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L’impôt sur les sociétés institué en 1986 en remplacement à l’impôt sur les bénéfices
professionnels qui imposaient auparavant et sans distinction, les revenus professionnels
réalisés par les personnes physiques et morales.
L’impôt sur les sociétés est un impôt général sur le revenu des personnes morales. C’est un
impôt direct qui frappe l’ensemble des bénéfices et revenus des sociétés, des établissements
publics et autres personnes morales.
1°- les sociétés quels que soient leur forme et leur objet à l’exclusion de celles exclues du
champ d’application ;
2°- les établissements publics et les autres personnes morales qui se livrent à une
exploitation ou à des opérations à caractère lucratif ;
4°- les fonds créés par voie législative ou par convention ne jouissant pas de la
personnalité morale et dont la gestion est confiée à des organismes de droit public ou privé,
lorsque ces fonds ne sont pas expressément exonérés.
1
Ex : Fonds publics de réserve (F.P.R) relatif à l’assurance à l’exportation. La gestion de ce
fonds a été confiée à la société marocaine d’assurance à l’exportation (SMAEX).
5°- les centres de coordination d’une société non résidente ou d’un groupe international
dont le siège est situé à l’étranger. Ainsi, ces centres peuvent revêtir deux formes :
- soit la forme d’une filiale, c’est-à-dire toute société dans laquelle une autre société,
dite mère, possède plus de la moitié du capital
- soit la forme d’une succursale c’est-à-dire un établissement de la société mère qui n’est
pas juridiquement distinct de celle-ci.
Les sociétés en nom collectif (SNC) et les sociétés en commandite simple, (SCS) constituées
au Maroc et ne comprenant que des personnes physiques, ainsi que les sociétés en
participation.
1°- les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple constituées au Maroc
et ne comprenant que des personnes physiques ainsi que les sociétés en participation, (Sauf
si elles optent pour l’assujettissement à l’I/S)
Par société de fait, on entend toute association entre deux ou plusieurs personnes qui mettent
en commun leurs apports en vue de partager les bénéfices ou les pertes éventuelles, sans
qu’ils aient à établir un contrat écrit.
Le groupement d’intérêt économique est une entité constituée de deux ou plusieurs personnes
morales pour une durée déterminée ou indéterminée, en vue de mettre en œuvre tous les
2
moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres et à
améliorer ou accroître le résultat de cette activité.
4°- Les sociétés immobilières « transparentes » c'est-à-dire les sociétés immobilières dont le
capital est dispatché en parts sociales ou actions nominatives :
a- Lorsque leur actif est constitué soit d’une unité de logement occupée par les membres
de la société ou certains d’entre eux, soit d’un terrain destiné à cette fin ;
b- Lorsqu’elles ont pour seul objet l’acquisition ou la construction, en leur nom,
d’immeubles collectifs ou d’ensembles immobiliers, en vue d’accorder statutairement
à chacun de leurs membres la libre disposition de la fraction d’immeuble
correspondant à ses droits sociaux.
Sont soumis à la retenue à la source au titre de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le
revenu, telle que prévue aux articles 158, 159 et 160 ci-dessous :
1°- les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés visés à l’article 13 ; au taux
de 15% libératoire ;
2°-les produits de placements à revenu fixe visés à l’article 14 ; au taux de 20% non
libératoire ;
3°- les produits bruts visés à l’article 15 versés, mis à la disposition ou inscrits en compte
des personnes physiques ou morales non résidentes ; au taux de 10% au titre :
3
de rémunérations pour la fourniture d’informations scientifiques, techniques ou
autres…
4- Territorialité (Art 5) :
Les sociétés, qu’elles aient ou non un siège au Maroc, sont imposables à raison de
l’ensemble des produits, bénéfices et revenus :
- se rapportant aux biens qu’elles possèdent, à l’activité qu’elles exercent et aux opérations
lucratives qu’elles réalisent au Maroc, même à titre occasionnel ;
- dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des conventions tendant à éviter la
double imposition en matière d’impôts sur le revenu.
A- Exonérations permanentes
1°- les associations et les organismes légalement assimilés à but non lucratif, pour les
seules opérations conformes à l’objet défini dans leurs statuts.
4
3°- les exploitations agricoles réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à cinq
millions (5.000.000) de dirhams,
Lorsqu’une société devient imposable au titre d’un exercice donné et que le chiffre d’affaires
réalisé au cours de l’exercice suivant est inférieur à 5 millions de DH, l’exonération précitée
n’est accordée que lorsque ledit chiffre d’affaires est resté inférieur à ce montant pendant 3
exercices consécutifs.
8°- Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (O.P.C.V.M.), pour les
bénéfices réalisés dans le cadre de leur objet légal ;
9°- les organismes de placement collectif immobilier (O.P.C.I), au titre de leurs activités et
opérations réalisées conformément aux dispositions de la loi n° 70-14 relative aux organismes
de placement collectif immobilier
10°- les sociétés non résidentes au titre des plus-values réalisées sur les cessions de valeurs
mobilières cotées à la bourse des valeurs du Maroc
8° autres…
5
Les organismes précités et visés au 6°, 7°, 8°, 9°, 10° bénéficient :
de l’abattement de 100% sur les produits des actions, parts sociales et revenus
assimilés prévus au C-1° ci-dessous ;
et de l’exonération des plus-values sur cession de valeurs mobilières
Bénéficient de l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de 5 ans et
d’une imposition au taux réduit de 20% au-delà de la période précitée, dont le montant du
bénéfice net est supérieur à un million (1 000 000) de dirhams les entreprises suivantes :
(Si le CA est inférieur ou égal à 300 000 dh, le taux appliqué est 10%)
1°- Les entreprises exportatrices de produits ou de services, autres que celles exerçant dans
le secteur minier ;
2°- Les entreprises qui vendent à d’autres entreprises des produits finis destinés à l’export,
autres que celles exerçant dans le secteur minier ;
3°- Les entreprises hôtelières et Les sociétés de gestion des résidences immobilières de
promotion touristique pour la partie de la base imposable correspondant à leur chiffre
d’affaires réalisé en devises ;
Bénéficient de l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de 5 ans et
d’une imposition au taux réduit de 15% au-delà de la période précitée,
4°- Les sociétés de services ayant le statut "Casablanca Finance City" , bénéficient au titre
de leur chiffre d’affaires à l’exportation et des plus- values mobilières nettes de source
étrangère réalisées au cours d’un exercice.
5° - Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération industrielle
(Zones Franches)
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6°- L’Agence spéciale Tanger-Méditerrannée, ainsi que les sociétés intervenant dans la
réalisation, l’aménagement, l’exploitation et l’entretien du projet de la zone spéciale de
développement Tanger-Méditerranée et qui s’installent dans les zones franches
d’exportation;
Les entreprises minières exportatrices bénéficient d'une imposition permanente au taux réduit
de 20% à compter de l'exercice au cours duquel la première opération d'exportation a été
réalisée et dont le montant du bénéfice net est est supérieur à un million (1 000 000) de
dirhams.
(Si le CA est inférieur ou égal à 300 000 dh, le taux appliqué est 10%)
Bénéficient également de cette réduction, les entreprises minières qui vendent leurs produits à
des entreprises qui les exportent après leur valorisation.
A- Exonérations temporaires
2°- les sociétés exploitant les centres de gestion de comptabilité agréés sont exonérées de
l'impôt sur les sociétés au titre de leurs opérations, pendant une période de quatre ans
suivant la date de leur agrément.
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B- Imposition temporaire au taux réduit
(Si le CA est inférieur ou égal à 300 000 dh, le taux appliqué est 10%)
1°- les entreprises exportatrices implantées dans les régions dont le niveau de
développement économique nécessite un traitement fiscal préférentiel ;
2°- les entreprises artisanales dont la production est le résultat d'un travail essentiellement
manuel ;
4°-les promoteurs immobiliers personnes morales, qui réalisent pendant une période
maximum de trois (3) ans courant à compter de la date de l’autorisation de construire, des
opérations de construction de cités, résidences et campus universitaires constitués d’au moins
cinquante (50) chambres dont la capacité d’hébergement est au maximum de deux (2) lits par
chambre, dans le cadre d’une convention conclue avec l’Etat assortie d’un cahier des charges.
Ces promoteurs bénéficient de cette imposition temporaire au titre des revenus provenant de
la location de ces cités, résidences et campus universitaires.
5°- Autres…
C’est la base qui va être frappée par l’impôt, elle est appelée également base imposable.
L’assiette ou la base imposable de l’I/S est constituée par le résultat fiscal. Le résultat fiscal
est obtenu à partir du résultat comptable qu’on va modifier en fonction des règles fiscales.
8
IS = RF * taux Avec RF = R. Comptable +/- corrections fiscales
Exemple d’application
En 2017, la société X a réalisé un bénéfice comptable avant I/S de 253 821,70 dhs les PNI
s’élèvent à 45 000 dhs, les CND sont de l’ordre de 62 500 dhs.
TAF :
Résolution :
1- RF = RC - PNI + CND
RF = 271 321,70 DH
2- L’I/S = RF * 10%
3- RNC= RC – L’I/S
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IV- ETUDE FISCALE : ANALYSE DES CHARGES
Pour être déductible, les charges doivent réunir les 4 conditions suivantes :
1ère condition : Elles doivent se rattacher à la gestion de la société et être exposées dans
l’intérêt de l’exploitation.
2ème condition : Les charges doivent être effectives et non pas fictives et appuyées par des
pièces justificatives.
4ème condition : les charges doivent correspondre à des dépenses d’exploitation et non pas à
des dépenses d’investissement. la charge doit se traduire par une diminution du patrimoine de
l’entreprise ou avoir pour but de couvrir les risques entraînant cette diminution.
Dépenses d’exploitation : Correspondent à des biens qui sont destinés à être consommés ou
revendus au cours de l’exercice.
Remarque : Les charges déductibles sont celles qui affectent le résultat de l’exercice au cours
duquel elles ont été engagées quel que soit la date de paiement (le principe d’autonomie des
exercices).
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A- Les achats :
1. Les achats doivent être comptabilisés pendant l’exercice à partir de leur réception
même si la facture n’a pas été reçue et le prix n’a pas été payé à la fin de l’exercice.
2. Les entreprises qui importent les produits sont autorisées à comptabiliser le coût réel
des importations (immobilisation (coût d’acquisition versus prix d’achat)) en incluant
dans le prix d’achat, les frais accessoires d’achat (transport, Frète, assurance, droit de
douane, frais transit, frais portuaire)
Les droits de douanes sont des éléments du prix de revient des biens importés : De ce fait,
deux cas peuvent se présenter :
Exemple d’application
Résolution :
11
B- Les frais du personnel :
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Les rémunérations directes et indirectes sont admises en déduction des résultats dans la
mesure où elles correspondent à un travail effectif, elles ne sont pas excessives en égard au
travail rendu.
2- Suppléments de rémunération :
- les indemnités : contrepartie, remboursements des frais déjà engagées par salariés ; elles sont
réelles ou forfaitaires.
- des avantages en argent : payer une partie ou en totalité les frais des loyers, voiture,
électricité…
4- Les frais de formation de personnel : cours, stage, bourse d’étude, similaire, cours du soir
au Maroc ou à l’étranger.
L’I/S ;
13
Pénalités et amendes fiscales ;
Majoration de retard ;
le montant de la contribution pour l’appui à la cohésion sociale mise à la charge des
sociétés :
Exemple d’application
Résolution :
4. Salarié non déclaré, pas de pièce justificative, donc il faut la réintégrer : 36 000 dh
7. TVA n’est effective, entreprise ne fait que collecter, c’est une simple perceptrice elle
n’est pas une charge de l’entreprise, donc non déductible 5 000 dh
Ce poste comprend un ensemble disparate (hétérogène) des droits généraux qu’il convient
d’étude et d’analyse sous un angle fiscal :
Les charges locatives, des locaux professionnels, des locaux affectés aux logements
des personnels constituent des charges déductibles à la concurrence (à hauteur) de la
fraction échue au cours de l’exercice.
Les loyers d’avance versés à titre de garantie doivent figurer à l’actif Immobilisation
(compte : dépôt et cautionnement), ils ne constituent pas des charges déductibles.
le droit d’entrée versé comme un supplément de loyer pour renouveler le bail,
constituant une charge déductible.
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D-2 : Redevances crédit-bail
Il s’agit d’une opération de location d’un bien matériel de transport avec possibilité de
rachat de ce bien en fin de période couverte par le contrat de leasing.
Au cours de la durée du contrat leasing, l’entreprise doit payer des redevances leasing
qui sont comptabilisées en charge. Sur le plan fiscal, ces redevances constituent des
charges qui sont déductibles.
Les biens objet de leasing ne doivent pas figurer à l’activité du bilan pendant la
période de location.
En fin de période, si l’entreprise acquiert le bien loué, elle doit payer une indemnité
de rachat, qui est portée en immobilisations. Fiscalement cette indemnité de rachat est
non déductible comme charge (immobilisations).
Les commissions, courtages, honoraires et autres rémunérations versées à des tiers font partie
des charges déductibles.
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Il est admis que l’outillage de faible valeur soit porté en charges déductibles.
Les primes d’assurance destinées à couvrir des risques courus par le personnel de l’E/se ou
par ses éléments d’actif (Accidents de travail, incendie, responsabilité civile…) sont
déductibles.
Assurance – vie :
Les primes d’assurance vie contractées au profit du personnel sont déductibles, à contrario
les primes d’assurance vie contractées au profit de la société ne sont pas déductibles.
Les cadeaux publicitaires distribués gratuitement sont déductibles sous réserve des deux
conditions suivantes :
La loi sur l’IS a prévu trois catégories de dons : des dons déductibles sans aucune limitation,
des dons déductibles, mais avec limitation et des dons non déductibles.
a- Les dons déductibles sans limitation : Il s’agit des dons en argent ou en nature
octroyés aux organismes suivants :
Habous publics ; Entraide nationale ; Associations reconnues d’utilité publique ;
Etablissements publics qui dispensent des soins de santé (hôpitaux, dispensaire) ou qui
assurent des actions culturelles, d’enseignement ou de recherche (exemple la fac) ;
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Fondation Hassan II de lutte contre le cancer ; Ligue nationale de lutte contre les
maladies cardio-vasculaires ; Comité olympique marocain
Fédérations sportives.
a- Les jetons de présence : Ils sont des sommes allouées aux membres de conseil
d’administration (et de conseil du surveillance) par l’assemblé générale (ordinaire)
sont assimilés fiscalement aux salaires (donc déductibles).
b- Tantièmes ordinaires : Il s’agit d’une partie des bénéfices nets distribuables affectés
aux membres du conseil (administrateurs). les tantièmes ordinaires sont interdits
depuis 2001 par la nouvelle loi sur la société, donc fiscalement ils sont non
déductibles.
c- Tantièmes spéciaux : Ils sont versés aux membres du conseil d’administration pour
des missions accomplies dans l’intérêt de la société. Ils sont fiscalement déductibles.
Exemple d’application
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Préciser le sort fiscal des charges suivantes en justifiant brièvement vos éléments de
réponse ?
Résolution :
2. Le Loyer versé d’avance à titre de garantie est une créance à long terme et non une
charge : à réintégrer
3. IR salarial est retenu à la source « au niveau du salaire », l’entreprise joue rôle
d’intermédiaire ‘‘ Tiers payeur ’’ pour éviter l’encombrement du service fiscal
(mesure de simplification, mesure pratique, ignorance), il s’agit d’impôt personnel du
salarié et non une charge pour l’entreprise, il faut réintégrer le montant correspondant
5. Cotisations salariales S.S, même réponse que IR, élément à la charge des salariés et
non de l’entreprise, à réintégrer.
6. Redevances leasing sont assimilées fiscalement à des loyers, donc c’est une charge
déductible.
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7. Indemnité de rachat est Immobilisation actif et non une charge (récupéré par
amortissement), à réintégrer.
8. Petits outillages, pour des raisons pratiques, il s’agit d’une charge déductible.
9. Rénovation d’un camion, cette rénovation a pour objet d’augmenter la durée de vie
du camion concerné, il faut donc la porter en Immobilisation et non une charge, à
réintégrer.
10. Réparation d’une camionnette, cette réparation a pour objet de maintenir en
l’état Immobilisation concerné, il s’agit d’une charge déductible.
11. Prime d’assurance A.T (prorata temporis)
12. Primes d’assurance vie contractées au profit de la société sont assimilées fiscalement à
des placements de fonds, il faudrait le porter en actif et non le traiter comme
charge, à réintégrer.
13. Frais de réception client étranger ou représentation est une charge engagée dans
l’intérêt de la société, c’est une charge déductible.
14. Cadeaux clients
200 stylos de sigle Société valeur unitaire = 80 dh < 100 dh, charge déductible
9 postes radio portant sigle de la Société valeur globale = 9 000 dh, la condition
relative au prix d’achat TTC n’est pas remplie (1000 dh > 100 dh), à réintégrer valeur
globale 9 000.
15. Dons en argent de 40 000 dhs versés aux organismes suivants :
20 000 dh pour la fac de droit Guelmim, il s’agit d’un don octroyé à un Etablissement
public qui assure une mission d’enseignement, de ce fait, charge déductible sans
aucune limitation.
Œuvres sociales,
Il s’agit du 2ème catégorie de dons, il faut réintégrer surplus par rapport au plafond soit 3300
dhs,
20
Equipe de foot du quartier 3ème catégorie de dons à réintégrer quel que soit le montant.
les frais de transport de matière et produits que l’Entreprise n’assure pas par ses
propres moyens.
les frais de rouages de déplacement et de représentation dans la mesure où elles
correspondent effectivement à des dépenses professionnelles et sont assortis de
justification suffisante.
Agios bancaires
Escomptes de règlement
Perte de change
Intérêts des comptes courants des associés : Les associés prêtent de l’argent à la
société
Les frais financiers ci-dessus sont en principe déductibles à l’exception les intérêts du
compte courant créditeur qui sont soumis à une condition spécifique et 2 limitations :
Condition : Pour que les intérêts des comptes courants soient déductibles, il faut que
le capital soit intégralement libéré. (Le capital non libéré représente une dette des
associés vis-à-vis de la société), ces associés doivent se libérer de la dette avant de
prêter de l’argent à la société.
Les limitations
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Première limitation relative au montant compte courant : les intérêts ne sont déductibles que
dans la mesure où les sommes prêtées par les associés ne dépassent pas le montant du
capital social.
Deuxième limitation relative au taux maximum servis aux associés : ne doit pas excéder
celui fixé par voie réglementaire par le ministre de finance appelé taux réglementaire.
(2,21% en 2017) (2,53 en 2016).
Exemple d’application
La Sté ‘’A‘’ a un capital social de 1M dh intégralement libéré en 2017. Les intérêts servis aux
associés relatifs aux comptes courants (c/c) 144 000 dh. Ces intérêts rémunèrent :
- Taux réglementaire 6 %.
Résolution :
- Mt à réintégrer = 84 000
F- Amortissements et Provisions
F-1 : Amortissement
Les amortissements ont pour objet de constater les dépréciations subies par les Immobilisation
du fait de l'usure de l'obsolescence.
22
contre si elle n’est pas déductible, on prend le prix de revient TTC ; par exemple :
Voitures de tourisme.
Point de départ des amortissements : A partir de quel moment on va amortir ?
C’est généralement le 1er jour du mois d’acquisition ou d’achèvement des travaux (exp :
début d’exploitation d’un local professionnel). Cependant les biens meubles (matériel
mobilier etc) peuvent être amortis à partir du 1er jour du mois d’utilisation effective. Toute
fraction de mois est considérée comme un mois entier.
o Les amortissements doivent être calculés selon les taux admis par l’usage ;
La société qui n'inscrit pas la dotation perd le droit de la déduire du résultat dudit exercice et
des exercices suivants
Exemple d’application
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Une entreprise a pris en location les voitures de tourisme suivantes, amortis à 25% l’an par la
société de location.
Voiture A acquise à 165.000 dhs HT, Période d’utilisation du 01/01 au 30/06 2017,
montant de la location 25.000.
Voiture B acquise à 530.000 dhs HT, Période d’utilisation du 01/07 au 31/11 2017,
montant de la location 70.000.
TAF :
Résolution :
Parti du montant de location à réintégrer, d’une manière extra comptable au résultat fiscal :
F-2. Provision :
24
Les dotations aux provisions sont constituées en vue de faire face soit à la dépréciation des
éléments de l’actif, soit à des charges ou des pertes non encore réalisées et que des
évènements en cours rendent probables.
a- Provisions pour dépréciations : Elles ont pour objet de tenir compte de dépréciations
non définitives et réversibles (qui peuvent être remise en cause) sur élément de l’Actif.
les provisions pour des créances douteuses : la loi exige des conditions
complémentaires : 1- une individualisation des créances (par client). 2- il faut qu’il y
ait une introduction en justice (recours judiciaires).
Provisions pour litige sont déductibles, provisions pour charges à répartir sur plusieurs
exercices sont déductibles,
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les provisions pour pénalité, pour amende et pour contrôle fiscal sont non
déductibles ; Les provisions pour constituer des fonds de retraites au profit des
salariés sont non déductibles, une société ne peut être son propre assureur, de ce
fait les provisions pour ses propres assurances ne sont pas déductibles.
les charges dont le règlement n’est pas justifié par chèque barré non endossable, effet
de commerce, moyen magnétique de paiement, virement bancaire, procédé
électronique ou par compensation, ne sont admises en déduction du résultat fiscal que
dans la limite de dix mille (10.000) dirhams, par jour et par fournisseur et sans que
le montant mensuel de ces charges dépasse cent mille (100.000) dirhams, par
fournisseur.
Ne sont pas déductibles du résultat fiscal, les montants des achats, des travaux et des
prestations de services non justifiés par une facture régulière ou toute autre pièce
probante
Les produits imposables sont la contre-valeur des marchandises, biens et services fournis par
l’entreprise. Les produits imposables sont déterminés à partir :
26
des produits financiers ;
et des produits non courants.
Lorsqu’une vente est faite à crédit, la créance qui en résulte est réputée acquise car elle est
présumée être définitivement fixée dans son montant (accord sur le prix). Elle doit, de ce fait,
être rattachée à l’exercice au cours duquel la vente est réalisée.
Il s’agit d’intérêts et produits assimilés, acquis par le contribuable dans le cadre de son
activité professionnelle. Il peut être question des :
gains de change ;
écarts de conversion–passif relatifs aux augmentations des créances et aux diminutions
des dettes libellées en monnaies étrangères (imposables au titre de l’exercice de leur
constatation) ;
les intérêts reçus et autres produits financiers ;
les reprises financières et les transferts de charges.
27
les produits de participations
Il s’agit :
Les subventions d’équilibre sont des subventions dont bénéficie une entreprise pour
compenser, en tout ou en partie, la perte globale qu’elle aurait constatée si ces
subventions ne lui avaient pas été accordées. Les subventions d’équilibre sont des
produits imposables.
Le montant des subventions d’investissement est repris chaque année par une fraction au
compte des produits, ces fractions ou quottes parts sont calculés selon le taux d’amortissement
des immobilisations qui ont été financées grâce à ces subventions. Ces quottes parts sont
imposables.
28
Commissions reçues
Jetons de présence reçus
Reprise sur provision : désigne l’annulation de la provision initiale.
Le sort fiscal des reprises/provision dépend de celui des provisions auxquelles elles se
rapportent. De ce fait on désigne deux cas :
Exemple d’application
I) Les charges comptabilisées mais non déductibles fiscalement sont 175 500 dhs.
II) VNA des Immobilisation. Cédées …………….……… ………… 120 000 dhs.
- Avances Clients sur commandes non encore livrées (pdt constaté d’avance) 10 000
Résolution :
30
La base imposable = 426 325,4 – 37000 = 389 325,4 dhs
31
Le déficit d'un exercice comptable peut être déduit du bénéfice de l'exercice comptable
suivant. A défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse
être opérée en totalité ou en partie, le déficit ou le reliquat de déficit peut être déduit des
bénéfices des exercices comptables suivants jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice
déficitaire.
Exemple d’application
Soit une entreprise ayant réalisé en 2013 un résultat déficitaire de 300.000 dhs dont
100.000 dhs correspondant à des amortissements ;
Les résultats dégagés dans les exercices suivants, sont comme suit :
En 2014 : + 20.000;
En 2015 : +40.000;
En 2016: + 30.000;
En 2017: + 70.000.
Résolution :
En 2014
En 2015
32
Reliquat du déficit fiscal reportable hors amort en 2015 : -140.000
En 2016
En 2017
Ainsi le reliquat sur le déficit de l’exercice 2013 soit (- 40 000) est définitivement perdu mais
l’entreprise garde toutefois le droit de reporter la part du déficit de l’exercice 2013
correspondant aux amortissements sur les exercices suivants (durée illimitée)
La cotisation minimale est un minimum d’imposition que les contribuables soumis à l’impôt
sur les sociétés sont tenus de verser, même en l’absence de bénéfice. Le montant de l'impôt
dû ne peut être inférieur à cette cotisation minimale quel que soit le résultat fiscal de
l’exercice.
La base de calcul de la cotisation minimale est constituée par le montant, hors taxe, des
produits suivants :
CA net HT
33
les autres produits d’exploitation y compris les Subventions d’exploitation
Produits financiers : les produits des titres de participation et autres titres immobilisés ;
les gains de change ; les intérêts courus et autres produits financiers.
Produits non courants : les subventions d’équilibre et les autres produits non courants
y compris les dégrèvements obtenus de l’administration au titre des impôts
déductibles.
N’entrent pas dans la base de la CM, les produits de cession des immobilisations, les
reprises et transferts de charges, les reprises sur subventions d’investissement, la Var
stocks, production immobilisée et les reprises sur provision.
Ce taux à 0,25% pour les sociétés dont les prix sont réglementés et dont les marges
sont faibles. Il s’agit des sociétés effectuant des opérations commerciales portant sur les
produits pétroliers, le gaz, le beurre, l’huile, le sucre, la farine, l’eau et l’électricité.
La CM n’est pas due au cours des 3 premiers exercices d’exploitation, en cas de non
exploitation ce délai est porté à 5 ans.
34
Exemple d’application
TAF
1) Calculez le montant de l’IS dû par cette société en 2018 sachant que son résultat fiscal
imposable est de 1 200 000 dhs.
2) Comparez le montant de l’IS avec celui de la CM.
Résolution :
2) Calcul de la CM
35
--------------
2 984 950.00
A partir de 2016, la cotisation minimale payée au titre d’un exercice déficitaire ainsi que la
partie de la cotisation qui excède le montant de l’impôt acquitté au titre d’un exercice donné,
ne sont plus imputées sur les exercices suivants.
A. Période d’imposition :
L'impôt sur les sociétés est calculé d'après le bénéfice réalisé au cours de chaque exercice
comptable qui ne peut être supérieur à douze (12) mois.
En cas de liquidation prolongée d'une société, l'impôt est calculé d'après le résultat provisoire
de chacune des périodes de douze (12) mois.
B. Lieu d’imposition :
Les sociétés sont imposées pour l'ensemble de leurs produits, bénéfices et revenus au lieu de
leur siège social ou de leur principal établissement au Maroc.
2. Taux d’imposition :
36
A. Taux normal de l’impôt :
L'impôt sur les sociétés est calculé, à partir de la loi de finance pour l’année 2018, aux taux
progressifs ci-après :
3. Paiement de l’impôt
L’impôt sur les sociétés donne lieu, au titre de l’exercice en cours, au versement par la société
de quatre acomptes provisionnels dont chacun est égal à 25% du montant de l’impôt dû au
titre du dernier exercice clos, appelé exercice de référence.
Ces acomptes sont versés spontanément par la société avant l’expiration des 3ème, 6ème,
9ème et 12ème mois suivant la date d’ouverture de l’exercice comptable en cours.
Toutefois, le montant minimum de la cotisation minimale (soit 3.000 DH) doit être effectué
en un seul versement avant l’expiration du 3ème mois suivant la date d’ouverture de
l’exercice comptable en cours.
Exemple d’application
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IS = 40.000 x 10% = 40.000
Acomptes provisionnels :
B. Régularisation de l’impôt :
Dans les 3 mois qui suivent la date de la clôture de chaque exercice comptable, la société doit
procéder à la régularisation et la liquidation de l’impôt dû au titre de l’exercice écoulé en
tenant compte des acomptes provisionnels versés pour le même exercice. Deux cas sont
possibles :
Exemple d’application
Soit une société qui a payé au titre de l’exercice 2017, 4 acomptes dont le montant total est de
100.000,00 dhs
L’IS dû selon le résultat fiscal déclaré an titre de 2017 est de 150.000,00 dhs
On a alors versé, sous forme d’acomptes, une somme inférieure à l’impôt dû.
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Ce complément doit être acquitté par la société dans les 3 mois suivant la clôture de
l’exercice, soit au plus tard le 31 mars 2018.
Dans ce cas, l’excédent versé est imputé d’office par la société sur les acomptes provisionnels
dus au titre des exercices suivants et éventuellement sur l’impôt dû au titre desdits exercices.
Exemple d’application
Soit une société qui a payé au titre de l’exercice 2015, 4 acomptes dont le montant total est de
240 000,00 dhs
L’IS dû selon le résultat fiscal déclaré an titre de 2015 est de 180.000,00 dhs
Imputation du trop versé sur les acomptes dus au titre de l’exercice 2016.
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La société qui estime que le montant d'un ou de plusieurs acomptes versés au titre d'un
exercice est égal ou supérieur à l'impôt dont elle sera finalement redevable pour cet exercice,
peut se dispenser d'effectuer de nouveaux versements d'acomptes en remettant quinze
jours avant la date d'exigibilité du prochain versement à effectuer, une déclaration datée et
signée, conforme au modèle fourni par l'administration .
Si lors de la liquidation de l'impôt telle que prévue à l'alinéa suivant, il s'avère que le montant
de l'impôt effectivement dû est supérieur de plus de 10% à celui des acomptes versés,
l'amende et la majoration sont applicables aux montants des acomptes provisionnels qui
n'auraient pas été versés aux échéances prévues.
Bibliographie
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