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jn tachymètre pour vélo
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BP 53
59270 BAILLEUL

I SOMMAIRE ELEXN*14l

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2 sommaire • elex n°14 • septembre 1989


TEL. 20.52.98.52 - 86 rue de Cambrai BP 513 - 59022 Lille Cedex
LE LEADER DE L'ELECTRONIQUE PAR CORRESPONDANCE
Vous propose en kit les réalisations décrites dans ELEX!
Nos kits ne comprennent que du matériel professionnel pour un fonctionnement sûr. Des
supports de circuits Intégrés sont fournis si nécessaires. Par contre, te circuit imprimé est
à prévoir en sus, ainsi Que le coffret éventuel (Consulter notre catalogue général}.

éditorial REFERENCE DU KIT


PRIX
DU KIT
CIRCUIT
IMPRIME A
PREVOIR
COFFRET
CONSEILLE
(EN OPTION)

Testeur de continuité (avec H,R) 101.8580 58,00 F CD RG2


Sirène de vélo (avec H,P,} 101.8581 70,00 F © 30 M
Testeur de transistors 101.8582 50,50 F ® RG2
Alimentation stabilisée 0 à 15 V (avec 2 galvas) 101,8583 345,00 F ® EB16;08
Balance pour auto-radio 101.8584 51,00 F RG1
Commande de plalonnier 101.8585 41,00 F CB -
Tout le monde est rentré ? ELEX n° 2
Gradateur pour lampe de poche 101.8586 20,00 F CB -
Minuteur de bronzage (avec buzzer) 101.8587 85,00 F ® R63
Le dernier ferme la porte. 101.8588 22,00 F ® RG1
Ressac électronique
Billy le kit est rentré, et il a même de nouveaux kits elex. Youpie ! Ohmmétre linéaire (avec gaiva) 101.8589 143,00 F ® RG3
32.00 F ®
Au Ministère du Travail, de 1 ' Emploi et de la Formation Profession-
Gyrophare de modèle réduit
Etage d'entrée pour multimélre
101.8590
101.8591 32,00 F ®
-
RG2
Chargeur d'accus universel 101.8592 174,00 F ® EB16/06
nelle, on n'a pas chômé au mois d'août, voyez plutôt.
Platine d'expérimentation DIGILEX 101.8593 186,00 F ® RA2
ELEX [|° 3
Ainsi elex, faisant partie des publications scientifiques, techniques, fi- Minuterie électronique (avec H,P,) 101.8594 54,00 F ® RG2
nancières et économiques spécialisées, constitue-t-il une source d'in- Testeur de polarité 101.8595 22,00 F ® RG1
formations, de témoignages, d'expériences et de référence, de nature Arrosage automatique 101ffi96 53,00 F ® RG2
Décade de résistance 101.8597 185,00 F EB2i;08
à créer un environnement éducatif favorable au développement de la Thermomètre 101.8598 126,00 F ® RG3
formation et susceptible d'en prolonger utilement la démarche. Décade de condensateurs 101.8599 142,00 F EB 21/08
Badaboum et rantanplan, c'est eux qui le disent ! ELEX n° 4
Compte tours (avec galva) 101.8611 123,50 F ® RG2
Mini amplificateur IDA 2003 101.8612 38,50 F ® RG2
La circulaire n ° 4 7 1 du 17 août 1989 du Ministre du Travail, de l'Em- Régulateur de vitesse pour mini-perçeuse 101.8613 216,00 F ® RG4
ploi et de la Formation Professionnelle ajoute que «/es entreprises peu- ELEX n° 5
vent désormais déduire le montant des abonnements souscrits à des Amplilicateur de poche "CANARI" 101.8610 36,50 F ® RG2
publications spécialisées de leurs obligations en matière de formation Variateur de vitesse pour caméra 101,8614 65,00 F ® RG2
184,00 F RG4
permanente (1,2% de la masse salariale)y>. Alimentation universelle
Traceur de courbes pour transistors
101.8615
101.8616 25,00 F
@
® 20 M
Relais temporisé iomi7 68,00 F ®
-
Bravo, mais ce n'est pas fini : Touche à effleurement 101.8618 52,50 F ® RG3
Testeur de diodes Zener 101.8619 59,00 F ® RG2
«[. . . ] sous réserve que le choix de ces publications soit en relation avec ElEXn°6
Corne de brume pour modélisme 101.8620 32,00 F ® RG1
l'activité de l'entreprise et s'inscrive dans le cadre de la concertation Photomètre électronique 101.8621 53,00 F ® RG2
sociale dans l'entreprise prévue en matière de formation professi- Feux de stationnement 101.8622 62,00 F ® RG1
onnelle.» Mini-alarme mM23 29,00 F ® RG1
Balisage automatique 101.8624 29,00 F ffl RG1
Bruiteur "DIESEL" pour modéfeme 101.B625 26,00 F ® RG1
En plus qu'elle est mal rédigée, voilà une phrase qui s'avère laisser place, ELEXn°7
au niveau du cadre de son signifiant, à l'arbitraire, et quel arbitraire ! Indicateur de gel 101.8626 28,00 F ® RG1
Attendons donc la circulaire qui nous dira si, par exemple, un abonne- Sirène (avec H.P.J 101,8627 75,00 F ® RG4
ment à elex est «imputable sur 1 ' obligation de participation» d'une usi- Lampe de poche pour labo photo
ne à gaz ou d'une filature de chaussettes. (avec boîtier HEILANOj 101.8608 58,00F ®
ElEXn°8
Ampli pour micro 1018651 30,00 F ® RG2
Régulation train électrique
(avec coffret pupitre ESM] 101.8652 248,00F ®
Ampli "POUCHE-POULE" (avec H.P.I 101.8654 35,00F ® RG2
Métronome (avec H.P.) 101.8655 43,00F ® RG2
El£(ii°9
Alim. 12 V / 3 A (avec radiateur) 1018656 275,00 F ® EB 21/08
Inler à claques 1018657 70,00F ® RG3
Citcuit de pontages pour train (avec alim) 101.8658 210,00F ® RG3
aan'io
Jeu d'adresse (avec alim.) 101.8659 13e,00F ®
Amplificateur d'antenne FM (a\(ec alim.) 101.8660 152,00F ® RG3
Mesureur de champ 1018661 79,00F ® RG2
Récepteur G.O. 101.8662 66,00F ®
Adaptateur Fréquencemètre 101.8663 67,00 F ® RG2
Gong a 3 notes 1018664 85,00 F ® RG2
aEXn'Il
Chenillard (avec 7 ampoules) 101.8744 187,00F ® RG4
Mémoire de sonnette 101.8745 26,00F ffl RG1
Servo-flash 101,8746 53,00F ® RG1
Eclairage de modèle réduit 101,8747 119,00F © RG1
LOUPIOPHONE 101,8748 246,00F ® RGU4
Allumage de phares 101,8749 30,00 F ® RG1
Extinction de phares 101,8754 27,00F ® RG1
ELEXPOSE 101,8764 87,00F ® RG4
ELB(n°12
Roulette électronique 101,8755 59,00F ® RG2
Rossignol électronique 101,8756 45,00F ® flG1
Afficheur 7 segments 101,6757 25,00F ®
De électronique 101,8758 33,00F ® AGI
Minuterie d'escalier 101,8759 95,00F ® RG1
® RG3
'Mets ta ceinture" 101,8/62 45,00F ® RG1
Testeur de continuité 101,8763 55,00F ® RG1
PRIX PAR QUANTITE: NOUS CONSULTER
CIRCUITS IMPRIMÉS ELEX REF, SELECTRONIC PRIX
CONDITIONS GENERALES DE VENTE
ffl Platine n°1 40x100 mm 101,8485 23,00F Réglementa la commande : Commande inférieure
® Platine n° 2 80 x100 mm 101,8486 38,00 F a 700 F : ajoute' 28,00 F forfaitare pour trais de port
® Platine n° 3 160x100 mm 101,8487 60,00 F et emballage.
® Platine DIGILEX 101,8488 88,00 F Commande supérieure à 700F : pol et emballage
® Platine EPS 886087 101,8489 47,60 F gratuits,
COFFRETS EN OPTION: Ces coffrets sont donnés à titre • Règlement en contre-remboursement: joindre
ndicatif comme convenant au montage correspondant environ 20 % d'acompte à la commande, Fraisen sus
(voir notre CATALOGUE GENERAL) selon taxes en vigueur,
-RG1 103,7640 23,00 F - Colis hors normes PTT : expédition en port dû par
-RG2 103,7632 28,50 F messageries.
-RG3 103,7641 39,00F Les prix indiqués sont TTC,
-RG4 103,7642 52,00F
-RA2 103,2303 103,00F
-20 M 103,2283 16,20 F
-30 M 1032285 27,50F
EB21/08FA 1012'15 77,40F
EB 16/08 FA 1U32211 61.00F
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oui, ET //tKîflBL^.
5iH?uFieR. LES Cf^OS^S, J'AI
Ke?ReseA/T£ te cufi^eup.

EtlTRe I.E CORSE.OR ET OUI/ Mf\ljS £hn7?£


Le Hohfs P£ L^ Sf\JT£Ri^j Le cuKseuf?. er
IL y A £i€^J ON ri ERS ve _ Le fLus petA
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TorefJTisi- y/i R\Adi-e


ENTiie Lss j>eux
VoTEh/T'lEL"^ PES
EXrRÉHîTEi pe 5^
V ns-xe.
papier, feutres indélébiles rou- Monsieur Szynkowski nous si-
Totalement néophyte, n'ayant ge et noir, pince coupante, pin- gnale aussi que «depuis jan-
aucune notion d'électricité, je Photocopîable
ce plate, petits tournevis, clés vier 1989, ELEX se trompe dans
ne sais pas si ma première in- plates, fer à souder, fil d'étain, Coup de chapeau : Clair, pré-
cis, des schémas simples et la datation révolutionnaire de
trusion dans le monde de tresse à dessouder, éponge ses numéros».
I ' électronique sera couron- (mouillée), cutter, loupe, mini- intelligents. Une revue d'ini-
tiation moderne, mais pus ta- Bien vu-, nous sommes en effet
née de succès. Votre revue perceuse (forets et fraises), pin- dans l'an 197 (et non 198) jus-
m'a parue {sic) la plus apte à cette, multimètre analogique pe à l'oeil, exploitable péda-
gogtquement, et surtout. . . qu'au 22 septembre Tctiac !
réussir mes premiers pas dans (pour analyser les mouvements Honteux et confus, la tête sous
ce domaine bien que j'ai (re- de l'aiguille) et si possible mul- photocopiable.
le bras, nous profiterons de l'oc-
sic) l'impression qu'elle timètre numérique (précision, casion pour supprimer la men-
s'adresse plus à des "faux- commodité). Sont pratiques Richard tion du calendrier révolution-
débutants". Je tente le coup aussi: cordons de mesure à fi- SZYNKOWSKI naire à la une d'EŒX. Exit 89 !
malgré les difficultés et j'ai- cties banane et crocodile, tes- 62215 OYE-PLAGE
merais connaître le matériel teur de continuité, testeur de
minimum pour effectuer dans composants, alimentation de
de bonnes conditions toutes labo, générateurs, étau, calcu-
vos réalisations. latrice, étiquettes, correcteur li-
quide blanc («tipex»), gaine
Marc Ksavrelof ttiermo, ruban adtiésif brides,
2 6 4 0 0 EURRE élastiques, alésoir (pour agran-
dir les trous), pince à sertir les Par une petite annonce (gratui-
cosses. . . et, tentation suprê- Où peut-on trouver un clavier
Du courage, vous en avez, bra- pour ordinateur ZX Spectrum te) dans ELEX, peut-être
me, l'oscilloscope.
vo. Il vous faut, en plus, les indis- Sinclair ? Moulte merci.
pensables : crayon, gomme,

Vous êtes le seul lecteur, ctier


Teddy, qui ayez pris au sérieux le
Belle initiative que ce maga-
mini-concours de la légende
zine d'ELEX. J'ai appris beau-
de la figure 1 page 26 du numé-
coup en un an et souhaite ap-
ro 11 d'ELEX, dans l'article sur la
profondir encore mes con-
mémoire de sonnette Rappe-
naissances, car je me pose
lons que nous promettions «une
bien souvent des problèmes.
ptioto dédicacée du Rédac-
teur en Ctief assisté de ses Assis-
Teddy Van de Kamer tants cfievauctiant en première
14 250 TILLY ligne des troupes du Duc d'Au-
s/Seulles male lors de la pris de la Smala
d'Abdel-Kader le 13 mai 1843;
aux dix premiers lecteurs qui
nous enverraient leur schéma
de la mémoire de sonnette utili-
sant un poussoir à fermeture
Voici le schéma que vous nous
proposa:

^ao

Il existe un oscHlo 2 x 10 kHz


pour moins de 400 F. Si, st.
si. . . mais évidemment pour
ce prix, il y a un «mais» : if
faut posséder un micro Thom-
son, sauf T09.
- haute impédance ( > 1 MQ)
pour caftre 0 5 V
- impédance de 1 kQ pour - 5
5V
- une question : l'étage d'en-
trée pour muMmëtre
maiche-t-il {oui) sur un osci-
io?

L'oscMo est «fisponible à


i ' Unwn des Physicierts, 44 Bd
St Michel 75270 Paris
33 652?

6 elexprime • elex n°14 • septembre 1989


pas ctierctier le siège des ptié-
Permettez-moi de vous faire nomènes électriques dans les La rubrique lubrique du râleur quand on le regarde côté bro-
une suggestion en cette pé- conducteurs, mais bel et bien hâbleur ches celles-ci tournées vers En
riode de bicentenaire. Dans dans les isolants. Edouard Braniy Bas, l'Émetteur est à gauche
Elex, pour le rubrique Haute- (1844-1940), en sa qualité de (En . ) , la Base est à droite
Fréquence - Radio I -1889 - un docteur en médecine, a étudié Une erreur s'est glissée dans le (. . . Bas).
centenaire : La découverte de le passage des impulsions élec- brochage du 2N3055 tel qu'il a
la détection par le cohéreur de triques dans les mauvais con- été donné dans l'article TO- Ce subtil et inoubliable trait de
Monsieur Edouard Braniy. ducteurs du système nerveux et PLESS (ELEXn° 13, page 18). Voilàgénie mnémotechnique nous a
De nos jours, il est encore plus particuiièrement au niveau ce qui arrive à ceux qui ont la été communiqué par la Société
possible de voir le laboratoire des synapses (on appelle ainsi tête en l'air au lieu de s'occu- SELECTRONIC qui, nous l'avons
ainsi que de nombreuses piè- le point de contact entre un per du branchage des transis- dit, s'attache, comme quelques
ces ayant servi à Monsieur nerf et un muscle). Ensuite il a tors ! Rectifions cette erreur, il n'y autres en ces temps où pour-
Braniy, à I ' Institut Catholique ctiercfié, en sa qualité de doc- a pas une pinute à merdre. tant le plomb est mal coté, à
de Paris, 21 rue d'Assas, teur es sciences, à en reprodui- Qu'un boîtier T03 soit relié au promouvoir leurs kits pour arriver
75005 PARIS (45 48 24 87). re le principe avec d'abord des collecteur, ça d'accord, mais au même but que nous
empilements de billes, puis de
François Dubois la limaille rendue conductrice
9 2 2 5 0 LA par un champ magnétique. Ce
faisant ii jetait les bases de la
GARENNE- modulation et de la démodula-
COLOIVIBES tion des ondes radio, que per-
fectionneront ses contempo-
rains O.J Lodge et l^arconi De
Au cours de la deuxième moitié cette période datent aussi les
du XIX^ siècle, les progrès en travaux de Maxwell, Edison, Lis-
physique s'accélèrent, mais en sajous, Hertz, Testa, Rônt-
électricité les découvertes se gen Pour être juste, il y en
précipitent dès lors que l'on a aurait des centenaires à fêter !
compris (rendons à Maxwell ce
qui lui appartient) qu'il ne faut

Bravo pour le schéma de la question de réseaux RC de


minuterie de cage d'escalier temporisation. N'oubliez pas
du numéro 12, mais je vou- que la fréquence exacte d'un
drais connaître les valeurs à oscillateur varie en fonction de
donner à RI, R2 et C5 pour la tension d'aiimentation, ac-
obtenir une temporisation de cessoirement aussi en fonction
160 secondes (au lieu de de la température, et bien sûr
170 secondes) sur la sortie en fonction de la tolérance qui
Q9? affecte la valeur des compo-
Que signifie TP sur la broche sants C'est pourquoi, lorsque
7 d'ici l'on souhaite obtenir des fré-
quences précises, on remplace
Vos explications sur le circuit
la résistance unique du réseau M o n c o u p de c h a p e a u :
sont géniales [merci] bien M o n coup de savate :
RC reliée à la broche lO du
qu'il subsiste quelques lapsus Tous les articles / Elektor
4060 (ici R2) par une résistan- Analogique anti-choc n°10
dans le paragraphe «DÉBUT (Pourquoi ne pas aborder la \x
ce talon de quelques l<ilo-ohms page 52 : tension avec A,
DU CYCLE» p.39 ; il faut lire dans Elex)
montée en série avec une résis- courant avec V. Bravo ?
"sortie de N 2 " au lieu de Un lecteur impatient !
tance variable (ici 470 k).
"sortie de N4". . . qui n'exis-
Nous expliquions que la lettre B M o n coup de chapeau :
te pas sur le schéma Immmh Arguments :
qui désigne le pont de diodes En général bonne revue pour
grrrl ( . . . ) Montages fiables à 95%.
était l'initiale du mot anglais les débutants. Attention, il n'y
bridge ,- nous aurions dû préci- Présentations raffinées.
Éric FOI^ITAINE ser que TP était le sigle de test Équipe dynamique hors clas- a pas que les trains électri-
34000 se. ques et les petites voitures, il
point C'est en vérifiant la pré- y a aussi de l'électronique sur
MONTPELLIER sence d'une impulsion de 3,5 s le Matériel Agricole, et là je
à ce point que l'on s'assure du M o n c o u p de savate :
vous attends.
bon fonctionnement du circuit Rossignol électronique, tes-
Vous trouverez dans ce numéro
teur de continuité, etc, etc Christian Couion
deux articles dans lesquels il est
Arguments :
Elex ^ Elektor

elexprime • elex n°14 • septembre 1989 • 7

\
Messieurs (et Daines peut- Pour moi, même si je com- 3615 ELEX
être). mence à patauger un peu
Je ne veux pas vous inonder dans la forêt de fils du n°10,
de lettres, alors ceite-ci sera c'est la première fois depuis 2
peut-fttre un peu longue car ans que je lis livres et revues.
j'ai quelques petites choses à spéciaNsés mi» ces portes et
dire. 1.8 première c'est de me entrées inverseuses ou pas ne
prévenir un peu à t ' avance de sont pas tout à fait de l'hé- M e s s a g e - c o u p de savate Le Loiret dort encore
l'expiration de mon abonne- breu. ( . . . ) il est inadmissible que I ' on re- M'étant reconnu dans vos li-
ment. Ayant acheté les pre- Maintenant une petite çoive ELEX lorsque l'on est gnes du précédent ELEX (au
miers numéros, je ne me sou- suggestion qui me tient à abonné après la sortie en li- sujet de l'absence de reven-
viens plus à quai moment je cœur depuis longtemps. Ne brairie. De plus, longtemps, deurs dans le Loiret), je me
me suis aix>nnô et je ne vou- pouvez-vous pas, en partant très longtemps après. On est permets de vous signaler
drais pas d'interruption dans d'un récepteur simpte (n°10), le 26 Juin et je n'ai toujours l'existence d'un nouveau ma-
la lecture d'El£X. Les autres l'améliorer au fil des numéros pas votre numéro de ce mois- gasin à Menrtecy (Compas)
en vrac. J'ai 63 ans et je ne en y adjoignant pré-ampli, ci. J'espère que vous pourrez dans le 91. Bravo à votre re-
me sens pas vexé lorsque ampli, filtres, couplage des vite remédier à ce problème. vue qui monte quand il y en a
dans certains articles vous tu- étages, etc, de sorte qu'à cha- Merci. d'autres qui descendent. A
toyez le lecteur, contraire- que amélioration on se rende quand tes circuits intégrés par
ment à certains "pisse-îroid" compte de la différence ? Je Frédéric photo ? SIt de
{te mot est dans le dictionnai- ne pense pas être le seul dé-
re) du genre l . . . ) - suit une butant (malgré mon âge) à iVlonsleur Zwysig
Uste de noms tamiHers de cet- être un peu perdu devant un
te rubrique, que la rédaction amplificateur, surtout un pré-
Boesses (Loiret)
d'BLEX se permet de censurer amplificateur que je vois rac- Johnny Is in tfie basement
arbitrairement. cordé à un étage de détec- mixing up the medicine. . .
tion ? (Subterrean Homesick Blues -
vl'a) passé un bon moment Bob Dylan). La potion magique Mais je vouszemprie, signalons,
avec la lettre d'Eugène, vos Voilà, si vous avez eu le coura-
est en préparation. Patience les signalons -, nous sommes là pour
articles avec un petit mot hu- ge d'aller jusqu'au bout de
abonnés ! ça.
mirostique par ci, par là, mê- cette longue lettre, soyez as-
me si ce n'est pas à se taper surés. Messieurs et Mesda-
{quoi 7] par terre détondent mes (j'ai vérifié) de ma
un peu la tension de certains sympathie et recevez mes
cours. Et puis an répuiiUque cordiales salutations.
nous avons la chance de faire
et de penser comme il nous Gabriel Sautereau
platt, n'en déplaise à certain 93110 Rosny sous
qui retarde (1 seul T) de
200 ans et regrette peut-être
le bon temps où la "popula-
ce" dont je fais partie avait le
droit d'âtre illettrée. Ouand au
dernier de ces Messieurs, Je Excellente idée que celle du
crois que pour lui c'est le Moi montage qui évolue Préparatifs
Exclusif. [Quette jolie formu- en cours.
le I].

La Télégraphie Sans Fil, vous connaissez ? Et le phonographe ? La période de transhumance est finie, mais pour l'an prochain
Bien sûr, vous écoutez tous la radio, des cassettes et des dis- n'hésitez pas à vous écarter du troupeau de bisons pour aller
ques "compacts". Les techniques de reproduction et de trans- écouter ou ré-écouter un poste à galène, admirer les premiers
mission du son, avant d'en arriver à ces merveilles banales, ont phonographes, les postes à réaction à une lampe, le premiers
été développées et mises au point par des amateurs et des pas- superhétérodynes; ils sont tous en ordre de marche, aussi
sionnés. L'histoire de ces temps héroïques est racontée par beaux qu'au premier jour. Les plus jeunes vont découvrir tout un
quelques centaines d'appareils exposés par un autre passionné monde; quant aux anciens. Ils seront contents de voir combien
dans un musée non loin de Clermont-Ferrand. il leur restait de choses à apprendre. L'année 1990 sera celle
du centenaire de l'invention du cohéreur à limaille de Branly,
dont la collection comporte un exemplaire, naturellement. Peut-
Il s'agit du Musée de la T.S.F. et du phonographe, route du être M. Héliez aura-t-il trouvé, grâce à vous, le décohéreur de
Château de Val à Lanobre (15270). Lodge et le détecteur électrolytique qui manquent encore dans
sa collection. Un accueil chaleureux, des commentaires intéres-
sants, et des bastringues spectaculaires qui donnent une ani-
mation inhabituelle : vous ne serez pas déçus. Pour la partie
gastronomique et touristique, reportez vous à votre guide habi-
tuel (Auvergne).

8 elexprime • elex n°14 • septembre 1989


terre masse châssis
à chacun son potentiel
Franchement, vous la et c e l u i d ' u n e s o u r c e . C e q u e
c o n n a i s s e z , v o u s , la diffé- le n i v e a u d e la m e r r e p r é s e n t e
r e n c e e n t r e t e r r e , m a s s e et p a r r a p p o r t à la s o u r c e , le
z é r o ? Et si o n v o u s p a r l e d e potentiel de référence le
châssis, vous comprenez de représente par rapport à un ^
q u o i il e s t q u e s t i o n ? a u t r e p o t e n t i e l . Il r è g n e e n t r e
A l l o n s , n'ayez p a s h o n t e d e eux une tension électrique.
r é p o n d r e n o n , c e n'est p a s Et la m a r é e , d i r e z - v o u s ? Si le
u n e q u e s t i o n facile. SI v o u s la n i v e a u d e la m e r b a i s s e , les courant I
posez autour de vous, ne
soyez pas surpris d u n o m b r e
altitudes mesurées
rapport au niveau précédent
par
(à consommateur
d'initiés qui après s'être n e s o n t p l u s v a l a b l e s . C'est
lancés présomptueusement précisément pour cela q u e (p. ex. une lampe)
dans des explications à grand l ' o n p r é c i s e s u r les ( b o n n e s )
r e n f o r t d e petits d e s s i n s , finis- c a r t e s d e g é o g r a p h i e q u e les
sent par s'emmêler les altitudes sont indiquées en un seul circuit fermé
p i n c e a u x . Il n'est p a s r a r e q u e fonction d u niveau m o y e n d e 84691X-la
les s p é c i a l i s t e s n e s ' e n t e n - la m e r à u n c e r t a i n e n d r o i t . Si
d e n t p a s s u r la m a n i è r e d o n t l ' o n c h a n g e d e potentiel d e
le z é r o d o i t ê t r e m i s à la r é f é r e n c e e n é l e c t r o n i q u e , il
m a s s e , ni s u r I ' o p p o r t u n i t é d e e s t d o n c l o g i q u e q u e les
m e t t r e la m a s s e à la t e r r e , t e n s i o n s n e s o n t p l u s les Figure la - Le plus souvent, c'est la ligne d'alimentation négative qui
a v e c o u s a n s le c h â s s i s . . . mêmes. est appelée point zéro dans un schéma électrique. C'est là une
question de conventions.
Si v o u s e f f e c t u e z d e s m e s u r e s
précises à l'oscilloscope par
e x e m p l e , à un point d o n n é au
Ça flone, comme on dit m i l i e u d ' u n c i r c u i t é t e n d u (liai-
chez les potentiels sons de grande longueur)
^
vous n'obtiendrez pas les
Voilà le g r a n d m o t l â c h é , les m ê m e s r é s u l t a t s s e l o n q u e la
potentiels. C'est b i e n d e cela
q u ' i l s'agit. L e s m o t s t e r r e ,
liaison de masse
l ' a p p a r e i l d e m e s u r e et le
entre -T
c i r c u i t s o u s test est é t a b l i e I
m a s s e , z é r o , et é v e n t u e l l e -
ment châssis, ne désignent
pas s e u l e m e n t d e s points de
tantôt à I ' u n e o u I ' autre extré-
m i t é d e c e c i r c u i t et t a n t ô t à
proximité i m m é d i a t e d u point
I
I
I
courant I
0
connexion physiques, des
endroits avec lesquels on d e m e s u r e . La s u i t e d e cet
é t a b l i t d e s l i a i s o n s électri- article devrait montrer
ques, mais d'abord des c o m m e n t la p l u s o u m o i n s -(0>
p o t e n t i e l s d e r é f é r e n c e . Si g r a n d e l o n g u e u r d e la l i a i s o n
v o u s préférez, ce sont plus d e m a s s e (et p a r t a n t s a résis-
s i m p l e m e n t des points de tance) d o n n e naissance à un -T
référence par rapport artefact d e m e s u r e .
auxquels on mesure les courantI2
t e n s i o n s d ' u n c i r c u i t et p a r Une source de tension ^
lesquels finissent par circuler continue a par définition d e u x
t o u s les c o u r a n t s . p ô l e s ; l ' u n est positif, l ' a u t r e
L e s t e n s i o n s s o n t les f o r c e s négatif. En fait, ils n e s o n t p o s i -
d ' o ù n a i s s e n t les c o u r a n t s tifs et n é g a t i f s q u e l ' u n p a r
-T_
électriques d a n s nos circuits,
c o m m e l ' o n t m a i n t e s fois
e x p l i q u é Rési et Transi d a n s
r a p p o r t à l ' a u t r e . Si n o u s
r e l i o n s le p ô l e positif d ' u n e
pile d e 4,5 V ( q u e n o u s a p p e l -
deux circuits fermés e- 84691X-1 b

leur bande dessinée. Ce l e r o n s p i l e A) a u p ô l e n é g a t i f


mois-ci d'ailleurs, v o u s l'avez d ' u n e a u t r e pile d e 4,5 V ( q u e
sans doute déjà remarqué, n o u s a p p e l l e r o n s p i l e B), n o u s
c'est e n c o r e d e rivières, d e a u r o n s le p ô l e positif d e la p i l e Figure 1b - Exemple d'alimentation symétrique. Ici c'est le point
m o n t a g n e s , de dénivellation B q u i s e r a positif p a r r a p p o r t commun entre les deux sources de tension continue (batteries) qui
et d e n i v e a u d e la m e r q u ' i l est aux autres pôles de cet
est appelé zéro. Compte tenu du fait que les tensions sont mesu-
q u e s t i o n d a n s les d e u x p a g e s a s s e m b l a g e ; a u s s i le p ô l e
de nos compères. rées par rapport à ce potentiel de référence, la borne positive de
positif d e la p i l e A sera-t-il
n é g a t i f p a r r a p p o r t à lui, l'une des batteries devient la tension d'alimentation positive (le
p u i s q u ' i l est p o r t é a u m ê m e plus) parce que son potentiel est positif par rapport au zéro, et la
La t e n s i o n , c'est la p e n t e d e la
m o n t a g n e , c'est-à-dire la diffé- p o t e n t i e l q u e le p ô l e n é g a t i f borne négative de l'autre batterie devient la tension d'alimentation
rence d'altitude entre par d e la p l i e B. Le p ô l e positif d e négative (le moins) parce que son potentiel est négatif par rapport
e x e m p l e le n i v e a u d e la m e r la pile A reste t o u t e f o i s positif au zéro.

les n u l s • e l e x n°14 • s e p t e m b r e 1 9 8 9 • 9
prenons le circuit électrique un seul fil, la ligne d'alimenta-
de I ' auto. La borne négative tion négative emprunte le

O""""^
de la batterie et de chemin du cadre, celui de la
l'ensemble du circuit élec- masse. C'est ce que montre la
trique est reliée à la carros- figure 3.
serie et au châssis métallique

^éh ^
de l'auto. Compte tenu du
volume et du poids de métal
que cela représente, le ctnoix
du mot masse est parfaite-
ment approprié, n'est-ce pas ? On a toujours besoin d'un
Cette manière de faire auto- pôle plus négatif que soi
^ rise une économie non négli-
geable de fil de cuivre. C'est Revenons un instant au circuit
cher le cuivre ! Sans parler de électrique de l'auto pour
la simplification et de la réduc- reparler de cette histoire de

""F^
tion de l ' e n c o m b r e m e n t du potentiel de référence. Imagi-
câblage qui en résultent, car nons une voiture attelée à une
dans une auto, la plupart des remorque ou une caravane.
consommateurs de courant Outre I ' attache de traction, il y
sont alimentés par un seul fil, a entre la voiture et la
^L 84691X2 et reliés au châssis ou à la ' remorque une liaison élec-
carrosserie pour la ligne trique câblée pour les feux
négative. arrière, les clignotants, etc.
Figure 2 - Le symbole de masse (la barre horizontale épaisse) Dans ce câble se trouve aussi
permet de simplifier les schémas puisqu'il permet de faire D'ailleurs, sur un vélo ou un un fil pour la ligne négative,
l'économie d'une ligne continue entre tous les points concernés. cyclomoteur, c'est exactement reliée à la masse par ailleurs.
Attention : pris isolément, ce symbole n'Indique nullement que les pareil. De la d y n a m o ne part Si tous les fils de cette liaison
points concernés sont reliés au châssis ou à la terre, ni même que qu'une seule ligne, les sont en bon état à I ' exception
c'est le point zéro ! ampoules ne sont reliées qu'à du fil de masse que, pour la

par rapport au pôle négatif de


la m ê m e pile. Faites un
dessin, ou voyez les deux
piles de la figure 1b, c'est
simple. Py

Un pôle peut être positif


par rapport à un deuxième
pôle (négatif par rapport à
lui) et néanmoins négatif ^
par rapport à un troisième
pôle (positif par rapport à ~ifjljL__ ^%[ W^^^^ jjljj ^

Revenons aux deux pôles de


notre source de tension. Nous / \ \
avons l'habitude d'écrire «0 V» 84691 X-3
pour le pôle négatif. Est-ce à
dire qu'il est nul ? Non, ce que
nous indiquons par là, c'est
que les tensions du circuit
sont toutes mesurées par
Figure 3-Il n'y a qu 'un seul fil entre la dynamo du vélo et chacune des ampoules; la ligne d'alimentation
rapport à ce point-là. L'intérêt
de cette complication, pour- négative passe par le cadre du vélo, c'est-à-dire le châssis (en termes techniques).
tant inutile à première vue,
apparaît justement dans une
configuration c o m m e celle
des deux piles que nous
avons déjà évoquée, telle
qu'on l'utilise notamment
pour alimenter les amplifica-
teurs opérationnels. On fait
fonctionner ces circuits à
partir d'une double tension
d'alimentation, symétrique
par rapport à un zéro central.
Par rapport à ce point de réfé-
rence, I ' une des tensions est
positive, l'autre est négative.
Cette manière de procéder
permet d'obtenir des amplifi-
cateurs un fonctionnement
parfaitement symétrique avec
des signaux alternatifs sans
interposition d'un condensa-
teur, puisqu'il n'y a pas à
supprimer de composante
continue. Tout est dans cette
petite subtilité. . .

La ligne zéro d'un circuit est


souvent reliée à la masse. Figure 4 - La terre peut conduire le courant, les pionniers du télégraphe morse ne l'ignoraient pas. Les
Pour expliquer cette notion-là. stations télégraphiques n'étaient reliées autrefois que par un seul fil, le retour se faisant par la terre.
10 à la masse • elex n°14 • septembre 1989
circonstance, nous imagine- servent alors de blindage, Les appareils munis d'une homologation préalable.
rons arraché, la connexion c'est-à-dire de «piège à para- prise de terre restent dange- Restons circonspects !
électrique restera établie entre sites». Les tensions nées du reux quand ils sont utilisés De façon générale, la double
la voiture et sa remorque tant rayonnement électro- dans une installation isolation et le recul des mises
que les deux véhicules seront magnétiques (ondes radio), dépourvue de mise à la terre. à la terre ont été accueillies
attelés. La liaison de la ligne les tensions de ronflement et avec satisfaction par les élec-
négative est établie en effet autres bruits sont court- C'est une des raisons pour troniciens, qui répugnent à
par la continuité des masses circuités à la masse. Ce qui lesquelles on a vu apparaître établir une liaison entre la
métalliques, par l'intermé- n'est pas le cas avec les de plus en plus d'appareils masse de leurs circuits et les
diaire de l'attache. En coffrets en bois ou en plas- électriques sans prise de châssis des appareils mis à la
l'absence de continuité des tique qu'il est impossible de terre, mais isolés à grand fort terre.
masses métalliques entre la mettre à la masse. Dans ce de matières plastiques de telle Pour ce qui concerne les
voiture et sa remorque, la cas, il faut monter les platines façon que les conducteurs coffrets métalliques des appa-
masse métallique de la sur un châssis métallique que électriques ne puissent pas reils que vous réalisez vous-
remorque n'est plus le poten- l'on met à la masse, et, s'il entrer en contact accidentel mêmes, la mise à la terre des
tiel de référence. Il continuera s'agit de circuits sensibles, il avec les masses normale- masses métalliques normale-
de régner une tension sur le faudra les munir d'un blin- ment isolées. On parle notam- ment isolées reste préférable.
circuit électrique, mais par dage sous forme soit de tôle, ment de double isolation, Si l'on veut éviter les pertur-
rapport à la masse de l'auto soit d'un film conducteur, caractérisée par la présence bations que peut occasionner
seulement. Si l'on tente de reliés l'un et l'autre à la sur les appareils d'un la liaison entre châssis mis à
mesurer cette tension par masse. symbole formé par deux la terre et masse du circuit, il
rapport à la masse de la carrés concentriques. Il vaut mieux séparer la partie
remorque, on n'obtiendra semblerait néanmoins que ce haute tension (220 V) de la
rien. . . symbole ne soit pas protégé partie basse-tension (en aval
et que les fabricants peuvent du transformateur d'alimenta-
Importance de la mise à la l'apposer sur leurs appareils tion), et mettre l'alimentation
terre sans les avoir soumis à une dans un coffret séparé.
Le châssis comme La terre dont on parle quand il
blindage, d'accord, mais est question de prise de terre,
pas comme conducteur... de mise à la terre, de fil de
terre vert/jaune, ce n'est pas
En électronique, la tentation (forcément) la masse, mais
est forte d'utiliser les coffrets une liaison électrique réalisée
métalliques c o m m e conduc- sous la forme d'un épais fil de
teurs pour la ligne d'alimenta- cuivre relié à un réseau de
tion négative, mais il ne faut barres métalliques enfoncées
pas y céder La faible dans le sol. La terre conduit le
économie de câblage ainsi courant, surtout lorsqu'elle est
réalisée se paie par des humide. Au siècle dernier, les
inconvénients d'une gravité premières stations télégraphi-
souvent insoupçonnée. Il faut ques n'étaient reliées que par
au contraire donner à chaque un seul fil et l'on utilisait la
partie d'un circuit une terre c o m m e ligne de retour.
connexion de masse indivi- La figure 4 montre c o m m e n t
duelle et aussi largement est établi le circuit fermé d'une
dimensionnée que possible station à l'autre. Ceci permet-
afin d'éviter que les courants tait de faire une économie
qui y circulent ne s'influencent considérable de fil, mais la
mutuellement. Ainsi en tech- conductivité s o m m e toute
nique audio pour ne citer assez médiocre du sol impo-
qu'un des nombreux c h a m p s sait de rapprocher les stations
d'application où il faut télégraphiques pour éviter
accorder le plus grand soin une trop forte atténuation du
aux liaisons de masse, il faut à signal.
tout prix éviter que les forts
courants de l'alimentation ne Aujourd'hui les lignes de terre
se retrouvent additionnés aux ne servent plus que pour
couranticules du préamplifi- évacuer les courants de
cateur par exemple, sous défaut dans le cadre de la
forme de ronflement. sécurité des personnes, mais
il n'est pas rare, surtout dans
Pour éviter les parasites, il les régions sèches, que l ' o n
convient de bien placer la trouve à proximité du pieu
masse. Sur la plupart des métallique de mise à la terre
circuits, le point de masse et le un tuyau qui permet d'humidi-
point zéro (ou la ligne fier le sol à cet endroit. Il s'agit
d'alimentation négative) sont de réduire au m i n i m u m la
une seule et m ê m e chose. résistance du sol pour faciliter
Le symbole de la masse est le passage du courant le cas
très prisé dans les dessins de échéant. On sait que le
schémas électriques; grâce à châssis de nombreux appa-
lui on peut se passer de tracer reils électriques, les conduites
in extenso les lignes d'alimen- d'eau, les baignoires et en
tation négative et de masse. général toutes les masses
Sur la figure 2 il y a trois lignes métalliques sont reliés à une
dont il vaudrait mieux se ligne de terre par un gros fil de
passer si l'on veut ménager cuivre isolé par une gaine
la lisibilité du schéma. verte et jaune. Si une masse
métallique normalement
Sur les circuits électroniques, isolée est mise sous tension
les boîtiers, radiateurs et accidentellement, le courant
coffrets métalliques ne sont de défaut circulera par cette
pas utilisés c o m m e conduc- ligne de terre. Le disjoncteur
teurs de masse, nous l'avons différentiel présent dans
dit. Ces parties métalliques toutes les installations électri- Figure 5 • La mise à ia terre d'un réseau éiectrique a pour mission
sont néanmoins souvent ques modernes détecte ce de détourner ies courants de défaut par le plus court chemin vers
reliées à la masse, c'est-à-dire courant de défaut et inter- la terre. Il en va de même pour un paratonnerre qui en détournant
au point zéro des circuits rompt aussitôt le passage du le courant empêche les édifices et les personnes qu'il protège
qu'ils abritent. Les tôles courant. d'être soumis à la très forte tension de l'éclair.

caisse • elex n°14 • septembre 1989 • 11


toujours mis à la terre s'il est
métallique.

Un bon conseil de M a m a n
ELEX : les normes de mise à
la terre sont strictes !
Abstenez-vous rigoureuse-
ment de modifier quoi que ce
soit au circuit de mise à la
terre de votre installation élec-
trique domestique, à moins
bien entendu que vous ne
soyez habilité à le faire. Et
n'oubliez pas qu'il vaut mieux
une bonne mise à la terre
q u ' u n e . . . mise en terre !

Zéro, masse, châssis, terre


Résumons-nous. Le zéro (0)
est le point de référence pour
les relevés de tensions.C'est
presque toujours soit la ligne
d'alimentation négative, soit le
point c o m m u n entre deux
sources de tension continue
quand il s'agit d'une alimenta- Figure 6 - Voici un résumé de tous les symboles sur un circuit-type. La ligne d'alimentation négative
tion symétrique. Dans le (point A à la sortie négative du redresseur) est signalée par le 0 (point B) qui s'oppose au plus de la
premier cas, on aura les ligne positive. La masse est reliée à cette ligne négative (point C), de même que le châssis (point D)
potentiels -i- et 0, dans le
deuxième les potentiels -i-, 0 qui est aussi mis à la terre (point E). Si I ' un des fils qui passent par le double interrupteur de mise sous
et - . tension au primaire du transformateur venait à se dessouder et entrait en contact avec la face avant
La masse (i) est le point de métallique du coffret, le courant de défaut serait évacué vers la terre. S'il s'agit du fil du côté du fusible,
référence commun entre ce dernier sautera à moins que le disjoncteur différentiel ait fait son travail avant. Si c'est sur l'autre
plusieurs parties d'un circuit fil qu 'a lieu le court-circuit, ce sont soit un fusible de l'armoire électrique soit le disjoncteur différentiel,
et dans certains cas particu- ou peut-être les deux à la fois qui interviendront.
liers (auto) le conducteur de la
ligne d'alimentation négative. normalement isolées et mises endroit. Il règne une tension bref que violent, la fameuse
Il arrive souvent que les blin- sous tension acciden- entre les deux potentiels, décharge d'électricité
dages et les masses métalli- tellement. laquelle s'effondre sous la statique. Le corps du
ques normalement isolées La mise à la terre est compar- forme d'un «court-circuit» passager est ramené brutale-
scient reliés au point 0 et able à un paratonnerre dont la (l'éclair). Les frottements de la ment au m ê m e potentiel que
forment ainsi ce que l'on fonction est de conduire le laine et des tissus synthéti- la terre. C'est pourquoi
appelle la masse. courant de l'éclair par le ques dans l'habitacle d'une certains automobilistes équi-
Le châssis ( ) est souvent chemin le plus rapide pos- voiture créent une charge pent leur voiture d'une chaî-
relié au point 0 ou à la masse sible vers la terre, protégeant électrique qui portent l'inté- nette qui maintient le châssis
électrique du circuit. Quand ainsi l'édifice sur lequel il est rieur de l'auto à un potentiel du véhicule au m ê m e poten-
un châssis métallique abrite placé. différent du sol (n'oublions pas tiel que la terre en établissant
un circuit alimenté par des que I ' habitacle est isolé d u sol un court-circuit entre eux.
tensions élevées, il faut le Une dernière analogie (auto- par les pneus). Quand un
mettre à la terre. mobile) nous permettra de passager établit une liaison
La prise de terre ( ) conduit conclure sur la notion de électrique avec un objet
les courants de défaut vers la potentiel. Les charges électri- métallique (la porte du garage
terre, protégeant ainsi ques accumulées dans l'air par exemple) en quittant le
l'usager qui entre en contact créent un potentiel différent véhicule, la tension donne
avec des masses métalliques du potentiel de la terre à cet naissance à un courant aussi

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12 zéro • elex n°14 • septembre 1989


0 ..^

adaptateur
Pourquoi un adaptateur alors
que les mesures de résistance
sont possibles avec tous les
i£ scliéma
ment à construire une source
de courant. La source de
courant constant que nous
être Un courant constant

Voici le m o d e de fonctionne-
multimètres analogiques ? Vous avez raison : il manque utilisons ici est un peu plus ment de cette source de
L ' Intérêt de cet adaptateur est dans le s c h é m a de la figure 2 compliquée car nous voulons courant constant de préci-
de donner une déviation linéaire le transistor et les deux diodes obtenir une meilleure sion. L'amplificateur opéra-
de r aiguille du galvanomètre, qui nous servent habituelle- précision. tionnel IC2 de la figure 2 voit
et de permettre ainsi une sur son entrée non-
lecture plus facile et plus inverseuse une tension cons-
précise qu'avec le multimètre tante, ou tension de référence,
classique. En effet, r échelle de dont nous verrons plus loin
résistance d'un multimètre clas- c o m m e n t elle est fixée. La
sique est dilatée au début et boucle de contre-réaction de
comprimée vers la fin; elle n'est l'amplificateur comporte la
guère utilisable que sur un tiers. résistance inconnue Rx- Tout
le travail de l'amplificateur
Le circuit adaptateur élimine consiste à fournir en sortie la
ce défaut en donnant une indi- tension nécessaire pour
cation lisible et utilisable sur annuler la différence de
toute l'échelle. Les g a m m e s tension entre ses deux
prévues sont 0 à 10 S, 0 à entrées. La tension de sortie
100 Q, 0 à 1 MQ (mégohm, provoque un courant dans la
10^) et 0 à 10 MQ. Tel qu'il est boucle de contre-réaction et
décrit, il utilise un multimètre dans RI. La tension produite
en fonction voltmètre sur un aux bornes de RI par ce
calibre donnant la déviation courant est comparée à celle
maximale pour 1 V. Ce peut Figure 1 - Ce schéma de principe montre que ia résistance inconnue de l'entrée non-inverseuse.
être un inconvénient, mais est traversée par un courant constant. La valeur de la résistance est La tension de référence est
nous verrons plus loin que, déduite de la tension produite à ses bornes par le passage de ce constante par définition, la
pendant que nous en courant. valeur de RI est fixe et la loi
sommes à adapter, rien d'Ohm est toujours valable. Il
n'empêche d'adapter notre résulte de tout cela que le
adaptateur à des multimètres courant qui traverse R1 est
mesurant 2 ou 3 volts en constant, quelle que soit la
pleine échelle. valeur de Rx. Les entrées de
l'amplificateur opérationnel
ont un impédance suffisam-
ment grande pour être consi-
dérée c o m m e infinie. Les
Le principe de la mesure entrées ne consommant ni ne
débitant aucun courant, tout le
Pour obtenir une variation courant qui traverse RI
linéaire de la tension aux traverse aussi Rx.
bornes de la résistance, il La résistance inconnue est
suffit de la faire traverser par donc traversée par un courant
un courant constant. Ainsi la constant, quelle que soit sa
déviation du galvanomètre valeur
sera linéaire. C o m m e le
monte le s c h é m a de la
figure 1, le montage comporte
une source de courant Une tension variable
constant et un amplificateur
opérationnel qui transforme la La tension aux bornes de Rx
tension mesurée sur la résis- varie en fonction de la valeur
tance inconnue en une Figure 2 - Toutes les fonctions sont représentées ici sous une forme de Rx et uniquement en fonc-
tension utilisable par le multi- simplifiée : source de tension de référence, source de courant tion de cette valeur puisque le
mètre connecté en sortie. constant, et amplificateur différentiel. courant qui la traverse est
adaptateur ohmmètre • elex n°14 • septembre 1989 • 13
\
D1 . . . D3 = 1N4148 84678X3

Figure 3 -L 'adaptateur comporte quatre gammes de mesure, entre lesquelles le commutateur triple S2 permet de choisir. Les trois commu-
tateurs sont manoeuvres par le même axe, ce que rappelle la ligne pointlllée. Le premier détermine l'Intensité du courant constant qui
traverse la résistance inconnue, les deux autres adaptent les diviseurs de tension pour conférer à l'amplificateur différentiel le gain néces-
saire. Les potentiomètres P2 et P3 servent à la compensation de la tension de décalage des amplificateurs opérationnels. Nous n'y avons
recours que quand des millièmes de volts sont importants, et c'est le cas pour un appareil de mesure. Les amplificateurs eux-mêmes ont
des performances, du point de vue de la stabilité et de la précision, supérieures à celles de notre bon vieux 741. SI vous vous résigniez
à sacrifier un peu de la précision et que vous utilisiez des 741 (le brochage est le même), vous n'auriez pas à monter les condensateurs
CI et es.

constant. La tension est une L'amplificateur différentiel ment de la source de courant est remplacée par quatre
innage de la résistance : elle mesure la différence entre deux constant. résistances, R4 à R7. La
est d'autant plus élevée que la tensions partie b du commutateur S2
résistance est plus grande, et permet de relier l'une des
elle lui est directement propor- La tension qui nous intéresse quatre à l'entrée inverseuse
tionnelle, en application de la est égale à la tension de sortie Le circuit complet et de déterminer I ' intensité du
loi d'OInm. d ' i c i diminuée de la tension courant constant qui traver-
de référence. Nous allons Le circuit complet de la sera la résistance inconnue.
donc appliquer la tension de figure 3 semble un peu plus L ' intensité de 10 m A fixée par
Une tension est une différence sortie d'IC1 à l'entrée non- compliqué que le s c h é m a de R4 pour S2 en position A
de potentiel inverseuse (+) de l'amplifica- principe de la figure 2. Débar- servira à la mesure de résis-
teur opérationnel IC2 et la rassons nous de cette impres- tances faibles dans la
Nous avons donc à mesurer tension de référence à son sion en examinant le circuit en première g a m m e (0 à 10 Q);
une tension proportionnelle à entrée inverseuse (-). Le détail de gauche à droite. Il pour les résistances de
la résistance inconnue. Si résultat sera une tension de fallait bien ajouter la source plusieurs m é g o h m s , dans la
nous appliquons les pointes sortie proportionnelle à la d'alimentation : une pile de g a m m e D, l'intensité ne sera
de touchie de notre multi- différence entre les deux 9 V, un condensateur et que de 0,1 \ji/\ (microampères,
mètre, ou si nous branchons tensions et nulle si les deux l'interrupteur marche-arrêt. 10 -^).
un galvanomètre, aux bornes tensions sont égales. C o m m e C o m m e la tension de la pile
de la résistance à mesurer, la dans les autres montages, le ne peut pas être considérée Le transistor T1 évite à l'ampli-
mesure sera fausse. En effet, gain de l'amplificateur opéra- c o m m e constante, le symbole ficateur opérationnel de
le courant dévié par le galva- tionnel est déterminé par le de la source de tension de fournir lui-même les 10 m A de
nomètre ne traversera pas la rapport entre les deux bran- référence a été remplacé par la g a m m e A. Le seuil de
résistance à mesurer Si nous ches de la boucle de contre- le circuit intégré ICI : un tension de la jonction base-
mesurons la tension par réaction, R2 et R3, à la LM317, régulateur de tension émetteur n'intervient pas :
rapport à la masse de la sortie condition que le diviseur positive, et le réseau l'amplificateur opérationnel
d'IC2 (figure 2), nous ne modi- R2'/R3' ait le m ê m e rapport. résistance-potentiomètre qui adapte sa tension de sortie
fions pas la tension aux L'amplificateur différentiel détermine la valeur exacte de uniquement en fonction de la
bornes de Rx, mais nous présente maintenant une sa tension de sortie. Il fournit tension sur ses entrées et
englobons la tension de réfé- tension de sortie proportion- une tension de référence U compense donc la tension de
rence U, présente aux bornes nelle à la tension aux bornes fixée par PI à 4,75 V. seuil.
de RI. C'est l'amplificateur de la résistance inconnue, Le deuxième étage est orga-
différentiel qui va nous référencée à la masse et il nisé autour de l'amplificateur Le troisième étage est lui aussi
permettre de mesurer sans la peut fournir tout le courant opérationnel IC2. Il s'agit de la un peu compliqué par la
modifier la tension aux bornes nécessaire au galvanomètre source de courant constant. possibilité de commutations.
de Rx. sans perturber le fonctionne- La résistance R1 de la figure 2 Les réseaux R2/R3 et R2'/R3'
14 adaptateur ohmmètre • elex n°14 • septembre 1989
jM

10
so
30 o [ëiZlo
40

OCHFI7C: yo à

à o—[sHD—o
so o—TFIIO I o

EO o—TRII I O

70 O—tF»13 I o
80 o—<Ria I—O
03

L-N-oo-Q
D1
• 1 o
o

Figure 4 - Ce montage un peu plus important que ies montages


habituels justifie l'emploi d'une platine de format 2 (80 x 100 mm).
Ce qui ne change pas est qu'il faut veiller à l'orientation des
composants polarisés, condensateur et diodes, et des circuits
intégrés.

du s c h é m a de principe de la seront implantés selon I ' ordre


figure 2 sont remplacés par habituel : ponts en fil, L'étalonnage Liste des composants
R8/R12(R13) et R9/R10(R11). Il supports de circuits intégrés,
ne suffisait pas de faire varier résistances, condensateurs, La première phase de R1 = 220 Q
l'intensité d u courant dans la diodes. . . Insistons sur le fait l'étalonnage consiste à R2 = 560 Q
résistance à mesurer, il fallait que les circuits intégrés sont connecter un multimètre à la
R3 = 1 kQ
aussi faire varier le gain de montés dans des supports. sortie d ' i c i (fil noir à la masse,
l'amplificateur différentiel. fil rouge à la sortie) et à régler R4 = 475 Q, 1 %
la tension de référence à R5 = 4,75 kQ, 1 %
La résistance R7 est 4,75 V aussi précisément que R6 = 4.7 MQ, 1 % o u 5%
C'est fait, et toutes les composée en réalité par cinq
g a m m e s exploitent la totalité possible au moyen de PI. R7 = 47 MQ. 10h OU 5%
résistances différentes. En
de la plage de mesure du R8.R9.R11,
effet, vous risquez de passer
galvanomètre. Dans les beaucoup de temps à trouver Il faut ensuite court-circuiter R12 = 10 kQ, 1 %
positions A et B, le gain est de une résistance de 47 MQ. Le les points Ax et By^. Enfichez R10,R13 = 100 kQ, 1 %
10, et de 1 dans les positions montage en série de quatre pour cela une extrémité d'un
C et D. résistances de 10 MQ et d'une m ê m e cordon de mesure PI = potentiomètre
de 6,8 MQ donne une résis- dans chaque douille. Mesurez miniature 100 Q
Les diodes D1 à D3, conduc- tance totale de 46,8 MQ, ce qui la tension entre la sortie d'ICI
et les douilles de mesure P2.P3 = potentiomètre
trices à partir de quelque reste dans les limites de la
2,1 V, protègent le multimètre court-circuitées ; ce que vous miniature 100 kQ
tolérance habituelle de 5%.
contre toute surtension, sans lisez est la tension de décalage
de l'amplificateur opéra- CI.CS = 1 nF
surcharger IC3 puisque la
chute de tension se produit Les repères de connexions du tionnel. En théorie, les deux 02 = 4,7HR16V
dans RI 4. Cette protection plan d'implantation, de 1 à 8 entrées d'un amplificateur C4 = 100 nF
entre en action lorsqu'aucune et de M l à M3, correspondent opérationnel sont au m ê m e D1 à D 3 = 1N4148
résistance n'est connectée évidemment à ceux du potentiel, ce qui n'est pas T1 = BC 550C
aux bornes de mesure et que schéma de principe. Prêtez toujours le cas en pratique. Le ICI = L M 3 1 7
la tension de sortie est théori- une attention particulière à rôle du potentiomètre P2 est
IC2,IC3 = C A 3 1 3 0
quement infinie, limitée seule- cette partie du câblage, car la d'annuler la tension de déca-
ment en pratique à la tension moindre erreur empêcherait lage. Vous allez donc le
de sortie maximale d'ICS, le montage de fonctionner, tourner dans le sens conve- Divers
proche de 9 V. m ê m e si les composants ne nable pour réduire, puis
sont pas en danger La mise annuler, la déviation du 1 platine standard de
en boîte ne se fera qu'après multimètre. format 2
un contrôle soigné de la 1 commutateur rotatif,
position des composants et Ces réglages préliminaires 3 circuits, 4 positions
de la qualité des soudures; étant faits, nous passons à (S2a à S2c)
attention aux soudures l'étalonnage proprement dit. 1 interrupteur marche-
La construction manquantes, aussi dange- Trouvez dans vos fonds de arrêt (SI)
reuses que les courts-circuits. tiroirs une résistance d'un peu
La construction ne posera pas 4 douilles banane
moins de 100 Q, par exemple (3 noires et 1 rouge)
de problème si vous vous en
tenez au plan d'implantation Lorsque vous aurez constaté 1 boîtier
de la figure 4 et aux indi- que tout est conforme au plan, 20 picots à souder
La tension de service indiquée sur un condensa-
cations qui suivent. installez le circuit dans son ( 0 1,2 m m )
teur chimique sera égale ou supérieure à la
L'ensemble du circuit occupe boîtier, raccordez les douilles
et le commutateur, puis
valeur spécifiée pour ce condensateur dans la fil de câblage souple
une platine d'expérimentation liste des composants.
de format 2. Les composants passez à I ' étalonnage.
adaptateur ohmmètre • elex n°14 • septembre 1989 • 15
68 ou 82 Q, à tolérance de 1 % pour les autres g a m m e s de g a m m e 100 Q puis dans la tiers de la déviation selon le
La tolérance de 1 % détermine mesure, à la seule condition g a m m e 10 MQ. Après quel- cas. Vous conservez I ' avan-
la précision de l'appareil. La que les résistances R4 et R5 ques manipulations, vous tage de la lecture directe, mais
valeur un peu inférieure à aient une tolérance de 1%. Les saurez ce qui est possible et vous perdez quelque peu en
100 Q permet d'étalonner vers deux autres, R6 et R7, ce qui ne l'est pas. Vous résolution.
les deux tiers ou les trois devraient aussi avoir une saurez c o m m e n t l'appareil
quarts de la première g a m m e précision de 1 % , mais il est réagit et vous aurez une idée 2 - Remplacer R8 et R9 par
de mesure et de limiter pratiquement impossible d'en de la précision de lecture. Une des résistances de 5 kS/1%
l'erreur relative. trouver de ces valeurs. Aussi erreur dans le choix d u (pour 2 V ) ou de 3,3 kQ/1%
Connectez votre multimètre nous contenterons nous de calibre, si elle donne une (pour 3 V), mais en sachant
en sortie de I ' adaptateur et résistances «ordinaires» à 5%. lecture inutilisable, ne que l'exploitation de la dévia-
réglez P3 pour obtenir une provoque aucun dégât. tion totale vous obligera à
lecture de 820 mV (millivolts, Lorsque l'étalonnage est Que faire si le multimètre diviser le résultat par 2 ou
ou 0,820 V) si votre résistance- terminé, procédez à quelques disponible a une déviation par 3. Pensez aussi à rajouter
étalon est de 82 Q ou de mesures de résistances dans pleine échelle de 2 ou 3 V ? une ou deux diodes en série
680 mV si votre résistance est toutes les g a m m e s . Tentez de Deux solutions s'offrent à avec D1 à D3 pour rehausser
de 68 Q. mesurer des résistances vous : le seuil de protection. 84678
dans une g a m m e inadaptée :
Cet étalonnage est valable par exemple 1 0 0 0 Q dans la 1 - N'utiliser que la moitié ou le

testeur
de cordons DIN

interruptions et courts-circuits
signalés séparément
Voici un montage qui sera basées sur la comparaison de pas toujours facile à trouver rateur. La tension présente sur
utile dans les collectivités potentiels. Sur le plan théo- Le testeur vous indique infailli- I ' entrée inverseuse
(écoles, clubs, maisons de rique, il est intéressant blement non seulement si le (= broche 2 marquée par le
jeunes, etc) où un appareil- d'apprendre c o m m e n t on tire câble enfiché dans les deux signe - ) est comparée à la
lage audio-visuel composite parti de différences de poten- embases femelles est en tension sur I ' entrée non inver-
est utilisé par diverses tiel pour allumer séparément parfait état, mais aussi si le seuse (= broche 3 marquée
personnes astreintes chacune chacune des trois LEO défaut est un court-circuit ou par le signe -i-). Quand la
à établir les liaisons câblées. montées en série, c o m m e une interruption. tension sur la broche 2 est
Les cordons DIN sont souvent nous le verrons lors de plus élevée que celle de la
la cause de difficultés de fonc- l'étude du schéma. broche 3, la sortie est à un
tionnement des installations Les amateurs de synthéti- potentiel proche de celui de la
audio-visuelles. seurs de musique à interface Comparer des potentiels ligne d'alimentation négative
MIDI seront ravis eux aussi de à laquelle est reliée la
L'intérêt de ce montage est disposer d'un outil de détec- Le circuit du testeur de broche 4. Si au contraire la
peut-être plus vaste que ce tion infaillible des mauvais cordons comporte pour broche 3 est portée à un
que la sobriété de son titre cordons. l'essentiel deux circuits inté- potentiel plus élevé que celui
indique. Outre sa fonction grés que l'on utilise c o m m e de la broche 2, le potentiel sur
initiale de testeur de cordons Qu'il s'agisse d'un court- comparateurs. Voici en la broche de sortie sera voisin
DIN (MIDI inclus), il pourra être circuit ou d'une interruption, grandes lignes la description de celui de la ligne d'alimenta-
adapté à d'autres applications un défaut de continuité n'est de la fonction d'un tel compa- tion positive à laquelle est

16 testeur de câbles DIN • elex n°14 • septembre 1989


reliée la broche 7 On recon-
naît le montage en compara-
teur au fait qu'il n'y pas de
réinjection d'une partie du
signal de sortie sur l ' u n e ou
I ' autre entrée (pas de boucle
de réaction ou de contre-
<E)%
réaction). On remarque aussi
que l ' u n e des deux entrées SI
est portée à un potentiel fixe
par un diviseur de tension,
alors que l'autre se voit appli-
quer un potentiel variable.
•^-S-5-<î)^9v
5 mA
Ici l'entrée portée à un poten- i1N4148
tiel de référence fixe est la

1N4148

•<ô)
84643X-1

Figure 1 • Il faut deux comparateurs pour faire un testeur capable de distinguer les courts-circuits (D3)
des interruptions (D2). La diode D1 s'allume quand le cordon est en bon état.

Figure 2 - Plan d'implantation broche - , On parle de poten- règne un potentiel positif côté rieur à celui de la broche 3 du
des composants sur une platine tiel de référence pour indiquer anode (la base du triangle du comparateur
d'expérimentation de petit qu'il s'agit de la tension à symbole) et un potentiel
format. laquelle seront comparées les négatif du côté de la cathode Ni D1 ni D3 ne peut s'allumer
tensions appliquées à (la barre transversale du dans ces conditions; pour D2
l'entrée -i-. Oue déduire de symbole). Le circuit de la en revanche, les conditions
l'élégante disposition symé- figure 1 n'est pas complet, car requises sont remplies. Cet
Liste des composants trique du pont diviseur formé entre les points A (= la ligne indicateur s'allume quand le
par RI, R2 et R3 ? d'alimentation positive) et le cordon inséré entre les points
La tension d'entrée - de IG2 point B il faut intercaler le A et B est en bon état. Quand
R I ,R3 = 4,7 kQ est un peu plus élevée que câble DIN à tester, inséré entre au contraire la continuité entre
R2 = 220 Q celle de IC1, puisque le pont deux fiches DIN châssis les points A et B n'est pas
R 4 à R 1 0 = 390 Q diviseur est asymétrique (4k7 femelles munies c o m m e le assurée, l'entrée + des
PI = 2,5 kQ var. d'un côté, contre 4k7 -i- 220 Q montre la figure 3, de résis- comparateurs est forcée au
D1 ,D2,D3 = LED de l'autre). La sortie d'ICt est tances. Quand le câble DIN à niveau bas par PI. La sortie de
D4,D5 = 1N4148 haute tant que la tension sur tester est en bon état, il met les ICI passe au niveau bas et D1
IC1 ,IC2 = 741 sa broche 3 reste à un poten- 4 résistances R7 à RIO en s'allume pour indiquer que le
tiel supérieur à un peu moins série entre les points A et B. cordon n'est pas bon.
de la moitié de la tension Celles-ci forment avec P1 un
Divers : d'alimentation. La sortie d'IC2 diviseur de tension qui porte La sortie d'IC2 est basse
SI = bouton poussoir est basse tant que la tension le point B a un potentiel aussi, mais D3 ne s'allume
(contact travail) sur sa broche 3 est à un d'exactement 4,5 V, c'est-à- pas, puisque son anode n'est
1 platine d'expérimenta- potentiel inférieur à un peu dire la moitié de la tension pas pas portée à un potentiel
tion de format 1 plus de la moitié de la tension d'alimentation (à condition positif par rapport à sa
d'alimentation. que PI soit bien réglé). Les cathode. Pas de différence de
2 e m b a s e s DIN châssis ; amplificateurs opérationnels
cinq broches potentiel, pas de courant !
montés en comparateurs vont
1 pile de 9 V donc réagir c o m m e suit ; la
1 coupleur de pile à A quoi sert donc le troisième
sortie d ' i c i devient haute
pression ïïiple indicateur puisque la tension sur sa indicateur?
coffret en plastique broche 3 est plus forte que la
En sortie des deux amplifica- tension sur sa broche 2. La Imaginons que deux des
(p.e. Helland) teurs, nous avons un triple broches de l ' u n e des fiches
sortie d'IC2 est basse, car le
indicateur à LED; pour qu'une point B est à un potentiel infé- DIN sont en court-circuit.
LED s'allume, il faut qu'il L ' u n e des résistances R7 à
testeur de câbles DIN • elex n°14 • septembre 1989 • 17
RIO sera court-circuitée. Dans
ce cas, la tension sur les
entrées + est plus haute que
la tension de référence aussi
bien sur IC1 que sur IC2. Les
deux sorties sont donc au
niveau haut, et seule la LED
D3 est soumise à une diffé-
rence de potentiel entre sa
cathode et son anode; elle est
aussi la seule à s'allumer, indi-
quant par là que le cordon
testé est en court-circuit.

Il n'y a aucun inconvénient à


alimenter ce circuit à partir
® ® ® d'une pile, puisqu'il ne circule
de courant (environ 15 m A
sous 9 V) que lorsque l'on
appuie sur S1, c'est-à-dire au
m o m e n t précis où est effectué
le test. Dès que I ' on relâche le
bouton poussoir, l'alimenta-
tion est coupée. Si les circons-
tances I ' exigent, vous pouvez
pousser la tension d'alimenta-
tion jusqu'à 12 V sans modi-
fier le circuit.

Réalisation et mise au
point
C'est sur une platine d'expéri-
mentation de format 1 que
nous vous proposons de
monter le circuit du testeur

Les résistances R7 à RIO


seront montées de préfé-
rence directement sur les
embases DIN, cela facilite le
câblage. Un petit coffret en
matière plastique (de type
,\ Heiland par exemple)

ry \ / \
permettra de réaliser
testeur à la fois robuste,
élégant et pratique.
un

Pour le réglage de PI, il ne faut


pas plus de deux minutes.
Insérez un cordon DIN entre
les deux fiches DIN et réglez
PI de telle sorte que seule la
LED D2 s'allume. Puis court-

circuitez deux broches de


I ' une des fiches DIN : c'est D3
qui doit s'allumer Quand on
extrait le cordon de I ' une des
fiches, c'est la LED D1 qui doit
s'allumer (lorsque l'on appuie
sur SI, bien sûr).

La figure 3 donne un aperçu


des possibilités d'utilisation
de ce testeur Si les embases
DIN sont câblées c o m m e sur
les croquis 3a et 3b, elles
permettront de tester les
cordons ordinaires (a) aussi
bien que les cordons DIN
R9| RIO I
croisés (b). D'autres combinai-
sons sont possibles (on peut
aussi transformer le circuit
pour pouvoir l'utiliser avec
d'autres familles de cordons).

La figure 3c montre par


exemple c o m m e n t câbler des
embases DIN à 3 broches
® ® ® pour tester les anciens
cordons mono.
84643

Figure 3 - Câblées comme indiqué ici, ies mêmes embases à 5 broches permettront de tester aussi bien
ies cordons normaux que les cordons croisés. D'autres applications sont possibles, comme par
exemple la vérification de cordons à 3 broches (3c).

18 testeur de câbles DIN • elex n°14 • septembre 1989


canne. s audio
L'arrière de la plupart des ses maillons, rappelle le stéréo) alors que la fiche dance des entrées et sorties à
chaînes stéréo ressemble dicton. «tulipe» est forcément unipo- fiches DIN est également
d'assez près à. . . un plat de laire. Il y aura donc toujours définie par la norme DIN.
spaghettis renversé. Les fils Un problème fréquent est plusieurs fils munis de fiches
qui relient les différents posé par l'utilisation des «tulipe» là où un seul câble
éléments d'une chaîne stéréo fiches DIN d'origine euro- DIN peut suffire. Outre cette
ne reçoivent pas toujours péennes (DIN = Deutsche multiplication des fils, le stan-
l'attention qu'il conviendrait Industrie Normen = normes dard des fiches «tulipe»
de leur donner Un petit tuyau, industrielles allemandes, ce présente un autre inconvé- De DIN à DIN
en passant : ces fils sont qui est l'équivalent de notre nient que la norme DIN n'a
souvent trop longs ; enroulez- AFNOR), qui n'ont pas réussi pas : seule la forme des fiches A priori il ne devrait pas y avoir
les soigneusement sur eux- à s'imposer c o m m e norme «tulipe» est définie par le stan- de problème de liaison entre
m ê m e s ou sur un petit unique, et coexistent sur bon dard, sans qu'aucune préci- deux fiches DIN, à condition
morceau de carton rigide et n o m b r e d'appareils avec les sion ne soit faite sur la nature d'utiliser les entrées et les
maintenez-les en place avec fiches «tulipe» aussi appelées de signaux (impédance, sorties correspondantes : par
un gros élastique. cinch (ne pas prononcer niveau). L'expérience montre définition, une platine tourne-
kinch mais cincti, comme qu'on relève sur des sorties à disque ne fournit pas un
cinéma) ou RCA. fiches cinch les niveaux les signal d'amplitude suffisante
L'importance de la qualité de pour attaquer l'entrée tuner
ces liaisons apparaît mieux plus variés entre quelques
millivolts et 1 V, alors que sur (récepteur radio) ou l'entrée
quand on la compare à celle La figure 1a montre ces deux Aux (auxiliaire = entrée de
du câble à l'aide duquel une types de fiches (mâles) dans les sorties DIN le niveau
m i n i m u m est fixé par la réserve) d'un amplificateur.
voiture en tracte une autre. . . le détail. Aucune compatibi-
lité, d'autant plus que la fiche norme à 500 mV (toutes ces
Une chaîne ne vaut guère DIN est le plus souvent multi- valeurs sont des indications Un câble complet est fait de
mieux que le plus faible de polaire (bidirectionnelle et/ou de tension efficace). L'impé- 4 fils blindés qui relient les
broches h o m o n y m e s (c'est-à-
dire celles qui portent le
m ê m e numéro) des deux
fiches. Le blindage n'est relié
qu'à la broche 2 mais pas à la
douille métallique des fiches.

C'est le câble de liaison de la


figure 2 qui permet donc
d'établir deux liaisons stéréo-
phoniques ou quatre liaisons
monophoniques.
Il existe aussi le câble DIN
croisé utilisé pour I ' enregistre-
ment et la reproduction, c'est-
à-dire pour relier I ' un à l'autre
deux lecteurs de cassettes ou
deux magnétophones à
bande. La figure 3 montre que
les broches 1 et 4 d'une fiche
sont reliées aux broches 3 et 5
de l'autre. La sortie d'un
appareil (reproduction = PB
= play-back) attaque l'entrée
de l'autre (enregistrement =
REC = record).

Ce genre de câbles présente


l'avantage appréciable de
réduire les manipulations
Figure 1 • La fiche DIN est utile surtout pour établir une liaison à la fois stéréophonique, bidirectionnelle d'interconnexion à un
m i n i m u m ; malheureusement,
et compacte entre d'une part un magnétophone et d'autre part soit un deuxième magnétophone, soit la coexistence de cordons
un amplificateur. Les dénominations des broches sont données du point de vue de l'amplificateur : les directs et de cordons croisés,
broches 3 et 5 sont réservées à l'entrée du signal dans l'appareil (reproduction ou écoute) et les adaptables sur le m ê m e type
broches 1 et 4 à la sortie du signal vers le magnétophone (enregistrement). de fiche femelle se traduit
Une fois les fils soudés, on ne peut plus modifier les connexions qu 'en les dessoudant. souvent en pratique par un

précis de connexions audio • elex n°14 • septembre 1989 • 19


imbroglio qui n'est pas c o m m e le montre la figure 4.
étranger à l'impopularité des Les gens soigneux se
ficines DIN. La simplicité du donnent la peine d'adopter un
câblage des ficlies «tulipe» en code de couleurs pour les liai-
garantit la lisibilité; malgré le sons effectuées à l'aide de
grand nombre de fils, on voit
quelle entrée est reliée à f -m*
câbles à fiches «tulipe». Il est
logique d'adopter le rouge
quelle sortie. Le fait que les
connexions établies à l'aide
de fils à fiche «tulipe» soient
f -^2
pour le canal droit (rouge =
red, avec un r c o m m e right =
droit) et le vert pour le canal
faciles à modifier (intervertir gauche (vert = green, avec
les voies gauche et droite par \ -^5 un g c o m m e gauche).
exemple) est souvent ressenti
c o m m e un avantage par
rapport à l'immuabilité des
connexions établies avec un
4
cordon DIN. Dans ce dernier
cas, pour intervertir les voies Figure 2 - Le câble DIN-DIN standard (par opposition au câble croisé De DIN à «tulipe» et
G et D, il faut jouer du fer à de la figure 3. Inversement
souder Or chacun sait qu'il Le symbole formé par un cercle surmonté d'une flèche indique qu'il
n'est pas très agréable de s'agit de fiches mâles. Les 180° indiquent que les broches extrêmes Il arrive parfois que malgré un
bidouiller dans une fiche DIN forment un angle de cette valeur. Les petits cercles et les lignes câblage correct d'une sortie
où les fragiles fils de cuivre pointillées représentent les tresses de blindage individuelles de «tulipe» vers une entrée DIN,
sont très proches les uns des effectué c o m m e indiqué sur
chacun des fils du câble. Ces tresses sont reliées à la broche 2 des
autres, sans parler de la figure 6, la liaison ne donne
l'encombrante et échevelée fiches DIN.
pas satisfaction; ceci est dû au
tresse de blindage. trop faible niveau du signal de
la sortie «tulipe». A I ' inverse le
niveau des sorties DIN est

De «tulipe» à «tulipe»
Les fiches «tulipe» sont plus
faciles à manipuler; on peut
beaucoup plus facilement les
enficher à I ' aveuglette que les
fiches DIN (qui ont un repère
malaisé à repérer par tâtonne-
ments). La compatibilité
mécanique des fiches «tulipe»
est totale, mais sur le plan des
signaux électriques, malgré Figure 3 - Le câble DIN-DIN croisé utilisé entre deux lecteurs de
les apparences, les entrées et
cassettes ou deux magnétophones à bande. La sortie de l'un
les sorties équipées de fiches
«tulipe» ne sont pas forcément (broches 1 et 4) attaque l'entrée de l'autre (broches 3 et 5).
compatibles ; il n'est pas vain
de vérifier que le niveau de
sortie d'un appareil soit égal
ou dépasse éventuellement
un peu la sensibilité de
I ' entrée de I ' appareil auquel il
doit être relié. Quant à I ' impé-
dance d'entrée (exprimée en
Q ou en l<Q) de ce dernier, il est
souhaitable qu'elle soit sensi-
blement plus forte que celle
de la source de signal.

L ' i m p é d a n c e de sortie nous


informe sur la capacité de
cette sortie à maintenir, en Figure 4 - Huit fiches «tulipe" (ou cinch) et quatre câbles sont néces-
charge, l'amplitude du signal saires pour établir une liaison stéréophonique bidirectionnelle en
à une valeur satisfaisante. remplacement du cordon unique à deux fiches DIN des figures 2 et
3. Avantage : les connexions établies à l'aide de câbles à fiches
Pour bien faire, l'impédance
"tulipe» peuvent être modifiées à volonté et rapidement, ce qui n'est
de sortie doit être aussi faible
que possible (moins de 10 kS) pas le cas de connexions établies à l'aide d'un cordon DIN.
et I ' impédance d'entrée aussi
forte que possible (plus de Figure 5 - La fiche "tulipe» est
100 kQ). L'idéal est qu'il y ait (assez) facile à utiliser L 'étrier
entre elles une différence d'un doit immobiliser le câble sans le
facteur 10 environ. En sectionner ! Ici la tresse de blin-
pratique, les problèmes sont dage entre en contact avec la
rarissimes. partie métallique de la douille.

II est aisé de confectionner


soi-même de bons câbles de
liaison à fiche «tulipe» en
soudant I ' â m e du fil blindé au
point chaud de la fiche mâle et
le blindage à la douille. C'est
ce que montre la photogra-
phie de la figure 5. Pour établir
une liaison stéréophonique
Figure 6 - Câble de liaison hybride DIN-tulipe. La difficulté principale
bidirectionnelle complète
(reproduction et enregistre- rencontrée lorsque l'on confectionne ce câble est le fait qu'il faut
ment), il faut quatre fils munis faire entrer quatre fils blindés dans le capuchon d'une seule fiche
chacun d'une fiche «tulioe» DIN. Pas commode !

20 précis de connexions audio • elex n°14 • septembre 1989


souvent trop élevé pour les
entrées «tulipe» . . . problème
que I ' on supprime prosaïque-
ment en réduisant le volume
de l'amplificateur !

Le niveau de sortie d'un


lecteur de cassettes ou d'un
magnétophone à bandes est
compris entre 500 et 775 mV.
Une entrée «tulipe» se
contente de niveaux de 200 à
300 mV.

Une autre solution de fortune


consiste à confectionner un
câble spécial dans les fiches
«tulipe» duquel on insère
deux résistances de 470 kQ à
1 MQ (à raison d'une résis-
tance par voie stéréopho- Figure 7 - Version spéciale du cordon de la figure 6. En raison des
nique). Le courant de faible niveaux de sortie éventuellement trop élevés sur une fiche DIN, les
intensité qui circule dans le fiches «tulipe» sont munies de résistances d'atténuation dont la
câble et à travers la résistance
y provoque une chute de valeur sera déterminée expérimentalement.
tension, c'est-à-dire une atté-
nuation du signal.

( ^ ^

«3 ampli

Figure 9 • Cas particulier des platines tourne-disques : une liaison


de masse séparée est prévue, car souvent le blindage de la liaison amplifiant les graves plus que
principale n'est relié à la masse que sur la cellule phono elle-même. les aigus (correction RIAA).
Dans ce cas, un plot à vis métallique spécial est prévu à l'arrière du
châssis de la platine. Rares sont les amplificateurs
dotés d'une entrée pour
Les choses sont moins à utiliser l'entrée microphone cellule phono à bobine
simples quand, à l'inverse, le du magnétophone, auquel mobile; le signal issu d'une
signal d'une sortie «tulipe» n'a cas il faut confectionner un telle platine est si faible qu'il
pas l'amplitude requise pour câble spécial pour attaquer faut un étage préamplificateur
attaquer une entrée DIN, les fiches jack des entrées spécial.
puisque la seule solution est MIC.
alors de l'amplifier Dans le En tout cas, si l'on est en
numéro 8 d'ELEX paru en présence d'une platine avec
février 1989, nous avons sortie sur fiche «tulipe» et d'un
proposé un article intitulé amplificateur/préamplificateur
ADAPTATIONS dans lequel à entrée sur fiche DIN, jl faut
vous trouverez la réponse à Tourne-disques disposer d'un câble de liaison
d'éventuelles difficultés de cet spécial c o m m e celui dont le
Figure 8 - Illustration pratique ordre. Merci ELEX. Il reste un problème particu- schéma est donné par la
du schéma de la figure 7. Il y a lier que posent certaines figure 9. Si le signal de la
Quand une sortie «tulipe» platines tourne-disques (PU platine sort sur une fiche DIN,
tout juste assez de place sous le ce sera sur les broches 3 et 5
attaque l'entrée enregistre- pour pick-up, ou phono) et
capuchon d'une fiche «tulipe» l'entrée correspondante sur (reproduction).
ment d'un magnétophone sur
pour une résistance d'1/8 W. une prise DIN, il arrive sur les préamplificateurs. Celles-
certains appareils que le ci sont non seulement plus On remarque que la broche 2
signal ait à subir les effets d'un sensibles que les autres de la fiche DIN de la figure 9
atténuateur monté dans le entrées, mais elles sont aussi est reliée à un fil à I ' extrémité
circuit d'entrée du magnéto- munies d'un circuit de désac- duquel on trouve une fourche
phone. Si la connexion est centuation (une correction du spéciale à bloquer derrière
mise en place pour long- timbre). Il se trouve en effet une vis métallique du châssis.
temps, il n'est peut-être pas que pour des raisons prati-
inutile de se donner la peine ques dont l'examen dépasse Il s'agit d'une ligne de masse
de chercher la résistance le cadre de cet article, les séparée. Sur beaucoup de
d'atténuation dans le circuit graves sont enregistrés sur un platines, le blindage du câble
du magnétophone pour la disque analogique à un de sortie n'est relié à la masse
remplacer par un pont de niveau sensiblement atténué que sur la cellule captrice,
câblage, et augmenter ainsi la par rapport à celui des aigus. mais nullement au châssis de
sensibilité d'entrée de la fiche l'appareil. C'est pourquoi on
DIN par rapport à la sortie Le préamplificateur pour doit établir séparément la
«tulipe» de trop faible niveau. cellule magnétodynamique liaison de masse avec
(MD) du préamplificateur se l'amplificateur pour
Une dernière solution consiste charge de corriger cela en supprimer les ronflements.
précis de connexions audio • elex n°14 • septembre 1989 • 21
audio
Pour conclure nous vous donnerons quelques conseils pour Une fois que vos préparatifs ont donné quètCt»^
améliorer votre technique de soudage. La réalisation de câbles ressemble au fil de la photo, enfilez le capuchon de"
à fiche DIN est une tâche banale pour un électronicien DIN. Une fois que les fils seront soudés, il sera trop S
amateur, elle compte néanmoins parmi les tâches les plus Vérifiez que vous l'avez enfilé dans le bon sens...
difficiles. Le faible volume disponible pour caser les cinq fils, le Immobilisez le câble sur la fiche en le serrant légèrement
peu d'espace entre les broches, leur faible longueur, la petite dans l'étrier prévu à cet effet. En principe, il ne doit pas y avoir
taille de la fiche elle-même, voici quelques-uns des obstacles à de contact entre la tresse de blindage et l'étrier (vous créeriez
négocier en finesse et en une boucle de masse entre le
patience. blindage et le châssis, ce qui
Pour commencer, il est inutile Réalisation d'un cordon DIN n'est pas forcément
d'espérer arriver à souder une souhaitable). Ne continuez
fiche DIN sans étau de table. pas avant que le câble tienne
On y arrive, mais il faut en place sans votre
beaucoup d'expérience et un intervention. A l'aide d'une
sacré doigté. pince à épiler, engagez
Serrez la fiche dans l'étau, les soigneusement les fils dans les
broches à souder tournées broches correspondantes. Si la
vers vous. fiche a déjà servi, donnez-
Le deuxième point capital est vous le mal d'aspirer tout
la préparation soigneuse de l'étain qui obture l'extrémité
l'extrémité des fils multibrins. des broches et empêche les
Ce n'est pas la peine de brins d'y pénétrer.
commencer si les fils ne sont Si vous vous y êtes bien pris,
pas bien ou trop dénudés, s'ils les fils sont un tout petit peu
ne sont pas entortillés (coupez plus longs que ce qui est
les brins qui dépassent) puis strictement nécessaire. Ils sont
étamés, si tous les fils de la arqués et soumis à une légère
tresse de blindage ne sont pas pression qui contribue à
soigneusement enroulés sur enfoncer les brins dans les
eux-mêmes puis étamés et si extrémités des broches où ils
la gaine est blessée. sont maintenus immobiles.
Examinez bien le résultat à Préparez soigneusement la
obtenir sur la photographie pointe du fer à souder en la
ci-contre. nettoyant puis en l'étamant
Ne dénudez les extrémités des modérément. N'hésitez à
fils que sur un millimètre répéter l'opération plusieurs
(1 mm). Entortillez-les soigneusement puis étamez sans excès. Il fois de suite. Il faut qu'il y ait un peu d'étain sur la pointe du
ne faut pas que l'étain vienne augmenter la section du fil à son fer. Les soudures doivent être effectuées assez rapidement, sinon
extrémité sinon vous n'arriverez plus à l'engager dans les la gaine se déforme et se rétracte en chauffant. Il faut toutefois
broches creuses de la fiche DIN. Tenez l'extrémité du fil à éviter l'excès inverse qui risquerait de se solder par des
étamer au-dessus du fer à souder pour empêcher l'étain de soudures froides.
couler. Les brins sont entortillés, il s'agit juste de les «coller» La tresse de blindage sera soudée à ras de la broche 2. Si vous
avec un peu d'étain. avez pris la précaution d'amincir l'extrémité de la tresse de
Couper l'excédent de fil de cuivre si la gaine s'est rétractée en blindage avant de l'étamer (en coupant les brins excédentaires),
chauffant. vous arriverez à l'engager dans l'extrémité creuse de la broche 2
L'amateur non initié à toujours tendance à dénuder le fil sur tout comme vous l'avez fait pour les autres broches.
une trop grande longueur et à le faire chauffer excessivement,
ce qui détruit ou fait se rétracter la gaine isolante. Pour finir, serrez fortement l'étrier de blocage du câble, sans
Pour dénuder le fil, n'utilisez pas la pointe du fer à souder. toutefois l'écraser au point de blesser la gaine. Avant de
Utilisez soit une pince spéciale (peu pratique pour les fils de refermer la fiche, donnez-vous la peine de vérifier les soudures
faible section), soit une bonne pince coupante munie d'un au testeur de continuité ou à l'ohmmètre. Quand le câble sera
ressort de rappel qui oppose quelque résistance à votre pression fin prêt, vous pourrez le vérifier à l'aide du testeur de câbles
(les mâchoires de la pince n'ont aucun mal à trancher la gaine, DIN décrit ailleurs dans ce numéro.
mais si vous appuyez trop fort, elles trancheront les brins dans Un dernier conseil : pour commencer une séance de
la foulée...), soit une vieille pince coupante dans les mâchoires confectionnement de câbles DIN, faites vos gammes avec des
^ de laquelle vous aurez taillé une encoche (en essayant de couper bouts d'essai. Prenez dés chutes de câble blindé, dénudez,
clou en acier par exemple) juste assez profonde pour que la entortillez, étamez et soudez une demi-douzaine de fois «pour
ICC ne coupe pas les brins du fil, mais sectionne la gaine rien». Cette mise en train vous permettra de gagner bien du
temps par la suite. 84635
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elex n°14 • septembre 1989 • 23


UN, ou LOa
électronique et progressions
non uniformes
« - Bonjour, je voudrais un curseur se rapproche de en donner la peine, qu'il n'est
potentiomètre de 100 WQ, s'il l'extrémité de la piste de ce pas difficile de distinguer,
vous plaît, côté-là), la résistance de entre «très faible» et «fort», des
-Oui, A ou B ? l'autre portion augmente en nuances très nettes. En
- Euh. . . proportion. La s o m m e des revanche, une fois dépassé
- Alors ? C'est lin ou log, vot' deux portions reste un certain seuil de volume
potar ? inchangée puisque la résis- sonore, vous avez beau
-Ben, c'est q u e . , . l ' u n ou tance de la piste elle-même frapper de plus en plus fort,
l'autre, moi e u h . . . ne change pas. vous ne percevez plus de
- Bon, je vous en mets un de progression de l'effet obtenu.
chaque. La question que posait le Curieux, n'est-ce pas ? Vous
- M m m h , c'est pas pour moi, vendeur concerne précisé- pouvez faire la m ê m e expé-
vous s a v e z . . . » ment la manière dont rience avec la voix (du
progresse la résistance d'un m u r m u r e au cri) et de façon
bout à l'autre de la piste. Qn générale avec tous les
s'attend à ce que le curseur, organes de perception. Vous
lorsqu'il est au premier tiers pouvez la faire aussi en mesu-
de sa course, sépare la résis- rant la puissance de sortie
tance en deux portions, ayant d'un amplificateur (cf ELEX
l'une une résistance équiva- n°9 consacré à la puissance,
lant à un tiers et I ' autre à deux et plus précisément l'article
tiers de la résistance totale. «mesurer la puissance au
multimètre», page 23 et
suivantes). Le doublement de
Quand il est à mi-chemin, on la puissance de sortie d'un
n'imagine pas que les deux amplificateur n'est nullement
moitiés de la piste pourraient perçu c o m m e tel. Il faut beau-
présenter des valeurs de coup plus qu'un doublement
résistance sensiblement diffé- de puissance pour obtenir un
rentes. Et pourtant, c'est juste- doublement du volume
ment à cela que nous voulons perçu.
venir : s'il existe une famille de
potentiomètres dont la
progression de la résistance
est uniforme d'un bout à
I ' autre de la piste - c e sont les
potentiomètres linéaires- il
en existe une autre famille Exemples enrichissants
dont la progression de la
La scène, banale, se passe, résistance n'est pas uniforme. Nous avons eu récemment
vous l'avez deviné, chez un dans ELEX un autre exemple
revendeur de composants. Si de progression non linéaire. Il
le client novice, qu'un On parle de potentiomètres s'agissait dans le n°11 de mai
vendeur blasé humilie avec sa logarithmiques, nous allons 1989, de l'article intitulé «un,
question pourtant routinière, voir pourquoi. deux, quatre», consacré à
en vient à renier sa passion l'ouverture des diaphragmes
pour l'électronique, c'est un et aux temps de pose en
peu de notre faute ; car des photo, à propos d'un compte-
potentiomètres, on en utilise pose doté d'une échelle non
depuis le début dans les Tapez fort linéaire, . .
montages d'ELEX, et pourtant
il n'a jamais été clairement Auparavant nous vous propo- Un dernier exemple (vous en
précisé pourquoi il y en avait sons une petite leçon de trouverez bien d'autres à votre
de deux familles. Et les poten- choses. Du bout de l'index tour) de progression non
tiomètres miniature (sans tendu, tapotez sur I ' accoudoir linéaire sera pris dans un
axe), ils existent aussi en du fauteuil dans lequel vous contexte qui ne nous est pas
version A ou B ? êtes assis ou sur le bord de familier dans le cadre de cette
table où est posé votre maga- initiation à l'électronique, à
Voici deux pages pour zine d'électronique préféré. savoir celui de l'argent. Si
redresser les torts. C o m m e n - vous placez par exemple
çons par nous remettre Tapez d'abord tout douce- 100 francs à 6% d'intérêt,
présent à l'esprit le principe ment, puis plus fort, de plus vous aurez doublé la mise en
du fonctionnement d'un en plus fort ; revenez ensuite 12 ans, mais ensuite il suffira
potentiomètre. Qu'il soit à axe au volume le plus faible poss- de 7 ans pour qu'elle triple, et
Figure 1 - La différence entre un cinq ans seulement pour
rotatif, c'est-à-dire à piste circu- ible, et repartez en sens
potentiomètre iinéaire et un laire, ou pas (piste rectiligne), inverse. Vous avez tort de qu'elle quadruple. Après
potentiomètre logarithmique le principe du potentiomètre porter votre index à votre 49 ans, la mise initiale
n'apparaît pas à l'oeii nu ; c'est reste le m ê m e : un curseur se tempe, nous ne s o m m e s pas augmente de 100 francs par
par ia caractéristique de déplace sur une piste faite fous. Ce petit exercice de mois. Votre patience est
progression de la résistance d'un matériau résistif ; selon percussion peut nous faire récompensée.
d'un bout à l'autre de leur piste sa position sur cette piste, le sentir physiquement la diffé-
curseur détermine deux rence entre une progression Si vous aviez à chercher sur le
qu'ils se distinguent. Prenez un
portions c o m m e deux résis- «normale» linéaire et une diagramme de la figure 2 à
ohmmètre et mesurez ! tances mises en série, et dont progression non moins laquelle des trois courbes
Le symbole du potentiomètre ne le point c o m m u n correspon- normale, mais logarithmique. correspondent les progres-
tient pas compte lui non plus de drait au curseur Quand la sions non linéaires que nous
la nuance entre les deux résistance de I ' une des deux Vous remarquerez en tapo- avons décrites, c'est à celle du
familles. portions baisse (parce que le tant, si vous voulez bien vous bas (pos-log) que vous pense-

24 linéaire ou logarithmique • elex n°14 • septembre 1989


riez : ça c o m m e n c e lente- sentirez encore mieux la
ment et tout en nuances, puis différence.
ça monte en flèche.
Sur la figure 2 apparaît une
-^ ---- Pour ces potentiomètres courbe symétrique (neg-log)
R appelés logarithmiques, que de la courbe logarithmique
—- r on a adaptés à nos organes que nous avons considérée
neg- ' 0 9 / de perception, il en va de jusqu'à présent. Les potentio-
m ê m e : au début de la mètres avec une telle caracté-
course, le déplacement du ristique ne sont utilisés que
curseur se traduit par une rarissimement.
lin
augmentation lente de la Pour simplifier les inscriptions
50-
1 / résistance ; ainsi lorsqu'il portées sur les composants
arrive à mi-course, on est eux-mêmes, on a adopté par
encore loin de la moitié de la convention les lettres A et B
valeur de résistance totale de pour désigner les potentiomè-
la piste. Petit à petit la progres- tres linéaires (A) et logarithmi-
pos- log
sion s'accélère et l'on peut ques (B). Les résistances
dire en gros que les deux tiers variables miniature sont
de la course développent un toujours linéaires. Pour finir,
tiers de la résistance, et que les courbes-graffitis des
par conséquent les deux tiers figures 3 et 4 vous montrent
30 de la résistance sont déve- qu'entre la théorie et la
84693X-2 loppés ensuite durant le pratique il y a souvent un
dernier tiers de la course. Sur décalage dont il est bon de
le potentiomètre linéaire, la connaître I ' existence, m ê m e
courbe du milieu de la figure 2 s'il n'est que rarement gênant.
Figure 2 • Quand le curseur d'un potentiomètre linéaire est à mi-
montre que la progression Les dispersions sont percepti-
course, la piste est divisée en deux parties de résistance égale. Ceci mécanique du curseur et la bles surtout lorsque la symé-
n'est pas le cas sur un potentiomètre logarithmique où la progres- progression de la résistance trie est en jeu : lorsque le
sion est lente d'abord et s'accélère ensuite. En abscisse nous avons co'i'ncident parfaitement. curseur est exactement dans
la position du curseur exprimé par x en pourcentage de l'angle de la m ê m e position sur deux
rotation, et en ordonnée la résistance R, exprimée elle aussi en Les potentiomètres logarith- potentiomètres de même
pourcentage de la résistance totale. miques sont utilisés très valeur, cela ne signifie pas
fréquemment dans des appli- forcément que la résistance
cations où ils agissent directe- entre le curseur et les extré-
ment ou indirectement sur mités des pistes sera la
une grandeur perçue par un m ê m e sur les deux exem-
plaires réputés identiques. Ce

(R) 4 organe humain (volume le


plus souvent, lumière, vitesse, défaut est sensible notam-
ment sur les potentiomètres

1
fréquence, etc). Pour distin-
guer l ' u n de l'autre les effets dits stéréophoniques (deux
III '
des deux types de progres-
sion linéaire ou logarithmique,
pistes et deux curseurs
c o m m a n d é s par le m ê m e

m11 rien de tel q u ' u n essai compa-


ratif. Vous pouvez par
axe).

1/
m 1
.i.'iMH:/!
exemple faire l'essai sur le
bouton de volume de votre
chaîne Hi-Fi stéréo. Tout se
passe dans les deux premiers
Il n'y a aucun risque à utiliser
un potentiomètre lin. à la
place d'un log. ou inverse-
ment, seulement des inconvé-
tiers, après la progression nients dûs à la déformation de

,^ ^ ^
m! n'est quasiment plus percep-
tible. Si vous voulez que
l'expérience soit vraiment
la plage de réglage. Du fait de
son asymétrie, un potentio-
mètre logarithmique a un
'A.^-'^
«parlante» et si les circons- sens dont il faut bien entendu
ip^t ^f ^Bs •
tances s'y
pouvez vous
prêtent,
amuser
vous
à
tenir compte en le câblant.
L ' échelle de vitesse du tachy-
" remplacer, le t e m p s de mètre pour bicyclette n'est
l'essai, le potentiomètre de pas linéaire. Autrefois,
volume logarithmique original I ' échelle du cadran des tachy-
d'un appareil de reproduction mètres d'automobiles n'était
(ampli, lecteur de cassettes, pas linéaire non plus.

© é •P
Af y
radio) par un potentiomètre
linéaire de m ê m e valeur Vous
84693

• 1 ^ ' '
'''
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figure 2, les courbes réelles relevées sur un certain nombres 63100 CLERMONT-FERRRAND
d'échantillons de potentiomètres linéaires et logarithmiques de
20, avenue de la République
même valeur font apparaître des dispersions qui ne sont toutefois
gênantes que si l'on exige la symétrie parfaite entre deux poten- Tel : 73.92.73.11
tiomètres.
linéaire ou logarithmique • elex n°14 • septembre 1989 • 25
transistor le
serait'ii
un potentiOMnetre
électronique ?
peut-on comparer un transistor
et un diviseur de tension variable ?
Point de départ : le transistor approche du transistor en Alors, ce transistor, puisqu'on
est le semi-conducteur par risquant d'autres comparai- y c o m m a n d e le courant, n'y
excellence pour assurer la sons - q u i à leur tour auront pourrait-on pas agir sur la
c o m m a n d e de l'intensité du des limites, nous n'en doutons tension comme sur un
courant. pas. potentiomètre ?
collecteur
Ce n'est pas là une définition
exhaustive de ce composant Puisque dans ce numéro-ci A première vue, la compa-
extraordinaire, mais elle d'ELEX il est beaucoup ques- raison donne satisfaction,
résume avec concision la tion entre autres de potentiels puisqu'on peut admettre que
propriété fondamentale du et de potentiomètres, on base I ' intensité du courant de base
transistor : le courant qui songe naturellement à asso- «déplace le curseur» (cet effet
circule de la base vers l'émet- cier l'idée du transistor à celle est symbolisé par la ligne
teur c o m m a n d e le courant qui plus familière d'un potentio- $ ) . pointillée sur le potentio-
circule du collecteur vers mètre monté en résistance translstor de la figure 2) de la
l'émetteur Le transistor variable c o m m a n d é e par un 84722X-1 résistance variable dont la
amplifie le courant de base courant. Rappelons briève- valeur résiduelle est par
(base-émetteur) sous la forme ment que le mot potentio- conséquent diminuée. Or en
du courant de collecteur mètre désigne un composant émetteur réduisant la résistance, on
(collecteur-émetteur). Le qui connaît deux modes de augmente l'intensité du
rapport de l'intensité du fonctionnement. Le montage courant entre collecteur (G) et
courant de collecteur et de en diviseur de tension vari- émetteur (E). La diode indique
celle du courant de base able est obtenu quand le que le courant de base est
établit le gain (B) du transistor curseur prélève une partie de Figure 1 • Schématisation des exclusivement un courant de
la tension sur la piste ; c'est le commande.
deux courants fondamentaux
Cette définition et les analo- montage potentiométrique
proprement dit. Quand son dans ie transistor NPN ; ie
gies -notamment Si nous allons plus avant dans
curseur est relié à l ' u n e des courant base-émetteur
hydrauliques- auxquelles la comparaison, nous ne
elle donne naissance, ont extrémités de la piste, le commande le courant tarderons pas, hélas, à nous
leurs limites. En gens curieux potentiomètre est utilisé en coliecteur-émetteur. Le rapport heurter à ses limites. Jugez-en
que nous sommes, nous résistance variable ou de i'un à l'autre est le gain du par la figure 3. Ladjonction
souhaiterions diversifier notre rhéostat. transistor. d'une résistance «de collec-

26 le transistor est-il un potentiomètre • elex n°14 • septembre 1989


comportement diamétrale-
ment opposé à celui d'une
résistance pour laquelle
collecteur tension et courant sont
toujours étroitement liés. C'est
ce que l'on retrouve sur le
base

'
k4—(p 84722X-2
graphe de la figure 4. Le
diagramme associe la tension
de collecteur UQ^ et le courant
de collecteur IQ d'un transistor
NPN de type BC108. il y a
plusieurs courbes, qui corres-
pondent chacune
courant de base différent
à un

(puisque le courant de collec-


émetteur teur voit son intensité déter-
minée par celle du courant de
base). Plus l'intensité du
courant de base est forte, plus
Figure 2 - Le transistor repré- la courbe correspondante du
senté sous ia forme d'une résis- courant de collecteur se situe
tance variabie dont ia position dans le haut du diagramme, Figure 3 - On imagine obtenir un diviseur de tension variabie en
du curseur est déterminée par ce qui revient à dire que montant une résistance dans le circuit de collecteur du transistor
ie courant de base. Que pensez- l'intensité d u courant de
collecteur est forte. Ce courant En réalité cela ne fonctionne pas. Le courant de collecteur d'un
vous de cette anaiogie ? transistor est, dans une large mesure, indépendant de la tension de
ne s'effondre qu'à l'extrême
gauche du diagramme, collecteur.
leur», montée en série avec lorsque la tension UQ^ est elle-
notre résistance variable, m ê m e voisine de 0 V. quelle que soit la tension UCE, c o m m a n d e une chute de
nous donne un diviseur de le courant de collecteur IQ reste tension variable à travers sa
tension. On découvre que le constant pour un courant de résistance de collecteur Plus
potentio-transistor se base donné. I ' intensité du courant est forte,
comporte par rapport à la Quelle que soit la tension plus la chute de tension est
tension qui règne entre A et B D'où l'on déduit sobrement forte à son tour, plus la tension
en diviseur variable
UcE. le courant de
qu'il n'est pas possible de de collecteur sera faible, car ia
c o m m a n d é par ie courant de collecteur le reste constant commander un transistor par tension d'alimentation, elle,
base. Superbe ! Malheureuse- pour un courant de base Ig son collecteur. SI c'était le cas est sensée rester stable.
ment sur ie vrai transistor ii ne au contraire, le circuit de la
peut être question d'un donné figure 3 fonctionnerait : la En conclusion, nous dirons
rapport entre la tension A-B et tension entre A et B devrait agir que le transistor en émetteur
ia tension de collecteur sur la tension de collecteur c o m m u n est un amplificateur
Nul ne s'étonnera du fait qu'il comme dans un diviseur de de tension. Oublions mainte-
Sur ie vrai transistor, un ne circule pas de courant tension. Niet. nant le potentio-transistor,
courant de base d'intensité quand la tension est insuffi- créature éphémère de notre
appropriée donne naissance sante. Pour le reste, les imagination en mal d'analo-
à un courant de collecteur courbes de courant de collec- gies. Il nous aura au moins
dont l'intensité est dans une teur sont, à peu de choses servi à montrer que ie tran-
large mesure indépendante de près, presque parfaitement Un transistor ne peut pas sistor n'est décidément pas
la tension de collecteur Un horizontales ; c'est dire que. fonctionner comme un potentiomètre
diviseur de tension électronique.
variable commandé par le 84722

courant de base, car son


B C1OS courant de collecteur est
1000] -—1 par définition indépendant
1 it.O'^iA ""1 de la tension de collecteur.
— J i)(U/ \
k \ --
1 800 h Revenons au diagramme de
3,0 UA la figure 4. L ' e x a m e n des
courbes nous apprend aussi
qu'il est impossible de
6001 - , , 1 •Y j 2,5(U \ — c o m m a n d e r ia tension de
r — 1 — '
collecteur en agissant sur le
courant de collecteur (par une
' 40 ^A" c o m m a n d e appropriée du
—\ courant de base). Augmentez
'\ ' " 1 __^._ . ^
m- 1,b(U A
I ' intensité du courant de
i l base, vous passerez à ia
1 courbe suivante ie long de
' i l'axe IQ, mais cela n'a aucun
l 1,0 (UA effet sur UQ^.
200 - - 1 — 1 —

/B=0,5(UA Vous n'êtes pas entièrement


convaincu ? Un vague doute
subsiste. . .

]
1 i__X.A_^
1 2 3
i 4 ')V Mais oui, vous avez raison : il
est bel et bien possible de Figure 5 - Et pourtant ça marc fie
c o m m a n d e r ia tension de dans le circuit à émetteur
collecteur N'est-ce pas ce que commun ! La tension de collec-
l'on fait par définition avec le teur varie en fonction du
transistor monté en circuit à courant de base grâce à la résis-
Figure 4 - Courbes caractéristiques du transistor BC108 telles que
émetteur commun ? Le
les donne ie fabricant. Les brandies tiorizontaies de i 'arbre montre tance de collecteur Le courant
s c h é m a de la figure 5 montre
que si le courant de collecteur augmente à mesure que ie courant que c'est grâce à la résistance de collecteur y donne naissance
de base en fait autant, ia tension de collecteur en revancfie n'inter- de collecteur que le transistor, à une cfiute de tension plus ou
vient pas dans cette relation (si ce n'est à l'extrême gauche, au en variant l'intensité du moins forte en fonction de sa
voisinage immédiat du zéro). courant de collecteur. propre intensité.

le transistor est-il un potentiomètre • elex n°14 • septembre 1989 • 27


Le transistor BC 547 figure conduire, il reste en court-
dans la plupart de nos circuit. Tout dépend de I ' inten-
montages, au point qu'on sité qui l ' a traversé lors de sa
peut le considérer c o m m e première défaillance. 2,5max.
notre transistor «standard». EBC
Nous allons faire plus a m p l e Les valeurs indiquées sur les
connaissance avec lui et avec lignes Collecteur-Base (UQgg)
la famille dont il fait partie et et Émetteur-Base (UEBO)
qui est désignée par «BC 546 correspondent à la tension
à BC 550» dans les recueils Inverse supportée par la
de
passage
caractéristiques.
notez
Au
que
diode q u e constitue chaque
jonction.
-K.l J 5,2 0,2
quiconque ne soupçonnait
pas m ê m e l'existence de Les valeurs Indiquées sur la
«recueils de caractéristiques» ligne UQ^Q (avec un «s» pour
apprend d u m ê m e c o u p q u e shorted = court-circuité) sont
cela existe et ce q u e c'est; ce celles des tensions collecteur- Figure 1 • Les dimensions du boîtier de la famille BC547 sont celles
qui n'aurait pas été le cas avec émetteur supportées lorsque d'un boîtier normalisé de référence T092.
un data book (prononcez
databouc pour avoir l'air
branché).

Les cinq m e m b r e s de la Tableau 1


famille sont destinés à des
applications en basse Limites BC546 BC547 BC548 BC549 BC550
fréquence dans des
montages pour «petits 30 50 V
Tension collecteur-base UcBO 80 50 30
signaux». Deux d'entre eux, le
BC 549 et le BC 550 sont des Tension collecteur-émetteur UcES 80 50 30 30 50 V
modèles dits à faible bruit. Le Tension collecteur-émetteur UcEO 65 45 30 30 45 V
bruit propre ou bruit Intrin- Tension émetteur-base UEBO 6 6 5 5 5 V
sèque est le bruit produit par Courant de collecteur IQ 100 100 100 100 100 V
un composant quelconque Courant de collecteur (pointes) IQM 200 200 200 200 200 V
lors du passage du courant. Il Courant de base (pointes) 200 200 200 200 200 V
'BM
résulte d e l'agitation des
Courant d.émetteur (pointes) 'EM 200 200 200 200 200 V
molécules sous l'effet de la
chaleur, m ê m e à la tempéra- Température de jonction T, 150 150 150 150 150 °C
ture habituelle de 20°. Le bruit Température de stockage - 6 5 a -1-150 °C
augmente avec la tempéra- Dissipation totale (T = 25°C) Pfot 500 500 500 500 500 mW
ture et avec I ' Intensité d u
courant qui traverse le
composant. Tableau 1 - Les caractéristiques limites des membres de la famille. Les différences tiennent surtout dans
les limites de tenue en tension. La température de fonctionnement est celle de la Jonction, c'est-à-dire
La famille complémentaire est celle de la puce elle-même. Le boîtier ne doit Jamais atteindre de tels sommets.
désignée par les références
BC 556, BC 557, BC 558, la base est court-circuitée
BC 559 et BC 560. Les paires avec l'émetteur Ces tensions Tableau 2
complémentaires sont sont supérieures à celles
c o m p o s é e s d e transistors de supportées lorsque la base
caractéristiques très proches est en l'air, consignées sur la
ou Identiques et de polarité ligne UQ^Q (avec un «o» pour Type BC546 BC546 BC546 BC548
o p p o s é e : l ' u n NPN, l'autre open = ouvert). BC547 BC547 BC547,BC549 BC549
PNR Leur utilisation est BC548 BC548 BC548,BC550 BC550
courante dans les amplifica- La ligne IQ indique l'intensité
teurs pouche-poule. collecteur-émetteur maximale Classes VI A B G
en service permanent, tandis de gain
Les différences principales que la ligne IQI^I indique la
entre les m e m b r e s de la limite des pointes d'intensité 0 fi
famille sont indiquées dans le admissibles pendant un mA WB I</IB yiB
tableau 1. Il s'agit surtout des t e m p s très court.
limites de tenue en tension.
Les tensions Indiquées sont 0,01 90 150 270
celles pour lesquelles le tran- Toutes les valeurs indiquées 2 110 180 290 500
sistor reste bloqué en sont des valeurs maximales (75 à 150) (110 à 220 (200 à 450) (420 à 800)
l'absence de courant de et le transistor risque sa vie si 400
c o m m a n d e , SI la tension une seule d'entre elles est
|ioo 120 200
appliquée dépasse cette dépassée. Si par exemple un
limite, le transistor «fuit» ou transistor de la famille est Tableau 2 • Le gain en continu (B) ne dépend pas seulement du type,
«claque». Dans le premier cas, traversé par un courant de mais aussi du courant de collecteur. Les chiffres du tableau sont
il reprend un comportement 95 m A et soumis à une
normal dès q u e la tension est tension de 6 V, Il devra valables pour une tension collecteur-émetteur de 5 Vet une tempé-
redevenue normale (un peu dissiper une puissance de rature ambiante de 25''C. Cette température peut être considérée
c o m m e une diode zener), 570 m W (milliwatts) puisque la comme celle de la Jonction si la puissance dissipée n'est qu'une
dans le second, il s'obstine à puissance se calcule en fraction de la puissance maximale admissible.

28 BC 547 et c o m p a g n i e • elex n°14 • septembre 1989


faisant le produit de I ' intensité La tension de saturation base-
par la tension : 6 V x 0,095 A. émetteur devrait théorique-
Ce transistor risque de ne pas ment être égale à la tension
supporter longtemps ces BC 54S B, BC 547 B. BC S48 B. de seuil de 0,6 à 0,7 V. Le
conditions de travail. B C 549 B, BC 550 B
BC 548. BC 547, BC 548, BC 549, BC 660 tableau montre des valeurs
10' supérieures sur la ligne
--- ---
p t.\ UsEsat-
Le tableau 2 indique les carac-
téristiques particulières des Toutes ces indications se
transistors repérés par un rapportent à des conditions
25°C^
suffixe A, B ou C. Il s'agit de de travail bien définies. Plutôt
classes de gain. C o m m e le que de multiplier les lignes
gain en courant est variable -^ pour rendre compte de toutes
en fonction du courant de l/
1 les combinaisons possibles
collecteur, le tableau --50 •^c de tension et d'intensité, les
comporte trois chiffres pour constructeurs font appel à des
chaque type. Les chiffres diagrammes dont quelques
entre parenthèses sur la ligne .;.. r exemples sont donnés en
2 mA correspondent aux figure 2. La plupart compor-
écarts possibles entre des tent plusieurs courbes et
échantillons provenant de permettent de connaître par
fabrications différentes. On 10'' exemple le comportement
appelle ces écarts des 10'' 10'' 10" 10' 10'mA 0 0,5 1,0V d'un transistor à des tempéra-
«dispersions» de caractéristi- tures différentes. Les courbes
ques. Elles peuvent se C "'' d —""'^ montrent de combien les
BC 546. BC 547, BC 548, BC 549, BC 550 nA BC 646, BC 547, BC 548, BC 649, BC 550
produire aussi bien entre diffé- caractéristiques s'écartent de
rents fabricants que chez un la valeur nominale en fonction
m ê m e fabricant. des variations de l ' u n e ou
l'autre condition.
Les recueils de caractéristi-
ques comportent une autre Les recueils de caractéristi-
liste de chiffres, se rapportant ques sont riches encore
au fonctionnement en courant d'une foule d'informations
continu. Ils sont représentés concernant le fonctionnement
sur le tableau 3. Le courant de
fuite collecteur-base (ICBO) ®st
celui qui circule dans le sens
normalement bloqué lorsque
la jonction est soumise à une
tension inverse de 30 V. Ce
courant de fuite dépend forte-
ment de la température. Il est
important de le connaître au
m o m e n t d'étudier un circuit,
car il s'écoule par la jonction
base-émetteur et provoque
donc un faible courant de
collecteur Figure 2 • Ces courbes complètent utilement les tableaux de carac-
téristiques.
a : le gain en courant (B) (circuit en émetteur commun) dépend de
La tension de saturation ia température de la jonction et du courant de collecteur ; ici U^E =
Ucpsat sst la tension de 5 V;
«déchet» qui subsiste entre b : le courant de collecteur IQ (circuit en émetteur commun) est une
collecteur et émetteur alors fonction de la température et de la tension de base Ug^ ; Ici UQ^ =
m ê m e que le courant de base 5 V;
est important et que l'espace c : la tension de saturation Uc^sat (circuit en émetteur commun)
collecteur-émetteur devrait
être un court-circuit. Elle est varie en fonction du courant de collecteur et de la température ; Ici
variable en fonction des 0 = 20;
courants de base et de d : le courant de fuite collecteur-base ICBO augmente
collecteur la température.

Tableau 3 B ^ ) * ^

Courant de fuite collecteur-base


(UcBo = 30 V) 'CBO < 15 nA
Courant d e fuite collecteur-base I ".il

(UcBo = 3 0 V ; T i = 150°C) 'CBO < 5 KA

Tension d e saturation collecteur-émetteur


(le = 10 mA; le = 0,5 mA) UcEsat 90 (<250) mV
(ic = 100 m A ; tg = 5 mA) UcEsat 90 (<250) mV
(le = 100 mA) UcEsat 90 (<250) mV
Tension d e saturation base-émetteur
(le = 10 m A ; tg = 0,5 mA) '-'sEsat 700 mV
(le = 100 m A ; Ig = 5 mA) ^BEsat 900 mV
en courant alternatif. Nous ne
Tension base-émetteur les examinerons pas ici car
(UcE = 5 V; le = 2 mA) UBE 660 (580 à 700) mV elles répondent à des défini-
tions trop compliquées et
Tension base-émetteur elles ne nous intéressent pas
(UQ£ = 5 V ; le = 10 mA) USE <720 mV pour l'usage que nous
faisons de la famille BC 547 en
Tableau 3 - Toutes ces caractéristiques en courant continu des BC547 et consorts varient en fonction basse fréquence.
de la température. La tension de seuil base-émetteur par exemple augmente de 2 mV par degré. 84721

BC 547 et compagnie • elex n°14 • septembre 1989 • 29


pour réussir les montages d*ELEX
Nous nous donnons bien détail d'un s c h é m a et des rement une demi-page de trous et c'est précisé-
du mal, vous l'avez principes sur lequel il (rubriques : elexpert, elex- ment cela qui la rend
remarqué, pour mettre au repose, prend le plus périencé) ici ou là à des parfois difficile à utiliser,
point les montages souvent deux ou trois conseils pratiques. La puisque dans une appli-
proposés chaque mois pages. Nous cherchons à rubrique elixir dont la cation, quelle qu'elle soit,
dans elex. Pas un seul de soigner ces descriptions. périodicité est variable on n'utilise qu'une faible
ces circuits ne passe dans aussi, comporte un proportion de ces trous.
le magazine sans avoir En revanche, I énuméra- nombre important d'infor-
subi des essais scrupu- tion scrupuleuse de toutes mations fondamentales et Une platine d'expérimen-
leux : l'étude du s c h é m a les manipulations à effec- universelles. Autant de tation de petit format
sur papier d'abord, puis la tuer pour mener à bien lubrifiants pour assurer la compte 549 trous (y
réalisation du premier une réalisation serait bonne marche des opéra- compris les quatres gros
prototype sur plaque encombrante et fasti- tions ! Certains lecteurs trous de fixation). Pour faci-
d'essai ou en montage dieuse, autant pour le nous ont reproché liter le repérage, la face
volant, ensuite l'étude du lecteur que pour le rédac- d'insister trop lourdement non cuivrée reproduit, à
plan d'implantation, qui teur Dans le magazine, sur ces aspects pratiques, l'aide de deux couleurs
donne lieu à une nouvelle nous ne mentionnons que d'autres lecteurs souhaite- contrastées, le dessin des
vérification, oscilloscope et les particularités. Mais il raient que l'on en parle pistes de cuivre de la face
appareils de mesure à n'est pas raisonnable de beaucoup plus. Les uns opposée. Grâce à ces
l'appui, et enfin le proto- passer sous silence, quel ont déjà sauté cet article repères visuels, l'implan-
type final, celui que nous en grommelant, les tation des composants
que soit le montage,
photographions pour vous seconds se réjouissent. peut se faire sans qu'il
l'importance du travail de
le présenter. Ta'i'aut ! faille compter les trous un
routine basé sur le savoir-
faire, la jugeote, l'expé- à un sur de trop grandes
Il s'agit notamment de faire rience, la patience, la Préparatifs distances. De toute façon,
en sorte que les tolérances curiosité et le goût de la Pour être universelle, une pour ne pas se tromper, il
qui affectent inévitable- perfection. C'est pourquoi platine d'expérimentation faut y aller lentement et
ment la valeur des compo- nous consacrons réguliè- doit comporter beaucoup tout vérifier systématique-
sants (10%, 20%, 30%,
parfois bien plus) ne dété-
riorent pas les perfor-
mances du circuit au point
de l'empêcher de fonc-
tionner Les erreurs sont
rares, mais tous ces efforts
ne suffisent pas encore à
garantir le bon fonctionne-
ment des montages
lorsqu'ils sont réalisés
ensuite à des centaines,
voire des milliers d'exem-
plaires, par des mains plus
ou moins expertes. Nous
formons avec nos lecteurs
une espèce de gigan-
tesque unité de production
à distance, sans possibilité
de vérification.

La description de chaque
30 pour réussir les montages elex • elex n°14 • septembre 1989
ment. Nous savons par un autre circuit intégré. Les
notre expérience quoti- broches du support, défor-
dienne que la seule faute mées lors de la première
vraiment grave et irrémé- insertion, ne reviennent
diable que l'on puisse pas dans leur position
faire (en électronique d'origine lorsque l'on
c o m m e ailleurs) est de se extrait le circuit.
comporter c o m m e si l'on
était infaillible. Bien Implantation
préparer et vérifier, voilà Les méthodes divergent
les mots magiques. . . sur I ' ordre à suivre lors de
l'implantation: implanter
Avant de c o m m e n c e r à d'abord plusieurs compo-
implanter les premiers sants et les souder
composants, il faut vérifier ensuite, ou au contraire
que I ' on est dans la bonne implanter et souder les
moitié de la platine, car composants un à un. Le
celle-ci est asymétrique : le travail de routine incite à la
dessin des pistes n'est pas recherche d'une efficacité
le même aux deux maximale que l'on obtient
extrémités. en implantant d'abord les
composants pour les
Pour qu'ils rentrent facile- souder ensuite tous
ment dans leurs supports, ensemble. Nous ne
les circuits intégrés neufs saurions trop inciter les
doivent être "préparés". débutants à procéder
C'est-à-dire qu'il faut autrement : implantez les
réduire de force l'écart composants un à un,
entre leurs deux rangées hâtez-vous lentement,
de brocfies afin que celles- réfléchissez à ce que vous
ci pénètrent bien entre les faites, vérifiez, puis
griffes des contacts ou, le soudez-le. Ne passez au
cas écfiéant, dans la composant suivant
corolle des tulipes quand il qu'après avoir acquis la
s'agit de supports de Inaut conviction que le précé- éventuellement remment perdu à prendre
de g a m m e . Dans le cadre après
dent est à sa place, orienté avoir coupé ! des notes sera récupéré
des réalisations normales dans le bon sens, valeur dès la première difficulté,
et en l'absence de correcte («quand il est Ce qui est important, c'est panne ou autre, que
mention particulière à ce jaune, le dernier anneau d'immobiliser les compo- personne bien sûr ne
sujet, il est inutile d'utiliser du code de couleurs d'une sants avant de les souder, souhaite, mais qui arrive
des supports à contacts en résistance indique-t-il les soit en coudant leurs tôt ou tard.
tulipe, sauf si on arrive à dizaines ou les centaines broches à ras du trou par
les obtenir au m ê m e prix de kQ ? Pour une résis- lequel elles passent, soit
que des supports à Cochez la liste des compo-
tance de 39 k.Q, le dernier en appliquant sur les sants au fur et à mesure
contacts ordinaires. anneau est-il jaune ou composants, avant de que vous progressez dans
orange? Rouge, dites- retourner la platine, une l'implantation.
Ce qu'il faut éviter surtout, vous, vraiment ?») plaque de mousse afin de
ce sont les supports qui se les empêcher de tomber Les liaisons câblées
déforment lors de l'inser- D'après la théorie il faut lors du retournement ou (fiches, VU-mètres, poten-
tion du circuit. Un préconiser de couper les pendant qu'on soude. tiomètres, interrupteurs,
problème grave risque de broches avant de les commutateurs, ampoules,
se poser ultérieurement, souder, en pratique beau- Il faut savoir s'imposer une LED, LDR, etc) sont effec-
lors d'une modification ou coup d'électroniciens font certaine discipline quant à tuées en dernier pour faci-
d'un dépannage du l'inverse: ils soudent l'ordre d'implantation des liter les manipulations.
circuit, lorsqu'on essaiera d'abord, puis ils composants par ordre
d'implanter sur ce support c o u p e n t . . . et repassent d'encombrement (ponts Souder
de câblage, résistances, Nous avons déjà parlé à
condensateurs, etc), mais plusieurs reprises de l'art
il faut aussi savoir s'en éloi- de souder, notamment
gner, car il est des circons- dans la rubrique ELIXIR.
tances dans lesquelles il
est plus propice de Voici quelques complé-
c o m m e n c e r par l'un ou ments d'information.
I ' autre composant encom- L'écart entre les perfora-
brant pour n'implanter tions de la platine d'expéri-
qu'ensuite tel strap qui doit mentation ELEX est de
le contourner. Ne prenez 2,54 m m ; c'est serré, et il
aucun risque d'oubli, et faut par conséquent un fer
notez de tels détails. à souder à pointe fine. Si
* K . * » * . * * * «• * • »^
ce n'est pas le cas de votre
Si vous travaillez par outil habituel, changez soit
périodes courtes et relati- de panne, soit de fer.
«* * »* vement espacées, tenez
un «journal de bord» dans Les perforations des
lequel vous consignez les platines d'expérimentation
événements significatifs. ont un diamètre de
Ceci est une aide 1,3 m m , ce qui est grand
précieuse, surtout sur les (les composants tombent
montages d'une certaine plus facilement tant qu'ils
envergure. Le temps appa- ne sont pas soudés) mais
pour réussir les montages elex • elex n°14 • septembre 1989 • 31
présente I ' avantage consi- Les broches des LED, dans l'excès inverse avec reste plus qu'à extraire les
dérable de permettre potentiomètres, interrup- des fils qu'il faut tendre broches isolées c o m m e
d'implanter sans reper- teurs et autres compo- pour arriver à mettre en de vulgaires chicots sans
çage préalable des sants à câbler ne se place les composants qui que la pellicule cuivrée du
composants à «grosses présentent plus que rare- y sont soudés. Dans le circuit imprimé souffre le
pattes» c o m m e les mini ment sous la forme d'oeil- m ê m e ordre d'idées, il faut moins du monde».
potentiomètres. Il arrive en lets dans lesquels on pour- trouver le juste milieu entre
raison d'une part de rait engager I ' extrémité du , le coffret dans lequel ne Les circuits intégrés
l'extrême finesse des fil. Il faut donc beaucoup passent plus ni un doigt, ni coûteux ou fragiles sont
broches de certaines de patience pour confec- un tourne-vis, ni une pince, montés d'office sur des
diodes par exemple, et tionner des oeillets à I ' aide et celui qui est trop grand supports. Ajoutons à ce
d'autre part du diamètre d'une pince brucelles (une et par là inutilement sujet qu'il est également
sur-dimensionné des pince fine à mâchoires encombrant. Ce dernier vain -(autant sur le plan
perforations, qu'au pointues) à I ' extrémité des défaut n'a cependant technique que sur le plan
moment d'appliquer broches ou alors se aucune incidence sur le économique) de chercher
l'étain, celui-ci refuse de résoudre à appliquer les bon fonctionnement ni sur à récupérer par dessou-
former une pellicule et brins dénudés parallèle- le confort d'utilisation, ni dage un support de circuit
ment à la broche sans surtout sur le confort de intégré.
d'obturer l'ouverture par
oeillet. dépannage.
laquelle passe la brocine
soudée. Ceci n'est en rien Lorsque vous extrayez des
préjudiciable à la qualité Ce dernier procédé n'est Dessoudage circuits intégrés de leur
de la connexion : si la pas idéal car de cette A propos de dépannage, il support, procédez de
broche est bien «accro- manière la soudure est à la vous est sans doute déjà façon symétrique à défaut
chée» au bord de la piste fois l'agent du contact arrivé d'avoir à dessouder de quoi vous déformez
de cuivre d'un côté, peu électrique (ce qui est l'un ou l'autre compo- non seulement les
importe que l'autre côté normal) et le moyen de sant. Pas toujours facile, broches du circuit lui-
soit ouvert. Il vaut mieux fixation mécanique du fil n'est-ce pas ? Surtout même, mais aussi les
une petite soudure parfaite (ce qui est moins bien). quand le composant à contacts du support.
qu'un gros pâté d'étain et démonter compte plus de Utilisez soit une extracteur
un contact néanmoins On oublie trop souvent deux broches. La tresse et de circuit intégré c o m m e
médiocre. que la soudure à I ' étain ne la p o m p e à dessouder on en trouve dans les
devrait jamais servir de sont deux accessoires de magasins spécialisé, soit
On renforcera sur toute procédé d'immobilisation dessoudage dont l'utilisa- tout simplement un mini-
leur longueur l'étamage mécanique. Un fil, les tion exige du doigté pour tournevis qui vous servira
des pistes de cuivre qui composants, surtout les être efficace. La p o m p e ne de levier de part et d'autre
ont à conduire des gros (condensateurs nous semble convenir du circuit intégré.
courants de forte intensité. chimiques, transistors de qu'à des électroniciens
puissance, potentiomètre) expérimentés, la tresse A vous de jouer maintenant
Il suffit de faire chauffer doivent être immobilisés paraît plus facile à utiliser à Les quelques conseils
progressivement la piste par vissage ou par tout condition de disposer d'un prodigués dans ces deux
par un mouvement de va autre dispositif d'assujettis- fer capable de bien pages sont le fruit de notre
et vient de la panne du fer sement mécanique (épis- chauffer : il s'agit expérience. Qu'en est-il de
à souder et d'appliquer sure, cosse, oeillet, clip, d'absorber l'étain par la vôtre ? Racontez-nous
l'étain qui s'étalera bride, rivet. . .). La capillarité dans la tresse vos trucs, vos astuces, vos
d'autant plus uniformé- soudure vient parfaire le de fil de cuivre, ce qui trouvailles, vos inventions,
ment que la piste aura été contact électrique, elle implique que la pointe du vos tics, ce que vous
bien réchauffée. Attention :- contribue également à fer doit entretenir réchauf- aimez faire le plus ou le
la pellicule de cuivre est l'immobilisation, mais elle fement non seulement de moins. . . nous en parle-
collée sur la plaquette d'où ne doit jamais être à la fois l'étain pour le liquéfier, rons dans les prochains
elle finit par se décoller si l'agent du contact élec- mais aussi du premier numéros d'ELEX. Des
on la chauffe trop. Pour les trique et le seul moyen de demi-centimètre de la milliers de lecteurs en
liaisons de forte puis- fixation. tresse pour que l'étain profiteront, pour mieux
sance, on déleste les absorbé ne s'y solidifie réussir à leur tour les
minces pistes de cuivre en Lorsque les soudures sont pas trop tôt. La tresse est montages d'ELEX.
créant un itinéraire BIS rapprochées, par exemple très utile aussi pour
(bison soudé, bien sûr) à quand les fils sont soudés supprimer des gouttes
l'aide d'un fil de cuivre de sur les broches d'un tran- d'étain venues court-
forte section. sistor, il est bon de les circuiter accidentellement
isoler à l'aide de gaine deux pistes normalement
Câblage thermorétractile (et non isolées l'une de l'autre.
Pour le fil de rétractai)/e). Ce matériau
câblage ordinaire, le fil est onéreux, mais d'une Avant de dessouder un
rigide de 0,7 m m de efficacité indéniable. Il circuit intégré, il vaut
diamètre (section de suffit d'enfiler sur la mieux réfléchir et se dire :
0,4 mm2) que l'on utilise soudure un m a n c h o n de «Si je démonte ce circuit,
pour les ponts de câblage gaine isolante thermoré- c'est parce qu'il ne fonc-
ne convient pas, en raison tractile, puis de réchauffer tionne pas. A quoi bon
de son m a n q u e de flexibi- brièvement à l'aide de la chercher à le récupérer,
lité. Il vaut mieux opter pointe du fer à souder surtout si c'est en abîmant
pour un fil multibrin (sans toucher!) ou si l'on la plaquette dont les pistes
torsadé. La section de est pressé (et fumeur), à la fragiles et étroites ne résis-
0,4 mm2 convient pour les flamme d'un briquet, pour teront pas.»
liaisons ordinaires. Quand obtenir une épissure
il y a des courants d'une parfaitement étancine. La conclusion suivante
certaine intensité, il est s'impose alors à vous : «Je
préférable de passer à du Il n'est peut-être pas inutile sacrifie le circuit intégré et
fil de 1 m m de diamètre de préciser que s'il ne faut je coupe donc d'abord ses
dont la section de jamais faire de liaisons broches au ras du boîtier à
0,75 mm2 facilite le mouve- câblées trop longues, il ne l'aide d'une bonne pince
ment des électrons. . . faut pas non plus tomber coupante. Ensuite il ne m e

32 pour réussir les montages elex • elex n°14 • septembre 1989


jqi^e-Diffusion^
62, rue de l'Alouette, 59100 ROUBAIX Agence : 234, rue des Postes, 59000 LILLE
(Métro Porte des Postes)
r 20.70.23.42 Agence : 8, rue Sainte Claire, 62000 ARRAS

9««*

220 pages avec


explication théorique
de chaque
montage,
schéma électrique,
plan d'implantation
des composants,
plan du circuit imprimé et prix de revient.

Prix 5 0 ^ TTC (port compris)


remboursabie à ia 1^'^ commande d'un montant minimum de 1000 F HT

elex n°14 • septembre 1989 • 33


millivoltmetre
r
f
™l^
» ij
^ :
*
^ ^ ^ : • W-

« ««

précis, facile à construire et à étalonner


L'utilisation d'un multimètre pour mesurer des tensions
courant pour tenter de faibles, et à forte impédance
mesurer des tensions alterna- d'entrée, pour ne pas fausser
tives très faibles pose des la mesure par sa c o n s o m m a -
problèmes insolubles. C'est le tion propre. Le nôtre mesure
cas pour la mesure de la
tension d'une cellule magnéto-
dynamique utilisée sur une
des tensions de 140 mV de
crête à crête, c'est-à-dire de Ooih
50 mV efficaces. Son impé-
platine tourne-disques. On dance d'entrée est de 1 MQ
sait que sur cet appareil, le ( m é g o h m , 10'^ Q), soit au
capteur est une aiguille moins vingt fois plus que
prolongée à une extrémité l ' i m p é d a n c e de sortie des
par un diamant et à l'autre cellules magnétiques
par un aimant que les vibra- courantes, et mille fois plus
tions sonores gravées dans que l'impédance de sortie
les flancs d'un (micro) sillon des préamplificateurs.
mettent en mouvement. La Ce voltmètre pour signaux
tension est produite par les audio doit pouvoir mesurer
mouvements de l'aimant des tensions de fréquence
devant des bobines ; c o m m e bien supérieure aux 50 Hz du
toutes ces pièces sont minus- secteur II est prévu pour une
cules - c e qui limite l'Inertie plage de fréquences de 20 Hz
mécanique—et que leurs à 20000 Hz. Sa précision est
mouvements sont infimes, la encore de 5% à 40000 Hz, ce
tension produite est infime elle qui représente une belle
aussi. Cette tension de quel- performance quand on sait
ques millivolts (de 1 à 5) seule- q u ' u n appareil «HiFi» suivant
ment est amplifiée jusqu'à la norme DIN 45500 couvre la
une centaine de millivolts par plage de 20 à 20000 Hz à
le préamplificateur «phono». ± 3 dB (décibels). Cet écart
Même les 100 mV ainsi de 3 décibels correspond à
obtenus sont encore trop une tolérance de 4 1 % ,
faibles pour le calibre alternatif quarante et un pour cent !
le plus sensible d'un multi-
mètre analogique. De plus
l'impédance de sortie de la
cellule, c o m m e celle du 84671 X-1b
préamplificateur d'ailleurs, est Le principe
trop forte pour que la mesure
elle-même ne vienne pas Le schéma de principe est
représenté en figure la. Le Figure 1 - Le schéma de principe du mlllivoltmètre audio comporte
perturber la source. un condensateur puisque les tensions à mesurer sont alternatives,
On attend donc d'un millivolt- signal d'entrée subit d'abord
une amplification de un amplificateur parce qu 'elles sont très faibles, et un redresseur
mètre audio qu'il soit un volt-
mètre alternatif très sensible, facteur 11. L'amplificateur qui parce que les galvanomètres sont ainsi faits qu 'ils restent indiffé-
suit est un redresseur actif sans rents aux tensions alternatives.
34 mlllivoltmètre audio • elex n°14 • septembre 1989
T^o

XJ-

I U(

4V7
A1,A2 = ICI =TL082/TL072
D1 ... D6 = 1N4148

I 220 M

l
400 mW I 16 V

Figure 2 - Le schéma complet reprend en détail chacun des blocs fonctionnels du schéma de principe. Nous y avons ajouté une «masse
artificielle» qui nous évite le recours à une alimentation symétrique. La compensation de la tension de décalage des amplificateurs est faite
en appliquant à l'entrée non-Inverseuse du redresseur une fraction (positive ou négative par rapport à la «masse») de la tension constante
disponible aux bornes des deux diodes D1 et 02.
Le montage du redresseur A2 peut être considéré comme un convertisseur tension/courant. La tension de sortie prend la valeur nécessaire
et suffisante pour que le courant créé à travers les diodes du pont de Graetz et le galvanomètre provoque aux bornes de PI une chute
de tension égale à la tension de sortie (référencée à la masse artificielle) de l'amplificateur AI ; c est la condition pour que la tension entre
les deux entrées soit nulle, puisque l'entrée non-inverseuse est au potentiel de la «masse artificielle». Reprenez lentement et vous consta-
terez que jamais il n'est question de la tension aux bornes des diodes ni aux bornes du galvanomètre : l'intensité du courant qui traverse
Ml et P1 (c'est la même puisque l'entrée n 'en consomme pas) est régie uniquement par la tension de sortie de Al et la résistance du poten-
tiomètre PI. Foin de la résistance interne du galvanomètre et du seuil des diodes !

seuil, de gain unitaire. Le opérationnel A1 est monté en Nul ! trouve amplifiée, appliquée au
redresseur est nécessaire car amplificateur non-inverseur Lorsque la tension en entrée redresseur et affichée par le
une tension alternative appli- de gain 11. La tension desortie est nulle (entrée en court- galvanomètre.
quée à un galvanomètre le se calcule en fonction de la circuit), il faut que l'indication
ferait osciller dans le cas de tension d'entrée et du rapport d u galvanomètre soit zéro. Un mot de l'alimentation et
basses fréquences, ou le lais- entre R3 et R2. Voyons c o m m e n t sont fixées nous aurons vu tous les
serait immobile dans le cas où les tensions du montage au détails d u schéma. Les 6 m A
(a fréquence serait trop Vs = Ve X (1 + — ) repos. La diode zener D7 (milliampères, 10"® A) néces-
grande vis-à-vis de l'inertie de R2 saires sont fournis par une
fournit un décalage de 4,7 V
r équipage mobile. La valeur de R3 étant dix fois par rapport au potentiel de la pile de 9 V, dont la résistance
La mesure de tensions supérieure à celle de R2, la masse. C'est le potentiel du interne en atternatif est court-
alternatives avec u n multi- tension d e sortie V^ sera point c o m m u n aux diodes D1 circuitée par C3, condensa-
mètre analogique est toujours 11 fois plus grande que la et D2 (4,7 -I- 07 V) qui est teur de découplage.
entachée d'une erreur due au tension d'entrée Vg. considéré c o m m e le zéro du
seuil des diodes qui consti- Les condensateurs CI et C2 circuit. Ce potentiel est
tuent le redresseur Cette sont des courts-circuits en appliqué par R7 et RI à la pratimie
erreur est négligeable tant alternatif, l'impédance 1 ' entrée non-tnverseuse de
qu'il s'agit de tensions relative- d'entrée est donc égale à la l'amplificateur d'entrée A I . Le s c h é m a de la figure 2 ne
ment élevées, mais elle ne résistance de RI, soit 1 MQ. Cet amplificateur est bouclé conduit pas à un «remplis-
î'est pas quand la valeur de L'impédance d'entrée des par R3 et R2, donc sa tension sage» exagéré de la platine
crête de la tension à mesurer amplificateurs opérationnels de sortie est égale, au déca- d'expérimentation de
n'atteint m ê m e pas tes 0,6 à de type TL 082 ou TL 072 se lage près, à celle de son format 1. Le plan d'implanta-
0,7 V du seuil d'une diode. chiffre en millions de entrée non-inverseuse {+). tion de la figure 3 en
D'où la nécessité de ce m é g o h m s (10^^) grâce aux La m ê m e tension de réfé- témoigne. C o m m e n c e z par
redresseur sans seuil. transistors à effet de c h a m p rence est appliquée à I ' entrée installer les ponts en fil et les
Le potentiomètre est destiné à qu'ils utilisent. Elle n'influe non-inverseuse de l'amplifica- résistances. Le potentiomètre
«caler» le zéro de l'amplifica- donc pas d e façon significa- teur redresseur A2. En P1 est un modèle ordinaire; au
teur. Cet étalonnage sera fait tive sur l ' i m p é d a n c e d'entrée théorie, les deux entrées d'A2 contraire pour P2 il faudra un
une fois pour toutes. C'est du montage. sont au m ê m e potentiel, et le modèle muititour. Ce type de
aussi au cours de l'étalon- potentiel de sa sortie est nul, potentiomètre est le seul à
L'amplificateur opérationnel
nage que nous prendrons en donc égal à la tension de réfé- permettre un réglage aussi
A2 est monté, grâce aux
compte le facteur de forme de rence. H ne doit circuler aucun précis que nécessaire d u zéro
diodes D3 à D6, en redresseur
la tension. La figure 1b montre courant à travers le galvano- de I ' appareil. C o m m e d'habi-
sans seuil. Ce montage est un
l'aspect de la tension alterna- mètre. En pratique, d u fait des tude, respectez l'orientation
amplificateur inverseur qui
tive et celui de la tension tension de décalage des deux des diodes et des condensa-
comporte des diodes dans sa
redressée. Le voltmètre amplificateurs {offset), il en teurs chimiques. Le galvano-
boucle de contre-réaction.
affiche normalement la valeur circule un . C'est le rôle du mètre est polarisé également.
L'amplificateur, qui voit la
moyenne (U^) de la tension, tt potentiomètre P2 que Contrairement à I ' habitude, le
tension de sortie à travers les
est plus courant, et plus d'annuler la tension de sortie condensateur C I , malgré sa
diodes, compense automati-
logique, de parler de tension d'A2 en ajoutant à celle de son valeur relativement forte de
quement leur seuil. Ainsi
efficace (Ugn); la valeur effi- entrée non-inverseuse une 1 ^F, n'est pas polarisé; il s'agit
m ê m e une très faible tension
cace d'une tension sinuso'i'- faible tension continue, posi- d'un modèle au polyester (ou
d'entrée provoquera le
dale est 1,111 fois plus grande tive ou négative par rapport à «plastique») c o m m e ceux de
passage d'un courant dans le
que sa valeur moyenne. la tension de référence. Les faible valeur que nous utili-
galvanomètre. Le courant qui
traverse le galvanomètre limites de cette tension sont sons. Son encombrement
provient de la sortie de -I- 0,7 V et - 0,7 V. Le réglage inhabituel est visible sur la
l'amplificateur A1, passe par se fait avec les bornes photo (au premier plan à
le schéma deux des diodes (suivant la d'entrée court-circuitées. droite).
polarité de la tension instan- Dès qu'une tension alternative
Le s c h é m a complet de la parvient à l'entrée non- Le galvanomètre est un
figure 2 découle de celui de la tanée) et revient à l'amplifica- modèle de 100 f^A d e dévia-
teur A2. inverseuse de A I , elle se
igurela. L'amplificateur tion pleine échelle. Il est utilisé
millivoltmètre audio • elex n°14 • septembre 1989 • 35
(Ci pour indiquer une tension
et non une intensité, et sa
pleine éclielle est de 50 mV.
Les perfectionnistes coura-
geux ne se priveront pas de
démonter l'engin pour refaire
la graduation et remplacer pA
par fiV. Les autres traduiront
mentalement ampère par volt
et feront une division par 2 de
la valeur lue; ce ne sont donc
pas des paresseux non plus.
Et si je suis trop paresseux
pour faire du calcul mental et
pour refaire les graduations ?
Qu'à cela ne tienne I Montez
un galvanomètre de 50 \JLA et
remplacez le potentiomètre P1
de 10 kS par un autre de
20 kS.
Plus de questions ? Alors au
boulot I

Premiers contrôles

Pour procéder aux premiers


tests avant la mise en coffret,
connectez le galvanomètre
avant la pile. Cela évitera à
I ' aiguille de partir violemment
en butée dans un sens ou
dans I ' autre avant de revenir
au zéro. C'est ce qui risque de
se passer si l'amplificateur
opérationnel est alimenté quée au redresseur sans seu
alors que sa boucle de contre- Figure 3 - Tous les commen-
et au galvanomètre. Un taires intéressants vous ont été
réaction est ouverte : la redresseur fournit évidem- Liste des composants
tension de sortie tend vers prodigués sous la figure 2. Tout
ment une tension continue en ce qu 'on peut dire de celie-el est
l'un des pôles de l'alimenta- sortie quand il reçoit une RI = 1 MQ
tion. Mesurez au multimètre la tension continue en entrée. Le qu'elle représente l'implanta-
tension aux trois points tion des composants sur une R2 = 6,8 kS3
galvanomètre affiche la R3 = 68 kQ
suivants : pôle positif de C2 tension moyenne, qui est ici platine d'expérimentation de
(l'autre est à ta masse), sortie format 1. Pas de quoi en faire un R4,R5 = 150 kQ
d e . . .45 mV. Compte-tenu du
de A1 (broche 7), sortie de A2 facteur de forme dont nous plat. R6 = 1 kQ
(broche 1) ; tous ces points partions plus haut, cette R7 = 100 kQ
doivent avoir la m ê m e tension tension moyenne de 45 mV P1 = 10 kQ
d'environ 5,4 V. Si oui, il y a de Figure 4 - La fin approche !
correspond à une tension effi- P2 = 4,7 kQ (5 KQ) ou
fortes chances pour que tout cace de 50 mV. Nous Parvenus à ce point, vous n 'avez
fonctionne correctement. Si 10 kQ 10 tours
pouvons donc sans risque plus qu'à loger votre millivolt-
non, trouvez et corrigez votre C I = 1 fjF non polarisé
d'erreur faire afficher au galva- mètre dans son boîtier Pour
ou vos erreurs. (MKT ou MKH)
nomètre la valeur d e 50 mV. A modifier les Inscriptions, le plus
présent le millivoltmètre est C2 = 100jiF/16 V
simple est de les recouvrir soit
étalonné, à condition toutefois C3 = 220 ^iFI^ 6 V
du produit blanc pâteux utilisé
Étalonnage que vous ayez court-circuité D1 à D 6 = 1N4148
pour camoufler leurs fautes de
1 ' entrée. D7 = zener 4,7 V,
C o m m e n c e z par le réglage frappe par les dactylos qui n'en
400 m W
d u zéro, au moyen de P2 dont sont pas encore au traitement
Dessoudez Ra et Rb et montez ICI = TL 0 8 2 ou TL 072
nous avons déjà parlé. Il se le tout dans le boîtier de votre de texte, soit d'étiquettes de
double amplificateur
peut qu'au m o m e n t du court- choix. petit format, puis de récrire
circuit des bornes d'entrée, opérationnel à entrées
proprement au normographe
l'aiguille dévie à fond puis par JFET
84671 par-dessus.
revienne au voisinage du zéro.
Pas d'affolement, cela signifie divers :
que le condensateur avait une 1 platine d'expérimenta-
charge résiduelle à écouler. tion de format 1
Le réglage d e la déviation en M l = galvanomètre à
pleine échelle, au moyen de
PI, est un peu moins simple. cadre mobile 100 piA
Si vous disposez d'un autre (ou 50 ^iA)
appareil étalonné, il suffit de SI = interrupteur
comparer leurs indications, marche-arrêt
l'un et l'autre étant raccordés 1 pile compacte de 9 V1
à la m ê m e source, et de coupleur de pile
tourner PI pour tes faire 6 picots à souder Q
coïncider :
1,2 m m
C o m m e vous n'avez de milli- 1 boîtier
voltmètre alternatif étalonné,
2 douilles banane
vous allez devoir travailler un
peu plus. Colmmencez par fil de câblage souple et
souder deux résistances accessoires
supplémentaires c o m m e sur
la figure 5. Il s'agit de Ra, de
1 kQ, et de Hb, d e 120 kS. Elles
forment un diviseur de
La tension de service indiquée sur un
tension auquel est appliquée
Figure 5 - La référence de tension qui fournit le zéro artificiel servira condensateur chimique sera égaie ou
la tension d e référence du supérieure à ia valeur spécifiée pour ce
montage de 5,4 V. La tension momentanément à l'étalonnage de la pleine éctielle. Les deux condensateur dans ia liste des
aux bornes de Ra est de résistances supplémentaires seront dessoudées aussitôt le réglage composants.
45 mV. Cette tension est appli- terminé.

36 millivoltmètre audio • elex n°14 • septembre 1989


tachymètre de
être pas inutile
bicyclette
Un tachymètre - i l n'est peut-
de le
s'étend de 0 à 150 tours/
minute. Si vous n'avez pas de
par les lettres M M V que l'on
désigne un monostable multi-
l'absence de ce condensa-
teur, l'entrée du monostable
p r é c i s e r - est un appareil de vélo, si vous avez déjà un vibrator c o m m e on dit en repasserait au niveau haut
mesure des vitesses (du grec tachymètre, ou si vous vous anglais ; en français, ce sont dès le premier rebond, quand
«takhus» = rapide). Cons- en fichez c o m m e de votre des multivibrateurs (ici, plus le contact (de S3) se rouvre ;
truire soi-même un tachiy- première soudure, ne précisément, des bascules) mais c o m m e le condensateur
mètre de bicyclette, voilà une négligez pas de lire cet monostables. Pour découvrir n'a pas le temps de se
superbe idée. Il se trouvera article ; on y apprend à se ce qui se cache derrière ces recharger à travers la résis-
bien sûr des grincheux pour servir de résistances, de mots, nous vous invitons à lire tance de forte valeur (1 MQ),
nous reprocher cette publi- condensateurs et de bascules sans tarder la rubrique la I ' entrée de la bascule reste au
cation sous prétexte que l'on monostables pour manipuler logique sans hic de ce niveau bas - l e condensateur
vous propose maintenant les durées et les mesurer. . . numéro. est court-circuité- quand bien
dans le c o m m e r c e spécialisé Bonne route. Faux rebond m ê m e le contact se rouvre.
des petits appareils à affi- L'entrée A est reliée à la Quand le contact se referme
cheur à cristaux liquides. Ces broche 4 de MMV1 où l'on avec le rebond suivant, le
petites merveilles de tech- trouve aussi un réseau RC (RI condensateur est à nouveau
nique et de miniaturisation Le principe de et C1), le m ê m e d'ailleurs que soumis à un court-circuit. . .
vous indiquent votre vitesse, fonctionnement sur la broche 12 de MMV2 à et ainsi de suite jusqu'à ce
vous chronomètrent, vous laquelle est reliée l ' e n t r é e s . que cessent les rebonds du
donnent l'heure, votre Commençons en toute Le deuxième réseau que contact. N'oubliez pas que
moyenne et font office par logique par les capteurs forment R2 et C2 a la m ê m e tout cela n'a duré que quel-
dessus le marché de comp- chargés de détecter l'un les fonction, laquelle est la ques millièmes de seconde !
teur kilométrique avec totali- tours de roue et l'autre les suppression de l'effet des Maintenant les rebonds sont
sateur et compteur journalier tours de pédale ; il s'agit de rebonds du contact méca- finis, le contact est fermé pour
Il est vrai que ces appareils deux interrupteurs à lame nique au moment où il se de bon. Pourtant l'entrée de
existent, que leurs perform- souple (ILS) commandés ferme. déclenchement de la bascule
ances sont étonnantes, mais il chacun par un petit aimant. Il faut en effet qu'il n'arrive au n'a pas encore reçu de flanc
est non moins vrai que leur L'interrupteur reste immobile, monostable qu'une seule ascendant. Il faut pour cela
prix les range dans les articles l'aimant tourne. A chaque impulsion par tour de roue ou que le condensateur du
de luxe. Finalement, et c'est passage de I ' aimant devant par tour de pédale. Or si I ' on réseau RC se charge et que la
ce qui importe, réaliser soi- l'interrupteur, celui-ci se observe «au ralenti» la ferme- tension à ses bornes dépasse
m ê m e un tachymètre, c'est ferme et produit une impul- ture d'un contact mécanique le seuil de déclenchement de
d'abord apprendre une foule sion que le circuit électro- (à I ' aide d'un oscilloscope par l'entrée de la bascule. Ceci
de choses sur l'électronique. nique exploite. Nous verrons exemple), on s'aperçoit du fait ne se produit que lorsque,
Dans le cadre particulier de ce comment. Auparavant il faut qu'au lieu de se fermer dans sa course, l'aimant a
numéro, c'est aussi une appli- savoir que l'un des aimants simplement comme une dépassé I ' interrupteur à lame
cation pratique des monosta- est fixé entre les rayons et porte que I ' on claque, celui-ci souple et que par conséquent
bles dont nous abordons l'interrupteur correspondant rebondit plusieurs fois c o m m e le contact s'ouvre.
l'étude par ailleurs dans la sur la fourche. L'autre est soli- le ferait une balle en caout- En r é s u m é : l'ILS s'ouvre, le
rubrique la logique sans hic, daire du pédalier et passe chouc, avant de s'immobiliser condensateur se charge, cela
tandis que dans la rubrique devant l'interrupteur fixé sur en position fermée. produit un flanc ascendant
analogique anti-choc on le cadre. C'est ce que Étudions en détail la manière sur l'entrée de déclenche-
s'intéresse de très près au montrent les deux de supprimer l'effet de ces ment de la bascule dont la
principe d u réseau de tempo- rebonds à l'aide d'un réseau sortie passe au niveau haut.
risation RC. Quel programme ! photographies.
RC. Quand le contact de I ' ILS C'est le début de l'impulsion
Avec le circuit que nous vous L'impulsion produite par le
se ferme, l'entrée de déclen- calibrée dont la durée est
proposons de réaliser, vous passage de l'aimant devant
chement de la bascule fixée par R3 et C3 pour MMV1
mesurerez non seulement la I ' interrupteur qui se ferme est
monostable (par exemple la et par R4 et C4 pour MMV2.
vitesse (jusqu'à 75 km/h) appliquée à l'entrée de
broche 4 de MMV1) passe au Mais avant d'en arriver là, un
mais aussi votre cadence de déclenchement d'une
niveau logique bas. Le autre détail mérite votre
pédalage, c'est-à-dire le bascule monostable. Pour la attention.
roue, c'est MMV1 sur le condensateur (CI) qui s'était
nombre de coups de pédale à chargé (à travers RI) se
la minute. La plage de mesure schéma de la figure 1 et pour Impulsions inégales
le pédalier, c'est MMV2. C'est décharge brutalement. En Le laps de temps qui s'écoule
tachymètre pour vélocipède • elex n°14 • septembre 1989 • 37
5V
r ~ 101 ms (2,10 m)
© —*\ \*
5V
IC3
78L05
RI
n i -ri_ ICI C9 CIO

1M 10M <
16V 16V E
V—0 '^

MMV1,MMV2= ICI =4538


S3 r^
roue
KJ
c
Cl

22n 22M
16V
SI : 1 = vitesse
2 = cadence t .r S2\

S4 r^
C2

68n
X C6

100M
16V ai
pédalier
K.J
11
13
i. k M

|9V
B MMV2
12
^-P f

C7

22n

84725X-1

*voir texte

Figure 1 - Est-ce donc là tout ce qu 'il faut pour faire un tacfiymètre ?


Eh oui, rien que ça. .. et savez-vous quels sont les composants qui y Jouent le rôle essentiel ? Ce sont les condensateurs des réseaux
de temporisation, les uns pour supprimer les rebonds des contacts mécaniques (C1 et C2), les autres pour calibrer les impulsions (C3 et
C4) et deux autres enfin pour Intégrer ces impulsions et en faire une tension continue (C5 et C6).

entre la fermeture du contact l'impulsion de MMV2 dure figure 2. Les impulsions de la


et sa réouverture, c'est-à-dire 400 ms; en effet, si la cadence sortie de M M V I sont nette-
la durée du passage de de rotation maximale est de ment espacées à 19 km/h sur
I ' aimant devant I ' ILS, varie en 150 t/mn, chaque tour de la deuxième ligne, de m ê m e
fonction de la vitesse de pédalier durera que les impulsions de la sortie
rotation de la roue ou du péda- 60 : 150 = 0,4, soit 400 m s de MM\/2 le sont à 100 coups
lier C'est pourquoi la valeur La valeur de R3 et C3 est fixée de pédale à la minute sur la
de C2 est différente de celle de telle manière que l'impul- dernière ligne. Précisons
de C1. Les tours de pédale sion de M M V I dure 101 ms. qu'en réalité (lorsque l'on
sont plus espacés que les En effet, à la vitesse maximale examine le circuit à l'aide
tours de roue, la période de 75 km/h, il faut à une roue d'un oscilloscope par
pendant laquelle est fermé dont la circonférence est de exemple) les impulsions sont
l'interrupteur c o m m a n d é par 2,1 m (roue de 26 pouces) beaucoup plus rapprochées
I ' aimant du pédalier est donc 75000 m : 2,1 m = 35715 tours encore qu'elles ne le sont sur
plus longue que celle pendant de roue/heure le c h r o n o g r a m m e schéma- masse C
laquelle se ferme l'interrup- soit 3600 s : 35715 = 101 m s tisé de la figure 2.
teur c o m m a n d é par l'aimant par tour de roue Si vous posez une équerre sur
de la roue. Avec des impulsions dont la la ligne graduée en centaines pédalier B
Cette différence explique durée est ainsi calibrée, on de millisecondes au bas de la
aussi la différence de valeur obtiendra à raison de figure 2, vous verrez que dans
entre les réseaux RC de 150 coups de pédale à la la deuxième ligne, l'impul- roue A
temporisation qui détermi- minute et une vitesse de sion donnée par le passage
nent la durée de l'impulsion 75 km/h, une succession de l'aimant de la roue dure
calibrée produite par chacune d'impulsions ininterrompues. 100 ms; puis il ne se passe
des bascules monostables. C'est ce que montrent la rien jusqu'au passage suivant
La valeur de R4 et C4 a été première et la troisième lignes de l'aimant qui intervient à
fixée de telle sorte que du c h r o n o g r a m m e de la 400 ms.

38 tachymètre pour vélocipède • elex n°14 • septembre 1989


sistor passe par la bobine du
Q/MMV1 galvanomètre dont l'aiguille Liste des composants
à 75 km/h
~~ir~ir u U U U u u u~T~ déviera par conséquent
d'autant plus que l'intensité R1,R2 = 1 MQ
sera forte. R3 = 500 kQ
Q/MMV1
à 19 km/h 1 1 L 1—1 Sur la figure 3 nous vous R4 = 1,2 MQ
proposons une échelle R5,R6 = 100 kQ
graduée à substituer à R7 = 1 kQ
Q/MMV2 l'échelle originale du galvano-
à 150 t/mn
u U mètre que vous utiliserez. En
R8,R9 = 10 kQ
C1,C7 = 22 nP
haut, la vitesse, en bas la
0/MMV2 cadence (pour une roue de 0 2 = 68 nP
à 100 Vmn
1 1 "~i 26 pouces). Le démontage du 0 3 = 180 nP
cadran d'un galvanomètre est 0 4 = 330 nP
l 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 facile quand le capot trans-
0 100 200 300 400 700 800 900 1000 1100 0 5 = 22 ( J P / 1 6 V
parent n'est retenu que par 0 6 -- 1 0 0 yFI^ 6 V
500 600
deux ou quatre ergots qu'il
84725X-2 suffit d'écarter pour le 0 8 -- 10 nP
temps {ms
dégager L'extraction du 0 9 = I ^^P/1 6 V
Figure 2 • Chronogramme simplifié des impulsions de vitesse de cadran d'origine devra être 010 = 10 jiP/16 V
rotation et de cadence de pédalage. L 'espace entre les impulsions effectuée avec le plus grand T1 = BC5490
rend compte de la vitesse de rotation des roues et du pédalier. soin afin de ne pas endom- 101 -- 4538
mager l'équipage mobile et 102 = CA3130
Pour calculer la durée de compte de l'accélération ou plus particulièrement son I03 = 78L05
l'impulsion, il suffit de multi- du ralentissement de la aiguille.
plier la valeur du condensa- cadence de pédalage. On Le choix du coffret d e m a n d e Divers :
teur par la valeur de la résis- peut remédier à cela en rédui- beaucoup d'attention et 51 = inverseur
tance. Nous avons déjà sant la valeur de ce conden- m ê m e de la perspicacité : il 52 = interrupteur
indiqué plus haut que cette sateur (la m ê m e correction est faut qu'il soit étanche, que le S3,S4 = ILS
question est traitée avec force envisageable pour C5). galvanomètre puisse y être 2 petits aimants
détails dans la rubrique analo- Le galvanomètre est un monté aisément, qu'il ne soit M = galvanomètre, 1 m A
gique anti-choc de ce mois-ci. simple appareil de mesure à pas trop gros et facile à fixer
La lecture de cet épisode vous cadre mobile d'une sensibilité batterie 9 V
sur le guidon. Plutôt que
sera doublement bénéfique, de 1 m A : son aiguille est en d'établir une liaison câblée 1 platine d'expérimenta-
car on y explique aussi fin de course en butée à droite fixe entre le coffret et les tion de format 1
c o m m e n t les réseaux R5/C5 quand la bobine est traversée capteurs, nous vous conseil- éventuellement :
et R6/C6 vont nous permettre par un courant d'une intensité lons de faire une connexion fiche jack mâle stéréo
de passer d'une série de 1 mA. Si vous n'avez pas amovible qui vous réserve la
d'impulsions plus ou moins de galvanomètre de cette possibilité de mettre votre avec femelle châs-
espacées à une indication de sensibilité sous la main, il tachymètre à l'abri des sisboîtier
la vitesse et de la cadence de suffira d'adapter le courant en convoitises. Une fiche jacl<
pédalage. jouant sur la valeur de R8 stéréo permet d'établir une
Plus les impulsions de sortie et/ou R9. liaison fiable à la fois pour ce La t e n s i o n de service ndiquée sur u n
des bascules monostables qui concerne I ' électronique et c o n d e n s a t e u r c h i m i q u e sera égale o u

sont rapprocfnées, plus elles pour ce qui concerne la supérieure à la valeur spécifiée pou ce

ont le temps de charger les mécanique. condensateur dans la liste des

condensateurs C5 d'une part Une source de courant L'alimentation est assurée


composants.

et C6 d'autre part, et moins commandée en tension par une pile de 9 V qui tiendra
ceux-ci ont le temps de se longtemps puisque la
décharger Le niveau de Le circuit intégré IC2 est un consommation du circuit ne
tension continue prélevé par amplificateur opérationnel qui dépasse guère la demi-
le contact c o m m u n (M) de S1 à partir de la tension fournie douzaine de milliampères.
se présente donc c o m m e une par l'un des réseaux intégra-
image de la vitesse de rotation teurs délivre à son tour une
quand SI est en position 1 ou tension de c o m m a n d e au
de la cadence de pédalage transistor T1. Celui-ci est donc Rappel :
quand SI est en position 2. plus ou moins conducteur, en
On dit que les réseaux RC fonction de la tension de
1 pouce = 2,54 cm
intègrent les impulsions pour c o m m a n d e , et l'intensité du Si les roues de votre bicyclette
en faire une tension continue, courant qui y circulera du ont un diamètre différent de
et l'on parle par conséquent collecteur à l'émetteur sera 26 pouces, par exemple 28, il
de réseau intégrateur. en proportion. En gros, quand faudra y adapter la constante
La différence de valeur entre les aimants passent rapide- de temps. Il suffit pour cela de
C5 et C6 s'explique elle aussi ment devant les interrupteurs, mesurer la circonférence en
par la périodicité plus basse la tension est forte, I ' intensité centimètres, et de la multiplier
des impulsions produites par du courant l'est aussi, et par le facteur 0,48 pour obtenir
le mouvement du pédalier De inversement quand les la durée de l'impulsion
la forte valeur de C6 il résulte passages sont espacés, la correspondante en millise-
une certaine inertie de l'affi- tension est faible, le transistor condes. Ensuite on donne à
chage de la cadence par le presque bloqué ne laisse plus R3 et à 0 3 les valeurs qui
galvanomètre : il faut un passer qu'un faible courant. permettront d'obtenir cette
certain temps avant que la Or sur le schéma on voit que durée.
déviation de l'aiguille rende le courant qui traverse le tran- Si vous préférez ne pas modi- 00 1 d r- P Û Q OA
fier le circuit lui-même, il vous BO O C U 3 TOO
reste - o u t r e la possibilité de ^ p C - 300
changer de v é l o - celle de
modifier l'échelle graduée
placée sous l'aiguille du
galvanomètre. Avec une roue
de 24 par exemple, la vitesse

J
maximale affichée ne sera
plus que de 69 km/h, tandis
qu'avec une roue de 28, on
passe à un m a x i m u m de Figure 4 - Le plan d'implantation
81 km/h. Les valeurs intermé-
n'est pas une garantie absolue
diaires seront obtenues à
l'aide du facteur de multipli- de réussite du montage, mais il
cation 0,92 pour une roue de facilite les choses. Veillez à
24 et le facteur 1,08 pour une orienter convenablement les
Figure 3 - Échelle graduée pour le galvanomètre. roue de 28. 84725 composants polarisés.

tachymètre pour vélocipède • elex n°14 • septembre 1989 • 39


Résistances Ohms et farads Divers s y m b o l e s utilisés dans les s c h é m a s

Les c o m p o s a n t s marqués par la lettre R sont des résisteurs La valeur de résistance e t / l e c a p a c i t é est indiquée en frac-
c o u r a m m e n t appelés résistances, d o n t la valeur o h m i q u e tions d ' o h m s ou de farads à l'aide des préfixes suivants:
est indiquée par un code de couleurs :
p = pico =. 10-" ^ un m i l l i o n i è m e de mîUionième
n = nano = tO"^ = un miiliardtème
1 J ft = micro = 10-' == un millionième

1
1
1i 1 m
k
=
-
mifîi
kilo
=
=
10"^
10^
s=
=
un millième
mille
M - mega = u n million
i G = giga ^ 10 s= un milliard

Pour faciliter la lecture, le préfixe est utilisé dans ELEX non


\ \ s e u l e m e n t pour remplacer les zéros avant ou après la
2ènrie nombre tolérance virgule, mais aussi pour remplacer la virgule elle-même :
couleur ctiiffre chiffre de zéros en % 3 k 9 = 3,9 kÏÏ = 3 9 0 0 Q
4/^7 - 4,7 fiV - 0 , 0 0 0 0 0 4 7 F
noir - 0
- -
marron 1 1 {) ± l»/o
Condensateurs
rouge 2 2 (X) ±2% 4h
Les c o n d e n s a t e u r s s o n t de petits réservoirs de charge dési-
orange 3 3 (M)0
- gnés par la lettre C. Ils s ' o p p o s e n t au passage des tensions
c o n t i n u e s , mais servent à acheminer les tensions alterna-
jaune 4 4 0000
- tives. La taille de la charge admise par un c o n d e n s a t e u r est interconnexions
vert 5 5 00000 ±0.5% appelée sa capacité et est exprimée en farad. La valeur des
c o n d e n s a t e u r s ordinaires (céramique ou à film) est
bleu 6 6 000000
- c o m p r i s e entre 1 pF et 1 //F, c'est-à-dire 1 millionième de
violet 7 7
- - m i l l i o n è m e de farad et 1 millionième de farad. Selon les
fabricants, la capacité est indiquée de différentes manières croisement sans
gris 8 8
- - sur le c o n d e n s a t e u r lui-même : interconnexions
1n5 = 1,5 nF; 0 , 0 3 / ^ F = 3 0 nF; 100 p (nlOO ou ni) =
blanc 9 9
- - 100 pF
or - - xO.l ±5% Il arrive aussi que le dernier chiffre indique le n o m b r e de
zéros d ' u n e valeur exprimée en picofarads : 152 ^
argent - - xO.Ol ± 10%
1 5 0 0 pF - 1,5 nF.
rien - - - ± 20% La t e n s i o n indiquée sur les condensateurs doit être supé-
rieure de 2 0 % au m o i n s à la t e n s i o n à laquelle les c o n d e n - interrupteur (ouvert)
sateurs s o n t utilisés.
Exemples :
marron-rouge-marron-argent : 120 S ± 1 0 % boulon poussoir (ouvert)
jaune-violet-orange-argent : 4 7 0 0 0 = 4 7 k f i (ou 4 7 k)
±10%
connexion inamovible
marron-vert-verî-or : 1500 000 ^ 1,5 MQ (ou 1,5 M)
±5%
connexion amovible
Dans les s c h é m a s d'ELEX nous n'utilisons que des résis-
tances de la série E12, à 1 0 % ou 5 % de tolérance. Sauf
m e n t i o n spéciale, la puissance nominale des résistances relevé de rr
est de 1/4 w a t t .

Condensateurs électrolyiiques source de tension continue

-ir
Les c o n d e n s a t e u r s é l e c t r o l y t i q u e ou éieLTruchiniiqurtS ont
H3 (batterie.accumulateur)

une c a p a c i t é élevée par rapport IX autres c o n d e n s a t e u r s


(entre 1 / J F et 10 0 0 0 uF-). Ils se polarisés, ce qui signifie
qu'ils ont une borne oositive et • î borne négative qu'il ne
f a u t pas intervertir! Sur les c o n isateurs au tantale (une
variété de petits c o n d e n s a t e u r s i ctroly*it 'es), l'armature
positive est t o u j o u r s ^-eliée • plus lOi. des deux ttiermistance
c o n n e x i o n s du conder. ateur. ui ;ension ÛC service des (coefficient négatif)
c o n d e n s a t e u r s électrcj.:himiqi es e^.*: ioujours indiquée
dans le s c h é m a et da \s la itsi ' s c^-^mposants. Il est
interr''t d'utiliser des c o n c L - r i a t t i u r i ' l o n t la tension de
Potentiomètres service m a x i m a l e est inférieure à la vdieur mdiquée. Il est
permis d'utiliser des c o n d e n s a t e u r s d o n t la tension de
La lettre P sert à désigner les p o t e n t i o m è t r e s m ê m e lorsque service m a x i m a l e est s u r ieure P: •:• ' i s i o n indiquée dans
ceux-ci s o n t utilisés en résistance variali'"^ (une e x t r é m i t é la liste des comp'?^' ,nais cel. '• ' dans la plupart
de la piste inutilisée ou reliée au curseur). Le curseur d u des cas un e n c o i ,• - -'^nt plus " ; . ^ ;
p o t e n t i o m è t r e prélève sur la piste du p o t e n t i o m è t r e une
p o r t i o n de la t e n s i o n présente aux e x t r é m i t é s de la piste. Il
existe, outre les p o t e n t i o m è t r e s ordinaires, de petits p o t e n -
t i o m è t r e s sans axe, que l'on a c t i o n n e à l'aide d ' u n tour-
nevis et des p o t e n t i o m è t r e s doubles (sur le symbole, le bobine avec noyau
curseur ne se t e r m i n e pas en f o r m e de flèche, mais en
f o r m e de T).

transformateur

relais
{contact travail)

résistance variable
min i-polentiom être
Condensateurs variables
Tout c o m m e il existe des résistances variables, il existe des
c o n d e n s a t e u r s variables, a c t i o n n é s soit par un axe, soit par
un t o u r n e - v i s .

petit condensateur variable -^3-

Relevés de mesure
Dans certains s c h é m a s et dans les textes descriptifs f i g u -
rent des relevés de mesure c h i f f r é s qu'il c o n v i e n t de c o n s i -
dérer c o m m e des valeurs nominales : les valeurs réelles
peuvent dévier j u s q u ' à 10 % {en raison de la tolérance des
c o m p o s a n t s , des appareils de mesure, etc) sans que cela
indique un d é f a u t significatif. Les mesures e f f e c t u é e s sur
les p r o t o t y p e s s o n t e f f e c t u é e s à l'aide d ' u n m u l t i m è t r e
condensateur variable universel d o n t la résistance interne est de 2 0 kQN.

40 c o m p o s a n t s • e l e x n°14 • s e p t e m b r e 1989
Diodes Transistors Circuits intégrés
Désignées par la lettre D, les diodes sont les semi- Les transistors bipolaires sont des semi-conducteurs Dans les schémas, les circuits intégrés sont désignés par
conducteurs les plus simples. On peut les considérer comme les diodes et les LED. Ils comportent néanmoins les lettres «IC» de l'anglais integrated circuit. Il existe
comme des «rues à sens unique» ou des «clapets anti- trois connexions : la base, l'émetteur et le collecteur. Il désormais tant de cicuits intégrés différents qu'il est
refoulement» électroniques. Elles ne laissent passer le existe des transistors PNP et des transistors NPN. Sur ces devenu impossible de les caractériser de façon générale, si
courant que dans un seul sens, indiqué par l'orientation de derniers, l'émetteur se trouve toujours à un potentiel ce n'est en disant d'un circuit intégré qu'il s'agit d'un
la pointe de la flèche du symbole. Dans le sens direct {ou négatif par rapport au potentiel du collecteur, tandis que agglomérat complexe de jonctions semi-conductrices
passant) d'une diode au silicium apparaît une différence de sur les transistors PNP c'est l'inverse. fortement miniaturisé. Jusqu'à une date récente, la plupart
potentiel de 0,6 V entre ses bornes; on parle de chute de des circuits intégrés apparaissait sous la forme de boîtier
tension ou de seuil de conduction. Les deux connexions DIL {dual m Une = broches disposées sur deux rangées

m
d'une diode s'appellent t'anode (côté du symbole qui parallèles). Dans les schémas d'ELEX nous continuerons
ressemble au A majuscule) et la cathode (côté du symbole d'utiliser ce type de composants. La broche 1 des circuits
qui ressemble au K majuscule); cette dernière est marquée intégrés DIL se trouve toujours à gauche du repère lorsque
sur le corps de la diode par un anneau de couleur, un point celui-ci se trouve en haut du circuit intégré vu de dessus.
ou un méplat.
Pour déterminer la polarité d'une diode dépourvue de j collée t eu I
repère, utiliser le dispositif représenté ci-dessous :

ampoule

j-0-0— \ ^ \ émetteur ^+_) | émetteur

Un faible courant de base (qui circule entre la base et


l'émetteur) provoque l'apparition d'un courant beaucoup
plus important entre le collecteur et l'émetteur; on dit que
le transistor amplifie le courant de base. Les transistors
• ^ restent les composants essentiels en matière
d'amplification.

La lampe ne s'allume que si la diode est polarisée dans le


sens indiqué.
Les caractéristiques essentielles d'une diode sont la
tension de blocage et le courant maximal en sens direct.
Dans Elex, nous utiliserons essentiellement les diodes
1N4148 (tension de blocage 75 V, courant max. 200 mA|
et 1N4001 (tension de blocage 50 V, courant max. 1 A).

Il existe pour la plupart des circuits intégrés des équivalents


plus ou moins nombreux. Dans les listes de composants, il
est impossible de mentionner toutes les références disponi-
bles; le plus souvent, seule la partie significative de la réfé-
Diode zener rence est mentionnée; par exemple 741 pour LM741,
/iA741, MC741, SN72741, etc. . .
Il existe des diodes qui, polarisées en inverse, ne bloquent Sauf mention spéciale, il est préférable de prévoir systéma-
plus le passage du courant en sens inverse au-delà d'une Dans nos schémas, nous utilisons essentiellement les tran- tiquement des supports de bonne qualité pour les circuits
certaine tension appelée tension zener. La tension aux sistors de type BC547 (NPN) et BC557 (PNP) dont le intégrés utilisés dans les schémas d'ELEX.
bornes d'une telle diode devenue passante en sens inverse brochage est d'ailleurs identique. Dans beaucoup de
reste relativement constante. Les diodes zener sont dispo- schémas, il est possible de remplacer ces transistors par
nibles avec des tensions et des puissances variées. des équivalents aux caractéristiques proches ou identi-
ques. Par exemple : Symboles
NPN - BC548, BC549, BC107(-8,-9), BC237(-8,-9)
Les symboles utilisés dans les schémas d'ELEX, notam-
Diodes électro-luminescentes "*"|L| " PNP - BC558, BC559, BC177(-8,-9), BC251(-2,-3)
ment ceux des opérateurs logiques, ne sont pas les
Les LED {llght emitting diodes) ou DEL sont moulées dans symboles industriels normalisés.
un corps translucide qui leur permet d'émettre de la Transistors spéciaux
lumière. Le seuil de conduction de ces diodes n'est pas de
0,6 V, mais varie, selon la couleur émise, entre 1,6 V et Il existe bon nombre de transistors de types différents;
2,4 V. L'intensité du courant est comprise entre 15 et citons notamment les phototransistors et les FET. Le photo-
25 mA, A la cathode de la diode correspond la connexion transistor peut être considéré comme une photodiode
la plus courte. Elle est repérée sur le corps de la diode par amplifiée, ou encore un transistor dont le courant de base
un méplat. est fourni par la lumière incidente. Le FET {field effect tran-
sistor] ou transistor à effet de champ est commandé par
une tension, et non par un courant de base. Tout comme il
amplificateur
existe des transistors bipolaires NPN et PNP, il existe des
opérationnel
FET à canal N et des FET à canal P.

D /^
Photodiode +|^ -
La fonction d'une photodiode est l'inverse de celle d'une
LED. Au lieu d'émettre de la lumière, la photodiode fournit
un courant proportionnel à l'intensité de la lumière reçue. phototransistor (NPN)
avec et sans base

opérateur
AND (ET)

èi: ^:
ii>
opérateur
J-FET J-FET NAND (NON ET)
à canal N à canal P

opérateur
Autres composants actifs OR (OU)

Diode capacitive
^W^ Le thyristor est une diode commandée par un courant de
gâchette. Le triac fonctionne comme le thyristor, mais dans
Polarisée dans le sens bloquant, la diode capacitive se les deux sens, ce qui permet de l'utiliser pour commander
comporte comme un condensateur dont la capacité varie le passage du courant alternatif. Le diac bloque dans les opérateur
en fonction de la tension aux bornes de la diode. Il s'agit deux sens jusqu'à ce que la tension dépasse un certain NOR (NON OU)
donc d'un condensateur commandé en tension. seuil, au-delà duquel le diac conduit dans les deux sens.

opérateur EXOR
(OU exclusif)

thyristor
•+ sJ 1*1 opérateur EXNOR
(NON OU exclusif)

c o m p o s a n t s • e l e x n°14 • s e p t e m b r e 1 9 8 9 • 41
Lampe clignotante
Voici un petit montage astu- fluorescent principal
cieux dans notre série "il suffi- s'amorce soit par une tension
sait d'y penser". Vous pouvez nettement supérieure à la
constater sur le schéma de la tension de service, soit par
figure 1 qu'il s'agit d'un réchauffement localisé du 220 V - 5 0 Hz
montage particulièrement gaz dont il est rempli. Le néon
simple I II se compose en tout est r un de ces gaz, et il émet
et pour tout d'une ampoule à une lumière rouge-rose; c'est
Incandescence et d'un starter par c o m m o d i t é qu'on appelle
de tube luminescent; montés «tubes au néon» ou «néons»
ainsi, ces deux composants les tubes luminescents en
forment un étonnant clignotant. général, quelle que soit la
couleur de leur lumière.
Le montage de la figure 1 C'est le rôle des filaments
paraît presque trop simple, et d'amorçage que d'échauffer
pourtant il fonctionne. Voyons le gaz du tube principal. Dès
comment. La figure 2 rappelle que le tube sera amorcé,
le montage normal d'un tube c'est-à-dire allumé, le passage ballast
fluorescent avec son starter et du courant à travers les fila-
son ballast. Le starter repré- ments devra être interrompu,
senté en détail comporte lui- ce dont se charge le starter,
m ê m e un petit tube fluores- nous allons voir comment.
tube fluorescent
cent et un condensateur Le
condensateur joue le rôle
d'antiparasite et n'intervient
pas directement dans le fonc-
tionnement.

Savez-vous ce qui se passe


Le petit tube fluorescent du
starter contient deux lames
bimétalliques ou bilame. Le
bilame est constitué de deux
^
filament

bilame
T
a
quand on débrancfie le starter métaux à coefficient de dilata-
sur un tube a l l u m é ? Rien. Il tion différent, il se déforme
ne se passe rien, pas plus que donc sous l'action de la
sur une voiture dont on chaleur En effet, puisque les
débranctnerait le démarreur deux métaux réagissent diffé- 0) .t:
une fois que le moteur tourne. remment à la chaleur, ils se ^ m2
D'ailleurs le mot anglais dialteront et se contracteront 0) Q.
starter ne signifie rien d'autre l'un plus vite que l'autre. A •o s
que «démarreur». froid, le contact du bilame est c c
O m
ouvert. O

Retraçons l ' a m o r ç a g e d'un Lorsque la tension du secteur


tube à la lumière (c'est le cas est appliquée à travers le
de le dire) du s c h é m a de la ballast et les deux filaments
figure 2. La tension du secteur d'amorçage du tube principal,
est appliquée au petit tube le gaz qui remplit le (petit) tube
dans le starter par I ' intermé- du starter s'amorce et permet
diaire du ballast (une bobine le passage d'un courant .
destinée à limiter l'intensité L'échauffement qui résulte
sans dissiper autant de du passage de ce courant
chaleur que le ferait une résis- provoque une déformation du
tance) et des filaments bilame : le contact s'établit 84768X-2
d'amorçage du tube. Le tube entre les deux lames.

Figure 2 - Ce schéma est celui du montage qui se cache habituelle-


1 ment dans les réglettes de tubes fluorescents. La bobine, ou ballast,
provoque une chute de tension pour ramener à quelque 100 V la
tension appliquée en service normal au tube fluorescent. Le rôle du
starter est de courte durée : la tension à ses bornes n'atteint la
tension d'amorçage que lorsque le tube fluorescent est éteint. Vous
pouvez, avec toutes les précautions nécessaires, essayer de décon-
necter, en le tournant dans son support, le starter d'un tube allumé :
il ne se passe rien.

(à La fermeture du circuit par le


bilame a deux effets : elle
circuit provoque aux bornes
de la bobine une surtension
L220 V
25 . . . 60 W permet le passage d'un fort de plusieurs centaines de
courant de préchauffage dans volts (même principe qu'avec
les filaments du tube d'éclai- la bobine d'un relais
rage; elle annule la tension c o m m a n d é e par exemple par
aux bornes d u (petit) tube du un transistor qu'il faut
starter Celui-ci s'éteint faute protéger avec une diode).
84768X-1 de tension, le bilame refroidit
et le circuit s'ouvre. Le tube (d'éclairage) une fois
allumé, la tension aux bornes
Figure 1 - Le scfiéma du circuit clignotant rappelle le principe élec- Le tube d'éclairage principal du starter est ramenée, du fait
s'allume au moment de de la chute de tension intro-
trique du starter. Le point dans le cercle indique que le composant duite par la bobine, à la moitié
l'ouverture du contact du
est un tube à gaz. La ligne brisée rattachée au symbole de l'inter- starter puisque les deux environ de la tension du
rupteur signale un dispositif thermique, ici le bilame. L'ensemble, conditions de son amorçage secteur, ce qui correspond à
tube à gaz et condensateur, est incorporé dans le petit boîtier cylin- sont alors réunies : les fila- la tension de service du tube
drique du starter. Le clignotant peut commander une ampoule à fila- ments ont échauffé le gaz du d'éclairage, mais ne suffit pas
ment incandescent ordinaire de 25 à 60 W sous 220 V. grand tube et l'ouverture du à réamorcer le tube du starter

42 lampe clignotante • elex n°14 • septembre 1989


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réverbération d'un COMMUTATIONS ; fréquence. L'alimentation
son, qui est appliqué à - de la vitesse lente ou rapide de l'écho, s'effectue sous une tension de
son entrée. - de la répétition d'un son, 12 V.
Suivant les commuta- - de la modulation directe ou traitée. La puissance d'émission est de
tions choisies, et sui- RÉGLAGES : 5 W environ. La consommation est de 1 A maximum environ.
vant les différents ré- -Ç» Dimensions du circuit imprimé ; 110 x 55 mm.
- du volume d'entrée,
glages, la plupart des j y - du volume de la sortie de la modulation avec éctio.
effets sonores, peu- . --i»! - du volume de sortie de la modulation directe non traitée, Convertisseur 24 V / 1 2 V-3 A 150 F
vent être effectués. La '•..''' <,„^ _. - de la réinjection d'une suite d'écho sur la sortie,
durée de l'écho est *"^* ' ' «« « - de la durée de l'écho, Le kit CH2 permet d'obte-
comprise entre 0 et SENSIBILITÉ D'ENTRÉE : nir une tension continue
5 secondes environ. La durée de répétition est comprise entre de 12 V, à partir d'une . 1
Entrée mono ou stéréo 30 mV environ.
0 et 12 sec. environ. La sensibilité d'entrée est de 30 mV batterie de 24 V. I l "
IMPÉDANCE D'ENTRÉE ET IMPÉDANCE DE SORTIE :
environ. Le niveau de sortie est de 100 mV environ. L'ali- Le courant maximum au- j f
47 kQ environ. torisé est de 3 A.
mentation s'effectue sur le secteur 220 V. NIVEAU DE SORTIE : Sortie mono 100 mV environ.
Dimensions du boîtier 250 x 150 x 50 mm (cotes intérieu- Dimensions du circuit im-
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RC-PARIS B : 5 6 2 115 4 9 3 SIRET : 0 0 0 5 7 APE : 5112
principal associé: S"* KLUWER
Directeur général et directeur de la publication: Marinus Visser

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce


soit, des pages publiées dans la présente publication faite sans l'autorisation de
l'éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d'une part,
les reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à
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le caractère scientifique ou d'information de l'oeuvre dans laquelle elles sont
incorporées (Loi du 11 mars 1957 - art. 40 et 41 et Code pénal art. 245).

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ANTI-CHOC
Constantes de temps

9'"^ épisode
Quelle doit être la capacité d'un condensateur? Picofarads, De m ô m e , I ' intensité du courant de charge tend à diminuer au
nanofarads, microfarads, quelle valeur convient à chaque appli- fur et à mesure de l'augmentation de la tension du condensa-
cation ? La question est importante, car une valeur trop éloignée teur puisque le courant obéit à la loi d ' O h m et que la tension aux
- d a n s un sens ou dans l ' a u t r e - de la valeur nécessaire peut bornes de la résistance diminue. La charge produite par
modifier le fonctionnement au point de rendre le circuit inutili- chaque impulsion est donc inférieure à la précédente.
sable. Prenons c o m m e exemple le circuit de la figure 1 du
dernier épisode :

D R -'••;—^\ ' i 1
' i l '
; '' 1 11 '1 ''
/1
/i—! 1
.' 1 1 1
1 1 1 1 i 1 1
1 1 1 1 1 1
1 1 1 1 1 1 1
; iiiii
' 1 1 1 1 1 k
O 85679X 2

Un nombre «suffisant» d'impulsions amènera le galvanomètre à


indiquer la tension de crête des impulsions. La mesure de la
tension de crête est juste si les impulsions sont toutes de m ê m e
amplitude. Il serait souhaitable que I ' indication soit juste dès la
Tension d'entrée première impulsion, puisque leur amplitude peut varier dans le
temps. L'idéal serait d'une part une résistance nulle qui ne limi-
terait pas I ' intensité de charge, et d'autre part un condensateur
de très faible capacité dont le temps de charge serait très infé-
rieur à la durée de l'impulsion. En théorie, le condensateur
gardera la mémoire de la tension de crête; en théorie seule-
ment, puisque le galvanomètre le décharge en permanence.
Ainsi le m ê m e circuit, suivant qu'il est équipé d'un condensa-
I Tension de sortie
teur de forte ou de faible capacité, peut être utilisé c o m m e
(lecture)
compteur d'impulsions ou c o m m e indicateur de tension de
crête. La valeur du condensateur n'est pas seule à jouer un rôle,
celle de la résistance ou de l'inductance a aussi un rôle
important. La courbe de charge ci-dessous nous apportera des
éclaircissements.
Le condensateur de ce montage compte les impulsions de Cette courbe, de forme exponentielle pour les matheux, repré-
tension appliquées à l'entrée. Il se charge à chaque impulsion sente la tension aux bornes d'un condensateur C connecté au
à travers la diode et la résistance. Le comptage est un comptage m o m e n t 0 à une source de tension Ug, par une résistance R.
analogique (c'est bien le moins, ici) puisque la déviation de La tension continue peut être considérée c o m m e une impul-
I ' aiguille du galvanomètre raccordé en sortie fournit une image sion de durée illimitée. Les indications sur I ' axe des ordonnées
de la tension du condensateur La plage d'utilisation est limitée sont en pourcentage et non en volts, car l'allure de la courbe est
car il arrive un m o m e n t où la tension d u condensateur est identique quelle que soit la tension. La courbe n'est pas droite,
proche de celle des impulsions. Lorsque la différence de ce qui rend compte du fait que I ' intensité du courant de charge
tension entre le condensateur et les impulsions n'est plus suffi- diminue au fur et à mesure que diminue la différence de tension
sante pour que la diode et la résistance conduisent, la charge entre le condensateur et la source. C'est encore une application
du condensateur cesse. On peut considérer que le compteur de la loi d'Ohm ; I ' intensité du courant qui traverse la résistance
est en butée. Cela se produira d'autant plus tôt que la diode est proportionnelle à la tension aux bornes de la résistance.
présente un seuil de quelque 0,6 V et que la tension maximale La tension tend à devenir égale à celle de la source de tension
du condensateur s'en trouve abaissée d'autant. continue UR, représentée par la ligne pointillée horizontale sur

OdhrO
JZ. uct

a- X o

48 analogique anti-choc n°9 • elex n°14 • septembre 1989


la figure 4. La détermination de la durée de la charge complète I ' opposé : il faut que la tension du condensateur n'ait pas atteint
est difficile et imprécise car la différence entre les deux tensions les 63% de la tension maximale lorsque le nombre maximal
s'amenuise lentement. Au lieu de considérer cette durée théo- d'impulsions est dépassé. Ainsi pour le comptage de 100
rique, on utilise la constante de t e m p s du circuit RC (T). impulsions de 10 m s (millisecondes, 10^^), il faut une constante
de temps de :

100 • 10 m s = 1000 m s = 1 s

Cette durée d'une seconde est un m i n i m u m , et une valeur


supérieure conviendra encore mieux.
Reste à expliquer c o m m e n t déterminer la valeur de chaque
composant R et C pour obtenir une constante de temps
donnée. La m ê m e constante de temps de 0,1 s peut être
obtenue par l'association d'une résistance de 100 kQ et d'un
condensateur de 1 )JF tout aussi bien que par l'association de
R = 1 MQ et C = 0,1 (JF Le choix entre ces deux solutions ou
entre l'infinité d'autres qui donnent la m ê m e constante de
temps est dicté par l'environnement du réseau RC. Une résis-
tance de faible valeur associée à un condensateur de faible
La constante de temps est calculée en fonction de la valeur de valeur constitue une charge importante pour la source de
la résistance et du condensateur, c'est la durée qui serait néces- tension ou d'impulsions, puisque le courant qui traverse la résis-
saire et suffisante pour que la tension du condensateur atteigne tance est important.
celle de la source si l'intensité initiale se conservait jusqu'à la Une «loi» approximative permet de déterminer la valeur mini-
fin. Cette charge théorique est représentée par la droite oblique male de la résistance en fonction de la puissance de la source :
en tirets de la figure. Or nous savons que l'intensité ne se la source doit pouvoir supporter une charge égale à la moitié de
conserve pas puisque la tension aux bornes de la résistance la valeur de R. La valeur du condensateur s'en trouve fixée à
varie au fur et à mesure de la charge. En pratique, la tension une valeur telle qu'il est capable de stocker assez d'énergie
atteinte au bout de la durée dite constante de temps n'est que de pour alimenter en sortie du réseau RC une charge du m ê m e
63% de la tension d'alimentation. Le calcul de la constante de ordre de grandeur
temps fait intervenir la résistance, la capacité, mais pas la A l'opposé, si la résistance est de forte valeur, la charge
tension; cela résulte de la définition en pourcentage donnée ci- imposée à la source est minime, mais c o m m e le condensateur
dessus. Un réseau RC est donc caractérisé quel que soit le est de faible valeur, il ne peut délivrer à la sortie qu'un courant
montage où il est incorporé. très faible. Il est facile de comprendre qu'un réseau RC utilisant
une résistance d'un m é g o h m ne peut pas alimenter un multi-
T = R • C
mètre dont la résistance interne est de quelques dizaines - a u
mieux quelques centaines- de kilohms.
La constante de temps est exprimée en secondes si la résis-
tance est exprimée en o h m s et la capacité en farads. Un
exemple simple : R = 1 MQ (10*^), C = 1 piF (10"^), la constante
de temps est de 1 seconde. Ce qui signifie qu'au bout d'une
seconde la tension aux bornes du condensateur sera égale à
quelque 63% de la tension d'alimentation.
Les variations de constante de temps du réseau RC provoquent
des variations de l'étendue horizontale de la courbe (suivant
I ' axe des temps). Les valeurs faibles compriment la courbe, les
valeurs fortes rétendent.
Les valeurs représentées ci-dessus ne sont pas des limites : les
durées peuvent fort bien être supérieures ou inférieures à celles
indiquées. Un réseau constitué d'un condensateur de 10 pF et
d'une résistance de 100 S aurait une constante de temps de :
Dans l'exemple ci-dessus, le multimètre analogique a une
T = 10 pF • 100 Q = 1 ns résistance interne standard de 20 kQ.V, soit de 200 kQ dans la
g a m m e 10 V. Cette résistance et celle du réseau RC constituent
Une nanoseconde (10~®) vaut un milliardième de seconde. un diviseur de tension dont le rapport est :

Revenons à notre indicateur de tension de crête. Il fallait une 200 kQ ^_2^


constante de temps courte; celle de la courbe de gauche du 1 M -I- 200 kQ 12 " '-''"''^
diagramme, quelque 0,1 s, convient si les impulsions à mesurer
ont une durée nettement supérieure, de l'ordre de 0,5 s, ou ce La tension de sortie maximale n'est que de 17% de la tension
qui revient au même, si la fréquence des signaux est inférieure d'entrée. Si la valeur des composants du réseau RC est rendue
à 2 Hz. Cette constante de temps garantit que la tension du obligatoire pour d'autres raisons, un multimètre électronique
condensateur aura atteint la tension finale avant la fin de l'impul- sensible à forte impédance d'entrée est préférable.
sion. Lorsque la fréquence augmente ou que la tension de crête En dernier lieu, ce seront la place disponible et le prix qui déter-
n'est disponible que pendant un temps très court c o m m e dans mineront la valeur des composants. Les condensateurs devien-
le cas de la tension sinuso'idale, la constante de temps doit être nent de plus en plus chers et volumineux au fur et à mesure que
réduite. leur capacité augmente, alors que l ' e n c o m b r e m e n t et le prix
Dans le cas du compteur d'impulsions, l'impératif est à des résistances restent identiques quelle que soit leur valeur
Nous attirons votre attention
sur le fait que dans la rubrique
la logique sans hic de ce
mois-ci vous trouverez une
application fondamentale des
réseaux RC. Il s'agit des
réseaux RC des bascules
monostables. Le prochain
épisode de la rubrique analo-
gique anti-choc portera sur
l'utilisation des réseaux RC
dans les filtres. Le condensa-
teur est capable de séparer
une composante alternative
d'une composante continue;
nous verrons que l'associ-
ation d'un condensateur et
d'une résistance permet de
séparer l ' u n e de l'autre des
tensions alternatives de
fréquence différente.

85679

analogique anti-choc n°9 • elex n°14 • septembre 1989 • 49


rencontre du troisième type ou

le montage en base
conunune
Il fallait s'y attendre : le tran- En raisonnant simplement,
sistor est pourvu de trois élec- nous pouvons supposer que
trodes, il existe trois types de la base sera le pôle neutre
montage à transistor Les dans le montage en base
deux plus usités dans les c o m m u n e . Reste à savoir
applications pratiques sont le lequel de l'émetteur ou du
montage en émetteur collecteur jouera le rôle
c o m m u n (figure 1), qui fournit d'électrode de c o m m a n d e et
un gain en tension, et le lequel sera l'électrode de
montage en collecteur sortie.
c o m m u n (figure 2), qui ne
fournit pas de gain en tension On peut considérer que le
mais abaisse l ' i m p é d a n c e et montage en base c o m m u n e
fournit un gain en courant. Ils dérive du montage en émet-
ont été décrits notamment teur c o m m u n de la figure 1.
dans la rubrique analogique
anti-choc et sont exploités Dans le cas du montage en
couramment dans nos émetteur c o m m u n , la tension
réalisations. de sortie décroît quand la
tension d'entrée croît et inver-
Dans les deux premiers types sement : l'entrée et la sortie
de montage, la base est sont en opposition de phase
l'électrode de c o m m a n d e , (l'entrée et la sortie sont en
c'est-à-dire celle par laquelle phase dans le montage en
le signal entre, le pôle neutre collecteur c o m m u n , mais il
étant selon le cas le collecteur n'y a dans ce cas aucune
ou l'émetteur Par neutre on amplification de tension).
désigne ici celui des trois
pôles du transistor sur lequel Figure 1 - Le montage en émetteur commun est un amplificateur de
on n'enregistre pas de vari- tension. La tension d'entrée provoque la naissance d'un courant de Inversons «tout simplement»
ation de potentiel. Celle des la position de la base et de
trois électrodes qui n'est ni base, ce courant amplifié par le transistor provoque une chute de
l'émetteur dans le montage
l'électrode de c o m m a n d e ni tension dans la résistance de collecteur. L 'amplification du courant en émetteur c o m m u n , et
le pôle neutre est l'électrode permet, par une détermination adéquate de la valeur des résis- nous aurons le circuit de la
de sortie, où I ' on retrouve par tances, un gain en tension : la tension de sortie est supérieure à la figure 3. La base devient le
conséquent le signal injecté tension d'entrée. La tension de sortie est en opposition de phase point zéro et l'émetteur le
sur l'électrode de par rapport à la tension d'entrée : l'une croît pendant que l'autre point «chaud» ou électrode de
commande. décroît et inversement. c o m m a n d e . Accessoirement

Figure 2 - La tension de sortie du montage en collecteur commun


est disponible sur l'émetteur. Elle est toujours inférieure de 0,7 V Figure 3 - Un montage en émetteur commun avec les électrodes de
(le seuil de la Jonction base-émetteur) à la tension de la base. Le base et d'émetteur inversées. Il amplifie la tension et les tensions
montage en collecteur commun n'amplifie pas la tension mais de sortie et d'entrée sont en phase, c'est-à-dire varient dans le
délivre un courant de sortie important. même sens.

50 base c o m m u n e • elex n°14 • septembre 1989


â •o
source de
tension de
commande
( ^ .(s)
onu
è 84716X6

84716X-4

Figure 4 - Le transistor est conducteur : le courant de sortie Figure 6 • Le montage en émetteur commun à «entrée inversée» est
traverse ia source de tension d'entrée. un montage en base commune. On voit que la base fait écran (blin-
dage) entre l'émetteur et le collecteur.
et non moins curieusement, le M ê m e quand le transistor est tension de c o m m a n d e ne important, c o m m e dans le
point zéro n'est plus ici le pôle bloqué (forte tension de sortie) peut pas fournir de gain en montage en émetteur
négatif de l'alimentation. Il le courant qui traverse la courant Au contraire : la c o m m u n , et le fait que les
n'est pas indispensable en charge traverse aussi la source doit fournir à la fois le tensions d'entrée et de sortie
effet que ces deux points source de tension de courant de sortie et le courant restent en phase, contraire-
soient confondus. L'autre c o m m a n d e (figure 5). de base. C o m m e le courant ment au montage en é m e t
particularité qui ne laisse pas de base est négligeable en teur commun qui les
d'intriguer, est que la base La figure 6 représente le fait, nous considérerons que déphase. Dans les circuits à
constitue l ' u n des points m ê m e circuit dessiné diffé- le gain en courant est de 1. En haute fréquence, une autre
d e . . . sortie ! remment pour bien faire termes de techniciens, nous caractéristique intéressante
apparaître que la base est dirons que l'entrée de ce est l'effet de blindage qui
C o m m e n t le courant de sortie commune aux circuits d'entrée montage est à basse impé- résulte de la connexion à la
va-t-il circuler? Dans le et de sortie. Il s'agit bien du dance. C'est-à-dire que la masse de la base interposée
montage en émetteur montage en base c o m m u n e source de tension de entre émetteur et collecteur.
c o m m u n , il traverse l'espace que nous recherchions. c o m m a n d e doit fournir un
collecteur émetteur pour courant relativement Les applications ne se limitent
retourner au zéro. Dans le important, tout c o m m e si elle pas au domaine des hautes
montage en base c o m m u n e était connectée à une résis- fréquences : le mélangeur à
de la figure 3, il devrait tance de faible valeur un transistor présenté dans
traverser la jonction Si c'est utile ? ce numéro en est une autre,
collecteur-base; or il ne le peut L ' e x e m p l e classique d'utilisa- dans le domaine audio
pas puisque la diode est Bonne question que celle de tion du montage en base (basses fréquences). Nous
bloquée dans ce sens-là. Le savoir si cet étrange montage c o m m u n e est celui des ampli- verrons d'ailleurs dans sa
cheminement du courant de en base c o m m u n e peut servir ficateurs d'antenne recevant description par quelle astuce
sortie est représenté sur le à autre chose que dérouter leurs signaux d'un câble la tension d'alimentation peut
s c h é m a de la figure 4; il inutilement les apprentis élec- coaxial de 50 Q d'impédance être appliquée à la masse,
traverse -étonnement de troniciens de bonne volonté. caractéristique et n'ayant pas même dans ce circuit
votre part I - la source de Un montage où le courant de à fournir un courant important particulier
tension de commande. sortie traverse la source de en sortie. Dans ces circuits, on 84716
apprécie le gain en tension

i
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122,00 F
54,00 F
m
m
m
m
Figure 5 - Quand ie transistor est bioqué (tension de sortie éievée) OHIVIMÉTRE amélioré 101.9132 85,00 F K
le courant de sortie continue de traverser la source de tension Mélangeur stéréo (avec coffret et pile) 101.9133 224,00 F m
d'entrée.
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base c o m m u n e • elex n°14 • septembre 1989 • 51


mélangeur à un
seul transistor
Le mélange ou mixage de
signaux audio consiste à
superposer les signaux élec-
triques produits par plusieurs
sources sonores disparates
(par exemple un microphone
et un lecteur de cassettes)
pour obtenir un signal élec-
trique unique. Le mélange de
signaux audio a une foule
d'applications : sonorisation
de films d'amateur, bande
sonore accompagnant un
montage de diapositives, ou
enchaînement des morceaux
pour une soirée dansante,
home music, etc. Beaucoup y
ont déjà pensé, peu sont
passés à l'acte, refroidis peut-
être par le prix du matériel.
Pour ceux qui hésitent, voici
un montage d'un bon rapport
prix/performances, de qualité
proche des normes HiFi.

Le circuit
Le seul composant actif de ce
montage est un transistor
NPN ordinaire. La caractéris-
tique qui le distingue de notre
BC 547 habituel est son faible
niveau de bruit ; c'est
important dans un circuit condensateur, c'est pour conservant le pôle négatif de négatif de l'alimentation, ni le
audio dont le signal de sortie bloquer toute composante l'alimentation c o m m e borne pôle positif, mais un point de
doit être amplifié par la suite. continue qui pourrait se de sortie. Si vous avez lu potentiel flottant par rapport à
Le type de montage quant à trouver superposée au l'article cité plus haut, sur le l'alimentation. A moins que ce
lui est utilisé plus rarement en résultat du mélange. De cette circuit de base, vous avez vu ne soit l'alimentation qui flotte
technique des basses façon le transistor n'a à ampli- avec nous que la base, tout en par rapport au signal; tout est
fréquences : il s'agit du fier que des tensions pure- faisant partie du circuit de dans tout et réciproquement,
montage en base c o m m u n e , ment alternatives. sortie ne pouvait pas être c o m m e disait Pierre Dac. Le
qui fait l'objet d'un développe- reliée à la masse. Pour faire fait que le zéro du signal ne
ment particulier dans ce Il y a un truc I référence à un autre article de soit pas confondu avec le zéro
numéro. Les points remarqua- L'astuce dans ce montage ce numéro (Terre, masse, de l'alimentation n'est pas
bles du montage en base consiste à utiliser le transistor zéro), voici un cas où le zéro gênant en soi si le montage en
c o m m u n e sont les suivants : en base c o m m u n e tout en du circuit n'est pas le pôle base c o m m u n e est isolé;
- le signal de sortie est en
phase avec le signal
d'entrée ;
- c'est la tension alternative
d'entrée qui est amplifiée ; %
- il n'y a pas d'amplification 9 V
de courant ;
- l'entrée est à basse impé-
dance, la sortie à haute ^ »
impédance.
Le s c h é m a de la figure 1
montre que c'est l'émetteur P'-
de T1 qui sert d'électrode de
c o m m a n d e à l'étage à tran-
sistor Les trois signaux à
mélanger sont appliqués aux
entrées 1, 2 et 3. La position
des potentiomètres P1, P2 et
P3 détermine l'importance de
chacun des signaux dans le
signal produit par le mélan-
geur Les résistances de
sommation R5 à R7 condui- PI P2 P3
sent les signaux à mélanger 10k 10 k 10 k
au point c o m m u n ou point de log. log. log. D1,D2= 1N4148
sommation. Le signal J
«somme» est transmis par C3 Figure 1 • La base de T1 est le point de référence de la tension alternative d'entrée. C'est possible, bien
à l'électrode de c o m m a n d e : que le signal d'entrée soit appliqué à la masse du montage, parce que les tensions alternatives sont
l'émetteur de T1. Si cette fonc- court-circultées à la masse par le condensateur CI. Cela n'empêche pas la base d'avoir en continu la
tion est remplie par un polarisation constante définie par le seuil des diodes D1 et D2.

52 mélangeur audio à un transistor • elex n°14 • septembre 1989


C3'

r-fwan-i
o o o.ô

CHHIED-O
Cl'
0—IQT—g
( 0 ) - 0 DS" D-l' D
O 01 oe
<»|ooM<>
Cl

9% 6 9
Figure 3 - Il faut toujours faire un peu de mécanique pour rendre l'électronique utilisable. Dans le cas
C3 présent il suffit de quelques trous, moins encore si vous optez pour les prises DIN et les potentiomètres
stéréophoniques.
mais cela devient gênant que le courant qui traverse la logés sur la platine sont les
quant le montage doit être résistance d'émetteur soit potentiomètres PI à P3, l'Inter-
Figure 2 - La symétrie de ia relié à d'autres, dont le zéro constant. Dans le montage de rupteur et la pile de 9 V. Tous
platine standard permet de est c o m m u n au signal et à la source de courant seule, ces composants seront
construire faciiement les deux l'alimentation. tout le courant qui traverse raccordés de préférence à
mélangeurs qui constituent un l'émetteur traverse aussi le l'aide de picots.
Le problème est résolu très collecteur Dans le montage Les premiers tests électriques
appareil stéréophonique. qui nous intéresse, la résis- seront faits avec tous les
simplement par le condensa-
teur C I . La faible impédance tance d'émetteur voit aussi le composants installés sur la
que présente le condensateur courant provoqué par la platine, mais sans les poten-
vis-à-vis des tensions alterna- source de tension d'entrée et tiomètres. Les potentiomètres
Liste des composants pour tives permet de le considérer le courant de collecteur ne jouent aucun rôle dans la
une version monophonique c o m m e un court-circuit en diminue d'autant. L'intérêt de détermination du point de
alternatif. La base, point de ce montage est que le fonc- fonctionnement du circuit. Le
référence des tensions tionnement est indépendant fonctionnement sera vérifié
RI = 15kS - o u p r e s q u e - des variations par trois mesures de tension
R2 = 680 Q alternatives d'entrée et de
sortie, se trouve court- de la tension d'alimentation. et une d'intensité. Les
R3 = 4,7 kQ clrcuitée en alternatif avec la tensions à mesurer sont
R4 = 47 kQ masse du montage, le pôle celles des trois points repérés
R5 à R7 = 12 kQ négatif de ralimentation. La du schéma de la f i g u r a i :
point 1 = 14 V; point 2 = 3,8 V;
P1 à P3 = l O k Q log. (voir masse devient donc le point La construction point 3 = 0,7 V. L'intensité
texte) de référence des tensions
, d'entrée et de sortie. c o n s o m m é e par le montage
C1 ,C3 = 100 fiF/6 V Le plan d'implantation de la stéréophonique est de
0 2 = 470 nF figure 2 peut sembler un peu quelque 3,4 mA; de 1,7 m A
0 4 = 47f(F/16V C o m m e la base est le point de dense en regard du schéma pour le montage monopho-
référence, toute variation de la tout simple de la figure 1. C'est nique. Cette consommation
D1.D2 = 1N4148 tension alternative d'entrée simplement parce que le
T1 = B G 5 5 0 O minime ne justifie pas la
provoquera une variation de la montage a été exécuté en construction d'une alimenta-
tension alternative base- version stéréophonique. Une tion secteur; une pile
Divers émetteur mais aussi du platine standard de format 1 y compacte de 9 V suffira, à
courant d'émetteur et de suffit amplement. Les deux condition d'être mise hors
S1 = interrupteur collecteur La conséquence circuits sont disposés de service par un interrupteur
marche-arrêt unipolaire est une variation de la tension façon symétrique. La distinc- Quelques milliampères sont
alternative aux bornes de R3, tion entre les composants des encore de trop quand l'appa-
1 pile compacte de 9 V nettement supérieure à la vari- deux voies est assurée par le
1 coupleur de pile reil est inutilisé.
ation de tension aux bornes signe «prime» (') après le Reste à installer le mélangeur
15 picots 0 1,2 m m de R2. Résultat : la tension de repère. Il ne s'agit que de la dans un boîtier après avoir
1 platine standard de sortie, référencée par rapport distinction entre les voies décidé du type de prises à
format 1 à la masse, est elle aussi droite et gauche; la valeur des utiliser Bananes, Cinch, DIN, à
1 boîtier {dimensions supérieure à la tension composants est la m ê m e vous de choisir elles devront
approximatives d'émetteur pour les deux voies. correspondre aux prises qui
190 X 110 X 60) équipent déjà les cordons et
La construction ne pose pas les appareils à raccorder II n'y
4 prises pour les entrées de problème : il n'y a qu'un a pas d'exigence particulière
Revoiià ia source de courant
et la sortie (voir texte) constant I seul pont en fil à installer quant à la construction, les fils
accessoires de câblage Le point de fonctionnement en C o m m e ce pont sert à de câblage interne peuvent
courant continu de T1 est fixé l'alimentation d'une moitié du être tout à fait ordinaires.
par RI à R3 et D1-D2. Les plus montage à partir de l'autre, il Sachez qu'il existe des poten-
attentifs d'entre vous auront est inutile dans le cas oij vous tiomètres doubles pour les
reconnu le scfnèma de la ne voulez qu'un montage versions stéréophoniques, ce
La tension de service indiquée sur un source de courant constant. monophonique. Comme qui vous permettra
condensateur chimique sera égale ou d'habitude, vous veillerez à
supérieure à ia valeur spécifiée pour ce Cette façon de considérer le l'orientation des condensa- d'actionner à l'aide d'un axe
condensateur dans la liste des montage permet de l'analyser teurs chimiques, des transis- unique simultanément les
composants. autrement. La source de tors et des diodes. Les seuls potentiomètres PI et PI' par
courant constant fait en sorte composants qui ne sont pas exemple. 84692
mélangeur audio à un transistor • elex n°14 • septembre 1989 • 53
la logique \ sans hic H

les bascules monostables


Il y a quelques mois, nous avons pris un tournant décisif dans condensateur de se décharger à travers R. La tension entre les
notre étude des circuits iogiques, en passant de ia logique deux armatures du condensateur est nulle, l'indicateur lumi-
statique (où rien ne bougeait) à la logique séquentielle dans neux relié au point A est allumé car la sortie de l'opérateur
laquelle on a c o m m e n c é à prendre en compte le déroulement NON-ET est au niveau logique haut.
des opérations. C'était l'avènement des bascules. Le temps
faisait son apparition sous la forme de chronogrammes ou Faites bien attention maintenant ; nous mettons la borne néga-
diagrammes d'impulsions, avec des signaux d'horloge et des tive (-) de C en contact avec la ligne d'alimentation positive. Que
flancs de déclenchement. constatez-vous ?
Jusqu'ici, pour qu'une bascule change d'état, il lui fallait un La LED s'éteint. . . puis elle se rallume !
signal de c o m m a n d e sous la forme d'un flanc de basculement. Que s'est-il passé ?
Pour qu'elle revienne dans l'état initial, il fallait un deuxième Nous disions que la tension aux bornes du condensateur est
signal de c o m m a n d e . Aujourd'hui nous abordons un versant nulle à l'instant où nous faisons passer la borne négative au
passionnant de l'électronique logique et numérique où l'on niveau haut. Une tension nulle, ce s o n t . . . 0 V. Quand la borne
c o m m a n d e le changement d'état d'une bascule ET son retour négative est portée à 5 V, le potentiel sur la borne positive sera
à l'état initial avec un seul et m ê m e signal de déclenchement. donc de
On obtient cela en jouant avec le temps que met un condensa- 5 V - 0 V = 5V.
teur à se charger ou à se décharger Le condensateur est c o m m e court-circuité. Les entrées NI et
N2 sont par conséquent I ' une et I ' autre au niveau haut, ce qui
Partant d'un circuit stable (une bascule dont les entrées sont se traduit sur une porte NON-ET par I ' apparition en sortie d'un
dans une configuration donnée, sa sortie par conséquent à un niveau bas. Rien d'étonnant par conséquent à ce que la LED de
niveau logique stable), nous allons faire changer l'état de sa l'indicateur lumineux se soit éteinte.
sortie pendant un laps de temps déterminé par le circuit lui- Le courant qui circule à travers la résistance R permet néan-
m ê m e . Passé ce délai, la sortie de la bascule reviendra d'elle- moins au condensateur de se charger Peu à peu la tension à
même dans son état primitif stable ses bornes atteint 5 V. Pendant ce temps, la tension d'entrée de
Nous disions de nos bascules qu'elles étaient bistables, car I ' opérateur NON-ET baisse, tant et si bien que le niveau logique
chacun de leurs deux états possibles était stable. Maintenant n'est plus haut, mais bas. Quand les deux entrées d'un opéra-
nous aurons aussi des bascules monostables dont un seul état teur NON-ET sont au niveau bas, tout le m o n d e sait que sa sortie
est stable, tandis que l'autre ne persiste que pendant le temps est au niveau haut. Nul ne s'étonnera que dans ces conditions
que met un condensateur à se charger ou se décharger, les la LED de I ' indicateur se rallume dès que le condensateur s'est
signaux de c o m m a n d e n'ayant plus aucune influence directe chargé.
sur la sortie. Désormais, la sortie ne change plus d'état et la LED restera
allumée. Nous avons confectionné une bascule c'est-à-dire un
En plus des composants ordinaires de la platine d'expérimenta- dispositif dont la sortie peut adopter tour à tour deux états diffé-
tion logique DIGILEX, il nous faudra donc quelques composants rents, dont un seul des états est stable. L'autre ne dure qu'un
supplémentaires. Ce sont ; laps de temps limité après le basculement. La durée de ce laps
3 résistances de 3,3 kQ 1/8 W de t e m p s est déterminée par la capacité du condensateur et
3 condensateurs électrolytiques de 47 /JF/16 V par la valeur de la résistance qui agissent l'une et I ' autre sur le
1 condensateur électrolytique de 4,7 fiF/16 V temps que le condensateur met à se charger
aux broches desquelles nous souderons un fil de câblage de La famille des bascules bistables que nous connaissions déjà et
quelques centimètres de longueur Chaque fil sera lui-même celle des bascules monostables telles que celle que nous
muni d'un picot femelle grâce auquel nous pourrons établir faci- venons de décrire ont chacune un c h a m p d'application bien
lement les liaisons avec la platine DIGILEX. caractérisé; elles ne se concurrencent nullement mais sont utili-
Voici à quoi ressemble une bascule monostable : sées fréquemment en association.

Indicateur Indicateur

AO
AO |M4|

HO- D-r N3

tIEF
47 M
:i'

La barre noire du symbole d'un condensateur désigne son Avant d'aller de l'avant, nous pouvons étoffer quelque peu
armature négative (-), c'est-à-dire celle qui est reliée au fût notre circuit primitif. Avec le circuit de la figure 2 nous retrou-
métallique, alors que le rectangle ajouré correspond à l'arma- vons en effet le dispositif de la figure 1, augmenté d'un opéra-
ture positive (+) qui elle est isolée du boîtier C o m m e n ç o n s par teur NON-ET. Celui-ci va jouer le rôle de circuit de c o m m a n d e
relier la borne négative de C à la masse, afin de permettre au électronique. L'impulsion de déclenchement est appliquée au

54 la logique sans hic II n°7 • elex n°14 • septembre 1989


point M5 sous la forme d'un flanc desoendant, c'est-à-dire le distincts c o m m e c'est le cas ici, on se donne la possibilité d'agir
passage de 1 à 0. Ceci ne fonctionne que si I ' entrée M4 est elle- séparément sur la durée de chaque demi-période. Prenons
m ê m e forcée au niveau logique hiaut.Si au contraire nous pour C1 un condensateur de capacité dix fois moindre que celle
mettons cette entrée M4 au niveau bas, le monostable ne de C2.
réagira pas à l'Impulsion de c o m m a n d e appliquée à M5, tout
simplement par ce qu'il ne la recevra pas.
Sur la quasi totalité des circuits intégrés logiques et numériques
un tant soit peu élaborés, vous trouverez ce type d'entrée sous
la forme d'une broche ENABLE qui permet d'empêcher le Indicateur
circuit intégré de fonctionner à certains moments précis. . .
sans avoir pour autant à lui couper son courant d'alimentation,
ce qui serait une bien mauvaise solution.
La bascule bistable et la bascule monostable sont aussi appe-
lées multivibrateur bistable et monostable; la bascule est une
forme de multivibrateur (l'oscillateur en est une autre), ces
termes sont à peu près équivalents.
i-wzy^s
Indicateur Indicateur
Tant que les deux condensateurs avaient la m ê m e valeur, les
indicateurs A et B étaient allumés à tour de rôle pendant des
durées égales. Maintenant le temps pendant lequel la LED de
Au I ' indicateur B est allumée est beaucoup plus court que celui de
la LED A, qui n'a d'ailleurs pas changé.

C1 = C2 = 47|iF CI = 4 , 7 i i F , C2 - 4 7 M F

LED A

L'opérateur placé devant le monostable initial peut devenir lui-


m ê m e un monostable si nous y rajoutons un condensateur et
LEDB --:jLJL_n_
- • Temps -•Temps
une résistance d'entrée. Quand la borne négative du condensa-
teur CI passe du niveau bas au niveau haut, l'indicateur B B4662X6
s'éteint, puis se rallume. Et c'est précisément quand l'indica-
teur B se rallume que l'indicateur A s'éteint.

De la m ê m e manière que nous utilisons l'opérateur M pour Quand les impulsions A et B étaient de durée égale, nous
c o m m a n d e r l'opérateur N, nous pouvons utiliser le second avions un signal symétrique; les deux moitiés de la période
pour c o m m a n d e r le premier Le flanc ascendant au point N3 sont égales, alors que maintenant les deux moitiés sont
(quand la LED de l'indicateur A se rallume) sera injecté à inégales : le signal est devenu asymétrique. Le rapport entre
I ' entrée du premier monostable; pour cela on établit une liaison ces durées est appelé le rapport cyclique. Et puisque nous en
entre le point A et la borne négative de C1. s o m m e s aux termes nouveaux, précisons que l'oscillateur
s'appelle un multivibrateur astable, ainsi n o m m é parce
qu'aucun des deux états de sortie n'est stable (encore heureux
d'ailleurs, sinon il n'oscillerait pas!). Après les bascules (ou multi-
vibrateurs) bistable et monostable, nous avons maintenant
l'astable.

Indicateur Indicateur Pour le circuit construit à I ' aide de trois monostables, il n'y a pas
d'appellation officielle, si ce n'est peut-être, dans le cas qui nous
occupe, celle de chenillard, puisque les LED des indicateurs B,
A et C s'allument à tour de rôle.

BO

Indicateur Indicateur Indicateur

•g

Les deux monostables se déclenchent mutuellement l ' u n


après I ' autre, c o m m e deux joueurs qui se renvoient la balle. Le
circuit oscille, c'est un oscillateur Les lecteurs familiers d'ELEX
connaissent les oscillateurs construits autour d'un unique
opérateur logique, souvent utilisés pour produire tantôt un C l = C2 = C3 = 47uF
signal d'horloge, tantôt des signaux sonores. On notera que R I = R 2 » R3=3,3l<Si
pour obtenir des signaux audibles avec un tel oscillateur, il faut
non seulement réduire la valeur du condensateur afin
d'augmenter le nombre de basculements par seconde (au Vous pouvez suivre le m ê m e principe et rajouter d'autres
moins plusieurs dizaines de Hz), mais aussi amplifier le signal monostables dans la chaîne en veillant à ce que leur nombre
avant de l'injecter dans un casque d'écoute ou un haut-parleur reste impair L'effet lumineux obtenu avec un nombre d'opéra-
teurs pair est moins spectaculaire car il y a toujours une moitié
Mais revenons à nos impulsions lentes. En utilisant deux étages des LED allumées tandis que les autres sont éteintes.

la logique sans hic II n°7 • elex n°14 • septembre 1989 • 55


Détail pratique : Il n'est pas impossible du tout qu'une chaîne de Au sujet de l'impulsion issue d'un monostable, on parle
monostables refuse de c o m m e n c e r à osciller et reste bloquée. souvent d'impulsion calibrée; ce mot indique bien que la durée
Pour la débloquer, il suffit de forcer brièvement I ' entrée de I ' un de I ' impulsion est déterminée avec précision. On obtient aussi
des monostables au niveau logique haut. aisément des impulsions calibrées de plusieurs heures, voire
des jours que des impulsions calibrées de quelques nanose-
Il existe bon nombre d'autres configurations d'oscillateurs logi- condes (ce sont des billionnièmes de seconde). . .
ques plus ou moins comparables. Nous ne les étudierons pas Le circuit intégré de type 123 réagit à des flancs ascendants sur
ici. Sachez que vous rencontrerez souvent dans les circuits logi- l'entrée de c o m m a n d e B quand I ' entrée A est portée au niveau
ques des oscillateurs dans lesquels le condensateur et la résis- bas. Pour le c o m m a n d e r avec des flancs descendants, il suffit
tance ont cédé la place à un quartz grâce auquel la stabilité en ' d e les appliquera l'entrée de c o m m a n d e A, tandis que l'entrée
fréquence de l'oscillateur est considérablement améliorée. B sera forcée au niveau haut.

Indicateur Indicateur Indicateur Indicateur Indicateur Indicateur Indicateur

Bô AO co Hô Gô FO EO

FF1 J FF2 ° FF3 FF4


CLK CLK CLK CLK

K K_ K_ K_
PR CLR

r r ITT .. TT IT^
C1 = C2 • 47nF
FF1,FF2 = IC6
©-
R1 = R 2 - 3 , 3 k ! !
FF3,FF4 = IC7 0 ©
IC6 1C7

@ ®
(ô>

Que diriez-vous de combiner à présent l'oscillateur de la Quand I ' entrée CLEAR est forcée au niveau bas, la sortie Q est
figure 4 avec les compteurs ou les registres à décalage des basse (et la sortie Q haute) indépendamment de ce qui se passe
épisodes précédents ? Prenons par exemple le compteur sur les entrées de déclenchement A ou B. Ce qui nous donne
binaire de la cinquième partie de cette rubrique, dans le n°12 la table de vérité suivante :
d'ELEX.

Ça c'est de la logique sans hic, mais pas sans chic I CLEAR A B Q Q


En pratique, les bascules monostables se présentent souvent 0 X x
sous la forme d'un ou plusieurs circuits intégrés. Le plus X 1 x
fameux est sans doute le 74123 qui contient deux bascules, X X 0
avec pour chacune deux entrées de déclenchement (A et B),
1 © T
une entrée d'effacemenj;^ (CLEAR) et deux sorties
1 i 1
complémentaires Q et Q. Chaque bascule possède bien
t c 1
entendu également deux broches d'entrée pour le réseau RC
qui détermine la longueur de l'impulsion astable.
Citons pour finir quelques références çje circuits intégrés
On distingue deux familles de bascules monostables : les unes monostables classiques : 74121, 74122, â'4123, 74221
sont redéclenchables, les autres pas. Quand une bascule est
redéclenchable, cela signifie que les flancs de déclenchement
reçus à l'entrée pendant la période monostable de la sortie
(une impulsion est en cours) sont pris en compte et donnent lieu 74123
à un prolongement de l'impulsion en cours. On pourrait dire
qu'il est possible d'entretenir l'impulsion de sortie, ou encore
de la relancerUne bascule monostable non redéclenchable ne
tient plus compte, une fois qu'elle est déclenchée, des flancs
éventuellement appliqués sur son entrée de c o m m a n d e . Pour
que la bascule non redéclenchable y réponde à nouveau, il faut \*) IC/R 10,.,, 1Q
attendre la fin de l'impulsion en cours avant d'appliquer un
nouveau flanc de déclenchement à l'entrée de c o m m a n d e .
Cette distinction est fondamentale en pratique chaque fois que
la cadence à laquelle se succèdent les impulsions de
c o m m a n d e est plus rapide que le cycle des impulsions
déclenchées.
La durée de l'impulsion produite par un monostable peut être
calculée avec une grande précision à l'aide de la formule
suivante :

t = 0,45 X C X R
1A 18 1Q 2Q 2C,,„ C/Ri
cl- R
quand la valeur de R est comprise entre 5 et 25 kQ et la valeur
de C est supérieure à 1000. La diode du type 1N4148 ne doit être
implantée que si l'on utilise pour C un condensateur électroly-
tique. La formule de calcul de la durée de I ' impulsion monos- 84662X-10
table est la même.
56 la logique sans hic II n°7 • elex n°14 • septembre 1989
super'Stéréo
o
ou s>'
/

éi«>
un élargisseur de l'image stéréophonique
pour accentuer le relief acoustique
L'appareil proposé ici intéres- tées en direct au m o m e n t où
sera aussi bien les lecteurs elles sont produites.
qui aiment profiter de la
stéréophonie sur leur chaîne S'il est question d'élastique
Hi-Fi que ceux qui pratiquent ici, c'est surtout parce que le
I ' enregistrement, par montage que nous vous
exemple de home music, ou proposons permet de triturer
toute autre activité de ce I ' image stéréophonique et
genre. Il s'agit d'un accessoire «déplacer les instruments»
qui vient contrebalancer, c'est entre les voies gauche et
le cas de le dire, I ' écrasement droite. . . c o m m e s'ils étaient
de I ' image stéréophonique accrochés à des élastiques.
provoquée par un réglage de
balance asymétrique sur un
appareil de reproduction.
C o m m e son n o m l'indique. Il
s'agit d'élargir l'image stéréo- EntMidre en reliet
phonique, c o m m e si l ' o n
écartait les haut-parleurs I ' un Prenons le temps de nous
de l'autre. remettre en mémoire le prin-
cipe m ê m e de la stéréo-
Le saut à I ' élastique est I ' une phonie. Ce mot a été formé à
de ces techniques que la fin des années 40 sur le mot
l ' h o m m e a de tous temps stéréoscopie qui désigne les
inventées pour renouveler sa procédés d'impression et
perception d u monde. La G D d'observation d'images en
stéréophonie en est une autre, relief. La stéréophonie est
V_y microphones \^ donc l'ensemble des
moins meurtrière, ce n'est pas
difficile, moins spectaculaire procédés d'enregistrement,
aussi. Autrefois, c'est-à-dire il y de reproduction et de diffu-
a trente ans, quand elle a sion permettant de donner
c o m m e n c é à se répartir l'impression du relief acous-
parmi le grand public, la tique (opposé à monophonie).
stéréophonie, c'était I ' inou'i', et
l ' o n écarquillait les oreilles. C'est grâce à nos deux oreilles
La comparaison entre stéréo- que nous s o m m e s capables
phonie et saut à l'élastique de situer les sources sonores
n'est pas si dénuée de fonde- dans I ' espace ; en stéréo-
ment qu'il paraît : si l ' o n vous phonie, il y a (au moins) deux
disait que dans les années à microphones, il y a deux voies
venir les gens s'installeront ou canaux (gauche et droite)
des mâts au fond de leur pour l'enregistrement et la
jardin pour y grimper et en reproduction, et deux haut-
sauter "en privé", accrochés parleurs pour la diffusion. Sur
au bout d'un modèle spécial la figure 1 nous voyons que si
d'élastique «le Chinois» (cf l'auditeur entend la clarinette
ELEX n°12 page 9), vous haus- " à gauche", le cor " à droite"
seriez les épaules, c o m m e et la guitare "au milieu", c'est
vous l'auriez fait dans les parce que ces instruments
années cinquante si I ' on vous étaient placés ainsi lors de
avait dit que les gens allaient l'enregistrement. L'amplitude
«recréer l'ambiance des et la phase des ondes
auditeur sonores émises par la guitare
salles de concert» chez eux,
dans leur salon avec des et captées par les deux micro-
chaînes haute-fidélité. Et pour- Figure 1 - L 'enregistrement stéréophonique permet de recréer un phones sont identiques. La
tant aujourd'hui les musiques relief acoustique lors de la diffusion par une installation composée clarinette est placée plus près
les plus écoutées sont diffu- de deux haut-parleurs. Les oreilles de l'auditeur doivent être du microphone de gauche ;
sées par des cônes en carton placées à la hauteur des haut-parleurs et à peu près au sommet celui-ci captera des ondes
à une échelle infiniment plus d'un triangle isocèle formé par la tète de l'auditeur et les deux HP, sonores dont la phase et
grande qu'elles ne sont écou- et dont la hauteur est égale à la base. I ' amplitude ne sont pas celles

super stéréo • elex n°14 • septembre 1989 • 57


des mêmes ondes Dans les fiches de caractéristi-
lorsqu'elles mettent en ques des appareils stéréo-
mouvement la m e m b r a n e de phoniques, ce paramètre est
l'autre microphone. Ces indiqué soit par le vocable
infimes différences de phase
et d'amplitude seront resti-
tuées par les deux haut-
, ^
i X 'i diaphonie, soit par le vocable
séparation des canaux,
quelque chose d'approchant.
ou

parleurs et permettront à La valeur est donnée en dB


l'oreille attentive de resituer 7^^^ (décibels). Une indication de
les instruments les uns par 55 dB par exemple signifie
rapport aux autres. K i qu'il faut injecter un signal
d'un niveau de 55 dB à une
des deux voies stéréophoni-
ques avant que la diaphonie
qui affecte les circuits électro-
Corriger la balance: deux
poids, deux mesures
É niques provoque l'apparition
d'un signal mesurable sur
83734X2 7/^////
l'autre voie (en principe
Sur les amplificateurs stéréo- muette). Les têtes de lecture
phoniques on trouve un phonographiques ou magné-
réglage de symétrie qui tiques et les supports corres-
s'appelle BALANCE et qui Figure 2 - Quand une source sonore ponctuelle (X) est enregistrée pondants (disques, bandes,
nous fournit la matière pour «au milieu», l'amplitude du signal est identique sur les voies cassettes, etc) ont souvent
une analogie intéressante gauche et droite. L 'un des canaux reste muet au contraire quand la une diaphonie gênante. Une
qu'illustre la figure 2. Rappe- portion des signaux de la voie
source est enregistrée à l'extrémité opposée de l'horizon
lons que la fonction du gauche transpirent sur la voie
stéréophonique. droite, et inversement.
réglage de balance est de
permettre à I ' usager de modi-
fier l'équilibre entre l'ampli- Plus les signaux des voies
tude des signaux des deux gauche et droite se mélan-
voies stéréophoniques en gent, moins l ' i m a g e stéréo-
fonction

d'écoute.
notamment
l'acoustique propre du lieu
de
É^^ X i phonique sera large. On se
rapproche alors peu à peu
d'une source monopho-
nique : si deux haut-parleurs
C'est ce qu'illustre la repré- r^w^ sont disposés symétrique-
sentation schématique de la a < ment de part et d'autre de la
balance sur la figure 2. Les tête de l'auditeur, les sons
deux poids représentent le
signal des voies gauche et
Li3 'y '^É auxquels donne naissance un
signal monophonique
droite. Il faut imaginer que le semblent provenir d'une
couteau de la balance, c'est-à- source située à mi-chemin
dire l'arête X du prisme noir des deux sources réelles (les
qui supporte le fléau (= le
balancier), représente
source du signal tel qu'on en
perçoit la position en stéréo-
la ^
i' x' i HP).

On notera que dans cette


forme de diaphonie le signal
phonie. Selon que cette «normal» d'une voie et la
source (le couteau autour b < L, portion de signal évadée sur
duquel oscille le fléau de la
balance) est plus à droite ou à
gauche lors de l'enregistre-
ment par deux microphones
i' Y1 •
I ' autre voie sont en phase et
par conséquent ne s'annulent
pas.

disposés en couple stéréo- a3734X-3 ^ ^ ^ 7 La figure 4 illustre I ' effet de la


phonique, l'amplitude du diaphonie entre canaux
signal sur cette voie sera plus stéréophoniques sur l ' i m a g e
forte, et forcément plus faible stéréophonique telle qu'elle a
sur la voie opposée. Lors de la Figure 3 - La source sonore X est située à gauche et la source Y à été enregistrée avec le
reproduction, la source droite de l'horizon stéréophonique. Le réglage de balance est en système de la f i g u r e ! Les
semblera située plus à droite position neutre en 3a. sources se rapprochent du
ou à gauche de l'horizon Le déplacement de la balance vers la droite ramène la source X vers milieu (flèches vers I ' inté-
stéréophonique en fonction rieur). Si la diaphonie
le milieu de l'image stéréophonique et repousse la source Y à
de l'amplitude d u signal sur s'accompagne d'une rotation
les deux voies. I extrême droite. Un effet Inattendu de ce décalage est le rétrécis- de phase (ou déphasage de
sement de l'image stéréophonique dû au rapprochement des deux 180°), on obtient I ' effet inverse
Si le niveau est rigoureuse- sources. sous la forme d'un élargisse-
ment le m ê m e à droite qu'à ment de I ' image stéréopho-
gauche, la source semblera chacune des sources sur résultat de la figure 3b. Non nique : plus une source est
placée au milieu. C'est aussi chacune des voies. seulement les sources X et Y disposée asymétriquement,
ce qui se passe avec deux se sont déplacées vers la plus l'effet de l'atténuation
haut-parleurs reproduisant un La source X domine à gauche droite (X' et Y'), mais l'écart des fuites par le déphasage
enregistrement effectué en (amplitude = 15), mais elle est entre elles a diminué. En dépla- sera fort (flèches vers
monophonie. perceptible aussi sur la droite çant l ' i m a g e stéréophonique l'extérieur).
(amplitude = 3). La source Y vers la droite (ou vers la
Sur le croquis 2b, la source est domine à droite (amplitude = gauche), nous en réduisons la C'est ce que nous nous
en butée à gauche, car il ne 21), mais elle est perceptible largeur proposons de faire délibéré-
sort rien du haut-parleur droit. aussi sur la gauche (ampli- ment à I ' aide d'un circuit élec-
Et sur le croquis 2c, la source tude = 3). Le réglage de tronique : nous additionne-
est à l ' e x t r ê m e droite, il ne balance est en position rons une portion du signal
sort pas un son du haut- centrale (neutre). d'un canal à celui de l'autre
parleur gauche. Des fuites entre les canal en prenant soin d'en
Si à présent nous modifions le canaux G et D inverser la phase. En repro-
Le croquis de la figure 3a est réglage de balance de duction stéréophonique, cela
double ; nous avons là deux l'appareil de reproduction En pratique la séparation des aura pour effet de repousser
fléaux qui représentent deux stéréophonique de façon à voies stéréophoniques est sur les côtés toutes les
sources différentes enregis- réduire de moitié l'amplitude loin d'être parfaite. En bien sources qui ne sont pas enre-
trées en m ê m e temps. Les des signaux de la voie des points de la chaîne de gistrées au milieu. D'où il
poids et les indications chif- gauche et doubler par consé- reproduction on constate les résulte un élargissement de
frées voisines représentent quent celle des signaux de la effets d'une intermodulation l'image stéréophonique. Ce
l'amplitude du signal de voie droite, nous obtenons le ou diaphonie entre les voies. circuit c o m p e n s e I ' écrase-

58 super stéréo • elex n°14 • septembre 1989


ment que provoque un teurs opérationnels devraient
réglage de balance asymé- être alimentés par une tension
trique, c o m m e nous l'avions symétrique (-i- et - ) avec un
vu plus haut. zéro central autour duquel
viendrait «osciller» le signal
alternatif traité. Pour simplifier
le circuit, I ' alimentation est
asymétrique. C'est pourquoi
Le schéma ite l'élargisseur on crée un potentiel de polari-
sation continue à I ' aide de R3
Vous êtes étonnés, n'est-ce et R4.
pas, en voyant sur la figure 5 à
quel point le s c h é m a de cet A cette composante continue
appareil est simple. Il ne faut vient se superposer le signal
pas grand chose en effet pour alternatif acheminé à travers
pouvoir passer à l'aide d'un CI et C2. Le diviseur de
simple potentiomètre de tension R3/R4 est symétrique.
l'image étroite (mono) à Il divise donc la tension de 9 V
I ' image normale (stéréo) et en deux, de sorte qu'au point
surtout au-delà, à l'image c o m m u n entre R1, R2, R3 et
élargie (super-stéréo). Nous R4 nous aurons 4,5 \/. Ce
avons expliqué qu'il s'agissait potentiel continu est aussi
du principe de la superposi- celui des broches 2, 3 et 6 des
tion en opposition de phase deux circuits intégrés. La
qui permet de supprimer les composante alternative des
signaux. Pour en savoir plus signaux de sortie passe par
sur les problèmes de phase, C4 et C5 qui bloquent la
nous vous renvoyons plus composante continue.
précisément au n°11 d'ELEX
(mai 1989). Ajoutons encore L'alimentation est assurée
que ce procédé est utilisé par Figure 4 - Le rétrécissement de l'image stéréophonique se traduit par une simple batterie de 9 V
certains dispositifs de associée à deux condensa-
suppression de bruit. par un rapprochement des sources. L 'effet de I 'élargisseur stéréo-
phonique est d'accentuer la perception de ia spatiaiisation des teurs tampons (C6 et C7). Il est
sources en les éloignant du centre. r e c o m m a n d é d'intercaler un
Sur le s c h é m a ce sont les interrupteur de mise sous
résistances R5, R6 et R7 qui, tension, bien que la consom-
associées à ICI et IC2, se Quand le curseur est à mi- Quand le curseur de P1 est en mation du circuit n'excède
chargent de provoquer en course (environ), les diapho- bout de course, la largeur de pas les 7 mA. Ce sont 7 m A
permanence une diaphonie nies directe et déphasée se I ' image acoustique est déter- d e trop, et les économies
avec inversion de phase. A la neutralisent mutuellement. minée essentiellement par la faites sur la pile, ce sont
sortie du circuit, le potentio- Nous avons une reproduction valeur de R5. Si l'on toujours ça de pollution en
mètre P1 monté en résistance «normale» en stéréophonie. augmente la valeur de cette moins. . .
variable crée une diaphonie Au fur et à mesure que l'on résistance, on réduit d'autant
variable et sans déphasage, augmente la valeur de la l'élargissement maximal
laquelle neutralise tout ou résistance variable en rame- obtenu. Si au contraire on en
partie de la diaphonie nant le curseur vers l'extré- réduit la valeur, on accentue
déphasée. Si la piste du mité de la piste à laquelle il est I ' effet obtenu quand PI est en Réalisation
potentiomètre est court- relié, on réduit l'effet de fin de course.
circuitée par son curseur, les neutralisation par la diaphonie Le circuit pourra être monté
signaux de sortie seront directe au profit de celui de la En expérimentant diverses sans difficulté sur une platine
rigoureusement identiques diaphonie avec déphasage, et valeurs pour R5 vous ne d'expérimentation de
sur les deux voies. l_a repro- on favorise par conséquent tarderez pas à découvrir les format 1, grâce notamment au
duction du son est l'élargissement de l ' i m a g e limites de cette manipulation. plan d'implantation de la
monophonique. stéréo. Normalement les amplifica- figurée. L'ordre dans lequel

^[)/^ îh C4 RIO
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• ^ » <
10M
16 V o-^3^ -©9V

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-0- -®
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• ^ • =

10 |i
-t)^—W 16 V

Figure 5 - La valeur de R5 détermine la largeur maximale de l'image stéréophonique obtenue avec l'élargisseur. Outre PI qui est l'organe
de réglage principal permettant de doser l'effet de l'élargisseur, ce circuit ne comporte aucun réglage. Ceux que cela intéresse pourront
néanmoins s'amuser à jouer sur la valeur de R5.
super stéréo • elex n°14 • septembre 1989 • 59
on monte les composants attendez car la résistance sortie du circuit de la figure 5
n'est pas laissé au hasard. interne de votre multimètre la dont l'entrée sera reliée au
C o m m e n c e z par les moins fera chuter ; plus cette résis- préamplificateur par l'inter-
encombrants, à savoir les
ponts de câblage, puis les
résistances, les condensa-
teurs et enfin les semi-
conducteurs. Vous n'ignorez
tance est élevée, moins la tolé-
rance devrait être forte.
médiaire d'un fil court soudé
sur le curseur du potentio-
mètre de volume. Dans
I ' autre cas, il faut dessouder
le fil qui va à r extrémité de la
D
pas que les condensateurs • piste non reliée à la masse,
chimiques C3 à C6 sont pola- Utilisation pour le relier à l'entrée du
risés. Avez-vous vérifié qu'ils
sont convenablement
orientés ? Leur borne positive
doit être du côté du + sur le
plan d'implantation.
n'est pas un circuit autonome,
mais un maillon à intercaler
circuit de la figure 5 dont la
De toute évidence I ' élargis- sortie sera reliée à I ' amplifica-
seur d'image stéréophonique teur de puissance par I ' inter-
médiaire d'un fil court soudé à
l'extrémité de la piste du
ri
entre d'autres éléments d'une potentiomètre de volume.
Si vous avez un fer à souder chaîne de reproduction I—oooa u 56
(mis à la terre ; pas de sonore. Par exemple entre un Comme le potentiomètre
charges d'électricité statique) lecteur de cassettes et un c o m m a n d é par le bouton de
dont la pointe est en bonne amplificateur, ou entre un volume est double (stéréo-
état, vous pouvez souder les récepteur radio et son amplifi- phonie oblige), nous aurons
circuits intégrés directement cateur Ne le mettez pas à la en fait deux fils pour l'entrée et
sur la platine. Ne faites pas sortie du tourne-disques ; le deux fils pour la sortie de
chauffer leurs broches les niveau du signal y est insuffi- I ' élargisseur ; on se doute
unes après les autres. sant. Le point d'insertion idéal que l'un des fils est pour la
pour un tel accessoire est la voie gauche et l'autre pour la
Soudez-en une, puis passez à liaison du préamplificateur et voie droite. Pour ces liaisons- _^ iO—S11|22K,
l'autre circuit pour faire une
soudure. Entretemps
première aura pu refroidir
la

Progressez ainsi en alternant,


et vous ne risquez pas
de l'amplificateur de puis-
sance. Sur la plupart des
chaînes haute-fidélité, ces
deux fonctions sont générale-
ment intégrées dans le m ê m e
appareil (l'amplificateur). Sur
là il est nécessaire d'utiliser du
fil blindé dès qu'elles dépas-
sent quelques centimètres.

NB : du fait m ê m e de son prin-


cipe de fonctionnement,
Î X
9
"OO0

X o T
d'échauffer excessivement certains d'entre eux, on trouve r élargisseur stéréophonique
les circuits intégrés. Si vous
manquez d'expérience, faites
les frais de deux supports
pour circuit intégré, mais ne
à I ' arrière deux ponts amovi- ne fonctionne pas à partir de
bles qui permettent justement
de séparer les deux circuits et
d'en intercaler un troisième. Si
ce n'est pas le cas sur le maté-
signaux monophoniques.
83734
^J
perdez pas de vue le fait Figure 6 - Plan d'implantation
qu'un support peut devenir riel dont vous disposez, le des composants de l'élargis-
lui-même la source d'ennuis meilleur point d'intervention seur stéréophonique. Le
graves au m o m e n t où il faut y est le potentiomètre de câblage de PI pourra être
enficher le circuit intégré. volume de l'amplificateur
Celui-ci est relié à la masse effectué en fil ordinaire, mais
par I ' une des extrémités de les entrées et les sorties seront
Il n'est pas nécessaire de préférence câblées avec du
d'utiliser d u câble blindé pour sa piste, dont I ' autre extré-
établir la liaison entre la platine mité est la sortie du préampli- fil blindé.
et le potentiomètre P1, d u fil de ficateur L'entrée du circuit de
câblage ordinaire conviendra. puissance, c'est donc sur le
curseur du potentiomètre
Le circuit doit marcher dès la qu'on la trouve.
mise sous tension, surtout si à
l'aide d'un multimètre vous On peut insérer I ' élargisseur Liste des composants
avez relevé une tension de 9 V soit entre la sortie du préam-
à la borne 7 des circuits inté- plificateur et l'extrémité de la
grés et sur R3, ainsi qu'une piste d u potentiomètre, soit R1,R2,R8,R9 = lOOkQ
tension de 4,5 V sur C3 et aux entre le curseur et l'entrée de R3,R4 = 33 kQ
bornes 2, 3 et 6 des amplifica- l'étage de puissance. R5 = 100 kQ(cf texte)
teurs opérationnels. La R6,R7 = 150 kQ
tension que vous relèverez Dans ce dernier cas, il suffit de
sur la broche 3 ne sera peut- R10,R11 = 6,8 kQ
dessouder le fil qui va au
être pas celle que vous curseur et d e le relier à la P1 = 47 kQ (50 kS) lin (A)
C I ,02 = 470 nF
C3àC6 = lOi^FlieV
C7 = 100 nF
IC1.IC2 = LF356

Divers :
1 platine d'expérimenta-
tion d e format 1
1 batterie de 9 V
1 coupleur à pression
12 picots 0 1,2 m m 2
supports de circuit
intégré à 8 broches
fil de câblage (ordinaire et
blindé)
S1 = interrupteur

La tension de service indiquée sur les


condensateurs chimiques utilisés sera
égale ou supérieure à la valeur spécifiée
dans la liste des composants.

60 super stéréo - elex n°l4 - septembre 1989


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