Introduction
L’audit : est un jugement ou une appréciation d’une réalité par un professionnel. C’est
un métier normé c’est-à-dire se fait par rapport à des normes, à un référentiel choisi
par le client (normes marocaines, normes européennes, IFRS, ISA…). L’audit n’est
pas une assurance tous risques et n’a surtout pas vocation à déceler toutes les fraudes
ou malveillances avérées, contrairement aux démarches d’inspection.
L’audit s’attache notamment à détecter les anomalies et les risques (un risque est la
combinaison de la probabilité d'un événement et de ses conséquences) dans les
organisations et secteurs d’activités qu’il examine.
Une anomalie/ une irrégularité est toute action, omission ou situation qui viole la loi et
les textes réglementaires de base régissant les entités ou les dispositions des statuts et
les résolutions de l’assemblée générale.
L’audit interne : est une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses
conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée.
•L’auditeur utilise le contrôle interne quand il est efficace pour planifier sa mission
d’audit.
•La conception et la gestion des systèmes de CI reviennent aux gestionnaires de
l’organisation. L’auditeur utilise le système de CI pour optimiser son travail.
En résumé :
Le contrôleur interne contrôle les différents départements de la société c.-à-d. dans
chaque département il y a un contrôleur interne et l’auditeur se base sur le travail du
contrôleur (chef hiérarchique) pour planifier sa mission d’audit.
Jamais l’expert comptable sera aussi un auditeur au sein de l’entreprise.
Hiérarchie des différentes formes d’audit
Audit légal
•La légalité de l’audit repose sur le fait que l’activité de l’auditeur est exercée dans un
cadre légal prédéfini et obligatoire.
•Au Maroc, c’est le commissariat aux comptes (la cour des comptes pour le secteur
public) qui aboutit à une certification des états financiers.
Objectif principal: la certification du bilan et du compte de résultat, à partir de deux
principes fondamentaux : la régularité et la sincérité des comptes annuels.
Audit contractuel
Un audit peut être sollicité par une organisation en dehors de toute obligation légale
pour répondre à des besoins spécifiques.
Objectif de la mission : défini par le client et régi par le DOC
Audit opérationnel
Il est orienté vers l’évaluation des opérations de gestion dans toutes les fonctions/
processus de l’organisation.
Objectif: économie + efficience + efficacité des choix effectués dans l’organisation et
des résultats obtenus.
L’audit externe
L’audit externe est exercé par des experts indépendants de l’organisation.
L’audit interne
L’audit interne, est réalisé par un salarié de l’entreprise après un contrat signé par le
directeur général.
Le contrôle interne est défini comme : «un processus mis en œuvre par le conseil
d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir
une assurance (confiance) raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants : la
réalisation et l’optimisation des opérations, la fiabilité des informations financières et
la conformité aux lois et aux règlements en vigueur ».
Objectifs du CI
2) Fiabilité des informations financières (E/F) utilisable aussi bien en interne qu’en
externe (bq, impôts, invest…);
3) Conformité aux lois et règlements en vigueur: l’organisation doit prévoir des
règles/ des mesures allant dans le sens du respect de la législation et de la
réglementation en vigueur….
Catégorie d’objectifs
Objectifs opérationnels
Objectifs liés à l’information financière
Objectifs liés à la conformité
S (Spécifique : une action, un objectif (pour réaliser un objectif on met en place une
action))
M (Mesurable : un objectif, un indicateur de résultats «on mesure un obj par un
indicateur »)
A (Atteignable : quelles sont les étapes à franchir pour atteindre un objectif?)
R (Réaliste : avez vous prévu les moyens ? Hommes, fiances, matériel, temps…)
T (Temporel : un objectif, une date)
Objectifs liés à l’information financière : Produire des rapports (de gestion, d’audit)
servant comme guides à la prise des décisions stratégiques et opérationnelles
En résumé
Dans le monde des organisations, il est souvent nécessaire de structurer la démarche
de CI pour éviter les mauvaises surprises. Les organisations recourent au CI pour
s’assurer d’atteindre les objectifs et de faire une bonne gestion des risques auxquels
s’exposent.
La (ou les) mesure(s) de CI prise (s) est fonction du risque perçu : risque faible risque
moyen ou risque élevé.
Le contrôle interne, tel que défini par le COSO (2013), comporte cinq composants:
Pour faire un contrôle interne il faut suivre les étapes suivantes :
1- L’environnement de contrôle
Contrôles tangibles (On peut définir une mesure tangible comme une mesure
facile à quantifier et à évaluer par exemple : structure organisationnelle,
politique en matière de ressources humaines,
Contrôles intangibles (il existe également dans les entreprises des mesures dites
«intangibles». Par exemple : Intégrité des salariés, éthique, engagement envers
la compétence dans les recrutements et dans la promotion interne).
Elles sont définies comme les règles et procédures mises en œuvre pour traiter les
risques ;
Ces activités répondent au besoin de politiques, procédures et actions spécifiques pour
gérer les risques liés à la réalisation d'objectifs de contrôles spécifiques en matière.
EX. Au niveau de la section personnel, suite à un volume de travail pénible et à des
tâches qui se complexifient, l’organisation externalise la paie c.-à-d. la société a fait
appel à un prestataire externe pou s’occupé de la paie.
4- L’information et la communication
Pour protéger les actifs de l’organisation, il faut bien informer le personnel de ses
responsabilités.
Mécanismes de traitement, en temps opportun, des préoccupations et plaintes des
clients, fournisseurs ou employés et des litiges…
5- Le pilotage ou la surveillance
COSO 1 :
Axe de composantes :
Environnement interne
Evaluation des risques
Activités de contrôle
Information et communication
Pilotage
Axe de composantes :
Environnement interne: acceptation et tolérance d’un risque, dans le cadre d’un
niveau d’efficacité recherchée ainsi identification des événements potentiels
pouvant affecter l’organisation
Fixation des objectifs : émission des objectifs conformément à la mission de
l’organisation par la hiérarchie
Identification des évènements à risque : identifier les évènements à risque puis
déterminer si elles ont un effet positif pour qu’elles soient des opportunités ou
un effet négatif donc un risque à gérer (classer les risques)
Evaluation des risques : Évaluation et classification de chaque risque identifié en
fonction de sa probabilité d’apparition et de son impact sur les objectifs de
l’organisation
Réponses aux risques : Pour répondre à un risque, une réaction s’impose. La
réponse consiste à l’éviter, le réduire, le partager ou l’accepter.
Activités de contrôle : comportent les mesures mises en œuvre pour maîtriser les
risques, les procédures et les politiques de traitement des risques.
Information et communication : correspond à la collecte des informations utiles, à
la communication des informations au responsables de la gouvernance et enfin à
la communication de la part de ce responsable à l’ensemble du personnel de
l’organisation
Pilotage : comprend l’évaluation permanente et/ou ponctuelle des activités de
contrôle interne et la mise à jour des procédures en fonction des besoins, Les
déficiences doivent être signalées aux responsables de la gouvernance
Le COSO 2 ne parle pas juste de l’évaluation de risque mais aussi la réponse à ces
risques, donc le processus de gestion de risques est le suivant :
Attitude envers le risque : l’organisation doit définir son attitude envers le risque
et donc définir clairement sa tolérance au risque.
Identification des éléments à risque : l’organisation devra identifier tous les
évènements susceptibles d'affecter le déroulement et/ou la réalisation des
objectifs
Matrice de risques ou la cartographie de risques : hiérarchisation c'est-à-dire
classer les risques par ordre de priorité pour simplifier le choix des risques à
traiter tout en respectant la limitation des ressources.
Fixation des objectifs : l’organisation doit fixer des objectifs à atteindre : objectifs
stratégiques, objectifs opérationnels, objectifs de conformité, objectifs
d'information)
Evaluation du risque : l’organisation doit évaluer la probabilité et la gravité c'est-
à-dire les conséquences qu’un risque peut générer
Les contrôles préventifs: visent à ce que des anomalies ne se produisent pas (il
vaut mieux prévenir que guérir c.-à-d. qu’il faut mettre en place des mesures
pour éviter les risques. exp: pour éviter les risques de voles de mets en place des
agents de sécurités).
Les contrôles de détection: ont pour objectif de détecter les anomalies qui
pourraient se produire malgré l’existence des contrôles préventifs (par exp :
mettre en place des logiciels licenciés de comptabilité pour éviter les fautes).
Les contrôles correctifs: ont pour objectif de corriger les anomalies détectées
(exp : enregistrer tous les informations de l’entreprise sur un disque dur externe
pour éviter le risque de perte).
Les contrôles compensatoires (supervision): Ces contrôles sont mis en place pour
pallier la faiblesse d’un contrôle existant (les 3 contrôles déjà citer). C.-à-d. il faut
mettre en place des superviseurs qui vont contrôler les contrôles déjà existant
pour savoir s’ils dont bien appliquer.
Les progrès technologiques peuvent accroître le risque d’accès non autorisé aux
systèmes et aux données
Le risque d’abus (erreur) de pouvoir de la part des responsables de l’application
du contrôle interne.
Une personne de la direction pourrait annuler n’importe quelle étape d’un
système de CI pour son avantage personnel….
Le risque d’erreurs humaines : une personne impliquée dans un système de CI
pourrait simplement faire une erreur, par exemple en oubliant une étape de
contrôle. Ou une personne qui ne comprend pas comment un système
informatique doit être utilisé.
Le risque de collusion. Deux ou plusieurs personnes censées contrôler et
surveiller les unes les autres pourraient en même temps s’entendre pour
contourner le système….
Le fait que la direction exige habituellement que le contrôle interne soit
rentable
Le fait que la plupart des contrôles soient conçus surtout en fonction
d’opérations de nature répétitive et non d’opérations inhabituelles
La variation de l’efficacité des contrôles en fonction du volume des opérations
ou des mouvements du personnel
L’auditeur des états financiers (commissaire aux comptes) doit prendre connaissance
des contrôles comptables et signaler les lacunes (manque ou omission) significatives
de ces contrôles et éventuellement (à l'occasion), faire les recommandations
nécessaires à la direction pour améliorer ces contrôles.