I. INTRODUCTION
Originellement, qui dit traduction, dit opposition entre langue source/langue cible,
texte original/texte traduit, littéralisme/traduction libre, traduction de la lettre/traduction de
l'esprit. Dès que l'on privilégie un élément du binôme au détriment d’un autre, on oriente
irrémédiablement la traduction vers un courant précis. Les contextes socioculturels et certains
phénomènes externes à la traduction, qu'ils soient culturels, sociaux ou politiques, ont
largement orienté les positions individuelles.
Le contexte sociopolitique de la langue cible impose un contexte particulier de
réception et de production de la traduction. Ainsi, le fait que le galicien soit la langue d’un
système littéraire minoritaire, situé dans un contexte géopolitique périphérique, déterminera
les choix des maisons d’édition et des traducteurs dans une logique, non de réception, mais de
normalisation.
La traduction évolue vers les théories actuelles à partir du XX e siècle. Avant cette
période, la traduction reposait essentiellement sur la traduction de la Bible et de la création
littéraire, essentiellement poétique. Pour Cicéron, et avant Aristote, traduire était une façon
d’accéder à l’original lorsque l’original devenait inaccessible.
Au XVIe siècle, Joachim du Bellay dépasse la thèse humaniste en faisant référence à la
différence des langues: pour Du Bellay qui dit traduire, dit créer une langue nouvelle. Par
contre, J. Rieu considérait la traduction plutôt comme un art où il était nécessaire
d'accommoder la langue source à la langue cible dans le but d’obtenir les mêmes effets que
l’original. Traduire, d'après Rieu, oblige le traducteur à s'adapter à la dynamique du texte et à
sa représentation en images, afin que la traduction provoque une émotion identique à celle de
l’original. Pour ce faire, deux principes s’avéraient essentiels, l’un, technique, l’autre,
idéologique.
Par conséquent, dès le XVIe siècle, on essaye de bâtir des règles pour bien traduire : la
traduction est un art, et bien traduire entraîne la création d’une œuvre nouvelle. On parle de
clarté, de simplicité, de bon sens, et surtout de bon goût, autrement dit, la réception de l'œuvre
traduite prime pour guider le traducteur dans sa tâche.
Au XXe siècle, l'apparition de la linguistique entraîne la naissance de la
"traductologie". Entre l’après-guerre et les années 1970, les linguistes et les philosophes du
langage s'intéressent davantage à la traduction, et différentes théories se développent ainsi en
France et à l’étranger. D’abord tournée vers des questions linguistiques (méthodes, pédagogie,
philologie), à compter des années quatre-vingts, la "traductologie" se centre sur l’aspect
proprement littéraire de la traduction (esthétique, poétique) et sur l’aspect philosophique
(éthique).
V. CONCLUSION
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