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Quels sont les deux visages de Paris que rélève cette lettre? Quelles sont les
attentes du voyageur qui sont comblées? En quoi est-il malgré tout un peu déçu?

 Dans un extrait donné des "Lettres d'un voyageur russe" Nikolaï Karamzine décrit Paris d'avril 1790.
Ayant lu tout le texte, nous pouvons comprendre qu'il est composé de deux parties qui représentent les
deux visages de la capitale française. La question se pose: quels sont ces visages?

Le narrateur commence par le visage brillant et attirant de la ville dans toute sa splendeur. Il nous
garantie que Paris nous paraîtra une ville pittoresque, florissante, pleine de vie et de merveilles
culturelles et naturelles: "покажется…великолепнейшим городом…"(l.2) "картинными домиками и
садами"(l.4), "пленяет вас красотою архитектуры…"(l.7), "всех красот…лесочка…умильных
рощиц..."(l.13). Karamzine attire aussi notre attention à l'immensité de la ville: il mentionne plusieurs
fois les dimensions des endroits différents ("обширный бархатный луг"(l.8), "громады зданий"(l.3),
"большой осьмиугольной площади"(l.15), "везде огромные здания, замки, храмы"(l.22)). L'auteur
parle aussi des habitants de Paris. Ce qui crée l'impression de contentement est le fait que tous ces gens
se reposent, s'amusent après une semaine de travail épuisante: "гуляет народ..", "изнуренные 
работою, отдыхают на свежей траве, пьют вино и поют водевили". Paris semble évidemment
"столицею великолепия и волшебства" et même plus.

Il me semble que l'auteur attendait voir Paris comme tout le monde l'imagine, et ses attentes ont été
comblées généreusement, ce qu'on voit dans l'enthousiasme de narrateur par rapport à la description
de la ville.

Néanmoins, après tous ces paysages impressionnants nous faisons connaissance avec un autre visage de
Paris opposé au premier, l'envers de la médaille de richesse et de beauté parisiennes. Le narrateur
n'épargne aucun épithète pour montrer que cette ville merveilleuse cache aussi la pauvreté, la boue, le
sang, la pourriture: "везде грязь и даже кровь..."(l.27), "оскорбительное смешение богатства с
нищетою"(l.26). Ici, à ce Paris, les gens restent pauvres et fatigués, les bijoux sont mélangés avec les
produit pourris ("подле блестящей лавки ювелира - кучу гнилых яблок и сельдей", l.26-27), les
odeurs des parfums sont un rayon de soleil dans l'obscurité de misère. Dans cette partie du texte le
narrateur nous donne l'idée qu'il sera justifié de nommer Paris "самым великолепным и самым
гадким, самым благовонным и самым вонючим городом…".

Il est possible que l'auteur soit déçu à cause de ce second visage de Paris: rien n'est parfait.

Cependant, nous pouvons peut-être trouver ici le double sens. Pourquoi décrire et opposer les deux
visages d'une seule ville? Est-il possible que l'auteur ait pour but de transmettre une idée plus profonde
que la diversité de Paris? Si je supposais que c'est vraiment possible, je pourrais lier les actions qui
passent dans le texte avec l'aspect historique et symbolique.
C'est l'année 1790. Il y a un an que la Grande révolution Française a commencé. Pendant son voyage,
Karamzine a eu la possibilité de voir de près tous ces événements et de ressentir "l'odeur" des morts et
de sang. La conclusion est évidente: Karamzine ne supporte pas les révolutions. Voilà pourquoi je pense
que l'auteur pourrait essayer de prouver et transmettre son point de vue en opposant Paris heureux et
riche à Paris sanglant, malheureux, fatigué et sale.

Pour conclure je pourrais supposer que l'idée de l'auteur est de montrer la diversité et la complexité de
la ville de Paris, de prouver que cette ville a deux visages absolument opposés l'un à l'autre: le premier
est un côté plutôt positif et plein de bonheur et de vie calme, alors que le second est un véritable
cauchemar de misère et de boue devenu réalité. 

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