La Délégation Générale à l’Administration Pénitentiaire et à la
Réinsertion (DGAPR) a été créée en 2008 en tant que structure
autonome dans l’objectif d’améliorer les conditions de détention et de contribuer à la réinsertion des détenus après leur libération et ce, en respect des dispositions constitutionnelles relatives à la promotion des droits de l'homme et des prisonniers, des directives Royales et des textes législatifs et réglementaires liés au secteur pénitentiaire. Afin d’appuyer cette mission la DGAPR a adopté une stratégie pour aller de l’avant en faisant beaucoup d’efforts a travers la Création d'ateliers (échanges, formations, réflexions, etc.); et l’établissement de nombreux partenariats avec des associations et des instances internationales telles que le PNUD le programme des nations unies pour le développement qui a fait suite au plan national de réhabilitation du milieu carcéral initié par sa majesté le Roi Mohammed 6 En effet ce projet s’inscrit dans le but d’atteindre un certain nombre d’objectifs surtout en ce qui concerne la question d’humaniser l’environnement carcéral, la réinsertion sociale des détenus et la modernisation de l’administration pénitentiaire , c’est un partenariat dynamique qui rime avec toute la reforme que connait le royaume sur un certain nombre de chantiers a savoir le chantier de la justice le chantier de la santé etc. La 1 ère phase de ce partenariat avec le PNUD a bénéficié d’un don du gouvernement japonais qui vise en faite a promouvoir une double action inclusive économique et sociale ,la première vise le renforcement des capacités des détenus et leurs donner les moyens économiques pour qu’ils puissent les utiliser une fois libérés ,le 2eme volet c’est plutôt un volet social qui consiste a diffusé auprès des prisonniers un discours de tolérance pour lutter contre la violence et arriver a un stade ou la culture de l’acceptation de l’autre se prédomine . La réussite de ce chantier passera bien sur par le renforcement managérial du personnel et des responsables de la DGARP en portant une attention particulière a la bonne gouvernance des établissements pénitentiaires ; tout cela pour faire de l’expérience marocaine un label, un model de référence à partager a l’international car l’humain et son développement sont au cœur de cette démarche. Généralement lorsqu’on parle de la stratégie nationale de la DGAPR ca nous amène absolument a parler de ce que l’on appelle L’humanisation du milieu carcéral et la réinsertion sociale des détenus, ceux-ci sont deux programmes qui ont une grande importance et qui sont au cœur de ladite stratégie mais le problème qui se pose et qui fait obstacle face a la réalisation de ces deux programmes c’est celui de la surpopulation des établissements pénitentiaires dont l’impact s’avère négatif, pour ne pas dire violent… sur plus d’un plan ! , c’est un bémol qui, jusqu’au présent, a empêché la fructification desdits programmes tout en bloquant la possibilité de procurer un environnement carcéral idéal et adéquat au bien-être aussi bien des détenus qu’à celui des fonctionnaires qui s’en chargent. Donc s’il est un vrai défi à relever pour «humaniser» le milieu carcéral comme il se doit, c’est celui de retrousser les manches pour pallier le plus rapidement possible le problème de la surpopulation au sein des établissements pénitentiaires. «Le plus grand défi à relever réside dans la lutte contre le surpeuplement des prisons dont le taux est grandissant», nous déclare Abdallah Mouseddad, président de l’Observatoire marocain des prisons (OMP) à l'occasion du dixième anniversaire de la DGAPR . Cette démarche est impérative pour l’application effective de la loi n°23-98 relative à l’organisation et au fonctionnement des établissements pénitentiaires promulguée par le dahir n° 1-99-200 du 13 joumada I 1420, «qui a placé la protection des droits de l’Homme au centre de ses priorités et jeté les bases institutionnelles à même d’améliorer les conditions de vie des détenus […] et le statut des fonctionnaires du secteur», avait avancé Tamek le Délégué général de l’Administration pénitentiaire et à la Réinsertion De là on peut constater que la DGAPR a décidé de réaliser cette stratégie comme il faut et C'est ce qui apparaît clairement en réalité avec la construction des nouveaux établissements pénitenciers et la fermeture des anciens bâtiments pour insalubrité. En plus du phénomène de la surpopulation l’accomplissement de ce projet a toujours confronté des contraintes surtout celle de la santé c’est pour ca que La DGAPR a donné une grande importance à l’amélioration des soins de santé des prisonniers. Cela s’est traduit par une augmentation de 74% du nombre de cadres exerçant dans ce secteur. L’encadrement en matière de santé a ainsi été amélioré, avec une ration d’un médecin pour 820 prisonniers. Plus, en 2016, deux accords ont été signés pour améliorer les soins de santé des détenus. Le premier concerne la prise en charge des prisonniers atteints de cancer, tandis que le deuxième a pour objectif de mettre à niveau les unités médicales dans les prisons.