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Le cytoplasme

Généralités :
Milieu intérieur de la cellule, entre face interne de la membrane plasmique et face externe de
l'enveloppe nucléaire. Gel très hydraté (85% d’eau), il varie d’un état fluide (cytosol) à
colloïdal (plus visqueux).
De PH= 7,2 , Il contient un grand nombre de molécules en solution et constitue un milieu de
dispersion pour : Des macromolécules, des structures supra-macromoléculaires, telles que,
ribosomes , divers organites membranaires et éléments d’une charpente protéique intra-
cytoplasmique solidaire de la membrane plasmique ; le cytosquelette.
Cytosquelette :
Définition
Assemblage de multiples protéines en réseaux de filaments et tubules allongés s’étendant
dans l’espace intracellulaire et formant l’ossature de la cellule, il est mis en évidence par
immunocytochimie. Structure instable dans sa majorité, en perpétuelle réorganisation avec
des changements dynamiques et rapides permettant: De donner et modifier la forme de la
cellule, de mobiliser ses organites, de contribuer à l’activité métabolique et fonctionnelle de
la cellule, telle que contraction…. etc.
Selon leur diamètre, on distingue 3 types principaux:-les microfilaments (actine), les filaments
intermédiaires et les microtubules.

I) Les filaments d'actine (4-9 nm)


Généralités
A poids moléculaire de 43KDa, se sont les plus fins, les moins stables, avec changements très
rapides. Dans de nombreuses cellules animales elle est la protéine la plus abondante (5% de la
masse protéique totale), la moitié étant assemblée en filaments d'actine; l’actine F(fibrillaire)
et l'autre libre dans le cytosol sous forme de monomères; l'actine G (globulaire)
Architecture des microfilaments d’actine
Un filament d'actine F est issu de la polymérisation de plusieurs monomères d'actine
globulaire G. Chaque filament est polarisé car toutes les molécules d'actine G « pointent »
dans la même direction vers l’extrémité appelée (-), l'autre extrémité étant (+).
On distingue trois classes : -α-actine retrouvée dans les cellules musculaires (striées et lisses)
- β actine (quatre formes) et γ-actine, retrouvées dans les cellules non musculaires.
Entre ces six types d'actine on relève plus de 90% d'identité dans leur séquence en acides
aminés, la partie variable concerne les 30 acides aminés côté amino-terminal (=375 résidus).

Dynamique de polymérisation
L'actine G globulaire se polymérise en actine F (filament d'actine), en présence d'ATP, sous
forme d’hélice serrée de 5-9 nm de θ formant un filament flexible et polaire.
La polymérisation s'amorce par une phase de nucléation, où sont formés en majorité des
trimères. Les monomères s'assemblent en double hélice, la croissance du filament est très
rapide; 10 3 actines/s au pôle plus (+) et très lente voir absente au pôle moins (-).
Les monomères associés à l'ATP (ATP-actine) présents en majorité dans les cellules vivantes,
ont plus tendance à polymériser que ceux associés à l'ADP (ADP-actine), l'extrémité plus (+)
aura tendance à capter en grande majorité de l'ATP.
L’hydrolyse de l’ATP, libère du phosphate (Pi), l'ADP résultant est piégé dans le polymère.
Les molécules d'actine liées à l'ADP ont tendance à se détacher du polymère aux extrémités
des filaments, ainsi libérées elles doivent être rechargés en ATP avant de rejoindre le
filament. L'extrémité (-) moins active est majoritairement sous forme d'ADP-actine, et à ce
niveau, l'équilibre est déplacé vers la dépolymérisation.
Cependant, l’actine se lie à d’autres protéines; les protéines associées, qui interviennent dans
le contrôle de ses fonctions.
Protéines associées à l’actine
Dites aussi de liaison, elles sont la clé du contrôle du stock d’actine par la cellule. Elles
permettent de réguler la polymérisation, de stabiliser les filaments d'actine, de les organiser
spatialement (de les coupler) et d’engendrer des mouvements, parmi elles nous citerons :
-Le protéines de réticulationFimbrine : maintient les filaments serrés d'actine fasciculée
(microvillosités)
α-actinine : protéine dimèrique liant 2 microfilaments entre eux, en parallèles (point focal
d'ancrage...). Elle se lie au pôle + pour permettre l'interaction actine-myosine notamment dans
le mouvement amiboïde.
Filamine : bloque l'actine réticulée pour l'empêcher de passer en actine fasciculée.
Spectrine : Accrochage du microfilament d'actine à la membrane plasmique (globule rouge)
Protéines de stabilisation
Complexe de tropomyosine (voir TMS).-Protéines de polymérisation a)Protéines de
nucléation :
Il existe divers types :L'Arp2/3 : (ActinRelatedProteins 2 et 3), complexe protéique qui sert de
point de départ (initiation) à la polymérisation.
Le complexe se fixe côté moins (-) de l'actine, il y’aura formation d'une amorce constituée de
trois monomères G liés entre eux (site de nucléation pour la formation de longs polymères).
La polymérisation et la croissance du microfilament évolue avec l'extrémité (+).
b) Protéines de régulation :
Régule la quantité d’actine G présents dans le cytoplasme, on cite :
-Thymosine : Se fixe à l'extrémité pointue de l'actine G et empêche l'échange de l'ADP liée à
celle-ci par une molécule d'ATP.
Profiline: Se fixe à l'actine G et favorise l'échange d'ADP par l'ATP, laissant le côté (-)libre.
c-Protéines de coiffage:
Les 2 pôles des filaments peuvent être protégés par des protéines de coiffage qui empêchent
l'actineliée àl’ADP de quitter le polymère et sa polymérisation dans son état ATP.-
CapZ(cappingprotein) : Constituée d'un dimère de 2 sous-unités (α et β), elle se fixe sur
l'extrémité(+) du filament d'actine et empêche sa polymérisation
-Tropomoduline : Se fixe sur l'extrémité moins (-) du filament d’actine, elle empêche sa
dépolymérisation. Ces deux protéines jouent un rôle important dans la stabilisation des
polymères d'actine dans les muscles striés, en créant un polymère peu dynamique (stable).
d-Protéines de fragmentation :
Ces protéines permettent de cliver les filaments d'actine, on cite :
La gelsoline : Elle permet à l’actine de passer d’un état de gel (dans un réseau de maille) à
l’état de solution (actine G). En présence d'une concentration élevée de Ca2++ cytosolique, la
gelsoline fixe et coupe le polymère d'actine qui se disloque, elle reste fixée à l'extrémité (+)
évitant ainsi sa repolymérisation rapide.
Les protéines motrices :
Nous citerons : La myosine de type 1, elle maintient l'actine fasciculée à l'aide de l'α-actinine.
La myosine de type II ; retrouvé surtout dans la cellule contractile musculaire striée ;
La myosine de type 5 ; capable de se déplacer vers l'extrémité (+).
Types d'assemblage et rôles de l’actine
Selon leurs fonctions biologiques on distingue plusieurs types :
-En faisceaux parallèles :
Dans les microvillosités : Réseau parallèle d’actine avec la même polarité, espacés de 20 nm
et liées par la fimbrine et stabilisés par des protéines de coiffage à leurs extrémités. Ces
microfilaments s’ancrent perpendiculairement à un réseau de filaments d’actine corticale sous
membranaire, ils sont les plus stables (peu dynamiques). Les microvillosités augmentent la
surface d’échange lors de l’absorption dans les entérocytes.

-En réseaux formant des mailles: Dans le réseaux sous membranaire (actine corticale,
organisation lâche , avec interconnexions orthogonales formées par la filamine.

Ce type d’actine est impliqué, dans le mouvement de certaines cellules, ex : la reptation du


fibroblaste lors de la réparation tissulaire et dans :
La migration cellulaire, ex : Les leucocytes (globules blancs) qui quittent la circulation
sanguine pour s'infiltrer dans les tissus et gagner le site d’infection, attirés par les peptides N-
formylés (chémokine) perdus par les bactéries.
Ces déplacements se font en particulier par l’actine qui forme des pseudopodes résultant d'un
phénomène de protrusion (excroissance) membranaire.
Ainsi le réseau d'actine périphérique sous-membranaire sert d'appui à la polymérisation de
nouveaux filaments qui en repoussant la membrane forment des extensions dynamiques; les
pseudopodes, qui leur permettront de se déplacer et d’englober leur proie.
Ces pseudopodes se forment et disparaissent en quelques secondes, témoins d’une rapide et
dynamique polymérisation-dépolymérisation de l'actine, formant des filaments instables.
Les sites d'initiation de la polymérisation (nucléation) sont désignés par l’activation d’ARP2
et 3, sous l’influence des récepteurs membranaires aux peptides N-formylés (chémokine).
Certaines bactéries virulentes; ex: Listéria, peuvent mettre à profit les filaments d’actine d’un
phagocyte, pour rentrer, se déplacer, ressortir de cette cellule et infecter d’autres.

En faisceaux contractiles
-Dans les ceintures d'adhérence : Formées par Zonula Occludens, ils permettent cohésion
des cellules épithéliales, l’actine étant solidaire et engagée dans ces jonctions
(voir cours MP).
Dans l'anneau contractile mitotique : Se sont des fibres de tension qui en se contractant
permettent séparation des deux cellules filles lors de la cytodiérèse.
Les interactions actine-myosine de l'anneau contractile sont à l'origine des forces générant la
contraction de l'anneau et le partage du cytoplasme parental par étranglement

Dans les sarcomères des cellules musculaires striées : Dans les cellules musculaires ou
myocytes, l'actine représente 20% de la masse protéique totale. Chaque myocyte est formée
de répétitions d’unités; les sarcomères, liés entre eux par leurs disques Z.
Chaque sarcomère est formé d’un cytosquelette constitué de :Myofibrilles d’actine arrangés
avec des polarités opposées, espacés de 40 nm grâce à une liaison à un dimère d'α-actinine et
de myosine II , alignées parallèlement et transversalement à la cellule.
Un complexe bipolaire de plusieurs molécules de myosine-II est inséré entre les filaments
d’actine et engendre la force de contraction, qui repose sur le glissement des filaments
d'actine imbriqués avec la myosine-II, avec hydrolyse d'ATP grâce à la tête ATPasique de la
myosine II.

Participation aux mouvements des feuillets embryonnaires (voir embryologie) :


Les mouvements progressifs de la ceinture d’adhérence permettent la formation des feuillets
embryonnaires et la cohésion de leurs cellules, ex : formation du tube neural.
Effets des toxines sur l’actine :
Certaines toxines naturelles ont des effets sur les microfilaments d'actine, on cite :
La phalloidine : Extraite d’un champignon toxique; Amanita phalloïde. Après fixation elle
s’oppose à la dépolymérisation des filaments d’actine, qui s’accumulent,causant une atteinte
essentiellement rénale et hépatique.
Cytochalasine D : Toxine fongique de moisissures (Helminthosporium Dermatioideum).Elle
se lie aux extrémités (+) et empêche la polymérisation.
A faible dose, elle gèle instantanément la reptation d'un fibroblaste par exemple
LatrunculineA: Extraite d’une éponge de feu ramifiée (Latrunculina Magnifica). Actif à
faible concentration (nM), elle se lie aux monomères d'actine-G et inhibe leur
polymérisation.2) II-

II-Les filaments intermédiaires (10 nm)


Introduction
Polymères protéiques de 10 nm de θ, résistants et durables, présents dans le cytoplasme de la
plupart des cellules. Ils forment,un réseau de filaments fibreux extensif, qui s’étend de la
périphérie cellulaire (sous membranaire) lié aux hémidesmosomes et desmosomes jusqu’au
pourtour du noyau et un autre réseau intranucléaire en corbeilles.
Polymérisation des filaments intermédiaires
Les protéines qui les constituent sont des molécules fibreuses très allongées. Leur séquence en
acides aminés favorise la formation de dimères superenroulés. Au cours de l'étape
d'assemblage, deux des dimères superenroulés s'associent de manière antiparallèle pour
former une sous-unité tétramérique. Les tétramères s'ajoutent à un filament intermédiaire en
cours d'élongation, 8 protofilaments forment le filament intermédiaire.
Rarement dans leur état libre, Les monomères des filaments intermédiaires ont tendance à
rejoindre un filament en polymérisation. Leur assemblage ou dissociation peut s'effectuer
lentement (plusieurs minutes) comparés à l'actine et tubuline (quelques secondes).

Les composants des filaments intermédiaires


Selon le type cellulaire, il existe différents types de filaments intermédiaires, on cite les
kératines, vimentine, desmine, lamine et neurofilaments. Se sont de véritables outils pour
déterminer l’origine d’une cellule cancéreuse lors de métastase (migration d’une cellule
cancéreuse d’un organe ou d’un tissu d’origine vers un autre tissu ou organe)
Fonctions des filaments intermédiaires
-Maintien de l'intégrité cellulaire et tissulaire de l'épithélium : Les filaments intermédiaires
sont fortement impliqués dans deux types de jonctions d'ancrage :Desmosomes, interaction
cellule-cellule, liés aux membres de la famille des cadhérines et hémidesmosomes, interaction
cellule-lame basale, liés aux intégrines.
Certaines mutations ponctuelles dans les gènes des kératines 5 et 14 exprimés fortement dans
la couche cellulaire basale de l'épiderme désorganisent leur réseau de filaments
intermédiaires. Ces cellules deviennent sensibles aux forces mécaniques et la moindre
pression peut les rompre, induisant inflammation et formation d'ampoules cutanées.

- Soutien de l'enveloppe nucléaire


Un treillis de filaments intermédiaires, polymères de lamine, double la face interne de
l'enveloppe nucléaire et forme la lamina nucléaire. Elle soutient l'enveloppe et donne au
noyau sa forme généralement globulaire.
Lors de la mitose, la lamina nucléaire se désagrège grâce à la phosphorylation des lamines. Sa
désintégration permet l'entrée en jeu d'un autre type d'élément du cytosquelette ; les
microtubules, qui Interviennent lors de la séparation des chromosomes.
-Formation des ongles, cheveux et couche cornée de la peau :
Les filaments de kératine sont formés en excès par les cellules épidermiques (kératinocytes) et
les cellules de l'assise génératrice dans le follicule pileux. Cette expression entraîne la mort
des cellules qui restent assemblées (par des desmosomes), formant progressivement la couche
cornée, un ongle ou un poil (ou cheveu).
Les caractéristiques des filaments intermédiaires sont : Résistance aux tensions et aux
détergents,insolubilité dans l'eau, elles sont essentielles pour une bonne défense contre les
agressions physiques et chimiques dirigées contre l'organisme entier.
Fonctions des différentes kératines dans l'épiderme
On observe une expression topographique et chronologique de différents types de kératines
dans l’épiderme. Les couches cellulaires basales expriment les kératines 5 et 14, qui assurent
l'intégrité mécanique des cellules, alors que les couches plus superficielles sur-expriment les
kératines 1 et 10 qui, en envahissant le cytoplasme, conduisent à une couche cellulaire cornée
morte qui protège l’épiderme, cette couche est appelée à desquamer (à partir).
Kératine et cheveu
Le cheveu (poil) est constitué de cellules mortes remplies de filaments de kératine et de
résidus lipidiques des membranes plasmiques. Cette kératine donne résistance à la tension,la
flexibilité et insolubilité dans les détergents.
Le cheveu est produit par un follicule pileuxconstitué d'un bulbe; assises génératrices qui
contient aussi des mélanocytes productricesde mélanine ; pigment du cheveu et de la peau.
III-Les microtubules (25 nm)
Généralités
Présents dans les cellules eucaryotes et particulièrement abondants dans les neurones dans
lesquelles ils représentent 10-20% des protéines totales. Ils confèrent à la cellule sa forme en
3D et assurent le transport axonal des vésicules dans les cellules sécrétoires.
Structure
Polymères cylindriques creux et rigides, constitués d’hétéro-dimères de tubuline α et β.
Chaque monomère peut s’associer à la GTP mais seule la tubuline β peut l’échanger.
Chaque microtubule est généralement formé de 13 protofilaments juxtaposés et possède une
polarité structurale avec une extrémité (+) et l’autre(-).

Formation des microtubules


Elle se déroule en 3 étapes :- Nucléation, élongation, et équilibre.

a)Nucléation:
Assez lente, par ancrage au centrosome de l’extrémité (-) des microtubules.
-Le centrosome:Complexe protéique situé près du noyau, formé de 2 centrioles. Chaque
centriole est formé de 9 triplets de microtubules périphériques entourés d’un matériel péri-
centriolaire, le tout formant le centre organisateur des microtubules ou MTOC.
Chaque microtubule est formé de tubulines α, β,γ, δ. L’amorce de la polymérisation des
microtubulesdébute par l’assemblage d’hétéro-dimères de tubuline α et β, concomitant à
l’hydrolyse de GTP (liée à la tubuline β), ce sera la base de croissance.
Elongation :
In vitro : les dimères se lient aux 2 extrémités libres (polymérisation plus rapides au bout (+).
In vivo : Le pôle (-) est stabilisé pour être lié au centre de nucléation (centrosome), les
hétérodimères se rajoutent du coté (+) à croissance rapide.
La polymérisation de dimères de tubuline α et β chargée de GTP s’associent tête –bêche pour
former des protofilaments. Après polymérisation le GTP de la tubuline β est hydrolysée en
GDP, avec formation d’un fragment de microtubule par association latérale de 13
protofilaments et repliement du feuillet pour donner une structure rigide.
L’élongation se fait aux 2 extrémités mais préférentiellement au bout (+).
Equilibre
Dès que la polymérisation et dépolymérisation se valent, c’est l’équilibre, la longueur du
microtubule est constante; élongation et effondrement spontanés sont à vitesse égale.
La polymérisation-dépolymérisation est continue, dès l’hydrolyse du GTP et donc
remplacement de GTP par de la tubuline-GDP, il y’a changement de conformation des sous
unités qui affaiblit les liaisons dans le polymère, les protofilaments peuvent se séparer et se
libérer aux extrémités des dimères.
Les protéines associées (ou MAP)
Protéines stabilisatrices de structure :
Les microtubules sont soumis à une construction-destruction continue, mais cette Instabilité
dynamique est modifiée par la présence de protéines d’assemblage aux microtubules ; les
MAP, soit en: réseaux ou faisceaux, réduisant 50 fois la probabilité d'une dissociation.
Il existe plusieurs MAP parmis elles:
Les MAP2: Elles stabilisent les microtubules en se fixant à la tubuline polymérisée, ex : Dans
les dendrites elle intervient dans la régulation de la distance inter-microtubule.
Les TAU: Elles ont les mêmes rôles que MAP2, surtout dans les axones ou elles permettent la
stabilisation des microtubules et le transport moléculaires et vésiculaires
Le dysfonctionnement des TAU (tautopathie) est retrouvé dans la maladie d’Alzheimer.
2) Protéines à activité ATPasique,
Les MAP motrices : A activité ATPasique, elles transportent des macromolécules ou organites
en se déplaçant sur les microtubules, on cite la kinésine, la dynéine du neurone.
a) La Kinésine: Elle se déplace vers le bout (+) du microtubule, c’est le transport
antérograde ; du péricaryon (corps cellulaire du neurone) vers l’axone.
Dans ce cas, elles transportent des organites, ex : mitochondries et vésicules de sécrétion
contenant le neurotransmetteur.
La dynéine: Elle se déplace vers le bout moins (-) sur le microtubule, c’est le transport
rétrograde; de la terminaison nerveuse axonale vers le péricaryon. Ce transport concerne des
organites altérés et des membranes et ou des molécules à recycler.
Le mécanisme de déplacement de la kinésine repose sur la liaison de sa tête ATPasique à la tubuline
en absence d'ATP, ce qui engendre un mouvement de semi-rotation. L’hydrolyse de l'ATP
par la kinésine en ADP et perte de Pi est suivie de la rupture de la liaison précédente, ce qui
va engendrer le déplacement le long du microtubule. Le mécanisme de déplacement de la
dynéine n’est pas tout à fait élucidé.

Rôles des microtubules :


Les microtubules remplissent plusieurs rôles avec le concours des microfilaments d’actine et
protéines associées citées précédemment. - Véritables supports « Rails » pour transport
intracellulaire, d’organites et molécules, ce qui explique leur nombre important dans les
neurones (dendrites et axone).
-Maintien de la forme de la cellule en 3D
- Transport de vésicules d’endocytose et d’exocytose :
-Rôle dans la Diapédèse : Déplacement des leucocytes à travers les pores de la paroi des
vaisseaux sanguins.

Formation du fuseau achromatique :


Par Coopération avec les protéines motrices, lesmicrotubules polairespermettent aux
centrioles de s’éloigner l’un de l’autre, les microtubules radiaires ancrent le fuseau à la
membrane plasmique et les microtubules kinétochoriens relient les chromosomes par le
centromère aux microtubules polaires, ce qui induit la fin de la métaphase, la séparation des
chromosomes et leur ascension vers les pôles opposés.Les microtubules sont fragmentés en
fin de mitose par une protéine associée ; la katanine.

Rôle dans le mouvement du cil et flagelle :


Les microtubules de l’axonéme du cil et flagelle (axonème) sont très stables. Ils permettent
avec les protéines motrices de dynéine :-Le déplacement du spermatozoïde, par flexion de
l’axonème du flagelle,-Le battement ondulatoire coordonné avec flexion du cil, qui déplace le
mucus pour lubrifier par ex : les bronches, la trachée…etc.
L’axonème est formé de 9 doublés de microtubules périphériques et un central. Les bras de
dynéine d’un doublé s’accrochent au doublé adjacent qui glisse l’un sur l’autre.
Ce phénomène est consommateurs d’ATP hydrolysée par l’ATPase de la dynéine.
-Les microtubules ciliaires naissent du corpuscule basal (équivalent au centriole).
Toxines et cibles des traitements en cancérologie :
Des toxines ciblent les microtubules de cellules en mitose en inhibant la formation du fuseau
mitotique avec arrêt de la division cellulaire. Elles sont utilisées dans le traitement du cancer.
Quelques drogues anticancéreuses (antimitotiques)
a)Vinblastine:
Alcaloïde azoté, extrait de pervenche de Madagascar. Elle fixe les dimères de tubuline et
inhibe la polymérisation des microtubules, la division se bloque en métaphase.
b) Colchicine:
Alcaloïde extrait d’une plante; colchique, elle a le même effet.
c)Taxol:
Isolé du Taxomyces andreana (champignon de l’écorce de l‘if). Il se lie à la tubuline et inhibe
la dépolymérisation de microtubules kinétochoriens, qui devenus stables, empêchent la
séparation en métaphase des chromosomes et aussi leur ascension polaire.
En résumé : La colchicine et vinblastines déstabilisent les microtubules, le taxol les stabilise.

Chimiothérapie et chute des cheveux :


La chimiothérapie cible et détruit les cellules à division rapide, ex: les cellules cancéreuses
mais aussi les cellules souches du bulbe pileux, avec chute de poils et cheveux.L’importance
et la vitesse de la chute varient selon: -Les molécules, les doses, la fréquence, la durée des
séances et la nature des cheveux. Cette chute n’est pas automatique, certaines substances
s’attaquent à d'autres spécificités des cellules cancéreuses.

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