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FACULTE DE MEDECINE
HIPPOCRATE
Il n’y a pas d’âme si faible qui ne puisse avec une bonne direction
acquérir un pouvoir absolu sur ses passions.
René DESCARTES
I
SOMMAIRE
EPIGRAPHE .................................................................................................................................................... I
SOMMAIRE ....................................................................................................................................................II
DEDICACE .................................................................................................................................................... IV
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................................ V
RESUME ........................................................................................................................................................ IX
II
2.9 Présentation du concept et des variables ................................................................................................. - 12 -
ANNEXES .................................................................................................................................................- 34 -
III
DEDICACE
A mes frères et sœurs Augustin, Alphonsine, Christiane, Dr. Styno, Ir. Oscar,
Philippe, Dr. Stéphane, Béatrice, Aline, Faridah et St. Nobart BARUTI ;
A toutes les mères qui ont le plus besoin de ce dont regorge ce travail ;
Je dédie ce travail
Armand BARUTI
IV
REMERCIEMENTS
Premièrement nous remercions l’Eternel Notre Dieu, le Père Tout Puissant pour son
immense amour et le souffle qu’Il continue à assurer à nous, ses humbles serviteurs.
Nous exprimons nos sentiments de gratitude à tous ceux-là qui ont contribué à la
réalisation de cette œuvre scientifique : particulièrement le Pr. Dr. MASUMBUKO Mungo
Bruno et le C.T. Dr. KAMBALE Mbusa Richard respectivement Directeur et Co-directeur de
ce travail ainsi que la Division Provinciale de la Santé pour leur appui technique.
Nous tenons à remercier profondément tous nos frères et sœurs pour leur soutien
combien louable, qu’ils trouvent ici l’expression de notre profonde fraternité.
A tous nos amis tant lointains que proches et à toutes nos connaissances.
Armand BARUTI
V
SIGLES ET ABBREVIATIONS
<: Inferieur
>: Supérieur
DS : Déviation Standard
ET : Ecart-Type
p: P – value
RP : Rapports de Prévalence
VI
LISTE DES TABLEAUX
Tableau VI : Etat nutritionnel des nourrissons pour les ménages enquêtés dans la zone
de santé de Kadutu en juin 2018 ............................................................................................. - 23 -
Tableau VII : Relation entre les pratiques alimentaires des mères et l’état nutritionnel
des nourrissons pour les ménages enquêtés dans la zone de santé de Kadutu en juin 2018
....................................................................................................................................................... - 24 -
Tableau VIII : Facteurs associés à la mauvaise pratique alimentaires pour les ménages
enquêtés dans la zone de santé de Kadutu en juin 2018 .................................................... - 24 -
VII
LISTE DES FIGURES
Figure 2: Profession des parents pour les 500 ménages enquêtés dans la zone de santé
de Kadutu en juin 2018.............................................................................................................. - 19 -
Figure 3: Niveau d’étude des parents des pour les 500 ménages enquêtés dans la zone
de santé de Kadutu en juin 2018 ............................................................................................. - 19 -
VIII
RESUME
Méthodologie : C’est une étude transversale réalisée au mois de juin 2018 dans la zone
de santé de Kadutu. Un total de 502 ménages a été enquêté selon qu’ils faisaient partie de
la zone de santé où se réalise l’enquête, selon qu’il avait un nourrisson de 0 à 24 mois et
dont le parent consentait à participer à l’enquête. Les données ont été collectées sur les
fiches d’enquête et encodées avec le programme Excel 2010, puis analysées à l’aide du
logiciel IBM SPSS version 20. Les comparaisons des proportions ont été effectuées avec le
test de Chi2 de Pearson.
Résultats : La prévalence des bonnes pratiques alimentaires était de 59.2% ; celle de la
malnutrition aigüe 12.3% ; la malnutrition chronique 59.2% ; l’insuffisance pondérale
4.0% et celle du surpoids de 19.3%. Les facteurs associés aux mauvaises pratiques
alimentaires étaient les ménages polygames et les femmes non mariées.
Conclusion : Dans La zone de santé de Kadutu les pratiques alimentaires chez les
nourrissons de 0 à 24 ans sont bonnes par rapport à plusieurs pays africains et même
européens. Quant à ce des efforts sont nécessaire pour multiplier séances d’information,
éducation et communication sur les bonnes pratiques alimentaires et détection des signes
de malnutrition.
IX
CHAPITRE I : INTRODUCTION
1.1 Problématique
Les pratiques d’alimentation chez les jeunes enfants se rapportent à une série de
comportements que les mères développent. Elles regroupent le mode et la durée
d’allaitement, le choix des différents types d’aliments de complément, les âges
d’introduction ou de cessation des diverses pratiques et les quantités servies. Ces
pratiques revêtent une importance fondamentale pour la survie et le développement
harmonieux des enfants. Dans beaucoup de pays, les problèmes nutritionnels chez les
nourrissons et jeunes enfants sont étroitement liés aux pratiques d’alimentation de
complément [1].
Les pratiques alimentaires jouent un rôle primordial dans l'état nutritionnel des enfants.
L’état nutritionnel d’un enfant de moins de deux ans et, au bout du compte, sa survie
dépendent directement des pratiques d’alimentation. L’amélioration de l’état nutritionnel,
de la santé et du développement des enfants de 0 à 23 mois passe donc par celle de
l’alimentation [2].
L’état de santé et l’état nutritionnel de la mère sont intimement liés à ceux de son enfant.
Pour améliorer l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, il faut se préoccuper
d’abord de la santé et de l’état nutritionnel de la femme à tous les stades de la vie, et
ensuite du rôle assumé par la femme qui s’occupe des enfants et de la famille [5]. En
effet, la mère et son enfant forment une unité biologique et sociale indissociable.
-1-
Ils partagent les problèmes de malnutrition et de santé. Lorsque la nutrition ne répond pas
aux attentes, il en résulte un grand préjudice pour les individus et l’ensemble de la société.
Lorsque les femmes enceintes ne reçoivent pas une alimentation adéquate, elles mettent
au monde des enfants présentant une insuffisance pondérale, ce qui compromet leur
chance de survie. Lorsque les filles sont malnutries, c'est leur future capacité de donner
naissance à des enfants sains qui est menacée. La malnutrition et les carences en
micronutriments peuvent causer un retard de croissance chez les jeunes pendant toute
l’enfance et l’adolescence, les rendant moins productifs une fois adultes [5].
Peu d'essais ont été réalisés dans notre milieu pour décrire les pratiques alimentaires des
mères. Dans une communauté comme la nôtre, où les indicateurs anthropométriques
montrent que la croissance des enfants est médiocre, une analyse critique des habitudes
alimentaires au sein des familles s’avère donc indispensable. La mise en place de
stratégies d’intervention appropriées pour résoudre efficacement les problèmes
nutritionnels nécessite de disposer dans chaque région ou province du pays de données
désagrégées, notamment sur les pratiques d’alimentation et de santé. C’est dans ce
contexte donc que s’inscrit notre travail.
-2-
1.2 Objectifs de l’étude
❖ Objectifs spécifiques :
Evaluer les pratiques alimentaires des mères depuis la naissance de l’enfant
jusqu’à 24 mois ;
Evaluer l’état nutritionnel des nourrissons comparativement aux pratiques
alimentaires de leurs mères ;
Identifier les facteurs sociodémographiques qui prédisposent aux mauvaises
pratiques alimentaires.
1.3 Hypothèses
Introduction générale
Matériels et méthodes
Résultats
Discussion
Conclusion et recommandations
-3-
1.5 Généralités
Les recommandations de l’OMS relatives à l’allaitement maternel s’articulent sur les points
suivants [10] :
-4-
1.5.2.1 Initiation précoce de l’allaitement maternel et AME jusqu’à 6 mois
Le lait maternel est l’aliment naturel et idéal pour le nourrisson durant les premiers mois
de sa vie. Ses avantages sont considérables : aliment complet, équilibré, économique,
spécifique et stérile ; il est donné à la température idéale, directement du sein de la mère
à la bouche de l’enfant. L’allaitement au sein maintient également une étroite relation
psychoaffective favorable au bon développement et à l’épanouissement de l’enfant [10].
-5-
1.5.2.2 Alimentation complémentaire
-6-
iv. Conduite pratique de l’alimentation complémentaire [22]
❖ Entre 8 et 10 mois :
Matin : 7 mesures de lait de suite + 210 ml d’eau + 7 cuillerées à café rases
de céréales infantiles ;
Midi : purée identique à celle proposée à l’âge de 7-8 mois et un dessert (1
pot de 130 g de fruits)
Goûter : 7 mesures de lait de suite + 210 ml d’eau
Soir : 5 mesures de lait de suite + 150 ml d’eau + 5 cuillerées à café rases
de céréales infantiles ; ½ pot de légumes a la cuillère ou dans le biberon.
-7-
❖ Entre 10 et 12 mois : passage a 2 repas cuillère
Matin : 7 à 8 mesures de lait de suite + 210 à 240 ml d’eau + 8 cuillerées à
café rases de céréales infantiles ;
Midi : un repas salé avec 2 cuillérée à café de viande ou de poisson cuit à
l’eau ou grillé ou 1 jaune d’œuf ou ¼ œuf dur + 5 cuillerée à soupe de
purée de légume (moitié pomme de terre, moitié légume)
Goûter : 7 à 8 mesures de lait de suite + 210 à 240 ml d’eau avec ou sans
céréales infantiles suivant les besoins du nourrisson. Si l’enfant refuse le
biberon du gouter, proposer un dessert lacté + 1 compote.
Soir : en plat salé, 4 à 5 cuillerées à soupe de potage de légume épais avec
1/3 de pomme de terre ou du riz ou pâtes cuits et mixés + 1 cuillérée a
café de beurre et en dessert : 1 laitage au choix.
❖ Entre 1 et 2 ans :
Matin : 250 ml de lait de croissance + 3 cuillères à soupe de céréales
instantanées ou 1 tartine de pain avec beurre et ou confiture ; Proposer un
jus de fruit frais ou un fruit.
Midi : proposer une cuillère à soupe de viande ou de poisson ou ½ œuf +
une purée avec ½ féculent (pommes de terre, pâtes, riz, semoules), ½
légumes cuits et 1 noix de beurre ou 2 cuillerées à café d’huile ; puis 1
compote ou un fruit varié ou un produit laitier.
Goûter : 200 ml de lait de croissance ou 1 yaourt légèrement sucré + 1
tartine de pain ou 1 compote ;
Soir : une purée avec ½ féculent (pommes de terre, pâtes, riz, semoules),
½ légumes cuits et 1 noix de beurre ou 2 cuillerées à café d’huile puis 1
produit laitier et 1 fruit ou 1 compote.
-8-
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
La zone de santé urbaine de Kadutu fait partie intégrante de la ville de Bukavu et est l’une
des 34 zones de santé que compte la province du Sud-Kivu. Elle est limitée :
- Au Nord par la rivière Wesha qui la sépare de la zone de santé urbaine de Bagira ;
- Au Sud-Est par la rivière Kawa et la route principale de l’avenue Industrielle qui la
sépare de la zone de santé urbaine d’Ibanda ;
- A l’Ouest par une limite conventionnelle au niveau de Cisirwe qui la sépare de la
zone de santé rurale de Kabare ;
- Au Sud-Ouest par les villages de Lugusha et Nyamiera qui la séparent de la zone de
santé rurale de Nyantende.
Elle a un relief montagneux, un climat humide des montagnes, une végétation de savane
boisée, une température moyenne de 15°C en saison des pluies et de 25°C en saison
sèche. Elle est située à 1462m d’altitude. Sa longitude se situe entre 28° 50’E et -2° 30’S.
La zone de santé urbaine de Kadutu compte 13 Aires de santé avec 12 centres de santé, 6
structures sanitaires de 2ème échelon (Hôpitaux généraux et centres hospitaliers), 2
centres spécialisés en psychiatrie et en réadaptation des personnes handicapées et
plusieurs structures privées reconnues et implantées anarchiquement.
Son siège est dans la commune de Kadutu, elle a une superficie de 15km² et sa densité
est de 23864 habitants par km² pour un total de 357963 habitants dont leurs principales
occupations sont : le petit commerce, les fonctionnaires de l’Etat, l’agriculture de
subsistance en périphérie. Le brassage culturel et ethnique y est rencontré de telle sorte
que les cultures traditionnelles des uns et des autres ont même été oubliés.
-9-
Figure 1: Carte de la Zone de Santé de Kadutu. (Sources : Ministère de la santé et
Référenciel géographique commun).
Il s’agit des mères et des nourrissons appartenant à 500 ménages concernés par l’étude.
2.4 Echantillonnage
La proportion des cas concernés par les mauvaises pratiques alimentaires est inconnue
dans la province du Sud-Kivu. Elle a donc été, globalement, estimée à 50%. La taille de
z2 .p.q
l’échantillon a été calculée selon la formule de Schwartz, soit n = ; avec :
d2
Nous avons mené cette étude auprès de 502 ménages que nous avons repartis suivant
l’échantillonnage systématique proportionnel (voir tableau I).
- 12 -
Tableau II : Les variables étudiées
Malnutrition aigue WHZ < -2 • Modérée : WHZ entre -2 et -3 et absence d’œdèmes Logiciel Who anthro plus
bilatéraux.
• Sévère : WHZ < -3 et/ou présence des œdèmes
bilatéraux.
Insuffisance pondérale WAZ < -2 • Modérée : WAZ entre -2 et -3 Logiciel Who anthro plus
• Sévère : WAZ < -3
Retard de croissance HAZ < -2 • Modérée : WAZ entre -2 et -3 Logiciel Who anthro plus
• Sévère : WAZ < -3
Niveau socio-économique Classe sociale • Bon : maison en dur, avec eau, électricité et latrine Fiche d’enquête
hygiénique ; avec profession
Espace inter génésique Intervalle entre 2 naissances Court (< 24 mois) ; recommandé (≥ 24 mois) Fiche d’enquête
- 13 -
Type d’allaitement maternel Le mode d’allaitement bénéficié • Exclusif : le nourrisson n’est alimenté qu’avec le lait Fiche d’enquête
par le nourrisson maternel ;
• Prédominant : lorsque l’allaitement maternel est
accompagné par des liquides non nutritifs tels que l’eau,
les tisanes) ;
• Complété : lorsque, en plus du lait maternel, il y a un
rajout de liquides nutritifs tels que la bouillie ou rajout
d’aliments semi solides ou solides.
Initiation d’allaitement maternel Moment d’administration de la • IAM précoce : lorsque l’initiation d’allaitement a eu lieu Fiche d’enquête
(IAM) première tétée dans l’heure suivant l’accouchement
• IAM tardive : lorsque l’initiation d’allaitement a eu lieu 1h
après accouchement
Score «Infant and Young Child Score obtenu selon les modalités • IYCF = 1 : Allaitement maternel exclusif Fiche d’enquête
Feeding practices» (IYCF) – de conduite d’allaitement • IYCF = 0.5 : Allaitement maternel prédominant
OMS (avant 6 mois) maternel • IYCF = 0 : Allaitement maternel complété
Score «Infant and Young Child Score obtenu à partir de 2 • IYCF = 1 : Diversité et fréquence présentes Fiche d’enquête
Feeding practices» (IYCF) – indicateurs de pratiques • IYCF = 0.5 : Seul un des indicateurs est présent
OMS (après 6 mois) alimentaires: la diversité • IYCF = 0 : aucun des indicateurs n’est présent
alimentaire minimale et la
fréquence minimale des repas.
Types de pratiques alimentaires Différents modes des pratiques • Bonnes pratiques alimentaires : toutes les situations ou Fiche d’enquête
alimentaires le score IYCF = 1.
• Mauvaises pratiques alimentaires : toutes les situations
ou le score IYCF = 0 ou 0.5.
Etat nutritionnel de l’enfant Situation de croissance de l’enfant • Bon état nutritionnel : situation ou les indices Logiciel Who anthro plus
nutritionnels sont compris entre +2 et -2 z-score
• Mauvais état nutritionnel : situation ou les indices
nutritionnels sont compris entre < -2 ou > +2 z-score
- 14 -
2.10 Collecte, analyse des données et méthodes statistiques.
Pour faciliter la collecte des données, 6 enquêteurs ont été sélectionnés sur base de
leur capacité, leur connaissance du terrain et leur habileté à parler le français et les
langues locales (Swahili et Mashi). Ces enquêteurs ont été formés pendant deux jours
sur la méthodologie et les procédures à suivre lors de la collecte des données sur le
terrain.
Le poids et la taille ont été mesurés selon les méthodes recommandées par l'OMS en
1995 [23]. Pour mesurer le poids, la balance électronique type baby scale (SECA®
type 435) avec précision de 10g a été utilisée. Les nourrissons étaient pesés nus et la
valeur affichée sur la balance était notée. Pour la mesure de la taille, le ruban
métrique fixé sur une planche a été utilisé. La taille était mesurée avec l’aide d’une
deuxième personne, le nourrisson en position couchée, les genoux en position droite
maintenus par la deuxième personne. Le périmètre brachial a été mesuré à l’aide d’un
mètre-ruban placé au niveau du bras gauche pendant le long du corps, à mi-distance
de la ligne acromion-olécrane. Le périmètre crânien a été mesuré à l’aide d’un mètre-
ruban inextensible. Pour les mesures du poids, de la taille, du périmètre crânien et du
périmètre brachial, les mesures étaient prises deux fois par deux différents enquêteurs
et la valeur moyenne obtenue était notée.
L’âge de l’enfant, le sexe ainsi que les paramètres anthropométriques (poids et taille)
ont été importés en « Nutritional Survey » dans les logiciels WHO Anthro Plus 2011
version 1.0.4. Ce logiciel a calculé alors les z-score du poids-pour-l’âge (Weight for
age z-score ou WAZ), de la taille-pour-l’âge (Height for age z-score ou HAZ) et du
poids-pour-taille (Weight for height z-score ou WHZ). Ce logiciel a identifié aussi les
données aberrantes, soit < - 6 et > 5 pour le WAZ, < - 6 et > 6 pour le HAZ et < - 5
et > 5 pour le WHZ. Ces valeurs ont été écartées dans les calculs. Enfin, ce logiciel a
évalué le statut nutritionnel des enfants selon les différents z-scores. Les scores-z
moyens du WAZ, du HAZ et du WHZ ont été calculés.
Pour les paramètres socio-démographiques des parents et des nourrissons, une fiche
d’enquête a été administrée à la mère. Cette fiche contenait aussi les informations sur
l'allaitement maternel et permettait d'évaluer la qualité des pratiques alimentaires par
- 15 -
un rappel alimentaire qualitatif de 24 heures, selon les recommandations de l'OMS
[24, 25].
Les pratiques alimentaires recueillies ont permis de déterminer le score nutritionnel
IYCF de l’OMS « Infant and Young Child Feeding practices ». De la naissance à 6 mois,
l’OMS recommande l’allaitement exclusif des nourrissons. Le score obtenu était égal à
1 ; 0,5 ou 0 selon que l’allaitement maternel était respectivement exclusif,
prédominant ou complété. A partir de 6 mois, l’alimentation de l’enfant était basée sur
les indicateurs de pratiques alimentaires recommandés par l’OMS. Nous avons utilisé 2
indicateurs qui nous ont permis de bâtir le score IYCF : la fréquence minimale de
repas et la diversité alimentaire minimale. La fréquence minimale de repas a été
définie à 3 repas/jour chez les enfants déjà diversifiés. La diversité alimentaire
minimale était définie par la consommation d’au moins 4 groupes alimentaires sur les
7 retenus par l’OMS. Ces 7 groupes alimentaires retenus par l’OMS sont [24, 25] :
1. Céréales, racines et tubercules
2. Légumineuses et noix
3. Produits laitiers (lait, yaourt, fromage)
4. Produits carnés (viande, volaille, abats) et poissons
5. Œufs
6. Fruits et légumes riches en vitamine A
7. Autres fruits et légumes
Les données ont été collectées sur les fiches d’enquête et encodées avec le
programme Excel 2010, puis analysées à l’aide du logiciel IBM SPSS version 20. Pour
la présentation des données, nous avons utilisé la fréquence, le pourcentage, la
moyenne et la déviation standard (pour les données avec distribution normale), la
médiane avec les valeurs minimales et maximales (pour les données avec distribution
asymétriques). Les comparaisons des proportions ont été effectuées avec le test de
Chi2 de Pearson. Pour des effectifs inférieurs à 5, le test de Chi 2 de Fischer a été
utilisé. Pour mesurer la force d’association entre la mauvaise pratique alimentaire et
les variables socio-démographiques et anthropométriques, les Rapports de Prévalence
- 16 -
(RP) avec leurs intervalles de confiance a 95% (IC95%) ont été calculés en utilisant
comme catégorie de référence celle ou la prévalence de la mauvaise pratique
alimentaire était la plus faible. Le seuil statistiquement significatif a été considéré pour
un p < 0.05.
- 17 -
CHAPITRE III : RESULTATS
3.1 Echantillon
Notre enquête a porté sur 502 ménages sélectionnés dans 13 aires de santé de la
zone de santé de Kadutu. Au sein de ces ménages, 458 (91.2%) mères étaient
mariées dont 422 (84.1%) avec un seul mari. Trois cent quatre-vingt-quinze (78.7%)
ménages avaient un bas niveau socio-économique. Les autres caractéristiques
sociodémographiques des ménages sont décrites dans le tableau III ci-dessous.
Situation maritale
Célibataires 25 5.0
Veuves 10 2.0
Divorcées 9 1.8
Polygamie
Oui 80 15.9
5 – 10 307 61.2
≥ 10 79 15.7
Niveau socio-économique
- 18 -
En ce qui concerne la situation professionnelle des parents, 245 (48.8%) mères
étaient en chômage alors que la profession des pères était dominée par les petites
activités privées personnelles dans 48% des cas, comme l’illustre la figure ci-dessous.
chômage
Profession mères
Profession pères
Commerce
Enseignant(es)
0 10 20 30 40 50 60
Figure 2: Profession des parents pour les 500 ménages enquêtés dans la zone de
Concernant le niveau d’étude des parents, il était dominé par le niveau secondaire,
dont 64.7% pour les mères et 54.2 pour les pères. Le taux d’analphabétisme était de
8% pour les mères et de 2.4% pour les pères, comme l’illustre la figure ci-dessous.
Professionel
0,6
Universitaire
7
Secondaire
64,7 Pourcentage mères
Pourcentage pères
Primaire
19,7
Analphabète
8
0 10 20 30 40 50 60 70
Figure 3: Niveau d’étude des parents des pour les 500 ménages enquêtés dans la
- 19 -
Concernant les caractéristiques socio-démographiques des nourrissons, 287 (57.2%)
nourrissons étaient de sexe féminin avec le sex-ratio F/H de 1.3. L’âge médian des
nourrissons était de 14 mois. Les autres caractéristiques sont résumées dans le
tableau IV ci-dessous.
Variables n %
Sexe
<6 99 19.7
6 – 12 255 50.8
13 – 24 148 29.5
5 – 10 138 27.5
> 10 19 3.8
- 20 -
3.2 Alimentation et état nutritionnel des nourrissons
Variables n %
IAM (minutes) [Médiane (min-max)] 32 (5 – 175)
Précoce 229 45.6
Tardive 273 54.4
Type d’allaitement les 6 premiers mois
Allaitement maternel exclusif 130 25.9
Allaitement maternel prédominant 56 11.2
Allaitement maternel complété 316 62.9
Age (en mois) de l’alimentation complémentaire (moyenne ± DS) 6 ± 1.5
Supplémentation en vitamine A
Oui 150 29.9
Non 352 70.1
Nombre des repas /j (nrs>6 mois) (n=395) [Médiane (min-max)] 3 (1 – 4)
1 repas 25 6.4
2 repas 121 30.6
3 repas 329 60.5
4 repas 10 2.5
Types des repas (n=395)
< 4 types selon OMS 92 23.3
≥ 4 types selon OMS 303 76.7
Score IYCF OMS
0 77 15.3
0.5 128 25.5
1 297 59.2
- 21 -
La raison principale de l’introduction précoce de l’alimentation complémentaire était
l’insuffisance lactée maternelle comme l’illustre la figure 4 ci-dessous.
4.3%
8.7% Etudes
Ignorance du moment de
39.2% diversification
20.7% Profession
Autres
27.2%
En ce qui concerne l’état nutritionnel des nourrissons, les z-scores moyens pour le
rapport taille-âge (HAZ) des nourrissons étaient significativement inférieurs à 0,
indiquant que ces nourrissons présentaient un retard de croissance par rapport à la
population de référence OMS 2006. En revanche, les z-scores moyens pour les
rapports poids-âge et poids-taille étaient superposables a ceux de la population de
référence OMS 2006. Nous avons noté un taux de malnutrition aigüe (WHZ < -2 et PB
< 125mm pour les nourrissons de 6 mois et plus) était de 12.3%, un taux de retard
de croissance de 59.2% et le taux d’insuffisance pondérale de 4.0%. Par ailleurs, plus
l’âge des nourrissons avançait, plus leur état nutritionnel se dégradait. En effet, les
taux de retard de croissance, d’insuffisance pondérale et d’émaciation étaient
relativement bas chez les nourrissons de moins de 6 mois. Les autres caractéristiques
nutritionnelles des nourrissons sont résumées dans le tableau VI ci-dessous.
- 22 -
Tableau VI : Etat nutritionnel des nourrissons pour les ménages enquêtés dans la zone de santé de Kadutu en juin 2018.
- 23 -
3.3 Analyse
Nous avons noté une association entre les pratiques alimentaires et l’état nutritionnel des
nourrissons. Les ménages avec mauvaises pratiques alimentaires avaient 1.37 fois le risque
d’avoir des nourrissons avec état nutritionnel perturbé tel que l’illustre le tableau ci-dessous.
Tableau VII : Relation entre les pratiques alimentaires des mères et l’état nutritionnel
En ce qui concerne les facteurs associés à la mauvaise pratique alimentaire dans la zone de
santé de Kadutu, les ménages polygames et les femmes non mariées étaient les facteurs
associés à la mauvaise pratique alimentaire comme le résume le tableau VIII ci-dessous.
Tableau VIII : Facteurs associés à la mauvaise pratique alimentaires pour les ménages
- 24 -
CHAPITRE IV : DISCUSSION
Notre étude portant sur les pratiques alimentaires des mères des nourrissons de 0 à 24
mois s’est déroulée dans la zone de santé de Kadutu. Elle avait comme objectif d’évaluer les
pratiques alimentaires des mères, l’état nutritionnel des nourrissons et d’identifier les
facteurs sociodémographiques associés aux mauvaises pratiques alimentaires. Nous avons
noté un taux de bonnes pratiques alimentaires dans 59.2% des ménages. Les taux de
malnutrition aigüe, de malnutrition chronique, d’insuffisance pondérale et de surpoids
étaient respectivement de 12.3%, 59.2%, 4.0% et 19.3%. Les facteurs associés aux
mauvaises pratiques alimentaires étaient les ménages polygames et les femmes non
mariées.
Dans l’ensemble, le taux de bonnes pratiques alimentaires était de 59.2% dont 63.0% de
bonnes pratiques concernant la fréquence minimum des repas et 76.7% de bonnes
pratiques concernant la diversité alimentaire selon OMS. Ce taux global de bonnes
pratiques enregistré dans notre étude est supérieur à ceux rapporté par Agize et al en
Ethiopie (51%) [26] et Disha et al (52.3%) au Ghana [27]. En ce qui concerne la diversité
et la fréquence des repas, Mekonnen et al [28], au Sud de l’Ethiopie, ont rapporté la
proportion de niveau minimum recommandé de diversité alimentaire et de fréquence
alimentaire de 27.3% et 68.9% respectivement.
Le taux d’initiation précoce de l’allaitement maternel rapporté dans notre étude (45.6%) est
inférieur par rapport à ceux rapportés par l’EDS de la RDC [8] dans les régions de l’est du
pays (54% au Sud-Kivu, 72% au Nord-Kivu), mais un peu plus supérieur par rapport à celui
du 39% au Katanga (39%). Ces écarts peuvent être expliqués par la différence des
approches méthodologiques (province versus zone de santé). Au Burkina Faso, Sawadogo
et al ont enregistré des taux très faibles d’initiation précoce de l’allaitement maternel (20%)
[29]. Dans certaines cultures, les mères expriment et jettent le colostrum, le considérant
comme un lait sale. Dans d’autres cultures, on considère le colostrum comme un liquide
nuisible pouvant entrainer les maladies chez le nouveau-né [30-32]. Ces pratiques sont
néfastes pour l’enfant sur le plan nutritionnel. En effet, le rejet du colostrum prive le
nouveau-né des anticorps de la mère et de la vitamine A qui sont essentiels pour la
prévention des infections. En outre, si le nouveau-né n’est pas allaité dans les 24 heures qui
- 25 -
suivent sa naissance, il reçoit, à la place du lait maternel, divers liquides pouvant ainsi
l’exposer à des agents pathogènes. Ces enfants courent alors le risque de mourir des
maladies diarrhéiques et des infections respiratoires dans les premiers mois de vie [33-36].
Le taux d’allaitement maternel exclusif (25.9%) enregistré dans notre étude est inférieur à
celui de la province du Sud-Kivu (39%) beaucoup plus inférieur à celui du niveau national
(48%) [8]. En RDC, le taux d’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de
vie est le même tant en milieu urbain ou rural (37%) [8]. Néanmoins, on note que la
pratique de l’allaitement exclusif au cours des six premiers mois continue à augmenter en
RDC, puisqu’elle était estimée à 24 % en 2001 [37], à 36 % en 2007 [38], à 37 % en 2010
[39] et à 48 % en 2014 [8]. Sur le plan mondial, le taux d’allaitement maternel exclusif
pendant les six premiers mois de vie reste faible (38%). Au niveau des régions OMS, on
note un taux de 35% en Afrique et en Méditerranée orientale, 30% en Amérique, 47% en
Asie du Sud-Est et 25% en Europe [40]. Dans la région des grands lacs africains, c’est en
République Démocratique du Congo (RDC) où on observe un faible taux d’allaitement
maternel exclusif pendant les six premiers mois de vie (48%) [40] comparativement au
Rwanda (85%) et au Burundi (69%) [40].
L'allaitement maternel, en particulier l'allaitement exclusif pendant les six premiers mois de
vie, a un effet significatif sur la réduction de la mortalité grâce à son effet sur les deux plus
grandes causes de la mortalité infantile : la diarrhée et la pneumonie, ainsi que sur la
mortalité, toutes causes confondues [42]. En effet, le risque de décès par diarrhée, par
pneumonie et par toutes causes confondues est respectivement de dix, quinze et quatorze
fois plus élevé chez les enfants non allaités par rapport à ceux avec allaitement maternel
exclusif [43].
- 26 -
L’âge d’introduction de l’alimentation complémentaire était en moyenne était de 6 mois
alors qu’en RDC, 75% reçoivent cette alimentation complémentaire entre 6 à 8 mois [8].
Cet âge est proche de celui retrouvé au Cameroun (5.6 mois) [44] tandis qu’au Burkina
Faso, il est plus grand (9.5 mois) [29].
Le taux de malnutrition aigüe dans notre étude était de 12,3%. Selon l’EDS RDC 2014 [8],
dans l’ensemble 8% d’enfants souffrent de malnutrition aigüe. Dans 3% des cas, les
enfants en souffrent sous la forme sévère. On constate une différence de prévalence de la
malnutrition aigüe entre les deux milieux de résidence : 5% en milieu urbain contre 9% en
milieu rural. Selon les provinces c’est à Kinshasa ou on retrouve le taux le plus faible
(3.5%), alors que les taux de plus de 10% sont retrouvés au Maniema (23%), Bas-Congo
(11%) et Bandundu (10%). Au Sud Kivu la prévalence de la malnutrition aigüe est de 7.2
%. Au Burkina Faso, Sawadogo et al [28] ont rapporté la prévalence de l’émaciation de
13% chez les nourrissons de 6 à 23 mois. Ces chiffres ne s’écartent pas trop de celui de
notre étude cela étant ces écarts peuvent être dus aux approches méthodologiques
différentes.
La prévalence de l’insuffisance pondérale rapportée dans notre étude (4.0%) est 11 fois
moins élevée par rapport à celle de Burkina Faso (46%) [29]. En RDC, environ 23 %
d’enfants de moins de cinq ans présentent une insuffisance pondérale dont 7% sous la
forme sévère. Selon les provinces, c’est à Kinshasa où l’on observe le niveau le plus faible
(6%). Le taux dépasse les 30% dans les provinces de Maniema (32%) et le Kasaï
Occidental (31%).
Les facteurs associés aux mauvaises pratiques alimentaires dans notre étude étaient les
ménages polygames et les femmes non mariées. Agize et al, en Ethiopie, ont identifié
l'éducation du mari, l'âge de la mère et l'état matrimonial comme des facteurs associés à la
bonne connaissance de la mère concernant les pratiques alimentaires. Dans leur étude,
l'âge de la mère, l'éducation du mari, l'état matrimonial et la connaissance de la mère
étaient significativement associés à la diversité alimentaire de la mère chez les enfants de 6
à 23 mois. D’autres études réalisées au Sud de l’Ethiopie [28] et au Népal [48] ont rapporté
que l'occupation du chef de ménage, l'âge de l'enfant, le niveau d'instruction de la mère et
le sexe de l'enfant sont statistiquement associés aux bonnes pratiques alimentaires.
- 28 -
CHAPITRE V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Notre étude, dont l’objectif était de déterminer les pratiques alimentaires des mères, l’état
nutritionnel des nourrissons et les facteurs associés aux mauvaises pratiques alimentaires, a
été conduite dans la zone de sante de Kadutu. Elle a porté sur une enquête nutritionnelle et
anthropométrique de 502 ménages. Elle a abouti aux conclusions suivantes :
Les facteurs associés aux mauvaises pratiques alimentaires étaient les ménages
polygames et les femmes non mariées.
- 29 -
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- 33 -
ANNEXES
- 34 -
ANNEXE 1 : FICHE D’ENQUETE (Français)
Dans notre province du Sud-Kivu, un enfant sur deux souffre de la malnutrition. Une équipe d’enquêteurs est à pied
d’œuvre de ménage en ménage pour dépister cette malnutrition chez les enfants de 0 à 24 mois. En vue de les aider à
compléter leur enquête, nous vous prions de répondre sincèrement à ces quelques questions. Nous vous garantissons
d’emblée que vos réponses seront traitées de façon anonyme et ne seront divulguées sous aucun cas.
Merci d’avance pour le temps que vous consacrerez dans la rédaction de cette fiche.
- 35 -
ANNEXE 2 : FICHE D’ENQUETE (Swahili)
Katika jimbo letu ya Kivu ya Kusini, mmoja kati ya watoto wawili wanaathiriwa na utapi ya mulo. Kundi ya wachunguzi
ni kazi katika kaya ili kuchunguza ugonjwa huu kwa watoto wa myezi 0 mpaka 24. Ili kuwasaidia kukamilisha uchunguzi
wao, tafadhali jibu maswali haya kwa dhati. Tunakuhakikishia mwanzoni kwamba majibu yako yatatendewa bila
kujulikana na hayata shugulikiwa namna yoyote
- 36 -
ANNEXE 3 : FICHE D’ENQUETE (Mashi)
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU (U.C.B.)
FACULTE DE MEDECINE
Amadoso gobusagasi
Mubusi muzigirwa,
Mulieno provincia ye Kivu yidako, biyerisirwe oku mwana muguma okubabiri alwazire endwala yobwaki. Hali ecigusho
c’abalenga cilonzire okulonza ey’indwala omukupima abana bokuburhwa kuhika oku myaka ibiri. Lyo rhubarhabala oku
langa amagala gabo, nkushengire oku shuza aga madoso bwinja. Rhuku laganyize oku amajibu gawe gacungwa busira
kuga manyisa abandi bantu.
Izinolyomwana : …………………………………………………………………………………………………………
Emyaka yomwana : ..………………………………………............................................................ mwezi yokuburhwa
Mwana muci : mulume / Munyere.
Obuziro bokuburwa bomwana: ………………………………………………………………………………grammes
Ka balihire endubi ye myezi mwenda ? Neci / nanga.
Kapatire endubi ye vitamine A : neci/ nanga.
Kurhi ababusi bashebine: buhya/ Mwenzi/ balekine/ Mukana.
Mulala muci : luhali / Mukazi muguma.
Kazi k’omulume :..………………………………………………………………….........................................................
Kazi k’omuzire : ………….……………………………………………………………………………………………...
Nyumpa nci : Matofali / matofali n’empaho / mpaho / musongya
Kamishi gaba aha mbuga : Neci/ Nanga
K’omuliro guba aha mbuga : Neci/ Nanga
K’ omusarani guli aha mbuga : Neci/ Nanga
Amasomo g’omulume : arhasomaga / masomo marho / masomo makulu / nshangalume ……………………………..
Amasomo g’omukazi: arhasomaga / masomo marho / masomo makulu / nshangalume………………………………..
Bana banga bali omu nyumpa : ………………………………………………………………………………………….
Bantu banga baliomunyumpa: ………………………………………………………………….......................................
Emyaka y’okulondesa: ……………...myaka na ………miezi
Myako y’okuburhza y’omwana na mulumuna wage : ……………...myaka na ………miezi
Enyuma zokuburhwa kasanzi kahi wamuhire ibere: …………miniti
Kasanzi kahi wamu yonsize oku ibere lyone : ………myezi
Kawamuhire amishi muli ako kasanzi? Neci/ Nanga
Kawamuhire amarha muli ako kasanzi ? Neci/ Nanga
Kasanzi kahi wahire omwana ebilyo: ………………………...myezi
Akaba embere za myezi 6, bulya gurhi wamuhire ebiryo embere ? .................................................................................
Kanga omwana ayonkire omu lusiku? …………………………………………………………………………………..
Kanga omwana ayukula oku lusiku : 1/ 2/ 3/ 4.
Kasanzi kahi omwana ala omu lusiku :
• Sezi……………………………………………………………………………………………………………..........
• Mushi………………………………………………………………………………..................................................
• Bijingo…………………………………………………………………………………………………………….....
Ebilo : ............................................................................................................................................................................Kg.
Obuli : …………………………………………...........................................................................................................cm.
Mzunguko wa Kichwa………………………...............................................................................................................cm.
Mzunguko wa mkono (Baada ya miezi 6 tu) : ………………………….....................................................................mm.
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ANNEXE 4
ANNEXE 5
- 38 -
ANNEXE 6
ANNEXE 7
- 39 -
ANNEXE 8
ANNEXE 9
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