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Mémoire de PFE Spécialité Génie Civil
ETUDE DE MODES CONSTRUCTIFS
SUR LE CHANTIER DU LAWN
Juin 2008
Mémoire de PFE
Etude de modes de construction
sur « Le LAWN »
REMERCIEMENT
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Etude de modes de construction
sur « Le LAWN »
SOMMAIRE
REMERCIEMENT 2
SOMMAIRE 3
INTRODUCTION 5
1. LE PROJET : LE LAWN 6
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Etude de modes de construction
sur « Le LAWN »
3.2. LE RADIER 23
3.2.1. PRESENTATION 23
3.2.2. LA BANDE DE CLAVETAGE 23
3.2.3. ETANCHEITE 36
3.3. LA FAÇADE 38
3.3.1. CARACTERISTIQUES 38
3.3.2. SOLUTIONS TECHNIQUES 39
3.3.3. SOUS-POUTRE ET ALLEGE 40
3.3.4. LES POTEAUX 42
3.4. ETAIEMENT 45
3.4.1. SOUS ETAIEMENT DE LA DALLE HAUTE DU SOUS-SOL 45
3.4.2. ETAIEMENT DES PREDALLES 48
CONCLUSION 60
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Etude de modes de construction
sur « Le LAWN »
INTRODUCTION
Dans ce secteur, chaque projet n’étant pas issu d’une production de séries, une
étude spécifique à plusieurs niveaux doit leur être consacrée. Ceci commençant par
l’étude de prix ainsi que l’étude des modes constructifs et en finissant par le suivi des
travaux sur chantier.
C’est au sein de ce bureau que mon Projet de Fin d’Etudes prend place avec l’étude
des modes de construction sur un chantier spécifique, le LAWN projet immobilier à
vocation tertiaire d’un montant total de 20,84 millions d’euros.
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sur « Le LAWN »
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1. LE PROJET : LE LAWN
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sur « Le LAWN »
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Etude de modes de construction
sur « Le LAWN »
Le maître d’œuvre du projet est le bureau d’architecte Pierre et Cédric VIGNERON &
Partenaire. Ce dernier réalise les plans au niveau de la structure et a délégué à Mb.
STUDIO l’aménagement intérieur et à ARCHETYPE s.a.r.l. la maîtrise d’œuvre d’un
point de vue exécution.
SOCOTEC SRIG
Après un appel d’offre, c’est donc EIFFAGE Construction Alsace Franche-Comté qui
a remporté le marché en tant qu’entreprise générale, c’est-à-dire, en tout corps
d’état.
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sur « Le LAWN »
1.3.1. LE SOL
Des études préliminaires menées par FONDASOL ont mis en évidence la présence
de sable limoneux beige jusqu’à une profondeur moyenne de 1,5 m. Cette couche
possède une capacité portante médiocre car comprise entre 0,22 MPa et 0,53 MPa.
La seconde couche de sol que l’on retrouve jusqu' à une profondeur de 23 m c’est à
dire la profondeur maximale des sondages, est une couche de graviers et sables. La
capacité portante de cette strate reste faible en tête, 0,11 MPa à 1,25 MPa et croit
avec la profondeur pour atteindre 2 MPa à partir de 3,5 m et 5 MPa à partir de 9 m.
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1.3.2. LA FONDATION
La première solution pour la fondation qui a été remise en réponse à l’appel d’offre
était un radier d’épaisseur 50 cm avec des surépaisseurs localisées pour reprendre
les charges descendantes. Un cloutage était également prévu pour contrer les sous-
pressions dues à la nappe phréatique qui peuvent aller jusqu’à 4,30 m. Cette solution
a rapidement été remplacée par un radier général de 73 cm d’épaisseur moyenne
(hormis les formes de pentes sur l’extrados) du fait de la complexité et de la perte de
temps qu’engendre la réalisation des surépaisseurs et du cloutage (aussi bien pour
le lot terrassement que pour le lot gros œuvre).
Les dalles hautes du rez-de-chaussée jusqu’au 5ième étage (dalles dites courantes),
possèdent une épaisseur moyenne de 23 cm et seront réalisées à l’aide de prédalles
et de dalles alvéolaires précontraintes pour les portées plus importantes.
La communication entre les étages est concentrée dans trois noyaux principaux qui
réalisent également le contreventement du bâtiment avec des voiles d’une épaisseur
de 30 cm.
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PROJET
OU
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ge
pa
m
Po
TP
C Ø1
2x 50
Les deux grues ont été placées de façon à recouvrir l’ensemble du bâtiment tout en
faisant ressortir deux espaces distincts qui définiront les zones de travail pour
chaque équipe.
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Trois critères principaux sont à définir pour le choix des grues : la flèche, la charge
de levage et la hauteur sous crochet.
La superficie à couvrir par la grue donne le premier paramètre. Pour déterminer la
deuxième caractéristique de la grue, une étude plus poussée du bâtiment est
nécessaire. En effet, il faut déterminer la charge maximale à reprendre par la grue
avec la distance au mât.
CHARGE DE LEVAGE: G1
Incluant le poids des élingues: 300 kg
Distance au
Poids
Elément Caractéristiques mât
[T]
[m]
Benne à béton 2m3 5 45
volée droite de
Escalier préfa 5,8 37
20 marches
épaisseur: 28 cm
Dalle alvéolaire
largeur : 1,20m 5,5 32
précontrainte
Longueur : 11 m
épaisseur: 50 cm
Poutre préfa largeur : 60 cm 5,7 32
Longueur : 7,2 m
4 éléments de
Train de banches 4,8 45
2,40 m + compas
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CHARGE DE LEVAGE: G2
Incluant le poids des élingues: 300 kg
Distance au
Poids
Elément Caractéristiques mât
[T]
[m]
Benne à béton 2m3 5 45
volée droite de
Escalier préfa 3,3 35
11 marches
épaisseur: 50 cm
Poutre préfa largeur : 60 cm 5,7 38
Longueur : 7,2 m
Train de 4 éléments de
4,8 45
banches 2,40 m + compas
La hauteur sous crochet de chaque grue est définie par l’ouvrage qu’elle survole plus
une hauteur disponible à la manutention :
Grue 1 :
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" #
Grue 2 :
survol de la grue G1 : hauteur maximal : 41,25 m
la grue G2 ne manutentionnera aucun élément au dessus de la grue G1. Il
faut donc simplement veiller à mettre en place une distance de sécurité entre
les deux parties les plus proches des deux grues c' est-à-dire le câble avec
son ballant ou le crochet de la grue G2 et le haut de la grue G1.
La hauteur sous crochet minimal pour la grue G2 devient alors :
41,25 + 1,50 = 42,75 m. (la hauteur de crochet étant supérieur au ballant)
47.70
42.70
41.25
G2
36.00
G1
Fig. 7: Schéma définissant la hauteur disponible par rapport à une autre grue
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Le choix s’est alors porté vers une POTAIN MDT 268 J10 pour la grue G1 et une
POTAIN MDT222 J12 pour la grue G2. Ces deux grues sont dites Topless car elles
ne possèdent pas de tirants supérieurs au dessus de la flèche et de la contre flèche
(comme sur le schéma ci-dessus). Ceci permet, dans le cas où plusieurs grues se
croisent et se superposent, de limiter la hauteur de la grue supérieure.
Les derniers éléments à des grues déterminer sont les parties stabilisant de celles-
ci : embases et poids. Les deux sont intimement liés : une grande embase permet de
créer un bras de levier plus important et donc un moment stabilisant plus grand,
moins de poids sont alors nécessaire en pied de grue et vis- versa. Cependant dans
notre cas où le gain d’espace sur chantier est une guerre de chaque instant et où
une trémie en dalle haute sous-sol est nécessaire pour ressortir chaque élément lors
de la désinstallation, une embase réduite comporte bien des avantages.
Deux tailles de châssis sont disponible pour ces grues : 4,50 m x 4,50 m et 6 m x 6
m. Notre choix se dirige donc sur l’embase de taille limitée.
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Un autre paramètre important à prendre en compte pour ces parties des grues, est le
vent. En effet, c’est ce dernier qui crée le moment sollicitant en base de grue, le plus
élevé. Une étude a été réalisée dans le cadre d’un accord, par NORISKO qui défini la
puissance du vent au niveau du chantier en prenant en compte les effets de site
(dépression ou surpression créée par quelconque ouvrage). Dans notre cas, le
chantier se situe en zone D50 avec des vents allant jusqu' à 153 km/h en rafale sur
une période de retour de 50 ans sans effet de site. Ce profil de vent défini par la
suite, les réactions d’appuis des grues et donc les poids à installer.
Dans le cas de la grue G1, l’embase de 4,50 m est choisie avec 90 T de charges.
Avec une hauteur sous crochet telle que celle de la grue G2, les forces sollicitant
dues au vent imposent l’utilisation d’un châssis de 6 m avec un lestage en pied de
72T.
Les grues étant définies entièrement, les dernières étapes sont le dimensionnement
des blocs de radier des grues fait par le bureau d’étude CTE, la mission de
vérification effectuée par NORISKO et l’organisation des installations.
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3.1.2.2. Le stockage
C’est le stockage de matériel et de matériaux qui demande le plus de surface au sol
sur un chantier. En effet, les poutres préfabriquées, les escaliers préfabriqués, les
prémurs en rack, les armatures en treillis ou en barres demandent à être stockés
avant la pose. En plus se rajoute le matériel tels les banches ou les coffrages pour
poteau rectangulaire qui nécessite une surface de 3 m par 25 m pour leur nettoyage
et huilage, la benne à béton, les tours d’étaiement etc. Il faut impérativement veiller à
disposer ces zones de stockage au niveau de l’emprise des grues.
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3.2. LE RADIER
3.2.1. PRESENTATION
Cet élément du bâtiment qui fait office de fondation possède les caractéristiques
suivantes :
Une surface de 4870 m² ;
73 cm d’épaisseur moyenne avec une forme de pente sur l’extrados 5 mm/m ;
3560 m3 de béton ;
Un ratio d’acier moyen de 110 kg/m3 ;
400 T d’acier.
3.2.1.2. Matériaux
Le béton utilisé est un béton de classe C30/37 composé à 330 kg/m² de ciment CEM
V (exposition à l’eau) et de granulat de diamètre maximal 22,4 mm. Le rapport E/C
est de 0,49 et un adjuvant de type plastifiant et réducteur d’eau sera ajouté.
Les armatures misent en place sont principalement des barres de 14 m de long avec
un diamètre de 20 mm. Elles sont disposées en 2 nappes inférieurs et 2 nappes
supérieurs avec un espacement entre barres de 18 cm. Au droit des verticaux du
sous-sol, des renforts sont présents pour reprendre l’excédent d’effort.
Le volume de radier est tel qu’il est très difficile et très complexe de le couler en une
seule fois. Le radier a donc été découpé en trois zones allant de 800 m3 à 1450 m3,
de manière à avoir des cadences et des durées de bétonnage raisonnable.
Cependant les interfaces entre les blocs doivent alors faire l’objet d’attentions
particulières. Deux raisons à cela, le retrait du béton ainsi que l’étanchéité. La
première est traitée dans ce chapitre et la seconde dans un paragraphe ultérieur.
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Retrait thermique :
La prise du béton étant une réaction exothermique, le matériau est amené à se
refroidir durant le durcissement. Comme la plupart des matériaux, le béton réagi aux
changements de température importants. Lors du refroidissement, le béton subi alors
un retrait appelé retrait thermique. Le coefficient de dilatation thermique du béton est
donné par le règlement (§2.1,7 du BPEL) : th = 1x10-5 °C-1.
Retrait endogène :
Le retrait endogène est constitué, tout d'abord, de la contraction dite '
Le Chatelier'
(volume des hydrates formés lors de la prise inférieur au volume cumulé des
constituants eau+ciment générant ces hydrates). Le retrait endogène est également
produit par le phénomène d' auto-dessiccation lors de la prise (consommation de
l'
eau pour l' hydratation du ciment, entraînant la formation de ménisques qui
produisent une contraction du squelette granulaire).
Retrait de dessiccation :
Le retrait de dessiccation correspond à la contraction générée par l'évaporation de
l'
eau en excès, non nécessaire à la prise du ciment, et qui est restée emprisonnée
dans la masse du béton durci. Ce phénomène, qui est régi par le même type
d'équation que la diffusion de la chaleur, est par contre infiniment plus long à se
développer en particulier du fait de la segmentation des pores du béton au cours de
sa montée en résistance pendant le premier mois.
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Les deux retraits dits endogène, sont directement liés à l' hydratation du ciment, et
donc se développent proportionnellement à la montée en résistance du béton. En
conséquence, leur effet est consommé, à 10% près, au bout de 28 jours si l' on
s'
appuie sur l'
article A.2.1,11 du BAEL qui précise que la valeur de la résistance ne
dépasse pas 1,1 fois la résistance caractéristique à 28 jours.
Le BAEL (§A.2.1,11) propose également une expression traduisant la montée en
résistance du béton au cours du temps, pour des bétons de résistance
caractéristique inférieure à 40MPa :
j , pour fc28 40 MPa
fcj = × f c 28
4.76 + 0.83 j
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120
100
86%
80
Retrait thermique
% 60 Retrait endogène
Total
40
20
0
0 10 14j 20 30
Jours
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Le radier n°1 coulé, il se déroule trois semaines avant de pouvoir bétonner le second
(temps de préparation, principalement le ferraillage). Si le deuxième bloc est
directement coulé en traitant la reprise par un simple arrêt de bétonnage, on
comprend rapidement avec le schéma ci dessus qu’il y a un fort risque d’ouverture
de fissure au niveau du joint vu que le bloc n°2 tant à ce rétracter vers son centre
d’environ :
4.0 ×10 −4 m / m × 45m / 2 = 9.0mm
C’est donc pour éviter ce risque qu’une bande de clavetage est mise en place à
hauteur de l’arrêt. Il s’agit d’une bande de dalle de largeur à définir (minimum la
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valeur du recouvrement des aciers) qui est bétonnée quelques semaines après le
coulage de la dernière dalle de façon à permettre aux différents blocs de réaliser une
majeur part de leur retrait.
L’interface radier n°2 et n°3 ne nécessite pas l’application d’une bande de clavetage.
En effet, deux semaines séparent le coulage du radier n°2 et le radier n°3. Ce temps
permet au bloc n°2 d’effectuer son retrait indépendamment. Uns fois la dalle n°3
bétonnée, le retrait de celle-ci s’effectue. Cependant, contrairement au autre bloc,
celui-ci possède son point fixe à proximité de l’arrêt de bétonnage. Son
raccourcissement, par conséquent, ne tendra pas à ouvrir une fissure au niveau de
ce joint. L’arrêt de bétonnage ne travaillera qu’en cisaillement du au retrait tangent.
Cet effort n’est pas préjudiciable car le risque d’ouverture de fissure est limité et des
systèmes d’étanchéité sont présents tout au long de l’arrêt (ces systèmes sont
abordés dans un chapitre ultérieur). De plus, le sol étant de type gravier et fine, il agit
tel un tapis de billes vis-à-vis de l’effort horizontal du retrait.
L’interface radier 1 et 3 est traité de la même manière que l’interface radier 1 et 2 car
la séparation se situ dans la grande longueur des deux radiers avec des points fixes
éloignés.
Voici au final le phasage de réalisation des radiers :
!
! !"
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Le retrait thermique étant le retrait le plus important parmi les trois cités
précédemment, il est important de bien maîtriser son évolution pour déterminer
quand la bande de clavetage peu être refermée. Il est primordial de bétonner la
bande de clavetage au plus tôt et ceci pour plusieurs raisons. Premièrement, un trou
sur un chantier représente toujours un risque de chute, deuxièmement, il n’est pas
facile d’étayer une dalle à travers une bande de clavetage, troisièmement, si la dalle
haute est déjà réalisée, le bétonnage à la benne ou à la pompe est délicat et
quatrièmement, plus le béton est vieux, plus la reprise de bétonnage est fragile.
Les estimations ont montré qu’au bout de 14 jours, la température du béton était
quasiment revenue à température ambiante. C’est à travers des mesures sur le
terrain que ces données théoriques vont être confirmées.
Dans un but de valider le modèle théorique, c’est la dalle n°1 qui, en premier lieu,
fera l’objet de l’expérience. Deux dispositifs de mesures sont alors installés la veille
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Concernant le relevé manuel, trois mesures sont réalisées par jour pou ainsi pouvoir
comparer les données.
L’appareil de mesure comporte donc 4 points de relevés. Ceux-ci sont disposés de la
manière suivante :
Le premier canal mesure la température à 15 cm du bas du radier ;
Le deuxième relève la température à mi-hauteur ;
La troisième sonde est placée à 15 cm de l’arase supérieur ;
La quatrième est dédiée à la capture de la température de l’air ambiant.
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Résultat :
Les données de l’enregistreur sont par la suite traitées informatiquement à l’aide d’un
logiciel donnant la courbe figurant sur la page suivante.
Le bétonnage du radier a commencé le 2 mai 2008 au matin, la première gâché
étant à 2h30. A la fin de la prise, c’est-à-dire environ 16 heures après le coulage, le
béton est monté en température jusqu’à 34,9°C. Une dégression s’est alors amorcée
avec une fluctuation journalière et une pente plus ou moins forte en fonction de la
température ambiante. Le radier a perdu 10°C les quatre premiers jours puis perd en
moyenne, 0,36°C par jour. La température ambiante en moyenne journalière étant
d’environ 21°C et le béton ayant atteint la température moyenne au bout de 14 jours
de 23°C, la part de retrait thermique effectuée est de :
23°C − 21°C
1− × 100 = 85.7%
35°C − 21°C
La théorie est par conséquent confirmée par l’expérience.
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Voici ci-dessous le graphique donnant les températures du radier n°1 puis du radier
n°2 jusqu’au 03/06/2008. La température maximale atteinte du radier n°2 vaut 38,8°C
ce qui est plus élevé de 3,9 °C par rapport au précédent. Ceci s’explique par
l’augmentation de la température ambiante. En 12 jours, il s’est raffraichi de 12,4 °C,
ce qui est sensiblement comparable au radier n°1, 11,9 °C en 12 jours.
On en déduit que l’évolution de la température est bien semblable d’un radier à
l’autre et que donc les résultats des deux premiers radiers peuvent être exploités afin
de déterminer quand la bande de clavetage pourra être coulée : 14 jours après le
bétonnage du dernier radier.
Fig. 18: Fiche de résultat des mesures sur le radier n°1 et n°2
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sur « Le LAWN »
La bande de clavetage est une partie du bâtiment qui nécessite également une étude
constructive. En effet, c’est un élément qui n’est présent qu’en phase de construction
mais qui doit être parfaitement maîtrisée car cet ouvrage est déterminant dans le
planning.
Nous avons eu la chance de compter, au sein d’EIFFAGE Construction Alsace
Franche Comté, un chantier précédant comportant également un radier similaire
avec les même contraintes constructives : « Le Parc de l’Etoile » avec un radier
d’épaisseur 70 cm construit par bloc d’environ 1200 m3 de béton séparé par des
bandes de clavetage. Ce qui diffère du chantier du LAWN, est la superficie total du
radier ( 14 000 m²), la hauteur de sous pression ( 8 m) et le fait que le radier soit
bridé dans une paroi moulé. Cependant si nous nous positionnons localement au
niveau de la bande de clavetage, le comparatif est possible.
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Etude de modes de construction
sur « Le LAWN »
Le coffrage n’étant pas adapté à de telle poussée de béton, une autre solution est à
étudier. Un coffrage traditionnel en bois semble être la seule technique répondant
aux attentes : flexibilité de la hauteur ainsi que de la section plus rigidité. Cependant,
ce matériel augmente le travail à l’intérieur de la bande de clavetage lors du
décoffrage. Il faut, par conséquent, améliorer l’accessibilité du poste de travail. Ceci
est possible en augmentant la largeur de la bande passant d’une fois la longueur de
recouvrement à deux fois cette largeur plus un espace de passage d’environ 60 cm.
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3.2.3. ETANCHEITE
3.2.3.1. Besoins
3.2.3.2. Moyens
' () ' -%
-% #/ % % 0
1 %!
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05/06/08 36
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Le joint WATERSTOP :
Le coulis d’étanchéité :
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3.3. LA FAÇADE
La façade fait l’objet d’un point d’attention particulier. En effet, la tolérance y est
faible de part la réception du dispositif vitré. De plus, la sécurité doit y être renforcée
de part la localisation des travaux en bord de dalle. Et pour finir, du fait de la
répétitivité, en optimisant la solution, de forts gains peuvent être fait d’un point de vue
financier et temporel.
3.3.1. CARACTERISTIQUES
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Les techniques sont comparées sur plusieurs points. Tout d’abord le côté financier
en incluant les coûts de la main d’œuvre, de la fourniture des matériaux et de la
fourniture ou de la location du matériel. Les frais de main d’œuvre sont calculés sur
la base d’un taux horaire moyen de 26,5 €/heure (THM) multiplié par les temps
unitaires correspondant, déterminé à l’aide de retours d’expériences. Les prix du
matériel et des matériaux sont directement donnés par le budget fait par le bureau
d’étude de prix ou par de nouvelles consultations.
En second lieu, se sont tous les avantages et inconvénients non monnayables, qui
sont listés et comparés.
La première étude réalisée est celle traitant des allèges et des sous-poutres car les
résultats influeront sur l’étude suivante.
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. '
%$
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Sous-poutre préfabriquée en béton 17 (( $
précontraint et Allège maçonnée :
Seul la sous-poutre serait dans ce cas
préfabriquée en usine. Elle possèderait une
1$
baïonnette en tête de 5 cm de large, de façon à
intégrer l’arrêt de bétonnage de la dalle. Comme
dans le cas précédant, des aciers en attentes
sont présents pour assurer un lien structurel lors 2$%+$(
du bétonnage de la dalle. 1''$('
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Comparatif :
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Exemple de calcul :
Résultat :
Le choix constructif qui est ressorti pour cette étude est la solution sous-poutre BP et
l’allège maçonnée.
L’outil PERI :
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Banche et console
pignon :
Résultat :
Il a été décidé d’utiliser le matériel interne à Eiffage Construction du fait du prix plus
faible et de la connaissance du matériel de la part des compagnons.
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Comparatif :
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Mémoire de PFE
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3.4. ETAIEMENT
Dans cette partie, l’étude du sous étaiement de la dalle champignon est réalisé ainsi
que l’étude de l’étaiement des prédalles.
La dalle champignon du sous-sol est une dalle coulée en place. Le coffrage a été
choisi d’être sous-traitée à l’entreprise ALPHI. Celle-ci possède son matériel de
coffrage et son bureau d’étude pour réaliser les plans de calepinage.
Le décoffrage est prévu 10 jours après le bétonnage, correspondant à la durée
moyenne nécessaire de durcissement du béton pour que la dalle puisse supporter
son poids propre. Après cette période, il faut donc définir les charges reprises par la
dite dalle pour ainsi déterminer l’apport de capacité portante nécessaire qui se
traduira par un sous étaiement de type tours ou étais.
A partir de ce moment, il faut étudier la dalle en deux parties distinctes : la partie qui
accueillera la terrasse et les jardins qui en phase travaux sera utilisée pour stocker
du matériel et des matériaux et la partie sous la superstructure qui reprendra des
charges d’étaiement.
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Mémoire de PFE
Etude de modes de construction
sur « Le LAWN »
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Le premier peut reprendre 3,6 T jusqu' à 2,6 m puis sa charge admissible décroît
rapidement jusqu'à 1,5 T. Le second est plus robuste car il reprend 3,3 T jusqu' à
3,9m de haut et 2,2 T à 4,5 m. Du fait des hauteurs sous plancher importante au
niveau des étages, 3,40 m, le second étais a été choisi pour ainsi limiter le nombre à
commander.
Certaines zones de sous-sol possédant une hauteur sous-dalle de 2,56 m ou 2,20 m
devront cependant être étayées par des étais du type C40T car la hauteur minimale
du Retobloc est de 2,60 m.
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Par la suite, ces données sont intégrées sur un plan d’étaiement : (cf. annexe I)
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:
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;
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Produit utilisé :
Les tours potentiellement utilisées ont des dimensions de 2 m sur 0,80 m. Avec une
hauteur de 3,40 m sous plancher, elles seront composées de 3 échelles de 1 m, les
vérins de pied, fourches à vérin et poutrelle remplissant la différence restante. Au
sujet des poutrelles, elles seront en alu de chez ERECTA également, avec les
dimensions de section : 68/200 cm et les longueurs : 3,60 m, 2,40 m, et 1,20 m. Les
poutrelles alu par rapport au bois supportent une charge admissible plus élevée et
ont un nombre de réutilisation beaucoup plus grand.
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Dimensionnement :
La charge à reprendre est de 725 kg/m² (23 cm de dalle béton armé et une
surcharge d’exploitation de 150 kg/m²).
Appuis centraux :
La largeur d’influence des poutrelles est de 2 m.
La charge linéique sur les poutrelles vaut :
725 kg / m² × 2 m = 1450 kg / ml
D’après les abaques, pour une poutrelle sur deux appuis, avec une flèche
admissible au 1/400ième, la longueur maximale vaut : 2,10 m.
En utilisant des poutrelles de 3,60 m, on se retrouve dans la configuration
3 appuis distancés pour les deux premiers de 0,80 m. La longueur
maximale devient alors 2,30 m.
Pour se donner un coefficient de sécurité, la longueur choisie vaut 2,15 m.
La charge reprise par les tours vaut ainsi :
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Appuis de rive :
Fig. 33: Plan d’étaiement de zone test avec des tours ERECTA
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Il s’agit d’un cadre de stabilité servant à tenir 4 étais verticalement, les étais ne
faisant pas partis du dispositif et sont au choix de l’utilisateur. Sur ces quatre
premiers appuis sont emboîté à l’aide de tétons deux poutrelles doubles. De part et
d’autre de ces poutrelles viennent s’incérer des poutrelles simples appuyée sur
l’autre extrémité sur un nouvel étais également à l’aide d’un téton.
Les dimensions des cadres utilisés sont : 2,40 m par 1,80 m, et les poutrelles ont une
longueur de 3,75 m pour les doubles et 3,00 m pour les simples.
Dimensionnement :
A l’aide des données fournisseurs concernant les moments admissibles dans les
poutres, une feuille de calcul a été réalisée pour la vérification des poutrelles
PASCHAL.
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Reste à vérifier les étais : la charge sollicitante est de 3,0 T ce qui est inférieur à la
charge admissible par les étais RETOBLOC à une hauteur de 3,40 m.
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Les files de rives étant réalisées de la même façon que dans le cas des tours
ERECTA, il n’est pas nécessaire de les revérifier.
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Fig. 36: Plan d’étaiement de la zone test avec des cadres étais PASCHAL
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3.4.2.3. Comparaison
Temps
Ratio d'
u. par m² de unitaire par m²
Hypothèses Temps: Quantité Zone test dalle de dalle
25min à 2 MO pour
un cadre avec 8 cadre/m²
Paschall 27 u. 1292m² 0,021 0,018
étais et 6 de dalle
poutrelles.
8heures/
0,097
Erecta tonne 15.69 T 1292m²
ml/m² de
0,052
Rive 10min au ml 402 ml 1292m² 0.311 dalle
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- Etude Erecta
tours 0,097 m2 1 2,5705 2,66
mise en place files de rives 0,052 m2 1 1,378 0
transport m2 1 0 500
TOTAL 3,9485 2,66 6,6085
Cadre PASCHAL :
Moins de volume de matériel donc moins d’espace de stockage nécessaire ;
Pièces moins lourdes donc moins de pénibilité au travail ;
Etaiement plus aéré donc plus de facilité à circuler dans les étages.
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Ce qui est gênant dans le planning étude est le fait qu’on libère en premier au niveau
de la dalle champignon, l’espace non survolé par le bâtiment. Cette zone en
superstructure n’est attaquée qu’au bout du 5ième plot. La cause en ait à la différence
d’altimétrie des deux zones. Cependant il a été validé l’utilisation de START et donc
de dalle suspendue au niveau de cette dalle champignon. Il devient alors imaginable
de couler les poutres de rattrapage de niveau en premier, de poursuivre avec les
dalles hautes (partie superstructure) et de finir avec les dalles basses (cf. annexe N).
C’est la solution qui est étudiée.
De façon a précisé le temps de réalisation de certaines tâches, notamment
concernant les voiles, les rotations de voiles ont été effectuées du rez-de-chaussée
au R+1. C’est au moment où l’équipe de la grue G2 atteint le R+1 et que l’équipe de
la G1 atteint le RDC que les équipes auront atteint leur rythme de rotation de
superstructure avec leur train de banches spécifiques. Ces cahiers de rotations
servent également au conducteur de travaux pour qu’il puisse commander le
complément de banches nécessaire par rapport au train du sous-sol qui est utilisé
par une seul équipe.
3.5.2.2. Implications
Une nouvelle équipe est alors lancée sur les voiles du rez-de-chaussée plus
tôt que dans le cas précédent ;
La dalle base est suspendue ;
La rotation des voiles du sous-sol n’a pas de jeux au niveau timing ;
Du matériel supplémentaire est nécessaire pour étayer les poutres de
rattrapage de niveau et pas la suite pour réaliser une plateforme de travail afin
de réaliser les poteaux et les voiles situés en façade du bâtiment ;
Gain de 4 semaines dans le planning général.
Nouveau planning Gros Œuvre (cf. annexe O).
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3.5.2.3. Résultat
Malgré un gain total de 4 semaines dans la planning gros œuvre, la modification n’a
pas été faite. En effet, il a été jugé trop complexe de mettre en œuvre cette solution
de part l’apport du matériel, la difficulté supplémentaire à réaliser les éléments de
façades au RDC, la gestion des équipes par les chefs de chantier qui sont arrivés sur
le projet tardivement et surtout de part l’augmentation du risque d’erreur qui
engendrerai des malfaçons ou des retards de planning.
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CONCLUSION
Le Lawn est l’un des grands projets strasbourgeois à l’heure actuelle. Un large panel
de techniques est étudié et utilisé sur ce chantier ce qui rend le projet d’autant plus
formateur.
L’ingénieur méthodes se doit également d’être rigoureux car une variation minime sur
un plan ou un calcul peut engendrer des écarts majeurs en aval au niveau du
chantier et peut causer une perte en terme de qualité et plus grave, une
augmentation du risque d’accident.
J’ai ainsi pu apprendre énormément sur la partie technique mais également sur
l’aspect humain qui est non négligeable dans l’un des derniers domaines où l’homme
est indispensable et ne peut être remplacé par des machines.
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Rapport photos
: Fiches produits des grues : POTAIN MDT 268 J10 & POTAIN MDT
222 J12
Planning modifié
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