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MINISTÈRE DE LA FORMATION

PROFESSIONNELLE ET DE L'EMPLOI ‫وزارة التكوين المهني والتشغيل‬

Projet de Fin d'études

La Remise Documentaire

Organisme  d’accueil : Société Tunisienne de Banque


S.T.B

Spécialité  : Commerce International

Réalisé par : Dirigé par :

Gouiâa Kais Mr Riadh Hajaiej

Dédicaces Année de formation 2016-2017


Je dédie cet événement marquant de ma vie à  :

MON PERE, pour le père qu’il est, pour tout ce qu’il m’a
appris et enseigné dès mon plus jeune âge.

MA MERE, qui m’a donnée la tendresse et l’amour et


qu’elle m’a fourni les conditions favorables à ma réussite.

MA SŒUR, pour tous ses encouragements et le support


moral.

Tous ceux qui ont cru en moi.


Tous ceux qui croient à la science.

A tous mes amis et mes proches, pour leur aide et leur


soutien moral durant l’élaboration de ce rapport de stage.
Remerciements
Qu’il me soit permis de présenter ici mes remerciements à tout un petit monde de personnes
qui ont rendu possible la présente étude et qui ont contribué à son élaboration sous quelque
forme que ce soit.

Je tiens tout d’abord à remercier tous mes enseignants durant ma formation à


l’IMSET pour tout ce savoir et cet encadrement de qualité dispensés au cours de toutes ces
années à tous les étudiants afin d’assurer un métier d’avenir.

Je tiens à exprimer également mes remerciements à Monsieur RADHOUANE


AMOR le directeur central des opérations internationales à la STB qui a accepté mon
intégration au sein de son équipe.

J’exprime ma gratitude à toute la direction, Mme Atallah Hayat la directrice du


commerce extérieur, Mr Hajaiej Riadh sous-directeur chargé de la remise documentaire
ainsi à toute l’équipe de la remise documentaire ; Mr Ouarradi Hichem, Mme Drine Lamia,
Mme Ghanmi Hiba et Mme Hrouz Faten, ils ont largement contribué à mes connaissances
professionnelles avec beaucoup de générosité et ils m’ont aidé rapidement à s’intégrer dans
l’équipe durant le stage.

Je ne manquerais pas non plus de dire un grand merci aux membres du jury qui ont
accepté, sans réserve aucune, d’évaluer ce mémoire à sa juste valeur, et de me faire part de
leurs remarques sûrement pertinentes qui, avec un peu de recul, contribueront, sans nul
doute, au perfectionnement du présent travail.

Enfin, j’espère que tout ce petit monde, mon monde à moi, trouve ici un mot de
reconnaissance. J’espère aussi que l’effort déployé dans le présent travail réponde aux
attentes de tous.

Que tous ceux que j’ai pu oublier veuillent bien m’entretenir rigueur et recevoir
leur part de remerciements.
Table des matières
TABLE DES FIGURES.....................................................................................5
INTRODUCTION GÉNÉRALE.........................................................................6
CHAPITRE I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA S.T.B...................8
INTRODUCTION........................................................................................................................9
SECTION1 : PRÉSENTATION DE LA S.T.B.............................................................................9
SECTION 2 : DIRECTION DU COMMERCE EXTÉRIEUR.........................................................13
CONCLUSION.........................................................................................................................17
CHAPITRE II. LE CHOIX DES TECHNIQUES DE PAIEMENT...............18
INTRODUCTION......................................................................................................................19
SECTION1 : RISQUES LIÉS AU COMMERCE EXTÉRIEUR......................................................19
SECTION2: TECHNIQUES DE PAIEMENT À L’ÉTRANGER......................................................23
CONCLUSION.........................................................................................................................31
CHAPITRE III. LA REMISE DOCUMENTAIRE.........................................32
INTRODUCTION......................................................................................................................33
SECTION1 : LA RE-DOC : PARTIE THÉORIQUE...................................................................33
SECTION2 : LA RE-DOC : PARTIE PRATIQUE.....................................................................45
SECTION3: TÂCHES EFFECTUÉES ET OBSERVÉES............................................................56
CONCLUSION.........................................................................................................................57
CONCLUSION GÉNÉRALE..........................................................................58
BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................60
ANNEXES.........................................................................................................61
Table des figures

igure1 : Les Actionnaires de la S.T.B……………………………………………11

igure 2 : Organigramme de la STB……………………………………………….12

igure 3 : Organigramme de la direction centrale des opérations


nternationales (POLE OPERATION)………………………………………………13

igure 4 : Circuit du Crédit Documentaire……………………………………….29

igure 5 : Les Techniques de paiement selon le critère de confiance entre


es opérateurs du commerce extérieur…………………………………………...31

igure 6 : Incoterms maritimes…………………………………………………….37

igure 7 : Incoterms routiers……………………………………………………….39

igure 8 : Circuit de la Remise Documentaire…………………………………..44

igure 9 : Circuit de la Remise Documentaire Export………………………….45

igure 10 : Règlement Remise Documentaire Export………………………….49


Introduction Générale

Dans le cadre de la mondialisation et de la globalisation, une politique d’ouverture s’est avérée plus que
saire pour tout pays voulant s’adapter aux changements économiques, politiques et financiers.
L’impossibilité pour un pays de vivre en autarcie, a rendu nécessaire le recours aux échanges internationaux dans
erspective d’ouverture économiques.

Évolution du commerce international depuis 2000. Source : World Trade Monitor.

Cependant, Les transactions internationales engendrent des risques considérables aux importateurs, aux
tateurs ainsi que les banques par le biais desquelles s’effectuent les opérations de paiement.
L’environnement international présente des modalités beaucoup plus complexes comparés à celle au niveau local.
fet dans les transactions internationales, la distance qui sépare les parties, la diversité des législations des pays, les
ants souvent élevés qui sont en jeu, la différence des monnaies sujettes à du contrôle de change, les événements
ques ou catastrophiques pouvant survenir au cours du déroulement de la transaction font que les parties soient exposées
çon permanente à une kyrielle de risque.
A l’international, quel que soit la nature de la transaction nouée entre un vendeur et un acheteur, ceux-ci
ordent sur un point très déterminant : le mode de paiement qu’ils choisiront pour le règlement.
Pour préserver les intérêts de chaque partie, les banques proposent aux importateurs et aux exportateurs des
uits et des services leur permettant de financer leurs besoins en trésorerie de sorte qu’ils minimisent les risques de non-
ment ou de non-exécution des termes du contrat.
Néanmoins, ces produits et services répondent différemment aux attentes des parties contractuelles.

Dans ce cadre, chaque partie contractuelle veille à ce que l’instrument choisi lui soit plus adéquat tenant compte
t que chaque instrument à un effet différent ou contraire sur chacune d’elle.
En générale, la formule choisie peut ou non présenter des avantages au vendeur ou à l’acheteur. Il est de nature
eur position est souvent symétrique ; d’où le paradoxe du paiement international : un avantage chez une partie se
it-il forcément par un risque à supporter par l’autre partie ! D’où la problématique :

Comment trouver l’équilibre dans cette balance de risque entre l’importateur et l’exportateur en matière des
iques de paiement  ?

Pour répondre à cette question on vous présente ce travail qui est structuré en trois chapitres:
Le premier chapitre est consacré à la présentation de l’établissement d’accueil de ce stage « La Société
ienne de Banque » ainsi la direction du commerce extérieur.
Le deuxième chapitre portera sur les techniques de paiement à l’international, leurs nécessités et les différences
eux.
Enfin le troisième chapitre qui met l’accent sur la remise documentaire d’une approche théorique et pratique ainsi
s taches effectués durant ce stage.
Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

Chapitre I.
Présentation
Générale
de la S.T.B

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Introduction 
La Société Tunisienne de Banque est l’une des plus importantes institutions financières en
Tunisie.

Parmi les banques qui ont réussi leurs permanences malgré les diverses difficultés causées
par des situations économiques et politiques difficiles à l’échelle nationale et
internationale.

Sa notoriété continentale n’est pas due au hasard, elle est présente dès les premières années
de l’Independence dans le domaine du commerce extérieur et elle est présente jusqu’à
aujourd’hui parmi les institutions actives au maintien de la situation économique du pays.

Dans ce chapitre, nous allons commencer d’abord par la présentation de la STB, ensuite
nous aborderons dans une deuxième section le service du bancaire étranger de la Banque.

Section1 : Présentation de la S.T.B

I. Historique et Informations

La Société tunisienne de banque ou STB est une banque tunisienne fondée le 18


Janvier 1957 par Mr Abdelaziz Mathari. Elle ouvre sa première succursale le 26 mars 1958
et c'est le premier établissement bancaire spécifiquement tunisien conçu afin de contribuer
efficacement au développement économique et social du jeune Etat indépendant

Il s'agit d'une société anonyme régie par la loi n°2001-65 relative aux établissements de
crédits et dont le capital s'élève à 776,875 millions de dinars tunisiens, dont l'État tunisien
détient 81,83 % d'une façon directe et indirecte.

En 2008, sa part de marché est estimée à 18 % et elle perpétue son rôle de pièce maîtresse
de la politique économique de l'État en matière de financement des entreprises du secteur
industriel.

Plus grand établissement du pays en total de bilan, en dépôts de clientèle (4 798,7 millions
de dinars fin juin 20103) et en crédit. Elle se classe la deuxième banque publique de
Tunisie en considérant le produit net bancaire de 207 millions de dinars en 2007.

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La qualité de ses actifs et sa rentabilité se sont améliorées après les difficultés résultant de
l'absorption de la Banque Nationale de Développement Touristique et de la Banque
Nationale de Développement Economique de la Tunisie en 2001 même si son taux de
créances impayées reste encore à 26,5 % à la fin 2007.

La STB dispose d'environ 300 filiales et participations dans quatre secteurs qui sont le
secteur touristique, le secteur financier, le secteur du bâtiment et le secteur des services.
Parmi celles-ci, la Banque franco-tunisienne a fait l'objet d'un appel d'offres en vue de sa
cession. Son réseau est composé de 116 agences, 18 bureaux de change et 47 guichets
automatiques de banque. La STB est membre à l’Association Professionnelle Tunisienne
des Banques et des Etablissements Financiers, Forex Club de Tunisie, Ministère des
Finances de la Tunisie

Raison sociale Société Tunisienne de Banque

Adresse du siège Rue Hedi Nouira, 1001 Tunis,


Tunisie
Création 18 janvier 1957

Fondateur Abdelaziz Mathari

Ouverture de la première succursale 26 mars 1958

Direction Actuelle Samir Saied (PDG)

Site Web http://www.stb.com.tn

SWIFT / BIC STBK TN TT

Classement Mondial [1815]; National [4]

Régulateur Banque Centrale de Tunisie

Nombre d'employés 2348

Capital 776.875,000 millions TND

R.C Tunis N° B 182331996

Matricule fiscal 001237/A/P/M/000

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II. Actionnariat

Foreign Individuals
Foreign Companies 1%
8%

L'Etat Tunisien
24%

Tunisian Individuals
25%

ETAP
13%

Private Companies
13%
CNSS
6%
STAR
4%

STEG Office du commerce de Tunise CNAM


1% 2% 2%

Figure1  : Les Actionnaires de la S.T.B

Autres actionnaires : Société Régionale de Transport du Gouvernorat de Sfax (0,017%),


Compagnie Tunisienne de Navigation (0,001%), Société El Bouniene (0,045%), Société
Régionale de Transport (0,001%).

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III. Structures et Organigramme

Figure  2  : Organigramme de la STB

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Section 2 : Direction du Commerce Extérieur

I. Organigramme de la direction

Figure 3  : Organigramme de la direction centrale des opérations internationales (POLE


OPERATION)

II. Les sous-directions : Présentation et Rôle

LE SERVICE DE CREDIT DOCUMENTAIRE


Ce service s’occupe des opérations d’importations et d’exportations en utilisant la
technique de la lettre de crédit. Son rôle consiste à effectuer le règlement contre la
présentation des documents conformes.

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LE SERVICE DE REMISE DOCUMENTAIRE


C’est un service qui s’occupe de l’opération de la remise documentaire ; il se
charge de recueillir le paiement (le règlement ou l’acceptation d’une traite) au
moment de la présentation des documents d’expédition par l’exportateur. Cette
opération est initiée au niveau de l’agence.

LA DIRECTION CONTROLE REGLEMENTAIRE


Il s’agit d’un service qui se charge du contrôle de l’opération d’importation et
d’exportation conformément à la réglementation des changes en vigueur. En cette
occasion, ce service appose son cachet sur le titre de commerce extérieur et les
factures jointes ainsi que le numéro et la date de domiciliation. Il s’engage
également à suivre l’opération jusqu’à sa réalisation (règlement et imputation
douanière).

La DIRECTION DES TRANSFERTS 


Le service des transferts contrôle les opérations courantes qui ont un impact direct
sur les avoirs en devise de la banque. C’est initialement des opérations initiées au
niveau de l’agence et qui trouve leur aboutissement au niveau de la division
transfert et encaissement des valeurs en devises.

LA DIRECTION DES RELATIONS INTENATIONALES


Elle est l’intermédiaire entre les banques étrangères et les services internes de la
Banque. Elle contribue directement en matière de gestion des correspondants de la
banque expliquée dans la prochaine partie de cette section.

III. Les Correspondants de la S.T.B

La Banque correspondante est une Banque qui dans un pays donné, agit comme agent de
change d’une Banque étrangère.

Les opérations échangées concernent essentiellement : les virements, les encaissements de


chèques, les encaissements documentaires, les crédits documentaires, les garanties et les
Lettres de crédit stand-by, les achats et les ventes de devises.

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Le choix des correspondants est effectué en fonction des besoins découlant de l’activité
internationale de la clientèle dans ses diverses opérations avec l’étranger, ou propre compte
de la banque. Ainsi, il existe un large choix des critères de sélection d’un correspondant. Ils
sont basés sur L’importance du correspondant notamment en termes de réseau domestique
et de dimension internationale, La qualité de son risque ou sa situation financière, Son
savoir-faire en matière d’activité internationale, à travers son offre de services, La qualité
dans la prise en charge des opérations et la résolution des problèmes éventuels …

Pour une entrée en relation, il est obligatoire d’échanger, pour des raisons de sécurité et
d’identification : les clés SWIFT et la liste de signatures autorisées lorsque c’est le
courrier sur papier qui est utilisé.

La STB dispose d’un réseau de correspondants réparti à travers le monde pour faciliter les
échanges pour les différents paiements à l’international.

Ces différentes banques se reconnaissent par des codes SWIFT pour communiquer entre
elles, ceci une liste contenant quelques correspondants de la STB :

ALGERIE BANQUE AL BARAKA D'ALGERIE Alger

BANQUE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT


Alger
  RURAL

  BANQUE DE DEVELOPPEMENT LOCAL Alger

  BANQUE EXTERIEURE D’ALGERIE Alger

  BANQUE NATIONALE D’ALGERIE Alger

 ALLEMAGNE BAYERISHE HYPO UND VEREINSBANK Munich

  COMMERZ BANK Francfort

  DEUTSCHE BANK Francfort

  DRESDNER BANK Francfort

  DZ BANK- DEUTSCHE ZENTRAL GENOSSENSCHAFTSBANK Francfort

BELGIQUE CBC BANQUE Bruxelles

  ING BELGIUM Bruxelles

  KBC BANK Bruxelles

  FORTIS BANK Bruxelles

 CHINE BANK OF CHINA Pekin

  HONG KONG & SHANGAI BANKING CORPORATION Shanghai

  UBAF HONG KONG Hong Kong

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 ESPAGNE BANCO BILBAO VIZCAYA ARGENTARIA “BBVA” Madrid

  BANCO DE SABADELL Sabadell

  BANCO SANTANDER CENTRAL HISPANO Madrid

  BANCO ESPANOL DE CREDITO “BANESTO” Madrid


 ETATS UNIS ARAB BANKING CORPORATION New York
D’AMERIQUE
  BANK OF AMERICA S. Fransisco

  BANK OF NEW YORK New York

  CITIBANK New York

  DEUTSCHE BANK TRUST COMPANY AMERICAS New York

  J.P MORGAN CHASE BANK New York

  WACHOVIA BANK S. Fransisco

FRANCE BNP PARIBAS Paris

  CALYON Paris

  CREDIT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL –C.I.C Paris

  HSBC CCF Paris

  SOCIETE GENERALE Paris

  UNION TUNISIENNE DE BANQUES Paris

  NATEXIS BANQUES POPULAIRES Paris


 GRANDE BARCLAYS BANK Londres
BRETAGNE
  BRITISH ARAB COMMERCIAL BANK Londres

  HSBC BANK PLC Londres

  NATIONAL WESTMINSTER BANK Londres

  ROYAL BANK OF SCOTLAND Edinbourg

 ITALIE BANCA DI ROMA Rome

  INTESA SAN PAOLO Milan

  BANCA NAZIONALE DEL LAVORO “BNL” Rome

  BANCA POPOLARE DE’LL EMILIA ROMAGNA Modene

  BANCA POPOLARE DI MILANO Milan

  BANCO DI SICILIA Palerme

Reggio
  CREDITO EMILIANO
Emilia

  SAN PAOLO IMI Turin

  UNICREDITO ITALIANO Milan

 MAROC ATTIJARIWAFA BANK Casablanca

  BANQUE CENTRALE POLPULAIRE Casablanca

  BANQUE MAROCAINE DU COMERCE EXTERIEUR Casablanca

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  CREDIT DU MAROC Casablanca

 SUISSE BANQUE CANTONALE VAUDOISE Lausanne

  BANQUE CANTONALE DE GENEVE Genève

  CREDIT SUISSE Zurich

  UBS AG Zurich

Source  : Site STB

Conclusion 
A la fin de ce chapitre, nous concluons que depuis sa création la STB est bien présente
dans l’image du bancaire étranger tunisien à travers une bonne structure favorisant une
bonne coopération avec les opérateurs du commerce extérieur, son grand réseau des
correspondants étrangers et son expérience encouragent les débutants ainsi les grandes
sociétés de commerce international à donner leurs confiances à la STB.

Dans le prochaine chapitre on va aborder les techniques de paiement à l’étranger ainsi les
risques qu’ils couvrent .

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Chapitre II.
Le choix des
techniques
de
paiement
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Introduction
L’objectif de ce chapitre est d’énumérer les divers risques qui incombent aux exportateurs
et importateurs tunisiens ou étrangers.

Devant la panoplie des modes de paiement à l’international à savoir le virement, la remise


documentaire et le crédit documentaire, les importateurs et les exportateurs cherchent ainsi
le mode qui minimise les risques. Afin de mieux accentuer notre problématique, il est
nécessaire d’accorder à chaque mode de paiement utilisé les risques qui le lient.

Ainsi ce chapitre sera décomposé en deux sections. La première section évoque les
différents risques à l’international. La deuxième section illustre les différents modes de
paiement.

Section1 : Risques liés au commerce extérieur

Les transactions à l’échelle internationale se développent, toutefois cette évolution


s’accompagne d’un accroissement des risques qui s’accentue lorsque les parties se trouvent
dans des pays éloignés et que les relations, qu’elles tiennent, comportent une part
d’incertitude d’où le problème de manque de confiance.

Durant la conclusion d’une telle transaction commerciale à l’international, l’une des parties
contractantes peut s’exposer à des risques divers. Avant de développer ces différents
risques, il est nécessaire de donner une définition au terme ’’risque’’.

I. LA NOTION DU RISQUE

Importateurs et exportateurs sont confrontés à de nombreux risques dans la gestion de leurs


opérations de commerce international. Ces risques ne doivent pas constituer un frein pour
le développement commercial de l’entreprise mais nécessitent une identification et un

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positionnement précis pour être intégrés dans la politique de sécurisation de l’entreprise et


dans ses coûts et prix.

La classification des risques dépend du critère de:

 L’objet du risque et son impact ;


 La nature du risque ;
 Positionnement du risque au cours de l’opération commerciale ou d’investissement,

L’entreprise qui opère à l’international se trouve confrontée à un problème de gestion de


portefeuille de risques dans un univers aléatoire tant à l’exportation qu’à l’importation.
Une gestion rigoureuse induit la mise en place d’outils de détection et une gestion de
portefeuille équilibrée.

II. LES TYPES DE RISQUE


Lorsqu’on évoque le terme risque, on s’attend à énumérer des dizaines de types de risques
liés à l’international. A travers nos diverses lectures et recherches, les risques seront
décomposés en cinq principaux types à savoir : le risque documentaire, le risque
commercial, le risque économique, le risque de change et le risque de force majeure.

Le risque documentaire


Les risques documentaires proviennent d’une différence entre les mentions portées sur les
documents et la marchandise réellement expédiée. Ils peuvent être liés à une :

- mauvaise qualification des produits,


- escroquerie sur la marchandise,
- erreur de déchiffrage des documents.

En cas de doute au moment de la vérification des documents, le banquier du bénéficiaire


ou son correspondant doit interroger l’acheteur afin d’obtenir son accord malgré les
éventuelles irrégularités observées sur les documents.

Toutefois, si le banquier est responsable de la vérification des documents il les considère


comme des réserves.

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Le risque commercial


Mise à part le paiement d’avance, l’exportateur supporte le risque de ne pas être payé par
son client (insolvabilité). Outre le litige commercial (non satisfaction des obligations
contractuelles entre l’importateur et l’exportateur d’une manière générale), le défaut de
paiement résulte soit de la carence ou de la faillite de l’acheteur, soit du contexte politique
et économique dans le pays de ce dernier. Le refus de payer engendre un litige entre les
parties à propos de l’exécution du contrat.

Une analyse de la solvabilité du client, et de la situation économique et politique de son


pays, s’impose avant d’entamer une relation commerciale.

Le risque pays


C’est la résultante des trois risques suivants:

o Le risque politique

Il fait référence à tous les événements locaux, qu'ils soient d'ordre social ou politique
susceptibles de perturber ou d'empêcher la bonne exécution des engagements des parties.
Ces évènements peuvent être des guerres, des révolutions, des grèves ou des décisions
politiques comme l'adoption de lois ou de décrets.

o Le risque économique

Il recouvre de nombreuses définitions. En effet, il peut s’agir du :

- risque lié à la hausse anormale ou importante des matières premières ou des


éléments du coût de fabrication ;

- risque de non transfert ou de non convertibilité : C'est le risque qu'un gouvernement


impose des restrictions sur les transferts de fonds vers l'étranger en instaurant des limites
sur la convertibilité de la monnaie nationale ou un contrôle des changes.

o Le risque souverain 

Il est le risque d'incapacité ou de refus d'un gouvernement d'honorer sa dette externe et ses
obligations financières parce que l'économie nationale ne génère pas la richesse nécessaire
à leur remboursement. C'est le cas des pays pauvres et des pays en voie de développement.

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Le risque de change


Il se définit comme un risque associé à toute transaction sensible aux variations de la
valeur d’une monnaie par rapport à une autre. Le risque de change se définit comme le
risque lié à l’application d’une devise dans laquelle on paie le fournisseur étranger, et / ou
à la dépréciation d’une devise dans laquelle on est payé par un acheteur étranger.La vente
internationale d’un bien ou d’un service par un exportateur s’effectue en contrepartie d’un
paiement reçu de la part de l’importateur. Ainsi, la transaction n’est pas terminée une fois
que le produit est livré, mais aussi quand le paiement est effectué.

Après avoir présenté quelques risques liés aux opérations internationales, dans la
section suivante nous allons essayer d’exposer les différents modes de paiement à l’échelle
internationale.

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Section2: Techniques de paiement à l’étranger

Dans cette section, nous allons évoquer les trois modes de paiement à savoir le virement, la
remise documentaire et le crédit documentaire.

I. Le transfert

En finance, un virement bancaire est une opération d'envoi (transfert) ou de réception


(rapatriement) d'argent entre deux comptes bancaires :

• soit ouverts dans la même banque (virement interne), soit dans deux banques
différentes (virement externe) ;

• soit réalisé dans le même pays (virement domestique), soit entre deux pays de
l'espace économique européen et inférieur à 50 000 euros (virement SEPA ou SEPA Crédit
Transfer), soit dans les autres cas, entre deux pays (transfert international) (par exemple via
le réseau SWIFT, le Western Union) ;

• soit ponctuel, soit permanent (virement automatique, par exemple virement par le
locataire de son loyer au propriétaire, programmé à date mensuelle fixe dans le système de
la banque).

La personne physique ou morale qui demande l'émission du virement est dénommé le


donneur d'ordre, celle qui reçoit l'argent le bénéficiaire.

Un virement suppose pour la banque émettrice d'utiliser des codes :

- L’identifiant de la banque destinataire (appelé "BIC" ou "SWIFT code" normalisés au


niveau international).

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

- L'identifiant du compte courant du bénéficiaire (appelé IBAN). Certaines banques se


contentent du nom et adresse du bénéficiaire, mais cela est moins sûr pour l'émetteur, car il
n'y a pas de traçabilité et donc aucun recours en cas d'imposture. L'IBAN est d'ailleurs
désormais obligatoire pour les virements européens SEPA.

Ils figurent obligatoirement sur le RIB (Relevé d'Identité Bancaire) ou l'extrait de compte
du bénéficiaire.

Seules les opérations de crédit sont possibles. Pour recevoir un virement, donner ses
coordonnées bancaires n'expose pas à l’autorisation explicite du titulaire du compte.

Le transfert donc ne se concrétise qu’à l’initiative de l’émetteur, ce qui rend ce technique


de paiement hyper-risqué et à ne pas utiliser, sauf dans les cas de haute confiance.

II. La remise documentaire

La remise documentaire est une procédure de recouvrement dans laquelle une banque a
reçu mandat d’un exportateur (le vendeur) d’encaisser une somme due par un acheteur
contre remise des documents. Le vendeur fait établir les documents de transport à l’ordre
d’une banque. Cette banque doit remettre les documents commerciaux et de transport à
l’acheteur, contre paiement ou acceptation d’effets de commerce. La remise documentaire
est soumise à des règles et usances uniformes de la chambre de commerce international.

L’exportateur indique l’ensemble de ses instructions à la banque remettante dans un


document intitulé « lettre d’instructions ». Celle-ci, en précisant la nature et le nombre des
documents exigés, le montant de la remise et les modalités d’encaissement et de transfert,

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

constitue l’élément de base pour le traitement de la remise. Ce document comprend


éventuellement des instructions complémentaires, afin de préciser les mesures que doit
prendre la banque présentatrice si le règlement donne lieu à des difficultés. La banque
suivra scrupuleusement les instructions du donneur d’ordre, car si les banques ne sont pas
responsables en cas de non-paiement, leur responsabilité peut être engagée si les
instructions n’ont pas été respectées.

La remise documentaire fera l’objet en détail de notre chapitre 3

III. Le Crédit documentaire

Le crédit documentaire est un engagement de paiement pris par une banque à la demande
d'un acheteur (donneur d'ordre), en faveur d'un bénéficiaire (le vendeur ou le prestataire de
service), dont l'exécution est subordonnée à la présentation de documents conformes par ce
dernier. Il constitue une méthode de paiement largement utilisée dans les transactions
commerciales internationales.

 Les types du Cre-Doc


Il existe différents types du crédit documentaire, classés selon trois grands critères :

• Le critère « sécurité » ;

• Le critère « mode de réalisation » ;

• Et le critère « financement ».

Le tableau ci-dessous résume les trois grands critères :

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SELON LE CRITERE DE SECURITE

Ce crédit assure à l'exportateur un double engagement de paiement,


celui de la banque émettrice et celui d'une banque dans le pays de
l'exportateur (banque confirmante), qui est généralement la banque
Le crédit notificatrice.
documentaire Cette confirmation est demandée soit par la banque émettrice sur
irrévocable et instructions de l'importateur, soit sollicitée par l'exportateur auprès d'une
confirmé banque de son pays.
Ce crédit est le plus sûr, car il couvre les risques de non-transfert, les
risques politiques, tout en réduisant les délais de paiement. Il constitue,
cependant, la forme la plus coûteuse pour l'importateur.

SELON LE CRITERE DU MODE DE REALISATION


Le crédit réalisable Le vendeur reçoit le paiement par l'établissement financier désigné
par paiement à vue dès que celui-ci a reconnu la conformité des documents.

Le crédit réalisable Dès la réception des documents conformes, la banque désignée


par paiement donnera son engagement ferme et écrit de payer le bénéficiaire à la
différé date d’échéance fixée dans le crédit.

Pour ce cas, l'exportateur qui accorde à l'importateur des délais de


paiement préfère se prémunir contre les éventuels risques en
Le crédit réalisable exigeant aussitô t la contrepartie de sa créance sous la forme d'une
par acceptation de traite mobilisable tirée sur la banque émettrice, confirmatrice ou
traite encore toute autre banque. Cette forme de crédit implique
l'acceptation de la traite dès la présentation des documents et le
paiement à l'échéance fixée.

Le crédit En fonction de ses considérations propres, l'exportateur souhaite


réalisable par parfois le paiement avant l'arrivée à échéance de la traite. Il devra
négociation recourir dans ce cas à la négociation de sa traite, avec la banque, en
vue d'aboutir à l'escompte de cette dernière, L'exportateur
bénéficiera alors du paiement par anticipation moyennant déduction
des intérêts négociés dus à la banque. Pour mettre en œuvre ce type
de crédit, l'exportateur remet à la banque notificatrice les documents

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

accompagnés d'une traite tirée sur la banque émettrice.

SELON LE CRITERE DE FINANCEMENT

Les RUU600 Article 38 (b) le définissent comme suit : « crédit qui

Le crédit stipule spécifiquement qu'il est transférable. Un crédit transférable peut

transférable être rendu réalisable en totalité ou en partie au profit d'un autre


bénéficiaire (le second bénéficiaire) à la demande du bénéficiaire (le
premier bénéficiaire) ».

C'est un crédit dont le montant est renouvelé ou rétabli sans qu’il soit

Le crédit revolving nécessaire de l'amender expressément. Il peut être irrévocable ou


irrévocable et confirmé, il peut être renouvelable quant à sa durée ou
quant à sa valeur.

Le crédit C'est une forme de paiement partiel et anticipé du crédit. Le crédit red
documentaire avec clause consiste en l'apposition d'une mention à l'encre rouge dans la lettre
red clause de crédit indiquant que le donneur d'ordre autorise le bénéficiaire à
demander des avances à découvert.

Il se définie comme une garantie de paiement pour l’exportateur en cas


Le crédit de défaillance de paiement de son client importateur càd en cas ou
stand-by l’importateur ne règle pas la facture export, l’exportateur obtient à la
première demande par la mise en jeu de la garantie, le paiement de sa
créance par la banque émettrice.

 Les intervenants  :
1. Le donneur d’ordre : C’est l’acheteur qui donne les instructions d’ouverture du
crédit documentaire.

2. Le bénéficiaire : Le vendeur en faveur de qui le crédit documentaire est ouvert.

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

3. La banque émettrice : La banque choisie par l’acheteur (généralement située dans


son pays) qui procède à l’ouverture du crédit documentaire.

4. La banque «notificatrice» : La banque correspondante de la banque émettrice qui


notifie le crédit documentaire au vendeur (généralement située dans le pays du vendeur,
qui peut être sa banque ou non ou peut être une banque internationale).

5. La banque « confirmante» : La banque qui ajoute sa confirmation, son engagement


dans le cadre d’un crédit documentaire irrévocable et confirmé (cela peut être la banque
notificatrice ou une autre banque).

 Fonctionnement :
Ce tableau présente les huit étapes de fonctionnement du crédit documentaire :

L’acheteur et le vendeur se mettent d’accord sur le contrat de


1 Contrat
vente /achat d’une marchandise ou d’une prestation de service.

L’acheteur donne ses instructions d’ouverture à sa banque « la banque


Demande émettrice », par courrier ou télécopie, le plus souvent : Il lui indique
d’ouverture de qu’il est prêt à payer , par son intermédiaire, telle somme contre la
2
crédit fourniture de telle marchandise moyennant la présentation de tels
documentaire documents , telle date comme date d’expédition des marchandises au
plus tard , validité du crédit documentaire expirant à telle date.

La banque émettrice ouvre le crédit documentaire par l’intermédiaire


Ouverture de de sa banque correspondante dans le pays du vendeur « la banque
3 crédit notificatrice ». Si  l’acheteur demande d’ouvrir un crédit documentaire
documentaire irrévocable et confirmé, la banque notificatrice ajoute sa confirmation
et devient la « banque confirmante ».

La banque notificatrice et confirmante notifie au vendeur (le


4 Notification
bénéficiaire) l’ouverture du crédit documentaire.

Expéditions des marchandises  en prenant soin de respecter la date


Expéditions limite d’expédition fixée dans le crédit. Le vendeur expédie les
5 des marchandises selon le mode de transport et l’incoterm prévu dans le
marchandises contrat. Le transporteur lui remet le titre de transport en contrepartie de
la prise en charge des marchandises.

Le bénéficiaire remet ce document de transport et tous les autres


Remise des documents requis par le crédit documentaire aux guichets de la banque
6 notificatrice et confirmante (en faisant attention à respecter la date
documents
limite de validité du crédit documentaire).Si tous les documents sont
conformes, la banque confirmante paie le fournisseur.

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

Envoi des La banque notificatrice et confirmante transmet les documents à la


7 banque émettrice qui la rembourse selon les modalités prévues.
documents

Remise des La banque émettrice remet les documents à son client. L’acheteur peut
documents au ensuite aller chercher les marchandises : Elles lui seront en effet
donneur remises contre présentation du connaissement original notamment qui
8
d’ordre lui a été donné par la banque émettrice avec les autres documents
(ceux-ci permettant de prendre possession de la marchandise et de la
dédouaner).

Tableau n° 7  : Mécanisme de fonctionnement du crédit documentaire

Figure  4  : Circuit du Crédit Documentaire

IV. Comparaison entre les trois techniques


Le tableau ci-dessous résume la classification des différents modes de paiement en
fonction des risques encourus :

Mode de paiement RISQUES ENCOURUS

VIREMENT Cette technique a souvent reçu un accueil favorable auprès des


utilisateurs mais il faut noter qu'elle n'est pas sans danger, le risque
commercial est toujours présent.
L’acheteur peut refuser les marchandises pour une raison quelconque.

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

Ce serait considéré comme une rupture de contrat, à la charge de


l'expéditeur d'intenter un procès dont les frais dépasseraient
probablement le montant de la transaction.
Le paiement par virement ne garantit pas le risque politique.
Le paiement par virement ne garantit pas : le refus de réception des
marchandises et le risque politique de non transfert des fonds encaissés.

La remise documentaire ne garantit pas le risque politique. En cas de


non-paiement, la banque présentatrice doit adresser immédiatement un
avis à la banque de l'exportateur, cette dernière doit donner de nouvelles
REMISE instructions, concernant le traitement des documents.
DOCUMENTAIRE
Au cas où la banque présentatrice dans le pays d'importation ne recevrait
pas d’instructions 90 jours après l'envoi de son avis de non-paiement,
elle peut retourner l'ensemble des documents à la banque remettante de
exportateur.
CREDIT Le crédit documentaire irrévocable ne garantit pas le risque politique.
DOCUMENTAIRE Le crédit documentaire irrévocable et confirmé est une couverture contre
le risque commercial et le risque politique.

Le Transfert

La Rémise Documentaire

Le Crédit Documentaire

Figure 5   : Les Techniques de paiement selon le critère de confiance entre les


opérateurs du commerce extérieur

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

Conclusion 
Dans ce chapitre on a cité les plus importants risque du commerce extérieur ainsi les
techniques de paiement à l’étranger dans un ordre décroissant par référence à la confiance
entre les l’importateur et l’exportateur.

Dans le prochain chapitre on va donner une étude détaillée sur la remise documentaire, le
service dans lequel nous avons effectué notre stage de fin d’étude.

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

Chapitre III.
La Remise
Documentaire

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

Introduction 
La remise documentaire est parmi les techniques les très utilisés dans le commerce
extérieur, dans ce chapitre on va aborder les détails théoriques de cette technique dans un
premier lieu, ensuite une deuxième section sera en place pour mettre l’accent sur le
déroulement pratique de la Re-Doc au niveau de la STB, et à la fin de ce chapitre une
troisième section englobera les taches effectuées et observées dans ce stage.

Section1 : La Re-Doc : Partie Théorique

I. Définition 

La remise documentaire (ou encaissement documentaire) consiste pour le vendeur à faire


encaisser par une banque le montant dû par un acheteur contre remise de documents.

Les documents sont remis à l'acheteur uniquement contre paiement ou acceptation d'une
lettre de change. Dans ce dernier cas, la lettre de change peut être avalisée par une banque,
ce qui procure au vendeur (ou en cas de circulation, au porteur) une sécurité de paiement
nettement supérieure. Il est à noter que dans la remise documentaire, les banques
interviennent comme des mandataires de leurs clients : elles s'engagent uniquement à
exécuter leurs instructions.

II. Cadre règlementaire 

Les opérations d’encaissements documentaires sont confiés aux banques dans le cadre des
Règles uniformes de la CCI relatives aux encaissements (RUE 522) publiées par la
chambre de commerce internationale pour la 1ère fois en 1956 et modifiées en 1967, 1978,
et Janvier 1996 pour la brochure actuelle.

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

III. Les intervenants 

Quatre parties sont généralement impliquées dans un encaissement documentaire:

Vendeur/exportateur

Il exporte ses produits ou prestations et souhaite être payé. Il donne l’ordre d’encaissement
documentaire et s’assure ainsi que l’acheteur ne pourra obtenir la prestation qu’après
paiement.

Acheteur/importateur

En tant que tiré, il doit procéder au paiement sur présentation des documents
d’encaissement. Ce n’est qu’après paiement qu’il pourra disposer de la prestation.
L’encaissement documentaire garantit qu’il recevra la prestation après paiement.

Banque du vendeur

Elle transmet les documents fournis conformément aux conditions de l’ordre


d’encaissement. C’est pourquoi elle est aussi appelée «banque remettante».

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Banque de l'acheteur

Elle reçoit l’ordre du vendeur, par l’intermédiaire de la banque de ce dernier, de procéder à


l’encaissement auprès de l’acheteur. C’est pourquoi elle est aussi appelée «banque
présentatrice» ou «banque chargée de l’encaissement».

IV. Circuit de l’opération 

1. Conclusion du contrat

L’acheteur et le vendeur concluent un contrat de vente portant, par exemple, sur des pièces
en plastique spéciales, qui doivent être livrées par bateau. Comme condition de paiement,
ils conviennent d’un encaissement documentaire prévoyant la Re-Doc contre paiement.

Cette étape est très importante pour la réussite de toute l’opération.

Les banques peuvent leur fournir de précieux conseils pour le bon déroulement de la
transaction sur les plans juridiques, logistiques et financiers.

C’est dans le contrat que les deux parties vont convenir des modalités de la transaction :

La marchandise, (bien ou service fourni)


Le transport et l’expédition (INCOTERMS)

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INCOTERMS APPELATION

DAT Delivered At Terminal

DAP Delivered at Place

EXW Ex Works

FCA Free Carrier

FAS Free Alongside Ship

FOB Free On Board

CFR Cost and Freight

CIF Cost, insurance and Freight

CIP Carriage and Insurance Paid to…

CPT Carriage Paid to……

DDP Delivered, Duty paid

Les incoterms 2010 de transport maritime  : 4 Incoterms

 FAS : Free Alongside Ship

Transfert de risque sur le quai du port de départ.

L'exportateur dépose la marchandise le long du bateau.

L'acheteur s'occupe du chargement sur le bateau et de la suite du transport, y compris du


dédouanement à l'importation.

 FOB : Free On Board

Transfert de risque une fois la marchandise chargée sur le bateau par le vendeur.

L'acheteur s'occupe de la suite du transport, y compris du dédouanement à l'importation.

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 CFR : Cost and Freight

Transfert de risque une fois la marchandise chargée dans le bateau. C'est donc idem
FOB, mais le vendeur supporte les frais de transport jusqu'au port d'arrivée, hormis
l'assurance pour le transport.

Les frais de déchargement peuvent être inclus ou non.

 CIF : Cost, Insurance and Freight

Le même que CFR, mais le vendeur supporte en plus l'assurance pour le transport sur le
bateau.

Figure 6   : Incoterms maritimes

Les incoterms 2010 pour tous modes de transport : 7 incoterms

 EXW : Ex Works : Mis à disposition sortie usine non chargé

Transfert du risque au départ en sortie d'usine, non chargé, non dédouané.

Le vendeur doit mettre à disposition ses biens en sortie de son usine, à une date définie à
l'avance. L'acheteur supporte tous les coûts, risques et formalités.

Inconvénient : aucune preuve de départ de la marchandise (pas de dédouanement export).

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 FCA : Free Carrier (Franco transporteur) : Transfert du risque chez le premier


transporteur

Transfert du risque et dédouanement export chez le transporteur désigné par l'acheteur .

Le vendeur supporte les formalités d'exportation et les frais liés.

L'acheteur paye le transport jusqu'à ses locaux, effectue les formalités à l'import et acquitte
les droits et taxes liés.

Avantage : FCA permet de prouver l'exportation réelle, contrairement à EXW. Très utilisé
par les PME.

 CPT : Carriage Paid to (port payé jusqu'à) : Livré à un point à l’étranger, hors
assurance

Le vendeur organise le transport et supporte les frais de transport jusqu'au point de


destination à l'étranger, déchargement compris. Le transfert de risque est établi à ce point.

Le vendeur organise le transport, mais à la responsabilité de l'acheteur (les frais d'assurance


sont à la charge de ce dernier).

 CIP : Carriage and Insurance Paid to port (payé jusqu'à, assurance comprise) : mais
avec assurance

Même cas du CPT, mais le vendeur prend en charge l'assurance du transport.

 DDP : Delivered Duty Paid Livré directement chez le client, clé en main

Les marchandises sont livrées au lieu de destination.

Le vendeur supporte tous les frais de transport jusqu’au déchargement.

Le vendeur effectue le dédouanement à l'export et à l'import et acquitte tous les droits et


taxes.

 DAT : Delivered At Terminal Livré à un point convenu à l’étranger, déchargé

Le vendeur organise et paye le transport et le déchargement des biens au point de


destination à l’étranger (terminal convenu). Le transfert de risque s'effectue à ce point.

L'acheteur effectue les formalités d'importation et acquitte les droits.

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 DAP : Delivered At Place Livré à un point convenu à l’étranger, non déchargé

Marchandises (non déchargées) mises à disposition par le vendeur dans le pays


étranger au lieu convenu.

L'acheteur supporte le déchargement et le dédouanement import.

Figure 7 : Incoterms routiers

Les délais de livraison,


Les documents à fournir par le vendeur,
La technique de paiement (en l’occurrence la remise documentaire),
L’instrument de paiement,
Ce qu’il faut faire en cas de litige (Non-paiement, problèmes sur la marchandise,
etc.).

Il est fortement conseillé de se faire accompagner par des professionnels du commerce


international quand on a peu ou pas d’expérience du tout dans le domaine. Même si des
formulaires existent, il n’est pas toujours aisé de les remplir et l’omission d’un point
important peut remettre toute l’opération en cause.

Il est également fortement recommandé pour l’exportateur de se mettre en relation avec sa


banque pendant cette phase et pas après la signature du contrat.

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2. Livraison des marchandises

Le vendeur envoie les marchandises au lieu de destination – pas directement à l’acheteur,


mais par exemple à l’entrepôt douanier du pays de l’acheteur.

L’exportateur expédie les marchandises selon les modalités convenues dans le contrat. Il
reçoit du transporteur des documents attestant la prise en charge et d’expédition.

Les marchandises sont de plusieurs types. On peut avoir :

-les marchandises de consommation courante qui peuvent être périssables ou non,

-les marchandises incorporables dans une autre qui seront utilisées pour la fabrication d’un
autre produit,

-les machines industrielles, etc.

3. Documents et ordre d’encaissement

Une fois l’expédition de la marchandise effectuée, l’exportateur rassemble tous les


documents mentionnés dans le contrat et les remet à sa banque avec une lettre
d'instructions (Le Bordereau d’encaissement).

Les documents qui constituent la remise documentaire sont appelés documents


d’expédition. On y trouve entre autres :

-des documents commerciaux : facture, note de poids/de colisage, certificat d’origine, etc.

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

-des documents de transport : connaissement maritime (BL), lettre de transport aérien


(LTA), lettre de voiture (CMR)…délivré le transporteur

-des documents techniques : certificats d’analyses, sanitaires ou phytosanitaires délivrés


par des autorités publiques ; certificat de contrôle et de surveillance délivré par des sociétés
spécialisées (Bureau Veritas, SGS, Intertek, LLoyds, etc.).

-des documents financiers : les effets de commerce et autres instruments utilisés pour
obtenir le paiement d’une somme d’argent.

Tous les documents qui figurent dans la lettre d’instructions doivent être remis à la banque.
Sinon, elle pourrait refuser de poursuivre l’opération.

4. Contrôle des documents

La «banque remettante» vérifie si les documents correspondent à ceux mentionnés dans


l’ordre d’encaissement et si leur nombre concorde; elle n’a aucune autre obligation.

Après la réception des documents, la banque remettante vérifie qu’ils correspondent à ceux
qui ont été énumérés dans la lettre d’instruction. Elle n’a pas la responsabilité d’en vérifier
l’authenticité, même si elle peut signaler tout vice ou problème détecté. En cas de
document manquant, elle doit aviser son client, l’exportateur.

5. Transmission de l’ordre d’encaissement

Si les documents sont complets, alors la banque les envoie à son correspondant dans le
pays de l’acheteur par courrier simple, rapide ou ultrarapide (UPS, DHL) selon les
instructions données par le client.

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Pour simplifier, nous avons supposé que le correspondant de la banque remettante est la
banque de l’importateur. Il faut noter que ce n’est pas toujours le cas.

Le vendeur alors reçoit un accusé de réception.

6. Notification d’encaissement

La banque de l’importateur avise son client dès la réception des documents. Elle ne lui
donne pas les documents, mais lui indique ce qu’il doit faire pour les récupérer :

-paiement immédiat,

-acceptation d’une lettre de change

-un engagement de paiement

7. Autorisation de paiement

Conformément à la lettre d’instructions et au contrat conclu, le client peut :

 soit payer la facture et les éventuelles commissions de sa banque pour rentrer en


possession des documents. Il se sert d’un instrument de paiement comme le
virement ou le chèque avec ses variantes (chèque certifié, chèque de banque). Une
opération de change est souvent nécessaire pour se procurer les devises étrangères
comme le dollar ou l’Euro.

 soit accepter l’effet de commerce transmis avec les documents. Dans ce cas,
l’exportateur sera réglé à une échéance ultérieure. Il est assez rare de tirer des effets
de commerce à vue.

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8. Débit et remise des documents

Celle-ci débite le compte de l’acheteur de la contre-valeur des documents, majorée des


frais d’encaissement éventuels et lui remet les documents. L’acheteur peut alors dédouaner
les pièces en plastique et les importer.

9. Paiement

La banque de l’acheteur paie le montant de l’encaissement à la banque du vendeur.

La banque présentatrice envoie les fonds reçus de son client à la banque remettante dans la
très grande majorité des cas en passant par le réseau SWIFT (MT400 ou MT202).

Un élément important doit être mentionné ici : le fait que l’importateur a payé ne garantit
pas que sa banque règlera celle de l’exportateur.

Parfois l’obtention des devises nécessaires pour le règlement peut être assez compliquée et
ajouter des délais supplémentaires.

10.Crédit

La banque du vendeur crédite alors le montant correspondant sur le compte de son client,
après déduction des frais d’encaissement éventuels.

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Figure 8  : Circuit de la Remise Documentaire

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Section2 : La Re-Doc : Partie Pratique

 Partie Export

Figure 9  : Circuit de la Remise Documentaire Export

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a. La réception des documents et le contrôle


L’opération s’initie avec la présentation du client à la banque avec les documents à
expédier avec un bordereau rempli à l’agence en indiquant ses instructions.

Voir Annexe 1 : Bordereau de Remise Documentaire remis par le client

On doit s’assurer que le bordereau remis par le client est convenablement établi et qu’il
comporte les

Spécifications suivantes :

♦ L’identité du client (le tireur).

♦ L’identité bancaire complète du client (le tireur).

♦ La nature des documents et leur nombre.

♦ Le montant en dinars tunisiens ou en devises.

♦ La date de l’échéance envisagée.

♦ Le numéro et la date de domiciliation du titre d’exportation.

♦ Les instructions spécifiques, notamment, celles relatives aux modalités de traitement des
documents

Il faut vérifier tous les documents présentés et les rapprocher des données figurant sur le
bordereau de la remise.

Enfin il faut vérifier la conformité de la signature du client.

Le dossier peut être retourné au client en cas d’anomalie pour correctifs éventuels ou être
accepté pour exploitation.

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

b. L’ouverture
Dans cette étape on doit enregistrer le dossier sur l’application IBANSYS (utilisé dans le
réseau STB) quelle va lui attribuer un numéro d’ordre en y indiquant les spécifications
suivantes :

♦ Le numéro du TCE (titre du commerce extérieur)

Ou le numéro du compte dans le cas d’une société non résidente.

♦ L’identité du tireur (l’exportateur).

♦ L’identité du tiré (l’importateur).

♦ Le montant libellé en dinars ou en devises.

♦ L’identité de la banque du tiré.

♦ La date de l’échéance.

♦ L’identité bancaire du client (tireur).

♦ Les spécifications relatives aux modalités de traitement sollicitées par le client.

Voir Annexe 2 : Ouverture Remise Export IBANSYS

A la fin de cette étape un bordereau de remise documentaire est généré automatiquement


comportant les indications suivantes :

♦ La date d’émission du bordereau.

♦ L’identité et l’adresse du correspondant.

♦ Le numéro du dossier instruit.

♦ Les identités du tireur et du tiré.

♦ La date d’échéance.

♦ Le montant en devises.

♦ La nature des documents ainsi que leur nombre.

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♦ Les instructions spécifiques relatives aux modalités de règlement sollicitées par le client :

• Remise de documents contre paiement (à vue).

• Remise de documents contre acceptation d’effet (avec ou sans aval).

• Remise de documents contre souscription d’un billet à ordre.

• Remise de documents contre engagement de paiement.

♦ Les instructions formulées par la STB que le correspondant doit respecter lors de la
délivrance des documents ou du règlement et la suite réservée aux documents transmis.

Un avis de pris en charge sera aussi généré et envoyé au client donneur d’ordre.

Voir Annexe 3 : Ordre d’encaissement et/ou acceptation

Voir Annexe 4 : Avis de Prise en Charge d’une Remise Documentaire

c. L’expédition des documents


L’envoi des documents se fait par rapid-poste et le client donneur d’ordre sera informé à
travers d’un avis d’envoi contenant le numéro de courrier avec lequel il peut suivre
l’acheminement de ses documents.

Voir Annexe 5 : Avis d’envoi d’une remise documentaire

d. Les demandes de sorts


Apres l’envoi des documents, et dans le cas de l’absence de la correspondance de la
banque présentatrice, et après 15 jours de l’expédition, la banque remettante demande des
informations concernant les opérations à travers de message SWIFT MT420.

Voir Annexe 6 : Message SWIFT MT420

En cas de non-paiement/acceptation du client importateur, ou dans le cas de son absence, la


banque remettante peut demander la récupération des documents.

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e. Le règlement
Ci-dessous un schéma qui résume le règlement et la clôture de l’opération

Figure 10  : Règlement Remise Documentaire Export

Un avis de Crédit sera envoyé au client contenant le montant de l’opération et les frais et
commissions de la banque.

Voir Annexe 7 : Avis de crédit compte client

 Partie Import

a. L’ouverture
A la réception du courrier émanant du correspondant relatif à la Remise Documentaire à
l’Importation, l’Entité chargée des opérations de commerce extérieur doit :

o Vérifier la conformité des éléments portés sur le bordereau reçu du correspondant


ou du cédant avec les documents qui y sont annexés.

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

o S’assurer de la précision des instructions qui sont portées sur le bordereau et


demander au correspondant ou au cédant des précisions complémentaires, si
nécessaire.
o Mettre en exergue, sur le bordereau reçu, les indications spécifiques et les annoter.
o Enregistrer la remise sur l’application IBANSYS en y indiquant les éléments
suivants :

♦ La date de la réception des documents.

♦ L’identité du tiré.

♦ Le montant en devises des documents remis.

♦ Les références du courrier émanant du cédant.

♦ L’identité du correspondant ou du cédant et son pays.

♦ Le mode de règlement qui peut être soit :

• Documents contre paiement (D / P).

• Documents contre acceptation d’effets (D / A).

• Documents contre acceptation et aval.

• Documents contre engagement de paiement.

o Ensuite il faut aviser le tiré, par un avis dénommé «Premier avis», de l’arrivée des
documents.
o Accuser réception au correspondant ou au cédant par un message SWIFT MT 410.
o Finalement on classe le dossier jusqu’à la présentation du client.

Voir Annexe 8 : Ouverture Remise Import IBANSYS

Voir Annexe 9 : Message SWIFT MT410 (accusé de réception)

Voir Annexe 10 : Avis d’arrivé des documents

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b. La délivrance des documents

Le cas d’un Contre Document :


 Requérir du client l’ordre de paiement précité et un ordre de blocage, dûment
signés, et comportant les indications suivantes :

♦ L’identité du tiré.

♦ L’identité bancaire du tiré.

♦ L’identité bancaire du tireur.

♦ L’identité du tireur.

♦ Le montant de la remise.

♦ Le motif du paiement.

♦ Les références du titre d’importation, ou de la fiche d’information pour les entreprises


totalement exportatrices résidentes, comportant l’avis du chef d’agence domiciliataire.

Voir Annexe 11 : Ordre de blocage

Voir Annexe 12 : Ordre de paiement

Dans les cas des documents envoyés directement de la part du fournisseur qui n’a pas
passé par une banque remettante afin de gagner les couts des commissions bancaires ou
pour n’importe quelle autre raison, la banque exige un ordre de transfert de la part du client
contenant les informations des deux parties ainsi leurs comptes et les informations du
paiement.

Voir Annexe 13 : Ordre de transfert l’étranger

 Requérir du client une déclaration sur honneur attestant qu’il ne dispose pas de
devises. (Sauf dans le cas de règlement à travers de son compte en devise)

Voir Annexe 14 : Déclaration sur l’honneur

 Transmettre une copie de la facture originale en le numéro de la domiciliation à


l’Entité chargée du règlement des titres du commerce extérieur au sein de l’Entité
Domiciliation, et ce, pour visa et blocage du titre.

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Projet de fin d’étude : Remise Documentaire2016/2017

• En cas d’avis défavorable émis par l’Entité chargée du règlement des titres de
commerce extérieur, transmet le motif du rejet ou demandant des informations
complémentaires ou, éventuellement, les documents, ces informations seront
communiquées au client.

• En cas d’avis favorable, il y a lieu de :

- Délivrer les documents au client contre décharge.


- L’endossement du contrat du transport s’il est au nom de la banque.
- Dossier transféré pour règlement

Les Cas d’Acceptations :


Dans ce cas le client se présente à la banque après la notification de la banque
présentatrice, il demande la traite pour acceptation contre décharge, la traite doit être signé
de la part du gérant de l’entreprise avec le cachet, cette traite acceptée de la part du client
est suffisante pour lui délivrer les documents après contrôle réglementaire (avec le numéro
de la domiciliation).

Mais cette traite ne présente aucun engagement de paiement envers la banque remettante, à
l’échéance si le client ne se présente pas avec l’ordre de paiement et le blocage de son
compte, on ne passe pas au règlement, pour ce fait il y eu naissance à la traite avalisée qui
a le même principe de la traite simple, mais on rajoutant l’aval de la banque qui garantit le
payement du montant à l’échéance donnée quel que soit la situation du client , pour ceci le
client doit remettre au service Remise Documentaire la traite acceptée par lui et avalisé par
le cachet et les signatures du chef d’agence et du directeur régional.

Dans ces deux cas, lors de la délivrance des documents, un message SWIFT MT 412 est
envoyé à la banque remettante pour l’informer de l’acceptation de la traite.

Voir Annexe 15 : Message SWIFT MT412

Le cas d’engagement :
Ce cas est pareil au cas de la traite simple, la différence réside dans l’absence de
l’instrument de paiement qui est la traite, par une lettre d’engagement signé par le gérant
de l’entreprise consiste à payer le fournisseur dans une échéance bien déterminée.

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c. Le règlement
Le règlement se fait sur deux étapes :

 La couverture des montants des opérations chez les correspondants de la banque


par l’intermédiaire de la Salle Du Marché, cette dernière couvrent les montants
globaux des opérations dans les comptes de la STB chez les correspondants.
 Ces montants restent en instance dans ces comptes et ne peuvent être touchés
qu’après les instructions de paiement envoyés par des messages SWIFT de type :
o MT 400 : si la banque bénéficiaire de l’opération est une banque
correspondante, ce MT 400 présente une autorisation de débit du compte de
la STB.

Voir Annexe 16 : Message SWIFT MT400

o MT 202 + MT 400 : si on n’a pas de compte avec la banque bénéficiaire, on


donne un ordre de transfert du montant de l’opération à une banque
correspondante vers la banque bénéficiaire avec un MT202, et on avise cette
dernière par un MT 400 en indiquant notre correspondant.

Voir Annexe 17 : Message SWIFT MT202 + MT 400

o Dans le cas des documents remis directement par le fournisseur on procede


le reglement par un virement du compte client au compte du fournisseur à
travers un MT103

Voir Annexe 18 : Message SWIFT MT103

d. La comptabilité

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Un avis de Débit sera envoyé au client contenant le montant de l’opération et les frais et
commissions de la banque.

Voir Annexe 19 : Avis de débit client

 Services fournis par la STB en faveur de ses clients


 Le financement en devise
Face à un déficit de trésorerie ou n’importe quel autre empêchement de paiement immédiat
le Financement en devises permet de bénéficier d’une avance en devises pour régler les
fournisseurs étrangers à l’échéance convenue.

C’est un crédit sous forme de découvert mobilisé, dont la durée ne peut pas dépasser 360
jours.

Ce crédit peut couvrir jusqu’à 100% de la facture à régler.

Des intérêts sont prélevés à la fin de chaque trimestre.

Pour bénéficier d’un financement en devise il faut se présenter avec une demande de FD
accompagné par la DAD (demande d’autorisation de dépassement).

Selon le circulaire da la Banque Centrale de Tunisie du 27/10/2017 le financement en


devise de plusieurs produits est interdit .

 La négociation du cours
Dans une opération dont le montant dépasse les 10.000 ,00 le client peut bénéficier d’une
négociation du cours lui permettant un gain relatif à la conversion de la monnaie de
règlement , même les client possédant des comptes en devise peuvent bénéficier de la
négociation du cours d’achat d’une devise par rapport à l’autre , cette opération s’appelle
l’arbitrage.

Voir Annexe 20 : Ticket SDM de négociation

Voir Annexe 21 : Ticket SDM de d’arbitrage

 La lettre de garantie
Cette procédure est adoptée lorsque les documents ne parviennent pas à la banque.

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Le client présente une facture définitive et un avis d’arrivée de la marchandise. Il remplit


une demande, dûment signée et comportant le cachet de l’opérateur, pour obtenir une lettre
de garantie destinée à cette finalité. Il porte sur la demande les indications suivantes :

♦ La date de dépôt.

♦ Le lieu d’embarquement.

♦ Le nom du bateau (s’il s’agit d’un transport maritime).

♦ Le numéro de la LTA et sa date de délivrance (en cas de transport aérien).

♦ Le numéro de l’avis postal et sa date (en cas de transport par voie postale).

♦ Le nombre d’articles de la marchandise.

♦ La nature des colis de marchandises (liste de colisage).

♦ Le poids brut.

♦ Le numéro du titre d’importation et sa date.

♦ L’identité du fournisseur.

♦ Le montant de la facture en devises. est adoptée lorsque les documents ne parviennent


pas à la banque.

La lettre de garantie sera délivré au client après blocage compte client du montant de
l’opération, et elle doit être retournée à la banque ultérieurement sinon des frais seront
débités chaque mois du compte client.

Voir Annexe 22 : Demande lettre de Garantie

Voir Annexe 23 : Modèle Lettre de Garantie

 La décharge bancaire/demande d’endossement


Cette procédure est utilisée lorsque le client se présente muni d’un titre de transport, libellé
au nom de la STB, et une facture définitive.

Dans ce cas, l’Entité chargée des opérations de commerce extérieur procède à


l’accomplissement des mêmes opérations déjà définies pour le cas des lettres de garantie.

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Toutes les opérations étant accomplies l’Entité chargée des opérations de commerce
extérieur endosse le titre de transport en indiquant le numéro du dossier, l’identité du tiré,
la date d’endossement et y appose une signature dûment habilitée.

Du même que la lettre de garantie, l’endossement ne se fait qu’après blocage du montant


de l’opération.

Section3: Tâches Effectuées et Observées

 Taches Effectuées et Observées


Taches Observée Effectué
e
Réception et contrôle des documents reçus du client.
Service Ouverture de la remise sur l’application IBANSYS.
Remise Expédition des documents via RapidPoste.
Export
Envoi des demandes de sort par des messages SWIFT.
Règlement : Nivellement puis Crédit du compte client.
Réception et contrôle des documents reçus du
Service correspondant.
Remise Ouverture de la remise sur l’application IBANSYS.
Import Envoi des Avis d’arrivé des documents aux clients.
Envoi des Accusés de réception SWIFT MT 410 aux
banques remettantes.

Délivrance de la traite au client contre décharge afin de


l’accepter et de la retourner à nos soins pour récupérer
les documents.

Envoi des messages SWIFT MT 412 aux banques


remettantes après acceptation de la traite.

Réception de l’ordre de paiement et l’ordre de blocage


de la part du client ou de la traite acceptée.

Endossement du contrat de transport.


Délivrance des documents après contrôle règlementaire
Règlement : couverture des montants des opérations
chez les correspondants de la banque par l’intermédiaire
de la SDM.

Règlement: Envoi des messages SWIFT MT


202/400/103 aux banques concernés pour finaliser le
règlement.

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Comptabilité du dossier : calcul des frais et des


commissions.
Comptabilité du dossier : préparation de l’avis de débit.
La décharge bancaire sur le contrat de transport en cas
de retard des documents envoyés par la banque
remettante.
Délivrance d’une lettre de garantie en cas d’absence des
documents.
Traitement d’un dossier en bénéficiant d’un
Financement en Devise.
Traitement d’un dossier en bénéficiant d’une
négociation du cours.
L’injection des codes NGP des produits non essentiels
qui sera interdit de financer leurs importations en devise
dans l’application IBANSYS

 Compétences acquises

 Une excellente expérience dans le Service du Bancaire Etranger notamment


la Remise Documentaire.

 Maitrise de manipulation de l’application interne IBANSYS

 Maitrise de gestion des messages interbancaires SWIFT : Création,


vérification, interprétation... via l’application Alliance.

 L’application des pluparts des cas qui concerne la remise documentaire ainsi
des idées claires sur le reste du service bancaire étranger.

 Le savoir-faire dans les conflits.

 Une vision plus claire, pratique et concrète du circuit du commerce extérieur


sur le volet bancaire ainsi la règlementation.

 Une intégration professionnelle bénéfique sur le plan inter et intra-


personnelle favorisant un progrès important de la confiance en soi gagné à cause du
l’encouragement relatif au rendement donnée, ainsi le bon relationnel et l’esprit
d’équipe.

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Conclusion
On constate que malgré l’essor des échanges internationaux, les entreprises sont toujours
confrontées à des risques qui ne seront allégé que par l’instauration des techniques et
moyens de plus en plus adéquats aux transactions internationaux.

D’après cette étude de la gestion des risques à l’international, on peut conclure que la
Remise Documentaire offre un rapport de garantie/cout le plus modéré entre les autres
techniques de paiement, qu’on peut lui ajouter plus de garantie en utilisant des instructions
de paiement plus sure comme la traite avalisée par la banque présentatrice. Mais le risque
sera toujours pertinent puisque avant le paiement/l’acceptation du client, la banque de
l’importateur n’a aucun engagement en faveur de l’opération en cas d’absence du client ou
son refus, d’où il est indispensable que les deux opérateurs du commerce extérieur ont un
minimum de confiance et d’implication avant de choisir la Re-Doc.

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Conclusion Générale
S’il est évident que le fort dynamisme du commerce international a créé de nouvelles
opportunités aux importateurs et aux exportateurs, alors il a aussi créé autant de défis et de
risques qu’ils leur incombent de bien faire face. La maîtrise de la complexité des processus
et plus spécifiquement celui relatif au paiement devient une fin pour les opérateurs surtout
lorsqu’elle se présente comme un levier de gestion des risques consubstantiels. La
réalisation d’un tel objectif devient alors l’affaire des banques.

Pour cette raison et dans le cadre de notre stage à la STB, il était opportun de poser la
question, à savoir : quel rôle peut jouer un établissement comme la STB pour
accompagner de manière efficiente les importateurs et exportateurs dans le processus de
paiement?

La réponse à cette question nous a amené à concilier, dans ce travail, les concepts
théoriques avec la pratique de la remise documentaire où la banque joue le rôle d’un
simple intermédiaire, mais avec certaines conditions il peut dépasser ce simple rôle à un
rôle de garant, tout en offrant des couts plus modérés par rapport à la technique la plus sure
et qui donne une garanti quasi-totale le Crédit Documentaire.

Tout au long de ce rapport, il était question pour nous de se frotter aux réalités du monde
professionnel. Après un mois passé au sein du département commerce extérieur de la STB
et plus que quatre mois de plus de prolongation de stage, nous produisons ce document qui
présente d'abord notre institution d'accueil, ensuite évoque les risques du commerce
international et les techniques de paiement à l’étranger, enfin le déroulement de la remise
documentaire au sein du service où nous avons effectué notre stage.

Ce stage nous a permis d’appliquer et de développer nos notions théoriques ainsi


d’améliorer notre communication, notre sens d’organisation et d’adaptation.

Notre stage au sein du service remise documentaire import et export était très intéressant
surtout sur le plan pratique, sa période très formatrice nous a confirmé notre idée sur la vie
active, où le monde de travail est fait pour les gens qui sont sérieux, ponctuels, actifs,
professionnels et ambitieux.

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Grace au professionnalisme, aux conseils ainsi qu’à notre formation que nous avons
acquise, et qui nous a été d’une grande utilité surtout en matière de communication, nous
sommes arrivés à gérer le temps et établir des contacts avec plusieurs gens de différents
points de vue.

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Bibliographie

STB: rapport annuelle 2015

CCI: « Règles et Usances Uniformes relatives aux Encaissements Documentaires »,


RUU522

Mikael Lévy : « le risque pays dans le secteur bancaire », mémoire professionnel pour
l’obtention du diplôme du Master spécialisé en Economie et Finance.2009

Neto graphie

http://www.stb.com.tn/

https://www.bct.gov.tn

http://www.memoireonline.com/

https://www.etudes-et-analyses.com/

https://www.lafinancepourtous.com/

https://www.petite-entreprise.net/

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Annexes
Annexe 1 : Bordereau de Remise Documentaire remis par le client
Annexe 2 : Ouverture Remise Export IBANSYS
Annexe 3 : Ordre d’encaissement et/ou acceptation
Annexe 4 : Avis de Prise en Charge d’une Remise Doc
Annexe 5 : Avis d’envoi d’une remise documentaire
Annexe 6 : Message SWIFT MT420
Annexe 7 : Avis de crédit compte client
Annexe 8 : Ouverture Remise Import IBANSYS
Annexe 9 : Message SWIFT MT410 (accusé de réception)
Annexe 10 : Avis d’arrivé des documents
Annexe 11 : Ordre de Blocage

Annexe 12 : Ordre de Paiement


Annexe 13 : Ordre de Transfert à l’Etranger
Annexe 14 : Déclaration sur l’honneur
Annexe 15 : Message SWIFT MT412
Annexe 16 : Message SWIFT MT400
Annexe 17 : Message SWIFT MT202 + MT 400
Annexe 17 : Message SWIFT MT202 + MT 400
Annexe 18 : Message SWIFT MT103
Annexe 19 : Avis de débit client
Annexe 20 : Ticket SDM de négociation
Annexe 21 : Ticket SDM d’arbitrage
Annexe 22 : Demande lettre de Garantie
Annexe 23 :Modèle Lettre de Garantie

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