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LA METHODE INDUCTIVE
Le point de départ de cette méthode est les énonciations dogmatiques de l‘Eglise. Cette
méthode est accusée d‘être abstraite. Elle ignore les écritures.
LA METHODE GLOBALE
Paul Knitter propose une ―méthode globale‖ de la théologie qui prend en compte les
méthodes déductive et inductive. Dans cette méthode, la tradition chrétienne et l‘expérience
humaine doivent être écoutées avec ouverture et honnêteté. Cette méthode aide les deux cotés
à arriver à une clarification mutuelle et à une corrélation critique mutuelle. Cette méthode
appelle au dialogue comme la fondation nécessaire de la théologie chrétienne de religion.
Cette méthode doit combiner la méthode déductive (dont la foi de la personne est mise entre
Guimet) et la méthode inductive (qui facilite une rencontre avec un autre croyant dans la
réalité concrète de son expérience religieuse actuelle). Ceci est une nouvelle façon de
« faire » la théologie. De nos jours, il y a plusieurs propositions de théologiens qui sont
considérées comme : des nouvelles façons de « faire » la théologie.
Dans le même sens, Dupuis maintient que nous ne pouvons pas construire des
nouveaux principes de la théologie chrétienne des religions dans le contexte d‘aujourd‘hui et
ignorer les vingt et un siècles d‘interaction entre le Christianisme et d‘autres religions. Il y a
eu des réalités historiques qui ont affecté l‘évaluation théologique des autres religions : La
reconnaissance officielle du Christianisme comme la religion de l‘empire Romaine pendant
Constantin et Théodosius ; Le mouvement pour les croisades en vue de défendre la terre
sainte ; l‘expulsion des musulmans de l‘Espagne et les juifs qui avaient refusé de se convertir
au christianisme ; la colonisation des Amériques, l‘Asie, l‘Océanie et l‘Afrique par les
européens ; la Shoa ou l‘holocauste ; la violence religieuse et le terrorisme par des groupes de
religieux extrémiste.
1
Cf. Leonard Swidler (ed.), Toward a Universal Theology of Religion, New York, Orbis Books, 1987, pp. 14-
16.
2
Geneviève Comeau, Le dialogue interreligieux, Namur, Editions Fidelité, 2005, p. 25.
3
Mgr Michael Fitzgerald, Dieu rêve d’unité : Quarante ans de dialogue interreligieux, Entretiens avec Annie
Laurent, Paris, Bayard, 2005, pp. 91-92.
4
C. Stuhmueller and D. Senior, The Biblical Foundations for Mission, London, S. C. M., 1983, pp. 345-347
5
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris, Les
Editions du Cerf, 1999, pp. 51-52.
6
Cf. J. Daniélou, Les Saints Païens de l’Ancien Testament, 28-29
7
Cf. J. Daniélou, Les Saints Païens de l’Ancien Testament, 33
8
Cf. J. Daniélou, Les saints païens de l’Ancien Testament, 100
9
Cf. J. Jeremias, Jesus’ promise to the Nations, 71
14
Joseph Koudé Kemtchang, Les enjeux théologiques du dialogue interreligieux dans la révélation chrétienne,
Paris, Harmattan, 2009, p. 87.
15
Joseph Koudé Kemtchang, Les enjeux théologiques du dialogue interreligieux dans la révélation chrétienne,
Paris, Harmattan, 2009, p. 90.
16
Joseph Koudé Kemtchang, Les enjeux théologiques du dialogue interreligieux dans la révélation chrétienne,
Paris, Harmattan, 2009, p. 94.
17
Joseph Koudé Kemtchang, Les enjeux théologiques du dialogue interreligieux dans la révélation chrétienne,
Paris, Harmattan, 2009, p. 96.
2.4 ORIGENE
Origène était plus sévère en vers la philosophie que Justin et Clément. Pourtant, il a accepté
ce qui est bien chez les philosophes comme un moyen pour étudier la doctrine chrétienne et
étant utile pour la Parole de Dieu. Il voyait surtout le polythéisme et l‘idolâtrie dans les
religions païennes. Pourtant, il voyait le « semeur du Verbe » (Logos Spermatikos) dans la
sagesse des nations. Comme ses prédécesseurs, Origène, d‘un coté, il a maintenu la
manifestation universelle de la Parole de Dieu aux êtres humains. De l‘autre coté, il affirmait
le caractère singulier et unique de son incarnation en Jésus Christ. Le même logos divin qui a
une présence universelle a pris chair en Jésus Christ (Contre Celsum). Origène est très
sensible à la continuité de la révélation de Dieu dans son Verbe. Dieu agit toujours de
plusieurs manières.
Jacques Dupuis écrit, « Alors qu‘une telle vision découle en partie de la doctrine stoïcienne
du Logos spermatikos, Origène l‘emprunte plus directement aux Ecritures : « Aussi bien le
18
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 105.
19
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 125 ; cf. M. Fédou, Christianisme et religions païennes dans le « Contre Celse »
d’Origène, Paris, Beauchesne, 1988, p. 569.
Objections :
2. Il est indéniable que Jean Baptiste a fait partie des grands et qu'il était tout à fait proche du
Christ, car le Seigneur dit de lui : " Parmi les fils de la femme il ne s'est levé personne de plus
grand " (Mt 11, 11). Mais Jean Baptiste ne paraît pas avoir connu explicitement le mystère du
Christ, puisqu'il lui a fait demander (Mt 11, 3) : " Es-tu celui qui doit venir, ou en attendrons-
nous un autre ? " Donc même les grands n'étaient pas tenus d'avoir au sujet du Christ une foi
explicite.
3. Bien des païens ont obtenu le salut par le ministère des anges, dit Denys. Mais les païens
n'ont eu pourtant au sujet du Christ aucune foi, ni explicite ni implicite, parce qu‘aucune
révélation ne leur fut faite. Il semble donc que croire explicitement au mystère de
l'incarnation du Christ n'ait pas été pour tous nécessaire au salut.
Cependant, S. Augustin affirme : " La vraie foi est celle par laquelle nous croyons qu'aucun
homme, jeune ou vieux, n'est délivré de la contagion de la mort et des liens du péché si ce
n'est par Jésus Christ, seul médiateur entre Dieu et les hommes. "
Conclusion :
Ce qui appartient proprement et essentiellement à l'objet de la foi, nous l'avons dit, c'est ce
qui procure la béatitude. Or, pour les humains, le chemin qui mène à la béatitude c'est le
mystère de l'incarnation et de la passion du Christ. Il est dit, en effet, au livre des Actes (4,12)
: " Il n'y a pas d'autre nom qui ait été don né aux hommes par lequel nous devions être sauvés.
" C'est pourquoi il a fallu que ce mystère de l'incarnation du Christ ait été cru de quelque
manière à toute époque chez tous les humains, diversement toutefois selon la diversité des
temps et des personnes. En effet, avant l'état de péché, l'homme eut une foi explicite au sujet
de l'incarnation du Christ en tant que celle-ci était ordonnée à la consommation de la gloire,
mais non en tant qu'elle était ordonnée à la délivrance du péché, parce que l'homme n'avait
Or, après le péché, le mystère du Christ a été cru d'une façon explicite, non plus seulement
quant à l'Incarnation, mais quant à la Passion et à la Résurrection par lesquelles le genre
humain est délivré du péché et de la mort. Autrement en effet ils n'auraient pas figuré
d'avance la passion du Christ par certains sacrifices, avant la Loi et sous la Loi. Ces sacrifices
avaient une signification que les grands à coup sûr connaissaient d'une manière explicite.
Mais les petits, sous le voile de ces sacrifices, croyant qu'il y avait là un plan divin concernant
le Christ à venir, en avaient comme une connaissance voilée. Et, nous l'avons remarqué plus
haut, ce qui se rapporte aux mystères du Christ a été connu d'autant plus difficilement qu'on
était plus éloigné du Christ, et d'autant plus facilement qu'on était plus rapproché de lui. Mais
depuis le moment où la grâce a été révélée, grands et petits sont tenus d'avoir une foi
explicite à l'égard des mystères du Christ, surtout de ceux qui sont communément
solennisés dans l'Église et publiquement proposés, comme sont les articles sur
l'Incarnation dont nous avons parlé plus haut. Quant aux autres subtiles considérations
autour des articles de l'Incarnation, on est tenu de les croire plus ou moins
explicitement selon ce qui sied à l'état et à la fonction de chacun.
Solutions :
1. Il n'est pas vrai que le mystère de Dieu ait été absolument caché aux anges, dit S. Augustin.
Cependant il y a certains aspects de ce mystère qu'ils ont connus plus parfaitement quand le
Christ les a révélés.
2. Jean Baptiste ne s'est pas inquiété de l'avènement du Christ dans la chair comme s'il l'eût
ignoré, puisque lui-même l'avait expressément confessé, en disant (Jn 1, 34) : " Moi j'ai vu, et
j'ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu. " Aussi n'a-t-il pas demandé : " Es-tu
celui qui est venu ? " mais bien : " Es-tu celui qui doit venir ? " L'enquête portait sur le futur,
non sur le passé. Pareillement, il ne faut pas croire que Jean Baptiste ait ignoré que le Christ
devait venir pour la Passion, alors que lui-même avait dit : " Voici l'Agneau de Dieu, qui
enlève les péchés du monde ", annonçant à l'avance son immolation future. Cependant
d'autres prophètes l'avaient connue et prédite, comme on le voit surtout chez Isaïe. On peut
donc dire, comme S. Grégoire, que Jean Baptiste a cherché à savoir ce qu'il ignorait : si le
Christ allait personnellement descendre aux enfers. Jean savait d'ailleurs que la vertu de la
Passion s'étendrait jusqu'à ceux qui étaient retenus dans les limbes, selon la parole de
Zacharie (9, 11 Vg) : " Toi aussi, dans le sang de ton alliance, tu as retiré les captifs de la
fosse où il n'y a pas d'eau. " Mais, que le Christ doive descendre lui-même aux limbes, c'était
une chose que Jean n'était pas tenu de croire explicitement avant sa réalisation. - Ou encore,
on peut dire, comme S. Ambroise, que Jean n'a pas questionné par doute ou par ignorance,
mais plutôt par piété. - Ou bien, comme S. Jean Chrysostome, on peut dire que Jean n'a pas
3. Beaucoup de païens ont eu des révélations sur le Christ. Ainsi est-il dit (Job 19, 25) : " je
sais que mon Rédempteur est vivant. " La Sibylle aussi a fait certaines prédictions sur le
Christ, au dire de S. Augustin. On trouve également ceci dans l'histoire des Romains : au
temps de l'empereur Constantin et de sa mère Hélène, fut découvert un tombeau où gisait un
homme ayant sur la poitrine une lame d'or où on lisait : " Le Christ naîtra de la Vierge et je
crois en lui. Ô soleil, tu me reverras au temps d'Hélène et de Constantin. " - Cependant, si
certains ont été sauvés sans avoir reçu la révélation, ils ne l'ont pas été sans la foi au
Médiateur. Car, même s'ils n'eurent pas une foi explicite, ils eurent pourtant une foi
implicite en la Providence divine, croyant que Dieu était le libérateur des humains de la
manière qui lui plaisait, et selon que l'Esprit l'avait révélé à ceux qui connaissent la vérité
selon le livre de Job (35, 11) : " Il nous rend plus instruits que les bêtes de la terre. "
Même si St. Thomas d‘Aquin nous parle de la foi implicite, il a toujours insisté sur la foi
explicite (cf. ST II – II, Qn 2, article 8, ad. 1).
Objections :
1. Il semble que non, car l'Apôtre dit aux Hébreux (11, 6) : " Celui qui s'approche de Dieu
doit croire qu'il existe et qu'il se fait le rémunérateur de ceux qui le cherchent. " Mais on peut
croire cela sans la foi à la Trinité. Il n'était donc pas nécessaire d'avoir explicitement la foi à
la Trinité.
2. Le Seigneur dit en S. Jean (17, 6) : " Père, j'ai manifesté ton nom aux hommes. " Et S.
Augustin commente ainsi cette parole : " Non pas le nom par lequel tu es appelé Dieu, mais
celui par lequel tu es appelé mon Père. " Ensuite, il ajoute : " Par le fait que Dieu a créé ce
monde, il a été connu dans toutes les nations; par le fait qu'il ne faut pas l'adorer avec les faux
dieux, il a été connu en Judée; mais en ce qu'il est le Père de ce Christ par lequel il enlève le
péché du monde, ce nom jusque-là caché aux hommes, c'est maintenant qu'il le leur a révélé.
" Donc, avant la venue du Christ il n'était pas connu qu'il y eût au sein de la Déité paternité et
filiation. On ne croyait donc pas explicitement au mystère de la Trinité.
3. Nous sommes tenus de croire explicitement en Dieu qui est l'objet de la béatitude. Mais
l'objet de la béatitude, c'est la souveraine bonté de Dieu. Or, elle peut se concevoir en lui,
même sans la distinction des Personnes. Il ne fut donc pas nécessaire de croire explicitement
à la Trinité.
Cependant, dans l'Ancien Testament, la Trinité des Personnes s'est exprimée de bien des
façons. Ainsi, dès le début de la Genèse (1, 26), il est dit, pour exprimer la Trinité : " Faisons
Conclusion :
On ne peut croire explicitement au mystère du Christ, sans la foi à la Trinité. Car le mystère
de l'incarnation du Christ contient que le Fils de Dieu a pris notre chair, qu'il a renouvelé le
monde par la grâce du Saint-Esprit, et aussi qu'il a été conçu du Saint-Esprit. Voilà pourquoi
dans la mesure ou l'on a cru avant le Christ au mystère du Christ, les grands d'une façon
explicite, les petits implicitement et comme obscurément, on a cru aussi au mystère de la
Trinité. Et tous ceux qui renaissent dans le Christ l'obtiennent par l'invocation de la Trinité,
selon cette parole (Mt 28, 19) : " Allez, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du
Père et du Fils et du Saint-Esprit. "
Solutions :
1. Croire explicitement ces deux vérités au sujet de Dieu a été nécessaire en tout temps
et pour tous. Ce n'est cependant pas suffisant en tout temps ni pour tous.
2. Avant la venue du Christ, la croyance à la Trinité était cachée dans la foi des grands. Mais
par le Christ elle a été manifestée au monde, puis par les Apôtres.
3. La souveraine bonté de Dieu, dans la mesure où présentement nous la comprenons par ses
effets, peut se concevoir en dehors de la trinité des Personnes. Mais, en tant qu'elle est
comprise en elle-même, et c'est ainsi que les bienheureux la voient, elle ne peut se concevoir
sans la Trinité des Personnes. Et de plus, c'est la mission même des personnes divines qui
nous conduit à la béatitude.
Le salut à travers la foi implicite implique aussi à ceux qui ont vécu après Jésus Christ.
Thomas d‘Aquin prend l‘exemple de Cornelius. Ses actions étaient bonnes devant Dieu avant
d‘avoir entendu du Christ (Actes 10:1-2). Thomas d‘Aquin écrit « A propos de Corneille
cependant, il faut savoir qu'il n'était pas un infidèle; autrement son activité n'eût pas été
agréée de Dieu, à qui nul ne peut plaire sans la foi. Corneille avait la foi implicite, puisqu'il
ne connaissait pas encore manifestement la vérité de l'Évangile. Aussi est-ce pour l'instruire
plus pleinement de la foi que Pierre est envoyé vers lui » (ST, II – II, Qn 10, art. 4, ad. 3). »
Pourtant, ce cas de Corneille demeure une exception surtout avant la venu du Christ. St.
Thomas d‘Aquin insiste sur la nécessité de la foi explicite après la promulgation de
l‘Evangile :
« Mais depuis le moment où la grâce a été révélée, grands et petits sont tenus d'avoir une foi
explicite à l'égard des mystères du Christ, surtout de ceux qui sont communément solennisés
dans l'Église et publiquement proposés, comme sont les articles sur l'Incarnation dont nous
avons parlé plus haut » (St II – II, Qn 2, Art. 7).
20
Cf. Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 174.
21
Cf. Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 175.
22
Cf. Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 175.
Thomas d‘Aquin écrit, « Au contraire, une fois que l'homme a commencé à avoir l'usage de
la raison, il n'est pas tout à fait excusé de la culpabilité des péchés tant véniels que mortels.
Mais la première chose qui doit se présenter à sa réflexion, c'est de délibérer sur lui-même. Et
si réellement il s'est ordonné à la fin voulue, il obtiendra par la grâce la rémission du péché
originel. Tandis que, s'il ne s'oriente pas vers la bonne fin, autant qu'à cet âge-là il est capable
de la discerner, il péchera mortellement, ne faisant pas tout son possible. Et dès lors, il n'y
aura plus chez lui péché véniel sans péché mortel, si ce n'est après que tout lui aura été remis
par la grâce » (ST, I – II, Qn. 89, art. 6).
Pourtant, Thomas d‘Aquin maintient que la confession de la foi est nécessaire au salut (ST II
–II, Qn 3, article 2) :
Objections :
1. Il semble que non, car ce qui permet d'atteindre la fin de la vertu paraît suffire au salut.
Mais la fin propre de la foi c'est d'unir l'esprit de l'homme à la vérité de Dieu, ce qui peut se
faire même sans confession extérieure. La confession de la foi n'est donc pas nécessaire au
salut.
2. Par la confession extérieure de la foi l'homme fait connaître sa foi à un autre homme. Mais
cela n'est une nécessité que pour ceux qui ont à instruire les autres dans la foi. Il semble donc
que les petits ne soient pas tenus de confesser la foi.
3. Du reste, ce qui peut tourner au scandale ou au trouble d'autrui n'est pas nécessaire au
salut. L'Apôtre dit en effet (1 Co 10, 32) : " Ne donnez scandale ni aux juifs ni aux païens, ni
à l'Église de Dieu. " Mais il y a des cas où la confession de la foi ne fait que jeter le trouble
parmi les infidèles. Elle n'est donc pas nécessaire au salut.
Cependant, l'Apôtre affirme (Rm 10, 10) : " La foi du coeur mène à la justice, et la
confession des lèvres au salut. "
Conclusion :
Ce qui est nécessaire au salut tombe sous les préceptes de la loi divine. La confession de la
foi, étant quelque chose de positif, ne peut tomber que sous un précepte positif. Aussi se
range-t-elle parmi les choses nécessaires au salut de la même façon dont elle peut tomber
sous un précepte positif de la loi divine. Or les préceptes positifs, nous l‘avons dit, n‘obligent
Solutions :
1. La fin de la foi, comme celle des autres vertus doit être rapportée à la fin de la charité, qui
est d'aimer Dieu et le prochain. Et c'est pourquoi, quand l'honneur de Dieu ou l'utilité du
prochain le demande, on ne doit pas se contenter de s'unir à la vérité divine par sa foi, mais
on doit confesser cette foi au-dehors.
2. En cas de nécessité, là où la foi est en péril, n'importe qui est tenu de faire connaître sa foi,
soit pour instruire ou affermir les autres fidèles, soit pour repousser les attaques des infidèles.
Mais en d'autres temps, instruire les gens dans la foi n'est pas l'affaire de tous les fidèles.
3. Si le trouble chez les infidèles naît d'une profession de foi proclamée sans aucune utilité ni
pour la foi ni pour les fidèles, il n'est pas louable de confesser la foi publiquement. D'où la
parole du Seigneur (Mt 7, 6) : " Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré, et ne jetez pas vos
perles devant les pourceaux, de peur que, retournés contre vous, ils vous déchirent. " Mais, si
l'on espère pour la foi quelque utilité, ou s'il y a nécessité, alors méprisant le trouble des
infidèles, on doit publiquement confesser la foi. De là cette réponse du Seigneur (Mt 15, 14),
alors que les disciples lui avaient dit les pharisiens scandalisés par une de ses paroles : "
Laissez-les," sous-entendu se troubler, " ce sont des aveugles et des conducteurs d'aveugles ".
Aloysius Pieris, dans son livre, An Asian Theology of Liberation présente les typologies
religieuses comme : le Christ contre les religions, le Christ pour les religions, et le Christ
entre les religions. Jacques Dupuis écrit, « A. Pieris écrit : « Je me suis trouvé à faire mienne
23
Jacques Dupuis, La Rencontre du christianisme et des religions : De l’affrontement au dialogue, Paris, Les
Editions du Cerf, 2002, p. 137 ; cf. Aloysius Pieris, « An Asian Paradigm : Interreligious Dialogue and the
Theology of Religions », dans The Month, 26, (1993), p. 130.
24
Geneviève Cameau, Grâce à l’autre : Le pluralisme religieux une chance pour la foi, Paris, les Editions de
l‘Atelier, 2004, p. 49.
25
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 196.
26
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 134.
27
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 135.
28
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 136.
29
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 137-138 ; cf. Francis. A. Sullivan, Salvation outside the Church ?, New York,
Paulist Press, 1992, pp. 22-23.
30
Cf. Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 141-142.
34
Geneviève Cameau, Grâce à l’autre : Le pluralisme religieux une chance pour la foi, Paris, les Editions de
l‘Atelier, 2004, p. 50.
35
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 202.
36
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 202.
37
Jean Daniélou, Le mystère du salut des nations, Paris, Éditions du Seuil, 1948, pp. 21-22 ; cf. Jean Daniélou,
Essai sur le mystère de l’histoire, Paris, Editions du Cerf, 1982, pp. 113, 116.
38
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 207.
39
Henri de Lubac, Paradoxe et Mystère de l’Eglise, Paris, Aubier, 1967, p. 138.
40
Henri de Lubac, Paradoxe et Mystère de l’Eglise, Paris, Aubier, 1967, p. 138.
41
Geneviève Cameau, Grâce à l’autre : Le pluralisme religieux une chance pour la foi, Paris, les Editions de
l‘Atelier, 2004, p. 50.
42
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 213-214 ; cf. Hans Urs von Balthasar, « Une méditation… plutôt un trahison »,
dans H. U. von Balthasar et al., Des bords du Gange aux rives du Jourdain, Paris, Editions St. Paul, 1983, pp.
154-163.
43
Karl Rahner, Traité fondamentale de la foi, Paris, Le Centurion, 1983, pp. 342-343.
44
Karl Rahner, Traité fondamentale de la foi, Paris, Le Centurion, 1983, p. 258.
45
Karl Rahner, Traité fondamentale de la foi, Paris, Le Centurion, 1983, p. 348.
46
Karl Rahner, Traité fondamentale de la foi, Paris, Le Centurion, 1983, p. 351.
47
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 216.
48
Cf. Karl Rahner, Traité fondamental de la foi, Paris, Centurion, 1983, p. 34.
49
Cf. Karl Rahner, Traité fondamental de la foi, Paris, Centurion, 1983, p. 203.
50
Cf. Karl Rahner, Traité fondamental de la foi, Paris, Centurion, 1983, p. 342-343.
52
Cf. Stephen Clinton, ―Peter, Paul, and the Anonymous Christian: A Response to the Mission Theology of Karl
Rahner and Vatican II‖, in Leadership Forum, The Orlando Institute, Evangelical Theological Society, 1998.
53
Geneviève Cameau, Grâce à l’autre : Le pluralisme religieux une chance pour la foi, Paris, les Editions de
l‘Atelier, 2004, p. 53.
54
Cf. John Hick, God has Many Names, London, Westminster Press, 1980, pp. 70-71.
55
Mafuta Didier Kiyungu, Double appartenance religieuse de chrétiens africains ? Inculturation et pluralité
religieuse, p. 78.
56
Paul Knitter, ―Five Theses on the Uniqueness of Jesus,‖ in The Uniqueness of Jesus: A Dialogue with Paul
Knitter, edited by Leonard Swidler and Paul Mojzes, Eugene, New York, Orbis Books, 1997, p. 15.
57
Mafuta Didier Kiyungu, Double appartenance religieuse de chrétiens africains ? Inculturation et pluralité
religieuse, p. 89.
58
Jacques Dupuis, La Rencontre du christianisme et des religions : De l’affrontement au dialogue, Paris, Les
Editions du Cerf, 2002, pp. 130-131.
59
Jacques Dupuis, La Rencontre du christianisme et des religions : De l’affrontement au dialogue, Paris, Les
Editions du Cerf, 2002, p. 131.
60
Jacques Dupuis, La Rencontre du christianisme et des religions : De l’affrontement au dialogue, Paris, Les
Editions du Cerf, 2002, pp. 131-132.
61
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Paris, Le Cerf, 1997, p. 298.
62
Jacques Dupuis, « Hindou-chrétien et chrétien-hindou,» dans Vivre de plusieurs religions : Promesse ou
illusion ?, Paris, Les Editions Ouvrières, 2000, pp. 54-55 (54-77).
Préambule
Après un examen de l‘œuvre du P. Jacques Dupuis, S.J., Vers une théologie chrétienne du
pluralisme religieux (Paris, 1997), la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a décidé d‘en
approfondir l‘étude selon sa procédure ordinaire, telle qu‘elle a été fixée par le chapitre III du
Règlement pour l’examen des doctrines.
Il faut souligner tout d‘abord que l‘Auteur propose dans ce livre une réflexion introductive à
une théologie chrétienne du pluralisme religieux. Il ne s‘agit pas simplement d‘une théologie
des religions, mais d‘une théologie du pluralisme religieux, qui veut rechercher, à la lumière
de la foi chrétienne, la signification que revêt la pluralité des traditions religieuses à
l‘intérieur du dessein de Dieu sur l‘humanité. Conscient du caractère problématique de sa
perspective, l‘Auteur lui-même ne se cache pas que les questions soulevées par son hypothèse
pourraient être aussi nombreuses que les solutions qu‘il propose.
A la suite de l‘examen effectué et des résultats obtenus dans le dialogue avec l‘Auteur, tenant
compte également des analyses et des avis exprimés par les Consulteurs sur les Réponses
données par celui-ci lors de la Session Ordinaire du 30 juin 1999, les Eminents Pères ont
reconnu sa tentative de rester dans les limites de l‘orthodoxie, tout en s‘efforçant de traiter
des problématiques inexplorées jusqu‘ici. En même temps, tout en considérant la bonne
disposition à fournir les éclaircissements jugés nécessaires manifestée dans ses réponses ainsi
que sa volonté de rester fidèle à la doctrine de l‘Eglise et à l‘enseignement du Magistère, ils
ont constaté que dans le livre sont contenues de graves ambiguïtés et des difficultés sur des
points doctrinaux importants qui peuvent conduire le lecteur à des opinions erronées ou
dangereuses. Ces points concernent l‘interprétation de la médiation salvifique unique et
universelle de Jésus Christ, l‘unicité et la plénitude de la Révélation dans le Christ, l‘action
68
Mafuta Didier Kiyungu, Double appartenance religieuse de chrétiens africains ? Inculturation et pluralité
religieuse, Paris, L‘Harmattan, 2010, pp. 87-88.
[1] En raison des tendances manifestées dans divers milieux et toujours plus présentes dans la pensée des
fidèles eux-mêmes, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a publié la Déclaration “Dominus Jesus” sur
l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Eglise [AAS, 92 (2000) 742-765] pour protéger le
donné essentiel de la foi catholique. La Notification s‘inspire des principes indiqués dans cette Déclaration pour
évaluer l‘oeuvre de J. Dupuis.
86 [2] Cf. CONC. DE TRENTE, Décr. De peccato originali: Denz. n. 1513; Décr. De iustificatione: Denz. nn.
1522; 1523; 1529; 1530. Cf. aussi CONC. VATICAN II, Const. past. Gaudium et spes, n.10; Const. dogm.
Lumen gentium, nn. 8; 14; 28; 49; 60. Jean-Paul II, Lettre enc. Redemptoris missio, n. 5: AAS 83 (1991) 249-
340; Exhort. apostol. Ecclesia in Asia, n. 14: AAS 92 (2000) 449-528; CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA
FOI, Décl. Dominus Jesus, nn. 13-15.
87 [3] Cf. CONC. DE NICEE I: Denz. n. 125; CONC. DE CHALCEDOINE: Denz. n. 301.
88 [4] Cf. CONC. DE TRENTE, Décr. De iustificatione: Denz. nn. 1529; 1530. Cf. aussi CONC. VATICAN II,
Const. lit. Sacrosantum Concilium, n. 5; Const. past. Gaudium et spes, n. 22.
89 [5] Cf. JEAN-PAUL II, Lettre enc. Redemptoris missio, n. 6; CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA FOI,
Décl. Dominus Jesus, n. 10.
90 [6] Cf. CONC. VATICAN II, Const. dogm. Dei Verbum, nn. 2; 4; JEAN-PAUL II, Lettre enc. Fides et ratio,
nn. 14-15; 92, AAS 91 (1999) 5-88; CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Décl. Dominus Jesus, n. 5.
91 [7] Cf. CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Décl. Dominus Jesus, n. 6; Catéchisme de l’Eglise
catholique, nn. 65-66.
101
Raimond Panikkar, Le dialogue intrareligieux, Paris, Editions Aubier Montaigne, 1985, p. 20-29.
102
Raimond Panikkar, Le dialogue intrareligieux, Paris, Editions Aubier Montaigne, 1985, p. 30-45.
107
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, pp. 225-226 ; cf. Raimundo Panikkar, Le Christ et Hindouisme : Une présence
cachée, Paris, Le Centurion, 1972, pp. 1, 12.
108
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, pp. 225-226 ; cf. Raimundo Panikkar, Le Christ et Hindouisme : Une présence
cachée, Paris, Le Centurion, 1972, pp. 22-30.
109
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 231.
110
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, pp. 232-233.
111
« Lumen Gentium », dans Vatican II : Les seize documents conciliaires, André Naud (ed.), Québec, Les
Editions Fides, 2007, no 11.
112
« Gaudium et Spes », dans Vatican II : Les seize documents conciliaires, André Naud (ed.), Québec, Les
Editions Fides, 2007, no 22, 5.
113
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 262.
1. Préambule
À notre époque où le genre humain devient de jour en jour plus étroitement uni et où les
relations entre les divers peuples se multiplient, l‘Église examine plus attentivement quelles
sont ses relations avec les religions non chrétiennes. Dans sa tâche de promouvoir l‘unité et la
charité entre les hommes, et aussi entre les peuples, elle examine ici d‘abord ce que les
hommes ont en commun et qui les pousse à vivre ensemble leur destinée.
Tous les peuples forment, en effet, une seule communauté ; ils ont une seule origine, puisque
Dieu a fait habiter tout le genre humain sur toute la face de la terre [1] ; ils ont aussi une seule
fin dernière, Dieu, dont la providence, les témoignages de bonté et les desseins de salut
s‘étendent à tous [2], jusqu‘à ce que les élus soient réunis dans la Cité sainte, que la gloire de
Dieu illuminera et où tous les peuples marcheront à sa lumière [3].
Les hommes attendent des diverses religions la réponse aux énigmes cachées de la condition
humaine, qui, hier comme aujourd‘hui, agitent profondément le cœur humain : Qu‘est-ce que
l‘homme? Quel est le sens et le but de la vie? Qu‘est-ce que le bien et qu‘est-ce que le péché?
Quels sont l‘origine et le but de la souffrance? Quelle est la voie pour parvenir au vrai
bonheur? Qu‘est-ce que la mort, le jugement et la rétribution après la mort ? Qu‘est-ce enfin
que le mystère dernier et ineffable qui embrasse notre existence, d‘où nous tirons notre
origine et vers lequel nous tendons ?
3. La religion musulmane
L‘Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et
subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre [5], qui a parlé aux
hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s‘ils sont
cachés, comme s‘est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers.
Bien qu‘ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils
honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l‘invoquent avec piété. De plus, ils
attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes après les avoir ressuscités.
Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière,
l‘aumône et le jeûne.
Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées
entre les chrétiens et les musulmans, le saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à
s‘efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu‘à protéger et à promouvoir
ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté.
4. La religion juive
Scrutant le mystère de l‘Église, le saint Concile rappelle le lien qui relie spirituellement le
peuple du Nouveau Testament à la lignée d‘Abraham.
L‘Église du Christ, en effet, reconnaît que les prémices de sa foi et de son élection se
trouvent, selon le mystère divin du salut, chez les patriarches, Moïse et les prophètes. Elle
confesse que tous les fidèles du Christ, fils d‘Abraham selon la foi [6], sont inclus dans la
vocation de ce patriarche, et que le salut de l‘Église est mystérieusement préfiguré dans la
Concernant Nostra Aetate, Jacques Dupuis écrit « Notra aetate (1) avait posé comme
fondement d‘une compréhension chrétienne des rapports de l‘Eglise avec les religions du
monde la double dimension communautaire existant entre tous les êtres humains et tous les
peuples : d‘une part leur origine commune émanant de Dieu, et d‘autre part leur destinée
commune en Dieu selon le dessein divin de salut pour l‘humanité. Un tel dessein, comme
l‘impliquait le Concile, a été accompli par Dieu en Jésus – Christ. Toutefois, aucune mention
n‘était faite à ce propos de la présence et de l‘action universelle de l‘Esprit de Dieu parmi les
êtres humains à travers les âges. On sait que le Vatican II a graduellement redécouvert et
progressivement souligné, dans ses documents, l‘économie universelle de l‘Esprit de
Dieu. »116
116
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, pp. 261-262.
117
Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Dominus Iesus, sur l‘unicité et l‘universalité salvifique de
Jésus-Christ et de l‘Eglise, Vatican, Libreria Editrice, 2000, no 4.
118
Paul VI, Ecclesiam Suam, Vatican, Libreria Editrice, 1964, no 112.
119
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, pp. 257-258.
120
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 258.
121
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, pp. 258-259.
128
Jean Paul II, Dominum et vivificantem, Vatican, Libreria Editrice, 1986, no 53.
129
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 265.
130
Jean Paul II, Redemptoris missio, Vatican, Libreria Editrice, 1990, no 28.
131
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 266.
132
Jean Paul II, Tertio Millenio Adveniente, Vatican, Libreria Editrice, 1994, no 6.
133
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 268.
134
Jacques Dupuis, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Traduit par Olindo Parchini, Paris,
Les Editions du Cerf, 1999, p. 268.
135
Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et la Congrégation pour l‘évangélisation des peuples,
Dialogue et Annonce : Réflexion et orientations concernant le dialogue interreligieux et l’annonce de l’Evangile
de Jésus Christ, Vatican, Libreria Editrice, 1991, no 29.
137
Pape François, «Dialogue ouvert avec les non croyant : Le pape François répond au journaliste Eugenio
Scalfari du Quotidien Italien « La Repubblica » », dans
https://w2.vatican.va/content/francesco/fr/letters/2013/documents/papa-francesco_20130911_eugenio-
scalfari.html
138
Pape Francis, Lumen Fidei, Vatican, Libreria Editrice, 2013, no 35.
143
Jean-Marie Van Cangh, « L‘universalité du salut dans l‘Ancien Testament », dans Salut Universel et regard
pluraliste, Jean-Marie Van Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 7-24, (p. 22).
144
Jean-Marie Van Cangh, « L‘universalité du salut dans l‘Ancien Testament », dans Salut Universel et regard
pluraliste, Jean-Marie Van Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 7-24, (p. 23).
145
Bo Reicke, « The Universality of Salvation according to the New Testament », dans Salut Universel et
regard pluraliste, Jean-Marie Van Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 25-37, (p. 23).
146
Cf. Bo Reicke, « The Universality of Salvation according to the New Testament », dans Salut Universel et
regard pluraliste, Jean-Marie Van Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 25-37, (p. 28)
147
Georges C. Anawati, « L‘universalité du salut dans l‘Islam », dans Salut Universel et regard pluraliste, Jean-
Marie Van Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 107-115, (p. 110).
148
Georges C. Anawati, « L‘universalité du salut dans l‘Islam », dans Salut Universel et regard pluraliste, Jean-
Marie Van Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 107-115, (p. 111).
149
Etienne Cornéls, « Universalisme Bouddhique », dans Salut Universel et regard pluraliste, Jean-Marie Van
Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 117-130, (p. 118).
150
Etienne Cornéls, « Universalisme Bouddhique », dans Salut Universel et regard pluraliste, Jean-Marie Van
Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 117-130, (p. 119).
151
Etienne Cornéls, « Universalisme Bouddhique », dans Salut Universel et regard pluraliste, Jean-Marie Van
Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 117-130, (pp. 120-122).
152
J. Massons, « Le salut dans le Bouddhisme », dans Religions : Thèmes fondamentaux pour une connaissance
dialogique, Secretariatus pro non christianis, Rome, Editions Ancora, 1970, pp. 159-180, (p. 178).
153
Etienne Cornéls, « Universalisme Bouddhique », dans Salut Universel et regard pluraliste, Jean-Marie Van
Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 117-130, (p. 125).
154
Etienne Cornéls, « Universalisme Bouddhique », dans Salut Universel et regard pluraliste, Jean-Marie Van
Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 117-130, (p. 126).
155
Etienne Cornéls, « Universalisme Bouddhique », dans Salut Universel et regard pluraliste, Jean-Marie Van
Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 117-130, (p. 127).
156
M. Dhavamony, « La recherche du salut dans l‘hindouisme », dans Religions : Thèmes fondamentaux pour
une connaissance dialogique, Secretariatus pro non christianis, Rome, Editions Ancora, 1970, pp. 181-211, (p.
181).
157
M. Dhavamony, « La recherche du salut dans l‘hindouisme », dans Religions : Thèmes fondamentaux pour
une connaissance dialogique, Secretariatus pro non christianis, Rome, Editions Ancora, 1970, pp. 181-211, (p.
182).
158
M. Dhavamony, « La recherche du salut dans l‘hindouisme », dans Religions : Thèmes fondamentaux pour
une connaissance dialogique, Secretariatus pro non christianis, Rome, Editions Ancora, 1970, pp. 181-211, (pp.
182-183).
159
M. Dhavamony, « La recherche du salut dans l‘hindouisme », dans Religions : Thèmes fondamentaux pour
une connaissance dialogique, Secretariatus pro non christianis, Rome, Editions Ancora, 1970, pp. 181-211, (pp.
183-184).
160
M. Dhavamony, « La recherche du salut dans l‘hindouisme », dans Religions : Thèmes fondamentaux pour
une connaissance dialogique, Secretariatus pro non christianis, Rome, Editions Ancora, 1970, pp. 181-211, (p.
197).
161
Che-Chen-Tao, « Le salut dans le confucianisme et Taoïsme », dans Religions : Thèmes fondamentaux pour
une connaissance dialogique, Secretariatus pro non christianis, Rome, Editions Ancora, 1970, pp. 213-223, (p.
213).
162
Che-Chen-Tao, « Le salut dans le confucianisme et Taoïsme », dans Religions : Thèmes fondamentaux pour
une connaissance dialogique, Secretariatus pro non christianis, Rome, Editions Ancora, 1970, pp. 213-223, (pp.
215-216).
163
Che-Chen-Tao, « Le salut dans le confucianisme et Taoïsme », dans Religions : Thèmes fondamentaux pour
une connaissance dialogique, Secretariatus pro non christianis, Rome, Editions Ancora, 1970, pp. 213-223, (pp.
216-217).
164
Che-Chen-Tao, « Le salut dans le confucianisme et Taoïsme », dans Religions : Thèmes fondamentaux pour
une connaissance dialogique, Secretariatus pro non christianis, Rome, Editions Ancora, 1970, pp. 213-223, (pp.
217-218).
165
Che-Chen-Tao, « Le salut dans le confucianisme et Taoïsme », dans Religions : Thèmes fondamentaux pour
une connaissance dialogique, Secretariatus pro non christianis, Rome, Editions Ancora, 1970, pp. 213-223, (pp.
218-219).
166
Jean Ladrière, « Universalité du salut du point de vue philosophique », dans Salut Universel et regard
pluraliste, Jean-Marie Van Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 131-163, (pp. 139-140).
167
Jean Ladrière, « Universalité du salut du point de vue philosophique », dans Salut Universel et regard
pluraliste, Jean-Marie Van Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 131-163, (pp. 140-141).
168
Dennis Gira, Les religions, Paris, Editions du Centurion, 1991, pp. 66-67.
169
Michel Younès, Pour une théologie chrétienne des religions, Paris, Desclée de Brouwer, 2012, p. 37.
170
Georges C. Anawati, « L‘universalité du salut dans l‘Islam », dans Salut Universel et regard pluraliste, Jean-
Marie Van Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 107-115, (pp. 114-115).
171
Jesus Espeja, « Perspective christologique », dans Salut Universel et regard pluraliste, Jean-Marie Van
Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 165-188, (pp. 187-188).
172
R. Caspar, « La recherche du salut dans l‘Islam », dans Religions : Thèmes fondamentaux pour une
connaissance dialogique, Secretariatus pro non christianis, Rome, Editions Ancora, 1970, pp. 115-138 (p. 115) ;
173
Jesus Espeja, « Perspective christologique », dans Salut Universel et regard pluraliste, Jean-Marie Van
Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 165-188, (p. 173).
177
Jean-Louis Leuba, « En manière de conclusion », dans Salut Universel et regard pluraliste, Jean-Marie Van
Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 189-197, (p. 191).
4 Hors de l‘Eglise point de salut (Extra ecclesiam nulla salus). Pouvez-vous évaluer cet
axiome ?
7 Jacques Dupuis, suite à la publication de sa pièce maitresse « Vers une théologie chrétienne
du pluralisme religieux », a reçu une notification de la CPF. Pouvez-vous étudier ce livre et
donner votre évaluation ?
10 Pouvez-vous évaluer la position du Pape Jean Paul II par rapport à la théologie chrétienne
des religions ?
11 Parle-t-on du salut dans d‘autres religions (non-chrétiennes)? Donnez votre point de vue ?
12 D‘un côté, Dieu veut le salut de toute l‘humanité. De l‘autre, Jésus Christ est le seul
médiateur (cf. 1 Tm 2 : 3-5). Donnez votre point de vue.
« Ad Gentes », dans Vatican II : Les seize documents conciliaires, André Naud (ed.),
Québec, Les Editions Fides, 2007.
« Gaudium et Spes », dans Vatican II : Les seize documents conciliaires, André Naud (ed.),
Québec, Les Editions Fides, 2007.
« Lumen Gentium », dans Vatican II : Les seize documents conciliaires, André Naud (ed.),
Québec, Les Editions Fides, 2007.
« Nostra Aetate », dans Vatican II : Les seize documents conciliaires, André Naud (ed.),
Québec, Les Editions Fides, 2007.
Anawati, Georges C. « L‘universalité du salut dans l‘Islam », dans Salut Universel et regard
pluraliste, Jean-Marie Van Cangh (éd), Paris, Desclée, 1986, pp. 107-115.
Aquin, Thomas, La Somme Théologique, Tome 1I, Paris, Elibron Classics, 2001.
Aquin, Thomas, La Somme Théologique, Tome III, Paris, Elibron Classics, 2001.
Balthasar, Hans Urs von « Une méditation… plutôt un trahison », dans H. U. von Balthasar et
al., Des bords du Gange aux rives du Jourdain, Paris, Editions St. Paul, 1983, pp. 154-163.
Balthasar, Hans Urs von L’enfer : Une question, Paris, Desclée de Brouwer, 1988.
Cameau, Geneviève Grâce à l’autre : Le pluralisme religieux une chance pour la foi, Paris,
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Cangh, Jean-Marie Van « L‘universalité du salut dans l‘Ancien Testament », dans Salut
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Daniélou, Jean Le mystère du salut des nations, Paris, Éditions du Seuil, 1948.
Daniélou, Jean Essai sur le mystère de l’histoire, Paris, Editions du Cerf, 1982.
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Espeja, Jesus « Perspective christologique », dans Salut Universel et regard pluraliste, Jean-
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