. Nos tirs de barreee et
jis feux de mitrailleuses et d'infanterie ont fait subir
l'ennemi de fortes pertes et brisé l'effort des assaillants
n'ont pu progresser légèrement que sur un point
front attaqué dans la- partie est du bois Malancourt.
ïmbardement violent de la cote 304 et de la région
s bois Bourrus. A l'est de la Meuse et en Woëvre,
ctivité de l'artillerie a été intermittente.
21 MARS. — En Argonne, lutte, à coups de grena-
s à la Haute-Chevauchée. Notre artillerje a exécuté
s tirs de destruction sur des ouvrages allemands aux
ords de la route de Vienne-le-Château à Binarville.
Sur la route gauche de la Meuse, le bombardement a
continué violent dans la région -de Malancoult, sur le
village d'Esnes et la cote 304, contre-battu avec la plus
grande énergie par notre artillerie. L'ennemi n'a fait
aucune tentative d'attaque au cours de la journée.
Bombardement intermittent sur quelques points du
front, à l'est de la Meuse et en Woëvre. En Lorraine
activité de notre artillerie sur les organisations allé-
mandes au nord et à l'est d'Emberménil. En Hau te,
Alsace, nbtre artillerie a pris sous son feu des troupe:
ennemies qui débouchaient de Niederlarg, sud-est dt
Seppois.
22 MARS. En Belgique notre artillerie a executi
— de la seconde lign
des tirs sur les tranchées et boyaux
ennemie, dans la région de Steenstraete. Au nord d
l'Aisne, nous avons canonné le secteur de la Ville-au
Bois. En Argonne, concentration de feux sur les orga
nisations allemandes au nord du Four-de-Paris, à 1;

Fille-Morte et dans la région Montfaucon-Nantillois


Entre la Haute-Chevauchée et la cote 285, lutte d
a
mines notre avantage., Nous avons particulièretnen
bombardé le bois de Malancourt. A l'ouest de la Meusi
après un violent bombaidément qui a duré toute 1

journée, les Allemands ont dirigé plusieurs attaque


front compris entre la corne du bois- d Ave
sur notre Toutes les tentative
court et le village de Malancourt.
faites par l'ennemi pour -déboucher du bois d 'Avocou
été arrêtées par nos tirs de- barrage et nos feu
ont
d'infanterie. L'ennemi a pu prendre pied sur le pet
mamelon d'Haucourt, à un kilomètre environ au su(
Malancourt. A l'est de la Meuse, bombarda
ouest de
ment intense de la région Douaumont-Vaux.
23 MARS. Au nord de l'Aisne, tirs de destru

tion sur les ouvrages allemands du plateau de vaucler
En Argonne, nous avons exécuté de nombreuses co
centrations de feux sur les organisations ennemies. !d
routes et les voies ferrées de l'Argonne orientale et M?

les bois de Malancourt. A l'ouest de la Meuse, bon


bardement soutenu de la région de Malancourt et dj

notre front Béthincourt-le Morl-Homme-Cumières. 1


est de la Meuse et en Woëvre, la lutte d'artillerie a
's une certaine intensité. Aucune action d'infanterie
a cours de la journée. Dans les Vosges, nous avons
ombardé les cantonnements ennemis aux environs de
luhlbach.
24 MARS. — En Argonne, à la suite de l'explosion
une de nos mines à Vauquois, l'ennemi a attaqué et
réussi à prendre pied un moment dans notre tranchée
e première ligne. Il en a été chassé aussitôt par une
ntre-attaque, au cours de laquelle nous avons fait une
-entaine de prisonniers. L'activité de notre artillerie
)ntinue à être intense sur les voies de communications
nnemies en Argonne orientale et sur le bois de Malan-
urt-Avocourt. Dans la région au nord de Verdun,
ucun événement important à signaler an cours de-la
mrnée en dehors d'un bombardement intermittent de
os-deuxièmes lignes à l'ouest et à J'est de la Meuse,
quel nos batteries ont énergiquement répondu. Au
nordest de Saint-Mihiel, un tir de nos pièces à longue
srtée sur la gare de Vigneulles a donné de bons
isultats un hangar a été démoli et un train qui se
ouvait en gare a fait explosion.
25 MARS. — En Belgique, nous avons bombardé les
anchées ennemies à l'est de Boesinghe et aux abords
Het-Sas. En Argonne, actions d'artillerie assez vio-
ntes dans les secteurs du Four-de-Paris, des Courtes-
hauses et de la Haute-Chevauchée. Activité assez
rande de l'artillerie à l'ouest de là Meuse sur nos
euxièmes lignes, à l'est dans la région de la côte du
oivre et de Douaumont, en Woëvre dans les secteurs des
ôtes-de-Meuse. Aucune action d'infanterie au cours de
i journée. Journée calme sur le reste du front.
26 MARS.
— En Argonne, concentration de feux sur
nœuds de communication en arrière du front ennemi.
tous avons bombardé des convois de ravitaillement au
ord d 'Apremont. A l'ouest de la Meuse, bombardement
oIent entre le village et le bois de Malancourt et sur
os positions de deuxième ligne. Aucune action d'in-
mterie. A l'est de la Meuse et en Woëvre, canonnade
termittente. Notre artillerie s'est montrée très active
sur tout l'ensemble du front, notamment dans la région!
de Grimaucourt, où un tir de nos batteries a provoqué
plusieurs explosions, et dans la région de Harville oùS
nous avons dispersé un important convoi. A l'ouest de
Pont-à-Mousson, un tir de nos canons de tranchées
dirigé sur des abris allemands a déterminé l'explosion,.
d'un dépôt de grenades. Bombardement de a gare ej
Vigneulles-les-Hattonchàtel par nos pièces à onguii
portée. Dans les Vosges, activité de notre artillerie sur
les organisations allemandes de la vallée de la Fechit
27 MARS. — Entre Somme et Avre, aux environ
un intense bombardement, les Alle
^ de Maucourt, après
mands ont tenté, sur une de nos tranchées de premiere
ligne, un coup de main qui a complètement échoué. En
Argonne, activité continue de notre artillerie sur divers
points du front ennemi. notamment dit le secteur dur
bois de Cheppy. Nos pièces à longue portée ont canon
des troupes en mouvement dans la direction Exermont
Châtel et fait sauter un dépôt de munitions. A ouest
l'

de la Meuse, le bombardement s'est maintenu assez


intense sur notre front Bethincourt-le Mort-Homme

,
Cumjères, ainsi qu'à l'est de la Meuse, dans la région
Vaux-Douaumont. Quelques rafales d'artillerie <|
Woëvre. Aucune action d'infanterie. Au nord-est de
Saint-Michel nous avons bombardé à longue distance
la gare et les établissements ennemis d'Heudicourt, sur
de Vigneulles. Une rame de wagons a été démolie, 11
bâtiment a pris feu.
28 MARS. — En Argonne, notre artillerie a continu
à se montrer active contre les organisations enntm e
au nord de la Houyctte, dans le secteur de la For
taine-aux-Charmes, de la Haute-Chevauchée, ainsi
qu'en Argonne orientile. Un ti] dirigé sur une batteri
ennemie du bois de Montfaucon a provoqué une vie
lente explosion. A l'ouest de la Meuse, le bombardé
ment a repris avec violence au cours de la journée
nos positions depuis Avocourt jusqu'à Béthinconrt. Ve
quinze heures, les Allemands ont déclanché une fort
attaque sur notre front Haucourt-Malancourt. Lel
vagues successives d'assaut ont toutes été repoussé
de fortes pertes par nos tirs de barrage et nos
aux d'Infanterie. Bombardement de nos deuxièmes
nés à l'est de la Meuse. En Woëvre, notre artillerie
[exécuté des concentrations de feux sur les points
jnsibles du front -ennemi. Dans les Vosges, lutte
artillerie assez vive dans les régions de Stosswihr, de
[iihlbach et de l'Hartmannswillerkopf.
29 MARS. — Entre Oise et Aisne, notre artillerie a
bpersé des convois importants
au nord-est de Moulin-
us-Touvènt. En Argonne, nous avons fait sauter une
~ne au nord du Four-de-Paris. L'explosion a détruit
poste de grenadiers et un abri, et bouleversé un
vragé ennemi. Notre artillerie lourde a dirigé de
mbreux tirs sur le Dois de Malancourt-Avocourtpen-
dant les contre-attaques exécutées par les Allemands
1 le Secteur voisin. A I'quest de la Meuse; le bom-
irdement a continué avec violence au cours de la jour-
~ depuis Avocourt jusqu'à Béthincourt. Trois contre-
attaques successives, 'effectuées par l'ennemi sur les posi-
ins enlevées par nous ce matin dans le bois d'Avocourt,
;t été complètement repoussées. Au cours d'une attaque
gros, effectifs dirigée sur le village de Malancourt, les
'lemandsont pu prendre pied dans un ouvrage avancé
~é au nord de Malancourt et s'emparer de deux mai-
|tis du village toutes leurs tentatives pour pousser plus
n' ont été enrayées par nos feux. Quelques rafales
Artillerie à l'est de la Meuse et en Woëvre jusqu'aux
~arges. Dans les Vosges,
nous avons bombardé les
ganisations allemandes de Stossvihr et de Munster.
30 MARS. — Au sud de la Somme, nous avons
tmbardé -les gares de ravitaillement de Puzeaux et de
allu (région de Chaulnes). A l'ouest de Nouvion, un
~on ennemi a été descendu par nos canons spéciaux,
appareil est tombé à cinq mètres en avant de nos tran-
éesj les passagers ont été tués. Nous avons rapporté
nos lignes une des mitrailleuses de l'avion. Au
jrd de l'Aisne, un tir de nos batteries, dingé sur les
ionisations ennemies du platéaú de Vauclore, a pro-
mué une forte explosion. En Chanipagne, nos canons
spéciaux ont abattu un avion allemand qui est tombé
dans les lignes ennemies près de Sain te-Marie-à-Py. En
Argonne, nous avons énergiquement bombardé le bois
de Malancourt à la Fille-Morte, une de nos mines a
bouleversé une tranchée allemande et une autre a
détruit un poste ennemi à la cote 295. A l'ouest de la
Meuse, au cours de la journée, bombardement cohtinu
de la région de Malancourt, sans action d'infanterie. A
l'est de la Meuse, les Allemands ont dirigé ce matin,
sur nos positions aux abords du fort de Douaumont,
une violente attaque accompagnée de jets 'de liquides
enflammés. L'ennemi a été complètement repoussé. Un
plus tard, une deuxième attaque sur le même point
peu
n'a pas eu plus de succès et a coûté également de:
pertes très sensibles aux Allemands. En Woëvre
activité intermitente de l'artillerie. Dans les Vosges
une forte reconnaissance ennemie qui tentait d'aborde
nos tranchées au nord de Wissembach, a été disperse
par un tir de barrage. l'ennemi a tenti
31 MARS — Au sud de la Somme,
après une préparation d'artillerie, une série de coups d
main sur nos petits postes de la région de Dompierri
Toutes ses tentatives ont échoué. En Champagne, ne
tirs de destruction ont bouleversé les tranchées all<
mandes, au sud de Sainte-Marie-à-Py. Un avion a1le
mand a été abattu-par nos canons spéciaux. L'appare
est tombé en flammes dans les lignes ennemies, au nor
de Tahure. En Argonne, notre artillerie a canonné de
troupes en marche, dans la direction de Varennes.
l'ouest de la Meuse, l'activité de l'artillerie s est ralei
tie dans la région de Malancourt. L'ennemi n'a fa
aucune tentative pour déboucher du village au coui
de la journée. Dans la région du Mort-Homme, aprl
un violent bQmuardement, l'ennemi a déclanché,. ve
dix-huit heures, sur nos positions au nord-est de
cote 295, une forte attaque, accompagnée de barrag
d'obus lacrymogènes. Les Allemands, qui avaient p
prendre pied un instant dans quelques éléments (
première ligne, ont été rejetés par une vij
notre en
contre-attaqne de nos troupes. Une autre-attaque ~en-
mie, dirigée un peu' plus tard à l'ouest de cette même
losition, a complètement avorte. A l'est de la Meuse et
.n Woëvre, activité moyenne de l'artillerie. Dans la
orêt d'Apremont, nous avons bombardé les cantonne-
nents ennemis de Varvinay. Un tir exécuté sur une
)atterie allemande en action a provoqué l'explosion
le plusieurs caissons.
1er AVRIL. — En Belgique, notre artillerie a bom-
ardé les cantonnements ennemis de Langemarck (nord-
st d'Ypres). En Argonne, activité de nos batteries sur
es organisations allemandes au nord de la Hara¡:ée et
i îa Fille-Morte et sur des camps ennemis dans la
lartie nord du bois de Cheppy. A l'ouest de la Meuse,
ombardement intense de nos positions entre Avocourt
t Malancourt. A l'est un bombardement assez violent
i été suivi, au cours de l'après-mi.di, d'une attaque
Ilemande sur le ravin situé entre le fort de Douaumont
t le village de Vaux. L'attaque a été complètement
Arrêtée par nos tirs de barrage. En Woëvre, activité
jiioyenne de l'artillerie. Sur le reste du front, rien à

2 AVRIL.
— Entre Somme et Oise, notre artillerie
est montrée particulièrement active dans la région de
signaler.
arvillers-Fouquescourt et Lassigny, où des tranchees
allemandes ont été bouleversées par nos tirs. A l'ouest
e la Meuse, les Allemands ont lancé plusieurs fortes
Mtaques sur le réduit du bois d'Avocourt. Tous les
issauts ont été repoussées par nos tirs de barrage et nos
jeux de mitrailleuses. A l'est de la Meuse, la lutte a
été très vive toute la journée dans la région Douaumont-
Vaux. Les Allemands, après un bombardement d'obus
de gros calibres d'une extrême violence, ont dirigé
quatre attaques simultanées à l'effectif de plus d'une
division sur nos positions entre le fort de Douaumont
tt le village de Vaux. Au sud-est du fort de Douaumont,
Ils ont pénétré dans le bois de la Caillette. Nos contre-
lttaques, aussitôt déclanchées, les ont rejetés dans la
bitie nord de ce bois. Au sud de Vaux, notre ligne
~ge les abords immédiats du village, dont nous avons
évacué les dernières maisons en ruine. En Woëvre,
ictivité intermittente de l'artillerie. Au bois Le-Prêtre,
I
'Aviatik a été abattu par nos canons spéciaux. L'ap-
un
pareil est tombé dans les lignes allemandes. -Dans les
Vosges, un tir de nos batteries a provoqué l'explosion
d'un dépôt de munitions à l'est du Reichackerkopf,
ouest de Munster. Dans la nuit du i" au 2 avril, une
de nos escadrilles de bombardement a lancé vingt-fruit
obus sur la gare d'Etain et sur des bivouacs installés
aux abords du village de Nantillois. Cette même Huit,
trois de nos avions ont jeté vingt-deux obus qui ont
allumé de très nombreux incendies, dans les villages
d'Azannes.et de Brieulles-sur-Meuse. Au cours dela
journée du 2 avril, nos aviateurs ont abattu trois appa-
reils ennemis sur le front de Verdun ; deux autres
avions allemands ont du" atterrir précipitamment dans
la même région. Enfin un drachen a été descendu
en flammes par un de nos aéroplanes. •
3 AVRIL. — Entre Soissons et
-Reims, nous avons
exécuté des tirs de concentration sur les organisations
allemandes, au nord du bois des Buttes et du Mont-,
de-Sapigneul. En Argonne, nos batteries ont violem-
ment canonné la corne ouest du bois d Avocourt. Un
blockhaus ennemi a été détruit et un dépôt -de munitions
fait explosion. A l'ouest de la Meus6,- les Allemands,
a
ont lancé hier, en fih de journée, une vigoureuse attaque
entre Haucourt et Béthincourt sur nos ^positions de la
rive nord du ruisseau de Forges, que nous avions j
évacuées et reportées sur la rive sud dans la nuit du]
avril, l'ennemi aperçut.]
31 mars au Ier sans que s 'en
Surprises par le feu violent dirigé de nos nouvelles!
positions et les tirs de fianquement de Béthincourt, lesj
troupes ennemies ont subi des pertes, importantes san^
avoir combattu. Aujourd'hui, bombardement assez viol
lent de la région des Bois-Bourrus. Aucune action!
d'infanterie. A l'est de la Meuse, nos contre-attaques se
sont développées avec suceès au cours de la journée,
Nous avons rejeté l'ennemi jusqu'à la lisière nord ^
bois de la Caillette et au nord de l'étang de Vaux.:
Une dernière contre-attaque, particulièrement vivej
nous a permis de réoccuper la partie ouest 'du village
de Vaux que nous avions évacuée. En W oëvre
~nse activité d'artillerie dans le secteur de Mou-
tn ville.
4 AVRIL. — Au nord de l'Aisne et en Argonne, nos
itteries ont exécuté des tirs efficaces sur les organisa-
is ennemies. A l'ouest de la Meuse, une attaque
demie dirigée vers 14 heures sur le village d'
Hau-
~ut, a complètement échouée. A l'est de la Meuse, le
Inbardement a repris au cours de la journée avec une
bide violence sur notre front entre Douaumont et
.
Vers 15 heures, les Allemands ont lance une
ï forte attaque sur nos premières lignes situées à
aux

sis cents mètres environ au sud du village de Douau-


~ont. Les vagues successives d'assaut que suivaient de
~rites colonnes d'attaque ont été fauchées par nos
ï de barrage, nos feux de mitrailleuses et d'infanterie,
«ont dû refluer en désordre vers le bois du Chauffour,
'! notre artillerie, concentrant ses feux, a fait subir à
ennemi des pertes considérables. Au nord du bois de
(Caillette, nos troupes ont continué à progresser au
~ de la journée. En Woëvre, duel d'artillerie clans
I secteurs du Pied-des-Côtes-de-Meuse. Dans les
iisges, après un vif bombardement sur nos positions
sud-est de Sëppois-Ie-Haut, les Allemands ont tenté
aborder nos tranchées. Ils ont été rejetés dans leurs
~nes par nos tirs de barrage.
Dans la nuit du 3 au 4 anil, un de nos dirigeables
,
Jancé trente-quatre bombes sur la gare d'Audun-
fRoman.
5 AVRIL. -- En Belgique, un tir de destruction sur
t tranchées ennemies,
en face de Streenstraete,
a
inné de bons résultats. Au noid de l'Aisne, notre
fciileries'est montré active entre le bois de Beaumarais
~ad de Craonne) et Berry-au-Bac. En Argonne, notre
liilerie a continué ses tirs de concentration sur les
Çnes et les voies de communications du front ennemi,
tamment dans la région de Montfaucon et des bois
t Malancourt. A l'ouest de la Meuse, journée calme.
l'est, canonnade intermittente dans le secteur Dou-
mont-Vaux. Aucune action d'infanterie sur l'ensemble
j notre front dans la région de Verdun.
1
6 AVRIL. — En Argonne, nous avons fait exploser
une mine dans la région de Vauquois. A l'ouest de la
Meuse, les Allemands ont continué à bombarder avec
persistance le saillant de Béthincourt, les "jJlagd
d'Esnes et de Montzéville. A l'est de la Meuse, la côu
du Poivre a été soumise, au cours de la journée, à un
violent bombardement qui faisait présager une attaqua
mais nos tirs de barrage ont empêché l'ennemi de sor
tir de ses tranchées. Au sud-ouest du fort de Douaux
mont, une série de petits combats allant jusqu'au corps
à-corps a permis à nos troupes de progresser dans les
boyaux et ouvrages ennemis sur un front de 500 mètre
et une profondeur de plus de 2co mètres. Une contr
attaque déclanchée par l'ennemi en fin de journée
complètement échouée. En Woëvre, nos batteries 01
exécuté des concentrations de feux sur divers poin
du front ennemi. En Lorraine, notre artillerie s 'e
montrée active à l'est de Lunéville, entre la Vezouse
les Vosges. Aucun événement important à signaler sur
reste du front en dehors de la canonnade habituelle.
7 AVRIL. — En Belgique, notre artillerie lourde
exécuté des tirs de destruction sur les organisatior
allemandes de Middelkerke et de Langemarck. A l'oue
de la Meuse, après un bombardement violent qui a dui
plusieurs heures, l'ennemi a lancé contre nos positior
au sud et au. débouché est du village d 'Haucourt ur
puissante attaque sur un front de deux kilomètre
environ. Arrêtés par nos tirs de barrage et le feu intens
de nos mitrailleuses, les Allemands n'ont pu atteind
leur objectif, et ont dû rentrer dans leurs tranché
laissant de nombreux cadavres sur le terrain. Au ~su
est de Béthincourt, nous avons fait quelques progrès
la grenade dans les boyaux et éléments de tranché
enlevés la nuit dernière par J'ennemi entre Béthincou
et la cote 265. Bombardement assez violent du Mo
Homme et du village de Cumières, A l'est de la Meu
et en Woëvre, lutte d'artillerie au cours de laquelle n
batteries se sont montrées très actives et ont disper
plusieurs rassemblements ennemis. Canonnade ~h ab
tuelle sur le reste du front.
iÎ AVRIL. — Au sud de l'Avre, les tira de notre
rtillerie ont détruit le moulin de Saint-Amin, où se
pouvait un observatoire et ont bouleversé des tranchées
anemies, au nord de Beuvraignes. En Champagne,
~ans la région de Navarin, nous avons répondu par des
rs de barrage à un très violent bombardement qui
lisait présager une attaque. L'ennemi n'est pas sorti
e ses tranchées. En Argonne, concentration de feux
tir les batteries ennemies du bois de Cheppy et de la
~gion Montfaucon-Malancourt. Dans la région de Ver-
un, aucun événement important à signaler. sauf un
~bombardement assez vif de notre front Béthincourt-le
I ~ort-Homme-Cumières. Dans les Vosges, grande acti-
vé de notre artillerie dans la vallée de la Fecht.
9 AVRIL. — En Argonne. notre artillerie a exécuté
concentrations de feux sur les voies de communi-
Ilions de l'ennemi. Nos batteries lourdes ont canonné,
pendant les opérations du secteur voisin, d'importants
tesemblements de troupes et des colonnes en marche
~ans la région de Montfaucon-Nantillois. Près de la
~ 285, nous avons fait sauter une mine qui a comblé
ï tranchée adverse sur une assez grand» longueur et a
~détruit un petit poste. A l'ouest de la Meuse, une
~taille violente, qui a duré toute la journée, s'est
engagée sur l'ensemble de notre front, depuis Avocourt
jusqu'à Cumières, et s'est même étendue sur la rive est
b fleuve. L'évacuation préméditée du saillant de
~thincourt, effectuée la nuit dernière, nous avait per-
~ d'établir une ligne continue partant du réduit
Avocourt longeant les premières pentes boisées, à
~buest de la cote 304, puis la rive sud du ruisseau de
forges, au nord-est d'Haucourt, et rejoignant nos posi-
tions un peu au sud du carrefour des TOutes Béthincourt-
~nes, Béthincourt-Chottancourt. Toute cette ligne,
sciemment attaquée par l'ennemi, a résisté aux assauts
plus furieux. Sui le front le Mort-Homme-Cumières.
défensive allemande a subi un échec sanghnt. Les
~lonnes d'assaut ennemies, qui débouchaient en forma-
tions denses du bois de Cumières, prises sous nos feux
i mitrailleuses et nos tirs d'artillerie, se sont disper-
sées, abandonnant des centaines de cadavi es sur le ter-
rain. Toutes les tentatives dirigées sur le Mort-Homme
ont été également refoulées avec des pertes importantes,
Une action offensive simultanée, lancée sur nos posi-d
tions depuis le bois d'Avocourt jusqu'au ruisseau de
Forges, se heurtait à la résistance acharnée de nos
troupes qui ont partout repoussé l'adversaIre. Embn,
une attaque menée sur Un de nos ouvrages -situé ^au
nord-est d'Avocourt, à la lisière sud du bois, qui avait
réussi à prendre pied un instant dans nos tranchées, en
a été rejetée aussitôt par notre contre-attaque. A l'es
de la Meuse, très grande activité de l'artillerie ennemie
organisations du Poivre et de la région Douau-
sur nos
mont-Vaux, ainsi que sur l'ensemble de nos deuxièmes
lignes. Maîtrisées par nos tirs de barrage, les attaques;
d'infanterie n'ont pu réussir à déboucher. Efi Woëvre:
bombardement intermittent. ["

10 AVRIL. Dans la région de Roye, une fort



reconnaissance ennemie a été dispersée par notre fusil
lade, avant d'avoir atteint nos fils de fer, au non
d'Andéchy. En Argonne, notre artillerie a causé di
sérieux dégât? aux organisations allemandes au norc
de la Harazée. Nous avons canonné énergiquement la
partie du bois d'Avocourt occupée par l'ennemi. ^
l'ouest de la Meuse, le bombardement a continué avec
une intensité croissante. au cours de la journée.
midi, les Allemands ont lancé une attaque débouchar
de la région Haucourt-Béthincourt, sur nos position
sud du ruisseau de Forges. Malgré la violence de
au sérieuses
assauts, qui ont coûté des pertes très à 1 l'en

nemi, notre ligne n'a pas bouge dans-son ensembld


Sur notre front le Mort-Homme-Cumières, des tentaj
tives d'attaques consécutives à une intense préparatiba
d'artillerie ont été arrêtées por nos tirs de barrage. J
l'est de la Meuse, très violent bombardement de
cote du Poivre. L'ennemi, enfin de journée, a attaqué I
plusieurs reprises nos positions du bois de la Caillette
Il a, été partout repoussé. En Woëvre, assez grand!'
activité de l'artillerie. Journée relativement calme, sur
le reste du front. I
Dans la journée du 8 avril, un de nos pilotes
a
attu dans la région de Verdun, au cours d'un combat
lien, un Fokker qui est tombé dans nos lignes près
iïsnes. Dans la journée du 9, un autre, Fokker été
a
attu par les tirs de nos canons spéciaux. L'appareil
tombé en Woévre, dans les lignes allemandes. Un
isième Fokker a atterri dans nos lignes en Cham-
gne. L'appareil est intact le pilote a été fait pri-
inier. Cet après-midi, un avion allemand a survolé
~cy et a lancé deux bombes, qui n'ont causé que
i
dégâts matériels peu importants.
11 AVRIL. — Au nord de l'Aisne, notre artillerie a
s sous son feu une forte colonne allemande, qui se
plaçait sur le chemin des Dames. Le tir, bien réglé,
ausé des pertes sérieuses à l'ennemi. En Argonne,
nde activité de notre artillerie sur l'ensemble du
nt adverse. A ouest de la Meuse, bombardement
1

( z intense au cours de la journée sur notre front le


Irt-Homme-Cumières. Aucune action d'infanterie.
est, après une très violente prépararation d'artille-
complétée par un envoi intensif d'obus lacrymo-
les, les Allemands ont lancé, vers seize heures, une
te attaque sur nos tranchées, entre Douaumont et
ux. L 'ennemi, qui avait pris pied dans quelques
ments avancés de nos lignes, en a été rejeté peu
es par une contre-attaque de nos troupes, au cours
laquelle ont été faits prisonniers une centaine
illemands valides, dont un officier. En Woëvre,
d artillerie dans les secteurs de Moulainville,
nvaux et Châtillon. Au nord-est de Saint-Mihiel,
pièces à longue portée ont canonné avec succès un
n arrêté au nord de la gare de Heudicourt. Auijn
nement important à signaler sur le reste du front.
12 AVRIL. En Belgique, notre artillerie s'est
ntrée active dans la région de Langemarck. Entre
nme et Oise, nos tirs de destruction ont bouleversé
tranchées à l'ouest de Pavillers (région de Roye).
Argonne, nous avons fait jouer quatre camouflets à
fille-Morte, à la Haute-Chevauchée et à Vauquois
ès un combat à la grenade,
nous avons occupé les
lèvres sud de deux entonnoirs en avant de nos tran-
chées dans le secteur des Courtes-Chaussées. A l'ouest
de la Meuse, bombardement violent et continu de la;
cote 304, de la région d'Eshes et du Mort-Homme. A
l'est de la Meuse et en Woëvre, activité moyenne de
l'artillerie. Aucune action d'infanterie au cours de la
journée.
13 AVRIL. Entre Oise et Aisne, activité de notre

artillerie sur les organisations ennemies de Mouliné
sous-Toulent et de Nampcel. A l'ouest de la Meuse
bombardement continu de la cote 304 et de notre fron
le Mort-Homme-Cnmières. A l'est de la Meuse et ci
Woëvre, activité moyenne de l'artillerie. Aucune action
d'infanterie au cours de la journée!' Une de nos pièce
à longpe portée a tiré sur la gare de Novéant-sli
Moselle et sur le pont de Corny (nord de Pont-a
Mousson). Un incendie s'est déclaré dans les b&timent
(Je la gare. Journée calme sur le reste du front
14 AVRIL. — En Argonne, nos batteries ont e
actives dans la région de Saint-Hnbert, où des ouvragi
allemands ont été endommagés, ainsi que sur les rotiti
et cheminements de J'ennemi dans la région Montfai
con-Malancourt. A l'ouest de la Meuse, au cours de
journée, activité des deux. artilleries dans la légion c
Mort-Homme. A l'ést, bombardement de nos deuxièmi
lignes. Quelques rafales d'artillerie en WoëVre. A l'o!
est de Pont-à-Mousson, nous avpns dispersé des convq
événemej
d'Essey à Nonsard. Auçun
sur la
-
route
important à signaler sur le reste du front.
15 AVRIL. En Argonne, nous avonscanonné J
routes de la région' de Montfaucori où l'on signalait a
mouvements de troupes. A l'ouest de la Meuse, l'ennei
a violemment bombardé, au cours de l'après-midi, ni

positions du bois des Caurettes et la région d'Esne-


A l'est, intense activité des' deux, artilleries dans |
secteurs de Douaumont et au sud du bois d'Haudï
mont. En WÓëvre, journée relativement calme. Rien
signaler sur le reste du front.
16 AVRIL. — Sur la rive gauche de la Meuse, l'e-
nemi a bombardé avec violence nos positions du b|
I
.vocourt et (le la cote 304. Sur la rive droite, activité
deux artilleries dans la région de Douaumont et
Woëvre, dans les secteurs de Moulainville, Haudio-
nt et les Eparges. Journée relativement calme sur
reste du front.
17 AVRIL. — Entre l'Avre et l'Oise, nos batteries
i
bouleversé les tranchées et les abris de ennemi
is les régions de Beuvraignes et de Lassigny. Ec
onne, tirs de destruction sur les ouvrages allemands
nord de la Harazée. A Vauquois, une de nos mines
lit sauter un petit poste ennemi avec ses occupants.
la rive gauche de la Meuse, grande activité de
tillerie ennemie sur la cote 304 et nos deuxièmes
les. Sur la rive droite, après un bombardement
ne violence croissante comme dans la matinée et
gé sur nos positions, depuis la Meuse jusqu'à
Jaumont, les Allemands ont lancé vers 14 heures
puissante attaque à l'effectif d'au moins deux
isions. Les vagues d'assaut se sont heurtées, sur un
lt de quatre kilomètres environ, à
nos tirs de bar-
p et à nos feux de -mitrailleuses, et ont été repous-
j, sauf en un point où elles ont pris pied dans
un
[t saillant de notre ligne, au sud du bois du Chauf-
Au cours de cette attaque, l'ennemi a subi des
les très importantes, notamment à l'ouest de la
du Poivie et dans le ravin situé entre la cote du
vre et le bois d'Haudromont. En Woëvre, quelques
•les d'artillerie dans les secteurs du pied des Côtes-
Meuse.
18 AVRIL. — En Argonne, activité de notre artille-
[Jans la région du Four-de-Paris et sur les routes et
js de communications de l'ennemi. Dans la région
Verdun, le mauvais temps a gêné les opérations
au
ts de la journée. Bombardement intermittent à l'ouest
la Meuse, dans le secteur de la
cote 304 à l'est,
E la région sud du bois d'Haudromont et sur nos
itions entre Douaumont et Vaux. Aucune action
anterie. A l'est de Saint-Mihiel, nos batteries
canonné des rassemblements ennemis près de
nville.
LA PRISE DE TRÉBIZONDE
Petrograd, -1.8 avril, aD h. 55.
Nous nous sommes- emparés Se Trébizonde.
efforts militaires, unis des troupes engagées 4e l'ar-
du Caucase et de la flotte de la mer Noire vie.1
d!êàe couronnés par la conquête de ce point
l'
plus important du littoral de Anâtolie. IL es vaitia
troupes de l'armée du Caucase, après le sanglant com-
du 14 avril sur la rivière de Kara-Bèré, ont pr
sans répit les Turcs et surmonté -des difficultés incre-
bles, brisant partout une résistance des plus achat
de l'ennemi. Une action bien combinée de la flot
permis d'exécuter une Gpétatlon- de débarquement
plus téméraires et de prêter un. appui perma»en
l'artillerie aux troupes de terre qui opéraient da-
région du littoiul. Cette nouvelle victoire a été ég
ment secondée par le concours biènvçiilant et. an
qui a été prêté à l'armée du Caucase' par les al
troupes qui opéraient dans d'autres direCtions de l'A-
Mineure ; dans des combats acharnés et par leurs exp
héroïques, elles ont fait ce qui était en leur pour
pour faciliter la tâche des, troupes du littoral.

19 AVRIL. — A l'ouest de la Meuse, activité cc


dérable de l'artillerie sur la cote 304 et sur MS
mières lignes entre -le Mort-Homme et Gumière.
l'est de la Meuse, bombardement violent dans la ré
v Douaumont-Vaùx. En Woëvre, journée calmedans
secteurs du pied des Côtes-de-Meuse. Au-x 'Epai
l',ennemi a lancé ce matin trois; attaques successives]
nos positions.- Toutes ses attaques ont été repousse
Au cours de la dernière, l'ennemi, gai avait réus-
prendre pied un instant dans nos tranchées, sufi
front de deux cents mètres environ, én -a été ra
aussitôt par notre contre-attaque, qui lui afait s
des pertes sérieuses. Aucun: événement import
signaler sur le reste du front.
;O AVRIL.
----
En Argonne, notre artillerie a canonné
voies de communications en arrière du front ennemi
; bois de Malancourt. A l'ouest de la Meuse, grande
•ité d'artillerie dans les secteurs de la cote 304 et
~court. Une attaque déclanchée par nous dans la
on du Mort-Homme nous a permis de chasser l'en-
de quelques éléments de tranchées occupés par
le 10 avril. A l'est de la Meuse, bombardement
~ent de la région Douaumont-Vaux. Quelques
les d'artillerie en Woëvre. Journée relativement
le sur le reste du front,
~ AYRIL. — En Argonne, à la cote 285 (Haute-
gauchée), nous avons occupé la lèvre nord d'un
~noir provoqué par l'explosion d'une mine alle-
mande. Sur la rive gauche de la Meuse, bombardement
fut de nos nouvelles positions du Mort-Homme.
il.1 rive droite, intense activité de l'artillerie enne-
liepuis la Meuse jusqu'au fort de Vaux. En Woëvre,
[canonnade dans les secteurs d'Eix, de Châtillon
Rom-aux. Aucune action d'infinteiie. Une de nos
à longue portée a bombardé la gare de Vigneulles-
il attonchâtel, au nord-est de Saint-Mihiel. Au nord
egniéville, nos batteries ont dispersé des convois
la route de la Marche à Nonsarcl. Aucun événement
autant à signaler sur le reste du front.
AYRIL. — En Argonne, lutte de mines assez

~
4
à Vauquois et à la Fille-Morte. Nous avons
les voies de communications en arrière du
ennemi. A l'ouest de la Meuse, après un VIolent
bardement, les Allemands ont lancé deux attaques
1 vives sur nos positions entre le Mort-Homme et
~sseau de Béthincourt par deux fois nos tirs de
4çe et nos feux de mitrailleuses ont obligé l'enne-
rentrer clans ses tranchées en lui infligeant des
s considérables. A l'ouest de la Meuse, bombarde-
s isse7 vif de nos premières et deuxièmes lignes.
Voëvre, journée relativement calme. Une de nos
is à longue portee a canonné la gare de Vigneulles
i-sst de Saint-Mihiel). Un commencement d'incen-
{est déclaré dans un bâtiment voisin de la gare ;
la voie ferrée a été coupée. Rien a signaler sur le re
du front.

a
23
AVRIL.
exécuté des
- Au
tirs db
sud de ig
.
Somme,
concentration sur
notre
les
artille.
franchi
allemandes aux abords de Fransart et d'Hattenco
(sud de Chaulnes). A l'ouest de la- Meuse, bombai
ment assez violent de la cote 304. A l'est de- la Mei
et en Woëvre, quelques rafales d'artillerie. Aucune act
d'infanterie au cours de la journée. En Lorraine, ne
avons canon rié vigoureusement les ouvrages ennemie
dans le secteur de Leintrey. Aucun événement imp
tant à signaler sur le reste du front.
24 AVR L. — En Belgique, activité de notre ani
rie dans les secteurs de Westende et de Sieenstrai
-En Argonne, nous avons exécuté des tirs de concenl
tion sur la région de Malàncourt. A l'ouest de la Met
l'ennemi a bombardé violemment au cours de l 'api
midi nos positions de la région du Mort-Homme
l'est de la Meuse et en Woëvre, activité intermitte
de l'artillerie. Rien à signaler sur le reste du front.
25 AVRIL. Au nord de l'Aisne, après une pie

ration d'artillerie, nos troupes ont enlevé ce matin
petit bois au sud du bois des Buttés (région de
Ville-au-Bois). En Argonne, les tirs de nos batte
lourdes ont détruit un poste allemand et bouleversé
cinquantaine de mètres de la tranchée ennemie, da
secteur du Four de Paris. A la cote 285, les Ail envij
ont fait sauter une mine ; nos tirs de barrage ont
pêché l'ennemi d'occuper l'entonnoir-dont nous organi-
sons la lèvre sud. A l'ouest de la Meuse, bombardement
intense de la cote 304, des régions d'Esnes et de
mières. A l'est, journée relativement calme. En Woëj
bombardement très violent du secteur de Moulaim
Aucune action d'infanterie au cours de la journée.
de nos pièces à longue portée a bombardé efficace
la gare d'Heudicourt. En Lorraine, au sud de Bai|
ville, les Allemands, après -un intense bombardent
ont dirigé une forte attaque sur le saillant que foj
notre ligne à la Chapelotte. L'attaque a été compli
ment repoussée. Quelques fractions ennemies qui avait i
.
s pied dans la partie nord-est du saillant en ont éti
etées au cours de l'après-midi et en partie anéanties
notre feu. Nous avons fait une quinzaine de pri-
niers, dont un officier.
26 AVRIL, — Au nord. de l'Aisne, bombardement
iproque dans la région du bois des Buttes. Le nom-
total des prisonniers faits par nous au cours de
taque d'hier se monte à 158 dont 4 officiers. Nous
ins pris, en outre, deux mitrailleuses et un lance-
ubes. En Champagne, notre artiilerie a exécuté des
de concentration sur les parcs ennemis de la vallée
la Dormoise. En Argonne, grande activité de nos
teries sur les organisations allemandes de la cote 285,
Vauquois et du bois de Cheppy. A l'ouest de la
use, bombardement violent des régions d'Avocouït,
; 384, Esnes et Montzéville. Quelques rafales d'ar-
îrie dans le secteur du Mort-Homme-. A l'est de la
seUneet en Woëvre, activité moyenne des deux artille-
.
pièée allemande à longue portée a tiré ce
in dans la direction de Varangeville et Lunéville.
Lorraine, une attaque allemande qui tentait de dé-
cher sur nos positions au nord de Senones a été
~tée par nos tirS de barrage. Plusieurs prisonniers
t un officier, snnt restés entre nos mains. D'après des
.eigneinents nouveaux, le chiffre des pertes alleman-
subies, hier au cours de l'attaque dirigée sur
:e saillant de' Chapelottte doit être évalué à un
lier d'hommes enViron.
27 AVRIL. — Sur la rive gauche de la Meuse, inten-
activité de l'artillerie dans les régions d'Avocourt,
les et Cumières. Sur la rive droite, l'ennemi a fait
x simulacres- d'attaque accompagnés de bombarde-
ïts violents : l'un sur le front d'Haudrbmont-Fermc
~aumont ; l'autre entre Douaumont et Vaux. Arrêtés
nos tirs de barrage, les Allemands ne sont pas sor-
tie leurs tranchées.. Sur le reste du front, journée re-
vement calme, sauf dans la région de Roye et dans
secteurs à l'ouest de Pont-à-Mousson, où nos batte-
se sont montrées,très actives.
28 AVR:L.
— Au nord de l'Aisne, canonnade -assez
vive dans la région du bois des Buttes. A l'ouest de 'a
Meuse, lutte d'artillerie dans le secteur du bois de Ma.
lancourt. A l'est, bombardement violent de nos positions
entre la cote du Poivre et Douaumont. Journée relatif
vement calme en Woëne. Dans les Vosges, nos batterie
ont pris sous leur feu un convoi ennemi aux abords dl
Moussey (sud-ouest de Celles). Aucun événement iirç
portant à signaler sur le reste du front.
29 AVRIL. — La journée n'a été marquée que pt
des actions d'artillerie particulièrement vives en Belgique
(sud de Bixchote) et en Argonne dans le secteur 1

nord de la Harazée. Dans la région de Verdun, l'enne-


mi a bombardé nos positions du bois d'Avocourt, de
cote 304, la région au sud d'Haudromont et les secteur
du pied des Côtes-de-Meuse. Notre artillerie a parte:
contre-battu les batteries ennemies. Une de nos pièc
à longue portée a canonné en gare d'Haudicourt (nor
est de Saint-Mihiel) un train, dont plusieurs wagon
ont été détruits.
30 AVR L. — A l'ouest de la Meuse, bombardement
violent de nos premières et deuxièmes lignes dans
région du Mort-Homme. Au nord de Cumières,
troupes ont enlevé une tranchée allemande au cours I

la journée et fait trente prisonniers. A l'est de la Mt


et en Woëvre, journée relativement calme. Sur le re-
du front, aucun évènement important à signaler j
dehors de la canonnade habituelle. j
IER MAI. — En Belgique, notre artillerie a bo
versé les tranchées allemandes en face de Stcenstr
et de Boesinghe. En Argone, lutte de mines à la Fit
Morte Nous avons occupé la lèvre sud d'un entonnj
provoquée par l'explosion d'un de nos fourneaux. Cf
centration de feux sur les organisations ennemies 1

Courtes-Chausses et du bois de Cheppy. Dans région]


Verdun, bombardement très vif de nos positions
rive gauche, Sur la rive droite, l'activité de l'artille-
s'est concentrée dans les secteurs de la Cote du Po?
et de Douaumont. Aucun évènement important à sigf
1er sur le reste du front, en dehors de la canon-
habituelle.
2 MAI.
— En Champagne, un tir de notre artilleie
lune batterie allemande de la région de Moronvilliers
rd de Prosnes) a provoqué plusieurs explosions et
tndie. Une autre batterie contre-battue par un
d de Massiges
nous au
a subi de graves dégâts. En Argonne,
utte de mines a continué à notre avantage dans le
.eur de la cote 285 (Haute-Chevauchée). A l'ouest
la Meuse, lutte d'artillerie depuis la région d'Avo-
rt jusqu 'au Mort-Homme. A l'est, le bombardement
ris une certaine intensité entre la ferme de Thiau-
Il et Damloup. Nos batteries ont dispersé des déta-
nents ennemis au nord du bois du Chauffour et des
emblements au nord-ouest de l'étang de Vaux.
ruée relativement calme sur le reste du front.
3 MAI. — A l'ouest de la Meuse, bombardement
but du secteur d 'Avocourt. En fin d'après-midi,
nos
pes, au cours d'un brillant assaut, ont enlevé les po-
~ allemandes au nord-ouest du Mort-Homme. Nous
lis fait une centaine de prisonniers et pris 4 mitrailleu-
Activité intermittente de l'artillerie
sur le reste du
~
MAI.
— En Argonne, notre artillerie a canonné
organisations ennemies du bois de Cheppy. A la
b-Morte, lutte de mines. A l'ouest de la Meuse, le
bardement a été très violent dans la région de la
104. Au Mort-Homme, une attaque allemande sur
des tranchées récemment conquises par été
nous
tée par nos tirs de barrage. A l'est de la Meuse
a
et
^Voëyre, activité intermjttente de notre artillerie.
t à signaler sur le reste du front en dehors de la
nnade habituelle.
MAI. Le mauvais temps a gêné les opérations
a plus grande partie du front où l'on ne signale que
uttes d'artillerie. A l'ouest de la Meuse, le bombar-
nt a continué avec une violence croissante au cours
1 journée sur le secteur de la cote 304. Dans la
>n du bois d'Avocourt et du bois des Caurettes, bom-
ment moins violent, mais continu. A l'est de la
e. en Woëvre, activité moyenne de l'artillerie.
MAI.
— Au cours de la journée, le bombardement
continué à être très violent a 1 ouest de l'à Meuse
a
principalement dans la région de la cote 3o4 tt aux
abords de la route Haucourt-Esnes. Aucun combat
d'infanterier Lutte intermittente d'artillerie sur le rest<
du front.
7 MAI. Sur la rive droite de la Meuse, le bom
— qui dure sans-axrêt depuis
bardement extrèment violent
deux jours, dans la région de la cote 3«4. a suivi
aujourd'hui d'une forte attaque allemande appliquée sur
notre front entre la cote 304 et le Mort-Homme. L'enne
mi, après des efforts répétés, a pénétré dans un boyai
à l'est de la cote 804. Partout ailleurs, il a été repousw
sérieuses infligées par nos feux de mi
avec des pertes
trailleuses et les tirs de nos batteries qui bombarden"
énergiquement les lignes allemandes. Sur la rivedroitu
après une inLense préparation d'artillejie, les Allemand
ont prononcé plusieurs attaques successives sur no-
tranchées entre le bois d 'Haudromont et le DOIS U
Douaumont. Dans la partie -ouest du front attaqué
l'ennemi a pris pied sur une longueur de cinq cen
mètres environ, dans nos éléments de première digne
et à l'est toutes ses attaques ont été brisée
au centre
En Woëvre, grande activité de l'artillerie dans les se
teurs du pied des Côtes-de-Meuse. Aucun évèneme
à signaler sur le reste du front en dehors de -la canonn
de habituelle. "
8 MAI. — Sur la rive gauche de'la Meuse, le bo
bardement a continué avec la même violence sur le b
d'Avocourt et dans toute la- région de la cote 304. U
attaque allemande déclanchée au cours de l 'après-midi
positions de la cote 287 (ouest de la cote
sur nos
a été arrêtée par nos tirs de barrage et nosfeux
3C

mitrailleuses. Sur la rivé droite et en "Woëvre, lu


d'artillerie assez active. Nos batteries'-Ont canonné e
cacement des campements ennemis au nord-ou
d'Euzevin (sud de Thiaucourt). Journée relativemi
calme sur le reste du front. f
9 MAI. En Champagne, notre artillerie a exéc-

des tirs sur les tranchées et batteries allemandes
nord de Ville-sur-Toprbe et sur les voies de commu-
de l ennemi dans la région de Somme-Py. Sur la
gauche de la Meuse, le bombardement a été moins
u cours de la journée. Une tentative d'attaque
iue dirigée sur une tranchée à l'ouest de la cote 304,
net par nos feux de barrage, n'a pu déboucher.
a rive droIte et en Woëvre, lutte d'artillerie inter-
lte. Des derniers renseignements, il résulte que
la nuit du 8 au 9 mai, les Allemands ont lancé
la région de la région de la cote 304 trois attaques
violentes et menées à gros effectifs l'une, signalée
le communiqué de ce matin, sur nos positions de
e. 237 l'autre sur nos tranchées au nord-est de la
104 enfin une dernière sur les bois de ladite cote.
es ces attaques, brisées par nos feux, ont coûté des
très sérieuses à l'àdvérsaire. Nos batteries ont
tous 'leur feu des convois de ravitaillement et des
lements ennemis sur la route d'Essey et Bayon-
nord-est de Pont-à-Mousson).
MAI. — Sur la rive gauche de la Meuse, à la
d'un violent bombardement, les Allemands ont
une forte attaque sur nos positions aux abords de
287. Cefte attaque a été complètement repoussée.
(les prisonniers sdnt restés entre nos mains. Une
ion offensive menée par nos troupes sur les.
ouest du Mort-Hornme nous a permis d'occuper
les éléments d'une' tranchée allemande. Nous avons
)ixante-deux prisonniers et pris deux mitrailleu-
journée relativement calme sur le reste du front;
MAI. —Dans la région de Verdun, lutte d'ar-
assez, activé dans, le secteur d'Avocourt. Bombar-
lt violent de nos positions du bois de la Caillette
nos deuxièmes lignes sur la rive droite. Quelques
artillerie en Woëvre. Aucun évènement impor-
signaler sur le reste du front, en dehors de la
nadé habituelle.
MAI. — Surla rive gauche de la Meuse, dés combats
p
engagés au cours de la journée, nous ont per-
élargir sensiblement nos positions au sud-est
court. Bombardement assez vif de la région le
HOllnne-Cumièrès. Sur la rive droite, violent bom
I *
bardement de nos premières et de nos deuxièmes ligne
entre le bois d'Haudromont et Vaux; Une attaquefort allli
mande dirigée contre nos-tranchées au sud-est du
Douaumont a été complètement repoussée. Sur le res-
du front, actions d'artillerie particulièrement vives |
Champagne et dans les Vosges. f
13 MAI. En Champagne, grande activité du

deux artilleries dans les régions de Prosnes et de Saint
Hilaire-l e- Grand. Sur la rive gauche de la Meuse,
bombardement a diminué d'intensité au cours de
journée. Nous avons repoussé une attaque sur nos poli
tions à l'ouest de la cote 304. Sur les. pentes nord-
du Mort-Homme, un coup de main tenté par l'enne-
a complètement échoué. Sur larive droite et en Woërn
journée ielativement calme. Aucun événement imp
tant à signaler sur le reste du front en dehors de i
canonnade habituelle. 1 [

14 MAI. — En Argonne, à la Fille-Morte, n


aVons fait sauter deux mines qui ont détruit une tr
chée allemende. Dans la région de Verdun, canonne
intermittente dans les différents secteurs. Aucune act
d'infanterie. Journée calme sur le reste du front.
15 MAI. — En Champagne, le bombarde
effectué ce matin par l'ennemi sur la région dite
Mesnil-Maisons-de-Champagne a été suivi de plusic
attaques simultanées à faible effectif sur divers po
de ce front. Toutes ces attaques, arrêtées par. des tirs
barrage, ou repoussées par nos contre-attaques,
restées infructueuses. Dans la région de Verdun, b
bardement intermittent de nos premières et secoi
lignes, if l'ouest de la Meuse. Sur les Hauts-de-Me
un coup de main préparé par-notre artillerie a eu
plein succès. Nos patrouilles ont pettoyé les tranc
ennemies sur un- front de deux cents mètres enviro
ramené des prisonniers. Notre artillérie a canonné
détachements ennemis signalés sur la route Es
Pannes (sud-est de Thiaucourt).
16 MAI. — En Champagne un détachement enr
qui; tentait de surprendre Un de nos petits postes
à-ceu®
|
a région de la butte du Mesnil a été repoussé
jades. En Argon ne, lutte d'artillerie assez active dans
secteurs du Four de-Paris, des Courtes Chausse et de
iquois. Sur la rive gauche de la Meuse, bombardement
:z vif de la région bois d'Avocourt, cote 304, le Mort-
nme. Une tentative d'attaque sur nos positions à
est de la cote 304 a été arrêtée par nos tirs de barra-
A l'est de la Meuse et en Woëvre, quelques rafales 1

tillerie. Canonnade intermittente sur le reste du


t. j
17 MAI. — Dans la région de Verdun, grande acti-
des deux artilleries dans les secteurs d'Avocourt, de la j
304 et entre Douaumont et Vaux. Sur le reste du
t, aucun évènement important à signaler, sauf une
e de mines assez vive en Argonne.
18 MAI,
— Au nord de l'Aisne, nous avons dispersé '
létachement ennemi qui tentait d'aborder une de nos
chées au sud de Nouvron. Sur la rive gauche de la
ise, l'ennemi, après un violent bombardement, a
anché 'ers dix-sept heures, une forte attaque sur
positions du bois d'Avocourt et de la qote 304
tirs de barrage et nos feux de mitrailleuses ont
té l'ennemi,'qui semble avoir subi des pertes éle-
;. L'action d'artillerie continue très violente
tout l'ensemble du secteur. Bombardement
rmittent sur la rive droite, plus intense aux Epar-
Aucun évènement important à signaler sur le reste
front.
(9 MAI. — Sur la rive gauche de la Meuse, la lutte
tillerie a continué très violente sur le front bois
ocourt-cote 304 et dans la région du Mort-Homme.
ennemi n'a fait aucune tentative d'attaque au cours
a journée. Sur la rive droite et en Woëvre, activité
enne des deux artilleries. Journée relativement
eVosges,
sur le reste du front, sauf en Champagne et dans
où notre artillerie s'est mOntlée particuliè-
ent active.
MAI. — Au nord-ouest de Roye, notre artillerie
nonné les dépôts de ravitaillement ennemis où plu-
incendies se sont déclarés. Au nord de Soissons
auxfortesreconnaissancesallemandesontétédispersées
sieurs
feu. En Champagne, urt coup Oe main nous
par notre de Ville-sur-Tourbe
a permis de pénétrer au nord-ouest
dans les lignes adverses et de nettoyer une tranchés
allemande dont tout les occupants ont été tués ou faits
prisonniers. Sur la rive gauche de la Meuse, à la suit.
d'un bombardement d'une extrême violence, les Alle-
mands ont dirigé cet après-midi une attaque a larye en
toute la région du Mort-Homme. Dans 1,
vergure sur
secteur à l'est du Mort-Homme, l'ennemi, qui avail
pénétré un instant dans nos premières lignes, en a éti
rejeté avec des pertes sérieuses par une contreattaque
de nos troupes. Dans le secteur ouest et sur les pentt,
nord du Mort-Homme, les Allemands, après une sen
d'assauts infructueux, rendus meurtriers par nos tirs d
barrage et nos feux d'infanterie, sont parvenus en ni
de journée à occuper quelques éléments de notre tran
chée avancée. Des contingents ennemis qui avaieI:
poussé jusqu'à notre deuxième ligne, pris sous le fe
violent de nos canons, ont reflué en désordre, lai^ai
de nombreux cadavres sur-le terrain. L'activité de l'a
tillerie a été grande au cours de la journée dans
région d "Avocourt, cote 3o t. Bombardement irttermittei
sur la rive droite et en Woëne. droite de la Meuse, la b
21 M'AI. — Sur la rive
journée acharnement si
taille a continué toute la avec
le front compris entre le bois d 'Avocourt et là Meus
Aux abords de la joute d'Esnes à Haucourt, une attaqu
lancée par nos troupes nous a permis d enlever
tranchées allemandes. Le petit ouvrage que 1 l'ennemi
avait occupé le 18 au sud de la cote 287 à été entière
ment bouleversé par- notre artillerie. Immédiatement!
l'est de la cote 304, l'ennemi a lancé sur nos positio
qui,' après avoir pénétré un instant dans
une attaque
notre tranchée de première ligne, en a été entièrement
rejetée. Sur les pentes ouest du Mort-Homme, une \l
lente action d offensive menée par une brigade ennemi
à été arrêtée par le feu de nos mitrailleuses et |
contre-attaques nos de grenaeiers. Des colonnes ennemf
qui suivaient les vagues d'assaut ont été prises sous
feu de nos batteries et ont dû refluer vers 1 arnere. dj.

1
e droite de la Meuse, la lutte d'artillerie a été très
ite dans le secteur de Douaumont. Au cours
vive attaque, nos troupes ont enlevé les carrières
laudromont, fortement organisées par ennemi 1

avons fait quatre-vingts prisonniers et pris quatre


illeuses. Actions d'artillerie intermittentes sur le
du front.
! MAI. — En
Argonne, nos batteries ont bom-
energiquement Nantillois, Montfaucon et le bois
heppy. Sur la rive gauche de la Meuse, nous avons
lué à progresser dans la journée au sud de la cote
!t forcé l'ennemi à évacuer le petit ouvrage qu'il
t depuis le 18. Dans la région ouest du
Mort-
me, nos contre-attaques nous ont permis de chasser
îmi de quelques nouveaux éléments de tranchées
.es par lui. Sur la rive droite, après une puissante
ration d'artillerie, notre infanterie s'est porté à
ut des positions allemandes sur un front d'environ
jmètres, depuis la région à l'ouest de la ferme de
mont jusqu à l'est du fort de Douaumont. Sur
le front attaqué, nos troupes ont enlevé les tran-
allemandes et ont pénétré dans le fort de Doùau-
dont l'ennemi tient encore la partie nord. De
,
oreux prisonniers sont restés entre nos mains. Dans
[auts-de-Meuse, au bois Bouchot, un coup de main
aux nous a permis de nettoyer les tranchées enne-
;sur une longueur de 300 mètres et de faire des
pniers.

PENSIVE AUTRICHIENNE CONTRE LES ITALIENS

offensive autrichienne s'est produite dans trois di-


~ différentes. Il y a eu, en réalité, trois offensives
tanées. On conçoit que dans une guerre de montagne
t difficile d'établir une liaison efficace entre des
~s de positions parfois assez distants l'un de l'au-
,es Autrichiens ont-ils l'intention de poursuivre plus
les avantages provisoires que leur permettent
tenir la supériorité de leurs positions et l'utilisation
f
de moyens d'attaque formidables ? Leur but n'est-il
seulement de s'assurer pour l'avenir des positions tel
qu'un minimum d'hommes suffisent à les défendre
qui leur permettrait de faire des prélèvements sur
front du Trentin ? D'après le Messaggero, l'offense
autrichienne est destinée à empêcher uneactionitalie
à Vallona. P4iis il semblait nécessaire d'impressior
l'opinion italienne. Faux calcul. 'L opinion italien®
compris le jeu et ne s'impressionne pas.-Cependan
pays doit donner aux événements leur juste val-
ni trop ni trop peu, et de son côté, le gouvernement
le devoir d'examiner si notre organisation, nos moye-
techniques, notre matériel sont, après cette premier
année d'efforts magnifiques, en pleine efficacité. Il
vis-à-vis du matériel
|
que notre matériel soit, enne-
dans la proportion suffisante.
Le Secolo écrit :
« Nous ne voulons pas manifester la certitude
l'offensive autrichienne, dans le secteur d 'Arserio,
définitivement contenue nous nous bornons à cons
que si elle a perdu cet élément précieux de l'ac
offensive, qui est l'élan, on peut déjà considérer la
tuation avec certaine sénérité. »
Une dépêche de_Rome nous informe que l'on cc
dère à présent le commandement comme déjà ID
des événements ultérieurs.

23 MAI. — Dans la région de Verdun, les coi


attaques allemandes ont pris un caractère d'exti
violence sur tout l'ensemble de notre front sans
soit encore possible de préciser les effectifs considéra
qui y ont pris part. Sur 'la rive gauche, après un t
bardement avec des obus de gros calibre qui a I
toute la matinée, les Allemands ont lancé àplusieurs
reprises leurs masses d assaut contre nos positiotj
l'est et à l'ouest du Mort-Homme. Une première att^
fauchée par nos tirs d'artillerie et nos feux de mit rait
été repoussée des pertes sanglantes sans!!
ses, a avec
J'ennemi ait pu aborder nos lignes. Une seconde atti1
acharnée, menée vers 19 heures, est parvenue à
dre pied clans une de nos tranchées à l'ouest. Notre
ti-attaque immédiates refoulé complètement l'enne-
sur la rive droite, la région Haudromont-Douaumont
toute la journée le théâtre d'une lutte meurtrière.
Allemands ont multiplié les assauts précédés cha-
4>is de très puissantes préparations d'artillerie. En
si de tous ces efforts, les positions conquises par nous
but été intégralement maintenues, notamment dans
jit de Douaumont. Dans cette région, plus de 30()
limiers sont restés entre nos mains. Canonnade ha-
le sur le reste du front.
MAI. — Sur la rive gauche de la Meuse, les
us d'infanterie ont continué à l'est du Mort-Homme,
iusieurs reprises, nos tirs dartillerie ont arrêté
mi, qui tentait de déboucher du village de
nires. Au cours de après-midi, une vive contre-
1

iie de nos troupes nous a permis de reprendre les


mées situées à la lisière sud du village. Sur la rive
le bombardement a redoublé de violence dans la
du fort de Douaumont, sur lequel l'ennemi s'est par-
érement acharné.Des attaques furieuses, menées avec
divisions bavaroises nouvellement arrivées sur ce
se sont succédées toute la journée. Après plusieurs
jives infructueuses et des pertes énormes, l'ennemi
aussi à réoccuper les ruines du fort dont nos troupes
Z"t les abords immédiats. Au même moment, une
iive de débordement de nos positions du bois de
cillette a complètement échouée sous nos tirs de
ige et nos feux d'infanterie. Aucun évènement im-
ant à signaler sur le reste du front.
M AI. — Sur la rive gauche de la Meuse, l'activité
.artillerie ennemie s'est accrue dans la journée sur
positions de la cote 304. Sur la rive droite, après
tolent bombardement, les Allemands ont prononcé
"17 heures, une série d'actions offensives entre le
;d Haudromont et la ferme Thiaumont. Toutes ces

ques ont été repoussées avec de lourdes pertes, sauf


p point, où des fractions ennemies se sont emparées
i élément de tranchées. Dans la région de Dou-

i
violent
aumont, les actions d'artillerie continuent très
de part et d'autre. Le tir d'une de nos pièces à l*n|
provoqué un incendie dans un dépôt de matériel
a
mandd Heudicourt (nord-est de Saint-Mihiel). Carronna
intermittente sur le reste du front. j
26 MAI. — S-ur la rive gauche de la Meuse, l'acti
de l'artillerie s'est particulièrement manifestée dans
région d Avocburt et de la côte 304. Bombarderai
intermittent de nos deuxièmes lignes. Sur la. rive droi
l'ennemi a lancé une forte attaque au cours de l 'api
midi sur nos tranchées, aux abords du fort de Dei
mont. Il été complètement repoussé avec de du
a
pertes par nos feux dé mitrailleuses et d infanterie.
Notre artillerie a pris sous son feu et dispersé
troupes allemandes qui se déplaçaient dans le bois
Chauffour. Dans les Vestes, le tir d'une de nos battei
a provoqué l'explosion d un dépôt de munitions vert
Chapelotte (nord-est de Celles). Aucun événement
portant à signaler sur le reste du front.-
27 Mai 1916
GALLIÉNI !
MORT DU GÉNÉRAL
Au moment où Paris semblait menacé par la rapi
arrivée des troupes allemandes il avait fait affiché d,
la capitale la proclamation que voici :
ARMÉE DE PARIS
Habitants de Paris,
Les membres du gouvernement de te Républiq
ont quitté Paris pour donner une impulsion nouvelle
la défense nationale. J ai reçu le mandat -de défend
Paris contre l'envahisseur.
Ce mandat, je le remplirai jus qu'au bout.
Le gouverneur militaire de Par
commandant l'armée de Paris,
" Général GALLIÉHI.
Paris, .3 septembre 1914.
!
27 MAI. Au sud de la Somme, un tir de cou-
ïition de nos batteries a détruit plusieurs abris de
nemi et 'endqmmagé ses tranchées. En Champagne,
de'activité des deux artilleries dans les secteurs de
-sur-Tourbe, Tahure et Navarin. Vers dix-huit
es, les Allemands » ont dirigé une attaque sur nos
dons à l'ouest de la route de Navarin et ont pris
dans quelques petits postes de notre ligne avancée,
nos contre-attaques les ont complètement rejetés,
la rive gauche de la Meuse, lutte d'artillerie et
gins de tranchée dans .le bois d Avocourt et dans
t-cteur de la cote. 304. Au sud-ouest du Mort-Hom-
flOUS avons enlevé quelques éléments de
tranchée
ait mne cinquantaine de prisonniers. Le nombre des
lmniers capturés au cours de notre attaque sur
"ières se monte à une centaine f deux mitrailleuses
j.
restées'' entre nos mains. Sur la rive droite le
mbardement s'est :maintenu intense dans la région
adromont-Douanmont. Dans les boyaux, au nord-
st de la ferme Thiaumont, nous- avons réalisé des
grès sensibles au cours de la journée. En Woëvre,
obardement réciproque dans les. secteurs au pied des
les-de-Meuse.
28 MAI.— En Champagne, un tir de notre artillerie
ut exploser un dépôt de munitions ennemi dans la
Ion de ViUe-sur-Tourbe. Sur la rive gauche de la
use, viplent bombardement de toute la région du
-Homme ainsi que du secteur à l'ouest de la ferme
i"umont sur la rive droite. Aucune action d'infanterie
cours de la journée. Actions d'artillene intermittentes
le reste du front.
29 MAI.— Sur la rive gauche de la Meuse, l'ennemi
dirigé toute la journée un intense bombardement
bas-de gros calibre sur nos premières et nos deuxièmes
pes.-depuis le'bois d'Avocourt jusqu'à Cumières. Vers
inze heures, les Allemands ont violemment attaqué
positions 4e la cote 304. Repoussé une première
s avec des pertes sensibles, l'ennemi a
renouvelé son
Drt à 17 heures 30 et a subi de nouveau un sanglant
ec. Des rassemblements ennemis signalés à l'ouest
de la cote 304 oht été pris sous le feu de nos batté
et dispersés. Entre le Mort-Homme et Cumières. pi
forte attaque ennapie, débouchant du bois fies Corbt4
a été brisée par nos tirs de barrge, sauf .en, un p
où l'ennemi a pris pied sur un front. de 300 mi
environ daus une de nos tranchées àvancées au rit
ouest de CUlnières. Sur la rive ,droite, lutte viole
d'artillerie dans la région à l'est et à l'ouest du fors
Douaumont. Aucun événement importait signaler à
le reste du front, en dehors de la canonnade habitu
particulièrement vive en forêt d'Apremont.- 1

30 MAI. — Sur la rive gauche de la Meuse,


bardement très violent de la région le Mort-Hom
Cumières. Activité moyenne de l'artilerie sur la
droite et en. Woëvre. Rien à signaler sur le reste
front.
31 MAI. — Sur -la rive-gauche de la Meuse, viol:
bombardement par obus de groscalibre de la rég
Avocourt-cote 304. Dans l'après-midi, au cours d't'
vive attaque nos troupes ont enlevé un ouvrage alternai
fortement organisé sur les pentes sud-ouest du M
Homme. Nous avons fait 220 prisonniers, dont 5 officil
et pris 7 mitrailleuses. Sur les pentes stid-est du MQI
Homme, un coup de main exécuté
permis de
la
prisonniers.
nuit derni
Sur la r|
nous a caplurer 25
droite, très grande activité des deux artilleries entre
'Meuse et le fort de. Vaux. Aucune action d'infante
Nos batteries ont pris sous leur feu et dispersé des rasse
blenients ennemis au nord du bois des Fosses. Canonna J
intermittente sur le reste du front, plus Intense dans
région est de Metzerai et de l'Hartmannswillerkopf.ï
1er JUIN.- Sur la rive gauche de la Meuse, boi
bardement intermittent dans les secteurs du lu
d'Avocourt et du Mort-Homme. Sur 1^ rive droit
après une très violente préparation d'artillerie, l'ennui
a attaqué nos positions depuis la ferme Thiaumq
jusqu'à Vaux. Après plusieurs assauts infructueu
l'ennemi a réussi à pénétrer dans nos tranchées
premIère ligne entre le fort de Douaumont et l'étal
de Vaux. Partout ailleurs,les attaquas allemandes 0
été briséespar nos feux de mitrailleuses, qui ont causé
de lourdes pertes à l'enrtemi. Activité moyennne dé
l'artillerie sur le reste du front.
2 JUIN. — Sur la. rive gauche de la Meuse, grande
activité des deux artilleries dans le secteur de la cote
3®4 et entre le Mort-Homme et la Meuse. Sur la rive
'droite, les Allemands ont tenté sur nos positions, entre
rétang de Vaux et le village de Damloup, une puissante
action offensive qui s'est prolongée toute la journée.
Des attaques continuelles, menées en masses compactes,
se sont succédées dans cette région, La magnifique
résistance de nos troupes a eu raison des efforts de
l'ennemi. A l'ouest du fort de Vaux, nos contre-attaques,
répondant à chaque attaque allemande, ont empêché
tout progrès de l'adversaire, Devant le fort de Vaux,
que les Allemands cherchaient à enlever à tout prix.
la lutte à atteint une violence sans précédent. Les
colonnes d'assaut. fauchées par nos canons et nos
mitrailleuses, ont subi des pertes énormes. Des maSses
ennemies qui Venaient renforcer les bataillons engagés
ont été prises sous le feu"de nos batteries lourdes et
ont reflué -en désordre jusque vers Dieppe. Dans le
secteur de - Damloup, au pied des Côtes-de-Meuse,
l'ennemi a réussi à pénétrer dans le village dont nous
tenons la majeure partie. La lutte d'artillerie continue
très violente sur toute la rive droite de la Meuse.

LA BATAILLE NAVALE DU JUTLAND

I Dans l'après-midi de Mercredi 31 mai, une bataille


navale s'est livrée au large de la côte du Jutland. Lep.
bâtiments de guerre britanniques qui ont eu à supporter
le dhoc ont été les croiseurs de bataille, quelques croiseurs
jet croiseurs légers, appuyés par quatre cuirassés rapides.
Les pertes furent lourdes parmi ces navires. La flotte
allemande aidée par une faible visibilité, évita une
action prolongée avec nos principales forces et retourna
au port peu après leur àpparition, non sans être forte-
ment endommagée par nos cuirqssés. Les croiseurs de
(bataille tyueenritwy, Indefatigable, Invincible et
1
les croiseurs Defence et Black-Prince sontcoulés.
Waridr fut désemparé et après avoir été remorqij
pendant quelque temps dut être abandonné par soi
équipage. De plus, les destroyers Tlpperary, Turbr
lent, Fortune. Sparrow-Hawk, et Ardent soi
perdus. On est sans nouvelles de six autres-dastroyer
Aucun cuirassé ou croiseur britannique n'est coulé. L(
pertes de l'ennemi sont' importantes ; elles sont d'a
moins un croiseur de bataille détruit et d'un auti
bàtiment gravement avarié. On croit qu'un cuirassé
été coulé Par les destroyers anglais pendant une attaque
de nuit. Deux croiseurs légers ont été désemparés
probablement coulés. Le nombre des destroyers ennem
coulés pendant le combat n'a pu être établi d'une façc
exacte, mais il doit être important. Depuis la public
tion du communiqué précédent, un compta. rendu pli
circonstancié a été reçu du commandant en chef de
grande flotte, annonçant qu'il est maintenant établi qi
nos pertes totales en contre-torpilleurs s élèvent à hu
navres. Le commandant en chef annonce égaleme]
qu'il est maintenant possible de se faire une meilleu:
idée des pertes et des dommages souffertspar la flot
ennemie. Un cuirassé dreadnought du type Kaiser
sattté au cours d'une attaque par des contre-torpilleu
anglais et on croit qu'un autre cuirassé dreadnought c
même type a été coulé par le feu de l'artillerie. I
trois croiseurs dreadgnoughts ennemis, dont deii
seraient le Derffting er et le Lutiow, l'un a sauté
l'autre, violemment attaqué par notre escadre de cuirasse
a été aperçu désemparé s'arrêtant. On a aperçu
troisième sérieusement endommagé. Un croiseur légi
allemand et six contre-torpilleurs allemands ont é
coulés. En outre, au moins deux autres croiseurs lége
allemands ont été aperçus désemparés. On- a obser*
que des coups réitérés frappaient trois autres cuirasse
dreadnoughts allemands qui avaient été attaqués. Enfii
un sous-marin allemand a été éperonné et coulé.
3 JUIN. — Sur la rive droite de la Meuse. aucune
;tion d'infanterie n'a eu lieu au cours de la journée.
0. lutte d'artillerie a continué très violente sur le
front
irme Thiaumont-Va.ux. Dans le fort de Vaux, la
tuation ne s'est pas modifiée l'ennumi n'a fait
ucune tentative pour développer l'avantage qu'il a
btenu la nuit dernière. Sur la rive gauche, bombar-
ement continu de nos deuxièmes lignes. Journée calme
ur le reste du front.
4. JUIN. — En Argonne une tentative de l'ennemi
ur un de nos petits postes, aux Courtes-Chausses, a
té repoussée. Sur la rive gauche de la Meuse, l'activité
es deux artilleries est devenue intense au cours de la
surnée, dans la région de la cote 304. Des préparatifs
'attaque signalés dans les tranchées allemandes ont
té enrayés par nos tirs de barrage. Sur la rive droite,
ennemi a continué à bombarder nos positions de la
gion Vaux-Damloup et, avec une particulière violence,
fort de Vaux. Une attaque allemande, déclanchée
ers quinze heures sur les pentes du bois Fumin, au
ord-ouest du fort, arrêtée par nos -itrailleuses. Les
rs de notre artillerie lourde ont fortement endommagé
ois batteries allemandes dans le bois de Caurières.
tous avons pris sous le feu de nos canons et dispersé
es rassemblements ennemis dans le bois de la Caillette.
5 JUIN. — Sur le front nord de
Verdun, le mauvais
imps a gêné les opérations. On ne signale aucune
ction d'infanterie au cours de la journée. Le bombar-
ement a continué assez vif dans la région Vaux-
Damloup et sur le foit de Vaux où la situation reste
ans changement. Sur la rive gauche de la Meuse, duel
artillerie intennittent dans le secteur' d'Avocourt.
ournée calme sur le reste du front.
6 JUIN. — Sur le front nord de Verdun, on ne
ignale aucune action d'infanterie au cours de la journée.
routefois, la lutte d'artillerie a continué avec la même
violence dans la région Vaux-Damloup. Le chef de
ataillon Raynal, qui défend le fort de Vaux avec une
nlassable énergie, a été fait commandeur de la Légion
l'hooneur.
\
LA MORT DE LORD KITCHENER

Lord Kitchener, ministre de la guerre de la Grande


Bretagne, a piri dans 1-t nuit de lundi à mardi à bon
du croiseur cuirassé Rampashire, qui le transportait Jj
Russie et lui a été détruit, soit par une mine. soit paru
torpillc. La fin tragique de lord Kitchener constitue
pour la nation anglaise lé deuil le plus cruel par
tous les deuils que lui a valu la guerre. T
La nouvelle de la mort du ministre de la. guéri
britannique est parvenue à Paris dans la soirée cl
mardi. A Londres elle fut connne par un télégramme
du commandant en chef de la grande flotte adresse
h. jo secrétaire de l'amirauté. I
10 au

7 JUIN. — Sur la rivegauche de la Meuse, grand


activité de l'artillerie dans la région de la coté* 304. Si
la rive dtoite, le bombardement continue très viole
sur nos premières lignes, depuis la région de Douauroo;
jusqu àDamloup. Les Allemands ont annoncé aujou
d'hui que le fort de Vaux était tombé en leur po'uvoi
dans la journée du 6 Juin. Le 7, à 3 h. 50, le fortéta
toujours entre nos mains. Depuis cette heure, par sui
de la violence du bombardement, aucune liaison nj
pu. être effectuée avec le fort. Dans les Vosges, des r-ecoii
naissances allemandes dirigées sur nos positions au s u
de -Celles ont été repoussées par nos feux. Canonnad
8 JUIN. -
intermittente sur le reste du front.
Sur la rive gauche de la,Meuse, l'activit
de l'artillerie s'est maintenue dans le secteur de la col
304 et la région de Chattancourt. Sur la rive droit
l'ennemi, après un violent bombardement, a dirigé- de
attaques successives sur nos positions à l'ouest et
l'est de la ferme Thiaumont. Toutes les attaques 01
échoué sous nos tirs de barrage et nos feux de mitrâi
leuses. Canonnade violente dans la région à l'ouest ci

Pont-à-Mousson, intermittente sur. le teste du ftont..


y. juin. Sur la rive gauche de la Meuse, les

emands on attaqué à plusieurs reprises, au cours
la journée, nos positions de la cote 304. Deux attaques
igées à l'ouest de cette cote et deux autres au sud.
st, accompagnées de jets de liquides enflammés, ont
hplètement échoué sous nos tirs de barrage et nos
de mitrailleuses. Sur la rive droite, le bombardement
té' très violent sur toute la région au sud de la ferme
(iaumont, les bois du Chapitre et du Fùmin, le -secteur
sud de Damloup. Aucune attaque d'infanterie au
rs de la journée. Dans les Vosges-, une forte recon-
issance ennemie.a été dispersée par notre fusillade à
laitmannswillerkopf.
10 Juiv. En Belgique, un tir de destruction de
— allemandes du
tre artillerie sur les organisations
iteur des Dunes a provoqué deux incendies suivis
iplol'ions. Sur le front nord de Verdun, la lutte
artillerie s'est maintenue très active sur les deux rives
la Meuse. Aucune action d'infanterie au cours de
journée. Nos batteries ont pris sous leur feu des
onnes ennemies au nord du village de Douaumont.
ns les Vosges, au sud du col de Sainte-Marie, des
étions allemandes qui tentaient d'aborder nos lignes
ires un violent bombardement ont été rejetées dans
urs tranchées par nos feux de mitrailleuses.
11 I UIM. — Sur le front de V erdun, on ne signale
cune action d'infanterie au cours de la journée. Notre
tillerie a contre-battu activement les batteries alle-
îitides qui ont bombardé particulièrement la région au
id de la ferme Thiaumont et à l'ouest du front de
6
Vaux; Journée calme sur le reste du front, sauf en
hampagne; ou la lutte d'artillerie a pris une grande
tensité dans le secteur de Tahure.

ne
12 JUIK.- Sur la rive droite de la Meuse,
puissante préparation d'artillerie, les Allemands
après

nt dirigé -toute la journée des attaques successives


latte nos positions du Nord de l'ouvrage de Thiaumont.
talgré l'importance des effectifs engagés et la violence
es assauts, nos tirs de barrage et nos feux
d'infanterie
pt arrêté partout l'adversaire, dont les pertes ont été
très sérieuses. Le bombardement s'est étendu en outre
à toute la région à l'ouest et au sud du fort de Vau
et à nos deuxièmes lignes dans les secteurs de Souville
et de Tavannes. Sur la rive gauche, lutte d'artilleril
dans la région du nord de Chattancourt Aucune action
d'infanterie. Canonnade habituelle sur le reste du front
13 Juiv. — Sur le front nord de Verdun, on ne
signale aucune action d'infapterie au cours de la journé

sur le reste du front.


Le bombardement a été intermittent dans les différen
secteurs à l'est. et à l'ouest de la Meuse. Journée calm

14 JUIN. — Sur tout le front au nord de Verdun


l'activité de l'artillerie a été intermittente au cours el
la journée. Rien à signaler sur te reste du front
15 JUIN. — Sur la rive gauche de la Meuse, après
une préparation d'artillerie, nos troupes, au cours d'u
vIve attaque, ont enlevé une tranchée atlewande sur les
pentes sud du Mort-Homme. Cent trente prisonniers
dont trois officiers,. sont restés entre nos mains. Activité
intense de l'artillerie dans la région Chattancourt-oot
304. Sur la rive droite. l'ennemi a violemment bo.
bardé les secteurs de l'ouvrage de Thiaumont et de
Souville. Canonnade intermittente sur le reste du front.
16 JUIN.

Sur les deux rives de là Meuse, l'activité
de l'artillerie a été intermittente au cours de 14 journée.
Aucune action d'infanterie. Il se confirme que l'attaque
menée par nous hier sur les pentes sud du Mort-Homme
nous a rendus maîtres des tranchées adverses sur un
front d'un kilomètre environ. Toutes les tentatives faites
par l'ennemi pour nous en chasser ont complètement!
échoué. Le nombre des prisonniers se monte à plus de
200, dont 6 officiers. Aucun évènement importait à
signaler sur le reste du front.
17 JUIN- —.Sur la rive gauche de la Meuse,
bombardement continu de nos premières lignes la coteà
304 et de nos deuxièmes lignes dans la région de
Chattancourt. Sur la rive droite, une attaque de nos
troupes sur les positions allemandes au nord de la cote
321 nous a permis d'enlever ce matin quelques éléments
de tranchées et de faire, une trentaine de prisonniers.
cours de la journée, lutte violente d'artillerie dans
ecteur sud du fort de Vaux. En forêt d'Apremont,
à coups de grenades. Notre artillerie a bombardé
camps et les organisations des Allemands à Montsec
de Saint-Mihiel). Une de nos pièces à longue portée
le sur la gare de Vigneulles-lès-Hattonchel où
un
ndie s'est déclaré.
t8 JUIN. — Sur le front nord de Verdun, la lutte
tillerie a pris une certaine intensité dans la région
a cote 304 et dans le secteur au nord de l'ouvrage
Thiaumont. Aucune attaque d'infanterie. Journée
le sur le reste du front, sauf en Argonne, où la lutte
mines a continué activement dans les régions de
mte. Vauquois, la Fille-Morte.
19 juin. — Entre l'Avre et l'Oise, deux détache-
its ennemis, après un -vif bombardement, ont tenté
>order nos lignes. Ils ont été repoussés à coups de
lactes. Sur la rive gauche de la Meuse, lutte d'artil-
intermittente. Sur la live droite, le bombardement
é violent au nord de l'ouvrage de Thiaumont et

>
les secteurs de Vaux-Chapitre et de Souville.
escadrille ennemie a lancé de nombreux projectiles
un village au sud de Verdun, où se trouvait un
p de prisonniers allemands. Plusieurs de ces derniers
été tués ou blessés. Journée calme sur le reste du
t.
20 JUIN. — Aucun évènement important à signaler
l'ensemble du front en dehors d'une lutte d'artillerie
vive dans la région au sud du fort de Vaux.
21 JUIN. — Sur la rive gauche de la Meuse, une
que allemande dirigée contre les nouvelles tranchées
quises par nous le 16 juin sur les pentes du Mort-
nme a été complètement arrêtée par nos feux. Sur
ive droite, après un bombardement violent par obus
gros calibre qui a duré toute la journée, sur le
on cote 320-bois du Chapitre et du Fumin, le
nois, les Allemands ont attaqué nos positions à
est et au sud du fort de Vaux. Nos tirs de barrage
os feux de mitrailleuses ont, par deux fois, brisé
assauts de l'ennemi qui a subi des pertes élevées,
Canonnade intermittente sur le reste du front. S

JUIN. Dans la région au sud de Lassigny,


22 —
forte reconnaissance allemande a attaqué un de nos
une 'artillerie. Re-
postes avancés après une préparation d
poussé par nos feu-x, l'ennemi s'est dispersé en laissant
plusieurs cadavres sur le terrain. Sur les deux rives dci
la Meuse, le bombardement par obus de gros calibre
continué toute la journée avec une extrême violence.
a
Sur la rive gauche, l'ennemi a particulièrement dirigé
feux positions de la cote 3°4 du Mort-j
ses sur nos
Homme et sur nos deuxièmes lignes dans la région
d'Esnes et de Chattàncourt. A 18 heures, une attaque
dirigée sur nos tranchées entre la cote 304 et le ruisseau
de Béthincourt a été complètement repoussée après une
lutte très vive à la grenade. Sur la rive droite, une
contre-attaque effectuée par nous dans l'après-midi, nous
permis de réoccuper la plus grande partie des élément;
a dernière entre lt
nn l'ennemi avait pris pied la nuit
bois du Fumin et le Chenois. Le bombardement, a
partir de 18 heures,' a pris Min caractère de violence
inouïe sur le front au nord de l'ouvrage de Thiaumont, ;
le bois de Vaux-Chapitre et le secteur de la. Laufée.
En Woëvre, la lutte d'artillerie a été intense dans la.
région du Pied-des-Côtes-de-Mense. Canonnade assez
vive sur le reste du front, notamment en Champagne,
dans le secteur du Mont-Têtu. '
23 JUIN. Sur la rive gauche de la Meuse, Je ;

bombardement par obus de gros calibre a continué
toute la journce sur la région cote 304-Mort-Hommc s

et sur nos deuxièmes lignes dans le secteur de Chattan-


court. Sur la rive droite, à la suite des violentes prépa-
rations d'artillerie de la nuit dernière, les Allemands
ont dirigé, à partir de huit heures du matin, une série
d'attaques offensives à grande envergure, sur un iront
de 5 kilomètres environ, depuis la cote 321 jusqu à
l'est de la batterie de Damloup. Les attaques à gros
effectifs se sont succédées avec un acharnement extrême,
malgré les pertes énormes que nos tirs de barrage et
feux de mitrailleuses infligeaient à l'ennemi. Entre
nos
la cote 321 et la cote 320, après plusieurs assauts
uctueux, les "Allemands ont réussi à enlever nos.
Jchées -'de première ligne et l'ouvrage de 'ThiaumonL
e finissante attaque
allemande qui était parvenue
qu'au village de Fleury a été refoulée par une vive
Ere-attaque de nos troupes. Les attaques dirigées
le bois de Vaux-Chapitre, du Fumin-le Chenois
L literie de Damloup ont été brisées par nos feux,
Empiétement repoussées. En Woëvre, lutte d'artillerie
ez vive dans le secteur de Moulainville. Aucun
nement important à signaler sur le reste du front.
24. JUIN. Sur la rive gauche de la Meuse, la

née a été relativement calme, sauf dans la région
la cote 304, où nos positions ont été bombardées par
an tir lent et continu. Sur la rive droite, bombar-
nent intense de nos lignes dans le secteur de la cote
t, au nord-est de là côte de Froide-Terre et dans les
du Chapitre et du Chesnois. La lutte a continué
3
matin aux abords du village de Fleury, dont l ennemi
parvenu à occuper quelques maisons. Pas de chan-
Dent dans les autres secteurs de là rive droite, où
ri ne signale aucune action d infanterie. Journée calme
le reste du front.
-25 JUIN. — Sur les deux rives de Ja Nleuse, on ne
nale aucune action d'infanterie au cours de la journée.
îr la rive gauche, intense activité de l'artillerie dans
; régions de la cote 304, du
Mort-Homme et de
JattancOurt. Sur la rive droite, le bombardement a
doublé de violence à partir de dix-sept heures, dans
s secteurs de
Froide-Terre et de Fleury. Aucun évène-
ent à signaler sur le reste du front en dehors de la
nonnade habituelle.
26 JUIN. — En Champagne, notre artillerie a bou-
versé les organisations ennemies au nord de Ville-
ir-Tourbe. Sur le front nord de Verdun, aucune
,tion d'infanterie au cours de la journée. Le bombar-
a
dent diminué d'intensité sur les deux rives de la
:ense. Toutefois, dans la région .de la cote 304, la
,tte d'artillerie s'est maintenue très vive. Dans les
osges, les tirs de nos batteries sur les positions
lemandes à l'est de la Chapelotte ont provoqué l'ex-
plosion de deux dépôts de munitions. Rien à signala
sur le reste du front. Bolarite,
27 JUIN. Eli Argonne, dans la région de

nous avons occupé la lèvre sud d'un entonnoir provoqué
par l'explosion d'une mine allemande. Sur les deux
rives de la Meuse, bombardement d'une intensité
moyenne au cours de la journée, plus violent en Woëvre
dans le secteur d'Eix. Sur la rive droite, les Allemands
ont prononcé vers quatorze heures une attaqué sur ont la
partie du village de Fleury que nous occupons. Ils
été complètement repoussés.
28 JUIN. —En Champagne, après une vive prépa-
ration d'artillerie, les Allemands ont réussi à pénétrer
dans quelques-uns de nos petits postes vers le saillanij
de Tahure. Ils en ont été chassés peu après par nos
contre-attaques. Sur la rive gauche de la Meusej bom- j
bardement continu par obus de gros calibre des seGteurs;
d'Avocourt et de Chattancourt. Des préparatifs d'attaque I
signalés dans les tranchées allemandes à l'est de la cote 1

304 ont avorté sous nos tirs d'artillerie. Sur la'iive droite,
fait dans la journée quelques progrès à la
nous avons
grenade au nord de la cote 321 aux abords de l 'ou-
vrage de Thiaumont.
29 JUIN. — Entre Soissons et Reims, 'nou} arons
effectué ce matin un .coup de main sur une tranchée
allemande aii nord-ouest de Sapigneul, détruit des abris
et ramené des prisonniers. En Champagne, les tirs de
notre artillerie ont bouleversé les organisations ennemies
Mont-Têtu, à la butte du Mesnil et au nQFd de
au
Tahure. Sur la rive gauche de la Meuse, après un
violent bombardement de la cote 304 au bois d Avocourt,
les Allemands ont prononcé, vers 16 b. 30, une attaque
sur nos positions, à l'ouest de la cote 304.
repoussés par nos feux d'infanterie et nos tirs de barrage.
Au bois d'Avocourt, lutte assez vive à la grenade au
cours de l'après-midi. Sur la rive droite, aucune -action
d'infanterit. Activité de l'artillerie très vive dans les
secteurs de Fleury, du bois Vaux-Chapitre et du-Chénois.
30 JUIN. — Sur la rive gauche de la Meuse, bom-
bardement continu de la région de la cote 304, sans
ion d'infanterie. Sur la rive droite, lutte acharnée
lté la journée dans la région de Thiaumont. Vers
s heures, au cours d'une attaque
très brillante, nous
ons enlevé l'ouvrage de Thiaumont, malgré les tirs
barrage d'une extrême violence déclanchés par
nnemi. Cet après-midi, les Allemands ont multiplié
irs efforts pour nous en chasser et ont subi des pertes
nsidérables au cours de ces tentatives. Une attaque
nemie est parvenue à y rentrer vers 15 heures, mais
ke vigoureuse contre-attaque nous a remis en complète
s5ession de l'ouvrage à seize heures trente. Bombar-
ment particulièrement intense du bois Fumin et du
enois.
ler JUILLET. — Au nord et au sud de la Somme, à
suite de la préparation d'artillerie et des reconnais-
nces effectuées les jours précédents, les troupes franco-
tanniques ont déclanché ce matin une action offensive
T un front de quarante kilomètres environ. Dans la
atinée et au cours de l'après-midi, sur tout l'ensemble
i front d'attaque, les troupes alliées se sont emparées
î la première position allemande.
Au nord de la Som-
e, les troupes françaises se sont établies aux abords
1 village de
Hardécourt et aux lisières du village de
urlu où le combat continue. Au sud de la Somme,
s villages de Dompierre, Becquincourt, Bussu, Fay
nt tombés entre nos mains. Le nombre des prisonniers
Allemands non blessés faits par les seules troupes fran-
caises au cours de la journée dépasse 3.500. Sur la rive
luche de la Meuse, violent bombardement de toute
région cote 304-le Mort-Homme. Sur la rive droite,
ers dix heures du matin, notre infanterie s'est portée
l'assaut de l'ouvrage de Thiaumont, dont nous nous
mimes emparés de nouveau. L'après-midi a été marqué
ar une recrudescence du bombardement dans cette
'gion ainsi que dans les secteurs du Fumin et du
(2
i,hénois.
JUILLET.—Au nord de la somme, le combat s'est
bursuivi toute la journée à notre avantage dans la
région d'Hardecourt et de Curlu. A l'est de ce dernier
village, notamment, nous avons enlevé une cardère
puissamment organisée par l'ennemi. Au sud de
Somme, nous avons pris pied en de nombreux endro:
dans la seconde position allemande, entre la rivière
Assevilliers. Le village de Frise est tombé entre
n
mains, ainsi que le bois de Méréaucourt, situe plus'
l'est. Le nombre des prisonniers valides capturés
les troupes françaises dans les journées des iSr -etp
juillet et actuellement dénombrés dépasse 6.000, do
au moins 150 officiers. Des canons et beaucoup de materiel
riel sont également tombés entre notre pouvoir. Grâp
à la préparation d artillerie très complète et très cfficac;
grâce aussi à l'élan de notre infanterie, perres or
été minimes. Sur le front nord de Verdun,
nos
signale aucune action d 'infantene. Le bombardement on n
s est maintenu très vif dans la région de la cote 30
et dans les secteurs de Fleury et de DamloUp,
3 J uiLLET. — Au nord de la Somme, ou la situation
reste sans changement, on ne signale aucune action
d'infanterie au cours de la journée. Au sud de la Sommet
nos troupes poursuivent leur succès à l'est du bois dul:
Chapitre et du village de FeuilIères. Plus sud
au
Assevillers centre d'une puissante organisation défensive
allemande, a été attaqué et enlevé par notre infanterie
après un brilant assaut. Au sud d'Assevillers, nous
conquis la seconde position allemande jusqu'aux abords avons
d'Estrées. Au cours de l'après-midi, nous avons dépassé
la seconde position allemande et nous nous sommes
emparés de Buscourt (est de Feuillères) et de Flaucourt,
En cet endroit, le terrain conquis par nous atteint
profondeur de cinq kilomètres. Des détachements de une
forts ennemis signalés dans la région de Belloy-en-San- ren-
terre et d autres.à l'est de Flaucourt ont été pris sous le feu
de notre artillerie et dispersés. Dans le matériel tombé
entre nos mains, on a pu dénombrer jusqu'à présent I
sept batteries dont trois de gros calibre,, une quantité
de mitrailleuses et de canons de tranchées. D'autres
batteries, logées dans des abris casematées, et plusieurs
dans Herbécourt n'ont pu encore être dénombrées. Le
chiffre des prisonniers valides faits les troupes'
par
françaises dépasse actuellement huit mille. Sur les deux
de la Meuse, aucune action d'infanterie. Activité
ves.
avenue de l'artillerie sur la rive gauche. Sur -la rive,
droite, bombardement violent de la région de la
côte
Poivre, des secteurs de l'ouvrage de Thiaumont et
1
e la batterie de Damloup qui n'a plus été attaquée
l'ennemi au cours de la journée.
JUILLET. Au nord de la Somme, journée calme
-4 —
ans tout le secteur occupé par les troupes francises.
LU sud de la Somme, malgré le mauvais temps qui a
Les opérations, nous avons étendu au cours de la
journée nos..positions vers le sud et vers l 'est. Nous
nous sommes emparés des bois situés entre Assevillers
t Barieux, ainsi que du village de Belloy-en-Santerre,
entier. Estrées est également tombé
lue nous tenons en
notre pouvoir, sauf un îlot où les Allemands
>n
ésistent encore. Dans la seule région d Estrées, nous
fait 500 prisonniers. Sur la rive gauche de la
avons.
Meuse, lutte d'artillerie dans la région d'Avocourt et
le la cote 304. Sur la rive droite, les Allemands ont
redoublé d'efforts au coursde la journée, dans la région
ie Thiaumont, sur laquelle depuis midi ils ont dirigé
bombardement d'une grande violence par obus de
jn après plusieurs tentatives
gros calibre. Vers 14 heures
repoussées, une attaque ennemie a gros effectifs, déclan-
nhée sur l'ouvrage de Thiaumont, est parvenue à s'en
emparer pour la quatrième fois. Nos troupes restent
contact immédiat avec l'ouvrage. Intense activité de
en
l'artillerie ennemie sur la batterie de Damloup et de la
Laufée. Aucun événement à signaler sur le reste du front.
5 JUILLET. — Aii nord de la Somme, nos troupes
ont continué leur mouvement offensif au cours de la
journée et se sont emparées des pentes sud du mamelon
nord de Gurlu. A l'est de ce village, notre infanterie
au
s'est portée à l'assaut de la seconde position allemande
-qui a été complètement enlevée sur un front de deux
kilomètres, depuis la route de Cléry a Maricourt jusqu 'à
la-rivière. Poussant nos avantages plus à l'est, nous
avons attaqué le village de Hem, qui est tombé entre
mains après un vif combat, ainsi que la ferme de
nos
Monaca. Au cours de ces actions, trois cents soldats et
trois officiers ont été fait prisonniers par nous. Au
s
de la Somme, nous avons repoussé des contre-attaq
dirigées par ennemi sur Belloy-en-Santerre et
1
no
ayons rejeté les Allemands de la partie du vill
d'Estrées qu'ils occupaient encore. Un détachems
ennemi qui se maintenait dans un moulin au nord
cette localité a été contraint de se rendre. Nous avo
fait là deux cenjs prisonniers. Les boyaux reliant Estré
et Belloy ayant été occupés par nous, toute la seconi
position allemande au sud de la Somme est maintena
en notre pouvoir sur un front d'environ dix kilomètre
Sur le front nord de Verdun. on ne signale d
bombardements intermittents au cours de la journé que
En Lorraine, après une préparation d'artillerie, i'ennen
a attaqué ce matin nos positions dans la région c
Saint-Martin (est de Lunéville) et a réussi à prend
pied dans trois éléments de tranchée. Notre contr
attaque immédiate nous a permis de réoccuper tout 1
terrain perdu.
6 JUILLET.
— De part et d'autre de la Somm
1 ennemi
a tenté aujourd'hui de réagir aux deux extré
mités du secteur frànçais. Au nord de la Somme,
série de contre-attaques allemandes dirigées dans un
journée sur nos nouvelles lignes au nord du village ci
Hem ont été brisées successivement par
nos
feux, san
que l adversaire ait pu enregistrer le moindre succès
Nous avons fait quelques prisonniers. Au sud, de'
contre-attaques, lancées de Bern y-en-Santerre sur no.
positions entre Estrées et Belloy, ont été enrayées
tirs de barrage et n'ont pu déboucher. Dans cett(pai
nos
région, les Allemands ont subi de grosses pertes deux
compagnies prises en enfilade par nos mitrailleuses,
dans un boyau au nord-ouest de Berny, ont été anéanties.
Sur la rive gauche de la Meuse, activité continue des
deux artilleries dans le secteur de Chattancourt. Sur la
rive droite, l'ennemi a bombardé violemment le bois
f umm, la batterie de Damloup et la Laufée. Au nord
de Lamorville, un tir de nos batteries fait
dépôt de munitions allemand. a sauter un
| 7 JUILLET. — De part et d'autre de la Somme.
en à signaler ail cours de la journée, Entre l'Oise l't
Aisne, un coup de main de l'ennemi, dirigé la nuit
flernière sur une de nos tranchées près de Moulins-
ifius-Touvent, a complètement échoué. Sur la rive
droite de la Meuse, la lutte a été assez vive au cours
la journée dans la région de l'ouvrage de Thiau-
nont. Les allemands ont lancé successivement plusieurs
ittaques précédées de bombardement sur nos positions.
une d'elles est parvenue à prendre pied dans nos
éléments avancés, mais notre contre-attaque, déclanchee
sers quatorze heures, nous a permis de rétablir entiè-
rement notre ligne qui se maintient aux abords immé-
,Iiats de l'ouvrage. Toutes les autres tentatives de
l'ennemi ont été repoussées par nos feux de mitrail-
leuses et lui ont couté des pertes sérieuses. La lutte
l'artillerie continue, très violente, dans le secteur au
lord de Souville et dans la région de la Laufée.
Canonnade habituelle sur le reste du front.
8 JUILLET.
— Au nord de la Somme, malgré la
pluie persistante et le brouillard, nos troupes se sont
portées ce matin à l'assaut du village d'Hardecourt et
du mamelon au nord en liaison avec l'armée britannique,
qui attaquait de son côté le bois des Trônes et la
ferme située au sud-est de ce bois. En 35 minutes,
notre infanterie, gràce à la vigueur de l'attaque, était
en possession des objectifs fixés. Deux contre-attaques
allemandes, venues l'une du nord, l'autre de l'est, et
lancées clans l'après-midi sur le mamelon conquis par
nous, ont été brisées par nos feux. Les Allemands, qui
ont subi des pertes importantes au cours de ces actions,
ont laissé 26o prisonniers entre nos mains. Au sud de
la somme, aucun événement important à signaler au
cours de la journée, Sur le front de Verdun, bombar-
dement intermittent de nos premières et de nos 1
deuxièmes lignes de la rive gauche. L'actiyité de 1
l'artillerie continue très violente dans les secteurs au 1
nord de Souville, du bois Fumin et de la batterie de
Damloup. Canonnade habituelle sur le reste du front.
9 JUILLET. — Au nord de la Somme, aucun évène-
41
ment a signaler. Au sud de la Somme, nous avons
cours de la. journée, engagé une action offensive à
de Flaucourt, sur un front de quatre kilomètres en
ron- depuis la rivière jusqu'au nord de Belloy-
Santerre. Sur toute la ligne d'attaque, nos. troupes I
enlevé les positions ennemies sur une profondeur l
terrain de un à deux kilomètres. Nous nous somm
emparés du village de Biaches, et nous avons -èta
nos positions sur une ligne qui va de- ce villa
jusqu' aux abords de Barleux. Au cours de ces actiovill:
nous avons fait trois cents prisonniers. Sur les de
rives de la Meuse, assez grande activité de t'artille;
notamment dans le secteur de Fleury et du bois Fum
10 JUILLET. — Au nord de la Somme, journ
calme. Au sud de la Somme, nous avons fait quelque
progrès au cours de la journée dans la région compri
entre Biaches et Barleux et aux abords de ce dernit
village. Aux lisières de Biaches, nous avons enlevé
fortin où un détachement ennemi se maintenait encore1
nous avons fait cent treize prisonniers dont-dix officier
Au sud-est de Biaches. une brillante attaque lanci
par nous sur la cote 97, qui domine la rivière, nous
permis de conquérir cette -hauteur fortement tenue pa
l ennemi ainsi que la ferme de la Maisonnette- situ
au sommet. Nous nous sommes également empar(
,
d 'un petit bois situé au nord de la Maisonnette quén
ques fractions ennemies résistent encore dans un réduit
établi vers l'extrimité de ce bois. Sur le. front nord de
Verdun, l'artillerie ennemie, contre-battue la nôtre
.par
a bombardé avec, une extrême violence les régions di
Froide-Terre, de Fleury et du bois Fumin. Aueuil
événement à signaler- sur le reste du front. J
11 JUILLET. — De part et d'autre de la, -Somme, la
journée a été relativement calme. De petites opération1
de détail nous ont permis de nettoyer complètement le
bois au nord de la Maisonnette et d'occuper quelqu
boyaux entre Estrées et. Belloy-èn-Santerrer Nous!.y
ayons fait des prisonniers. Sur la rive, droite de 1
Meuse, les Allemands ont, ce matin, renouvelé leurs
.- attaques,
sur le front station de Fleury-Bais de. Vaux- j
utre-le-Chénois. Après plusieurs tentatives înfruc-
,es, qui lui ont couté de fortes pertes, l'ennemi est
cnu à prendre pied dans la batterie de Damlonp
ans quelques éléments de notre ligne du bois
iB.-Le bombardement se maintient intense dans
la région. Sur la rive gauche, activité moyenne
'artillerie. Canonnade habituelle sur le reste du

2 JUILLET. — Sur le front de la Somme, rien à


Lier au cours de la journée. Sur la rive gauche de
leuse, la lutte d'artillerie assez vive dans le secteur
Mort-Homme. Sur la rive droite, les Allemands
prononcé, ce matin un puissant effort dans la
ction du fort.de Souville. Vers dix heures, après
intense préparation d'artillerie, une forte attaque
effectif de six régiments a. débouché du village
Fleùry et. du bois de Vaux-Chapitre. Malgré
iolenee des assauts, lancés en masse, sur un front
tivement étroit, l'ennemi n'a réussi, au prix de
es énormes, qu'à gagner un peu de terrain aux
rds de la Chapelle-Sainte-Fine, à l'intersection des
mins de Fleury et de Vaux. Le bombardement se
rsuit très violent dans toute la région de Souville,
Chén.ois et de la Laufée. En Lorraine, une tentative
l'ennemi sur une de nos tranchées, à l'est de
lonvillers, a été complètement repoussée.
13 JUILLET.— En dehors-d'un bombardement assez
dii secteur Souville (rive droite de la Meuse), aucun
nement important à signaler sur. le front.
14 JUILLET. — Journée relativement calme sur.
emble du front.
15 JUILLET. — Sur la rive droite de la
Meuse, le
hbaTdement a été très violent de part et d'autre
le secteur de Fleury. Aucun événement important '
ignaler sur le reste du front.
6
1 UILLET. - Sur le front de Champagne, grande açtj-
i de patrouilles russes et françaises. Sur la rive gauche
ia Meuse, bombardement assez vif de la légion de
attancourt. A l'est de la côte 304, nous avons enlevé
slques éléments de tranchées ennemies. Sur la rive
droite, nos troupes oht poursuivi leurs progrès à l'oues
de Fleury et fait des prisonniers. La lutte d'artiller;
continue avec une certaine intensité dans cette région
Journée relativement calme sur le reste du front.
1; JUILLET. — Sur la rive droite de laMeuse, la
lutte d'artillerie continue dans la région de Souville
Le chiffre des prisonniers faits par nous dans le secteu
de Fleury depuis le 15 est de 200 environ. Sur li
reste du front, journée relativement calme. Très mau
vais temps.
18 JUILLKT.
— Au sud de la Somme, la journée
été relativement calme. L'ennerni n'a pas *renouvel
ses tentatives contre la Maisonnette. Nous avoni
chassé les Allemands de quelques maisons qu'ils
tenaient dans le village de Biaches. Aucun événement
important à signaler sur le reste dn front.
19 JUILLET. — Au sud de la Somme, une petite
opération effectuée par nous au sud d'Estrées nous
permis d'enlever quelques tranchées et de faire uni
soixantaine de prisonnier$. Sur le front de Verdun
bombardement de nos premières et de nos deuxième
lignes dans la région de la côte 304. Activité intense
de l'artillerie dans le secteur de Fleury sans actior
d'infanterie. Aux Eparges, une tentative d'attaque sul
un de nos petits postes a été repoussée.
20 JUILLET. — Au nord de la Somme, nous .conso-
lidons les positions conquises par nous ce matin. Aa
sud de la Somme, nous avons élargi notre front d'atta-
que au cours de l'après-midi et enlevé entièrement la
première position allemande depuis Estrées jusqu'à la
hauteur de Vermandovillers. Au cours des combats ds
la journée, nous avons capturé de part et d'autre de la
rivière, environ 2.900 prisonniers, dont 3o officiers.
Trois canons, une trentaine de mitrailleuses et un
important matériel sont restés entre nos mains. Sur la
.ri^e droite de la Meuse, nous avons continué à pro-
gresser à la grenade à l'ouest de l'ouvrage de Thiau-
mont. Le chiffre total des prisonniers faits par nous ce
matin dans le secteur de Fleury est de 300, -dont
8 officiers.
21 JUILLET. — Rien a ajouter au communiqué de
oatin.
22 JUILLET. — Sur la rive droite de la Meuse,
réalisé quelques progrès dans la région de
s avons
ury et fait 70 prisonniers, Aucun événement impor-
à signaler sur le reste du front. Contrairement à
qui a été dit dans le communiqué de ce matin, tous
avions français qui ont participé au bombardement
de Metz-Sablons sont rentrés dans nos lignes.
a gare
23 JUILLET. — En dehors d'une
canonnade assez
nord de la Somme, aucun événement impor-
e au
t à signaler sur l'ensemble du front. Erratum au
mmuniqué du 22 juillet, 3 heures. Au lieu de nord-
:st de Samt-Dié, lire nord-est de Saint-Dié.
J
24 UILLET. — Au sud de la Somme, une opération
détail nous a permis d'enlever ce matin une batterie
emie au sud du village d'Estrées. Depuis le 20 juil-
nous avons pris sur le front de la Somme plus de
xante mitrailleuses allemandes. Sur la rive droite de
Meuse, après un vif combat, notre infanterie s'est
arée d'une redoute immédiatement à l'ouest de
jvrage de Thiaumont. Cinq mitrailleuses et une
irantaine de prisonniers sont restés entre nos mains.
ruée calme sur le reste du front.
25 JUILLET. — En dehors d'un bombardement vio-
>t dans la région de la
Laufée (rive droite de la
buse), aucun événement important à signaler sur
nsemble du front.
26 -JUILLET. — Au sud de la Somme, un coup de
lun nous a rendus maîtres d'une maison fortifiée à
jit cinquante mètres environ au sud-est d'Estrées.
pus avons fait quelques prisonniers 4 canons de 105
dans la batterie enlevée par nous avant-hier, au
s
d d'Estrées, s'ajoutent au matériel déjà conquis. Sur
reste du front, journée calme. sauf en Champagne.
une lutte assez violente d'artillerie a eu lieu dans
le secteur a'l'ouest de Prosnes.
27 JUILLET. — Canonnade habituelle sur
la
grande partie du front. Bombardement violent sur
la rive droite de la Meuse, notamment dans Us secieurl
de Fleury, du bois Fumin et du Chénois.
En de mines. Noul
|
28 JUILLET. — Argonne, lutte
occupé les rebords de deux entonnoirs après une
avons
lutte à la grenade à la Fille-Morte. Sur la rive droit'
de la Meuse, nous avons fait quelques progrès à l'ouest
de l'ouvrage de Thiaumont. Dans les Vosges, après une
vif bombardement, l'ennemi a attaqué par deux fois nos
positions au sud du col de Sainte-Marie. La premièil
attaque, qui avait réussi à prendre pied dans nos élé
ments avancés, a été refoulée à la baïonnette ; la second
de, déclanchée peu après, n'a put abordernos lignes et
s'est dispersée sous nos tirs de barrage. Au cours da
actions, l'ennemi subi des pertes sensibles.-Canon-
et s a
nade habituelle sur lereste du front.
29 JUILLET. — Rien à signaler sur l'ensemble du
front en dehors d'une canonnade assez violente sùr la
rive droite de la Meuse dans la région de la chapélle
Sainte-Fine.
30 Ju LLET, — Au nord de la Somme, la journée Sur
a été marquée par une série de combats achalnés.
le front compris entre la cote 139 (nord-est d'Harde-
court) et la rivière nos troupes, passant à l'attaque, ont
enlevé dans la matinée tout le système des tranchées
ennemies sur une profondeur variant de trois cents à
à huit cents- mètres environ. Nous sommes parvenus
aux abords du village de Maurepas,- nous tenons le
bois au nord de la station de Hem, la carrière au nord
de ce bois et la ferme Monacu.' Dans l'après-midi, les
Allemands ont lancé de puissantes contre-attaqucs,.no-
tamment dans la région de la ferme de Monacu où la
lutte a revêtu un caractère de particulière violence.
Partout nos feux ont brisé les efforts de l'ennemi et
lui ont infligé de lourdes pertes. Nous avons entière-:
ment gardé le terrain conquis et fait plus de deux
cents prisonniers. Sur la rive droite de la.Meuse, nous
avons repoussé une attaque allemande dirigée sur nos
positions à l'ouest de l'ouvrage de Thiaumont: Bom-
bardement intense des secteurs de Fleury et de Vaux-
Chapitre. Canonnade habituelle sur le reste du front.
Il JUILLET 1916. —• AU: nord de la Somme, les allc-
man ds ont
continué à contre-attaquer dans le bois de
et
cm sur la ferme de Monacu. Toutes les tentatives ont
ihoué avec des pertes sérieuses pour l'ennemi et nous
tus maintenons sur les positions conquises. Sur la rive
'oite de la Meuse, la lutte d'artillerie se poursuit vio-
n te dans les secteurs de l'ouvrage de Thiaumont et
Fleury. Aucun événement important à signaler sur
reste du front.

NOTA

roir dans l'intérieur


Notice sur le Livre d'Or
des Combattants

ÉDITÉ PAR LA PAPETERIE DE LA BOURSE

MAISON PH. ROSEN


82-84, Rue de Richelieu — PARIS
I
OFFENSIVE SUR VERDUN
19l{
NOTRE VICTOIRE DES 15-16 DECEMBRE

15.DÉCEMBRE Après préparation d'artilleril


— une
qui a duré plusieurs jours, nous avons attaqué l'enne
au nord de Douaumont, entre la Meuse et la Woëvre
sur un front de plus de dix kilomètres. L'attaque s'est
déclanchée à dix heures. Le.front ennemi a été partou
enfoncé sur une profondeur de trois kilomètres enviroil
Outre de nombreuses tranchées, nous avons enlevé 1»
villages de Vacheraucheville, Louvemont, les fermes dei
Chambrettes, les ouvrages d'Hardaumont et de Bezon
vaux. Nous avons fait un grand nombre de prisonnier
non encore exactement dénombrés sept mille cini
cents dont deux cents officiers sont déja passés par le
postes de commandement. Nous avons pris ou détrui
de nombreux canons d'artillerie lourde, de campagne
et de tranchées et un matériel considérable. Malgré 1,

temps défavorable, l'aviation a pris une brillante par


au combat. Le succès est complet ; les troupes témoi
gnent d'un très vif enthousiasme ; nos pertes son
légères.
16 DÉCEMBRE.— Sur la rive droite de la Meuse, no
troupes, poursuivant leurs succès, 'ont progressé dan!
le bois des Caurières et ont enlevé le village de Bezon
vaux. Hier en fin de journée, une violente attaqu<
allemande, dirigée sur nos positions de la côte du Poivre
a été nettement repoussée par nos feux. Nous avons
également maintenu notre nouveau front. Les prison
niers continuent à affluer. Leur nombre dépasse actuel
lement 9.000, dont 250 officiers. Le dénombreraen
complet du matériel tombé entre nos mains n'a pu
encore être fait. Toutefois on a compté jusqu'à présent
81 canons pris ou détruits. Canonnade habituelle
sui
le reste du front.
1n ORDRE du JOUR du Général NIVELLE

à l'Occasion du Jour de l'An


1

« Vous ferez de 1917 une année de victoire »

Le général Nivelle a adressé aux troupes l'ordre


général suivant :
Soldats de la République,
Au moment où s'achève une nouvelle année
île guerre, vous pouvez considérer avec fierté
l'œuvre accompli,.
A Verdun, vous avez brisé le choc le plus
\juissant que jamais l'Allemagne ait fait contre
aucun de ses adversaires.
Sur la Somme, rivalisant de courage, avec
nos alliés britanniques, vous avez, au cours
d'une longue série d'attaques, fait preuve d'une
supériorité tactique qui ira toujours en s'affir-
mant.
J(tmais notre armé ne fut plus entraînée,
flus vaillante, en possession de moyens plus
puissants.
C'est sous ces brillants auspices que s'ouvre
,q'année 1917. Vous en jerez une année de victoire.
Dans cette absolue confiance, je vous adresse
à tous, officiers et soldats, mes vœux de nouvelle
année les plus affectueux.
Général NIVELLE
LE MINISTÈRE DE LA VICTOIRE,

LES NOUVEAUX MINISTRES


Présidence du conseil et affaires étrangères :

M. Aristide BRIAND, député, i

Justice et instruction publique, beaux-arts


M. René VIVIANI, député.
Intérieur
M. MALVY, député.
.
|
1

Finances :
|
M. Alexandre RIBOT, sénateur. 1
i'1
Guerre :
j
Général LYAUTEY.
Marine :
Amiral LACAZE.
Armements et fabrications de guerre
M. Albert THOMAS, député.
Travaux publies, transports et ravitaillement
M. Edouard HERRIOT. sénateur.
Commerce, industrie, agriculture, travail et P. T. T.
M. CLEMENTEL, député.
Colonies
M. Gaston DOUMERGUE, sénateu
Paris, le 12 Décembre 1916
ES SOUS-SECRÉTAIRES D'ÉTAT

M. Denys COCHIN. député, est nommé sous-


crétaire d'Etat au ministère des affaires étrangères.
Il est spécialement chargé de la coordination des
vers services publics qui assurent la restriction du
mmerce et des approvisionnements de l'ennemi
locus),
M. Albert DALIMIER, député, est nommé
us-secrétaire d'Etat au ministère de la iustice, de
nstruction publique et des beaux-arts.
Il est spécialement chargé de l'administration des
eaux-arts.
M. Albert MÉTIN, député, est nommé sous-
crétaire d'Etat des finances.
Le sous-secrétaire d'Etat au ministère des finances
spécialement dans ses attributions, sous la haute
irection du ministre, le service des administratidns
nancières.
Il a, en outre, la délégation permanente de la signa-
re du ministre pour toutes les affaires que le ministre
envoie à sa décision,
M. Justin GODART, député, est-nommé sous-
ecrétaire d'Etat du service de santé militaire au minis-
ère de la guerre.
M. Louis NAIL, député, est nommé sous-
ecrétaire d'Etat au ministère des travaux publics, des
ransports et du ravitaillement.
Il est spécialement chargé des services de la marine
.marchande.
k
soi
M. Albert CLAVEILLE est nommé
secrétaire d'Etat au ministère des travaux- publics,
transports et du ravitaillement. |
Il est spécialement chargé du service des transport
RODEN, député, nommé souw-secrétaire
M. est
d'Etat au ministère du commerce, de l'industrie,
l'agriculture, du travail, des postes et des télégramme
Il est spécialement chargé des setvices du travail]
de la prévoyance sociale.
Il a en outre la délégation permanente de la sigo
ture du ministre pour toutes les affaires que le minisl
renvoie à sa décision.
M. Jules-Louis BRETON, député, estn«
mé sous-secrétaire d'Etat au ministère de )armemen
des fabrications de guerre.
Il est spécialement chargé du service des invertie
intéressant la défense nationale.
M. Louis LOUCHEHR est nommé sous
crétaire d'Etat au ministère de l'armement et des fab
cations- de guerre.
Il est spécialement chargé du service des fabrication
guerre.

Paris le 15 Décembre 1916.


LE GÉNÉRAL
JOFFRE
MARÉCHAL DE FRANCE

éeret paru au Journal Officiel


le 26 Décembre 1916

Le Président de la République Française,


Vu la loi du 13 mars 1875
Vu l'article 55 de la loi du 25 février 1901 ;
Vu le décret du 25 août 1913 ;
Vu les décrets du 21 septembre 1914 et 3 juin 1916 ;

Sur la proposition du ministre de la guerre,


Décrète
ART. 1.— Le général de division JOFFRE (Joseph-
j,cques-Césaire), est nommé Maréchal de France.
ART. 2. — Le ministre de la guerre est chargé de
exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 26 décembre 1916.
R. PoiNCARÉ.
Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre,
LYAUTEY.
UN DOCUMENT HISTORIQUE

LA RÉPONSE DES ALLIÉS I


A- LA NOTE ALLEMANDE -.:

Les gouvernements alliés' de la Belgique, de


France, de la Grande-Bretagne, de l'Italie, du Japock
du Monténégro, du Portugal, de la Roumanie, de p
Russie et de la Serbie, unis pour la défense de
liberté des peuples et fidèles à l engagement pris d|-
déposer isolément les armes, ont résolu d:
ne pas
répondre collectivement aux prétendues propositions dli
paix qui leur ont été adressées de la part des gouv ernement

nements ennemis par l'entremise des Etats-Unis, d


l'Espagne, de la Suisse et des Pays-Bas.
Avant toute réponse, les puissances alliées tienneri
à s'élever hautement contre les deux assertions essen
tielles de la note des puissances ennemies, qui préten
rejeter sur les alliés la responsabilité de la guerre e
qui proclame la victoire des puissances centrales.
Les alliés ne peuvent admettre une affirmation don
blement inexacte et qui suffit'à frapper de stérilit
toute tentative de négociation.
Les nations alliées subissent depuis'trentemois un
qu'elles ont tout fait pour éviter. Elles on
guerre
démontré par des actes leur attachement a la paix. Ce
attachement est aussi ferme aujourd'hui qu'en 1914
après la violation de ses engagements, ce n'est pas su
la parole de l'Allemagne que la paix, rompue par elle
peut être fondée. *
conditns,
Une suggestion sans pour 1 ouverture
des négociations, n'est pas une offre de paix. La préten-
due proposition dépourvue de substance et-de précision.
mise en circulation par le gouvernement impérial.
apparait moins oomme une offre de paix que comme
une manœuvre de guerre.
Elle est :basée sur la méconnaissance systématique
caractère de la lutte dans le passé, dans le présent,
dans l'avenir. Pour le "passé, la note allemande
[nore les faits, les dates, les chiffres qui établissent
ae, la guerre a été voulue, provoquée et
déclarée par
Allemagne et l'Autriche-Hongrie. A la Haye, c'est le
Mégué allemand qui avait refusé toute proposition de
'sarmement. En juillet 1914, c'est 1. Autriche-Hongrie
Qi, après avoir adressé à la Serbie un ultimatum sans
récédent, lui a déclaré la guerre, malgré les satisfactions
ninédiatement obtenues. Les empires du centre ont
lors.repoussé toutes les tentatives faites par l'Entente
cur assurer à un conflit local une solution pacifique.
offre de conférence de l'Angleterre, la proposition
ançadse de commission internationale, la demande
'arbrtrage;de l'empereur de Russie à l'empereur d'Alle-
Bgne, J'entente réalisée entre la Russie et l'Autriche-
loTigrie la veille du conflit, tous ces efforts ont été
lissés par l'Allemagne sans réponse ou sans suite. La
îelgique a été envahie par un empire qui avait garanti
a neutralité et qui n'a pas craintde proclamer lui-même
ne les traités étaient a des chiffons ae. papier » et que
1 nécessité n a pas de loi ».
Pour le présent, les prétendues offres de l'Allema-
nè s'appuient sur une « carte de guerre » uniquement
uropéenne, qui n'exprime que l'apparence extérieure
,t passagère de la situation, non la force réelle des
adversaires. Une paix conclue en partant de ces
données serait à l'avantage unique des agresseurs qui
ayant cru attei.dre leur but en deux mois, s'aperçoivent
après deux ans qu'ils ne l'atteindront jamais.
Pour ]?avenir, les ruines causées par la déclaration
de guerre allemande, les attentats innombrables commis
par l'Allemagne et ses alliés contre les bélligérants et
contre les neutres exigent des sanctions, des réparations
et des garanties l'Allemagne étudeles unes et les autres.
En réalité, l'ouverture faite par les puissances cen-
les n'est qu'une tentative calculée en vue d'agir sur
l'évolution de la guerre et d'imposer finalement une
paix allemande.
Elle a pour objet de troubler l'opinion dans lee
pays alliés. Cette opinion malgré tous les sacrifices
consentis, a déja répondu avec une fermeté admirable
et dénoncé le vide de la déclaration ennemie.
Elle veut raffermir l'opinion publique de l'Allema-
gne et de ses alliés, si gravement éprouvés déjà pai
leurs pertes, usés par le resserrement économique et
écrasés par l'effort suprême qui est exigé de leur,
peuples.
Elle cherche à tromper, à intimider l'opinion public
que des pays neutres, fixée depuis longtemps sur le,.
responsabilités présentes, et trop clairvoyante poui
favoriser les desseins de l'Allemagne en abandonnant
la défense des libertés humaines.
Elle tente enfin de justifier d'avance aux yeux du
monde de nouveaux crimes guerre sous-marine, dépor-
tations, travaux et enrôlements forcés de nationaux
contre leur propre pays, violations de neutralitê.
C'est en pleine conscience de -la gravite, mais aussi
des nécessités de l'heure, que les gouvernements alliés,
étroitement unis entré 'eux, et en parfaite communion
avec 'leurs peuples, se refusent à faire état d'une pro-
position sans sincérité et sans portée.
Ils affirment une fois de plus qu'il n'y a pas de
paix possible tant que ne seront pas assurées la- répa-
ration des droits et des libertés violées, la reconnais-
sance du principe des nationalités et de la libre exis-
tence des petits Etats tant que n'est pas certain un
règlement de nature à supprimel définitivement les
causes qui, depuis si longtemps, ont me*acé les nations
et à donner les seules garanties efficaces pour la sécurité
du monde.
Les puissances alliées tiennent, en terminant, ii
exposer les considérations suivantes, qui font ressortir
la situation particulière où se trouve la Belgique, après
deux ans et demi de guerre. En vertu de traités inter-
nationaux signés par cinq grandes puissances de l'Euro-
pe, au nombre desquelles figuraient l'Allemagne, la
Belgique jouissait, avant la guerre, d'un statut spécial.
qui rendait Son territoire inviolable et la mettait elle-
:me, sous la garantie de ces puissances, à l'abri des
d'lits européens. La Belgique'a cependant, au mépris
ces traités, subi la première l'agression de l'Allema-
ie. C'est pourquoi le gouvernement belge estime
:essaire de préciser le but que la Belgique n'a jamais
sé de poursuivre, en combattant à côté des puissan-
- de l'Entente, pour la cause du droit et de la
htice.
La Belgique a toujours observé scrupuleusement
e, devoirs que lui imposait sa neutralité. Elle a pris
- armes pour défendre son indépendance et sa neutra-
é violées par l'Allemagne et pour rester fidèles à ses
bligations internationales.
Le 4 aofit, au Reichstag, le chancelier a reconnu
que cette agression constituait une injustice contraire
l droit des gens et s'est engagé, au nom de l'Allema-
gne, à la réparer.
Depuis deux ans et demi, cette injustice a été
usuellement aggravée par des pratiques de guerre et
occupation qui ont épuisé les ressources du pays,
ruiné ses industries, dévasté ses villes et ses villages,

multiplié les massacres, les exécutions et les emprison-
nements. Et au moment où l'Allemagne parle au monde
de paix et d'humanité, elle déporte et réduit en seryi-
tude des citoyens belges par milliers.
La Belgique, ayant la guerre, n'aspirait qu'à vivre
en bon accord avec tous ses voisins, Son roi et son
gouvernement n'ont qu'un but ie rétablissement de la
paix ct du droit. Mais ils iie veulent que d'une paix
qui assurerait à leur pays des réparations légitimes, des
garanties et des sécurités pour l'avenir.
i
Paris, 30 Décembre 1916.
UN DOCUMENT HISTORIQUE

RÉPONSE FAITE PARLES ALLJÉS


A4j PRÉSIDENT WILSON
A LA NOTE DU 19 DÉCEMBRE 1916

Les gouvernements alliés ont reçu la note qui leur


a été remise, le 19 décembre 1916, au nom du gouver-
nement des Etats-Unis. Ils l'ont étudiée avec le soin
que leur commandaient à la fois l'exact sentiment qu'ils
ont de la gravité de l'heure et la sincère amitié qui les
attache au peuple américain.
D'une manière générale, ils tiennent à déclarer qu'ils
rendent hommage à l'élévation des sentiments dont
s'inspire la note américaine, et qu'ils s'associent de tous
leurs vœux au projet de création d'une ligue dés nations
pour assurer la paix et la justice à travers le monde,
Ils reconnaissent tous les avantages que- représentera,
pour la cause de' l'humanité et de la civilisation, l'insti-
tution de règlements internationaux destinés à éviter
les conflits violents entre les nations règlements qui
devraient comporter les sanctions nécessaires pour en
assurer l exécution et empêcher ainsi qu'une sécurité
apparente ne serve qu'à facilité de nouvelles agressions.
La paix actuellement impossible
Mais une discussion sur les arrangements future
destinés à assurer une paix durable suppose d'abord
un règlement satisfaisant,du, conflit actuel. Les alliés
éprouvent un désir aussi profond que le gouvernement
des Etats-Unis de voir se terminer le plus-tôt possible
guerre dont les empires centraux sont responsables,
~ JJ: qui inflige à
l'humanité de si cruelles souffrances.
ils estiment qu'il est impossible, dès aujourd'hui,
jiï réaliser une paix qui leur assure les réparations, les
:.titutions les garanties auxquelles leur donne droit
i agression dont la responsabilité incombe aux puissan-
?s centrales et dont le prinicipe même tendait
à ruiner
il sécurité de l'Europe, une paix qui permette, d'autre
art, d'établir sur une base solide l'avenir des nations
européennes. Les nations alliées' ont conscience qu'elles
combattent pas pour des intérêts égoïstes, mais avant
put pour la sauvegarde de l'indépendance des peuples,
droit et de l'humanité,
Les alliés se rendent pleinement compte des pertes
'lit des souffrances
que la guerre fait supporter aux neu-
tres comme aux belligérants et ils les déplorent ; mais
ils ne s'en tiennent pas pour responsables, n'ayant en
lïiicune façon ni voulu, ni provoqué cette guerre, et
ils s'efforcent de réduire ces dommages dans toute la
mesure compatible avec les exigences inexorables de
eur défense contre les violences et les pièges de l'en-
C'est avec satisfaction, dès lors, qu 'ils prennent acte
le la déclaration faite que la communication américaine
est associée d'aucune manière dans son origine avec
elle des puissances centrales transmise le i$ décembre
par le gouvernement de l'Union. Ils ne doutaient pas,
au surplus de la résolution de ce gouvernement d'éviter
jusqu'à J'apparence d'un appui, même moral, accordé
aux auteurs responsables de la guerre.
Les gouvernements alliés croient devoir s'élever de
la manière la plus amicale, mais la plus nette, contre
l'assimilation établie, dans la note américaine, entre les
deux groupes des bélligérants cette assimilation, basée
usur des déclarations publiques des puissances centrale».
est en opposition directe avec l'évidence, tant en ce
qui touche les responsabilités du passé qu'en ce qui
concerne les garanties de l'avenir le président Wilson,
"en la mentionnant, n'a certainement pas entendu s'y
^associer.
j
Une assimilation inexacte
S'il y'a un fait historique établi à l'heure actuelle,
c'est la volonté d'agression de l'Allemagne et de
l'Autriche-Hongrie pour assurer l'hégémonie sur l'Eu-
rope et leur domination économique sur le monde. \
L'Allemagne a prouvé, par la déclaration de guerre,
par la violation immédiate de-la Belgique et du Luxem-
bourg et par' la façon dont elle a conduit la lutte, son
mépris systématique de tout principe d'humanité et de
tout respect pour les petits Etats à mesure que le
conflit a évolué, l'attitude des puissances centrales et
de leurs alliés a été un continuel défi à l'humanité et
à la civilisation. Faut-il rappeler les horreurs qui ont
accompagné l'invasion de la. Belgique et de la Serbie,
le régime atroce imposé aux pays envahis, le massacre de
centaines de milliers d'Arméniens inoffensifsTîes barbaries
e.xeroées contre les populations de Syrie, les raids des zep-
pelins sur les villes ouvertes, la destruction par les sous-
marins de paquebots et de navires marchands, même
sous pavillon neutre, le cruel traitement inffigé aux
prisonniers'de guerre, les meurtres juridiques dç Miss
Gavell et du capitaine Fryatt, la déportation et la réduc-
tion en esclavage des populations civiles, etc. ?...
L'exécution d'une pareille série de crimes "perpétrés
sans aucun souci de la réprobation universelle explique
amplement au président Wilson la protestation des
alliés.

Ce que nous voulons

Ils estiment que la note qu'ils ont remise aux Etats-


Unis en réplique à la note allemande répond à là-ques-
tion posée par le gouvernement américain et Qonatitue,
suivant les propres expressions de ce dernier, .« une
déclarntion publique quant aux conditions auxquelles
la guerre pourrait-être terminée ».
Le président Wilson souhaite davantage il désire
Mi e les puissances belligérantes affirment en [pleine
nière les buts qu'elles se proposent en poursuivant
j i guerre les alliés n'éprouvent aucune difficulté à
épondre à Cette demande. Leurs buts de guerre sont
rien connus: ils ont été formulés à plusieurs reprises
par les chefs de leurs divers gouvernements. Ces buts
le guerre ne seront exposés dans le détail, avec toutes
-s compensations et indemnités équitables pour les
ommages subis, qU'il J'heure des négociations. Mais
monde civilisé sait qu'ils impliquent de toute néces-
sité et en première ligne, la restauration dela Belgique,
la Serbie et du Monténégro et les dédommagements
qui leur sont dus; l'évacuation des territoires envahis
en France, en Russie, en Roumanie, avec de justes
parafions la réorganisation de l'Europe, garantie par
11 régime stable et fondée aussi bien sur le respect
les nationalités et sur le droit à la pleine sécurité et à
liberté de développement économique, que possèdent
nous les peuples, petits et grands, que sur des conven-
tions territoriales et des règlements internationaux
propres à garantir les frontières terrestres et maritimes
contre des attaques injustifiées la restitution des
provinces ou territoires autrefois arrachés aux alliés
ar la force ou contre le vœu des populations la libé-
ration des Italiens des Slave, des Roumains et des
/j'chéco-Slovaques de la domination étrangère l'affran-
enissentent des populations soumises à la sanglante
vrannie des Turcs le rejet hors d'Europe de l'empire
w ttoman, décidément étranger à la civilisation occilkn-
tale. Les Intentions de Sa Majesté J'empereur de R ussie
à l'égard de la Pologne ont été clairement indiquées
ar la proclamation qu'il vient d'adresser à ses armées,

La cause de la civilisation
Il va sans dire que si les alliés veulent soustraire
Europe aux convoitises brutales du militarisme prns-
bien, il n'a jamais été dans leur dessein de poursuivre,
comme on l'a prétendu, l'extermination des peuples
illemands et leur disparation politique. Ce (lu'ils veulent
avant tout, c'est assurer la paix sur les principes de
liberté et de justice, sur la fidélité inviolable aux obliga-
tions internationales, dont n'a cessé de s inspirer le
gouvernement des Etats-Unis.
Unis dans la poursuite de ce but supérieur, les
alliés sont déterminés, chacun et solidairement, à agir
de tout leur pouvoir et à consentir tous les sacrifices
à une fin victorieuse un. conflit dont ils
pour mener seulement leur
sont convaincus que dépendent, non
propre salut et leur prospérité, mais l'avenir de la
civilisation même.

Paris, le 16 Janvier 1917.

AVIS

Nous offrons gracieusement des Cartes Lettres à


tous les Chefs de Corps qui nous en feront la de-
mande pour être distribuer à nos chers combattants.
Ecrire Maison PH. itOSEN
PAPETERIE DE LA' BOURSE
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POUR RECUEILLIR LES SOUVENIRS
DE. LA GUERRE 1914-15-16-17
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NOTIOB
Ce livre, reliure genre amateur, doré sur tranche,
demi maroquin bléu avec filets or; Armes dorées à
même sur le plat (Fig. 1) contient 100 pages de
papier ancien ornées d'un joli cadre.
A l'entrée du livre se trouve la feuille (Fig 2)
permettant de coller la photographie du militaire et
d'y noter lès renseignements précieux de son passage
dans l'armée. Entre chaque page se trouve un onglet
sur lequel 'on peut fixer les lettres ou cartes auto-
grapnes.
Ce livre-peut servir à. plusieurs membres de la
même famille, il suffira de nous demander des feuilles
(Fig. 2J, très facile à. intercaler dans l'intérieur.
Sur chaque page le Militaire peut écrire lui
même ses souvenirs et les dates historiques de ses
campagnes.

Ce Livre d'Or. deviendra une relique précieuse


dans les archives- de chaque famille.

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EN VENTE "

PAPETERiE DE LA BOURSE
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LE LIVRE D'OR
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Voir ci-contre la Notice


EN VENTE
PAPETERIE DE LA BOURSE
82-84, RUE DE RICHELIEU. PARIS

du LIVRE D'OR
1
Règlement édicté par le major-commandant '
Dieckmann, et affiché, avec le titre

AVIS TRÈS IMPORTANT. I


dans plusieurs communes formant les faubourgs
de Liége.
lie paragraphe 3de oette affiche rappelle singulièrement
un chapitre del'histoire de l'Helvétie,l'ordonnance du bailli
Gesaler et 1. légende de Guillaume Tell. On remarquera
encore, tout particulièrement, l'article 10, punissant de mort
celui qui, connaissant l'existence d'un dépôt de luu litres "de
pétrole ou benzine ne l'aurait pas réVélé au' commandant
militaire. Cet arrête rectera en vigueur pendant un inois.

SOUS
'
PEINE Q£ MORT
I. - Jusqu'au 6 Septembre 1914, à 4 "heures de
relevée, toutes les armes, munitions, explosifs, pièces
d'artifides. qui sont encore en possession des citoyens,
seront remises au Château des Bruyères. Celui qui ne
le fera pas sera passible de la peine'-de mort. Il sera
fusillé sur place ou passé par les armes, à -moins qu'il
prouve qu'il n'est pas fautif.
2. - Tous les habitants des maisons occupées des
localités de, Beyne- Heusay, Grivegnée, Bois-de-Breux,
Fléron, devront rentrer chez eux à partir de la chute
du jour (en ce moment, à partir de 7 heures au soir
heure allemande). Les maisons prédésignées seront —
éclairées aussi longtemps que Quelqu'un y sera sur
pied. Les portes d'entrée seront fermées. Celui qui ne
se conformera pas à ces prescriptions s'exposera à' des
peines sévères. Toute résistance quelconque contre ceS
ordres entraînera la mort.
3. - Le Commandant ne doit rencontrer aucune
difficulté dans ses visites domiciliaireS. On est prié,
sans sommation, de montrer toutes les pièces de la
maison. Quiconque s'y opposera sera sévèrement pum,
À partir du 7 Septembre, à 9 heures du ma.tin,
je permettrai l'occupation des habitations de Beyne-
-
'Heusay, Grivegnée, Bois-de-Breux, par les personnes
;qui y, demeuraient précédemment, aussi longtemps
qu'aucune défense formelle de fréquenter ces lieux
[n'aura été prononcée pour les habitants susvisés.
-
5. Pour avoir la certitude qu'il
de- ceto/permission, les Bourgmestres de Beyne-
ne sera pas abusé

de Grivegnée devront dresser immédiatement


, Heusay et
des listes de personnalités qui seront retenues, par
alternance de 24 heures, comme otages au Fort de
Fléron. Le 6 Septembre 1914, pour la première fois,
de 6 heures du soir jusqu'au 7 Septembre, à midi.
il y va de la vie de ces otages à ce que la popula-
tion des communes précitées se tienne paisible en
toutes circonstances.
Pêndant la nuit, il est sévèrement défendu de pro-
duire des signaux lumineux quelconques. La circulation
des vélocipèdes n'est autorisée que de 7 heures du
matin à 5 heures du soir (heure allemande).
6. - Je désignerai, hors des listes qui me seront
soumises, les personnalités qui, de midi d 'un jour a
midi de l'autre jour, ont à séjourner comme otages. Si
le remplacement n'a pas lieu en temps utile, 1 otage
reste de nouveau 24 heures au fort. Après ces nou-
velles 24 heures, l'otage encourt la peine de mort si le
remplacement n'est pas fait.
- . Comme otages, sont placés en première ligne,
les Membres de
l'Administration.
les Prêtres,
J'exige
& -
les Bourgmestres

que tous
et
les
autres
civils qui circulent dans
circonscription, principalement ceux des localités de
ma
IBeyrie-Heusay, Fléron, Bois-de-Breux, Grivegnee,
témoignent 'de lèur déférence envers les officiers alle-
mands,-en ôtaht leur chapeau ou en portant la main a
la tête comme pour le salut militaire. En cas de doute,
ondoit saluer tout militaire allemand. Celui qui ne
l'exécute pas doit s'attendre à ce que les militaires
allemands se fassent respecter par tous les moyens-.
9. -Il est permis aux militaires allemands de visi-jj
ter les véhicules, paquets, etc., de tous les habitant^
des alentours. Toute résistance à ce sujet sera, puniaj
sévèrement. « _|
10. - Celui qui a connaissance que des quantités
supérieures à 100 litres de pétrole, beilzine, benzol et
d'autres liquides analogues se tiouvent à un endroi
déterminé des Communes précitées et qui ne l'a pas
annoncé au Commandant militaire qui y siège, lorsqu'i l
n'y a aucun doute sur le lieu et la quantité, encourt la
mort. Les quantités de 100 litres sont seulement visées
Celui qui n'obtempère de suite au com-j
II. - pas
mandement « levez les bras » se rend coupable de la]
peine de mort. *
12. - L'entrée du Château des Bruyères, de même
que celles des allées du parc, est interdite, sous peine
de mort, depuis le crépuscule jusqu'à l'aurore (de 6,
heures du soir à 6 heures du matin — heure àllemande),
à toutes personnes qui ne sont pas des soldats de l'ar-
mée allemande. 1

13. - Pendant le jour, l'entrée du Château des Bru-


yères n'est permise que par l'entrée Nord-Ouest, là où
se trouve la Garde, et pour autant de personnes qu'il
y a de cartes d'entrée distribuées. Tout rassemblement
à proximité de la Garde • est défendu dans l'intérêt de
la population.
14. - Quiconque, par la communication de fausses
nouvelles qui seraient de nature à nuire au moral des
troupes allemandes, de même celui qui, de n'importe
quelle manière, cherche à prendre des dispositions
contre l'armée allemande, se rend suspect et encourt le
risque d'être fusillé sur-le-champ.
15. - Tandis que, par les dispositions susvisées, les
habitants de la région de la forteresse III B. sont
menacés de peines 'sévères lorsqu'ils enfreignent ces
dispositions d'une manière quelconque, ces mêmes
habitants peuvent, lorsqu'ils se montrent paisibles,
compter sur la protection la plus bienveillante et le
secours en toutes occasions lorsqu'on leur fait ou pour-
rait leur faire -du tort.
16. - Les demandes de remise de bétail pour une
quantité déterminée se font journellement, de 10 à 12
heures avant midi et de 2 à 3 heures après-midi, au
thâteau des Bruyères, auprès de la Commission du

Le
bétail.
17. - Celui qui, sousl'égide de l'insigne de la
onvention Suisse, nuit ou même cherche à nuire à
'Armée allemande et est découvert, est pendu.
(s.) DIECKMANN.
y Major-Commandant.
Pour copie conforme
Bourgmestre
Victor HÔDEIGE.
Grivegnée, le 8 Septembre 1914.

VOIR CI-CONTRE
Le Tableau comparatif des pertes subies par les
Marines Marchandes Allemande et Anglaise
au lor Décembre 1914

Malgré quelques succès partiels remportés par ses


croiseurs dans le Sud de l'Atlantique et l'Océan Indien,
l'Allemagne s'est vu fermer toutes les mers dès le début
des hostilités et son commerce maritime est anéanti.
En se référant aux chiffres du tableau ci-dessus, on
verra que déjà, fin septembre, c'est-à-dire au bout de
deux mois de guerre, cette ruine était complète. La
marine marchande allemande avait vingt fois plus souf-
fert que celle de l'Angleterre. Le total, en tonnage, de
ses pertes, atteint presque cinq fois celui des pertes de
nos alliés.
Le Commerce Maritime Allemand anéanti
au 1er Décembre 1914
GRANDE BRETAGNE
12 MILLIONS 404.000 TONNES

ALLEMAGNE
2 MILLIONS 922.000 TONNES

Les Marines Marchandes Anglaise et Allemande comparéé

PERTES ANGLAISES
(TOTAL 91 NAVIRES — 250.000 TONNES)
167.000 83.000 ;j

74 navires retenus 17 navires capturés


dans les ports alle- ou coulés. 1

mands.

PERTES ALLEMANDES
(TOTAL
187.000
387 NAVIRES - 1.400.000 TONNES)
331.000
102 navires rete- 168 navires capturés
nus dans les ports ou coulés par des vais-
britanniques. seaux de guerre des .•

Alliés.

382.000 240.000
88 navires capturés 29 grands steamers
ou coulés par des vais- retenus aux Etats-Uni,
seaux de guerre anglais. ou dans la région du
Canal de Suez.
LES PERTES SUBIES PAR LA BELGIQUE
Les 82 premiers jours de la guerre
Le journal anglais Tablel publie le tableau suivant,
ressé par M.. Henri Masson, avocat à la cour d'appel
Bruxelles, des pertes que les Allemands ont fait
e
lbir à la Belgique durant les quatre-vingt-deux pre-
miers jours de la guerre. Il va de soi que depuis cette
poque, les pertes se sont accrues dans des proportions
normes
Liége et ses environs, édifices, commerce et forts,
73 millions de francs
Tirlemont, commerce et édifices, 28 millions de frs
Louvain, université, édifices et commerce, 186 mil-
ons de francs
Mahnes, cathédrale, ouvrages d'art, etc., 38 millions
e francs ;
Aerschot, 6 millions de francs ;
Namuf, édifices, commerce et forts, 120 millions de
rancs ;
Dinant (y compris les 'châteaux bordant le fleuve),
,g millions de
francs ;
Charleroi et les environs, édifices et manufactures,
15 millions de francs
Mons, 3 millions de francs ;
j
Tournai, Leuze et Ath. 2 millions 500.000 francs ;
Hasselt, Tournhout et Moll, 7 millions 700.000 frs ;
Alost, commerce, 7 millions 500.000 francs ;
Termonde, 21 millions de francs.
Avec les dégâts causés da4s les districts ruraux
récoltes, bestiaux, porcs, moutons, chevaux, châteaux et .
villas brûlés ou pillés à Anvers et ses environs forts,
commerce et édifices, marchandises et produits alimen-
taires les édifices, chemins de fer, monuments, ponts
routes, les dommages causés par l'interruption du com
rnercç, annulation des commandes, M. Masson arrive
au total général d'environ 5 milliards 400 millions pour
les pertes subies par la Belgique jusqu'au 24 octobre
dernier.
Les ressources de l'Allemagne en hommes

I
EMPIRE ALLEMAND

Recensement de la population au 1er décembre 1910 î


(Sexe masculin) I

Innée de naissance Nombre Année de naissante Nombre

1896 680.872 RIPOrt- 9.134.292


,1895 649.031 1880 485-397
1894.:... 647.171 1879.... 482.251
1893 636.585 1878 482.026
1892 610.949 1877 479.62*
1891 604.902 \876.... 476.85,2
1890 589.172. 1875....- 463-766
1889 567.485 1874 442.954
1888 -565.525 1873 42<;.04°
1887 551.282' 1872 420.366

..
1886 532.099 1871 443.930
1885 526.616 1870 389.612
1884. 514.115.. 1869 376.833
i883.....' 492,240: 1868 ,... 3-55-325
1882..... 499.419 .l867 343-499
1881..;.. 476.929
- TOTAL..
-
15.101.673
A reporter. 9.134.292 '

Mais de ce'total il faut' déduirè


1° Tous les hommes nés de 1867 4
1896 qui sont
morts entre le 1er décembre 19Ï0 et lè 1er août proba-
191-4 ;
leur nombre' doit dépasser, d'après un calcul çle
bilités dans le détail duquel il serait trop long d'entrer,
un million et demi ; ,'
-l'Allemagne
depuis
2° Ceux qui ont quitté le let
décembre 1910 et qui n'étaient pas rentrés dans'l&ur
ys le Ier août 1914 ;
3" Ceux qui, par suite de maladies ou d infirmités
nt hors d'état de porter les armes
4° Ceux qui sont affectés à des services publics
l'il est nécessaire d'assurer, même en temps de guerre,
que pour cette raison il est impossible de mobiliser
5° Les étrangers.
Toutes ces déductions faites, le chiffre primitif de
millions d'hommes doit bien, semble-t-il, être réduit
; moitié environ. On ne se tromperait pas de beau-
)up en évaluant à 8 millions le nonibre des hommes,
str-uits ou non, dont l'Allemagne, pouvait eh fait disr
vue de la guerre. Sur ces 8 millions, combien
3ser en
it été mis définitivement hors de combat depuis cinq
ois <. Combien en reste-t-il ?

Un professeur d'économie politique


abonné aH Temps.

..JA PAPETERIE DE LA BOURSE


Fondée en 1826
Maison PH. ROSEN
IMPRIMEUR-ÉDITEUR

82-81, Ruè de Richelieu — PARIS

tient gracieusement à la disposition de


MM. les Chefs' de Corps qui en feront la
demande des Diplômes de Citation, ornés
d'un très joli cadre imprimés, en bleu sur papier
parchemin, ce Diplôme sera un souvenir précieux
aux Combattants qui se seront distingués.
La supériorité des Canons de Marine Anglais

Jj
GRANDE BRETAGNE *

Calibre 305. - Longueur 13m75, poids 59 tonnes,


charge 118 ks. - Perforation stricte h 9000m, 310 milli-
mètres d'acier. - Poids du projectile 385 kg. - Vitesse
initiale du projectile 86Sm à la seconde.
Calibre 305. - Longueur 15m25, poids66 tonnes,
charge 129 kg. - Perforation 360 millimètres d'acier. -
Poids du projectile 385 kg. - Vitesse initiale du projec-
tile 914m à la seconde.
Calibre 343. - Longueur poids 76 tonnes,
charge 134 ks. - Perforation 375 millimètres d'acier. -
Poids du projectile 567 ks. - Vitesse initiale du projec-
tile 823*1 à la seconde.
Calibre 380. - Longueur 17m10, poids 106 tonnes,
charge inconnue. - Perforation 480 millimètres d'acier. -
Poids du projectile 875 kg. - Vitesse initiale du projec-
tile 770m à la seconde.

ALLEMAGNE
Calibre 2RO. - Longueur 12m60, poids 33 tonnes,
charge 110 ks. - Perforation 305 millimètres d'acier. -
Poids du projectile 300 kg- - Vitesse initiale du projec-
tile 890 mètres à la seconde.
Calibre 305. - Longueur 13m75, Poids 43 tonnes,
charge 142 kg., J- Perforation 325 millimètres d'acier. -
Pois du projectile 390 ke. - Vitesse initiale du projec-
tile 890m à la seconde.
Calibre 356. - Longueur 16m, poids 68 tonnes,
charge 235 kg, - Perforation 410 millimètres d'acier. -
Poids du projectile 620 kg, - Vitesse initiale du projec-
tile 890m à la seconde.
Communiqué gracieusement
par Le Journal, 100, rue Richelieu.

PROCLAMATION
j Afflchée à Reims

Dans le cas où un combat serait livré


aujourd'hui où très prochainement aux
environs de Reims ou dans la. Ville même,
les habitants sont avisés qu'ils devront se
tenir absolument calmes et n'essayer el1
aucune manière de prendre pfart à la
bataille. Ils ne doivent tenter d'attaques
ani des soldats isolés, ni des détachements
de l'armée allemande. Il est formellement
iiuterdit d'élever des barricades ou de dépa-
er des rues de façon à ne pas gêner les
mouvements des troupes, en un mot de
;n'entreprendre quoi que ce soit qui puisse
iètre d'une façon quelconque nuisible à. l'ar-
mée allemande. ^
Afin d'assurer suffisamment la sécurité des
Iroupes, et afin de répondre du calme de la
population de Reims, les personnes nommées
ci-après ont été prises en otages par le com-
mandant général de l'armée allemande. Cas ota-
yes seront pendus à la moindre tentative de,
désordre. De même, la ville sera entièrement,
ou partiellement brûlée et les habitants pendes,
si une infraction quelconque est commise aux
prescriptions précédentes.
Par contre, si la ville se tient absolumeni
tranquille et calme, les otages et.les habi-
tants seront pris sous la sauvegarde de
l'armée allemande.
Par ordre de l'autorité Allemaide.
Le Maire : Dr LANGLET.
Reims, le 12 Septembre 1914.

LISTE DES OTAGES


MM. MM.
Guernier, secr., Bourse Déragon, 1, bd Cartere
du travail. Jean LauMDt, à l'Hôt
H. Pérot, conseil, prud'- de Ville
homme à la Mairie. Coton, 40,r. des Moulin
Ducrnt, prés, de Coopéra- Thomas, 294-, r. de Cernf
tive, 15 r. de Sébastop. Cabay. à la Bour.du TraJ
Menu, secr. de syndicat, Taisne, 2Q, r. FaTari)
106, r. Gambetta. d'Herbigey. j
Jolly P., conseil, prud' Bardot, 30, r. Charlier,;
Jhomme, 7, r. Màequart. Boucher> U, r B uch^f
Weiland, ons. prud'hom- de-Perthes.
me, 25,. Houzeau-Mouk- Porgeon, 16, fg Gérés. S

roo. Lasseron, cimetière 1


Mathieu, secr- adj. de la Nord. 3
Bourse du Trav., Hôtel Blondiaux, à l'Hôtel i
de Ville. ville. j
Bernard Cahen, 90, r. du Bara, à l'Hôtel de Villa
Barbâtre. Halbutler, à l'Hôtel f
Roger, 126, r. Ponsardin. Ville, I

Dézavene lie, 1, r. Charlier Martin, 15, r. Legendre


1:
MM. MM.
levingt, 126, av. de Laon. Kanengieser, Trois-Raisi-
locton, 38, r. Crautelle. nets, 2.
terin, 91. faub. Cérès Lorin. r. de Bétheny, 2.
aucin, à l'Hôtel de Ville, Cahen, bd de la Républ, 79
audvin, 27, r. du Mont- Fribourg, r. du Caaran-
.d'Arène. St-Pierre
r h y, 147, r. Croix-Saint- Fournier, r. de Mars, 2.
Marc. Pétrement, r. Carnot, 2.
lelouvin, r. du Champ- Bonnet Georges, p. d'Er-
de-Mars. lon, 42.
Javesne, café, 3, r. Bon- Classen, r. des Capucins.
nomme Mulatier, grand Hôtel,
iteudry. rue du Mont- Liberqier, 4.
-l'Arène, 68. Hennequin, r. de Thilois.
(ilayon. r. Gambetta, 3. Mirguet, r. Petit-Roland.
cogne, r, de l'Arba- Patoux, chaussée du Port
Soufflet, av. de Laon, 21.
i! tête, 5.
fuhlman, r. du fg Cérès, 5 Pannetier, r. Neufchâtel.
de Pouilly, 2.
dieudonné, r. de Mars, 53
ergniolle, de Betheny
jiebay, r Trudaine, 3.
r.
Gardez.
Hansen.
r. de Tambour. 21
Hermann. r. de Cernay,83
le Directeur de la M ai- Hugot, r. du Bastion, 19.
,i
son Mauroy, r. de Malézieux, fq Cérès, 197.
,j Mars, 30. Putz r. de Mars 22.
Albert Benoist, boul. Ré- Lacour Hubert, r. Clic..
i publique, 35. quot-Blervache, 3.
Leon Collet. r, de l'Ecu, 2 Colmart. p. St-Timothée.
rallier, r. Linguet, Felix Michnl. r. Petit-
t)rancourt, r. Pansardin. Roland, 28.
.Sodefroid, r. Cérès, Henri Abelé, Ec.-de-Méd.,l
bert Pou Ilot, pl. Barrée Abbé Camus, r. du Clou
J, Marteau, r. Jeanne- dans le fer.
•j d'Arc, 49. Abbé Andrieu, r. du Préau
rinciaux, S.-Maurice.
r. Abbé Fournier r. ferrin.
Sacy, r. de l'Univers. 41. Abbé Debuquois
Vasseur Lege ndre, 4. Abbé Maitrehut, à Saint-
Raymond, r Cé-ès 13 Rémi
Duchateaux, Justlce, 22. Ht quelques autres.
Communiqué gracieusement
par Le Journal 100, rue Richelieu.
Proclamation -

à la Population de Lunéville

Les troupes allemandes se sont èmparées de Il

villo de Lunéville.
Les armées françaises sont battues sur tout
la ligne Le corps allié des Anglais est dispersé
Les Autrichiens et lest Allemands pénètren
victorieux dans la Ru&sie.
Je m'adresse au bon sens de la popu,
lation de Lunévelle pour m'aider ai
rétablissement de l'ordre dans la villi
et la remettre dans son état normal. j
Il est arrivé qu'à Lunéville des, convois q
blessés, colonnes et bagages ont été atraqu
par des habitants ne faisant pas partie de l'arméI
ce qui contrevient aux lois de la guerre.
L'armée allemande fait.la guerre aux soldats I
non aux citoyens français. Elle garantit au
habitants une entière sécurité pour leur pe
sonne et leur biens, aussi longtemps qu'ils ne i
priveront pas eux-mêmes, par des entreprise
hostiles, de cette confiance. |
-
Le Commandant de la. Ville porte à la connai
sance publique les dispositions suivantes : J
I. — L'état de siège est déclaré dans la contrf
occupée par les troupes allemandes ; |
II. — Seront punies de la peine de mort tout
les personnes
1. Qui prendront les armes contre les personne
appartenant aux troupes allemandes ou faisant paii
de leur suite
V i
»
2°Qui détruiront les ponts, endommageront les
nes télégraphiques ou téléphoniques, les chemins de
', les munitions, les provisions ou les quartiers des
ilpes, rendront les chemins impraticables
^ 3P Qui arracheront ces affiches ;
40 Qui entreront en communication avec les
-
[bayes françaises.
JIU. -r 11 est défendu pour tous les habitants
i" Tout attroupement dans les rues
2°De se promener dans les rues après 7 heures
soir (heure française) •
3* De quitter la Ville après 7 heures du soir ou
ant 5 héures du matin, sans laisser-passer de l'auto-
jé allemande.
iIV. —
Quiconque abrite des soldats de l'armée
iàÉçaise doit les dénoncer,. quiconque retient
is armes ou des munitions doit les livrer au
Irps de garde, rue d'Alsace 39.
Y. — Les autorités allemandes ont l'intention
f prendre soin de la subsistance des troupes de
émé que des habitants.
Aussi l'intérêt de la population exige-t-il que
s ' habitants rentrent dans leurs maisons,
ivrent les portes et volets, reprennent le com-
ieree et leur travail pour rassurer l'approvi-
onnement régulierdes hommes..
VI. — Les autorités de la Ville, la police et
gendarmerie ,ioivent venir se mettre à la
sp»sition de l'autorité mililaire allemande.
VII— Les habitants qui auraient à se-plain-
re dex soldats doivent s'adresser au comman-
mt du corps' de garde dans le plus bref délai.
VIII. - Les détails pour l'exécution de cet
ticle seront publiés prochainement.
Lunéville, le 28 Août 1914.
GOERINGER,
Général Commandant en Chef des troupos à Innérille
Communiqué racieusement
PAR LE

" JOURNAL DES RÉFUGIÉS DU NORD "


25, Rue de Punkerque, PARIS

DOCUMENTS EXTRAITS CU 1 BULLETIN DE LILLE"

L'autorité allemande fait placarder en ville l'affiche


suivante
AVIS. "

a L'autorité militaire allemande a fait fusiller


aujourd'hui, à Hénin-Liétard, deux officiers français.
les nommés Paul Théry et Eric Beutom qui, cachés
pendant plusieurs semaines à Douai, déguisés en fem-
mes, ont essayé de franchir les lignes allemandes.
Le Gouveinement militaire allemand se voit
«
forcé d'attirer une fois de plus, l'attention du publie
sur l'article VI de la Proclamation qui est ainsi
conçue
« Tout officier ou soldat ennemi rencontré sur le
théâtre des opérations ou en arrière des troupes alle-
mandes ayant quitté son uniforme et revêtu des habits
civils, sera considéré comme espion et traité comme
tel. La personne qui aura fourni 'lesdits habitts ainsi
les personnes qui, ayant connu le fait, n'auront!
que
pas avisé les autorités militaires, seront punies commet
complices. »
* Cetarticle ne sera cependant pas appliqué aux
'
personnes qui, ayant eu connaissance d'un fait dont il
est fait mention 'dans l'article précité, en auront
informé l'autorité allemande jusqu'au samedi 16 jan-
vier 1915. »

...
Le 7 janvier l_9r5..
Legénéral commandant l'armée.
En exemple ne leur suffit pas. Ils veulent en faire
autre
Le Conseil de guerre du 19' corps d'armée a
damné le 7 janvier 1915, à la peine de mort :
pergiste Dumont, de Saint-André. et à cinq ans
prison, le domestique Henri Larron, de Sainl-
tré, pour avoir essayé d'entraîner un soldat alle-
111 à la désertion et avoir voulu lui procurer des
civils.
De même, le neveu de Dumont, le cultivateur
mbre, de Wambrechies, à été renvoyé devant la
,nmandatur d'Etape de Roubaix. Il était soupçonné
oir cherché à s'insinuer auprès des soldats alle-
ds les recherches ne sont pas encore terminées.
Dumont a été fusillé le 8 janvier 1915, au matin'
Ici la propriété de M. Ch. Verlet-Bollaert. "

l'aul Therv, Eric Beutom, Demont Trois noms


H
doivent vivre dans notre mémoire à côté de ceux
jacquet, Maertens, Deconninck, Sylvère Verhulst.
Voici d'autre part, l'extrait d'une communication
commandant de la place d'Halluin, Sehranck, au
conseil municipal et aux notables de la ville


De quel côté est le droit, ce n'est pas à nous à
di scuter, parce que nous ne sommes pas compétents

n'arrivont jamais à nous entendre sur ce point. Ce


a l'affaire des diplomates et des représentants des
ferents Etats après la guerre. Aujourd'hui, c'est
clusivement l'interprétation de l'autorité allemande
est valable, et, en raison de cela nous demandons
; tout ce que nous avons besoin pour l'entretien de
troupes soit fabriqué par les ouvriers du territoire
cupé. Je puis vous assurer que l'autorité militaire
mande ne se départira sous aucune condition de
demandes et de ses ùroits, même si une ville de
too habitants devait périr... Revenons à la raison
faites en sorte que tous les ouvriers reprennent le
vail sans délai, autrement, vous exposerez votre
ville, votre tamille et vos personnes aux plus grandi-
malheurs. »
Cette communication, signée du commandant dl: la
Schranck, été lue à Halluin au Conseil muni-
place a M. P. Defretin,
cipal et aux notables de la ville par
ajoutait Il n'y a une seule volon-
maire. L'ordre : « qu
allemande.
té et c'est la volonté de l'autorité militaire

PROCLAMATION DU COMMANOUT MILITAIRE


ALLEMAND DE LILLE

L'attitude de l'Angleterre rend de plus en plue


difficile le ravitaillemeut de la population.
Pour atténuer la misère, l'autorité allemande a
demandé récemment des volontaires pour aller tra-
vailler à la campagne. Cette offre n'a pas eu le succès
attendu.
En conséquence, les habitants seront évacués pai
ordre et transportés à la campagne. Les évacués seron
envoyés à l'intérieur du territoire occupé de la France,
loin derrière le front, où ils seront occupés dans 1 l'agri-

culture et nullement à des travaux militaires. 1

Par cette mesure l'occasion leur sera donnée di


mieux pourvoir à leur subsistance.
En cas de nécessité, le ravitaillement pourra se fair.
par les dépôts allemands, 1

Chaque évacué pourra emporter avec lui 30 kilo-


de bagages (ustensiles de ménage, vêtements,
grammes
etc...), qu'on fera bien de préparer dès maintenant.
J'ordonne donc : Personne ne pourra, jusqu'à nou
vel ordre, changer de domicile. Personne non plus
s'absenter de son domicile légal déclaré, de 9 heures du
soir à 6 heures du matin (heure allemande) pour tani
qu'il ne soit pas en possession d'un permis en règle.
l
:Omme il s'agit d'une mesure irrévocable, il est de
:rêt la population même de rester calme et
ssante.
Lille, avril 1916,
R LE COMMANDANT.

AVIS

Tous les habitants de la maison, à l'exception des


ints au-dessous de 14 ans et de leurs mères ainsi
l'exception des vieillards, doivent se préparer
j transports heure demie.
ir être dans une e
Un officier décidera définitivement quelles personnes
bnt conduites dans les camps de réunion. Dans ce
i,
habitants de la maison doivent se réunir
tous les
lant leur habitation : en cas de mauvais temps il est
imis de rester dans le couloir. La porte devra rester
verte. Toute réclamation sera inutile. Aucun habi-
rt de la maison, même ceux
qui ne seront pas trans-
tés, quitter la maison avant 8 heures du
ne pourra
itin (heure allemande).
Chaque personne aura droit à 30 kilogrammes de
s'il excédent de poids, tous les
jages ; y aura un égards.
'âges de cette personne seront- refusés sans
colis devront être faits séparément pour chaque
s écrite
rsonne-et munis d'une adresse lisiblemont et
idement fixée. L'adresse devra porter le nom, le
inom et le numéro de la carte d'identité.
Il est tout à fait nécessaire de se munir dans ainsi son
opre intérêt d'ustensiles pour boire et manger,
d'un.. couverture de laine, de bonnes chaussures
de linge. Chaque personne devra porter sur elle sa
d'identité. Quiconque essaiera de se soustraire au
rte
insport sera impitoyablement punni.
ETAPPEN-KOMMAN PATU®
FÊTES LÉGALES A
1" janvier, Jour de l'An. 14 juillet, Fête Nationale
9 avril, Lundi de Pâques. 15 août, Assomption.
17 mai, Ascension 1. novembre, Toussaint.
27 mai, Lundi de Pentecôte. 25 décembre, Noé1.
FÊTES CIVILES
20 février, Mardi gras. 15 mars, Mi-Carême. 1
ANNÉE SCOLAIRE (Congés)
Nouvel An : 26 décembre (soir)-b janvier (8 jours) ^ Jou
Gras : 23 février (soir)-26 février (soir) (4 jours) ; Pâques
13 avril (soir)-29 avril (soir) 16 jours) ; Pentecôte : 31 mai (soir)
4 juin (soir) 4 jours ; Fête Nationale : 12-15 juillet (4 jours)
Grandes Vacances : le. ao$t-3 octobre (65 jours). — FACULTÉS
du le. juillet au 2 novembre (125 jours).
ANNÉE JUDICIAIRE
Vacances : Pàqueb, 8-17 avril (10 jours).
- Penteeôte, 27 mai-3 juin (8 jours).
Grandes Vacances 1er aoüt-le. octobre (62 jours).
ANNÉE MILITAIRE
Commence le 1er octobre, finit le 30 septembre.
1eret 21 Dim. de janvier, publication des tableaux de rerenwment.
1" octobre, passage dan. la Réserve.
ANNÉES RUSSE, GRECQUE
ET ORTHODOXE
Retarde de 13 jours sur l'année gregorienne. Il est d'usage d,
mettre 8ur les lettres les deux dates ex, 1/14 janvier, c'est-à.,
dire 1" janvier de l'année russe, et 14 janvier, de l'année grégo
rienne. Jour de l'an 14 janvier.
FÊTES ISRAELITES
Fête de Pourim : 8 Mors Fête de Pâques 7 et S avril
Fete de la Pentecôte : 27 et 28 Mai Jour de t'An 5677 : 28 et
29 septembre Grand Pardon (Kipour) : 7 septembre
Fête de Soukoth ; 12 13 et 19 septembre Hoschana Rabat ;
28 septembre; Schmini Atsereth : 19 avril; Simhat Tora.
20 septembre ; Banouca : 20 et 27 décembre.
SAISONS
Triniamps commence 21 mars. Automne com. 22 septembre
Eté comec. 22 ji.. Hiver com. 22 décembre. -
1917
î ANVMER AN VIER
1J>ur& crois, de M mm.
FÉVRIER
Jours rois. de 1 h. 28
i'i L Circoncision 1 J s. Ignace
M s. Basile, 2 V Purification
S3M s" Geneviève 3 S s. Blaise
k J
s. Rigobert
4 -0 Septuagésime
jo V s. Siméon 5 L se Agathe
;6
ri
S
j
S Epiphanie
s. Théau
^
6 M s. Amand
7 M S6 Dorothée
8 J s. Jean M.
L s. Lucien
N M ,s. Julien 9 V s' Apollonie
Jo M Paul, er. 10 S se' Scolastique
Il s.
J s.Hygim V 11 D Serpagésime
13 V s.Frêjus 12 L s. Eulalie
"3 S Baptême de N.-S. 13 M s. Lésin
si. Hilaire
jj-1 14 M s. Valentin'
'b L s.M'a.ur 15 J s. Faustin
16 V s' Julienne
17
G M
M
FuLgence
s.
s.Antoine 17 S. s. Sylvin '
jlS
119

$0
J Ch. s. Pierre
V s. Sulplce
S -s. Sebastien >
19 r
18 D Quinquagésime
s. Gabin
20 M s. Eucher
1,21 se Agnès 21 M Cendres
j)2 L s. Vincent 29 J s. Maxime
i13 M s. Fabien 23 "V s. Pascase
i¡:14 M s.Timothée 24 S s. Mathias
J-25 J Coav. ac s. Paul 25 D Quadragèsime
(-6 V SI Paul v. F6 L
s. Nestor
{27 S S5 Mart. li. 27 M s' Honorine
jpS
1-9
-0 s. Charletnagne "8M ly Temps,
L s. Franc: de S. Imprimerie PH. ROSEN
130 M se Batliilde Edtteur
Il:;1 NI s. Pierre N. / PARIS
MARS AVRIL
JQur. croia. de 1 h. 49 Jours crois. de 1 h. «5

1 J s. Aubin 1 _D_ Rameaux


2 V s. Simplice "2 L s. Franç. P.
3 S se Cunégonde 3 M s. Richard
4 D Remin. 4 M s. Ambroise
5 L s. Adrien 5 J s. Vincent F.
6 M se Colette 6 V Vendredc-Samt
7 M se Félicie 7 S s. Hégéhippe
8 J ' s. Jean de Dieu 8 D PA QUt S
9 V se Françoise jJ s. Isidore I
10 S s. Blanchard jq M s. Macaire 1

11 D Oculi il M s. Léon, p. |
12 J s. Jules j
12 L s. Maximilien
13 M s. Nicéphore 13 V s. Justin I
14 M se Mathilde 14 S s. Tiburce 1

15 J s. Zacharie 15 _D Quasl-odo j
16 V s<= Euzébie 16 L s. Fructueux S

17 S s. Patrice 17 M s. Anicet
18 D L se tare 18 s. Parlait
- |
a

19 L s. Joseph 19 J s. L< on
|
20 M s. Joachim 20 V s. Gaspard
21 M s. Benoît 21 S s. Anselme
22 J s. Paul, év. 22 -0 s" Opportune
3 V s. Fidèle §3 L s. Georges
f24 S s. Gabriel 24 M s. Gaston
|25 D Passion s. Mare, ev.
fe -L s. Ludger 26 J s. Clet, p.
127 Mis.
Rupert 27 V s. Polvcârpc
26 M s. Gontran 28 S s. Mar. d Af. J

29 - D se Mar. E.

-
29 J s, Eustase.
SO V s. jean Clim. 30 L s. Eutrepe
|31 S s. Acace 1
MAI JUIN "
Jours croi&. de 1 h. M Jours crois. de 18 m.

1 1 M s3 Phil. et J. 1V s. Pamphile
2 M s. Athanase 2 S s. Pothin
3 D Trinité
il
3 J Inv. se. Croix
f 5°
« n s. Trhé°oarT
- L s. Quirin
5 M s. Claude
1
1
s. Jean P.-L. 6 M s. Norbert
7 L Tr. s. Etienne 7 J Fête-Dieu
S M s. Orens 8 V s. Médard
9 M s. Grégoire 9 S s. Félicien
t[0 J s. Gordien 10 D s. Landry
Il V s. Mamert Il ^ s. Barnabé
2 S s.
13 s. I Pacome
Onéslme 12
13
M s. Basilide
M s. Aventin
14 L Rogations 14 J s. Valère
15 M s. Germier 15 V se Germaine
16 M s. Honoré 16 S s' Cyr et J.
17 J Ascension 17 D s. Avit
,1719 V s. Venant
18 L s. Iùmie
-20
9 S s. Pierre C.
D s. Hilaire
19 M
20 M s
, Rumuald
Gervais
-- L Hospice 21 J s. Louis G.
-21 s.
>2 M se Julie 22 V s. Paulin
123 M s. Didier 23 S s. Leufroy

tl
i-24

6 S
J s.
s.
François R.
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Philip. N.
M
24 0 s. Jean-Baptiste
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L
M s Matxenl.
Pentecôte
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27 -0 27 M s Crescent
•28 L s. Guillaume 28 J Irénée
s.
'29 M s. Maxime 29 V s' Pierre et Paul
30 M IV Temps 30 S C. s. Paul
31 J s. Sylve
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JUILLET AOUT
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Jour¡¡'décrois. de h. î J'ours décrois. de 1 h. 43 $
1 J) s. Martial
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1 M s' -Sophie
2 L Visit.
3 M s.
N.-D..
Anatole
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3 V
2 s. Etienne
I. s. Etienne
f
4 M s. Théodore 4 S s. Dominique j;
5 J s' Zoé 5 0 S. Félix
s.s. PrZTrme 6 L Tr. de N. S.
7 S
7 M s- Sixte, p.
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8 M s- Just et P.
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9 L s. Ephrem 9 J s. Vitrice
III M 7Frères M. 10 V s. Philomène
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18 M s. Thomas d'Aq. 18 S s' Hélène
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Madeleme 1
g t PrivatSymphorien

'23 L s. Apollin 23 J s- Jeanne


-24- M se Christine 24 V s. Barthélemy
-25 M s. Jacques 25 S s. Louis, r.
56 J s. Anne 26 D s. Zéphirin
27 V s. Pantaléon
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h s.
s. Césaire
^ésair®.
28 S s. Nazaire
28 M s^ Augustin
29 0 s. Loup
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L s. Germain
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30
M D. s. Jean-Bapt.
J s. Gaudans
31 M s. Ig-nace 31 V S' Florentine
ST SEPTEMBRE OCTOBRE
il! Jours déeroi.. de 1 h. 42 Jours décrois, de 1 h. 42
•j:
i S s. Gilles 1 L s. Rémy
I;
2 D s. Antonin 2 M s. Anges g.
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—: 3 M s. Trophime
^ h s. Grégoire 4 J s. François d'Aq.
! 1 s. ^azar® 5 V s. Placide
f * ^ s. 6 S s. Bruno
•3 5 J s. 7 D se Foi
r / V s. Cloud
I 8 S Nat. N.-D. —8 —
L ———
se Brigitte
9 D s. Orner 9 M s. Denis
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10 M s. François B.
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s. 11 J s. Julien
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f f 12 V s. Donatien ..
!13 î S" 13 S s. Géraud
^ 14 D s. Calixte
14 V Ex.Croix se ' 11
"to S s. Achard 15 L s. Thérèse .
16 D s. Jean .
Ch. 16 M s. Bertrand
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V s. Mathieu
20 S s. C
21 D se Ursule
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|22 S s. Maurice 22 L s. Mellon


|23 D se Thècle 23 M s. Séverin
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— — —; 24 M s. Krambert
F s. var" 25 J s. Crépin
'! 'I- M s. l mm 26 V s. Rustique
B M s Justine 27 S s. Frumen
£' J s. £ome, 28 D s- Simon et J.
:'28 V s. Exupère
S s. Michel
1-29 29 - r
L s. Narcisse
30 D s. Jérôme 30 M s. Quentin
31 M s. Marcel J
NOVEMBRE DÉCEMBRE I
Jours décrois, de 1 h. 19 jours décrois. de 1.5 m-j|
~ 1 S s. Eloi, ér. Il
1 T. TOUSSAINT 2 D Avent
2 V Les Morts — —: ——!
3 S s. Papout 3 L s. François X.
4 0 s. Charles B. 4 M 50. Bbrbe
& M s. Sabas
5 L —
s. BertHe 6 J s. Nicolas
J
|
6 M s. Léonard 7 V s. Ambroisie f
7 M s. Ernest 8 S- Conc. N.-D. 5
8 J s" Reliques 9 D se Léoca.die
9 V s. Austrem. — —
10 S s. Léon, p. 10 L s. Hubert
11 [ï s. Martin; év. 11 M s. Damase
12 M s. Paul, év.
12 L ———;
s. Rene 13 J s' Luce, y.
13 M s. Stanislas , 14 V s. Honorât "
;
14 M s. Claude 15 S s. Mesmin j
.
15 J s Eugénie
16 V s. Eucher
17 S s. Asciscle
, — -
16 » se Adélaïde
——=
17 L se Olympie '
18 M s. Gratien
^
j
18 D s. Odon
———- 19 M IV Temps
19 L se Elisabeth 20 J s. Philojfone
20 M s. Edmond 21 V s. Thomas
21 M Pr. N.-D. 22 S Yves, év.*
22 J S. Cécile 23 D s" Anastasie
23 V s. Clément
24 S s' Flore 4 ML 1
s' Delphine
NOËL
25 D s. Catherine 25
— :
26 M s. Etienne
26 L s. Lin 27 J s. Jean, év.
27 M Si Vital. et A. 28 V SI Innocents
128M s. Sosthène 29 S s. Thomas
29 1 s. Saturnin 30 0 s. - Savin
30 V s. André — —
31 L s. Sylvestre
PAPETERIE DE LA BOURSE
Fondée en 182(H> O -0 O .0 -il -o <>

PH. ROSEN, Sr de L VAUCI.IN


82-84, Rue de Richelieu 0 ,0 -o -0
PARIS, c - <• o O O O 0 O O -

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