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COURS 01

Qu’est ce que la psychologie cognitive ?

Définitions

1) La psychologie cognitive est une étude scientifique des fonctions


cognitives humaines : la mémoire, le langage, la perception, le raisonnement, la
résolution d’un problème … Pour accéder à cette «  boîte noire  », comprendre
les processus cognitifs et prédire les comportements des êtres humains, la
méthode de la psychologie cognitive consiste à utiliser des modèles de
fonctionnement mental. Ces modèles mentaux s’appuient sur les acquis des
sciences cognitives et s’utilisent aussi en ergonomie.

2) La psychologie cognitive cherche à décrire scientifiquement la manière


dont l’esprit fonctionne. Il existe plusieurs disciplines dont l’objectif est l’étude
de l’esprit d’une manière ou d’une autre : la psychologie clinique, la
psychologie sociale, la psychologie du développement, la psychologie
différentielle et la psychologie cognitive. Cette dernière, s’attache à
comprendre les processus mentaux associés aux connaissances pour générer
des prédictions comportementales. L’expérimentation et la modélisation sont
donc les outils privilégiés de la psychologie cognitive, laquelle occupe une place
centrale parmi les «  sciences cognitives ».

Genèse de la psychologie cognitive

Les débuts de la psychologie cognitive datent sans doute de l’année 1956 lors
d’une réflexion sur l’intelligence menée par Herbert Simon (économiste et
sociologue), Noam Chomsky (linguiste), Marvin Minsky et John Mc Carthy
(tous deux pionniers de l’intelligence artificielle). Selon eux l’intelligence
humaine pourrait être comparable à celle d’un ordinateur.

Symbolique (computation). Cette dernière là aussi, Herbert, Simon et Alan


Nerwel ( mathématicien ) présentent « Logic theorist » , un programme
informatique de démonstration automatique de théorèmes, relevant de
l’intelligence artificielle. Alors naît un postulat : ‘’ Pour décrire la
représentation mentale, il serait possible d’utiliser un langage formel ‘’. En
1960, «  l’entrée dans la boîte noire » se concrétise avec la création du Centre
of Cognitif Psychologie à Harvard. Ses fondateurs sont Noam Chomsky et
Jerôme Seymour Bruner… Source : Site internet :www.usabilis.Com/
définition- psychologie cognitive

( Suite cours 1 )

L’objectif est de relever quels mécanismes du cerveau sont à l’œuvre face à la


résolution d’un problème. Il n’existe pas qu’une seule voie d’accès à ces
connaissances. Au contraire, anthropologues, linguistes, philosophes, etc.
doivent apporter leurs compétences et connaissances.

Cours no 2

Une origine plus profonde

La psychologie cognitive est aussi née grâce aux écoles et aux débats antérieurs
en matière de traitement de l’information, de perception, de mémoire, etc.
Longtemps, ‘’ l’introspection ‘’ a été l’unique moyen d’accent à la
compréhension du traitement des informations par le cerveau. C’était la
méthode de l’école de Wursburg jusqu’au 20ième siècle. Or, ce n’était pas
suffisant pour établir une science. Il était impossible d’avoir des données
objectives à étudier.

D’où la naissance du (béhaviorisme, ou comportementalisme ). A défaut


d’avoir accès aux pensées, les comportements au moins, étaient directement
observables. En réaction à cette vision jugée être simpliste, s’est développée la
Gestalt ( Théorie des formes ), laquelle a beaucoup influencé la psychologie
cognitive.

Avec la révolution de l’information, la psychologie cognitive va plus loin en


partant du postulat qu’il faut faire des inférences à partir d’un ensemble de
données comportementales. C’est ainsi que se créent les modèles de la
psychologie cognitive, élaborés par les cognitivistes.

UX Design et psychologie cognitive : le modèle mental

Le modèle mental est une forme de représentation mentale/cognitive du sujet,


consciente ou non-consciente, face à une situation. Le modèle mental de
l’individu est la représentation qu’il se fait d’une réalité externe, d’un
environnement ou d’un système. Les modèles mentaux guident les sujets dans
leur manière de se comporter, leurs choix ou leur façon d’utiliser un outil. C’est
aussi la base des différences entre un novice et un expert…

Source : Site internet :www.usabilis.Com/ définition- psychologie


cognitive

Cours no 3 La perception

Qu’est ce que la perception ?

La perception désigne l’ensemble des mécanismes et procédures qui nous


permettent de prendre conscience du monde qui nous entoure sur la base des
informations élaborées par nos différents sens.

1) La perception visuelle

La vision est un sens extrêmement rapide, automatique et fiable… comme peut


nous le montrer aisément toute activité de zapping devant un écran de
télévision. En effet, malgré le défilement rapide des images des différentes
chaînes, nous sommes capables de voir ce que représente chacune d’elles.
Cette performance n’est pas due à l’uniformisation des programmes TV, mais à
la rapidité de la perception visuelle. Par ailleurs, l’expérience télévisuelle
permet de faire ces constats. Le premier est que la reconnaissance des images
se fait sans effort et en quelque sorte «  malgré nous ». Cela traduit le caractère
relativement automatique de la perception visuelle. Le second constat est que
si des amis font l’expérience en même temps que nous, ils percevront
approximativement la même chose, même s’ils l’interprètent différemment.
Cela traduit la fiabilité de la perception visuelle. Cette fiabilité indique que les
mécanismes de traitement sont à l’œuvre d’un individu à l’autre.

Cependant, lorsqu’on essaie de préciser la nature de ces mécanismes et leur


fonctionnement d’ensemble, les difficultés théoriques apparaissent. En effet, la
simplicité phénoménologique de la vision masque la très grande complexité
des traitements qui nous la sous-tendent. Cette complexité transparaît avec
force et drame dans le comportement et devenir des personnes qui recouvrent
la vue après une cécité précoce. Si les yeux retrouvent leur fonctionnalité, ces
personnes ne voient pas pour autant. Leur perception est souvent morcelée,
fragmentaire, incompréhensible, très coûteuse au niveau attentionnel et
anxiogène, comme si la vision restait bloquée aux premières étapes du
traitement cortical, les mécanismes qui permettent à tout un chacun de
percevoir un environnement tridimentionnel structuré n’étant pas fonctionnels
( le lecteur intéressé pourra se rapporter au cas emblématique de Virgil, un
aveugle recouvrant la vue, décrit par Sacks, 1995 )

Source : Psychologie cognitive et bases neurophysiologique du


fonctionnement cognitif. Volume coordonné par Daniel Gaonac’h. Presses
universitaires de France.

Cours 04 : Les propriétés et les contraintes de la perception visuelle

a) La rapidité

Pour déterminer le temps de traitement d’une image, Catell (1986) puis, un


siècle plus tard, notamment Intraub (1979) ont utilisé un paradigme de temps
de réponse. Le sujet devait identifier ( réponse verbale ) le plus rapidement
possible des lettres, des mots, des images d’objets ou des scènes présentées
aléatoirement. Les temps de réponses obtenus ( temps séparant le début de la
présentation du début de la réponse ) varient de 500 à 900 ms selon le stimulus
présenté. Ces temps déjà brefs surestimaient pourtant le temps de traitement
de l’image car ils incluaient le temps de préparation et d’exécution de la
réponse. Comment alors mesurer plus spécifiquement le temps de traitement ?

La méthode expérimentale la plus pertinente consiste à calculer un seuil


temporel d’identification d’images présentées en rafale. Le sujet doit identifier
différentes images qui lui sont présentées successivement, le temps de
présentation des images varie d’un essai à l’autre en respectant une procédure
psychologique de procédure de calcul de seuil. ( Voir encadré et Bagot, 1996 ;
Bonnet , 1986 ) …

L’hypothèse est que le sujet ne pouvant traiter l’image que durant sa


présentation ( puisqu’ensuite une autre image apparaît, qui masque
visuellement la première doit être analysée ), le temps de présentation
minimum des images permettant leur reconnaissance correspond alors au
temps de traitement. Le temps obtenu est d’une centaine de millisecondes
( Thorpe, 1983 ) .

Source :
Psychologie cognitive et bases neurophysiologiques du

Fonctionnement cognitif.

Volume coordonné par Daniel Gaonac’h

Presses universitaires françaises

Cours no 05 : La mémoire

Introduction

Le comportement garde une importance, car le fonctionnement psychologique


d’un individu n’est pas observable ! Le comportement n’est pas l’objet d’étude
en sois mais il permet d’interpréter ce qui se passe. Dans ce cours, nous
n’allons pas étudier ce qui se passe au niveau biologique. Il existe une relation
entre neuroscience et psychologie- traitée par toutes les sciences cognitives.

L’apprentissage :

Les notions d’apprentissage et mémoire sont étroitement liées.

- L’acquisition et modification des connaissances.

- «  Consiste à acquérir ou à modifier une représentation de l’environnement.


Ce processus cognitif permet à un animal de modifier son expérience passée
pour assimiler l’organisation de son environnement et les conséquences de ses
propres actions pour s’y accommoder » ( Doré et Mercier, 1992)

- Définition cognitiviste, qui est plus générale.

«  Il y a apprentissage lorsqu’un organisme placé plusieurs fois dans la même


situation modifie sa conduite de façon systématique et relativement durable »
( Ruchelin, 1977).

- Définition comportementaliste

- C’est quelque chose qui tient lieu de quelque chose d’autre ( qui peut être
externe ) d’un individu ( ex : une table)
Définition de DORE et MERCIER à l’apprentissage basé sur l’acquisition et la
modification des représentations. D’après la définition de REUCHELIN à il ya
une modification systématique du comportement lorsque l’individu est placé
plusieurs fois dans une situation.

Pas toutes les modifications des connaissances n’entraînent un changement de


comportement.

- Distinction :

- Connaissances procédurales (résistent mieux à l’oubli, et sont moins sujettes


à la …

Suite cours no 5

Connaissance procédurales ( résistent mieux l’oubli, et sont moins sujettes à la


dégénérescence du système due au vieillissement ou aux maladies ) et
connaissances déclaratives.

- Apprentissage implicite : apprentissage non intentionnel et non conscient,


involontaire ( parler- l’enfant est dans un environnement qui favorise cet
apprentissage avec ( d’autres enfants, les paroles ) – on est programmé ).

- Apprentissage explicite : apprentissage intentionnel et conscient, volontaire


( langage écrit, + récent que le langage écrit ) …

L’apprentissage a une grande valeur adaptive.

La mémoire

- Rétention et utilisation de la mémoire

- Ce qui se passe dans la boîte noire ( Behaviorisme )

- Mémoire procédurale = tout ce qui est du savoir-faire.

Toute conservation du passé.

Intérêt porté à la mémoire n’est pas récent à ça remonte de l’antiquité


grecque :

- PLATON considère que la source des connaissances est innée.


- ARISTOTE concevait la mémoire comme la base de toutes les expériences
passées.

Dans l’antiquité romaine la mémoire est étudiée uniquement dans un but


pratique, de rappel plus simple.

Le moyen âge est une période ou’ on focalise plus sur les mathématiques, etc.

A la fin du 19ème siècle on commence à voir apparaître des expériences sur la


mémoire

Source : Polycopié :
http://www.unice.fr/LPEQ/pagesperso/therouanne/enseignement.htm

Cours no 6 Concepts de base en psychologie cognitive ( Source : Concepts de


base en psychologie cognitive IFSI Carcassonne. Charline VIENNET. Psychologie
spécialisée en neuropsychologie

Introduction et définitions

La psychologie cognitive est une des branches de la psychologie ( clinique,


sociale, développement … ). Anciennement appelée «  psychologie générale »
ou  «  psychologie expérimentale.» Elle s’appuie sur la méthode expérimentale
( observation des faits, formulation des hypothèses,
expérimentation,interprétation des résultats ), pour étudier les processus de
pensée de l’homme.

Cognition (du latin, Cognitio = connaissance, action d’apprendre ) : acquisition,


traitement, conservation, récupération, utilisation des connaissances par un
sujet naturel ou artificiel. Ensemble des processus mentaux qui se rapportent à
la fonction de connaissance et mettent en jeu la mémoire, le langage, le
raisonnement, l’apprentissage, la résolution de problèmes, la prise de décision,
la perception ou l’attention.

Psychologie cognitive : étude de l’ensemble des états mentaux et l’ensemble


des processus psychologiques, autrement dit l’étude des activités mentales qui
fournissent à l’homme une représentation interne de données qui lui sont
externes ; à des fins de prise de décision d’action.

Principaux courants :
- béhaviorisme : Watson, Skinner et al ( 1910-1960 ) : le comportementalisme
( focalisation sur ce qui est immédiatement observable : stimuli, réponses et
conséquences des réponses ).- constructiviste : Piaget, Vygotsky ( 1920-) :
étude des mécanismes et processus permettant la construction de la réalité
chez les sujets à partir d’éléments déjà intégrés ( théorie de l’apprentissage )

- conputationnel : Chomsky, Simon, Newel et al ( 1950-1990 ) l’ordinateur en


tant que modèle de l’activité mentale = intelligence artificielle…

Suite (cours no 06 ) Concepts de base de la psychologie cognitive

Cognitiviste ( 1990 à aujourd’hui ) utilisation de la méthode scientifique pour


étudier le développement et les processus de l’esprit, les événements
mentaux.

Aujourd’hui, la psychologie en application

De larges champs d’application

- ergonomie dans le travail : ajustement de la tâche aux capacités de l’homme.

- recherche en laboratoire : recherche fondamentale.

- éducation : prise en compte des capacités d’apprentissage et du


développement cognitif.

- santé et soin : processus de pensée en lien avec le soma, les émotions et le


comportement.

En psychiatrie et en neurologie :

- comme modèle théorique de psychopathologie et de neuropsychologie :


troubles psychotiques, pathologie neuro-dégénatives, TDAH…

- comme méthode thérapeutique et psychothérapeutique : les thérapies


comportementales et cognitives , la remédiation/rééducation cognitive…

Notion de traitement de l’information :

Métaphore utilisée pour étudier le fonctionnement humain :

Processus par lesquels l’information sensorielle d’entrée est transformée,


réduite, élaborée, récupérée, stockée et utilisée.
Source : Concepts de base en psychologie cognitive

IFSI Carcassonne. Charline VIENNET. Psychologie spécialisée en


neuropsychologie.

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