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Modélisation et identification

des systèmes

1
Programme

Chapitre 1: Outils de modélisation


mathématique des systèmes
Chapitre 2: Modélisation des systèmes
dynamiques
Chapitre 3: Introduction à
l’identification des systèmes

2
Chapitre 1
Outils de modélisation
mathématique des systèmes

3
Systèmes et signaux

I. Systèmes et signaux

1. Définitions

Entrées Sorties
Système

Symbolisation d’un système

4
Systèmes et signaux

Un système est un ensemble d’éléments en interaction


entre eux selon certaines règles, et traduisant le
comportement de certaines variables dites de sortie vis-à-
vis des variables d’entrée.

Les entrées d’un système sont les variables externes qui


influent sur le comportement de ce dernier. Les entrées
non contrôlables sont appelées perturbations.

Les sorties sont les variables du système pour lesquelles


on s’intéresse. Ces variables dépendent du comportement
du système en fonction de ses entrées.

5
Systèmes et signaux

2. Classification des systèmes

a) Linéarité

Un système est dit linéaire ssi il obéit au principe de la


superposition (additivité + homogénéité) :

x1 (t )  y1 (t )
  x1 (t )   x2 (t )   y1 (t )   y2 (t )
x2 (t )  y2 (t )

D’un point de vue physique, un système est linéaire s’il est


décrit par des équations différentielles linéaires à
coefficients constants.
6
Systèmes et signaux

Exemples de nonlinéarité : saturation, hystérésis, zone


morte
y (t ) y (t )

x(t ) x(t )

y (t )

x(t )

7
Systèmes et signaux

b) Systèmes dynamiques et systèmes statiques

Un système est dit dynamique si ses sorties dépendent


des entrées actuelles et également des entrées
précédentes. Le système est régit alors par des équations
différentielles dont la variable indépendante est le temps.
On dit alors que le système possède une mémoire.

Un système statique est un système sans mémoire dont


les réponses à un instant donné dépendent uniquement
des entrées à cet instant.

8
Systèmes et signaux

c) Invariance

Un système est dit invariant dans le temps (ou


stationnaire) si un décalage temporel d’une entrée
quelconque pour ce système produit la même réponse
décalée avec le même intervalle de temps :

x(t )  y(t )  x(t   )  y(t   )

Un système variant est un système dont les réponses


changent avec le temps. Les paramètres de ce système
sont donc fonction du temps.

9
Systèmes et signaux

d) Continuité

Un système continu est un système dont les variables


internes et externes dépendent continuellement du
temps et donc fournissent une information à tout instant.

Un système discret possède des variables qui sont


définies uniquement à des instants discrets séparés par
des intervalles fixes ou variables.

10
Systèmes et signaux

e) Systèmes déterministes et systèmes


stochastiques

Un système est dit déterministe si ses réponses ne


manifestent pas un comportement aléatoire en fonction
du temps. Dans ce cas, la connaissance des états actuels
du système permet de déterminer tous les futures états
de ce dernier.

Un système stochastique est soumis à des variations


aléatoires qui empêchent de prédire son comportement
à partir d’un instant donné.

11
Systèmes et signaux

f) Causalité

Un système est dit causal si ses réponses à un instant


donné dépendent seulement des entrées à cet instant
et/ou des entrées aux instants précédents et non aux
instants futurs.

g) Stabilité

Un système est dit stable si pour toute entrée bornée la


sortie est également bornée, sinon il est dit instable.

12
Systèmes et signaux

3. Classification des signaux

Un signal est vecteur d’information qui dépend d’une


certaine variable (généralement le temps). Un signal
temporel peut être :
• A valeurs continues à temps continu (signal analogique)
• A valeurs discrètes à temps continu (signal quantifié)
• A valeurs continues à temps discret (signal
échantillonné)
• A valeurs discrètes à temps discret (signal numérique)

13
Systèmes et signaux

Analogique Quantifié
y (t ) y (t )

x(t ) x(t )

Echantillonné Numérique
y (t ) y (t )

x(t ) x(t )

14
Systèmes et signaux

4. Signaux usuels

a) Echelon unité

1 si t  0
u (t )  
0 si t  0

L’échelon unité est conventionnellement noté


u(t). La réponse d’un système à l’échelon est
appelée réponse indicielle.

15
Systèmes et signaux

u (t ) u (t  t 0 )

1 1

0 t 0 t0 t

Echelon unité Echelon unité retardé

16
Systèmes et signaux

b) Impulsion unité
1 / T si t  T
 T (t )  
0 si t  T

c) Impulsion unité de Dirac

0 si t  0
 (t )  
  si t  0

du(t )
Propriétés:  (t ) 
dt 
  (t )dt  1

17
Systèmes et signaux

 T (t )  (t )

1
1
T

0 T t 0 t

Impulsion unité Impulsion unité de Dirac

18
Systèmes et signaux

d) Rampe unité

r (t )  t. u(t )

Rampe unité retardée

r (t )  (t  t0 ). u (t  t0 )

0 si t  t0

 t  t0 si t  t0

19
Systèmes et signaux

r (t ) r (t  t 0 )

1 1

0 1 t 0 t0 t0  1 t

Rampe unité Rampe unité retardée

20
Systèmes et signaux

e) Signal sinusoïdal

x(t )  A. cos(0t   )

où A est l’amplitude du signal, 0 est la pulsation


du signal en rad/sec et  est la phase à t=0.

La fréquence du signal est :


0
f0 
2

21
Systèmes et signaux

x(t )
T0  2 / 0

T0
A

A cos 

0 t

Signal sinusoïdal

22
Systèmes et signaux

f) L’exponentielle complexe

x(t )  e(  j )t  e t . (cos t  j sin t )

Les parties réelle et imaginaire de ce signal sont


soit exponentiellement croissantes (>0) soit
exponentiellement décroissantes (<0).

La fonction et est appelée l’enveloppe


(exponentielle) du signal x(t).

23
Systèmes et signaux

x(t ) x(t )
 0  0

e t

t t

Signal sinusoïdal Signal sinusoïdal non


amorti amorti

24
Systèmes et signaux

5. Signaux composés

Certains signaux peuvent être établis par


superposition de plusieurs signaux usuels.

Exemple
x(t )

0 1 2 t

25
Systèmes et signaux

x(t ) x(t )

t u (t ) 1
1

0 1 t 0 1 t
 (t  1) u(t  1)
x(t )

1
x(t )  t u (t )  (t  1) u (t  1)
 u (t  2)
0 1 2 t

 u(t  2)
26
Transformée de Laplace

II. Transformée de Laplace

1. Définition

La transformée de Laplace transforme une


fonction f(t) (t0) en une fonction F(s) où s est
une variable complexe, telle que :


F ( s )  L ( f (t ))   e  st f (t )dt
0

27
Transformée de Laplace

2. Propriétés

Linéarité
a f (t )  b g (t )  a F (s)  b G(s)

Dérivée temporelle
f (t )  s F (s)  f (0)

Dérivée seconde temporelle

f (t )  s 2 F ( s)  s f (0)  f (0)

28
Transformée de Laplace

Dérivée nème temporelle


f ( n ) (t )  s n F ( s)  s n1 f (0)    f ( n1) (0)

Dérivée en s

t f (t )   F (s)

Dérivée nème en s

t n f (t )  (1) n F ( n ) ( s)

29
Transformée de Laplace

Intégration temporelle
t
F ( s)

0
f ( )d 
s
Intégration en s

f (t )
  F ( )d
t s

Changement d’échelle
1 s
f (at )  F  , a  0
a a

30
Transformée de Laplace

Décalage temporel

f (t  a) u (t  a)  e  as F ( s)

Décalage en s
e at f (t )  F ( s  a )

Valeur initiale
lim f (t )  lim s F ( s )
t 0 s 

31
Transformée de Laplace

Valeur finale
lim f (t )  lim s F ( s )
t  s 0

3. Transformées usuelles

Echelon unitaire
1
u(t ) 
s

32
Transformée de Laplace

Impulsion de Dirac
 (t )  1

Rampe unité
1
t 2
s
Fonction puissance
tn 1
 n 1
n! s

33
Transformée de Laplace

Exponentielle
1
e 
at
sa
Fonction sinus

sin t  2
s  2
Fonction cosinus
s
cos t  2
s  2

34
Transformée de Laplace

Fonction sinus décroissante



e sin t 
at
( s  a) 2   2
Fonction cosinus décroissante
sa
e cos t 
at
( s  a) 2   2

Exemple
f (t )  (1  3t ) e 2t

35
Transformée de Laplace

F ( s)  L ( f (t ))  L ((1  3t ) e 2t )

 L ( g (t ) e 2t ), g (t )  1  3t

 G( s  2)

1 3
G( s)   2
s s
1 3
F ( s)  
s  2 ( s  2) 2

36
Transformée de Laplace

4. Transformée inverse

f (t )  L-1 ( F ( s))

On peut utiliser les transformées inverses des


fonctions usuelles et parfois on aura besoin de
décomposer f en éléments simples. Soit :
N (s)
F ( s) 
D( s)

où F est strictement propre et irréductible.

37
Transformée de Laplace

a) Cas de racines simples


N (s)
F (s) 
( s  p1 )( s  p2 )  ( s  pn )

a1 a2 an
  
s  p1 s  p2 s  pn

avec
ai  ( s  pi ) F ( s ) s  p
i

38
Transformée de Laplace

Exemple
1 a1 a2
F ( s)   
( s  2)(s  3) s  2 s  3

a1  (s  2).F (s) s 2  1

a2  (s  3).F (s) s 3  1

1 1
F ( s)    f (t )  e2t  e3t
s 2 s 3

39
Transformée de Laplace

b) Existence d’un facteur du deuxième ordre


N ( s)
F (s) 
( s  p1 )( s  pn  2 )( s 2  As  B)

a1 an  2 an 1s  an
   2
s  p1 s  pn  2 s  As  B

Si aucun des pi est nul, on peut trouver an en


posant s=0, puis on trouve an-1 en posant s=p tel
que ppi
sinon on peut trouver d’abord an-1 en calculant la
lim de sF(S) lorsque s∞
40
Transformée de Laplace

Exemple

2 s 2  5s  6 a1 a2 s  a3
F ( s)    2
( s  4)( s  2s  5) s  4 s  2s  5
2

a1  (s  4).F (s) s 4  2

s  0  a3  1, s  1  a2  0

2 1
F ( s)   2
s  4 s  2s  5

41
Transformée de Laplace

 1   1 
f (t )  2e  L  2
4t -1
  2e  L 
4t -1

 s  2s  5   ( s  1) 2
 4 

 2e 4t  L-1 G( s  1)  2e 4t  e t g (t )

avec

1 1 2  1
G(s)  2 , g (t )  L   2
-1
  sin 2t
s 4 2 s  4 2
1 t
f (t )  2e  e sin 2t
4t
2

42
Transformée de Laplace

c) Existence d’une racine double


N (s)
F (s) 
( s  p1 )  ( s  pn  2 )( s  pn ) 2

a1 an  2 an 1 an
   
s  p1 s  pn  2 s  pn ( s  pn ) 2

Pour trouver an on peut multiplier F(s) par (s-pn)2


puis poser s=pn

Pour trouver an-1 on pose s=p tel que ppi

43
Transformée de Laplace

Exemple
s 1 a1 a2 a3
F ( s)  2    2
s ( s  1) s  1 s s

a1  (s  1).F (s) s 1  2

a3  s 2 .F ( s) s 0  1, s  2  a2  2

2 2 1
F ( s)    2  f (t )  2et  2  t
s 1 s s

44
Système du 1er ordre

III. Système du 1er ordre

1. Définition

Un système du premier ordre est un système régit


par une équation différentielle de la forme :

dy(t )
  y(t )  Kx(t )
dt

 : constante de temps (sec)


K : Gain statique

45
Système du 1er ordre

La fonction de transfert est :


Y (s) K
F (s)  
X ( s) s  1

2. Réponse impulsionnelle

Elle est donnée par la réponse du système à une


entrée x(t)=(t).
K
Y (s)  F (s).X (s)  1
s  1

46
Système du 1er ordre


y(t ).
K

1 t
K 
y(t )  e 

0.37

0.05
0  3 t

Réponse impulsionnelle

47
Système du 1er ordre

3. Réponse indicielle

Elle est donnée par la réponse du système à une


entrée x(t)=u(t).
K 1
Y (s)  F (s).X (s)  
s  1 s

 
t

y(t )  K 1  e  
 

48
Système du 1er ordre

y (t )
 2%
K
0 .9 K

0.63 K

ts

tr
0.1K

0  t

Réponse indicielle

49
Système du 1er ordre

Caractéristiques

• Erreur statique : écart entre l’entrée et la


sortie du système au régime permanent; es=1-K.

• Temps de montée : temps pris pour passer de


10% à 90% de la valeur finale de la réponse
indicielle; tr≈2.2.

• Temps de réponse : temps pris pour atteindre


2% près de la valeur finale de la réponse
indicielle; ts ≈ 4.

50
Système du 1er ordre

4. Réponse fréquentielle

Elle est donnée par la réponse du système au


régime permanent à une entrée x(t)=Asin(t).

x(t )  A sin  t y(t )  A F ( j ) sin(  t   )

Réponse fréquentielle d’un système

51
Système du 1er ordre

Gain du système
K K
F ( j )  
j  1 ( ) 2  1

Phase du système

  argF ( j )    arctan( )

Fréquence de coupure à -3db


1
c 

52
Système du 1er ordre

Diagramme de Bode

Le diagramme de Bode est une manière de représenter la


réponse fréquentielle d’un système. Il est composé
généralement de deux diagrammes.

Le diagramme du gain représente la variation du gain (en


db) en fonction de la pulsation du signal d’entrée (en
rad/sec).

Le diagramme de la phase représente le déphasage (en


deg) de la réponse fréquentielle en fonction de la
pulsation du signal d’entrée.

53
Système du 1er ordre

Bode Diagram
0

-5

-10
Magnitude (dB)

-15

-20

-25

-30

-35

-40
0
Phase (deg)

-45

-90
-2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10

Frequency (rad/sec)

Diagramme de Bode (K=1, =1)


54
Système du 1er ordre

Exemple

di
v  Ri  L R
dt
 i
V ( s )  R  Ls I ( s )
v

1
I (s)  V (s) L
Ls  R

R Ls
VR ( s )  V (s) VL ( s )  V (s)
Ls  R Ls  R

55
Système du 2ème ordre

IV. Système du 2ème ordre

1. Définition

Un système du deuxième ordre est un système


régit par une équation différentielle de la forme :

d 2 y(t ) dy(t )
2
 20  0
2
y (t )  K 2
0 x(t )
dt dt

 : coefficient d’amortissement
0 : pulsation propre (rad/sec)
K : Gain statique
56
Système du 2ème ordre

La fonction de transfert est :


Y ( s) K02
F ( s)   2
X (s) s  20 s  02

2. Réponse impulsionnelle

Elle est donnée par la réponse du système à une


entrée x(t)=(t).
K02
Y (s)  F (s).X (s)  2 1
s  20 s  0
2

57
Système du 2ème ordre

y (t )
tp   1 : Régime oscillatoire
 1   1 : Régime critique
 1   1 : Régime apériodique

 1

Tp

Réponse impulsionnelle
58
Système du 2ème ordre

Caractéristiques (régime oscillatoire)

• Pseudo-pulsation :
 p  0 1   2

• Pseudo-période :
2
Tp 
0 1   2
• Temps au 1er pic :

tp 
20 1   2

59
Système du 2ème ordre

3. Réponse indicielle

Elle est donnée par la réponse du système à une


entrée x(t)=u(t).

K02 1
Y (s)  F (s).X (s)  2 
s  20 s  0 s
2

Si <1 la réponse indicielle présente un


dépassement qui dépend uniquement de .

60
Système du 2ème ordre

y (t )

D
D2
K

 1
 1
 1

t
Réponse indicielle

61
Système du 2ème ordre

Caractéristiques (régime oscillatoire)

• Dépassement :
  
D%  100 exp  
 1  2 
 

• Temps au 1er pic :



tp 
0 1   2

• Taux d’atténuation :
D2   2 
A  exp 
D  1  2 
 
62
Système du 2ème ordre

• Temps de montée (10-90%) :


2.16  0.6
Tr  , (0.3    0.8)
0

• Temps de montée (0-100%) :


Tr 
 
0 1   2

,   arctan 1   2  

• Temps de réponse (2%) :


4
ts 
0

63
Système du 2ème ordre

4. Réponse fréquentielle
K02
F ( j )  2
0   2  2 j

Pour <1, les caractéristiques de la réponse


fréquentielle varient en fonction de .

Si <0.707 la réponse du gain présente un


maximum :
K
F ( j ) max 
2 1   2

64
Système du 2ème ordre

La pulsation pour laquelle on atteint ce maximum


est appelée pulsation de résonnance :

 R  0 1  2 2

Le rapport :
1
QR 
2 1   2

est appelé facteur de résonnance.

65
Système du 2ème ordre
Bode Diagram
40

20
Magnitude (dB)

-20

-40

-60

-80
0

 =1.5
-45  =0.5
Phase (deg)

 =0.05
-90

-135

-180
-2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10

Frequency (rad/sec)

Diagramme de Bode (K=1, 0=1)


66
Système du 2ème ordre

Exemple
R
1 di
C
v  Ri  idt  L
dt  i
v C
 1  
V ( s)   R   Ls  I ( s)
 Cs 
L
Cs
I ( s)  V ( s)
LCs  RCs  1
2
VC (s) 
1
V ( s)
LCs 2  RCs  1
RCs
VR (s)  V ( s) LCs 2
LCs  RCs  1
2 VL ( s)  V ( s)
LCs  RCs  1
2

67
Diagrammes blocs

V. Diagrammes blocs

1. Définition

Un diagramme bloc est une représentation


graphique d’un système ou d’une partie de lui
sous forme de blocs représentant les différentes
fonctions de transfert des variables d’intérêt du
système.

68
Diagrammes blocs

Exemple

D(s)

R(s)  Y(s)
 G1  G2

H1

69
Diagrammes blocs

2. Eléments de construction

X(s) Y(s) Y(s)


H
Y(s)
Bloc Branchement

X1(s) Y(s) X1(s) Y(s)


 
 

X2(s) X2(s)
Sommateur Comparateur
70
Diagrammes blocs

3. Règles de simplification

Un diagramme qui contient plusieurs blocs peut


être réduit à un seul bloc mettant ainsi en
évidence la fonction de transfert directe entre
l’entrée et la sortie du système.

Une boucle dans un diagramme bloc est un


chemin fermé dont les branches sont parcourues
qu’une seule fois.

71
Diagrammes blocs

Blocs en cascade (série)

X(s) Y(s)
H1 H2

X(s) Y(s)
H1H2

X(s) Y(s)
H2H1

72
Diagrammes blocs

Blocs en parallèle

X(s) Y(s)
H1 

H2

X(s) Y(s)
H1H2

73
Diagrammes blocs

Boucle fermée

X(s) Y(s)


G

X(s) G Y(s)
1  GH

74
Diagrammes blocs

Déplacement d’un branchement en amont


d’un bloc

X(s) Y(s)
H

X(s) Y(s)
H
Y(s)
H

75
Diagrammes blocs

Déplacement d’un branchement en aval


d’un bloc

X(s) Y(s)
H

X(s) Y(s)
H
X(s)
1/H

76
Diagrammes blocs

Déplacement d’un sommateur en amont


d’un bloc

X1(s) Y(s)
H 

X2(s)

X1(s) Y(s)
 H

X2(s)
1/H

77
Diagrammes blocs

Déplacement d’un sommateur en aval d’un


bloc

X1(s) Y(s)
 H

X2(s)

X1(s) Y(s)
H 

X2(s)
H

78
Diagrammes blocs

Combinaison de sommateurs

X2(s)
X1(s)  Y(s)
 

X3(s)

X2(s)
X1(s)  Y(s)

X3(s)

79
Diagrammes blocs

Etapes de simplification des diagrammes

1. Simplifier les blocs en cascade.


2. Simplifier les blocs en parallèle.
3. Simplifier les boucles internes.
4. Déplacer les branchements (de préférence
vers la droite) et les sommateurs (de
préférence vers la gauche).
5. Répéter les étapes 1 à 4 jusqu’à l’obtention
d’un seul bloc.

80
Diagrammes blocs

Exemple

H2

X(s)  Y(s)
 G1  G2 G3 
 

H1

81
Diagrammes blocs

H2/G2

X(s)  Y(s)
  G1 G2 G3 
 

H1/G1

82
Diagrammes blocs

X(s) G1G2 H2  G2G3 Y(s)



 1  H1G2 G2

83
Diagrammes blocs

X(s) G1H2  G1G2G3 Y(s)



 1  H1G2

X(s) G1H2  G1G2G3 Y(s)


1  H1G2  G1H2  G1G2G3

84
Diagrammes blocs

4. Principe de superposition

Pour un système linéaire à plusieurs entrées, la


réponse globale du système est déterminée par
la somme de toutes les réponses individuelles
vis-à-vis de chaque entrée.

Une réponse individuelle à une entrée


quelconque est calculée en annulant toutes les
autres entrées du système.

85
Diagrammes blocs

Exemple
D(s)

X(s)  Y(s)


G1  G2

H1

G1G2  G2
Y ( s)  YR  YD   R( s)   D( s)
D 0 R 0
1  H1G1G2 1  H1G1G2

86
Graphes de fluence

VI. Graphes de fluence

1. Définition

Le graphe de fluence ou graphe de transfert est


une alternative du diagramme blocs qui peut être
utilisé pour calculer la fonction de transfert entre
deux variables quelconques d’un système.

Les graphes de fluence s’avèrent plus utiles dans


le cas des systèmes complexes.

87
Graphes de fluence

2. Eléments de construction

Les nœuds : ils représentent les variables


(signaux) du système.

Les branches : ce sont des arcs orientés qui


représentent les fonctions de transfert entre les
variables.

X G Y
Branche
Nœud

88
Graphes de fluence

Les nœuds d’entrée (source) : ce sont des nœuds


qui ne possèdent que des arcs sortants.

Les nœuds de sortie (puits) : ce sont des nœuds


qui ne possèdent que des arcs rentrants.

Les chemins : ces sont des branches ou des


séquences de branches reliant un nœud à un
autre. Le gain d’un chemin est défini comme
étant le produit des gains (fonctions de transfert)
de toutes les branches qui le constituent.

89
Graphes de fluence

Les chemins directs : ce sont des chemins dont


les nœuds et les branches ne sont traversés
qu’une seule fois.

Les boucles : ce sont des chemins fermés dont les


nœuds et les branches ne sont traversés qu’une
seule fois. Le gain d’une boucle est défini comme
étant le produit des gains de chaque branche
constituant cette boucle.

Les boucles disjointes : ce sont des boucles qui


ne partagent aucun nœud.

90
Graphes de fluence

X(s)  Y(s)
 G 
 Y1 Y2

X 1 Y1 G Y2 1 Y 1 Y

Nœud Nœud de
d’entrée H sortie

91
Graphes de fluence

3. Formule de Mason

Elle permet de calculer la fonction de transfert


entre deux variables quelconques d’un système
sans passer par les étapes de réduction.

Y k Pk  k
F 
X 

Pk : gain du kème chemin direct entre X et Y


k : cofacteur du kème chemin direct
 : déterminant du graphe

92
Graphes de fluence

Déterminant d’un graphe

=1- (somme des gains des boucles


individuelles)+(somme des produits des gains des
paires de boucles disjointes)–(somme des
produits des gains des triplets de boucles
disjointes)+…

Cofacteur d’un chemin

k est la valeur de  pour le portion du graphe


disjointe du kème chemin direct.

93
Graphes de fluence

Exemple

H1
X(s)   Y(s)
 G1  G2 

H2

94
Graphes de fluence

H1

X 1 1 G1 G2 1 1 Y

H2

P1  G1G2 , 1  1

1  G1G2  G1G2 H1
P2  1,  2  1  G1G2 H1 F
1  G2 H 2  G1G2 H1

  1  (G2 H 2  G1G2 H1 )

95
Représentation d’état

VII. Représentation d’état

1. Définitions

Un système linaire peut être défini par ses


variables d’état. La variation de ces variables en
fonction du temps est donnée par les équations
d’état de la forme :
x : Vecteur d’état
 x  Ax  Bu A : Matrice d’état
 B : Matrice de commande
 y  Cx  Du C : Matrice de sortie
D : Matrice de transmission directe

96
Représentation d’état

Ordre d’un système


Il est défini par le nombre de variables d’état qui
correspondent à la représentation minimale du
système. L’ordre du système est égal au rang de
sa matrice d’état.

Pôles d’un système


Ils sont donnés par les valeurs propres de la
matrice d’état du système. Les valeurs propres
sont les racines du polynôme caractéristique de la
matrice d’état.

97
Représentation d’état

2. Passage d’une représentation d’état à la


fonction de transfert

La fonction de transfert peut être obtenue à


partir de l’équation d’état en utilisant la relation
suivante :

 C  SI  A  B  D
Y (s) 1
F (s) 
X (s)

98
Représentation d’état

Exemple

 x1   0 1   x1  0
 x    6  5   x   1  u (t )
 2    2  

 x1 
y (t )  8 1  
 x2 

99
Représentation d’état

s 1 
SI  A   
 6 s  5 
 s  5 1
SI  A1
 2
1
 
s  5s  6  6 s 

 s  5 1 0
 8 1 
1
F (s)  2   
s  5s  6  6 s  1
s 8
 2
s  5s  6

100
Représentation d’état

3. Passage de la fonction de transfert à la


représentation d’état

Soit la fonction de transfert suivante :

U ( s ) a0  a1s    am s m
F (s)  , mn
Y ( s ) b0  b1s    bn s n

Le passage de la fonction de transfert à l’équation


d’état n’est pas unique. Il existe plusieurs formes
de représentation d’état qui peuvent être
utilisées selon le besoin.

101
Représentation d’état

a) Forme canonique de commandabilité

On pose :
U ( s) U ( s) X ( s)
F (s)   
Y ( s) X ( s) Y ( s)
On a alors :

 Y ( s)
 X ( s)  a 0  a 1 s    a m s m



U (s)
 X ( s)  b0  b1 s    bn s n

102
Représentation d’état

En supposant des conditions initiales nulles et en


appliquant la transformée inverse :

 y(t )  a0 x(t )  a1 x (t )   am x ( m) (t )

u (t )  b0 x(t )  b1 x (t )  bn x ( n ) (t )

En posant :

x1  x, x2  x , , xn  x ( n 1)

103
Représentation d’état

On obtient :

 x1  x2
 

 xn 1  xn

 x (t )   b0 x (t )  b1 x (t )    bn 1 x (t )  1 u (t )
 n bn
1
bn
2
bn
n
bn
 y (t )  a x (t )  a x (t )   a x (t )
 0 1 1 2 m m 1

On définit alors le vecteur d’état x=[x1 x2  xn]T.

104
Représentation d’état

La représentation d’état est donnée par :

 0 1 0  0  0
 0    
 0 1 0  
x (t )   0 0 0     x(t )      u (t )
  
     1  0
 b0 
b1
  
bn 1   1
 bn bn bn   bn 

y (t )  a0  am 0  0 x(t )

105
Représentation d’état

Exemple
s2
F ( s)  3
s  3s  6

0 1 0 0 
x (t )   0 0 1  x(t )  0  u (t )
 6  3 0 1

y (t )  2 1 0 x(t )

106
Représentation d’état

b) Forme canonique d’observabilité

 b0 
0 0  0 
bn   a1 
  
1 b1 
0  0   
 bn   am 
x (t )  0 1  0    x(t )     u (t )
 bn  2  0
   0   
 bn 
 
 bn 1  
 0 
0 0  1 
 bn 
y (t )  0 0  1 x(t )

107
Représentation d’état

Exemple
s2
F ( s)  3
s  3s  6

0 0  6   2
x (t )  1 0  3  x(t )  1   u (t )
0 1 0  0

y (t )  0 0 1 x(t )

108
Représentation d’état

c) Forme canonique diagonale

La fonction de transfert est décomposée en


éléments simples. Si les pôles du système sont
simples, on peut alors mettre la fonction de
transfert sous la forme suivante :

c1 cn
F ( s )  c0  
s  p1 s  pn

109
Représentation d’état

La forme canonique diagonale est donnée par :

 p1 0  0 1
0 p2 0 0  1
x (t )    x(t )     u (t )
    
  
0 0 0 pn  1

y (t )  c1  cn  x(t )  c0  u (t )

110
Représentation d’état

Exemple
s4 2 3 1
F (s)  3   
s  3s  2 s s s  1 s  2
2

0 0 0 1
x (t )  1  1 0   x(t )  1  u (t )
0 1  2 1

y (t )  2  3 1 x(t )

111
Représentation d’état

d) Forme canonique de Jordan

La fonction de transfert est décomposée en


éléments simples. Si par exemple un pôle est
multiple, on a alors :

c1 ck ck 1 cn
F ( s )  c0     
( s  p1 ) ( s  p1 ) k s  p2 s  pn

112
Représentation d’état

La forme canonique de Jordan est donnée par :

 p1  0 0  0 0 
       
  
0  pk 0  0 1
x (t )     x(t )     u (t )
0  0 pk 1  0 1
      
   
 0  0 0  pn  1

y (t )  c1  cn  x(t )  c0  u (t )

113
Représentation d’état

Exemple
3s  4 2 1 1
F (s)    
s 3  5s 2  8s  4 ( s  2) 2 s  2 s  1

 2 0 0 0 
x (t )   0  2 0   x(t )  1  u (t )
 0 0  1 1

y (t )  2  1 1 x(t )

114
Représentation d’état

Simulation

La simulation d’un système à partir de sa


représentation d’état peut être effectuée en
utilisant les diagrammes blocs ou les graphes de
fluence. Ces derniers permettent de modéliser les
équations différentielle du système et de simuler
les variations de ses variables d’état.

L’élément de base utilisé dans un diagramme de


simulation est l’intégrateur.

115
Représentation d’état

Exemple

 x1   0 1   x1  0
 x    6  5   x   1  u (t )
 2    2  

 x1 
y (t )  8 1  
 x2 

116
Représentation d’état

u  x 2 x2 x1 
y
1/s 1/s 8 
 

-5

-6

117

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