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: BE9733 V1
Mots-clés Résumé Cet article est consacré aux fluides utilisés dans les machines à compression
ODP | GWP | Confinement | mécanique. La désignation alphanumérique des frigorigènes permet d'identifier les
Distribution et accumulation du
froid différentes familles de fluides. Le choix d'un frigorigène dépend des critères
thermodynamiques, de la sécurité et de critères techniques et économiques. Une
synthèse de toutes ces contraintes est proposée pour les fluides actuellement utilisés
dans leurs domaines d'application. La distribution, l'accumulation et le stockage du froid
sont traités en fin d'article.
Keywords Abstract
ODP | GWP | containment |
distribution and accumulation
of cold
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Puisque l’on désire, avec ces fluides, produire du froid à des tempé- représentés, trois d’entre eux se détachent :
ratures généralement basses par vaporisation du liquide, les points – l’eau (H2O) ou R-718 ne permet évidemment pas d’atteindre
triples de ces fluides doivent être à des températures plus basses directement des températures inférieures à 0 oC. On l’emploie
encore. Leurs pressions de vapeurs doivent donc être assez élevées pour la production de froid par absorption dans le domaine de la
ou, si l’on préfère, leurs températures d’ébullition doivent être bas- climatisation et pour les pompes à chaleur très hautes tempéra-
ses, ce qui implique le choix de molécules simples. On peut ainsi tures (θC = 150 oC et plus) ;
utiliser : – l’ammoniac (NH3) ou R-717 est un frigorigène d’importance
majeure. Utilisé dès le XIXe siècle et les débuts de l’industrie du
– des éléments simples ;
froid, il s’impose toujours pour les machines à compression de
– des composés purs (inorganiques ou organiques) ; fortes puissances. Il est, par contre, peu adapté aux machines de
petites puissances. On l’utilise également dans les systèmes à
– des mélanges azéotropes, dont le comportement est compa- absorption. Malheureusement, les règlements de sécurité sont très
rable à celui des corps purs, ou zéotropes, dont le comportement contraignants vis-à-vis de ce fluide ;
est plus complexe. – le dioxyde de carbone (CO2) ou R-744. Il a d’abord, dans le
passé, joué lui aussi un rôle important dans la production du froid
Les éléments les plus simples (hydrogène, hélium, azote, mais ses inconvénients (point critique bas, hautes pressions, point
oxygène, etc.) permettent d’atteindre les basses températures utili- triple insuffisamment bas) et la concurrence des CFC l’ont, très
sées dans les techniques cryogéniques. Ces cryogènes ne sont longtemps, mis en sommeil. Les problèmes environnementaux
généralement pas mis en œuvre dans les cycles à compression l’ont fait, il y a peu, ressurgir dans le monde du froid où son
tels qu’on vient de les décrire. emploi se développe dans divers domaines.
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• partiellement substitués (HydroBromoChloroFluoroCarbure miques. Ils présentent toutefois deux inconvénients importants :
HBCFC) ; – ils sont combustibles ;
• entièrement substitués (BromoChloroFluoroCarbure BCFC). – ils offrent un choix réduit de composés aux propriétés thermo-
— Hydrocarbures cycliques halogénés. dynamiques fort différentes (tableaux 1 et 2).
HYDROCARBURES
Alcanes
4 Méthane CH4 R-50 – 161,5 – 82,6 HC
5 Éthane C 2 H6 R-170 – 88,6 102,2 HC
6 Propane C 3 H8 R-290 – 42,1 96,7 HC
7 Butane C4H10 R-600 – 0,5 152,0 HC
8 Isobutane C4H10 R-600a – 11,7 134,7 HC
Alcènes
Cyclés
CH2
11 Cyclopropane R-C270 – 31,5 125,2 HC
CH2 CH2
Pour chaque composé le numéro à gauche est le même dans les tableaux 1 et 2.
En grisé, les frigorigènes, d’abord très répandus, qui furent ensuite évincés selon le protocole de Montréal.
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HYDROCARBURES HALOGÉNÉS
Dérivés du méthane
12 Trichlorofluorométhane CFCl3 R-11 23,7 198,0 CFC
13 Dichlodifluorométhane CF2Cl2 R-12 – 29,8 112,0 CFC
14 Chlorotrifluorométhane CF3Cl R-13 – 81,5 28,9 CFC
15 Bromotrilfluorométhane CF3Br R-13B1 – 58,7 67,1 BFC
16 Tétrafluorure de carbone CF4 R-14 – 128,0 – 45,6 PFC
17 Chlorodifluorométhane CHF2Cl R-22 – 40,8 96,1 HCFC
18 Trifluorométhane CHF3 R-23 – 82,0 26,1 HFC
19 Difluorométhane CH2F2 R-32 – 51,7 78,1 HFC
20 Chlorure de méthyle CH3Cl R-40 – 24,2 143,1 CHC
Dérivés de l’éthane
1,2-dichloro-1,1,2,2-
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CF2 – CF2
31 Octafluorocyclobutane R-C318 – 6,0 115,2 PFC (perfluoprocyclobutane)
CF2 – CF2
Dérivés d’alcènes
32 1,1-difluoroéthène CH2 —
— CF2 R-1132a – 85,7 30,1 HFO (hydrofluorooléfine)
1-chloro-3,3,3- CHCI—
33 —CH-CF3 R-1233zd(Z) 19 – HFO
trifluoropropène
34 2,3,3,3-tétrafluoropropène CH2 —
— CFCF3 R-1234yf – 29,5 94,7 HFO
35 1,3,3,3-tétrafluoropropène CHF—
—CHCF3 R-1234ze(E) – 19,0 109,4 HFO
Éthers-oxydes
36 Diméthyléther CH3OCH3 R-E170 – 24,8 127,2
Éthers à 2 carbones
37 Trifluorométhyléther CH3OCF3 R-E143a – 24,1 104,9
1-trifluoro-2-
38 CF3OCH2CF3 R-E236fa1 5,7 128,8 Éther à 3 carbones
trifluoromèthoxyéthane
Amines aliphatiques
39 Méthylamine CH3NH2 R-630 – 6,7 156,9
40 Éthylamine CH3CH2NH2 R-631 16,6 183,0
Pour chaque composé le numéro à gauche est le même dans les tableaux 1 et 2.
En grisé, les frigorigènes, d’abord très répandus, qui furent ensuite évincés selon le protocole de Montréal.
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Éthers-oxydes
36 R-E170 oui 3,4 1 000 ? A3 0,015 ? 0
37 R-E143a – – ? ? ? 4,8 840 0
38 R-E236fa1 – – ? ? ? 7,5 988 0
Amines aliphatiques
39 R-630 oui 4,9 5 ? ? ? ? ?
40 R-631 oui 3,5 5 ? ? ? ? ?
LFL (Lower Flammability Limit ) : limite inférieure d’inflammabilité.
OEL (Occupational Exposure Limit ) : limite d’exposition pour des occupants. Teneur limite du frigorigène dans l’air d’un local, en ppm volume pour une expo-
sition de 8 h par jour et 40 h par semaine.
RCL (Refrigerant Concentration Limit ) : concentration limite en frigorigène. Concentration maximale de frigorigène dans l’air en ppm volume, déterminée pour
réduire les risques de toxicité aiguë, asphyxie et danger d’inflammation.
Classement sécurité : Toxicité : A = faible, B = forte ; Inflammabilité : 1 = non-propagation de flamme, 2 = faible inflammabilité, 2L = infllammmabilité difficile,
3 = forte inflammabilité (r = révision en cours).
GWP (Global Warming Potential ) : potentiel de réchauffement global sur 100 ans rapporté au CO2 (valeur 1).
ODP (Ozone Depletion Potential ) : potentiel de destruction de l’ozone stratosphérique rapporté au R-11 (valeur 1).
Pour chaque composé le numéro à gauche est le même dans les tableaux 1 et 2.
En grisé, les frigorigènes, d’abord très répandus, qui furent ensuite évincés selon le protocole de Montréal.
Leur combustibilité les a souvent tenus à l’écart des usages Les hydrocarbures utilisés comme frigorigènes sont surtout à
courants comme frigorigènes. Ils n’étaient guère employés à cette fin chaîne droite.
qu’en pétrochimie. Depuis, les récents problèmes d’environnement,
certains souhaiteraient les voir davantage utilisés. Selon leurs parti-
sans, ils entrent dans la catégorie des fluides naturels (méthane, Exemple
éthane, propane, butane...) que l’on trouve dans les cycles de la Butane C4 H10 → CH3 -CH2 -CH2 -CH3 (R -600 )
nature, par opposition aux fluides créés par l’homme, les molécules
anthropiques, plus agressives vis-à-vis de l’environnement. Température d’ébullition : – 0,5 oC (tableau 1).
Dans les systèmes à compression, on a surtout cherché à utiliser On peut diversifier les frigorigènes hydrocarbures en utilisant
comme frigorigènes des composés chimiquement stables, assu- aussi ceux à chaîne ramifiée, isomères de ceux à chaîne droite,
rant la pérennité de leurs propriétés dans les circuits où ils mais dont les propriétés thermodynamiques sont différentes.
subissent des variations de température qui peuvent être impor-
Exemple
tantes et où ils sont mis en présence de corps divers, métaux,
lubrifiants, vis-à-vis desquels ils ne doivent avoir aucune action
chimique. On préférait donc utiliser les alcanes et leurs dérivés Isobutane C4 H10 → CH3 -CH-CH3 (R -600 a)
plutôt que les alcènes. Mais, en cas de fuite, l’inactivité chimique
relative des alcanes conduit à des temps de présence dans CH3
l’atmosphère assez longs, ce qui rend notable leur « effet de
serre ». Depuis peu (≅ 2009), pour des raisons environnementales,
Température d’ébullition : – 11,7 oC (tableau 1).
on voit se développer l’usage des alcènes et de leurs dérivés dont
la durée de vie dans l’atmosphère est brève en raison de leur Ce composé est aussi dénommé 2-méthylpropane.
rapide disparition, résultat de leurs interactions avec les molécules
diverses qu’ils y rencontrent. On peut aussi utiliser des hydrocarbures cycliques.
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Exemple – Prix qui était, jusqu’à leur éviction, acceptable, quoique très
variable d’un CFC ou d’un HCFC à l’autre.
Cyclopropane CH2 (R-C270 ) (C3H6)
■ Inconvénients généraux
CH2 – CH2 – Faible enthalpie de vaporisation, ce qui conduit à la mise en
circulation de grands débits-masses et retentit fâcheusement sur la
Température d’ébullition : – 31,5 oC (tableau 1). taille des conduites et des compresseurs.
Fluide actuellement non utilisé et qui n’est pas un isomère du – Faible tension superficielle, ce qui facilite les fuites par
propane, hydrocarbure en chaîne droite, (C3H8) dont la température débouchage des porosités que l’huile peut normalement obturer.
d’ébullition est – 42,1 oC (tableau 1). – Détection et localisation des fuites plus difficiles.
– Action notable de certains d’entre eux sur les élastomères et
1.2.2 Hydrocarbures halogénés matières plastiques (joints).
– Conductivité thermique très faible en phase liquide comme en
Pour accroître le nombre de frigorigènes possibles et pour élimi- phase gazeuse, ce sont donc de mauvais fluides convecteurs, ce
ner, ou fortement réduire, les dangers inhérents à la combustibilité qui complique quelque peu le problème des échangeurs.
des hydrocarbures, on s’est intéressé aux hydrocarbures halogénés
obtenus par la substitution partielle ou totale des atomes d’hydro- – Grande aptitude de nombre d’entre eux à s’absorber dans
gène des hydrocarbures – en particulier des alcanes – par les ato- l’huile de lubrification des compresseurs, ce qui impose la mise en
mes (également monovalents) essentiellement de fluor F, de chlore œuvre de méthodes particulières pour se protéger contre cette
CI ou de brome Br. Historiquement, ce sont les dérivés partielle- dilution de l’huile par le frigorigène.
ment chlorés ou partiellement bromés, d’élaboration chimique plus – Longue durée de vie dans l’atmosphère, ce qui s’accompagne de :
simple, dérivés du méthane, qui ont été utilisés comme frigorigènes • l’accumulation progressive de ces molécules dans
pour que leur pression de vapeur reste suffisamment élevée. Cer- l’atmosphère où elles contribuent à l’accroissement de
tains de ces frigorigènes étaient donc combustibles quoique moins « l’effet de serre » en complétant l’action défavorable, sur ce
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facilement que les hydrocarbures purs (tableau 2). point, du dioxyde de carbone et du méthane ;
Le chlorométhane (chlorure de méthyle CH3Cl, température • l’agression de certaines de ces molécules, les chlorées et les
d’ébullition – 24,2 oC (tableau 1) fut longtemps utilisé. Il fut intro- bromées, envers la couche d’ozone stratosphérique qui nous
duit comme frigorigène en 1878 et ne disparut progressivement protège de l’intrusion, dans la basse atmosphère, des rayon-
des applications commerciales qu’entre 1950 et 1960. Outre leur nements UV de courtes longueurs d’onde.
inflammabilité, ces fluides étaient, à des degrés divers, toxiques, Les CFC et HCFC jouèrent, pendant une soixantaine d’années, un
beaucoup plus modestement cependant que le SO2 ou même NH3. rôle dominant comme frigorigènes des systèmes à compression
La recherche de frigorigènes répondant à des normes de de petites et de moyennes puissances et même pour certains (le
sécurité, notamment pour la climatisation, a conduit les ingénieurs HCFC R-22) de fortes puissances. Mais, leurs actions environ-
américains à développer, dès 1930, la production d’hydrocarbures nementales néfastes, démontrées par les prix Nobel Rowland &
fluorés. Molina, conduisirent la communauté internationale à interdire
progressivement l’usage de ces frigorigènes selon la Convention
Après les travaux du chimiste belge Swarts, à la fin du XIXe siècle, de Montréal (1987).
sur les hydrocarbures fluorés, Midgley et ses collaborateurs, du
On s’est, depuis, tournés vers d’autres fluides, les hydrofluoro-
laboratoire de recherche Frigidaire (General Motors) à Dayton
carbures, HFC, molécules robustes du fait du fluor et de bonnes
(USA), mettent au point la fabrication du premier des CFC
qualités thermodynamiques, dérivées du méthane ou de l’éthane.
(chlorofluorocarbures) : le dichlorodifluorométhane (CF2CI2), le
Ces molécules, dépourvues de chlore, n’ont pas d’action sur
Fréon 12. Ce composé, premier d’une série nombreuse, est proposé
l’ozone stratosphérique. Mais, la robustesse de la liaison C—F,
aux frigoristes en 1930. Conscient de la difficulté d’utiliser la déno-
garante de leur faible activité chimique, leur confère aussi de
mination chimique de ces composés, Midgley a proposé une dési-
longues durées de vie dans l’atmosphère et une notable influence
gnation numérique simple (voir l’encadré) qui a fait l’objet de la
sur l’effet de serre. Ils sont donc, pour cela, contestés par de
norme ISO 817. Selon cette désignation, CF2CI2 est donc le R-12.
nombreux frigoristes qui ne veulent, comme frigorigènes, que des
Ce qui caractérise essentiellement les CFC (chlorofluoro- composés « naturels » et non « anthropiques ». Cette position est
carbures) ou, dans une moindre mesure, les hydrocarbures fluorés quelque peu outrancière car les frigorigènes des cycles à
et chlorés non entièrement substitués, les HCFC (hydrochlorofluo- compression ne sont pas des « consommables » qui se retrouvent
rocarbures), c’est leur grande inactivité chimique qui résulte de la inévitablement dans l’atmosphère. Comme pour les fluides
très forte liaison C—F, plus forte que la liaison C—H. Il s’ensuit dangereux, combustibles ou toxiques, on doit absolument veiller à
divers avantages et inconvénients. ce qu’ils restent confinés dans leurs circuits.
■ Avantages généraux
Récemment, on a vu apparaître des dérivés halogénés du
– Toxicité très faible ou nulle. propène, à faibles durées de vie dans l’atmosphère donc à
faible gêne environnementale. Seuls ceux dénués de chlore
– Ininflammabilité (de la plupart).
nous intéressent le R-1234yf et le R-1234ze(E) (tableaux 1 et 2).
– Action faible ou nulle sur les denrées alimentaires. Ce sont des HFO (HydroFluoroOléfines). Ils sont modérément
combustibles.
– Bonne compatibilité avec les métaux et les lubrifiants.
– Masse molaire élevée, ce qui est favorable pour l’emploi dans
1.2.3 Hydrocarbures cyclés et leurs dérivés
les turbocompresseurs.
halogénés.
– Forte résistivité électrique, ce qui est favorable pour la
technique des groupes hermétiques et évite les phénomènes de On a envisagé aussi l’emploi d’hydrocarbures cyclés comme le
corrosion à l’intérieur du circuit frigorifique. cyclopropane C3H6 (R-C270 ) (tableaux 1 et 2), fluide évidemment
combustible, ou de dérivés fluorés d’hydrocarbures cyclés comme
– Bonne stabilité thermique de la molécule (généralement). l’octafluorocyclobutane C4F8 (R-C318 ) (tableaux 1 et 2), qui ne l’est
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pas. D’autres ont également été proposés, dérivés d’alcènes niacates, propriété mise en œuvre dans les systèmes frigorifiques
comme le perfluorocyclopentène C5F8 (R-C1418 ). À vrai dire, si ou les pompes à chaleur thermochimiques. Les amines réagissent
l’on trouve dans les tables les caractéristiques de ces fluides, on ne de manière semblable et constituent donc, pour cette catégorie de
les rencontre guère dans la pratique. systèmes thermodynamiques, d’intéressants frigorigènes. Les
pressions de vapeur des amines, même les plus simples, sont
nettement plus faibles que celle de l’ammoniac ou, si l’on préfère,
1.2.4 Éthers-oxydes leurs températures d’ébullition sont plus élevées. Les plus
Un éther, ou éther-oxyde, simple, est une molécule comportant courantes sont : la méthylamine CH3—NH2 (R-630 ) et l’éthylamine
deux groupes d’atomes (radicaux R et R′) liés, par leurs carbones à CH3—CH2—NH2 (R 631) (tableaux 1 et 2).
un atome d’oxygène : R—O—R′. R et R′ peuvent être identiques ou
différents et alors plus ou moins dissemblables. L’éther diméthy- 1.2.6 Alcools
lique (ou diméthyléther) CH3—O—CH3 (R-E170 ) (tableaux 1 et 2),
Les alcools, même les plus simples comme le méthanol
était, dès 1863, le frigorigène de Charles Tellier. Notons que l’éther
(CH3—OH) ou l’éthanol (C2H5—OH), ont des pressions de vapeur
diéthylique (ou diéthyléther) C2H5—O—C2H5 fut également utilisé
trop basses pour que l’on puisse les utiliser dans les systèmes à
au cours de l’histoire des systèmes frigorifiques à compression.
compression. En revanche, ils peuvent constituer de bons
Très combustibles, ces deux composés ne sont plus employés
frigorigènes pour les machines frigorifiques ou les pompes à
seuls. On retrouve actuellement le diméthyléther associé à
chaleur à absorption en remplacement, par exemple, de l’eau dont
l’ammoniac dans le mélange frigorigène dénommé R-723
le point triple est trop élevé. Pour les pompes à chaleur à
(tableau 3). On a proposé également d’utiliser des éthers-oxydes
adsorption, on a également fait appel à des alcools fluorés.
fluorés comme le trifluorométhyléther CH3—O—CF3 (R-E143a)
(tableaux 1 et 2) et le CF3—O—CH2 —CF3 (R-E236fa1).
1.3 Mélanges
1.2.5 Amines aliphatiques On les classe dans deux catégories :
– les azéotropes (ou azéotropiques) dont le comportement est
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ZÉOTROPES
R-125/R-143a/R-134a
R-404A – 46,2 72,0 – – 1 000 126 000 A1 3 700 0
44,0/52,0/4,0
R-32/R-125/R-134a
R-407A – 45,0 82,3 – – 1 000 78 000 A1 2 100 0
20,0/40,0/40,0
R-32/R-125/R-134a
R-407B – 46,5 75,0 – – 1 000 77 000 A1 2 700 0
10,0/70,0/20,0
R-32/R-125/R-134a
R-407C – 43,6 86,0 – – 1 000 76 000 A1 1 700 0
23,0/25,0/52,0
R-32/R-125/R-134a
R-407D – 39,2 91,4 – – 1 000 65 000 A1 1 600 0
15,0/15,0/70,0
R-32/R-125/R-134a
R-407F – 46,1 82,7 – – 1000 ? A1 1 800 0
30,0/30,0/40,0
R-32/R-125
R-410A – 51,4 71,4 – – 1 000 133 000 A1 2 100 0
50,0/50,0
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R-134a/R-124/R-600
R-416A – 23,9 107,1 – – 1 000 90 000 A1 1 100 0,008
59,0/39,5/1,5
R-125/R-134a/R-600
R-417A – 39,1 87,1 – – 1 000 128 000 A1 2 300 0
46,6/50,0/3,4
R-125/R-134a
R-421A – 40,7 82,8 – – 1 000 61 000 A1 2 600 0
58,0/42,0
R-134a/R-227ea
R-423A – 24,2 99,1 – – 1 000 ? A1 2 400 0
52,5/47,5
R-32/R-125/R-143a/R-134a
R-427A – 43,0 85,3 – – 1 000 ? A1 2 100 0
15,0/25,0/10,0/50,0
R-E170/R-152a/R-600a
R-429A – 25,5 123,5 oui 2,9 1 000 ? A3 20 0
60,0/10,0/30,0
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R-152a/R-600a
R-430A – 27,7 107,0 oui 3,15 ? ? ? 99 0
70,0/30,0
R-1270/R-290
R-433B – 44,4 94,4 oui 2,0 880 ? A3 ≈ 20 0
30,0/ 70,0
R-170/R-290/R-600/R-600a
R-441A – 41,5 117,3 oui 1,68 1 000 ? A3r ≈ 20 0
3,1/54,8/6,0/36,1
R-717/R-E170
R-723 – 39,1 118,7 oui 6,0 ? ? ? <1 0
60,0/40,0
AZÉOTROPES
R-22/R-115
R-502 – 45,3 81,5 – – 1 000 73 000 A1 4 600 0,311
48,8/51,2
R-23/R-13
R-503 – 87,8 18,4 – – 1 000 140 000 ? 14 000 0
40,1/59,9
R-125/R-143a
R-507A – 46,7 70,6 – – 1 000 127 000 A1 3 800 0
50,0/50,0
R-23/R-116
R-508A – 87,6 10,2 – – 1 000 55 000 A1 13 000 0
39,0/61,0
R-23/R-116
R-508B – 87,6 11,2 – – 1 000 52 000 A1 13 000 0
46,0/54,0
R-510A R-E170/R-600a
– 25,2 127,9 oui 3,0 1 000 ? A3 3 0
88,0/12,0
R-290/R-E170
R-511A – 42,0 97,0 oui 2,1 ? ? A3r 19 0
95,0/5,0
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Alcanes
Désignation numérique : R-cdu – Règle de base Exemples
c (chiffre des centaines) = nombre d’atomes de carbone moins 1 Hydrocarbures HC
d (chiffre des dizaines) = nombre d’atomes d’hydrogène plus 1 • Méthane CH4 → R-50
u (chiffre des unités) = nombre d’atomes de fluor. • R-290 → C3H8 = propane
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Pour retrouver la formule chimique du composé, sauf indication Dérivés halogénés : CFC, HCFC, CFB...
spéciale (par exemple, lorsqu’il y a du brome, la lettre B est suivie • R-12 → CF2Cl2 ; en complétant à 4 (dérivé du méthane)
du nombre d’atomes de brome présents dans la molécule), on avec 2 chlores
complète avec le nombre d’atomes de chlore qui permet • R-13B1 → CF3Br ; pas de chlore ; les 4 valences sont
d’atteindre le nombre total d’atomes monovalents pouvant être occupées
fixés : 4 pour un dérivé du méthane, 6 pour un dérivé de l’éthane, • R-114 → C2F4Cl2 ; pas d’hydrogène ; on complète
8 pour un dérivé du propane. à 6 avec 2 chlores
• R-22 → CHF2Cl, etc.
Dérivés de l’éthane, (C=2) : le suffixe apparaît... Exemples
Les isomères de position dérivés de l’éthane ont le même numéro et Trois composés, dérivés de l’éthane, ont la même formule
le plus symétrique est indiqué par ce numéro sans autre chimique globale C2H3FCI2 ; ils diffèrent par la position des atomes :
précision. L’asymétrie d’importance croissante est repérée par • CHFCI—CH2CI est le plus symétrique ΣMC1 – ΣMC2 = 18
l’adjonction, en suffixe, des lettres a puis b, puis c au numéro. Pour on l’appelle R-141
déterminer la symétrie, on additionne les masses atomiques des élé- • CHCI2 —CH2F est moins symétrique ΣMC1 – ΣMC2 = 51
ments fixés sur chaque atome de carbone respectivement notées on le désigne par R-141a
ΣMC1 et ΣMC2, puis on effectue la différence de ces • CFCI2—CH3 est le plus dissymétrique ΣMC1 – ΣMC2 = 87
sommes. À la plus petite différence correspond le composé le plus on le nomme R-141b
symétrique.
Dérivés du propane, (C=3) : le suffixe se complique... Exemples
Les isomères de position des dérivés du propane ont également la Les dérivés fluorés du propane de formule globale C3H2F6 ont
même formule globale, donc le même numéro ; ils se distinguent comme numéro repère R-236. Les quatre isomères de position se
les uns des autres par les deux lettres minuscules qui suivent ce distinguent de la manière suivante :
numéro. La première caractérise les groupements d’atomes sur le • CHF2—CF2—CHF2 : le carbone central —CF2 — donne c la
carbone central (C2) ; on adopte, conventionnellement : symétrie est évidente sur C1 et C3, donc on adopte a. Ce composé
se nomme donc R-236ca
a pour — CCl2 — c pour — CF2 — e pour — CHF — • CF3—CF2—CH2F : (C2) = —CF2 —, ce qui entraîne encore c. Le
b pour — CCIF — d pour — CCIH — f pour — CH2 — composé est dissymétrique. La seconde lettre est b. On le nomme
donc R-236cb
La seconde lettre caractérise la symétrie du composé. On la • CF3—CHF—CHF2 : (C2) = —CHF—, ce qui donne e. C’est le seul
détermine en faisant la différence entre la somme des masses des composé possible de ce genre. Sa désignation est donc, R-236ea
atomes attachés au premier carbone C1, (ΣMC1) et la somme des • CF3—CH2—CF3 : (C2) = —CH2—, ce qui donne f. C’est le seul
masses des atomes attachés au dernier carbone C3, (ΣMC3). À la dif- composé possible, il est symétrique et est désigné comme R-236fa
férence la plus faible, donc au composé le plus symétrique, • Les lettres sont émises quand il n’y a pas d’isomérie possible
on attribue la seconde lettre a. Aux composés de dissymétrie CF3—CF2—CF3 donne R-218
croissante on attribue les lettres b, c, etc.
Les lettres sont omises quand il n’y a pas d’isomérie possible
Dérivés du butane (C=4)... : de nouveaux suffixes apparaissent
Ces fluides, aux températures d’ébullition assez notablement
supérieures à 0 oC, ne se rencontrent guère comme frigorigènes.
Leur désignation se complique de nouveaux suffixes dépendant de
la nature des atomes liés aux carbones d’extrémités de la chaîne.
Pour les informations, consulter notre bibliographie
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Alcènes
Désignation numérique : R-1cdu Exemples
Pour caractériser la double liaison chimique que l’on rencontre avec • Éthène (ou éthylène) C2H4 , ou CH2 —
— CH2 , double liaison.
ces composés, on ajoute à la règle de base exposée plus haut 1
comme chiffre des mille Cet hydrocarbure est dénommé R-1150
• Propène (ou propylène) C3H6 , ou CH3 — CH — — CH2 → R-1270
Dérivés de l’éthène (C=2)... Exemple
Comme plus haut, pour l’éthane, lorsque les deux carbones sont les — CHF , symétrique → R-1132
L‘hydrocarbure fluoré insaturé C HF —
plus symétriques possibles : pas de suffixe ; a dans le cas contraire L’autre, de même composition mais dissymétrique, CH2 — — CF2 est
désigné par R-1132a
Dérivés du propène, le suffixe est plus complexe... Exemple
Le composé de formule globale : C3H2F4 ou développée :
La première lettre caractérise l’atome lié au carbone central : CF3 — C F —
— CH2 se dénomme donc R-1234yf, fluide actuellement
x pour le chlore y pour le fluor z pour l’hydrogène en expansion
Lorsque le carbone extrême à double liaison (C1) est associé à des Exemple
atomes semblables, le suffixe à deux lettres suffit. Mais, si les deux Le frigorigène désigné par R-1225ye(Z), formule globale C3HF5 a
atomes de (C1) sont différents, l’un des deux étant identique à celui comme formule développée, selon la règle ci-contre :
porté par le carbone central (C2), une troisième lettre (Z) ou (E)
s’impose en raison de la stéréo-isomérie F F
(Z) pour l’isomérie « cis », mêmes atomes du même côté CF3 C=C (CF3 CF = CHF)
(E) pour l’isomérie « trans », mêmes atomes sur des côtés opposés
H
Les deux fluors sont du même côté
Dans la désignation alphanumérique, on fait précéder par E le • Le diméthyléther CH3—O—CH3 se désigne par R-E170, sans
nombre caractéristique qui s’établit, selon la règle de base, comme suffixe puisque les deux radicaux sont symétriques
pour les hydrocarbures. On ignore l’oxygène... Là aussi le suffixe a... • Ainsi, R-E143a désigne le fluoréther CF3—O—CH3
s’impose pour les dissymétries
Comme pour les dérivés du propane, le carbone extrême (C1) est La formule du composé R-E236fa1 est, globalement selon la règle
celui qui a le plus grand nombre d’halogènes de substitution. La de base C3H2F6O et, en version développée : CF3—O—CH2 —CF3
première lettre du suffixe est déterminée par le groupement du
carbone central (C2) comme pour les hydrocarbures. La seconde let-
tre est a pour les radicaux les plus symétriques. Le chiffre final
donne la position de l’oxygène par rapport à (C1)
(1) Stéréo-isomérie : isomérie entre des molécules de mêmes compositions en éléments mais dont l’arrangement tridimensionnel des atomes est différent.
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MÉLANGES FRIGORIGÈNES
Mélanges zéotropes (série 400) Exemples
La série 400 est attribuée aux mélanges zéotropiques • R-410A mélange de R-32 (50 % en masse) et de R-125 (50 %)
(ou non azéotropiques). Dans cette série, les numéros • R-410B mêmes composants mais R-32 (45 %) et R-125 (55 %)
d’identification sont les numéros d’ordre d’enregistrement des
mélanges. Les mélanges ayant les mêmes composants ont le même
numéro. La lettre majuscule qui suit ce numéro caractérise la
composition particulière de ce mélange (tableau 3)
Mélanges azéotropes (série 500) Exemples
La série 500 est attribuée à ces mélanges. Dans cette série, les • R-502 azéotrope de R-22 et de R-115. Ce frigorigène fut très
numéros d’identification sont aussi les numéros d’ordre employé avant son éviction pour de raisons environnementales
d’enregistrement de ces mélanges azéotropiques. Ces fluides • R-507 azéotrope de R-125 et de R-143a
se comportent comme des corps purs
COMPOSÉS DIVERS
Organiques
La série 600 est attribuée aux composés organiques divers. Dans Exemples
cette série, l’attribution des numéros est arbitraire : • R-600, butane – R-600a, isobutane
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0,95
TF/TC = 0,95
0,90
0,85
TF/TC = 0,85
0,80 lg p TCR
3 TC
0,75 2is
TF s = Cte
4 1
0,70
h
0,65 Cycle idéal de Carnot
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0,60
0,60 0,65 0,70 0,75 0,80 0,85 0,90 0,95 1,0
TC /TCR
CO2 ; NH3 ; R-11 ; R-22 ;
R-410A ; R-134a ; Propane
Le rendement calorifique du cycle théorique (à compression isentropique) par rapport au cycle idéal de Carnot
est donné par :
COPth (h2.is - h3) (TC - TF)
ηth = =
COPidéal (h2.is - h1) (TC)
Le paramètre TF/TC caractérise la proximité des températures de la source froide TF et du puits chaud TC.
La réduction de ce rapport traduit l’accroissement de l’écart entre ces températures ce qui conduit à la
diminution du rendement de cycle.
L’abscisse TC/TCR caractérise la proximité de la température du puits chaud du cycle, TC, et de la température
critique, TCR, du frigorigène. Quel que soit le frigorigène, lorsque la température du puits chaud approche sa
température critique le rendement du cycle théorique s’amenuise fortement. Il en est de même pour le cycle de
la machine réelle.
Figure 1 – Dégradation de l’efficacité du cycle monoétage de machine à compression, à l’approche du point critique
compression τ = pC /pF doit aussi rester limité. Les taux de – un fort accroissement de la surchauffe des vapeurs ; la tempé-
compression importants, outre qu’ils sont généralement la cause rature de refoulement devient rapidement intolérable. Un exemple
d’échauffements excessifs du fluide, entraînent la diminution des typique de ce comportement est fourni par l’ammoniac. Dans une
rendements volumétrique ηV et effectif ηeff et une augmentation moindre mesure, le R-22 se comporte également de la même
de la consommation énergétique du compresseur [B 9 732]. façon (figure 2a ). Avec ces fluides, il faut :
• limiter le taux de compression,
Pour les mêmes températures de condensation et d’évaporation,
les taux de compression changent avec le frigorigène. • admettre les vapeurs dans le compresseur à des tempéra-
tures les plus basses possibles ;
– une faible augmentation de la surchauffe des vapeurs
2.1.4 Échauffement des vapeurs au cours (figure 2b ) ; des fluides comme le R-134a, le R-404A, etc., subis-
de la compression sent un faible échauffement, ce qui est tout à fait favorable ;
– une diminution plus ou moins forte de la surchauffe des
Selon la nature du frigorigène, la surchauffe des vapeurs peut, vapeurs (figure 2c) ; on rencontre ce comportement avec des fri-
au cours de la compression, subir des variations différentes : gorigènes comme le R-114 ou le R-124, etc. Pour éviter l’apparition
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2
R-22 (HCFC évincé) 56,45 21,45 (SC )
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2
R-410A (mélange HFC) 56,65 21,65 (SC )
R-717 (ammoniac) 87,67 52,67 (SC )
1 1 R-718 (eau) 205,06 170,06 (SC )
vs vs
Les conditions considérées sont les suivantes :
s h – température d’évaporation 0 oC ;
– température des vapeurs aspirées + 5 o C (+ 7,5 o C pour R-114) (la
b R-134a : faible augmentation de la surchauffe des vapeurs : surchauffe d’aspiration est donc de 5 K et de 7,5 K pour R-114) ;
– température de condensation 35 oC ;
∂h = ∂h – compression idéale, isentropique.
∂p s ∂p vs Ces conditions correspondent sensiblement à celles rencontrées en froid
climatique. Dans la réalité, les températures obtenues sont nettement plus
élevées pour les raisons suivantes :
T p – une surchauffe de 5 K à l’entrée du compresseur est particulièrement
faible ; elle est souvent bien plus importante notamment avec les groupes
hermétiques ;
– les compresseurs réels ont des rendements isentropiques nettement
TC inférieurs à 1.
2 2 Variations de la surchauffe SC :
diminution ; ≈ variation à peu près nulle ; augmentation ;
forte ; très forte.
TF
1 Ti > TF 1
TF 2.1.5 Glissement de température au cours
T1
vs des changements d’état
vs s = Cte
s h La température d’un fluide pur (par exemple, R-134a) ou d’un
c R-124 : diminution plus ou moins forte de la surchauffe des vapeurs : mélange azéotropique qui se comporte comme tel (par exemple,
R-507A ) ne varie pas au cours d’un changement d’état (vapori-
∂h < ∂h
sation ou condensation s’effectuant à pression constante). En
∂p s ∂p vs
revanche, les mélanges zéotropiques voient leur température
vs vapeurs saturées évoluer au cours de ces changements d’état. Selon la composition
courbe de compression isentropique de ces mélanges zéotropiques, ce « glissement de température »
courbe de vapeurs saturantes peut être suffisamment réduit (de l’ordre de 1 K ou moins) pour
que l’on n’en tienne pas compte en pratique (par exemple, R-404A,
mélange zéotropique qui se comporte comme un quasi azéotrope).
Figure 2 – Variations de surchauffe au cours de la compression
de différents frigorigènes Pour d’autres, ce « glissement » est beaucoup plus important et
peut atteindre la dizaine de kelvins, voire plus encore. On est alors
dans l’obligation de tenir compte de cette variation de température
de liquide au cours de la compression, il importe, avec ces fluides, du frigorigène dans les échangeurs, notamment pour la régulation
de les surchauffer suffisamment avant leur admission dans le de l’alimentation des évaporateurs (détendeurs thermostatiques).
compresseur.
2.1.6 Production frigorifique volumique
Les températures qui seraient atteintes à la fin d’une
compression idéale, isentropique, par divers frigorigènes et les Cette grandeur importante est définie par la quantité de froid
surchauffes correspondantes sont données dans le tableau 4. On produite par unité de volume de fluide aspiré par le compresseur.
remarque que le R-22, le R-410A et, surtout, l’ammoniac et l’eau se Plus cette quantité est élevée, plus petit est le débit-volume aspiré
démarquent nettement des autres fluides. par le compresseur pour produire une puissance frigorifique
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20000
R-507A
10000
R-22 CO2
NH3
Production frigorifique volumique QFV (kJ/m3)
5000 R-410A
R-407C
R-404A
R-134a R-1270 Conditions considérées :
2000 R-152a R-290 – température d’évaporation :
R-12 0 °C ;
R-600 – surchauffe à l’aspiration :
1000 5K;
R-600a
– température du liquide
R-11 saturant à l’entrée
500
du régleur : 30 °C.
La variation de la production
frigorifique volumique QFV en
200
fonction de la pression
Ecart +10 % d’aspiration pF est approchée,
Ecart -10 %
100 dans cet exemple, par la
fonction :
50 QFV = 840 pF0,817
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20
eau
10
0,005 0,01 0,02 0,05 0,1 0,2 0,5 1 2 5 10 20 50
Pression absolue d’aspiration pF (bar)
Figure 3 – Production frigorifique volumique en fonction des pressions d’aspiration de divers frigorigènes
donnée. Plus réduite, et moins chère, est alors la machine de des conditions de sécurité suffisante) vers les systèmes ou les
compression. Il en est de même pour les canalisations d’aspi- locaux publics à refroidir.
ration. Cette grandeur varie beaucoup avec les conditions du cycle
frigorifique et avec la nature du frigorigène. Elle est une fonction 2.2.2 Actions biologiques
de la pression d’aspiration du frigorigène (figure 3).
On s’intéresse aussi au comportement de la cellule vivante en
présence de frigorigène. En effet, on ne peut valider l’usage d’un
2.2 Critères de sécurité frigorigène que si celui-ci s’est révélé dépourvu :
– d’action cancérogène (ou cancérigène), action entraînant des
2.2.1 Toxicité anomalies dans le développement des cellules vivantes ;
– d’action mutagène, changement de la quantité ou de la
Il s’agit de la toxicité du frigorigène par inhalation de ses structure du matériel génétique ;
vapeurs ; on doit s’intéresser à plusieurs de ses aspects : – d’action tératogénétique, perturbation du développement
– la toxicité aiguë, résultat de l’inhalation de quantités relati- embryonnaire (tératogénèse).
vement fortes de frigorigène pendant des temps assez courts. À
Ces essais biologiques sont longs et coûteux.
cette forme de toxicité est associée la notion d’accident ;
– la toxicité subaiguë, intermédiaire entre la précédente et la
suivante ; 2.2.3 Action sur les denrées et produits
– la toxicité chronique, correspondant à l’inhalation, pendant de entreposés dans les chambres froides
longues périodes, de faibles quantités de frigorigène. À cette forme Les produits entreposés en chambres froides (produits
de toxicité est associée la notion de maladie professionnelle. périssables ou autres) sont généralement coûteux, parfois même
À défaut de pouvoir quantifier précisément les proportions de très coûteux. Aussi convient-il de se poser des questions sur les
frigorigène dans l’air associées à ces diverses formes de toxicité, conséquences économiques de la présence de ces produits dans
on range les frigorigènes en deux classes, désignées par A et B une atmosphère chargée de frigorigène suite à un incident
(selon l’ISO) : d’exploitation. Avec certains d’entre eux, par exemple l’ammoniac,
on est confronté à la perte des produits.
– classe A (faible toxicité chronique), toxicité non identifiable pour
des concentrations, dans l’air, inférieures ou égales à 400 ppm Le refroidissement de produits alimentaires liquides ne doit pas
volume ; être fait par des frigorigènes présentant un risque en cas de fuite
– classe B (forte toxicité chronique), toxicité évidente pour des au niveau de l’échangeur. Il est recommandé d’utiliser un fluide
concentrations, dans l’air, égales ou supérieures à 400 ppm volume. frigoporteur de qualité alimentaire.
L’usage de frigorigènes présentant, comme l’ammoniac (classe
B), un degré certain de toxicité, ne doit pas être considéré comme
2.2.4 Inflammabilité
impossible à la condition de prendre des mesures convenables de C’est évidemment un point d’une extrême importance. Des subs-
surveillance et de protection et, lorsque les locaux hébergent ou tances susceptibles de faire d’excellents frigorigènes, comme les
reçoivent du public, de faire usage de fluides frigoporteurs pour hydrocarbures, ont souvent été rejetées en raison de leur caractère
transporter le froid de la machine frigorifique (placée alors dans combustible. Si le fluide est inflammable, on doit se préoccuper de la
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M
M M 2.4.6 Conductivité électrique
θ0 La conductivité électrique du frigorigène, en particulier de sa
phase liquide, joue un rôle évident dans la technique des groupes
NM
NM hermétiques ; elle a aussi son importance dans les problèmes de
corrosion.
NM
M – la masse volumique, généralement favorable car elle est
NM
souvent élevée : on doit s’intéresser à celle du liquide mais
également à celle de la vapeur qui intervient, par exemple, dans
M les échanges thermiques convectifs entre la vapeur aspirée et le
NM
M moteur d’un groupe hermétique que cette vapeur traverse pour le
refroidir ;
– la viscosité dynamique ; elle doit être, autant que possible,
M
NM réduite pour améliorer les échanges de chaleur ;
– la capacité thermique massique ; on la rencontre toujours dans
xh xh xh
les relations caractéristiques des échanges thermiques entre fluide
c d e
et surfaces solides ;
θ température Celsius – la tension superficielle ; elle a son importance lorsque des sur-
xh teneur massique en huile du mélange frigorigène-huile faces de séparation existent entre le liquide et la vapeur ; c’est
M miscible évidemment ce qui se passe dans les évaporateurs et les
NM non miscible
condenseurs ;
– l’enthalpie de vaporisation ; il est intéressant que cette valeur
Figure 4 – Différents cas de miscibilité du frigorigène avec l’huile soit grande.
– Formation d’hydrates par association d’une molécule de frigo- 2.4.8 Aptitude aux fuites
rigène avec plusieurs molécules d’eau : les hydrates, qui ont des
propriétés thermodynamiques différentes de celles du frigorigène, De nombreux sites potentiels de fuites, orifices de très petites
peuvent devenir solides à basse température et entraîner des tailles, sont obturés par des bouchons d’huile maintenus en place
bouchages d’orifices de petites tailles (capillaires, orifices de par des forces capillaires. La permanence de ces bouchons dépend
détendeurs, etc.). directement de la tension superficielle de l’huile en présence du
frigorigène. Contrairement par exemple à l’ammoniac, les frigo-
– Destruction chimique de molécules de frigorigène par
rigènes halocarbonés ont des tensions superficielles très réduites.
hydrolyse : les différents frigorigènes ne sont pas également
Lorsque l’huile absorbe ces frigorigènes, sa tension superficielle
hydrolysables.
s’abaisse, des bouchons d’huile sont chassés et des fuites
– Réaction avec le cuivre (§ 2.4.1). apparaissent.
Les teneurs maximales en eau du frigorigène à l’état liquide ou
vapeur ne sont pas les mêmes et varient avec la température. Elles
sont différentes d’un frigorigène à l’autre. 2.4.9 Détection et localisation des fuites
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de problèmes apparaissant dans une installation qui manque de compresseurs plus petits et qu’il était un meilleur convecteur
frigorigène. thermique. De même, pour une puissance frigorifique et une chute
de pression données, le diamètre nominal des conduites de liquide
■ Si l’on a détecté des fuites, il faut ensuite les localiser : certains et de vapeur, donc leurs prix, ainsi que ceux des accessoires qui y
praticiens utilisent des solutions savonneuses qui, répandues sur sont installés (robinets d’arrêt, robinets régulateurs, filtres, etc.)
les zones suspectes, forment des bulles à l’emplacement des dépendent directement du choix du frigorigène [BE 9 744].
fuites. Les autres méthodes à utiliser dépendent du frigorigène :
– l’ammoniac se décèle facilement par les fumées de chlorure
d’ammonium qui se forment lorsque l’on promène à proximité du 2.5.3 Disponibilité du frigorigène
point supposé de fuite une baguette imbibée d’acide chlorhydri- Elle doit être suffisante pour couvrir les besoins des installateurs
que. Des vapeurs de sulfate d’ammonium se forment aussi à proxi- et des agents de maintenance des installations et cela sans délai,
mité d’une mèche soufrée en combustion mais cette manière de le service frigorifique ne pouvant être, d’une manière générale,
faire est à éviter si possible ; les très petites fuites peuvent se interrompu longtemps. Le frigorigène doit donc être un fluide
déceler avec un papier imprégné de phtaléine du phénol incolore largement produit et internationalement distribué.
qui, à l’emplacement des fuites, vire au pourpre (réaction basique
de l’ammoniac hydrolysé en ammoniaque) ;
– les frigorigènes halogénés se décèlent au moyen d’appareils 2.5.4 Permanence de cette disponibilité.
équipés de renifleurs conduisant les molécules de ces fluides sur
une surface chaude qui les décompose et libère les halogènes du Le suivi de la fabrication et de la distribution des frigorigènes
composé. C’est la présence de ces atomes d’halogène qui agit sur courants comme NH3 et, avant leur interdiction R-11, R-12, R-22 et
l’élément sensible du détecteur. Avec les frigorigènes chlorés CFC R-502 n’ont jamais posé de problèmes sérieux. Installateurs et
et HCFC, c’est le chlore, facilement libéré, que l’on détecte utilisateurs étaient assurés de trouver le frigorigène voulu durant
(l’atmosphère dans laquelle la recherche de fuites est effectuée ne les longues durées de vie des installations (15 à 30 ans, même
doit pas contenir de vapeurs halogénées, ce qui n’est pas toujours parfois plus pour les installations industrielles). En sera-t-il de
très facile à éviter...). Avec les HFC, il faut libérer le fluor de la même, demain, avec les néofrigorigènes, notamment avec les
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molécule, ce qui est beaucoup plus difficile. mélanges qu’on nous propose aujourd’hui ? Personne ne peut
sérieusement l’affirmer, pas même les décideurs des sociétés
Le contrôle de l’étanchéité d’un système est obligatoire avant sa
chimiques productrices. Si l’on a conçu une installation nouvelle
charge et après une intervention sur le circuit frigorifique. De plus,
avec un frigorigène qui se révèle être ultérieurement (pour le
au-delà de 2 kg de charge, les contrôles d’étanchéité périodiques
chimiste) une erreur commerciale, on peut tout à fait penser que la
sont réglementaires. La fréquence dépend aujourd’hui de la valeur
production et la distribution de ce fluide cesseront et que l’utili-
de la charge avec 3 seuils 3,30 et 300 kg et de la présence de
sateur sera alors confronté à une nécessaire reconversion de son
détection fixe. La révision du règlement européen « F-gas » en
installation. Reconversions qui ont déjà été obligatoires
cours, devrait apporter des précisions.
Exemple : R-12 vers R-22 puis vers R-404A, lequel sera en phase
2.5 Critères économiques de bannissement dès 2018 (sans compter certains mélanges).
2.5.1 Prix du frigorigène et des lubrifiants associés Les chimistes répondent que, si les composants d’un mélange
de frigorigènes continuent d’être produits, rien ne s’opposera à ce
C’est un critère considérablement fluctuant. Son impact sur le que ce mélange soit ponctuellement élaboré. C’est tout à fait vrai-
choix du fluide, longtemps considéré comme mineur, voit actuel- semblable, mais ces composants seront-ils toujours produits ?
lement son importance croître. Il est habituel de rapporter le prix Cela est moins sûr. L’évolution de la réglementation et le respect
du frigorigène à l’unité de masse alors que le prix à l’unité de de l’environnement peut-être aussi une source d’incertitude sur la
volume est en fait beaucoup plus significatif car dans les bouteilles pérennité du frigorigène choisi. Ainsi, cet excellent frigorigène
et les échangeurs du circuit frigorifique le volume du liquide frigo- qu’est le R-134a, très répandu, est fortement contesté par les
rigène est un élément important. L’ammoniac, beaucoup moins défenseurs du « tout naturel » en raison de son GWP élevé. Il est
dense et beaucoup moins cher que les frigorigènes halogénés, est d’ailleurs abandonné depuis de nombreuses années dans les réfri-
particulièrement économique. gérateurs domestiques (au profit du R-600a) et en passe de l’être
Notons que l’élévation du prix des frigorigènes incite à des en climatisation automobile par des fluides avec GWP < 150.
comportements souhaitables : la recherche, d’une part, d’une
charge réduite de frigorigène dans les machines et, d’autre part,
d’un meilleur confinement. 2.6 Frigorigènes actuellement
Un projet de taxation des HFC (déjà appliqué dans certains pays) utilisés
risque d’entraîner, s’il est mis en place, une augmentation
considérable de leur prix.
Les critères objectifs de choix d’un frigorigène sont nombreux.
Le prix des lubrifiants associés aux frigorigènes est aussi à Le choix que l’on fait résulte finalement d’un compromis entre des
considérer. Les huiles polyolesters (POE), imposées par les frigori- demandes qui sont parfois divergentes, sinon opposées. Il se fait
gènes HFC et leurs mélanges, sont beaucoup plus chères que les finalement parmi les frigorigènes que l’on nous propose et le
huiles minérales acceptables avec les anciens frigorigènes. nombre de ceux-ci, naguère raisonnable, subit actuellement une
inflation des plus inquiétantes. On peut avoir quelque doute sur la
2.5.2 Incidence du frigorigène sur le prix pérennité de la coexistence d’un aussi grand nombre de frigo-
de l’installation rigènes, même si l’on nous dit (théoriquement avec quelque
raison) que cela permet d’adapter au mieux le frigorigène au
Le choix du frigorigène influence directement ceux du problème spécifique posé. Au contraire, de très nombreuses
compresseur (§ 2.1.6) et des échangeurs (§ 2.4.7), des conduites et raisons orientent vers un choix restreint de frigorigènes, collection
des réservoirs (diamètre, pression de service, nature des métaux). suffisante pour couvrir pratiquement l’ensemble des besoins de la
Ainsi, en froid climatique, pour les puissances frigorifiques technique des machines frigorifiques à compression (tableau 7).
moyennes, on a toujours préféré – lorsque ces fluides étaient Les cinquante dernières années nous ont apporté la preuve que
d’usage courant – le R-22 au R-12 parce qu’il imposait des l’on peut faire à peu près tout avec très peu de fluides actifs.
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Moyennes puissances (groupes hermétiques ouvrables) R-12, R-22 R-134a, R-600a, R-404A,
R-407A, R-407F, R-427A
Faibles puissances (groupes hermétiques non ouvrables) R-12 R-134a, R-32, R-404A,
R-744
R-407A, R-407F, R-427A.
Congélation et basses températures courantes (– 20 à – 50 oC)
Fortes puissances (cycles biétagés et cascades) R-717, R-22, R-502 Cde R-744 + R-717
R-404A, R-507A. R717
Moyennes puissances (cycles biétagés et cascades) R-22, R-502 Cde R-744 + R-404A,
Cde R-744 + R-134a,
Biétagé R-744 + R-744,
R-717, R-404A, R-507A.
Moyennes puissances (cycles monoétagés) R-502 R-404A, R-410A, R-507A,
R-407C, R-407D
Faibles puissances (cycles monoétagés) R-502 R-404A, R-410A, R-407A,
R-407F, R-427A
Basses températures (cycles en cascade de puissances moyennes (– 50 à – 100 oC)
Étage « haute température » R-12, R-22, R-502 R-290, R-134a, R-404A,
R-407A, R-407F, R-427A
Étage « basse température R-13, R-14 R-1150, R-1132a, R-23 (2),
R-508B (3), R-1270
(1) Le terme « actuels » caractérise une certaine incertitude sur l’avenir de l’usage pérenne de certains de ces frigorigènes.
(2) Il est clair qu’on cherche, autant que possible, à ne pas utiliser le R-23 dont le GWP est très élevé (tableaux 1 et 2).
(3) Il peut en être de même avec ce mélange frigorigène qui renferme du R-23 (tableaux 1 et 2).
Cde R-bt + R-ht = cascade frigorigène basse température + frigorigène haute température.
Rappel des désignations : R-11 = CFCl3 ; R-12 = CF2Cl2 ; R-13 = CF3Cl ; R-14 = CF4 ; R-22 = CHF2Cl.
R-32 = CH2F2 ; R-115 = CF2Cl-CF3 ; R-125 = CHF2-CF3 ; R-134a = CH2F-CF3 ; R-143a = CH3CF3 .
R-290 = C3H8 (propane) ; R-1132a = CH2 = CF2 ; R-717 = NH3 (ammoniac) ; R-718 = eau.
Mélanges : R-404A = R-125 + R-143a + R-134a ; R-410A = R-32 + R-125 ; R-502 = R-22 + R-115 (azéotrope).
Ce tableau est susceptible d’évoluer rapidement pour tenir compte de l’évolution de la réglementation (F-gas).
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3.1 Dangers divers du relâchement les pannes qui s’accompagnent toujours de pertes de frigorigène
par les manipulations qu’elles nécessitent ;
des frigorigènes dans l’air – la manière dont on gère le frigorigène au cours des inter-
ventions sur le circuit : dépannages, modifications éventuelles de
Pour des raisons sécuritaires diverses, mais cependant
ce circuit et mise au rebut final. Les « chasses » sont interdites, et
impératives, les frigorigènes, quels qu’ils soient, doivent rester
on doit récupérer soigneusement le frigorigène que l’on enlève,
confinés dans les circuits des systèmes frigorifiques. On doit donc
récupérer l’huile car elle en renferme toujours.
tout mettre en œuvre pour atteindre ce but. En effet tous
présentent, lorsqu’ils sont relâchés dans l’atmosphère, un danger
potentiel pour les personnes, les biens ou l’environnement :
– danger d’inflammation ou d’explosion pour les frigorigènes
3.3 Causes du relâchement
combustibles. Sont particulièrement dangereux ceux dont la limite des frigorigènes
inférieure d’inflammabilité dans l’air est petite, ceux dont la tempé- Le frigorigène est pratiquement toujours relâché en phase
rature d’inflammation est basse et ceux dont la vitesse de gazeuse, les pertes de liquide sont rares mais elles peuvent alors
propagation des flammes est grande. Les purs hydrocarbures être importantes. Les caractéristiques physiques de la vapeur du fri-
entrent dans cette catégorie mais aussi les hydrocarbures insuffi- gorigène ont une influence certaine sur les fuites (pression de
samment substitués, dont la molécule est encore riche en atomes vapeur, viscosité, etc.). Les causes de ces pertes gazeuses sont
d’hydrogène ; diverses.
– danger de toxicité pour les personnes humaines et leurs
Présence d’orifices de fuite disséminés sur la surface du circuit
animaux. L’ammoniac est, dans ce domaine, un frigorigène
frigorifique : mauvaises soudures ou brasures, joints mécaniques
typique. Si la « toxicité aiguë », plus spectaculaire, est celle qui
défectueux, piqûres, criques et fissures dans les métaux, fruits de
inquiète, on ne peut négliger la toxicité chronique dont les effets
la corrosion, de fabrications défectueuses ou de contraintes méca-
ne se remarquent guère à court terme ;
niques excessives (fatigue du métal, amincissement de coudes
– danger de création de panique lorsque le frigorigène, très
d’échangeurs thermiques, etc.). Si chacun de ces orifices est géné-
odorant et irritant, est relâché accidentellement dans un espace
ralement de petite importance, ils peuvent, par contre, être assez
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public, bien que sa teneur dans l’air ne soit pas suffisante pour
nombreux. S’ils sont suffisamment petits, ces orifices peuvent
qu’il soit réellement immédiatement dangereux. Ainsi, d’assez
être, éventuellement, obturés par des bouchons d’huile (§ 2.4.8).
faibles quantités d’ammoniac dans l’air peuvent poser ce genre de
problèmes. Notons que si la libération d’un tel frigorigène dans un Diffusion du frigorigène au travers de la structure d’un
espace non public reste modérée, la forte odeur caractéristique matériau. Généralement insignifiante dans les métaux, il n’en est
peut alors être un avantage car elle alerte sur la présence d’un pas de même avec les matériaux plastiques et les élastomères
problème de confinement ; (joints, tubes plastiques...) surtout si ceux-ci sont plus ou moins
– danger de perte des produits entreposés lorsqu’ils ont été en affectés par l’huile chargée de frigorigène. Cette fuite par diffusion
contact avec le frigorigène. Les actions néfastes peuvent être dépend, notamment, du type de plastique ou d’élastomère, de la
biologiques (ammoniac...) ou chimiques ; nature du frigorigène et de la température.
– danger pour l’environnement. On a cité, plus haut, l’action sur Avarie ou rupture accidentelle de certains composants du
l’ozone stratosphérique, caractérisé par l’ODP, qui est d’autant système frigorifique : ruptures de soufflets, avaries de
plus marquée que le frigorigène renferme du chlore dans sa presse-étoupe de robinets, etc. Les pertes de fluide peuvent être
molécule et que sa durée de vie dans l’atmosphère est longue. alors importantes si l’on n’intervient pas assez vite.
L’autre action, que l’on désigne ordinairement comme « effet de Difficulté d’obtenir une parfaite étanchéité permanente de
serre » caractérise, par le GWP, la résistance accrue de certains organes du circuit : par exemple, il en est ainsi du joint
l’atmosphère terrestre à la sortie, vers le cosmos, du rayonnement rotatif d’étanchéité de l’arbre du compresseur des groupes frigori-
infrarouge de notre planète lorsque le frigorigène stationne dans fiques dits « ouverts ». C’est justement pour éviter ces joints rota-
l’atmosphère. Cet effet est particulièrement marqué avec les tifs qu’on se tourne, quand c’est possible, vers les groupes
fluides fluorés (CFC, HCFC et même HFC) qui stationnent long- hermétiques. Autres composants à surveiller, les soupapes de
temps dans l’atmosphère ; sûreté. On doit œuvrer pour qu’elles n’aient jamais à fonctionner,
– danger d’asphyxie enfin, si le gaz, même non toxique, se car alors la perte de frigorigène est grande. Se rappeler aussi
répand en quantité suffisante dans une enceinte occupée pour qu’une soupape qui a fonctionné risque, bien que refermée, de
priver l’occupant de la part d’oxygène nécessaire. Il faut, par n’être plus aussi étanche par la suite.
exemple, se méfier des dégagements de CO2 ou de frigorigènes
denses issus des systèmes frigorifiques placés dans des locaux Fonctionnement de certains systèmes d’exploitation ou de
bas et mal ventilés. sécurité : nous venons d’évoquer les soupapes de sûreté mais
d’autres organes peuvent être générateurs de perte de frigorigène
comme les désaérateurs et les groupes d’extraction des inconden-
sables dans certains groupes centrifuges.
3.2 De quoi dépend la pérennité
du confinement ? Mais, en plus, ces risques de fuites disséminées et aléatoires, il y
a les risques des interventions humaines mal menées (mauvaise
Pour réaliser un circuit frigorifique étanche et éviter tout récupération des fluides avant intervention sur le circuit, rejets
relâchement de frigorigène dans l’air, on doit porter son attention volontaires de frigorigène, récupération de fluide non faite ou mal
sur : faite lors de la fin d’utilisation de l’installation frigorifique, etc.).
Rien ne vaut une bonne formation du personnel appelé à interve-
– l’étanchéité des composants du circuit frigorifique nir sur une installation frigorifique. On doit, maintenant, soumettre
eux-mêmes, donc du soin apporté à leur fabrication, à leur cette formation à un contrôle.
manipulation et à leur mise en œuvre ;
– la qualité de l’assemblage de ces composants : bonne
conception du circuit, qualité de réalisation des jonctions soudées 3.4 Quel niveau de confinement ?
ou vissées, vérification rigoureuse de leur étanchéité, etc. La réali-
sation de circuits en place, sur site, conduit à plus de risques de
Comment le contrôler ?
fuite que les circuits assemblés en usine ; Le confinement absolu, sans aucune perte d’un frigorigène, est
– la bonne exploitation de l’installation frigorifique : évidemment inaccessible. Il y a toujours ce qu’on appelle quelque-
surveillance, entretien et maintenance, afin d’éviter les avaries et fois la « perte fatale ». Il importe donc de savoir ce qui est possible
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d’admettre, dans la pratique, comme perte annuelle acceptable les de frigorigène et ce sont ces atomes qui agissent sur le sys-
mais aussi comme teneur tolérable de ce frigorigène dans l’air. On tème de détection :
fait alors la différence entre l’atmosphère des locaux occupés par • extraction par chauffage comme dans les célèbres « lampes
des personnes et l’atmosphère extérieure. À défaut de définir, pour haloïdes » (ou les atomes d’halogènes libérés, mis en
chaque frigorigène, la teneur acceptable pour les locaux occupés, présence de cuivre incandescent, colorent fortement la
on propose une valeur limite d’exposition tolérable pour des flamme par les halogénures de cuivre en jaune → vert → bleu
occupants séjournant 8 h par jour et 40 h par semaine dans le selon l’importance de la fuite) ou comme dans les – détecteurs
local. C’est, l’OEL (Occupational Exposure Limit ) dont on trouve à diode de platine, beaucoup plus modernes et sensibles,
les valeurs dans les tableaux 2 et 3 pour divers frigorigènes. Une
autre teneur limite, maximale celle-là, ne doit en aucune manière • extraction par ionisation, comme dans le détecteur à effet
être dépassée si l’on veut éviter les risques évoqués plus haut : corona.
toxicité aiguë, asphyxie et possibilité d’inflammation. C’est le RCL La détection, qui était aisée avec les frigorigènes chlorés, le
(Refrigerant Concentration Limit ), dont les valeurs sont beaucoup chlore étant facilement extrait de la molécule, est beaucoup plus
plus élevées et beaucoup plus variables selon les frigorigènes que difficile avec les frigorigènes fluorés qui n’en comportent pas ;
l’OEL (tableaux 2 et 3). l’extraction du fluor est beaucoup plus malaisée.
La teneur globale d’un frigorigène dans l’atmosphère extérieure Le contrôle d’étanchéité manuel doit être fait (et noté sur les fiches
dépend de deux effets opposés : d’une part, de l’importance de son d’intervention) par un détecteur de sensibilité inférieure à 5 g/an.
relâchement dans l’atmosphère, et d’autre part, de l’ampleur de sa
destruction dans celle-ci. Le premier effet est lié à la façon dont on
utilise ce fluide et, le second, à sa nature et à sa « durée de vie »
dans l’atmosphère, liée à sa capacité à y être dégradé. Les frigorigè- 4. Gestion du froid produit –
nes très dégradables, comme les HFO, sont avec leur courte durée
de vie, moins gênants pour l’environnement que bien d’autres. Distribution – Accumulation
La maîtrise du confinement des frigorigènes dans les circuits Dans ce qui précède, nous avons examiné les diverses manières
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frigorifiques nécessite trois actions. de produire du froid, en particulier en mettant en œuvre les cycles
1 – Détection d’un relâchement de frigorigène, par suite de à compression. Deux problèmes se posent maintenant :
l’observation : – comment distribuer le froid produit, là où on en a besoin ?
– du mauvais fonctionnement de la machine (la plus mauvaise – comment gérer, au mieux, le froid produit si les besoins de
manière...) ; froid sont variables dans le temps ?
– par l’odeur (si le frigorigène le permet...) ; Examinons successivement ces deux points, en invitant le
– au moyen d’un détecteur spécifique placé dans le local à lecteur à consulter, quand il le faudra et selon les besoins, d’autres
surveiller (exemple : détecteur par photométrie infrarouge). articles.
La vérification de l’étanchéité doit se faire :
– en usine, sur les composants (compresseur par exemple avec 4.1 Comment distribuer le froid ?
l’hélium comme gaz traceur et le spectrographe de masse comme
détecteur) ; Les milieux à refroidir peuvent être extrêmement variés selon
– sur l’installation terminée, entière ou en parties isolables, leur nombre, leur type, les températures requises, les puissances
avant la pose de l’isolation thermique et avant la charge en frigori- frigorifiques nécessaires, etc. Les modes de distribution du froid
gène, en vérifiant le maintien permanent d’une surpression initiale dans les divers postes que ces milieux requièrent sont donc, eux
de gaz (généralement de l’azote...) ou, au contraire, le maintien aussi, assez variés pour s’adapter, au mieux, aux différents cas
d’une dépression initiale imposée ; possibles. De plus, les contraintes imposées par la sécurité des
– après toute intervention sur le circuit frigorifique : réparation personnes et des biens, les réglementations en vigueur et les
de fuite, remplacement de cartouches de filtre ou d’un composant. contraintes environnementales ont aussi une influence sur le
mode de distribution du froid à adopter pour ces divers postes. On
2 – Localisation du (ou des) point(s) de fuite, en mettant en peut classer ces modes en deux grandes catégories traitées
œuvre les diverses méthodes et appareils permettant cette locali- ci-après.
sation. Ces appareils sont généralement conçus pour indiquer à
l’utilisateur qu’il y a une fuite en ce point (indication qualitative).
On s’efforce, toutefois, de préciser la sensibilité du détecteur 4.1.1 Refroidissement direct
(exprimée le plus souvent en ppm ou en g/an de frigorigène qu’on
perd en ce point (information quantitative). Chaque poste utilisateur de froid est alors refroidi par un évapo-
rateur qui y est placé et dans lequel se vaporise le frigorigène. Les
3 – Obturation de la (ou des) fuite(s) localisée(s) mises en conduites, liquide et vapeur, de celui-ci doivent donc être autori-
évidence. sées à pénétrer dans les zones où se trouvent ces postes de froid,
Les méthodes de localisation d’une fuite par la détection du gaz ce qui n’est pas toujours possible. Ce mode de refroidissement est
qui s’en échappe peuvent : cependant fort répandu. Tous les petits systèmes frigorifiques
(réfrigérateurs, conservateurs de surgelés, etc.) ; les installations
– ne pas dépendre de la nature chimique du frigorigène. Ce sont
frigorifiques de puissances moyennes (par exemple, les chambres
alors des effets physiques qui sont utilisés : formation de bulles
froides et meubles de vente des commerces et supérettes), les
avec un liquide pourvu d’un surfactant (type : eau savonneuse)
installations de climatisation domestiques, des commerces et
pour générer des bulles à l’emplacement de la fuite, ondes
bureaux en moyen tertiaire, en font usage. Les évaporateurs, dont
d’ultrasons crées par la fuite, cellules catharométriques sensibles à
les technologies sont diverses selon qu’ils doivent refroidir l’air
la conductivité thermique du gaz qui s’échappe... Elles sont, en
d’une enceinte ou un liquide, entrent eux-mêmes dans deux caté-
principe, utilisables avec tous types de frigorigène ;
gories qui se différencient par leur mode d’alimentation en liquide
– dépendre de la nature chimique du frigorigène. Nous avons frigorigène.
déjà évoqué plus haut les méthodes, très particulières, de locali-
sation des fuites d’ammoniac (§ 2.4.9). Les nombreux frigorigènes ■ Évaporateurs à surchauffe : l’alimentation s’effectue de façon à ce
halogénés sont décelés, lorsqu’il y a fuite, par diverses méthodes. que le frigorigène soit totalement vaporisé avant de quitter ces
Dans tous les cas, on extrait les atomes d’halogènes des molécu- échangeurs. Pour s’assurer qu’il en est bien ainsi, le détendeur est
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doté d’un système thermométrique qui règle l’alimentation de l’éva- 4.1.2 Refroidissement indirect
porateur de manière à maintenir une surchauffe réduite mais tou-
jours présente (3 à 8 K ordinairement) du flux de vapeur quittant
l’évaporateur. Le détendeur utilisé est alors du type « thermostati- Se reporter à la référence [31].
que » classique (figure 5) ou électronique. On dénomme souvent
cette disposition de « refroidissement par détente directe ».
Lorsque, pour des raisons réglementaires – généralement
■ Évaporateurs « noyés » : ils sont alimentés de façon à ce que imposées par la sécurité des personnes et des biens, ou parce que
toute la surface d’échange thermique soit en contact avec le l’on souhaite réduire la charge de frigorigène pour des grands
frigorigène liquide qui se vaporise ; ils sont ainsi plus efficaces systèmes –, on ne peut faire pénétrer le frigorigène dans les
mais, du liquide en sortant, ils exigent alors un séparateur échangeurs des postes de froid, on utilise un fluide intermédiaire de
liquide-vapeur sur lequel aspire le compresseur. Ils peuvent être : « transport de froid », le frigoporteur choisi alors pour être sans
– sans recirculation du liquide frigorigène qui se vaporise. On les danger. Ce « transport de froid » est, en fait, une apparence, car ce
rencontre dans les refroidisseurs de liquide. Le liquide à refroidir que transporte le frigoporteur c’est de la chaleur prélevée au poste
circule dans des tubes noyés dans le frigorigène en ébullition de froid, laquelle est ensuite cédée et absorbée par le frigorigène, là
(vaporisation extratubulaire) ou dans des plaques. Le niveau du où sa présence est possible. La figure 7a montre le schéma de ce
liquide frigorigène est maintenu constant à l’intérieur du sépa- refroidissement indirect dans le cas le plus simple qui soit, avec un
rateur par le détendeur d’alimentation. Le compresseur n’aspire seul poste de froid, refroidi par un frigorifère FF, échangeur où le fri-
donc que de la vapeur à la partie haute du séparateur ; goporteur circule, grâce à la pompe PF, se charge de la chaleur pré-
– avec recirculation du liquide frigorigène qui se vaporise. La levée dans l’enceinte à refroidir EF, puis la transporte dans
figure 6 montre une telle disposition. À partir du séparateur l’échangeur ERF de refroidissement du frigoporteur où le
liquide/vapeur basse pression SBP – alimenté en liquide à niveau frigorigène qui se vaporise l’absorbe pour la rejeter, finalement,
constant par le régleur R – on fait circuler le frigorigène en ébullition dans le milieu extérieur. On note que, contrairement au refroidisse-
dans les divers évaporateurs selon leurs besoins. Cette circulation ment direct où il n’y avait qu’un seul écart de température entre le
s’effectue par la pompe P lorsque de nombreux évaporateurs sont à milieu à refroidir et le frigorigène, il y en a maintenant deux :
pourvoir. Comme dans chacun de ceux-ci, le débit circulant est ∆T1 = Ti – TFP entre le milieu à refroidir Ti et le frigoporteur TFP , puis
supérieur au débit vaporisé, l’excès de liquide retourne vers le sépa- ∆T2 = TFP – TF entre le frigoporteur et le frigorigène. Ce double écart
rateur par la conduite CRD. Ainsi, les échanges thermiques sur les de température accroît malheureusement les irréversibilités ther-
surfaces internes des évaporateurs en contact avec cet excès de modynamiques du système qui s’additionne à l’énergie de pom-
liquide (vaporisation intratubulaire) sont beaucoup plus efficaces page et à la chaleur induite. Ce côté négatif est compensé – outre la
que dans les évaporateurs « à surchauffe ». On peut aussi faire cir- sécurité améliorée – par la grande commodité qu’offre le refroidis-
culer le frigorigène dans un assez grand nombre de postes de froid, sement indirect pour accumuler du froid dans le frigoporteur, pour
chacun étant, selon ses propres besoins, alimenté ou non par son mieux gérer son utilisation. L’accumulateur éventuel de froid, ACC,
robinet électromagnétique REM. est alors en liaison avec le circuit frigoporteur CFP.
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po pk
CRD CA CR
CD
EVn EV2 EV1 MT CP
θk
P CLBP CLHP
BL
Généralement, le refroidissement indirect s’applique à divers – fluides diphasiques, où apparaissent deux phases. On les
postes utilisateurs de froid. Les figures qui suivent schématisent dénomme souvent « matériaux à changement de phase » (MCP) :
les variantes des circuits frigoporteurs.
• liquide + solide, ce sont les « liquisols », les coulis (certains
– La figure 7b montre un type de circuit, dénommé monotube, disent, improprement, les sorbets...),
car l’entrée (E) et la sortie (S, à l’aval) de chaque poste sont reliées
au même tube. La succession des divers postes doit donc tenir • liquide + vapeur, ou « liquivaps ».
compte des apports thermiques des postes précédents. L’instal-
lation du tube unique est, par contre, une simplification.
Pour plus d’information, se reporter aux références [25] [26]
– La figure 7c schématise le circuit bitube. Les entrées de cha- [27].
que poste de froid sont sur le tube « aller » et les sorties sur le
tube « retour ». Le circuit est plus compliqué mais les conditions
d’alimentation de chaque poste sont simplifiées.
4.2.1 Frigoporteurs monophasiques
– La figure 7d met en évidence une architecture très favorable
comprenant deux circuits frigoporteurs séparés mais aboutissant Ils sont simples à utiliser mais leur aptitude à transporter de la
tous deux à une capacité intermédiaire : la bouteille de découplage chaleur par unité de volume (enthalpie volumique ∆hv) est limitée
BD. L’un, CR, est le circuit de refroidissement du frigoporteur, avec par l’importance de la variation de température ∆θ que l’on peut
sa pompe PR. L’autre, CU, est le circuit d’utilisation, qui est ici leur tolérer. Comme :
bitube et dont on voit le début avec sa pompe PU. Cette séparation
des deux flux permet d’assurer, au mieux, leurs rôles respectifs ∆h v = ρ c ∆θ
mais différents. La bouteille BD peut servir d’accumulateur de froid
la masse volumique, ρ, et la capacité thermique massique, c,
jouent donc un grand rôle dans le débit-volume de frigoporteur à
4.2 Fluides frigoporteurs faire circuler pour assurer le transport de la puissance thermique
voulue. De plus, ces fluides doivent aussi circuler facilement et
permettre des échanges thermiques efficaces avec les surfaces en
Les frigoporteurs, fluides « caloporteurs » dans le domaine des
contact avec eux. C’est dire qu’il faut examiner soigneusement
températures basses, peuvent malgré leurs grandes diversités se
leurs propriétés physiques qui influent sur ces points, notamment
présenter, dans leurs circuits, sous deux formes principales :
la viscosité dynamique µ et la conductivité thermique λ. Dans cette
– fluides monophasiques, ce sont alors toujours des liquides famille de fluides frigoporteurs, on distingue les substances pures
dénommés souvent, improprement, « liquides incongelables » ; et les mélanges liquides.
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EF VE ERF CD
FF TE
TFP TFP W
CP QC
QF ACC TF
PF ER
EV DT TC
∆T1 CFP W ∆T 2 CFR
UT1
UT1
P CC CC VE
S PR
e s E CC
GF
s
E CC CC CC GF CR BD CU
UTi S e
PU
b multiples postes de froid (UTi) dit « monotube » d double circuit et bouteille de découplage
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les forces gravitaires. Ce sont aussi celles-ci qui ramènent le CR circuit de retour du frigoporteur diphasique liquide+vapeur
liquide formé vers la source de chaleur avec, parfois, l’aide de la BF bouteille du frigoporteur faisant aussi office de séparateur
tension superficielle dans des mêches. On parle alors de liquide/vapeur
« caloducs ». Industriellement, on préfère la circulation forcée du C condenseur du frigoporteur « liquivap ». Il est refroidi par
frigoporteur dans les postes utilisateurs du froid. C’est essentielle- l’évaporateur EV de la machine frigorifique où le détendeur D
ment le CO2 qui est mis actuellement en œuvre dans ces systè- y maintient le niveau constant du liquide frigorigène
mes (figure 8). 1 prise de la vapeur à condenser dans C
2 retour du condensat
3 départ du frigoporteur entièrement liquide vers les postes
4.2.2.2 Origine chimique
utilisateurs de froid
On utilise alors des réactions chimiques de formation/décompo- 4 retour diphasique du frigoporteur vers BF
sition de composés chimiques qui mettent en œuvre des enthal-
pies de transformation généralement assez importantes : Figure 8 – Circuit de circulation d’un frigoporteur diphasique
– réaction d’hydratation de composés chimiques, hydrates et liquide + vapeur « liquivap »
clathrates. Le clathrate (du latin clatratus = encapsulé) est un type
d’hydrate dans lequel les molécules d’eau forment une « cage »
autour du composé hydraté qui peut être assez simple CH4 , CO2... se pose. Il apparaît que le refroidissement indirect présente
ou plus complexe. Les clathrates de CO2 intéressent actuellement certains avantages, malgré des circuits plus complexes et la
beaucoup les chercheurs ; nécessité de gérer deux types de fluides : frigorigène et frigo-
– réactions entre des particules en suspension et le liquide porteur au lieu du seul frigorigène.
porteur
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glaciers. Aujourd’hui, de nouvelles formes de stockage de froid se évolutions, au cours de l’année, des besoins du processus. On
développent et se diversifient fortement pour répondre aux besoins travaille ensuite sur l’histogramme le plus « pénalisant » sur le
des industries et commerces actuels. plan énergétique.
– L’intégration de l’histogramme donne la puissance frigorifique
4.4.2 Quand cette accumulation s’impose-t-elle ? minimale de la machine frigorifique (2e étape). Cette puissance est
telle que les excès de la demande, par rapport à la production, (les
Les raisons qui justifient l’usage de l’accumulation de froid sont « pointes »), sont exactement compensés, au fil de la journée, par
nombreuses et diverses. les défauts de la demande (les « creux »). Elle est une valeur
– Lorsque les besoins de froid sont très variables dans le temps, « plancher » qui exigerait un fonctionnement permanent, sans
le stockage de froid permet « d’écrêter les pointes de besoin », le arrêt, de cette machine. Cette solution, théorique, limite, ne peut
froid restitué par le stockage venant alors s’ajouter au froid fourni évidemment pas être choisie. Notons que la présence du stockage
par la machine frigorifique. Pendant les périodes de moindre besoin de froid est nécessaire à tout moment pour compenser la variation
de froid, la machine frigorifique reconstitue le stock. Elle est d’une des besoins instantanés de froid et la production de la machine. La
taille inférieure à celle qui devrait produire le froid en instantané. puissance frigorifique de la machine à installer doit être comprise
entre la puissance maximale de « pointe » (ici 270 kW dans notre
– Meilleure gestion, énergétique et économique du système exemple avec un stock frigorifique nul) et la puissance minimale
frigorifique en évitant les heures de « pointe » et en utilisant, théorique ainsi calculée (ici 161,8 kW et un stock frigorifique
autant que faire se peut, les tarifs « heures creuses » de l’énergie. maximal).
– Meilleure gestion du fonctionnement de l’ensemble des
– C’est, ensuite, le choix rationnel et économique de l’ensemble
compresseurs d’une installation afin d’éviter qu’ils ne fonctionnent
machine + stock qui constitue la 3e étape.
en « charge partielle », ce qui est toujours défavorable à l’efficacité
énergétique. Le choix de la puissance frigorifique de la machine a des
incidences sur l’importance de l’accumulateur de froid à installer.
– Lorsque l’apport d’énergie motrice au système frigorifique est
La capacité thermique de ce stock de froid décroît régulièrement
intermittent (énergie récupérée d’un processus industriel, énergie
de la valeur maximale, pour la machine à la puissance frigorifique
solaire...) alors que les besoins de froid sont permanents.
« plancher », à la valeur nulle pour une machine qui assurerait la
– Possibilité d’utiliser le froid produit par une machine frigori- puissance de « pointe ».
fique sans que celle-ci fonctionne, comme par exemple dans les
La puissance de la machine influe également sur le temps de
véhicules « réfrigérants » où le froid est « stocké » quand le
déstockage du froid. Cette durée de déstockage décroît
véhicule est au garage.
évidemment comme l’importance du stock de froid. De plus, on
– Possibilité, avec un stockage de froid, d’accroître la production observe que la puissance thermique à utiliser pour le déstockage
frigorifique d’un ensemble de machines existantes (si l’on peut du froid diminue fortement lorsque l’importance du stock
augmenter leur temps de fonctionnement), etc. s’amenuise, donc quand on accroît la puissance frigorifique de la
machine. Le choix de la machine frigorifique a finalement une
4.4.3 Comment étudier un stockage de froid ? incidence sur le coût de l’ensemble machine frigorifique + accumu-
lateur de froid + système de déstockage du froid. La question de
La marche à suivre pour l’étude d’un stockage de froid l’investissement optimal se pose alors [32].
comprend au moins trois étapes. L’exposé ci-dessous s’appuie sur
un exemple concret.
4.4.4 Périodes de stockage et de déstockage
– Tout d’abord, il faut établir avec soin l’histogramme des du froid
besoins de froid du processus (1re étape). Il est généralement
établi « heure par heure » et est spécifique au processus. La Examinons la figure 9b. L’étude d’optimalisation de la machine
figure 9a montre un tel histogramme dans le cas de notre frigorifique nous ayant donné, par exemple, la puissance frigori-
exemple. Il peut être nécessaire d’en établir plusieurs, selon les fique de 175 kW, on trace, sur l’organigramme, l’horizontale
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300 300
270 kW
250 250
225
200 200
175
150 161,8 kW 150
100 100
50 50
0 0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
Temps (h)
a
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300
250
200
150 B
B
C
100
50
A
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
Temps (h)
b
correspondant à cette valeur. Différents domaines apparaissent – dans la partie de la journée qui correspond au domaine C + D,
alors sur la figure : (ici entre 6 h 30 et 16 h 30) les puissances frigorifiques instanta-
– les domaines A qui correspondent à des périodes, en début et nées réclamées par le processus sont supérieures à la puissance
en fin de journée, pour lesquelles les puissances frigorifiques frigorifique de la machine installée. La machine fonctionne en
instantanées réclamées par le processus sont inférieures à la permanence mais le froid ainsi produit, représenté par l’aire C, est
puissance frigorifique de la machine installée laquelle, dans cette insuffisant par rapport aux besoins du processus représenté par
partie du temps total, ne fonctionne donc pas en permanence ; les aires C + D. Le recours à l’appoint du stock froid s’impose ;
– les domaines B dont l’aire totale est supérieure à l’aire D de la – le domaine D représente le froid accumulé qui vient compléter
pointe. Dans ces domaines, le surplus de production de froid de la le froid produit par la machine pour répondre aux besoins du
machine par rapport au besoin du processus est accumulé dans le processus. Ce froid doit nécessairement être déstocké dans
stockage froid ; l’intervalle de temps qui correspond au développement de la
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pointe. La puissance thermique de déstockage peut ainsi être, inférieures à 0 oC. Bien que n’utilisant aucune machine, nos
quelquefois, très élevée lorsque la pointe est importante et de ancêtres ont pu ainsi se régaler de crèmes glacées en utilisant la
durée assez courte. La dynamique du déstockage du froid doit glace naturelle et du sel.
alors être soigneusement examinée.
Dans le domaine industriel actuel et celui de la climatisation, on
fait largement appel à des bacs à eau comportant de très
4.4.5 Où et comment accumuler du froid ? nombreux tubes immergés sur lesquels on forme de la glace par
circulation interne d’un liquide froid, frigorigène ou frigoporteur.
On réalise ainsi de très importants accumulateurs de froid [28].
Consulter [28], très complet sur ce point, et aussi [32]. Notons que le coulis de glace, dont il a été question plus haut
constitue, lui aussi, un accumulateur de froid tout en étant aussi
un frigoporteur. L’avantage d’une bonne dynamique thermique
Stocker le froid à l’extérieur du circuit frigorigène est prati- stockage/déstockage est tempéré par quelques inconvénients
quement la seule façon simple d’effectuer ce stockage. On le comme le risque d’agglomération des granules et leur stratifi-
stocke dans un accumulateur spécifique appartenant généralement cation dans le réservoir accumulateur.
au circuit frigoporteur (figure 7a ).
Deux manières de procéder : ■ Mélanges eutectiques comme MCP [28] [33]
– mise en œuvre de la chaleur sensible du stock, généralement Les frigoristes s’intéressent au comportement de solutions
liquide, en faisant varier sa température sans que celui-ci change aqueuses notamment de sels dont les eutectiques peuvent être à
d’état. On accumule difficilement du froid, par ce moyen, si on des températures très au-dessous de 0 oC. On nomme quelquefois
souhaite limiter les variations de température. Ce procédé, même ces eutectiques à base d’eau « cryohydrates ». On peut rencontrer
s’il présente une bonne dynamique de stockage ou de déstockage les systèmes accumulateurs qui les renferment essentiellement
du froid est à éviter. De plus, il nécessite des volumes de stockage sous trois formes :
d’autant plus importants qu’on limite l’écart de température ; – petit conteneur en plastique, forme « brique », renfermant le
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– mise en œuvre de la chaleur latente de changement d’état du mélange choisi et que l’on « charge en froid » dans un
stock. Le plus souvent, le stockage s’effectue par transformation congélateur. Il peut être placé ensuite dans l’emballage isolant
liquide → solide du stock et le déstockage par la fusion du solide renfermant le produit à expédier ainsi maintenu à une température
formé. Cette manière est de loin la meilleure, même si la dyna- acceptable pour son transport ;
mique du stockage/déstockage peut parfois s’avérer plus complexe – « plaque eutectique », réservoir métallique plat renfermant la
et si le phénomène de surfusion, aléatoire, peut-être très gênant. solution eutectique dans laquelle est immergé un échangeur
Les procédés de stockage du froid mettant en œuvre le duo thermique plat. Celui-ci est parcouru par un fluide de refroidisse-
liquide/solide sont nombreux et certains connus depuis fort ment pour congeler l’eutectique. Un véhicule adapté au transport
longtemps notamment lorsque le matériau à changement de de produits à basse température comporte ainsi plusieurs de ces
phase (MCP) est l’eau. « plaques » que l’on charge en froid lorsqu’il est au garage ;
– « nodules » accumulateurs, de 8 à 10 cm de diamètre partiel-
■ Eau comme MCP lement remplis par le liquide appelé à se solidifier lors du stockage
L’humanité a largement utilisé, et utilise encore, le système de froid. Ces « boulets » remplissent un conteneur cylindrique
eau-glace comme accumulateur de froid et cela bien avant que parcouru par le liquide qui les refroidit (stockage de froid) puis par
l’on ait inventé les machines frigorifiques. On utilisait alors le froid le liquide qui récupère le froid ainsi accumulé (déstockage).
naturel mis en réserve par la solidification de l’eau lors des
conditions hivernales. Le commerce important de la glace ■ Autres types d’accumulateurs avec divers MCP
« naturelle » a ainsi perduré jusqu’à la fin du XIXe siècle. Il s’est On peut aussi rencontrer d’autres manières d’accumuler du froid
prolongé par l’usage des « glacières » de ménage, refroidies par et de le restituer :
des blocs de glace (mouleaux) issus de la production mécanique
du froid. Le déploiement des réfrigérateurs a mis fin à ce – microcapsules de MCP dans un liquide,
commerce mais n’a pas fait cesser l’emploi de la glace – qui est un – les clathrates...
accumulateur de froid à grande enthalpie de fusion – dans de Mais aussi des systèmes où l’accumulation de froid se fait
nombreuses applications. On la trouve ainsi dans certains trans- ailleurs et que l’on introduit dans le milieu à refroidir, comme on le
ports, pour le refroidissement de poissons à bord des petits chalu- faisait avec les pains de glace, pour restituer le froid là où il est
tiers utilisant des machines produisant de la glace finement nécessaire :
divisée, également pour la présentation des produits de la mer sur
des lits de glace divisée comme on peut le voir dans tous les – glace carbonique, pour les basses températures ; on utilise
supermarchés, etc. alors la chaleur latente de sublimation du CO2 ;
– vaporisation d’azote liquide dans le milieu à refroidir.
Le fait de mélanger, en proportions convenables, des particules
de glace et des sels permet d’atteindre des températures très Les moyens sont nombreux...
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N
À lire également dans nos bases
A
Outils logiciels
V
Refprop Colopack
O http://www.nist.gov/srd/nist23.cfm
Solkane
http://www.et.web.mek.dtu.dk/Coolpack/Files/Coolpack.exe
Kotza international
http://www.climatisation.froid.free.fr/ http://www.kotza-international.com
I
Parution : avril 2014 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083552 - universite de liege // alexandre FLAS // 193.190.208.37
R Sites Internet
Alliance froid climatisation environnement (réglementation) Air liquide (propriétés des gaz)
http://www.afce.asso.fr/ http://www.encyclopedia.airliquide.com
Datafluides (textes sur les réfrigérants réglementés) Peace software (propriétés CO2)
P http://www.datafluides.fr http://www.peacesoftware.de/einigewerte/CO2_e.html
L Événements
U Interclima Salon Cold Chain Forum
http://www.interclimaelec.com/ http://www.coldchainforum.com/
S Salon IPA
http://www.ipa-web.com/
Réunions et congrès internationaux de l’IIF
http://www.iifir.org
Réglementation
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compte de la réglementation thermique et de réalisation d’une étude de fai- Arrêté du 16 avril 2010 définissant les critères de certification des
sabilité relative aux approvisionnement en énergie pour les bâtiments neufs compétences des personnes physiques réalisant l’inspection périodique des
ou les parties nouvelles de bâtiments NOR : DEVL1032494D. systèmes de climatisation et des pompes à chaleur reversibles dont la puis-
sance frigorifique est supérieure à 12 kw et les critères d’accréditation des
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thermiques et à la performance énergétique des constructions NOR :
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Cahier technique professionnel pour l’inspection en service des Arrêté du 16 avril 2010 relatif à l’inspection périodique des systèmes de
équipements frigorifiques sous pression constitutifs d’une installation utili- climatisation et des pompes à chaleur réversibles dont la puissance frigorifi-
sée en réfrigération et conditionnement de l’air, cahier no 3, 12 mars 2010. que est supérieure à 12 kw NOR : DEVE1009420A.
Annuaire
Constructeurs – Fournisseurs – Distributeurs Climalife
(liste non exhaustive) http://www.climalife.dehon.com/
Bitzer Danfoss
http://www.bitzer.fr http://www.danfoss.com/france
Bock Grasso
http://www.bock.de/fr/ http://www.grasso.fr
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http://www.inac.cea.fr/sbt/ http://www.iifiir.org
Centre technique des industries aérauliques et thermiques CETIAT Laboratoire d’énergétique et de thermique industrielles de l’Est Francilien.
http://www.cetiat.fr/ Université de Paris XII LETIEF Centre d’Études et de recherche en thermi-
Centre technique des industries mécaniques CETIM
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que, environnement et systèmes
http://www.certes-univ-paris12.fr/ R
Comité scientifique et technique des industries de la climatisation COSTIC Laboratoire d’informatique pour la mécanique et les sciences de l’ingénieur
http://www.costic.com/ LIMISI ORSAY
http://www.limsi.fr
Centre de recherche et d’innovation en gaz et énergies nouvelles CRIGEN
Procédés, matériaux et énergie solaire PROMES
http://www.gdfsuez.com/fr/activites/recherche-et-innovation/realisations-
des-centres-de-recherche/crigen/crigen/
Centre de recherche des renardières : départements EPI et Enerbat
http://www.promes.cnrs.fr
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P
http://www.hotfrog.fr/Entreprises/SyndicatGeneral-Et-National-Du-Froid
École nationale du génie rural, des eaux et forêts ENGREF
http://www.agroparistech.fr/ Union des entreprises climatiques de France UECF
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L
Électricité de France – Département des applications de l’électricité ; Centre
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Institut français du froid industriel et du génie climatique IFFI Documentation – Formations – Séminaires
http://www.iffi.cnam.fr/
(liste non exhaustive)
Institut français du pétrole IFP
http://www.ifpenergiesnouvelles.fr/ Revue générale du froid
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Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environne-
ment et l’agriculture IRSTEA (ex Cemagref) La Revue pratique du froid
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Institut national des sciences appliquées de Strasbourg (ex ENSAIS) Revue Pyc Edition
http://www.insa-strasbourg.fr/ http://www.pyc.fr
Institut national polytechnique de Grenoble INPG Revue internationale du froid
http://www.grenoble-inp.fr/ http://www.iifiir.org
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