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I- Introduction générale
A). Qu’est ce que l’économie ?
Raison pour laquelle on dit que l’économie n’est pas une science exacte mais humaine car
l’économie n’est pas comprise de la même manière selon les économistes qui l’ont étudié. Les
lois mathématiques ou physiques sont mêmes dans le temps et dans l’espace ce qui n’est pas
le cas de la science économique. Ainsi Fourcher (2007) affirme qu’il n’y a pas de vérité
économique, il n’y a que des débats économiques.
Cependant la définition qui couvre la majorité des manuels d’économie : L’économie étudie
la façon dont les individus ou les sociétés utilisent les ressources rares en vue de satisfaire au
mieux leurs besoins.
1. Les individus ou les groupes d’individus agissent car ils ont des besoins illimités à
satisfaire avec des moyens limités.
2. L’analyse économique est à la fois microéconomique et macroéconomique
Les choses ne se passent pas dans le monde réel comme dans la théorie économique.
L’analyse théorique ne cherche pas simplement à décrire la réalité car la réalité est très
complexe. Et c’est à cause de cette complexité qu’on utilise des modèles simple qui soient
maniables. Les conclusions de la théorie doivent être confrontées aux faits et ses hypothèses
de départ.
- Hypothèse : les dirigeants des entreprises cherchent à maximiser leur profit. Cette
hypothèse est non réaliste car on ne peut pas savoir si c’est la recherche de profit qui
motive toujours les dirigeants d’entreprises. Le problème de l’économiste n’est pas de
savoir ce qui se passe dans la tête du dirigeant. L’économiste cherche par contre à
construire un modèle de comportement des entreprises : Si le modèle explique
correctement comment la production varie en fonction de l’évolution du SMIC, du
taux d’intérêt etc. il sera retenu même si les hypothèses sont réalistes ou pas.
La consommation de pêches est une fonction décroissante de leur prix toutes choses étant
égales par ailleurs. On suppose donc que les autres variables susceptibles d’influencer la
consommation de pêches n’ont pas varié. Cependant, les autres facteurs (revenu, les prix
des autres bien, température…) ont pu aussi affecter la consommation. A chaque fois
qu’un économiste annonce l’effet d’une variable sur un autre, il faut toujours sous-
entendre que cette prévision est faite toutes choses étant égales par ailleurs.
0 p
2
Autre exemple : en disant que l’investissement est une fonction décroissante du taux
d’intérêt, l’économiste n’affirme pas que seul le taux d’intérêt agit sur l’investissement. Il
dit simplement que si l’on maintient constantes toutes les autres variables susceptibles
d’influencer l’investissement, une hausse du taux d’intérêt déprimera l’investissement.
I = - bi + autres variables
0 i
Cette façon de raisonner s’appelle une prédiction économique. Ainsi, la théorie économique
ne fait que prédire l’effet de certaines variables sur d’autres toutes choses étant égales par
ailleurs.
L’analyse positive explique le monde tel qu’il est et l’analyse normative explique le monde
tel qu’il devrait être.
L’analyse positive est la seule qui permet d’adopter une démarche scientifique en économie.
La théorie ne porte pas de jugement de valeur et est fondée sur des hypothèses pour expliquer
des phénomènes. Si les faits contredisent les conclusions de la théorie alors la théorie est
rejetée.
Mais l’analyse positive ne peut pas dire laquelle des deux politiques est prioritaire.
Par contre, l’analyse normative, définit les bons objectifs et les priorités souhaitables pour la
société. Les conclusions de l’analyse normative s’appuient sur des jugements de valeur que
les individus peuvent partager ou pas et ne peuvent pas être soumis à l’épreuve des faits.
3
Les écoles de pensées
- Le courant classique : Ils sont pour le laisser faire c'est-à-dire que l’Etat ne doit en
aucune façon intervenir. C’est loi du marché qui prévaut. On doit faire confiance au
mécanisme des prix pour maintenir les marchés en équilibre. Même raisonnement en
cas de chômage, récession, inflation etc. Le chef de fil est Adam Smith qui a évoqué le
système de la main invisible. La main invisible est un mécanisme autorégulateur du
marché. Ainsi, l’individu en oeuvrant pour son intérêt personnel (concurrence) enrichit
la nation tout entière.
A. Définitions
a) Qu’est-ce qu’un agent économique ?
Un ménage est constitué par tout individu ou tout group d’individus vivant sous un même toit.
Ainsi, un célibataire vivant seul est un ménage au même titre qu’un couple marié ou une
famille nombreuse. On peut aussi considérer qu’une caserne militaire ou un monastère sont
des ménages. Ce qui importe n’est pas le nombre de personnes composant un ménage, mais
l’unité du centre de décision économique (le chef de famille, le supérieur du monastère, le
commandant de la caserne).
Les fonctions économiques principales des ménages consistent à fournir des facteurs de
production (force de travail et capitaux) aux autres agents, et à utiliser les revenus de ces
facteurs pour la consommation ou l’épargne.
Elles regroupent toutes les organisations dont l’activité principale consiste à produire des
biens et services non financiers marchands.
4
Biens = produits matériels (pains, l’acier, etc.)
Activité marchand = activité dont le chiffre d’affaires couvre le coût de production (recherche
de bénéfice).
Les institutions financières regroupent les organisations qui produisent des services financiers
et d’assurance. Elles comprennent les banques et les autres établissements de crédit, les
caisses d’épargne, les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (Sicav, fonds
commun de placement), la banque centrale et le Trésor public.
Les services financiers assurent l’émission, la collecte, la circulation et les échanges des
différents instruments de paiement, de placement et de financement (monnaie, devises,
actions, obligations, bons de trésor, crédit etc.).
Elles regroupent toutes les organisations dont consiste à produire des services non marchands
ou à faire de la redistribution de revenu.
5
Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM)
Il s’agit des organisations dont la fonction principale consiste à fournir des services non
marchands aux ménages et qui sont essentiellement financés par des cotisations et dons
volontaires. Les ISBLSM recouvrent des associations, les églises, les partis politiques et les
syndicats.
Le reste du monde
Cet agent regroupe les ménages, les entreprises, les administrations et les institutions
financières non-résidents et qui effectuent des opérations avec des agents résidents. Un agent
est considéré comme résident s’il exerce une activité sur le territoire national pendant au
moins un an. Un touriste japonais de passage une semaine à Paris est non-résident, mais une
entreprise américaine ou un immigré installé en France sont des agents résidents.
Inversement, un Français travaillant à l’étranger est non-résident en France.
B. Le circuit économique
1. Une représentation simplifiée de l’activité économique
Le circuit économique est une représentation simplifiée de l’activité économique….
« ..secteur institutionnel.. »
Les échanges se font sur 3 grands marchés :
Remarques :
- un même agent intervient sur plusieurs marchés à la fois. Ex : un individu est à la fois
consommateur, travailleur, investisseur ou emprunteur (il vend son temps et ses
compétences sur le marché du travail, achète des BS sur le marché des BS, et prête ou
emprunte sur le marché des capitaux)
- beaucoup de BS produits par l’Etat (ex : enseignement, santé, sécurité) sont gratuits ou
quasi-gratuits (ex : l’enseignement à Lille3) et sont financés autrement.
- dans une économie ouverte sur le reste du monde, les agents nationaux échangent avec
le Reste du Monde (RM) sur les 3 marchés
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Les 3 grands marchés
Marché
des BS
Entreprises et Etat
-produisent des BS Marché du
-Engagent des travail
travailleurs
-Investissent ent
en biens de
capitaux
Marché des
capitaux
- consommation finale (CF) : inclut les BS marchands destinés à la satisfaction directe des
besoins des ménages
- consommation publique ou dépense publique (G) : inclut les BS non marchands destinés
aux ménages et aux entreprises
- investissement (I) :
7
nouveaux logements des ménages
nouveaux bâtiments, matériel, infrastructures (routes, ponts,…) des AP
au niveau macroéconomique, l’I est aussi désigné par l’expression formation brute de
capital fixe (FBCF)
l’investissement est par nature constitué de biens durables, par opposition à la CI qui
est constituée par des BS non durables (car destinés à être transformés)
- exportations :
La vente de la production génère des recettes qui sont distribuées sous forme de revenus
- revenus primaires :
- opérations de redistribution
Ce sont les transferts
ceux-ci ne résultent pas d’une contribution à la production, contrairement aux
revenus primaires. Par nature, ils sont sans contrepartie !
exemples : impôts, cotisations sociales, subventions aux entreprises,
allocations de chômage
- revenu disponible (RD) : c’est le revenu primaire (d’un agent), augmenté des
transferts reçus et diminué des transferts payés
- la capacité de financement (CF) d’un agent = la différence entre ses revenus et ses
dépenses résultant de ses opérations non-financières
- Si CF > 0 : c-à-d si la somme de ses dépenses < somme de ses recettes, l’agent est dit
« en capacité de financement »
- Si CF < 0 : c-à-d si la somme de ses dépenses > somme de ses recettes, l’agent est dit
« en besoin de financement ».
8
2.4 Opérations financières
- ces opérations sont purement financières, par opposition aux autres opérations
- elles consistent principalement en prêts (placement) et emprunts (endettement)
- exemples : dépôts bancaires, crédits, émissions d’actions ou d’obligations
- attention : il importe de bien distinguer entre le prêt d’une part, et les revenus (intérêts) que
ce prêt engendre d’autre part !
Exercice
Les ménages perçoivent un revenu monétaire de 1500 euros à la suite de leur contribution à la
production. Ils répartissent leur revenu en consommation pour 1000 euros et une épargne pour
150 euros. L’administration prélève aux ménages des impôts pour un montant de 200 euros,
aux entreprises et aux institutions financières pour un montant de 250 euros chacune. Par
ailleurs, elle effectue deux types de dépenses : elle achète des biens et services aux entreprises
pour un montant de 300 euros et verse aux ménages des transferts pour un montant de 150
euros.
Questions
1). Quels sont les secteurs institutionnels en relation dans cette économie
2). Représentez le circuit économique de cette économie
3). Existe-t-il des besoins ou capacités de financement pour chaque secteur
4). Quelle conclusion générale pouvez-vous tirer sur les agents économiques à capacité et à
besoin de financement.
C. Les ménages
1. L’offre du travail
Une offre de travail en science économique ne doit pas être confondue avec une offre
d’emploi dans le journal. Ce sont les individus qui offrent du travail et les employeurs qui
demandent du travail
- Les ménages répartissent leur temps disponible entre loisir (cuisine, bricolage,
sommeil….) et travail rémunéré.
- Coût d’opportunité du loisir : revenus que les individus pourraient obtenir en
consacrant ce temps à un travail rémunéré. Donc coût d’opportunité = manque à
gagner lorsqu’on ne travail pas.
- Quand les rémunérations offertes par les employeurs sont élevées, plus le coût
d’opportunité du loisir l’est aussi et plus les ménages sont incités à travailler.
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- Conséquence : l’offre du travail des ménages est une fonction croissante du salaire.
- Pour Keynes, à CT l’offre du travail dépend du salaire nominal qui constitue la seule
information fiable puisque les contrats du travail ne fixent que les salaires nominaux.
- période d’inflation : une augmentation des salaires nominaux peut être perçue
comme une amélioration du pouvoir d’achat. Par conséquent, une offre d’emploi alors
que l’inflation à compensé totalement la hausse du salaire nominal, et donc pas de
changement de pouvoir d’achat.
- période de récession (baisse de la production) avec une baisse du niveau général
des prix (déflation) : une baisse des salaires nominaux sera refusée par les travailleurs
or ici aussi le pouvoir d’achat est resté inchangé. En effet, les travailleurs n’anticipent
pas correctement la déflation et pensent que tout recul de salaire nominal est une
baisse de pouvoir d’achat.
- Les monétaristes (néoclassiques) pensent que la vision Keynésienne est valable dans le
court terme. Mais avec le temps, les travailleurs adaptent leurs anticipations
(anticipent correctement l’évolution des prix) et ne tiennent plus que compte du salaire
réel. En conséquence l’offre du travail devrait dépendre du salaire réel (w/p).
2. La consommation
Plusieurs influences
Biens normaux
0 < ER <1 : une augmentation du revenu entraîne une augmentation
proportionnelle ou moins de la demande. La part de ces biens dans le
budget est stable ou régresse. Exemple : biens satisfaisant des besoins
élémentaires (habillement, logement, meubles et équipements ménagers).
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Biens supérieurs
ER > 1 : Quand le revenu augmente la demande augmente plus que
proportionnellement. La part de ces biens dans le budget augmente avec
l’élévation du niveau de vie. Exemple : biens de luxe, service (loisirs)
Biens inférieurs
ER < 0 : Quand le revenu augmente, la demande diminue. La part de ces
biens dans le budget recule très rapidement avec l’élévation du niveau de
vie. Exemple : biens de mauvaise qualité, ou considérés comme inférieur à
d’autres biens correspondant au même besoin. Abandonnés très rapidement
dès que le revenu s’améliore (pain noir par rapport au pain blanc).
b. Influence de l’inflation
Inflation = hausse moyen du niveau général des prix. Deux sortes d’inflation :
inflation constatée et inflation anticipée (ou prévue).
Les agents économiques ne tiennent pas compte du taux d’intérêt nominal mais du taux
d’intérêt réel.
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Explication : 100 euros placé aujourd’hui à 6% donne 106 euros dans un an si le niveau
général des prix reste inchangé. Si dans un an le niveau des prix augmente à 6%, les 106 euros
dans un an ont une valeur réelle (un pouvoir d’achat identique) que 100 euros aujourd’hui.
Donc : une hausse du taux d’intérêt réels freine la consommation courante et stimule
l’épargne i.e substitution des satisfactions futures aux plaisirs immédiats.
d. Influence du revenu
Le revenu courant : hypothèse keynésien
Selon Keynes, la consommation dépend du revenu courant. Pour Keynes il existe une loin
psychologique : Lorsque le revenu réel (disponible) augmente, la consommation augmente
aussi mais dans une proportion moins grande car une partie du revenu va à l’épargne.
Notons que : 0 < a < 1 est toujours une constante dans le modèle keynésien.
Si la PmC est stable, l’Etat peut prévoir une politique de relance sur la consommation.
Exemple : PmC = 80% et le gouvernement décide une augmentation des prestations sociales
aux ménages de 100 millions. Le revenu des ménages s’élève donc à 100 millions. Ils vont
consommer 80 millions et épargner 20 millions. Les producteurs vont produire et vendre 80
millions de plus qu’avant la décision du gouvernement. Les 80 millions du chiffre d’affaires
seront repartis aux différents agents économiques sous forme de salaire, profits, intérêt etc.
80% de ces revenus seront à leur tour consommer entrainant de nouvelles vagues de
production et de distribution de revenu par les entreprises et ainsi de suite. Ainsi, une
12
augmentation du revenu exerce donc via la consommation, un effet multiplicateur sur la
production.
Les ménages définissent leur niveau de consommation non pas uniquement en fonction de
leur revenu personnel mais également en se référant aux dépenses, et donc aux revenus de la
classe sociale immédiatement supérieure (effet d’imitation).
La fonction de consommation avec effet d’imitation:
= a + b( )
: consommation du ménage
: revenue personnel du ménage
: revenue de la classe sociale la plus élevée
2ème idée : Les consommateurs vont chercher à maintenir leur niveau de consommation
quand leur revenu diminue en période de difficulté économique. Ils vont donc puiser dans
leur épargne ou s’endetter s’il le faut en espérant que leur revenu remonte afin de rembourser
les dettes et reconstituer leur épargne, d’où une reprise moindre de leur consommation. Donc
la consommation ne suit pas proportionnellement la baisse du revenu: C’est l’effet Cliquet.
« Exercice sur la consommation keynésienne »
D. Les entreprises
a. La valeur ajoutée
Les entreprises produisent (création de nouveaux produits) en combinant le travail avec
d’autres biens (machines, bâtiments, outils etc.) et services produits par d’autres entreprises. 0
La production a 2 sens :
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- Sens comptable : production = valeur des produits finis (chiffre d’affaires)
- Sens économique : production = création de biens et services nouveaux.
Or pour produire l’entreprise utilise des biens qui sont détruits dans le processus de
production (consommations intermédiaires).
L’entreprise ne contribue donc à la production nationale que si elle crée une valeur ajoutée
(VA).
- Facteur capital : Ensemble des biens durables (outils, machines, terrains, bâtiments,
stocks etc.)
Capital variable : stocks (est relayé par d’autres biens pour garder le
même niveau de stock afin d’éviter les ruptures de stock))
Capital fixe : biens d’équipement immobilisés (n’est pas relayé)
c. La productivité
La productivité (ou rendement) est l’intensité de la contribution des facteurs à la production.
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Exemple : productivité moyenne du travail : PM (L) = Q/L = produit moyen par heure
de travail. C’est une productivité apparente car on attribue la production totale qui est
engendrée par une combinaison de facteurs.
- Equilibre coût-productivité :
La demande d’un facteur est donc une fonction décroissante de son coût, toutes choses égales
par ailleurs.
15
Illustration graphique (exemple avec le travail)
Pté marginale du
travail
Salaire réel
L2 L1 L (Travail)
= -
= taux d’intérêt (prix de l’emprunt) (le remboursement se fait avec les intérêts) ;
= Récettes de la période,
16
max pQ wL i pK , avec Q = f(L, K)
N ,K
= prix réel du travail (pouvoir d’achat : quantité de biens et services que le salaire
nominal permet d’acheter),
productivité marginale.
Exercice :
Soit une économie fermée dont la structure productive est donnée par la fonction de
production suivante :
Q = F(L) =
Correction :
Q = f(L) =
17
Programme de maximisation :
max pQ wL iK
N
=0 – =0 =
= =
Ou soit les entreprises peuvent opter pour une production fortement capitalistique (seuls
les robots travaillent) et quelques cadres s’occupent des tâches administratives (cas des firmes
japonaises).
La demande de travail est une fonction décroissante du salaire réel. Cette loi st renforcée dans
le long terme. Si le coût du travail augmente moins vite que le coût du capital (coût relatif
travail/capital diminue), les entreprises sont incitées à utiliser des méthodes de production
plus intensives en main d’œuvre. Par contre, si le coût du travail progresse plus vite que celui
du capital, les employeurs utiliseront des méthodes plus intensives en capital en substituant du
capital au travail.
- Quelques raisons :
Théorie du capital humain : Au début de sa carrière, un employé n’est pas encore expérimenté
(donc productivité faible) mais payé au prix du marché (salaire moyen payé par les autres
entreprises). Donc son salaire réel est en dessous de sa productivité en plus il y a le coût de
formation ce qui fait que l’entreprise subit des coûts sur le débutant. Cependant, au fur et à
mesure que l’employé devient de plus expérimenté, l’entreprise rentabilise sur lui.
Théorie des contrats implicites : Les travailleurs offrent implicitement un contrat d’assurance
contrat d’assurance contre les aléas de la conjoncture. En période de faible activité, il baisse
de productivité jusqu’en dessous du salaire réel. L’entreprise maintient les travailleurs sans
modifier leur salaire. Elle leur verse donc en quelque sorte une indemnité d’assurance contre
le ralentissement de l’activité économique. Mais en période de forte activité, la productivité
augmente jusqu’au dessus du salaire réel. Les entreprises maintiennent le salaire et empoche
donc une prime d’assurance.
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Théorie du salaire efficient :
Financement de l’investissement par emprunt : Un taux d’intérêt élevé rend le crédit cher pour
financer l’investissement.
Entreprise finançant l’investissement par fonds propres : Plus le taux d’intérêt réel (ce que
rapporte le capital) est élevé, plus l’entreprise est incitée à investir sur les marchés financiers
et plus le TRI des projets doivent être élevé pour être retenus. Un taux d’intérêt peu élevé
favorise des investissements dont le TRI est faible.
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Demande finale et investissement total
1200
1000
800
200
0
1 2 3 4 5 Année
les banques au sens large : collectent des dépôts à vue des agents non financiers et ont le
pouvoir de créer de la monnaie en créditant le compte de ces derniers.
les autres établissements de crédit : les autres banques qui reçoivent l’épargne et font des
prêts
Les billets (monnaie fiduciaire), les pièces (monnaie divisionnaire), les dépôts à vue i.e les
sommes inscrites sur des comptes bancaires et qui circulent par chèque, virement ou carte
bancaire (monnaie scripturale).
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La monnaie banque centrale : billets détenus par les agents financiers et les dépôts à vue des
agents financiers auprès de la banque centrale. Notons que la banque centrale a le monopole
d’émission des billets. C’est la banque des banques. Les institutions financières ont un compte
auprès de la banque centrale, et les règlements se font entre elles par virement entre leurs
comptes à la banque centrale.
Les agents en besoin de financement passe par des institutions pour avoir des capitaux au lieu
d’intervenir directement sur les marchés de capitaux.
Crédits à court termes (moins de 2 ans) : escompte d’effets de commerce, crédit à court terme
à la consommation.
Crédit à moyen terme (2 à 7 ans) : prêts des banques pour dépense de financement
d’équipement des ménages, construction etc.
Prêts à long terme (+ de 7 ans) : Pour achats de logement des ménages, installations
industrielles etc.
Ce sont des grandeurs monétaires qui comprennent des actifs monétaires et non monétaires.
Avant les échanges se faisaient par troc. Mais le troc limite le développement de l’échange
puisqu’il faut trouver deux échangistes désirant le bien de l’autre et dans de bonnes quantités.
En plus le bien ne peut pas être divisé. Si 1 bœuf vaut 3,5 moutons, il est impossible de
couper les moutons vivants donc l’échange ne peut avoir lieu. La monnaie évite ces difficultés
et favorise l’essor du commerce en servant d’intermédiaire universel dans les échanges. Ainsi
la monnaie constitue un étalon de mesure car chaque bien est exprimé en monnaie et non en
termes des autres biens comme dans un système de troc.
Les agents ayant des revenus supérieurs à leurs dépenses sont dits à capacité de
financement car ils constituent une épargne soit par précaution ou soit à des fins
spéculatifs (dans l’attente d’une opportunité à saisir). Les agents dits en besoin de
financement ont des dépenses supérieures à leurs revenus. Ces agents s’adressent à la
banque pour bénéficier de prêts moyennant un taux d’intérêt. Ainsi il existe une rencontre
direct entre l’épargnant et l’emprunteur sur les marchés de capitaux.
2. La création monétaire
a) Les mécanismes de la création monétaire
Les banques créent de la monnaie scripturale pour répondre à la demande des agents
non financiers. Elles inscrivent des sommes au crédit des comptes de leurs clients en
21
échange (ou contrepartie) de créances remises par ces derniers : créances sur
l’économie par exemple (effets de commerce).
Autre approche de la création monétaire : Lorsque la banque fait un prêt à un agent, elle
détient une créance sur l’agent, en échange elle crédite son compte. Lorsque le client
rembourse la dette, il y a destruction monétaire.
A travers ces mécanismes de création monétaire, on dit que les crédits font les dépôts.
F. L’Etat
L’Etat = toutes administrations publiques, centrales et locales.
L’Etat produit des services collectifs qui ne seraient pas produits par les agents privés (les
biens publics). L’Etat en produit des biens et services dont l’utilisation par un individu à
des effets positifs ou négatifs sur le bien-être (externalités). L’Etat prend aussi contrôle de
certaines productions appartenant au secteur privé (nationalisation).
Services collectifs privés : plusieurs individus consomment en même temps ces services
contre exigence d’un prix. Ces services sont financés par des agents privés. Exemple : une
projection dans une salle de cinéma.
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Services collectifs publics : Trop coûteux d’en faire supporter le prix aux utilisateurs et donc
l’Etat s’en charge. Exemple : la défense nationale, l’ordre public, la justice, les routes (mais
pas les autoroutes), l’éclairage public. Les entreprises privées seraient incapable de financer
ce type de service.
Explication : les ménages ne seraient pas disposer à payer une entreprise publique pour la
défense nationale car chaque ménage se déclarerait en sécurité en laissant le soin à l’autre. Le
service ne serait donc pas produit. L’Etat intervient donc comme l’institution ayant le
monopole de la force légitime qui finance ces services par les prélèvements obligatoires.
c) Les externalités
Ce sont des effets externes (positifs ou négatifs) sur les autres agents chaque fois qu’un agent
économique prend une décision.
Exemple :
L’Etat intervient pour internaliser ces externalités positives (corriger les effets négatifs).
Exemple : l’Etat prend en charge une partie des dépenses de santé (développement des
hôpitaux), d’éducation (construction des universités) etc. pour abaisser les coûts privés. L’Etat
subventionne les entreprises moins polluantes et taxe les entreprises polluantes. Difficulté :
difficile à appliquer pour une pollution généralisée. Cependant possible pour une usine qui
rejette des déchets dans un cours d’eau.
Cotisations sociale : montant versés aux organismes de sécurité sociale pour financement
de la sécurité sociale.
Débats : pour l’employeur, le salaire effectivement payé à l’employé est : somme versée +
cotisations versées à la sécurité sociale. L’employé quand à lui ne s’intéresse qu’à son
revenu disponible.
- Redistribution aux producteurs : par le biais des subventions (aides financières versées
directement aux producteurs).
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- Redistribution aux ménages : par le biais des prestations sociales. Protège les ménages
contre certains risques (maladie, accident chômage) ou vieillesse (pensions retraites)
ou prise en charge d’une partie des frais d’éducation d’enfants (prestations familiales).
Relève d’une logique d’assurance car les employeurs et employés versent des
cotisations (comme prime d’assurance), et en contrepartie ils perçoivent des
indemnités lorsque la réalisation des risques ampute leurs revenus.
Les prestations sociales perçues peuvent suivre aussi une logique d’assistance ou de
solidarité. Le montant ne dépend pas des cotisations et parfois il n’y a même pas de
versement préalable (ex : RMI, RSA, les dépenses de santé (aide médical d’Etat
(AME) etc.).
- Le but de la redistribution est la correction des inégalités (écart de niveau de vie) entre
les plus riches et les plus pauvres. L’inégalité est mesurée par le coefficient de Gini
qui traduit la part de richesse détenue par une part de la population. Si le coefficient
est proche de 1 la société devient de plus en plus inégalitaire. Quand le coefficient est
proche de 0 la société tend vers plus d’égalité.
« Montrer avec la courbe au tableau »
Exemple : coefficient de Gini 2015 : France (G= 0.297), USA (G=0.39), Finlande
(G=0.26)
«Tracer ces courbes au tableau »
Quelques objectifs :
A. Le marché concurrentiel
Sur le marché concurrentiel, aucun agent ne peut influencer le prix. Le prix est résultat d’un
processus de négociation libre entre offreurs et demandeurs.
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a) Lois de l’offre et de la demande (voir les graphiques sur feuille)
Facteurs influençant la demande : une élévation des salaires réels, ou des prestations sociales
peuvent pousser la courbe de demande vers le haut. Dans une économie planifiée où les prix
sont fixés par l’Etat il n’y a pas d’ajustement entre offre et demande. On observe la formation
d’une file d’attente, les demandeurs sont servis par ordre d’arrivée.
Facteurs influençant l’offre : une baisse du prix des matières 1ère, des salaires réels, des
impôts, des innovations améliorant la productivité) pousse la courbe d’offre vers la droite. Les
entreprises produisent plus pour faire du profit une baisse du coût unitaire améliore le profit
des entreprises.
5 conditions :
Atomicité : plusieurs vendeurs, plusieurs acheteurs et aucun n’a de l’influence sur le prix.
Libre entrée et de sortie : fluidité du marché i.e pas d’entrave (réglementation) imposant les
conditions préalables d’exercices d’une activité.
Produits homogènes : même produit et les acheteurs sont indifférents aux produits (marque,
nationalité etc.). Donc produits interchangeables entre utilisateurs.
Mobilité des facteurs : les travailleurs et les capitaux peuvent se déplacer d’un secteur à un
autre.
25
En effet, si la concurrence entre les travailleurs fonctionnait, cela les inciterait à
accepter un niveau plus faible de salaire réel, ce qui mènerait les deux cotés du
marché vers l’équilibre.
Salaire minimum
N*
« (Faire l’exercice : équilibre sur le marché de travail avec SMIC et sans SMIC) »
La flexibilité des salaires chez les néoclassique est un moyen efficace de lutte contre le
chômage. Cette question de flexibilité occupe actuellement le débat politique en France où on
observe une opposition entre les libéraux et les moins libéraux. Par contre, Keynes est contre
cette flexibilité car il estime qu’une baisse de salaire à un effet négatif sur la consommation et
donc sur la croissance.
Exemple :
Q = F(N) =
Supposons que l’offre du travail est constante et est : = 16 (ici le salaire réel n’influence
pas l’offre)
26
A l’équilibre, l’offre de travail = demande de travail sur un salaire réel d’équilibre : =
16 = =1
3)-. Supposons que le marché du travail souffre de rigidité et que le salaire réel ) est fixé
à 4. Qu’est-ce qui se passe ?
Explication algébrique :
Si = 1, la demande du travail = = 16
Si = 4, la nouvelle demande du travail =1
=1< = 16, on a une baisse de l’embauche (chômage involontaire) car
le salaire est supérieur à son équilibre walrasien.
Illustration graphique
w/p
(w/p =1
N
1 16
Le sous emploi (travail à temps partiel) est une forme de chômage volontaire car il
s’agit d’un choix volontaire des agents.
Solution au problème de sous-emploi : si le salaire > au salaire en vigueur
incitation à travailler plus (augmenter offre du travail).
- Chômage involontaire :
Une partie de la population active qui au salaire réel en vigueur est prête à travail
mais ne trouve pas à être employée du fait que sa productivité marginale (ce qu’elle
rapporte à l’entreprise) n’est pas suffisante pour compenser le salaire réel (ce qu’elle
27
coûte à l’entreprise). Le chômage involontaire est la différence entre l’offre de travail
et la demande de travail .
- Chômage frictionnel :
C’est la période de transition pour trouver un autre emploi.
Il y a des personnes au chômage mais il existe pourtant des postes inoccupés qu’ils
peuvent pourvoir.
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