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BAGNOLET (93)
ETUDE GEOTECHNIQUE
Mission géotechnique G2 AVP - Phase avant-projet
W. BATS C. MARCIE
W. BATS C. MARCIE
Nb de
INDICE DATE ETABLI PAR VERIFIE PAR MODIFICATIONS - OBSERVATIONS
PAGES
SOMMAIRE
Page
ANNEXES
A la demande et pour le compte d’ABCD nous avons procédé à une étude géotechnique
portant sur des terrains situés au 100-108, avenue Gallieni sur la commune de
BAGNOLET (93), en vue de la construction d’immeuble de bureaux.
Le présent rapport rend compte des résultats obtenus dans le cadre d'une mission d'exécution
de sondages, essais en place et étude en phase d’avant-projet (mission géotechnique type
G2 AVP de la norme NF P 94-500 de novembre 2013).
Dans le cadre de notre mission, et afin de préciser la nature géologique des terrains et
déterminer les caractéristiques mécaniques des couches superficielles et profondes du terrain,
nous avons procédé aux investigations suivantes :
- 3 sondages pressiométriques descendus à 25 m de profondeur (notés SP1, SP3 et SP5),
- 3 sondages pressiométriques descendus à 15 m de profondeur (notés SP2, SP4 et SP6),
- 1 sondage pressiométrique descendu à 35 m de profondeur (nommé SP7),
- 3 sondages pressiométriques descendus à 40 m de profondeur (nommés SP20, SP21 et
SP22),
- 169 essais pressiométriques répartis dans les sondages précédents,
- l’enregistrement numérique des paramètres de forage,
- 3 sondages carottés descendus à 12/13 m de profondeur (nommé SC7, SC8 et SC9),
avec prélèvements d’échantillon intacts,
- 5 piézomètres descendus à 12 m de profondeur dans de sondages spécifiques (nommés
Pza, Pzb, Pzc puis Pz24 et Pz25),
- 6 essais au pénétromètre dynamique descendus à 3 m ou 4 m de profondeur (repérés
PD26 à PD31),
- 6 sondages à la tarière descendus entre 3 et 6 m de profondeur, avec prélèvements
d’échantillon remaniés, et réalisés à proximité des essais au pénétromètre dynamique
(nommé TH26 à TH31),
- 1 campagne de 4 fouilles de reconnaissance de fondation à la pelle mécanique des
ouvrages mitoyens au projet (repérées RF1 à RF4),
- 13 essais de perméabilité répartis entre 1 m et 3 m au droit de la future voirie, à
proximité de PD26 et PD29, puis entre 8 m et 13 m au droit de sondages spécifiques
profonds (nommé SD23, SD24 et SD25),
- 1 série d’essais en laboratoire :
o 10 essais d’identification selon le GTR (Guide des Terrassements Routier),
o 6 (3+3) essais de cisaillement CD et UU sur des échantillons intacts prélevés
au droit des sondages carottés,
o 4 essais d’agressivité des sols vis-à-vis des bétons,
o 1 essai d’agressivité des eaux vis-à-vis des bétons.
GEOLIA n°G150867 100-108, avenue Gallieni G2 AVP
Pièce 001 – Version B BAGNOLET (93) 4
Notre intervention sur site s’est déroulée en deux phases :
- en novembre 2012,
- en décembre 2015 et janvier 2016.
Dans la suite, toutes les profondeurs sont données par rapport à la tête des sondages dont le
nivellement sommaire a été rattaché au système NGF69 par l'intermédiaire d’un GPS
GeoExplorer et du plan topographique à disposition (plan VRD). Si besoin est, ce nivellement
sera à vérifier par le géomètre-expert du projet.
On note ra que des altimétrie de nos premiers sondages ont été « recalées » à partir du plan
topographique à disposition.
On note que les sondages carottés SC8 et SC9 effectué lors de notre campagne d’investigation
2015-2016 ont respectivement été réalisés à proximité immédiate des piézomètres existants
Pza et Pzb.
Les documents à disposition lors de la rédaction du présent rapport sont les suivants :
les plans et coupes d’avant-projet de décembre 2015.
2.3. Exigences
D'après les renseignements en notre possession (carte géologique, études déjà réalisées sur le
site,…), la succession géologique présumée à cet emplacement est la suivante :
- Remblais d’aménagement urbains,
- Eboulis / colluvions,
- Masses et Marnes du Gypse,
- Marnes et Sables Infragypseux,
- Calcaire de Saint Ouen.
D’après les données du BRGM sur les remontées de nappes, le site est localisé dans une zone
de sensibilité très forte, avec un risque de nappe sub-affleurante, quant au risque d’inondation
par remontée de nappe.
Zone d’étude
Toutefois, nous signalons que l’échelle de validité de cette carte d’aléa est de 1/50 000ème.
Néanmoins, dans ce contexte, et comme semble l’attester les relevés piézométriques données
dans la suite du rapport (cf. § 5.2), la nappe n’est pas sub-affleurante. Compte-tenu du
contexte géologique et des relevés disponibles, les arrivées d’eau identifiées correspondent
probablement à des circulations de versant, plus ou moins pérennes, et susceptible de varier
en fonction des conditions climatiques.
Nous signalons qu’un suivi piézométrique et une étude bibliographique et documentaire sont
actuellement en cours afin d’affiner le contexte hydrogéologique du site.
La synthèse des différents risques à prendre en compte pour le projet est présentée dans le
tableau suivant :
Risque carrières
Risque mouvement de terrain Non renseigné mais risque, a priori, nul dans ce contexte local
Risque sismique
(*) Risque réévalué compte-tenu des niveaux d’eau mesure et des niveaux bas du projet.
Il est prévu la réalisation un immeuble de bureaux de type R+5 à R+8, avec 6 corps de
bâtiments (A à F) sur 3 niveaux de sous-sol avec des espaces verts de pleine terre. L’emprise
au sol du projet sera de l’ordre de 7 500 m².
La côte finale du sous-sol (arase supérieure du dernier plancher) est prévue vers 56,7 NGF.
Les profondeurs terrassées pour la création des 3 niveaux de sous-sol sont comprises entre
10,5 m et 12,5 m par rapport au niveau du terrain actuel.
Plus précisément, les niveaux prévus (arase supérieure des planchers) sont les suivants :
- Rez-de-chaussée : 66,97 NGF,
- 1e sous-sol (+ patio) : 62,49 NGF,
- 2e sous-sol : 59,61 NGF,
- 3e sous-sol : 56,73 NGF.
Les données précises du projet ne nous ont pas été communiquées (descentes de charges
arrêtées, combinaisons d’action…). Notre étude gardera donc un caractère général. Pour la
suite, il conviendra de nous fournir les renseignements suivants : la classe de conséquence de
l’ouvrage, la catégorie géotechnique de l’ouvrage en fonction des conditions de site et la
durée d’utilisation du projet.
GEOLIA n°G150867 100-108, avenue Gallieni G2 AVP
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5. RESULTATS OBTENUS
Les coupes des sondages sont réalisées à l’aide des cuttings extraits au droit des sondages
effectués en partie à la tarière et en partie en destructif. La première méthode permet d’avoir
une coupe approchée alors que la seconde, réalisée à l’eau, ne permet d’obtenir que des
matériaux déstructurés qui ne donnent qu'une indication sur la nature des terrains traversés,
sous réserve qu’il n’y ait pas de perte in-situ. De plus, le décalage entre la foration et la
remontée des cuttings peut entrainer des imprécisions et donc, des variations sur les
profondeurs présentées. Un sondage carotté court a été réalisé afin de caler la lithologie
superficielle.
Ainsi, l’examen des matériaux remontés au cours de l’exécution des sondages SP1, SP3 et
SP5, complété par le sondage carotté SC7, a permis d’établir comme suit la succession des
différentes formations rencontrées, au-delà d’une couverture de terre végétale ou d’enrobé :
Remblais
Nous rappelons que les remblais peuvent présenter des surépaisseurs localisées en fonction
des aménagements passés du terrain et renfermer tout aussi bien des niveaux indurés de toutes
dimensions que des passages complètement décomprimés.
Eboulis / colluvions
Ces matériaux correspondent à des éboulis issus, au moins en partie, de la formation des
Masses et Marnes du Gypse, des Marnes Supragypseuses et des Argiles Vertes.
Nota : la transition, et donc la différenciation visuelle entre ces éboulis et les formations en
place sous-jacentes, n’a pas toujours été possible, compte tenu de la nature et du
comportement similaire de ces matériaux.
Des marnes beiges blanchâtres renfermant localement en tête des passages d’argiles brunes et
de sables puis des marno-calcaires sont recoupés au-delà de 4/7,5 m de profondeur et jusque
vers 25 m de profondeur, soit au-delà d’environ 62,5/64,5 NGF69 et jusque vers 42/44 NGF69.
Tout d’abord, on note que ces formations sont observées à des profondeurs variables. De plus,
la transition, et donc la différenciation visuelle avec les éboulis sus-jacents, n’a pas toujours
été possible, compte tenu de la nature similaire de ces matériaux.
En effet, les sondages carottés ont mis en évidence des argiles brunes feuilletées, légèrement
marneuses, au toit de ces formations. D’un point de vue lithologique, ces matériaux peuvent
correspondre aux Masses et Marnes du Gypse. Néanmoins, d’après les différents sondages et
essais pressiométriques réalisés sur le site, une partie de ces terrains présente des
caractéristiques mécaniques similaires aux éboulis. A cet égard, la limite entre les éboulis et
les Masses et Marnes du Gypses a été établie vers la cote 62,5/64,5 NGF69 (Cf. § 4.3 Essais
pressiométriques).
Au-delà de cette transition irrégulière, les Masses et Marnes du Gypse présentent des faciès
très variables. En effet, la formation se caractérise par une alternance de marnes beiges à
blanchâtres, d’argiles brunes et de calcaire.
Ces matériaux correspondent donc aux Masses et Marnes du Gypse résiduels, aux Marnes et
Sables Infragypseux puis au Calcaire de Saint-Ouen indifférenciés. De plus, on note que,
d'une manière générale, les formations ludiennes et anteludiennes sont susceptibles de
renfermer des bancs grésifiés et calcareux résistants et indurés.
Sables
Au droit de nos sondages les plus profonds, il semble que des sables verdâtre ait été
rencontrés à parti d’environ 25 m de profondeur et jusque vers 30/32 m, soit d’environ
42/44 NGF69 à 36/38 NGF69.
Il s’agit selon toute vraisemblance de la formation des Sables de Beauchamp. On notera que
des blocs ou bancs de grès indurés peuvent être rencontrés aléatoirement au sein de cette
formation et que son horizon médian est souvent argileux.
Marno-calcaires
Enfin, des marno-calcaires blanchâtre ont été recoupés au-delà d’environ 30/32 NGF69 et
jusqu’à la base de nos sondages les plus profonds arrêtés à 40 m, c’est-à-dire à partir
d’environ 36/38 NGF à 28/30 NGF69.
Cette formation marno-calcaire (Marnes et Caillasses puis toit du Calcaire Grossier) est
présente sous différentes formes, indurées à localement plus tendres. Les Marnes et Caillasses
constituées par une matrice marneuse à blocs calcaires et caillasses siliceuses noires.
Lors de notre intervention, nous avons mis en place trois piézomètres, Ø 52/60 mm,
descendus jusqu’à 12 m de profondeur au droit de sondages spécifiques (repérés Pza, Pzb, Pzc
et Pz24), localisé à proximité des sondages carottés afin de contrôler le niveau de la nappe au
droit du site.
A l’issue de notre intervention, les niveaux d’eau suivants ont été observés :
En résumé, ces premiers relevés ont mis en évidence la présence d’un niveau d’eau entre 8 m
et 10,5 m de profondeur par rapport au niveau du terrain actuel, soit aux alentours des cotes
altimétriques 57 NGF69 et 61 NGF69.
A ce stade de l’étude, compte tenu des niveaux d’eau identifiés lors de nos différents relevés,
il est probable que ces arrivées d’eau correspondent à des circulations de versant, plus ou
moins pérennes, et susceptibles de varier en fonction des conditions climatiques.
Ainsi, nous rappelons qu'un suivi piézométrique est actuellement en cours afin de déterminer
les variations piézométriques au droit du site.
L’ensemble des données disponibles mettent en évidence des profondeurs d’eau très
variables, avec notamment la présence d’une nappe avérée au-delà de 55 NGF69, et tende à
attester que les arrivées d’eau observées lors des relevés disponibles correspondent à des
circulations de versant, plus ou moins pérennes. Le suivi piézométrique, actuellement en
cours, permettra d’affiner et de compléter la connaissance du contexte hydrogéologique.
Afin de mesurer la perméabilité des sols, et plus particulièrement celles des terrains
superficiels et profonds, deux types d’essais ont été réalisés :
- 4 essais de perméabilité de type Porchet répartis au sein des terrains superficiels
(remblais et colluvions) jusqu’à 3 m de profondeur et réalisés au droit de sondages
spécifiques Ø115 mm et tubés en Ø140 mm,
- 7 essais de perméabilité de type Lefranc en régime transitoire dans des forages
spécifiques, Ø115 mm et tubés en Ø140 mm, répartis au sein des marnes entre 10 m
et 13 m de profondeur.
Ces essais ont été interprétés en fonction de l’organigramme donné en Figure 12.
NON
NON OUI
Les résultats des essais d’eau réalisés conduisent aux perméabilités suivantes :
Résultats
Sondage Profondeur Lithologie (en m/s)
Porchet Lefranc
1-2 m Remblais sableux 1,7.10-6 -
PD26 -7
2-3 m Limon (Remblais ?) 4,3.10 -
1-2 m Marne sableuse 4,9.10-7 -
PD29
2-3 m Marne 8,7.10-7 -
8-9 m Marne argileuse - 8,8.10-7
SD23 10-11 m Marne - 4,1.10-8
12-13 m Marne argilo-sableuse - 1,6.10-6
8-9 m Marne argileuse - 8,7.10-7
SD24 10-11 m Marne - 1,8.10-6
12-13 m Marne argileuse - 4,2.10-7
8-9 m Marne argilo-sableuse - 1,4.10-6
SD25 10-11 m Marne - 7,5.10-7
12-13 m Marne - 1.10-7
Dans le cas présent, le coefficient de perméabilité (k) est compris, dans les remblais et
colluvions superficielles jusque vers 3 m de profondeur entre 1,5.10-6 et 5.10-7 m/s. La
capacité d’infiltration au sein de ces matériaux est donc faible à médiocre.
Remarque :
Nous observons fréquemment des matériaux d’une perméabilité très faible, tout en notant que
les valeurs très faibles et inférieures à 10-7 m.s-1 ne sont pas totalement qualifiables par ce
type d’essai.
Les valeurs des caractéristiques mécaniques des terrains au droit des sondages
pressiométriques SP1 à SP6 puis SP20 à SP22 (EM : module pressiométrique, Pl* : pression
limite nette) ont été déterminées par des essais pressiométriques. L'analyse statistique des
essais conduit aux résultats suivants :
Nota : A titre indicatif, les histogrammes présentés ci-après permettent d’observer les types de
distribution des modules pressiométriques et pressions limites nettes au sein de ces
formation.
• Remblais
⇒ Cote des terrains : jusque vers 1 à 4 m de profondeur,
⇒ Nombre d’essais : 5 essais
⇒ Analyse des 5 essais pris en compte :
Pl* mini Pl* max Pl* moyen (a) Pl* moyen (h) écart type dispersion
0.11 MPa 0.54 MPa 0.28 MPa 0.19 MPa 0.20 MPa 1.02
(a) : moyenne arithmétique
(h) : moyenne harmonique
L’essai non pris en compte correspond à des valeurs moyennes non caractéristiques de ces
remblais, mais rappelant que ces matériaux sont par nature hétérogènes et peuvent présenter
des niveaux indurés.
Pl* mini Pl* max Pl* moyen (a) Pl* moyen (h) écart type dispersion
0.55 MPa 1.55 MPa 1.22 MPa 1.14 MPa 0.27 MPa 0.24
(a) : moyenne arithmétique
(h) : moyenne harmonique
On note toutefois la présence localisée de bonnes valeurs, exclues dans cette analyse, qui
peuvent être rencontrées aléatoirement tout au long de cette formation.
Figure 13 : Distribution des modules pressiométrique (à gauche) et des pressions limites nettes (à droite)
Pl* mini Pl* max Pl* moyen (a) Pl* moyen (h) écart type dispersion
0.81 MPa 3.29 MPa 1.89 MPa 1.74 MPa 0.53 MPa 0.30
(a) : moyenne arithmétique
(h) : moyenne harmonique
Les essais réalisés dans cette formation ont mis en évidence des terrains de compacité variable
présentant des caractéristiques généralement moyennes à localement bonnes avec néanmoins
une amélioration avec la profondeur.
Figure 14 : Distribution des modules pressiométrique (à gauche) et des pressions limites nettes (à droite)
Pl* mini Pl* max Pl* moyen (a) Pl* moyen (h) écart type dispersion
1.44 MPa 5.65 MPa 4.27 MPa 3.89 MPa 1.12 MPa 0.29
(a) : moyenne arithmétique
(h) : moyenne harmonique
Figure 15 : Distribution des modules pressiométrique (à gauche) et des pressions limites nettes (à droite)
Pl* mini Pl* max Pl* moyen (a) Pl* moyen (h) écart type dispersion
2.36 MPa 5.50 MPa 4.94 MPa 4.72 MPa 0.85 MPa 0.18
(a) : moyenne arithmétique
(h) : moyenne harmonique
Les caractéristiques pressiométriques réalisés dans cette formation caractérisent des sables
très denses avec la présence de niveaux excessivement indurés (EM ≥ 80 MPa).
Figure 16 : Distribution des modules pressiométrique (à gauche) et des pressions limites nettes (à droite)
Pl* mini Pl* max Pl* moyen (a) Pl* moyen (h) écart type dispersion
1.65 MPa 5.50 MPa 4.80 MPa 4.21 MPa 1.24 MPa 0.29
(a) : moyenne arithmétique
(h) : moyenne harmonique
La valeur plus réduite, mais de bonne compacité, est observé en tête de la formation à la
transition avec les Sables sus-jacents.
Figure 17 : Distribution des modules pressiométrique (à gauche) et des pressions limites nettes (à droite)
Des essais en laboratoire ont été réalisés sur des échantillons des matériaux superficiels
prélevés au droit des sondages TH26 à TH31 à T18 et au droit des sondages carottés SC7 à
SC8. Afin de déterminer, selon le GTR (Guide des Terrassement Routier), la classe des
matériaux intéressant directement le projet ainsi que les caractéristiques intrinsèques des
éboulis.
Le programme en laboratoire a porté sur des identifications de type GTR sur les échantillons
remaniés puis complété par des essais cisaillement UU et CD pour les échantillons intacts.
Teneur en
ESSAI DE CICAILLEMENT
eau
Granulo fraction 0-D mm Limite d'Atterberg VBS ρdOPN ωOPN
prof échantillon (m) Description géotechnique Formation
C LA S S IF IC A T IO N UU et CD
GT R
W% Dmax<50 mm<5 mm <2 mm<80 µm <2 µm WL WP IP IC g/100g t.m -3 (%) Cu (kPa) φu (°) C' (kPa) φ' (°)
TH26
Sable limoneux avec débris de briques silex,
0,15 à 2 m R 12.4 20 100 88.3 89.9 32.6 0.7 B5
et enrobé
2 à 2.5 m Limon marron avec inclusions calcaire R? 15.5 10 100 95.9 98.8 83.7 41.2 22.7 18.6 1.4 3.1 A2s
Marnes sableuse beige avec cailloutis
2.5 à 4.3 m C 15.9 20 100 97.5 95.1 68.5 52.6 30.2 22.4 1.6 4.1 A2ts
calcaire
TH27
Marne beige marron avec inclusions calcaires
1.3 à 2 m R 16 20 100 92.9 88.5 58 3.1 A2
et de silex
TH29
1à2m Marne sableuse beigre verdâtre marron C? 17,8 20 100 99.5 99 91.5 45.9 26.7 19.2 1.5 2.4 A2ts
2à3m Marne beige C 20.5 10 100 99.9 98.5 90.6 46 26.4 19.6 1.3 2.1 A2s
4à5m Marne beige jaunâtre C 20.4 10 100 99.9 99.6 93.1 46.8 25.4 21.4 1.2 1.9 A2s
TH30
Marne sablesue beige marron avec grains de
0,4 à 1 m R?C? 21.9 20 100 98.4 96.5 67.3 2.9 A2m
calcaire
Marne sablesue beige marron avec grains de
1à2m C? 19.5 20 100 97.8 95.5 61.6 37.8 20.7 17.1 1.1 2.9 A2m
calcaire
TH31
Sable limoneux avec caillloutis, inclusions
0.6 à 2 m R 13.6 20 100 86.6 75.7 28.6 0.8 B5
calcaires et de silex
TH26+27+28+31 Limon marron avec inclusions calcaires R 1.87 11.3
SC9
4à5m Sables argileux jaune verdâtre C 20.9 32.8 13.5 34.9
R = Remblais // C = Colluvions
Les matériaux sous-jacents se constituent de marnes, plus ou moins sableuses, de type A2. Le
caractère moyen de ces sols se prête à l’emploi d’une large gamme d’outil de terrassement
tant que la teneur en eau n’est pas trop élevée.
Un autre facteur qui peut jouer un rôle important dans le comportement de notre sol au
cisaillement, est que le sol est très hétérogène (colluvions).
La localisation des sondages, les coupes et les photographies associées à ces fouilles de
reconnaissance sont présentées en annexe.
Nous avons observé au droit de ces fouilles les différents points suivants :
RF1
Cette fouille a été réalisée au pied du mur de l’ouvrage situé au 14, avenue de la République,
au Nord-ouest du site.
RF2
Cette fouille a été réalisée au centre du terrain, au pied du 102, avenue Gallieni.
RF3 et RF4
Ces fouilles ont été réalisées au pied du mur mitoyen situé au 122, avenue Gallieni, au Sud de
notre parcelle d’étude.
Remarque :
Des reconnaissances complémentaires, actuellement programmées, seront réalisées et
intégrés dans une version ultérieure du présent rapport
Les sondages et essais réalisés sur le terrain en 2012 ont mis en évidence un terrain qui
recoupe successivement :
- des remblais d’aménagement urbains de faible compacité sur des profondeurs
variables comprises entre 1 et 4 m environ.
Nous précisons que ces matériaux peuvent présenter des surépaisseurs en fonction des
aménagements passés et renfermer tout aussi bien des passages complément
décomprimés que des niveaux indurés,
Remarque générale :
A titre informatif, les essais pressiométriques réalisés, confirmés par les enregistrements de
paramètres fournis en annexe, n’ont pas mis en évidence d’anomalie de dissolution du gypse
anteludien. Les différentes formations rencontrées apparaissent globalement saines.
6.2.1. Généralités
Nous rappelons que le projet prévoit de créer des bâtiments à usage divers de type R+5 à R+8
sur trois niveaux de sous-sol enterrés.
La côte finale du sous-sol est prévue vers 56,7 NGF. Les profondeurs terrassées pour la
création des trois niveaux de sous-sol sont comprises 10,5 m et 12,5 m par rapport aux côtes
du terrain actuel. Dans la suite de notre étude, nous considérerons une cote de fond de fouille
vers 56,2 NGF, c’est-à-dire environ 0,50 m sous le niveau bas projeté.
• soit une solution de fondations superficielles de type semelles filantes ou isolées, voire
un radier général armé, ancrées dans les marno-calcaires compacts en place (voire les
sables Infragypseux denses), au-delà des éboulis. Les fondations devront être ancrées
d’au-moins 0,50 m dans les marno-calcaires et descendues au minimum à
55/55,5 NGF69
• soit une solution de fondations profondes par pieux ou barrettes ancrés dans les
marno-calcaires compacts ou sables denses, dans la mesure où les descentes de
charges attendues sont ponctuellement très élevées.
A ce stade, la répartition des charges est prévue selon une trame générale de l’ordre de 8 m, ce
qui conduirait à un premier estimatif des descentes de charge de l’ordre :
- charges ponctuelles : de 370 t à 1 000 t,
- charges Linéaires : 77,5 t/ml
Pour tous les cas de charges et de combinaisons, l’inégalité suivante doit être vérifiée :
Vd − R0 ≤ Rv , d
Avec
- Rv,d : résistance nette du terrain sous la semelle superficielle,
- Vd : valeur de calcul de la composante verticale de la charge transmise à la
fondation superficielle,
- R0 : valeur du poids du volume de sol constitué du volume de la fondation sous le
terrain après travaux.
La résistance nette du terrain sous la fondation superficielle est obtenue par l’application des
relations suivantes :
Rv , k A '.q net
Rv , d = =
γ R ,v γ R , v .γ R , d , v
*
q net = k p . ple k .iδ .i β
A tire indicatif, par analogie avec les anciennes réglementations (DT13.12 et fascicule 62
titre V), il vient alors les contraintes de calcul à l'ELS et à l'ELU suivantes :
Remarque :
Les valeurs précédentes pourront être optimiser en fonction de la valeur de kp qui dépend de
la géométrie des fondations et de leur encastrement réel.
Les tassements sous une telle contrainte sont estimés à partir de la relation pressiométrique
suivante :
α
α .p.λc .B 2 p.B 0 λd .B
s = sc + sd = +
9E c 9E d B0
1
En l’absence des descentes de charges et de la géométrie des fondations, nous avons considéré une charge
centrée verticale ainsi que l’absence de talus
GEOLIA n°G150867 100-108, avenue Gallieni G2 AVP
Pièce 001 – Version B BAGNOLET (93) 34
Dans le cas de semelles filantes, ou isolées, exerçant une contrainte p, de 0,61 MPa
(décharges des terres inclues), nous adopterons les paramètres de calcul suivants :
Contrainte p
Type de fondation α λc λd Ec (MPa) Ed (MPa)
(en MPa)
Semelle isolée 0,5 1,1 1,12 # 25 à 40 # 40 à 70
0,61 (*)
Semelle filante 0,5 1,5 2,65 # 25 à 40 # 40 à 70
(*) Décharge des terres incluse
Dans le tableau suivant sont renseignées les dimensions minimales requises des appuis et une
estimation de leurs tassements, en fonction des descentes de charges :
0,2 cm ≤ s ≤ 1,1 cm
∆s ≤ 1 cm
Il ne faut certes pas considérer les chiffres ci-dessus dans toute leur rigueur mathématique,
mais plutôt ne voir en eux qu'un ordre de grandeur des phénomènes. Ces tassements pourront
être précisés ultérieurement en fonction des charges calculées du projet et des sections des
fondations retenues.
Pour justifier qu’une fondation profonde supporte la charge de calcul avec une sécurité
adéquate vis-à-vis d’une rupture par défaut de portance du terrain, les inégalités suivantes
doivent être satisfaites pour toutes les combinaisons d’action à l’état limite ultime (ELU) et à
l’état limite de service (ELS) :
Fc ,d = Fz ( ELU ) ≤ Rc ,d
Fd = Fz ( ELS ) ≤ Rc ,cr ,d
R c,cr,k = 0,5.Rb,k + 0,7.Rs,k (pour des pieux réalisés sans refoulement de sol)
k p .Ple *
Rb,k = Ab .qb ,k avec qb,k =
γ R ,d 1 .γ R ,d 2
D
α pieu -sol . f [ pl * ( z )]
Rs,k = Ps .∫ q s ,k ( z )dz avec qs,k =
0
γ R ,d 1 .γ R ,d 2
où :
R c,cr,d = la valeur de calcul de la charge de fluage de compression (anciennement QELS)
R c,cr,k = la valeur caractéristique de la charge de fluage de compression
Rb,k = la valeur caractéristique de la résistance à la compression du terrain sous la base du pieu
Rs,k = la valeur caractéristique de la résistance par frottement sur le fût d’un pieu
γ c,r = le facteur partiel sur la charge de fluage en compression en fut compression pour des
combinaisons quasi-permanentes
Ab = section de la fondation profonde
Ps = périmètre du pieu
qb,k = la valeur caractéristique de calcul de la résistance limite à la base d’une fondation profonde
qs,k = la valeur caractéristique de calcul du frottement latéral unitaire limite de la fondation
profonde pour la couche de terrain concerné
α pieu -sol = un paramètre adimensionnel qui dépend à la fois du type de pieu et du type de sol
f[ ] = une fonction qui ne dépend que du type de sol et des valeurs de pl*
γ R ,d 1.γ R ,d 2 = coefficients de modèle pour la méthode pressiométrique
Dans ces conditions nous retiendrons les hypothèses géotechniques de calcul suivantes, pour
le « modèle de terrain » :
qs**** qs****
Profondeur Formations Ple* Courbe foré simple tarière creuse
(NGF69)
(kp max**) (kp max**)
Remarque :
- Quelle que soit la technique de pieux retenue par l’Entreprise, elle devra être dument
justifiée lors de la mission G3, conformément aux normes en vigueur (et/ou au procédé
interne propre à l’Entreprise spécialisée) tout en garantissant que la mise en œuvre
permette de traverser d’éventuels niveaux indurés.,
A titre d’exemple, le calcul, selon une approche de calcul 2 de l’Eurocode 7, des capacités
portantes aux ELU et ELS pour des pieux forés simple et des pieux à la tarière creuse de
diamètre Ø 600 à Ø 1 000 mm, descendus à :
- 15 m de profondeur dans les sables denses, soit vers 41 NGF,
- 20 m de profondeur à la base des sables denses, soit vers 36 NGF,
conduit aux résultats décrits ci-après :
En traction
R t,cr,d [MN]* ELS (Q. P.)
1,28 1,67 2,13
(anciennement Q ELS)
(*) 1 MN = 100 t
(**) σ'b est la contrainte moyenne du béton sur la seule section comprimée. Nous rappelons que
conformément à la norme NF P 94-262 (§6.4.1), la valeur maximum de σ'b est fonction :
• du type de pieu utilisé,
• de la qualité du béton.
Base (pointe) du pieu 20 m/TN – soit vers 4,5 NGF (non ancré dans la craie)
En compression
En traction
R t,cr,d [MN]* ELS (Q. P.)
1,49 1,99 2,49
(anciennement Q ELS)
En traction
R t,cr,d [MN]* ELS (Q. P.)
1,54 2,05 2,57
(anciennement Q ELS)
(*) 1 MN = 100 t
(**) σ'b est la contrainte moyenne du béton sur la seule section comprimée. Nous rappelons que
conformément à la norme NF P 94-262 (§6.4.1), la valeur maximum de σ'b est fonction :
• du type de pieu utilisé,
• de la qualité du béton.
Base (pointe) du pieu 20 m/TN – soit vers 4,5 NGF (non ancré dans la craie)
En compression
En traction
R t,cr,d [MN]* ELS (Q. P.)
1,99 2,65 3,22
(anciennement Q ELS)
(*) 1 MN = 100 t
(**) σ'b est la contrainte moyenne du béton sur la seule section comprimée. Nous rappelons que
conformément à la norme NF P 94-262 (§6.4.1), la valeur maximum de σ'b est fonction :
• du type de pieu utilisé,
• de la qualité du béton.
Il apparait que le niveau bas du projet est situé sous les niveaux d’eau observés au droit des
différents piézomètres, ce qui conditionne très fortement le mode de terrassement et de
soutènement du projet.
En tout état de cause, l’exécution des fouilles et des fondations devra se faire hors d’eau, ce
qui imposera une solution rabattement généralisé par puits ou pointes filtrantes.
Compte-tenu des débits attendus, des niveaux d’eau observés et du contexte géologique, le
rabattement pourra éventuellement être assuré par un système de drainage périmétrique soigné
ou équivalent qui serait descendu à l'avancement et qui permettrait d’intercepter toutes les
circulations d’eau au sein des colluvions, associé à un drainage en fond de fouille. Ce
système, non exclusif, pourrait être complété, au cas par cas, en fonction de l'importance des
arrivées d'eau, par l’intermédiaire de pointe filtrante par exemple, et être raccordé à plusieurs
fosses avec relevage vers un exutoire adapté.
Quoiqu’il en soit, la solution retenue en phase provisoire devra faire l’objet d’une validation
par le Bureau de Contrôle et le géotechnicien en charge de la mission G4.
A défaut de pouvoir justifier d’une bonne gestion des eaux en phase provisoire, intégrant
également les taxe de rejet dans le réseau public, il conviendra de prévoir à réaliser les
terrassements à l’abri d’un écran continu de type paroi moulée.
Nota :
Lors des terrassements, tout ouvrage (piézomètre, tube PVC,…) rencontré et non rebouché,
devra immédiatement être injecté avant que les terrassements ne dépassent la cote de 62 NGF
afin d’éviter toute remontée dans la fouille par ces ouvrages.
A titre indicatif, les débits à prévoir en phase provisoire peuvent être estimé par la formule de
Schneebeli :
Q = 2,5 k H S
Compte tenu des incertitudes associées à ce type d'estimation que des essais d’eau
permettraient de vérifier et d’affiner (essai Lefranc, essai de pompage,…), nous retiendrons
comme débit de pompage des fouilles sur une hauteur d’épuisement/rabattement d’environ
5 m, l'encadrement suivant :
5 m3/h ≤ Q ≤ 25 m3/h
En phase définitive, il conviendra de protéger le sous-sol enterré vis-à-vis des arrivées d'eau
aussi bien horizontales que verticales.
Il s’avèrera nécessaire de réaliser une protection des niveaux enterrés vis-à-vis des
circulations superficielles et des remontées de nappes.
Pour cela, on pourra s’orienter vers une solution de protection par cuvelage dont la cote
d’arrêt sera définie selon le niveau de protection souhaité par le Maitre d’Ouvrage, et selon le
Niveau des Plus Hautes Eaux Connues au droit du site.
Quoiqu’il en soit, la protection des niveaux enterrés vis-à-vis de l'eau dépendra du choix du
Maître d'Ouvrage. Si celui-ci n'accepte aucune trace d'humidité dans ces locaux, il convient de
prévoir un cuvelage ou tout autre système équivalent (doublage + cunettes par exemple).
Les déblais pourront être réalisés, en général, avec une pelle mécanique de bonne puissance
jusqu'au niveau du fond de fouille dans les remblais et les sols en place, La présence probable
d’éléments et/ou de niveaux indurés de toutes tailles au sein des remblais et les sols en place
nécessitera le recours à des engins désagrégateurs spécifiques.
6.2.5.2 Talutage
A défaut de réaliser les terrassements à l’abri d’un écran continu de type paroi moulée, et sous
réserve d’une gestion soignée des eaux en phase provisoire, on pourra envisager de réaliser les
travaux à l’abri d’un écran semi-continu de type paroi berlinoise, ou équivalent, butonné et/ou
tiranté à l’avancement en phase provisoire associé à un drainage soigné / rabattement des arrivées
d’eau.
Nota : Nous signalons que la solution technique de « Voiles Par Passes alternés » n’est pas
équivalente à un écran semi-continue et qu’elle proscrite dans le cas présent, compte-tenu
des hauteurs de soutènement.
Dans les zones où les contraintes du site ne permettront pas la réalisation de talus, et à défaut
de réaliser un écran semi-continu, et pour des hauteurs de terrassements inférieures à 6,5 m
(au niveau des patios par exemple), on pourra envisager localement un soutènement
provisoire de type tranchée blindée, ou sur un terrassement avec des « Voiles exécutés Par
Passes alternées » avec bétonnage et butonnage à l’avancement, ou par tout autre système
équivalent.
Dans le cas où la solution de « Voiles Par Passes alternées » est retenue, nous insistons sur
l’importance d’une réalisation et d’une justification soignée (méthodologie, note de calcul,
vérification de sa stabilité durant toutes les phases du terrassement,….), qui devront recevoir
l’agrément préalable du Bureau de Contrôle.
D’une façon générale, la rencontre de remblais et de sable sans réelle cohésion conduira à
adapter et limiter les largeurs et les hauteurs de passe en les réduisant au maximum. Les
terrains instables feront l’objet d’un blindage en bois provisoire.
En tout état de cause, il est exclu de réaliser un terrassement, ou des fondations, sans assurer
la stabilité des ouvrages avoisinants par un dispositif adapté pour interdire tout mouvement,
quelle que soit la phase de mise en œuvre du projet. La technique des « Voiles Par Passes »
reste cependant proscrite au pied d’ouvrages mitoyens où l’on devra prévoir des dispositions
spécifiques de type puits blindés alternés, de tranchées blindées ou de tout autre système
équivalent, dûment justifié.
6.2.5.5 Butonnage
Une attention toute particulière sera également apportée à la mise en œuvre des butons en
phase de terrassement. L'angle d'inclinaison, les dimensions de semelles d'assise, le système
de fixation sur les voiles et la transition des butons provisoires vers les butons définitifs
devront être précisément justifiés préalablement au début des travaux.
Afin d'augmenter la rigidification du système "voiles - butons", la mise en place des butons
d'angle est indispensable dès la première passe. Pour éviter tout déplacement des voiles en
tête, les butons provisoires et définitifs devront être vérifiés régulièrement afin de s’assurer de
la liaison voile - butons (coin de charge bien en place).
A cet égard, nous insistons sur la difficulté de justification des semelles des butons
provisoires qui seraient, le cas échéant, fondées dans les remblais ou alluvions dont la
portance est précaire.
Dans la mesure où les efforts de poussée à reprendre sont trop importants, nous conseillons
vivement que les semelles des butons reposent sur les têtes des pieux qui bien évidemment
devront être dimensionnés à cet effet. Alternativement, on pourra recourir à des butons
horizontaux lorsque la géométrie du projet le permet.
Quoi qu'il en soit, la stabilité du site, en phase provisoire, devra être justifiée, préalablement
au début des travaux. Cette justification devra tenir compte du projet définitif, des avoisinants,
et devra être soumise à l'approbation du Bureau de Contrôle et du contrôleur technique en
charge du suivi des travaux.
γ Ck’ ϕk’
Formation 3
(kN/m ) (kPa) (°)
Remblais 19 0 25
Colluvions 19 5 28
Marnes 20 10 30
ϕ' = Angle de frottement interne / c' = Cohésion / γ = Densité
On notera cependant que les caractéristiques précédentes n'ont pas été mesurées par des essais
spécifiques, mais correspondent aux valeurs généralement admises dans ces matériaux, en
corrélation avec les résultats pressiométriques e des essais de cisaillement à disposition.
Le sol du projet devra être traité en plancher porté par les fondations (ou radier) et résistant
aux sous-pressions.
L'étude de la stabilité des ouvrages avoisinants au cours de l'exécution des fouilles des sous-
sols exige une étude spécifique. En tout état de cause, il est exclu de réaliser un terrassement
ou des fondations sans assurer la stabilité des ouvrages mitoyens par un dispositif adapté pour
interdire tout mouvement quelle que soit la phase de mise en œuvre du projet.
A cet égard, les terrassements à effectuer sous le niveau d'assise des fondations avoisinantes
devront être réalisés au moyen de puits blindés par exemple ou équivalent.
GEOLIA n°G150867 100-108, avenue Gallieni G2 AVP
Pièce 001 – Version B BAGNOLET (93) 45
Notons que toute solution envisagée devra être dument justifiée et être validée par un
contrôleur externe afin de privilégier le mode de soutènements et/ou la solution de
terrassement les mieux adaptés.
Par ailleurs, nous recommandons que l’Entreprise chargée des travaux mette en place un
système de suivi des déplacements en X, Y et Z (cibles par exemple) avec définition des
seuils d’alerte et d’intervention associés aux mesures palliatives.
Nous signalons que le projet prévoit en la réalisation d’une voirie pompier aux abords des
constructions.
Phase chantier
En fond de forme, après décapage des remblais superficiels, il est attendu des sols classés en
catégorie B5 pour les remblais sablo-limoneux et présentant une sensibilité significative aux
variations de leur teneur en eaux puis A2 pour les marnes sous-jacentes,.
Nous rappelons que le niveau fini de la solution définitive dans cette zone correspondra
approximativement au même niveau que celui du terrain actuel. Quoiqu’il en soit et quel que
soit le niveau fini de la voirie, il conviendra de terrasser et substituer, si nécessaire, les
remblais superficiels.
Dans la mesure où l’on observe des matériaux limono-sableux puis marneux d’une compacité
satisfaisante, le guide technique du Ministère de l’Equipement, du Logement et des
Transports « réalisation des remblais et des couches de forme » GTR de juillet 2000, conduit à
classer la partie supérieure de terrassement en PST n°2, avec une classe d’arase AR1, au
moment de nos investigations.
Dans tous les cas, une couche de forme est nécessaire. Elle permettra d’obtenir une plate-
forme support de chaussée de type PF2.
Afin d’obtenir une PF2, une couche de forme sera nécessaire. On pourra alors envisager, par
exemple, la réalisation d’une couche de forme de 35 cm par apport de matériaux granulaires
concassés (type R21) ou de matériaux de type sablo-graveleux (B31, D2 ou D3) mis en œuvre
conformément aux règles de l’art définies dans le GTR92.
La couche de forme sera soigneusement contrôlée au moyen d’une série d’essais de plaque et
on veillera à obtenir les caractéristiques minimales suivantes :
Critères de réception
Plate-forme PF2 EV2 LCPC ≥ 50 MPa
Remarque :
- Toute solution alternative à la mise en œuvre de matériaux d’apport, proposée par
l’Entreprise spécialisée (mise en œuvre de géogrille par exemple) devra être dûment
justifiée afin de garantir la pérennité des ouvrages,
- En cas de présence de matériaux évolutifs ou décomprimés, il conviendra de prévoir
des purges supplémentaires afin d’obtenir les portances nécessaires. Par exemple, on
observe au niveau de PD30 la présence d’un niveau de faible compacité, pouvant
correspondre à une tranchée mal remblayée, nécessitant une purge jusque vers 1,5 m
de profondeur ou l’augmentation de l’épaisseur de la couche de forme.
6.5.1. Préambule
Lors de notre intervention, des prélèvements de sols issus des sondages TH26 à TH31 ont été
analysés afin de caractériser l’agressivité des sols en place vis-à-vis des bétons.
Un prélèvement des eaux a également été réalisé au droit du piézomètre Pzc afin de
caractériser les eaux de circulations du site.
Les concentrations mesurées dans les sols et des eaux sont comparées aux valeurs définies par
les tableaux de la norme EN 206-1 relative à la classification des environnements agressifs
pour les bétons
Faiblement Modérément
Degré d'agressivité Fortement agressif
agressif agressif
Sol
Sulfate (SO42-)
2 000 à 3 000 3 000 à 12 000 12 000 à 24 000
en mg/kg
Nota :
Concernant la valeur mesurée en TH26, étant donné qu’il s’agit de matériaux présentant une
perméabilité inférieur à 10-5 m/s, ce sol peut être classé dans une classe inférieure
Pzc
Agents agressifs
Concentration en mg/l
pH 7,3
2-
Sulfate (SO4 en mg/l) 500
Gaz carbonique agressif (C02 en mg/l) <3
Ammonium
< 0,05
(NH+ en mg/l)
Magnésium
41
(Mg2+ en mg/l)
Les analyses, d'après la norme EN 206-1, mettent en évidence des sols en place non agressifs.
Aucune sujétion particulière n’est à prévoir vis-à-vis des attaques chimiques.
La sélection du béton devra donc se faire en fonction des autres critères d'exposition.
Dans le cadre de la création de puits ou d’ouvrages d’infiltration pour la récupération des eaux
pluviales, nous rappelons que les essais réalisés ont mis en évidence la présence de matériaux
superficiels jusque vers 3 m d’une nature variable.