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III. 1 Définition
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I. Introduction générale à la comptabilité publique :
La comptabilité en générale est « un système d’organisation et d’information permettant de
saisir des données chiffrées d’une entreprise, d’un organisme et, après exploitation, de donner
des informations portant sur le patrimoine actif et passif, le résultat d’une période, la position
à l’égard des tiers et la formation des coûts et des prix ».
- L’utilisation de la
monnaie comme unité - L’objectif;
de mesure ; - Sources des
- Respectent le recettes;
principe de la - Préparation des
comptabilité en partie Comptabilité budgets ;
double ; publique - Compte
Points
- Respectent le
Points Points de
V d'amortissement ;
principe Communs Différence - Structure des
d'indépendance des Comptabilité budgets ;
cycles comptables ; privée - L'inventaire et
- Préparation des l’Ajustements
rapports financiers d'inventaire ;
afin de surveiller la - Compte des
mise en œuvre des provisions ;
opérations financières; - Comptes des
- Mettre en place des résultats.
dispositifs de contrôle
interne et externe.
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II.1 Définition de la comptabilité publique :
En Algérie La comptabilité publique est régie par la loi n° 90-21 du 15 août 1990 relative à
la comptabilité publique, modifiée et complétée. Dans le premier Article de cette loi on trouve
les Cinq (5) préoccupations essentielles qui sont visées:
Dans ce contexte, on peut dire que la comptabilité publique a appartenu au droit public et
cette appartenance se manifeste:
D’une part en la forme: tous les actes juridiques qui régissent la comptabilité
publique sont des actes unilatéraux émanant d’autorités de droit public;
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Et d'autre part, au fond: les règles de comptabilité publique s’appliquent aux
opérations financières des organismes publics.
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d) Les ordonnateurs suppléants ou délégués :
Les articles (28) et (29) de la loi 90-21 prévoient que, les ordonnateurs primaires,
secondaires et uniques peuvent êtres :
Des ordonnateurs suppléants, ils sont désignés d’avance pour exercer des
fonctions des ordonnateurs principaux, secondaires, uniques ou délégués lorsque ceux–ci sont
absents ou empêchés ;
Ou des ordonnateurs délégués, ils sont des agents désignés par les ordonnateurs
principaux ou secondaires qui leurs autorisent à accomplir certains actes sous le contrôle et la
responsabilité de leurs supérieurs.
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Organisation de la Direction Générale de la Comptabilité en Algérie
Direction Générale de la Comptabilité
Recettes des
Conservations Foncières
Source: le réseau des comptables du trésor- direction générale de la comptabilité DGC- 2011.
Les comptables directs du Trésor exécutent toutes les opérations de recette et de dépense
du budget général et des comptes spéciaux du Trésor, toutes les opérations de trésorerie et
toutes les opérations financières de l’Etat. Parmi ces comptables publics, on distingue:
a) Les comptables principaux: dépendant directement de la direction générale de la
comptabilité, ils rendent directement leurs comptes à la Cour des comptes (avant leur
installation, ils doivent prêter serment devant cette Cour). Selon l’article 31 du décret exécutif
91/313 du 07/09/1991 fixant les modalités et le contenu de la comptabilité des ordonnateurs et
des comptables publics, qui ont la qualité de comptables principaux de l’Etat sont:
- l’agent comptable central du trésor ==> العون المحاسبي المركزي للخزينة العمومية
- le trésorier central, ==> أمين الخزينة المركزية
- le trésorier principal, ==> أمين الخزينة الرئيسية
- les trésoriers de wilaya ==> أمين الخزينة الوالئية
L’agent Comptable Central Du Trésor, est chargée de :
- La centralisation, sur chiffres, les opérations budgétaires et financières réalisées l’année
précédente par tous les comptables principaux;
- La vérification sur pièces et sur place lorsque les mesures de centralisation l’exigent ;
- L’exécution des opérations relatives aux comptes courants du Trésor auprès des chèques
postaux, de la Banque d’Algérie;
- La gestion de la dette publique et des opérations relatives au compte de règlement avec les
trésors étrangers.
Le Trésorier Central, est chargé de l’exécution financière et comptable des budgets
des ministères, des institutions nationales et des établissements publics à caractère
administratif qui lui sont rattachés ;
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Le Trésorier Principal, est chargé de la gestion financière et comptable des pensions
et des comptes spéciaux du trésor ;
Le Trésorier De Wilaya, est chargé de/des:
- La gestion financière et comptable;
- Budgets des services déconcentrés de l’Etat;
- Budgets des wilayas;
- Budgets des établissements publics à caractère administratif (EPA) qui leur sont rattachés
- La centralisation des opérations effectuées pour le compte du trésor par les comptables
secondaires des régies financières (impôts, douanes, domaines).
b) Les comptables secondaires: ne dépendent pas exclusivement de la DGC, ils dépendent de
leur hiérarchie respective. Ce sont les comptables dont les opérations sont centralisées par le
Trésorier De Wilaya (TW). Ces comptables ont été érigés en comptables principaux et donc
tenus de présenter leurs comptes des services qu’ils gèrent à la Cour des comptes pour
l’ensemble des opérations de recettes et de dépenses qu'ils ont la charge, au sens de l’article
32 du décret 91/313 sus- cité, ils sont :
- Les trésoriers communaux ==> أمينو خزينة ما بين البلديات
- Les trésoriers des établissements publics de santé ==> أمينو خزينة المؤسسات العمومية االستشفائية
- Les receveurs des impôts ==> قابضو الضرائب
- les receveurs des domaines ==> قابضو أمالك الدولة؛
- les conservateurs des hypothèques ==> محافظو الرهون
- Les receveurs des douanes ==> قابضو الجمارك
Les comptes des comptables secondaires sont combinés chez le trésorier de wilaya, La
DGC, emploie 13392 fonctionnaires, dont 438 au niveau des services centraux et 12 954 au
niveau des services extérieurs (13 Directions Régionales du Trésor, la trésorerie centrale, la
trésorerie principale, 48 trésoreries de wilaya, 636 trésoreries communales et trésoreries des
établissements de santé).
Organisation des services extérieurs de la Direction Générale de la
Comptabilité en Algérie
Source: le réseau des comptables du trésor- direction générale de la comptabilité DGC- 2011.
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II.3.2.2 Responsabilité des Comptables publics :
Les comptables publics ont qualité pour exercer les opérations de dépenses, de recettes, de
maniement de titres, soit au moyen de fonds et de valeurs dont ils ont la garde, soit par
virements internes, soit par l’intermédiaire d’autres comptables publics.
Tout simplement, Le comptable public c’est un agent public qui a la responsabilité
d’exécute les décisions de l’ordonnateur (paiement des dépenses et de l’encaissement des
recettes de l’Etat).
Selon l’article 42 de la loi relative à la comptabilité publique, Les comptables publics sont
chargés des opérations de :
- Recouvrement de recettes et de paiement des dépenses ;
- Garde et conservation des fonds, titres, valeurs, objets ou matières dont ils ont la charge ;
- Maniement de fonds, titres, valeurs, biens, produits et matières ;
- Mouvement de comptes de disponibilité.
II.3.2.3 Missions et organisation de La Direction Générale de la Comptabilité en Algérie:
L’Etat Algérien a mis en place un réseau de comptables du trésor, placés sous la tutelle de
la direction générale de la comptabilité, cette dernière est chargée de:
- Elaborer les règles et procédures relatives à la comptabilité;
- Entreprendre toute action, étude ou recherche visant à développer et à moderniser les
services du trésor et à normaliser les systèmes comptables;
- Centraliser, consolider et de produire les informations financières, comptables et
budgétaires;
- Concevoir et de gérer le système d’information du Trésor ;
- Assurer l’animation et l’évaluation de l’activité de ses services extérieurs;
- Initier et de proposer tout texte législatif ou réglementaire relevant de son domaine de
compétence;
- Harmoniser, normaliser et coordonner les activités des services extérieurs du trésor,
d’unifier l’application de la réglementation et des procédures comptables, par les comptables
publics.
La DGC en Algérie est composée de l’Inspection des Services Comptables et de cinq (5)
directions :
La direction de la réglementation et de l’exécution comptable des budgets, qui
contient les sous-directions suivantes :
Sous-direction de la règlementation comptable de l’Etat ;
Sous-direction de la réglementation comptable des collectivités
administratives, des EPCA et des organismes publics assimiles ;
Sous-direction de la loi de règlement budgétaire ;
Sous-direction du contentieux ;
La direction de la modernisation et de la normalisation comptables et ses trois (3)
sous - directions :
sous-direction de la modernisation et de normalisation comptable de l’Etat;
Sous-direction de la modernisation et de normalisation comptable collectivités
administratives, des EPCA et des organismes publics assimilés ;
sous-direction de la normalisation de la comptabilité commerciale ;
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La direction des consolidations comptables et financières, avec trois (3) sous-
directions aussi :
Sous-direction des consolidations comptables et financières de l’Etat;
Sous-direction des statistiques des finances publiques;
Sous-direction des consolidations comptables et financières des collectivités
administratives, des EPCA et des organismes publics spécifiques.
La direction de l’informatique qui contient, uniquement, deux (2) sous-directions
principales:
Sous-direction des infrastructures techniques;
Sous-direction des systèmes et réseaux informatiques.
La direction de l’administration des moyens et des finances et ses trois (3) sous-
directions suivantes :
Sous-direction du personnel ;
Sous-direction des moyens et du budget ;
Sous-direction de la formation.
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l’indépendance d’une deux partie à l’autre. Cet objectif permet d’assurer une bonne gestion
des biens publics à partir de la répartition des fonctions et la réalisation le double contrôle et
la double responsabilité
II.4.1.3 Les dérogations au principe de la séparation:
Le principe de la séparation des fonctions d'ordonnateur et de comptable est susceptible de
deux sortes de dérogations, Soit que les comptables exercent certaines fonctions des
ordonnateurs; soit que des agents dépendant des ordonnateurs exercent certaines fonctions des
comptables.
a) L'exercice par les comptables de certaines fonctions d’ordonnateur : Soit que les
comptables exercent certaines fonctions des ordonnateurs; des droits au et dépenses sans
ordonnancement préalables); Selon l’ordre exécutif nͦ 108-93 du 05 Mai 1995, le comptable
publique peut effectuer certaines opérations simples d’encaissement sans ordonnancement
préalables par l’ordonnateur ; on trouve:
Les recettes perçues au comptant; Cas où les recettes sont établies d’après les
déclarations des débiteurs eux-mêmes ;
DSOP: Dépenses Sans Ordonnancement Préalables pour l’Etat; (Décret
législatif n° 93-01 du 19/01/1993 portant loi de finances pour 1993 précisément l’Art. 153
« Paiement sans ordonnancement préalable et sans ordonnancement » fixant la liste des
dépenses qui peuvent être payées sans ordonnancement préalable). Les dépenses ci-après :
- Les paiements par voie de régie d’avances ;
- Le principal et les intérêts dûs au titre des emprunts de l’Etat;
- Les dépenses à caractère définitif exécutées au titre des opérations d’équipements publics
bénéficiant d’un financement sur concours extérieurs ;
- Les pensions des moudjahidine et les pensions de retraite servies sur le budget de l’Etat ;
- Les rémunérations des membres de la direction politique et du gouvernement ;
b) L'exercice par des agents administratifs de certaines fonctions de comptables : soit que des
agents dépendant des ordonnateurs exercent certaines fonctions des comptables (régies de
recettes et de dépenses et payeurs délégués).
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II.4.3 La responsabilité personnelle et pécuniaire des comptables :
La responsabilité organisée en matière de comptabilité publique constitue pour le
comptable à la fois :
- Une incitation à exercer soigneusement sa mission;
- Une garantie d’indépendance et d’autorité à l’égard de l’ordonnateur;
Le principe de responsabilité personnelle et pécuniaire fait du comptable public le seul
fonctionnaire responsable sur ses propres deniers des erreurs commises dans l’exercice de sa
mission, par lui-même ou l’équipe qui lui est confiée : déficit de caisse, non-recouvrement de
recettes, paiement non libératoire de dépenses notamment.
II.4.4 La non affectation des recettes aux dépenses;
Ce principe signifie que les recettes doivent être portées au budget sans être directement
affectées à la couverture de certaines dépenses. Les dépenses et les recettes forment deux
blocs séparés. Ce principe limite les gaspillages et rend l’autorisation budgétaire plus claire.
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