Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
La gestion fiscale en tant que branche essentielle de la gestion d’entreprise consiste à optimiser
fiscalement les flux financiers de l’entreprise en optant, toutes choses égales par ailleurs, pour la
solution la plus avantageuse. En outre, la gestion fiscale implique de répondre aux différentes
obligations fiscales propres à l’entreprise (déclarations, liquidations, relations avec le SIE…).
IS (impôt sur les sociétés) ou IR (impôt sur le revenu) concerne généralement les résultats
générés par l’activité de l’entreprise ;
CET (Contribution économique territoriale) composée de la CFE (Cotisation foncière des
entreprises) et de la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) ;
taxe d’apprentissage, calculée en fonction de la masse salariale ;
taxe sur les salaires ou TVA, concerne la valeur ajoutée générée par les entreprises.
Une bonne gestion fiscale impose de faire entrer dans les décisions stratégiques la fiscalité des
opérations envisagées et trouver l’option la plus favorable. L’analyse s’avère encore plus complexe
quand il s’agit d’envisager les conséquences patrimoniales pour les actionnaires et les dirigeants
sociaux de l’entreprise.
La gestion fiscale nécessite donc une excellente connaissance du droit en général afin de rattacher les
opérations aux bons concepts juridiques et à la fiscalité applicable. Ainsi, certains revenus de
placements financiers peuvent déroger aux règles fiscales de droit commun.
Néanmoins, l’optimisation fiscale a ses limites. Là où choisir le régime le plus avantageux peut
s’avérer légitime, la réalisation d’une opération dans le seul et unique but de réduire le montant des
impôts à payer peut être constitutif d’un abus de droit, source notable des contentieux fiscaux. .
Gestion fiscale
La gestion fiscale est indispensable pour assurer le bon fonctionnement d’une entreprise. En effet,
l’entreprise est soumise à de nombreux impôts (IS, IR, CET, TVA ou taxe sur les salaires, cotisation
foncière des entreprises...) et à de multiples obligations déclaratives, différentes selon son régime
fiscal et social. En cas de contrôle fiscal, il convient d’éviter tout contentieux et/ou sanctions fiscales.
La gestion fiscale pour optimiser l’impôt sur les bénéfices générés par la société implique plusieurs
approches :
une approche anticipative dans la mesure où le choix du type de société et les options fiscales
choisies sont parfois irrévocables ;
une approche adaptative, où certains choix stratégiques peuvent amener à faire bénéficier
l’entreprise de crédits d’impôt ou réduire son assiette d’imposition.
opter pour le régime de transparence fiscale (les bénéfices imposables de la société sont
soumis à l’impôt sur le revenu et liquidés entre les mains des associés) ;
ou, à défaut, être soumis à l’impôt sur les sociétés (IS).
Remarque : l’option IR n’est possible que dans certaines sociétés commerciales (SAS, SARL, EURL,
SASU…) et n’est valable que pour une durée de 5 ans sauf exceptions (cas des SARL familiales). Les
bénéfices imposables des sociétés civiles sont par défaut soumis à l’IR mais, sur option, soumis à l’IS.
A priori ces deux régimes présentent, en matière de gestion fiscale, des avantages et inconvénients
dépendant essentiellement de la situation des associés et des perspectives financières de la société. La
gestion fiscale va consister à mettre en balance avec une approche prospective les coûts fiscaux
estimés.
En effet, l’option IR (impôt sur le revenu) peut s’avérer intéressante si les associés de la société ont un
revenu fiscal de référence relativement faible. A contrario, si les associés sont dans une situation où
leur tranche marginale d’imposition implique un taux d’imposition supérieur à celui de l’IS, le choix
de l’impôt des sociétés pourra être privilégié. Il faudra néanmoins prendre en compte que la
distribution de dividendes implique un double niveau d’imposition :
Mais, cette analyse de gestion fiscale est incomplète puisqu’elle part du postulat que la société va
réaliser des bénéfices dès son démarrage (ce qui rarement le cas dans la pratique). Or, les déficits dans
une situation de transparence fiscale ne sont imputables que dans la catégorie d’imposition concernée :
Ainsi, si une société commerciale ayant opté pour la transparence fiscale (option IR) réalise un déficit
de 1000 euros et que les associés n’ont pas d’autres sources de bénéfices industriels et commerciaux
(BIC) alors, ces derniers ne pourront pas déduire le déficit de leur revenu imposable.
Or, pour les sociétés soumises à l’IS, l’administration fiscale autorise sous conditions, le report en
avant ou en arrière (carry back) des déficits. A noter que l’imposition à l’IS permet de bénéficier des
mécanismes d’intégration fiscale et du régime mère/fille et d’intégration fiscale.
Ainsi, l’IS peut être un excellent choix pour les sociétés qui s’orientent au démarrage sur des stratégies
d’investissement conséquent et/ou dans des logiques de prise de participation.
Selon le chiffre d’affaires généré par une entreprise (société ou entreprise individuelle), cette dernière
peut opter pour différents régimes :
régime micro-entreprise
régime réel simplifié
régime réel normal
Le choix du régime a une importance tant pour la gestion d’entreprise que pour la gestion fiscale
notamment en matière de liquidation de TVA, de l’impôt sur les bénéfices et du bénéfice de certains
allégements fiscaux.
Le régime de la micro-entreprise
Le régime de la micro-entreprise est un régime à part réservé aux entreprises individuelles (non dotées
de la personnalité morale) dès lors qu’elles ne dépassent pas les seuils de chiffre d’affaires propres à
chaque type d’activité (ex : 70 000 euros pour les activités de prestations de service). Contrairement au
régime réel normal et réel simplifié, la base d’imposition des revenus générés en micro-entreprise est
le chiffre d’affaires après application d’un abattement dont le pourcentage varie selon le type
d’activité.
Ce mode d’imposition dispense l’entrepreneur d’établir une comptabilité d’engagement. Il est
seulement tenu d’établir une comptabilité de caisse (entrées/sorties à l’instar d’un compte en banque)
rendant la gestion de l’entreprise relativement simple.
Ainsi, si l’entreprise génère peu de charges et qu’elle remplit les conditions d’éligibilité au régime
micro, une bonne gestion fiscale consisterait à privilégier ce choix.
Autre obligation qui peut être lourde le paiement de la tva. C’est pourquoi le régime de franchise de
base en tva dispense l’entrepreneur des formalités de collecte et de paiement de la tva, sous conditions
de respect d’un chiffre d’affaire inferieur à certains montants différents de ceux de micro entreprise.
Le régime réel simplifié s’applique automatiquement aux entreprises dont le chiffre d’affaire ne
dépassent pas certains seuils. 769 000 EUROS ht Pour la vente de marchandises et 238000 euros HT
pour les prestations de services. Il peut être une option interessante pour les entreprises qui sont au
regime micro et qui anticipe leur croissance. peut être une option fiscale intéressante pour les
entreprises dont le chiffre d’affaires est :
Le régime réel simplifié réduit la lourdeur administrative des déclarations fiscales en dispensant
l’entreprise du paiement d’acomptes de l’impôt sur les bénéfices et en allégeant les obligations
comptables (compte de résultat, bilan et annexes) et déclaratives. A défaut, l’entreprise est au régime
réel normal. La gestion fiscale est alors plus chronophage : des acomptes de l’impôt sur les sociétés
doivent être payés trimestriellement, les obligations comptables sont renforcées...
Outre l’imposition sur le résultat fiscal de l’entreprise, le régime réel (simplifié et normal) lui permet
de bénéficier :
des crédits d’impôt tels que le CIR (crédit impôt recherche) ou le CICE (crédit impôt
compétitivité et emploi) ;
des allégements fiscaux lorsqu’elle est localisée dans une zone géographique prioritaire (ZRR,
BER, ZFU, ZAFR…) ;
d’un avantage fiscal (et notamment d’éviter une pénalité fiscale) si l’entreprise est soumise à
l’impôt sur le revenu et a adhéré à un CGA (Centre de gestion agréé).
La gestion fiscale et le régime mère-fille entre dans une approche adaptative où l’entreprise de par sa
situation économique peut être amenée à faire des choix stratégiques en matière d’optimisation fiscale.
Le régime mère-fille
Le régime mère-fille est indispensable pour optimiser les flux capitalistes entre différentes sociétés. En
effet, lorsqu’une société réalise des bénéfices, ils sont soumis à l’impôt puis, après approbation des
actionnaires, peuvent être distribués sous la forme de dividendes (plus généralement, des produits de
participation). Or, les produits de participation sont en principe, en tant que produit, intégré dans le
bénéfice imposable de la société mère. Il y a donc un double niveau d’imposition.
Le régime mère fille consiste limiter les impacts fiscaux de sorte que les produits de participation sont
exonérés d’impôt sur les sociétés au niveau de la mère. Autrement dit, ils n’entrent pas dans le
bénéfice imposable de la société mère.
Néanmoins, la société mère doit s'acquitter d’une quote part pour frais et charges sur produits de
participation de 5%.
Pour bénéficier du régime mère fille, la société mère doit répondre à plusieurs conditions cumulatives :
L’intégration fiscale
L’intégration fiscale consiste à centraliser l’ensemble des résultats fiscaux de plusieurs sociétés au sein
d’une holding. Ainsi, cette dernière liquide l’impôt pour l’ensemble des sociétés la composant.
L’intégration fiscale peut présenter plusieurs avantages :
les filiales du groupe ne sont pas toutes bénéficiaires et pour des raisons stratégiques ne sont
pas amenées à le devenir, le déficit d’une filiale constitue donc un allégement d’impôt pour la
holding ;
éviter les multiples niveaux d’imposition pour les produits de participation (note : depuis le
1er Janvier 2016, la société mère doit s’acquitter d’une quote part de frais et charges sur les
produits de participations de 5%) ;
simplification de la gestion fiscale où seule la société mère est soumise à l’obligation
déclarative et de liquidation de l’impôt ;
limiter les pertes de crédits d’impôt excédant les possibilités d’imputation du bénéfice
imposable d’une filiale.
Néanmoins, l’option pour l’intégration fiscale n’est possible que sous certaines conditions. Les
sociétés du groupe doivent :
Enfin, la société mère ne doit pas être détenue à plus de 95% par une autre société basée en France et
soumise à l’IS.
Loi de finances 2019 : ce qui change dans la fiscalité des entreprises
Le fait d’avoir un droit n’autorise pas pour autant le bénéficiaire d’en faire un usage abusif.
De même, la gestion fiscale, en ce qu’elle concerne l’optimisation fiscale, ne doit pas confiner à
l’abus. Source de nombreux contentieux fiscaux, l’abus droit a donné une jurisprudence fiscale
foisonnante sur le sujet.
En matière fiscale, il existe deux types d’abus de droit :
l’abus de droit par simulation, à savoir les actes ayant un caractère fictif dont le but est
d’éluder ou de réduire l’impôt ;
l’abus de droit par fraude à la loi.
Ce deuxième type consiste à n’avoir d’autres buts que d’éluder ou diminuer l’impôt grâce à une
interprétation littérale des textes, non prévues par leur auteur et contraire à l’esprit recherché.
Ainsi, en cas de contrôle fiscal, l’administration fiscale peut intenter une procédure d’abus de droit
visant à sanctionner ces pratiques. Une bonne gestion fiscale consiste donc à opter intelligemment sans
pour autant produire artificiellement des faits ou des actes ayant pour but exclusif de se soustraire à la
charge fiscale.
Voici l’essentiel des mesures fiscales de la
LF 2021 (Grant Thornton)
Écrit par : La Rédaction 21 décembre 2020
Il est vrai que l’exercice de la préparation du Projet de loi Finances 2021 n’a pas été une
mince affaire en raison de la pandémie et du manque de visibilité. Néanmoins, le
gouvernement est parvenu à faire passer la LF 2021 le 8 décembre avec 61 voix pour et 36
voix contre. La Loi de Finances (LF) pour l’année budgétaire 2021 a donc été adoptée et
publiée au Bulletin Officiel en date du 18 décembre 2020.
Dans une note qui nous est parvenue, Mohammed Réda LAHMINI, associé au cabinet Grant
Thornto a fait une récap des principales mesures fiscales adoptées pour l’année budgétaire
2021. En voici les principales mesures :
Ainsi en ce qui concerne l’impôt sur les sociétés (IS), la LF 2021 prévoit 2 mesures à
savoir :
Pour l’impôt sur les revenus (IR), 4 mesures ont été retenues :
2. 2. Exonération de
l’IR pendant 36 mois pour les jeunes recrues ayant un Contrat à Durée Indéterminée.
Afin de relancer le marché de l’emploi et notamment pour les jeunes sans emploi, la
LF 2021 prévoit une exonération de l’IR pour toutes les entreprises quelle que soit la
date de leur création, sur les salaires versés pendant 36 mois aux jeunes de 35 ans au
plus, ayant un contrat CDI et ce, dans le cadre de leur premier recrutement.
3. Extension de l’abattement forfaitaire sur les montants imposables des salaires versés
aux sportifs. La LF 2021 a institué une extension de l’abattement forfaitaire sur les
montants imposables des salaires versés aux sportifs, aux entraineurs, formateurs et
comité technique.
4. Elargissement de la définition des revenus agricoles. La LF 2021 a élargi la définition
de la production animale en considérant les revenus tirés des activités de l’élevage de
volaille et de chevaux comme étant une activité agricole au sens de l’article 46 du
CGI.
La Loi de finances 2021 a également prévu des mesures spécifiques aux droits
d’enregistrement (DE). Parmi ces mesures.
4. Non déductibilité des factures fictives. La LF 2021 a complété les dispositions de l’article
146 du CGI en vue de préciser la non déductibilité des charges appuyées par des factures
fictives. La liste des numéros d’identification fiscale des fournisseurs défaillants est publiée
sur le site de la DGI, mise à jour de manière régulière.