2
mChapitre 1 : Analyse et diagnostic marketing
« Le marketing est une activité humaine orientée vers la satisfaction des besoins et des
désirs au moyen de l’échange »1. Les désirs sont des pulsions que l’on veut transformer en
demande par l’échange. Ce dernier comprend deux parties : le consommateur et le producteur.
Le consommateur achète pour rémunérer le producteur qui cherche à rentabiliser sa vente.
Pour se faire il doit communiquer vers le consommateur : c’est la stratégie push- pull.
Dans l’optique push : l’entreprise pousse son produit sur le marché. Le consommateur va
exprimer ses besoins et désirs, Et l’entreprise doit être alors à son écoute pour s’y’adapter en
recueillant la bonne information.
Dans l’optique pull : l’entreprise veut attirer le client en recueillant au préalable de
l’information sur le marché et sur le client : c’est le diagnostic marketing préalable à la mise
en place du marketing stratégique.
Pour se faire tout stratège doit opérer deux types de diagnostic en interne et en externe. A ce
titre il est tenu de trouver réponse aux exigences du marché en usant d’outils appropriés de
détermination de la position stratégique de son entreprise vis-à-vis son environnement.
1
JOLY. B, Le marketing, Ed ; Groupe De Boeck s.s Bruxelles, 2009, P 8
3
Et enfin la concurrence, représentée par les acteurs présents sur le marché. Leur
nombre, leur puissance, leur poids réel et potentiel influence le comportement de tout le
marché.
Pour rendre compte des ces trois composantes M. Porter2 traite des cinq forces du marché :
Le pouvoir de négociation des clients ;
La menace d'entrants potentiels ;
Le pouvoir de négociation des fournisseurs ;
La menace des produits de substitution ;
L'intensité de la concurrence intra sectorielle.
Michael PORTER a conçu une méthode d'analyse de l'intensité concurrentielle d'un secteur
d'activité. Cette analyse est basée sur l'étude de 5 grands points qui selon lui caractérise tout
marché :
2
Le modèle des « cinq forces de Porter » a été élaboré en 1979 par le professeur de stratégie Michael Porter. Il
considère que la notion de concurrence doit être élargie. Au sein d'une industrie, un « concurrent » désigne tout
intervenant économique susceptible de réduire la capacité des firmes en présence à générer du profit.
4
2- La recherche des facteurs clés de succès3
Les facteurs clés de succès (FCS) sont les éléments stratégiques qu’une organisation
doit maîtriser afin d’assurer sa pérennité et sa légitimité (pour surpasser sa concurrence). Ils
sont imposés par l’environnement, ce qui implique ipso facto le diagnostic de l’entreprise.
Cette notion est intimement liée avec celle des domaines d’activités stratégiques. Ces
derniers peuvent être définis comme : « Un domaine d'activité stratégique, dans la
terminologie de la stratégie d'entreprise, se définit comme un sous-ensemble d'une
organisation auquel il est possible d'allouer ou de retirer des ressources de manière autonome.
Un domaine d'activité stratégique peut aussi être défini comme l'ensemble des produits ou
activités, souvent homogènes, pour lesquels l'entreprise peut constituer un avantage
concurrentiel. »4
Les critères de la segmentation stratégique en DAS sont :
le produit et les besoins à satisfaire ;
le type de clientèle ;
les circuits de distribution ;
la technologie.
La segmentation stratégique ne doit pas être confondue avec la segmentation marketing 5
principalement fondée sur des critères de comportement d'achat, d'évolution de la demande et
de la concurrence. Elle permet d’adapter les produits ou les services aux clients, de définir la
politique commerciale de l’entreprise (produit, prix, distribution, communication).
3
Le concept général de facteurs indispensables à maîtriser pour s’imposer sur un marché est apparu dans les
années 1960 et 1970, notamment sous l’impulsion de Ron Daniel du cabinet McKinsey. Ce concept de facteurs
clefs de succès a ensuite été largement complété par d’autres praticiens et chercheurs, notamment John Rockart,
professeur au MIT, dans un article publié dans la Harvard Business Review en 1979.
4
Marie Camille Debourg, « pratique du marketing », deuxième édition, Ed Berti, p. 52
5
Notion qui sera développée dans le chapitre 2
5
La segmentation stratégique permet ainsi de détecter les facteurs clés de succès (FCS) qui
sont à exploiter pour chacun des domaines d’activité stratégique de l’entreprise.
Les facteurs clés de succès (brevet, marque forte, réactivité, technologie…) sont propres à
chaque domaine d’activité stratégique et représentent les éléments que l’entreprise doit
absolument maîtriser pour être performante dans le DAS considéré.
6
La chaine de valeur : Elle décrit les différentes étapes qui déterminent la
capacité d'une organisation à obtenir un avantage concurrentiel en proposant une offre
valorisée. Elle est composée des activités primaires et celles secondaires.
Les activités de base ou principales (primaires) sont celles qui participent directement
à la fabrication et à la vente de produits. On distingue : la logistique d'entrée (réception
et stockage des intrants) ; les opérations de production (transformation des intrants en
extrants) ; la logistique de sortie (distribution des produits aux clients) mercatiques et
ventes (moyens par lesquels les clients sont incités à l'achat) services (éléments
rattachés au produit)
Les activités d'accompagnement ou de soutien dont le rôle est de servir d’être le
support aux activités principales qui sont imbriquées dans le cycle de production. On
distingue : l’Approvisionnement (l'ensemble de la fonction achat dans l'entreprise, non
compris les aspects de logistique) ; la R&D ; la gestion des ressources humaines
l'infrastructure de la firme(les activités de direction générale, de finance, de
comptabilité...qui soutiennent l'ensemble de la chaine)
7
Pour définir et étudier la concurrence indirecte, il faut analyser le degré de substitution entre
les produits ou services offerts par les organisations présentes dans un secteur d’activité et
ceux qui remplissent la même fonction mais qui sont offerts par d’autres organisations. Plus
ce degré est faible, plus l’intensité de la concurrence indirecte est élevée.
3.3 : L’analyse de la concurrence potentielle :
Il s’agit d’analyser les risques d’entrée de nouveaux concurrents cherchant à conquérir des
parts de marché. Ces risques doivent être évalués en tenant compte des barrières à l’entrée.
Arthur Doo Litttle est un cabinet international de consultants qui a connu un grand
succès. Il occupe une place de premier ordre parmi les cabinets internationaux de conseil en
management. Fondé en 1886, il fut le premier cabinet de conseil crée au monde.
Cette entreprise a été fondée en vue de venir en aide aux différentes organisations afin
que ces dernières puissent créer des innovations concernant leurs activités.
Le modèle ADL sert à définir le portefeuille d’activités de l’entreprise.
Le modèle ADL (ou modèle maturité) consiste à situer l’entreprise par rapport à la
concurrence. On procède généralement en répertoriant les forces et les faiblesses de
l’entreprise (analyse interne). La matrice est un outil qui a été crée pour aider les dirigeants
d’entreprise et les consultants à effectuer ces analyses.
ADL structure son tableau d’analyse stratégique à partir des deux variables suivantes :
le degré de maturité de l’activité ;
et la position concurrentielle de l’entreprise sur le domaine d’activité7 ;
La maturité du métier est l’indicateur qui permet d’apprécier l’attrait d’un secteur, son
potentiel. Il correspond aux quatre phases du cycle de vie du segment considéré et détermine
l’attrait de l’activité : Démarrage- Croissance- Maturité et Déclin.
7
DAS : domaine d’activité stratégique concept développé par M . Porter sont définis en terme de couples
produits/marchés caractérisés par un certain nombre de points communs (fournisseurs, concurrents,
consommateurs, technologies, etc.). Il s'agit avant tout de définir des critères de segmentation pertinents...
8
Intégrant le taux de croissance de l’activité, il mesure les besoins financiers des activités, qui
sont importants dans les deux premières phases du cycle et déclinent fortement par la suite.
Mais il permet de donner également une indication sur le niveau de risque sectoriel. Une
activité en démarrage est évidemment davantage sujette à ce type de mutations qu’une activité
mûre et stable.
En phase de démarrage, la concurrence s’exerce principalement en termes d’innovation de
produit ou de technologie.
En phase de croissance, le secteur se structure, e marché se développe rapidement. Les
atouts sont la capacité à financer la croissance et le réseau de distribution.
En période de maturité, le secteur est déjà figé, on ne voit plus apparaître de concurrents.
En dernier lieu, en période de vieillissement, le marché reste occupé par quelques gros
concurrents.
La position concurrentielle mesure la force relative (par rapport à ces concurrents) de
l’entreprise sur les principaux facteurs clés de succès de l’activité analysée. Elle est appréciée
qualitativement en fonction des atouts de l’entreprise (et non de la seule part de marché), ce
qui fournit une analyse plus complète que celle du BCG. Pour un segment stratégique,
l’entreprise se situe à l’un des cinq niveaux suivants de la position concurrentielle :
Marginale- Défavorable- Favorable- Forte- Dominante.
En position « marginale » l’entreprise a des performances peu satisfaisantes et présente une
faiblesse majeure. A court terme l’entreprise a des chances de survivre mais elle doit
améliorer sa position pour avoir une chance de survivre à long terme.
En position « Défavorable » l’entreprise a des performances suffisamment satisfaisantes pour
justifier une continuation de ses activités grâce à la concurrence des concurrents plus
importants. L’entreprise a des chances moyennes (ou inférieures à la moyenne) de pouvoir
maintenir sa position concurrentielle à long terme.
En position « Favorable » l’entreprise dispose d’atouts exploitables pour la conduite de
certaines stratégies et a de très bonnes chances de pouvoir maintenir sa position à long terme.
En position « Forte » l’entreprise est capable de mener la politique de son choix sans mettre
en danger sa position à long terme.
En position « Dominante » l’entreprise est capable de contrôler le comportement de ces
concurrents (en matière de performance ou de stratégie). De plus, elle dispose du plus vaste
choix d’options stratégiques.
9
1-2- Les stratégies génériques dans la matrice ADL :
10
phase de croissance : le marché est créé et se développe rapidement, ce qui exige, pour
y jouer un rôle, des capacités à mobiliser un potentiel pour accroître sa production et assurer
la logistique et la distribution;
phase de maturité : les positions sont établies et les développements ne peuvent plus se
faire qu'aux dépens des concurrents immédiats;
phase de vieillissement : le marché n'est plus occupé que par quelques firmes
puissantes qui ont peu à gagner l’affrontement direct.
2- La Matrice Mc Kinsey
La matrice Mc Kinsey est née, dans les années soixante-dix, de la collaboration entre la
société Mc Kinsey et la firme General Electric qui reprochait à l'approche Boston Consulting
Group son simplisme dans l'évaluation des positions concurrentielles. Cet outil d’analyse
multicritères repose sur la représentation des domaines d’activité stratégique par rapport à
deux dimensions, l’attrait du marché à moyen terme (diagnostic externe) et la force
compétitive ou position concurrentielle (diagnostic interne). Il existe des variantes de cette
matrice telles que le matrice ABC ou la matrice de politique directionnelle.
Mc Kinsey met un accent particulier sur la matrice prospective, prenant ainsi en compte
les changements perçus à l’horizon 3-5ans. L’entreprise doit faire simultanément face à la
concurrence et à d’autres évolutions de son environnement. Cette caractéristique donne une
dimension dynamique à l’analyse et oblige les stratèges à une plus grande créativité.
Comme pour les précédents modèles, le tableau stratégique de Mc Kinsey est construit à
partir de deux variables : la position concurrentielle, la deuxième, prend en compte les
facteurs externes: la taille et la croissance du marché.
Pour caractériser globalement le degré d’attrait du secteur on attribue des coefficients de
pondération aux différents facteurs en fonction de leur hiérarchisation, puis on calcule une
note pondérée qui sert de coordonnée pour l’établissement de la matrice.
La matrice Mc Kinsey propose le positionnement des domaines d’activité stratégique sur une
grille à 9 cases. Elle porte en abscisse la valeur de secteur et en ordonnés la position
concurrentielle. Chacun de ces deux critères étant mesuré selon une échelle à trois positions :
forte, moyens, faible. Pour chaque DAS on calcule leurs coordonnées grâce aux notes
11
pondérées puis on les positionne au moyen de cercles dont la surface représente le
pourcentage du chiffre d’affaire et la part de marché est visualisée par une zone hachurée.
12
Source : CNAM ; -Dynamiques Industrielles et Stratégies Concurrentielles P : 38
13
constitue une réponse satisfaisante à la situation décrite par l'analyse. Elle peut être utilisée en
évaluation :
ex ante pour définir les axes stratégiques ou en vérifier la pertinence (par exemple, lors
de la rédaction de CSP ou de leur évaluation),
intermédiaire pour juger de la pertinence et éventuellement de la cohérence des
programmes en cours,
ex post pour vérifier la pertinence et la cohérence de la stratégie ou du programme, a
fortiori si cet exercice n'a pas été fait lors de leur élaboration
L'ordre et la manière d'identifier et d'étudier les 4 facteurs (forces, faiblesses, opportunités,
menaces) peuvent différer considérablement.
Les forces sont les aspects positifs internes que contrôle l'organisation ou le pays, et
sur lesquels on peut bâtir dans le futur.
les faiblesses sont les aspects négatifs internes mais qui sont également contrôlés par
l'organisation, et pour lesquels des marges d'amélioration importantes existent. L'analyse
SWOT étant basée sur le jugement des participants, elle est par nature subjective et
qualitative. Si l’étude des forces et celle des faiblesses nécessitent d’être approfondies, deux
outils peuvent être utilisés pour fournir des pistes d’investigation : l’audit des ressources et
l’analyse des meilleures pratiques (comparaison à l’intérieur d’un pays entre ce qui fonctionne
bien et ce qui fonctionne moins bien suivant certains indicateurs)
Les opportunités sont les possibilités extérieures positives, dont on peut
éventuellement tirer parti, dans le contexte des forces et des faiblesses actuelles. Elles se
développent hors du champ d'influence du pays ou à la marge (ex : changement de goût des
consommateurs mondiaux concernant une production du pays, amélioration de l'économie
d'un pays "client", développement du commerce par Internet, etc.)
Les menaces sont les problèmes, obstacles ou limitations extérieures, qui peuvent
empêcher ou limiter le développement du pays ou d'un secteur (ex : l'industrie). Elles sont
souvent hors du champ d'influence du pays ou à la marge.
14
Chapitre 2 : Le marketing stratégique et la stratégie de l’entreprise :
9
J.J.Lambin et C.Moerloose ; « Marketing stratégique et opérationnel » Dunod, 7 ed ; p189
15
la segmentation géographique : découper le marché en différentes unités territoriales
pour faire ressortir les caractéristiques propres à chaque région.
La segmentation sociodémographique : consiste à découper en différents groupes
identiques sur la base de critères tels que : l’âge, la taille du foyer, le revenu, le niveau
d’éducation, le sexe….
La segmentation psycho graphique : ces critères regroupent le style de et la
personnalité qui identifie l’image de marque du produit à l’image de soi.
La segmentation comportementale : consiste à découper le marché en groupes
homogènes du point de vue de leurs connaissances, attitudes, et expériences à l’égard d’un
produit et ses caractéristiques ; les avantages recherchés dans un produit et le niveau
d’utilisation
2- Le Ciblage :
Après avoir identifié des groupes homogènes de clients par la démarche de
segmentation, l’entreprise doit déterminer la cible des actions, c’est-à-dire le (ou les)
segment(s) de clientèle à qui elle va proposer son produit et vers qui elle dirigera ses action.
2.1 : Les critères de choix généraux d’une cible :
Le choix d’une cible doit être effectué en évaluant pour chaque segment possible :
Son adéquation avec l’image de l’entreprise,
sa comptabilité avec les objectifs de l’entreprise,
son attrait et les risques encourus,
sa taille et sa croissance prévisible,
la probabilité de succès de l’entreprise sur celui-ci.
La stratégie marketing s’inscrivant dans le cadre de la stratégie globale de l’entreprise,
la cible retenue doit être compatible avec les grandes orientations de la politique générale
définie par ses dirigeants.
Par exemple, une entreprise de taille moyenne, bénéficiant d’une bonne image, s’est
spécialisée sur un marché industriel pointu, avec pour objectif principal une forte rentabilité.
Cette entreprise pourra renoncer à attaquer une cible plus vaste, peut-être par manque de
moyens, mais surtout parce que cette option risquerait de faire diminuer sa rentabilité globale
comte tenu des caractéristiques de la cible en question.
Chaque segment doit faire l’objet d’une analyse opportunités/menaces. Cette analyse
peut s’appuyer sur la notion de rivalité élargie selon l’approche de M. Porter Même si celle-ci
16
s’applique à l’origine aux choix des D.A.S (domaines d’activités stratégiques), on peut
l’utiliser avec profit dans l’application des segments et la politique de ciblage.
D’après M. Porter, on peut évaluer l’attrait d’un marché ainsi que les risques encourus par
l’entreprise sur ce marché en fonction de cinq forces concurrentielles : les concurrents actuels,
les nouveaux entrants, les clients, les fournisseurs, les produits substituts.
Les concurrents actuels : L’attrait d’un segment est inversement proportionnel au
nombre de concurrents exploitant celui-ci. Les risques sont d’autant plus grands qu’il existe
des facteurs défavorables tels que : Sur capacité de production : la tendance à des baisses de
prix est forte, notamment si les coûts fixes sont élevés, Demande élastique par rapport au
prix : le facteur prix étant le principal (sinon le seul) facteur de différenciation, les attaques
frontales sont fréquentes et désastreuses pour les entreprises les moins compétitives, Marché
stagnant ou en déclin : la croissance des uns se fait au détriment des autres en s’appuyant sur
des campagnes publicitaires coûteuses ou une baisse des prix diminuant les marges.
Les nouveaux entrants : En dehors des concurrents actuels, les entreprises
susceptibles d’attaquer le marché étudié constituent une autre menace pour l’entreprise à plus
ou moins court terme. Le risque pour l’entreprise dépend principalement des barrières à
l’entrée. Si celles-ci sont élevées (réglementation protectionniste, technologie de pointe,
investissements de démarrage importants, protection par brevets, distribution exclusive, etc.)
le risque sera faible.
Les clients : Les clients représentent un risque lorsque, par exemple, ils peu
nombreux et disposent d’un pouvoir de négociation important qui se manifestera sur le niveau
des prix, des conditions de règlement, l’étendue des services annexes, etc.
Les fournisseurs : De la même façon que les clients, les fournisseurs peuvent
représenter une menace pour l’entreprise lorsqu’ il bénéficie d’un rapport de force qui leur est
favorable.
Les produits substituts : Les produits de substitution (en d’autre terme des produits
de remplacement) représentent une menace sérieuse s’ils sont nombreux ou susceptibles de
devenir car ils bouleversent les situations acquises et modifient la structure du marché.
17
spécifiques et bien délimités (les niches), pour éviter l’affrontement brutal avec les grandes
entreprises. Celles-ci, au contraire, fortes de leur puissance logistique, peuvent prendre pour
cible les segments les plus importants du marché à échelle nationale ou même internationale.
La croissance du segment visé est à prendre en compte. C’est cependant un critère
ambigu dans la mesure où une croissance élevée, tout en étant une source potentielle
d’économies d’échelle, est souvent un facteur favorisant l’entrée de nombreux concurrents.
Quant à la probabilité de succès est liée à deux groupes de facteurs interdépendants : les
forces et les faiblesses de l’entreprise et du produit offert ; et la réponse prévisible du segment
étudié face à ce produit.
C’est pourquoi il faut identifier les variables que le consommateur potentiel pourrait prendre
en compte lors de sa décision d’achat. Parmi ces variables (différents selon les produits
étudiés), le prix et un facteur déterminant qui est pratiquement toujours retenu dans l’analyse.
En plus du prix, on peut citer d’autres facteurs de succès tels que la qualité du produit, ses
performances, son image (ou celle de l’entreprise), la qualité du service, etc.
Il est évident que selon tous les critères retenus, le produit proposé doit être confronté aux
produits concurrents du marché principal et du marché substitut et évaluer l’avantage
concurrentiel dont dispose l’entreprise.
18
3- Le positionnement du produit
Par le positionnement du produit, l’entreprise se différencie de ses concurrents dans
l’esprit du consommateur. Cette différence peut s’appuyer sur le prix du produit (exemple :
haut de gamme), sur un avantage économique (exemple : faible consommation d’énergie), sur
le contenu symbolique du produit (exemple : prestige), etc.
3-1 : analyse du positionnement
Une analyse de positionnement a lieu dans les quatre cas suivants :
Un produit lancé sans positionnement explicite : l’entreprise cherche à connaître à
l’avance comment son produit est perçu par le marché.
Un produit lancé avec un positionnement bien défini : l’entreprise veut contrôler si
la perception effective de son produit correspond bien à ses objectifs initiaux.
La définition d’un positionnement pour un produit nouveau : l’entreprise détermine
le positionnement le plus adapté, découlant caractéristique essentielles du produit et
dépendant du (ou des) segment (s) de marché visé.
La nécessité d’un repositionnement : le repositionnement consiste à redéfinir la
position d’un produit, soit parce que le positionnement initial s’est avéré inadéquat, soit parce
que les actions de la concurrence le rendent nécessaire. Dans certains cas, le repositionnement
est aussi un moyen de relancer un produit ancien.
19
(celle du produit proposé et celle des produits concurrents) avec les yeux des consommateurs
en termes de qualité perçue, d'image, de contenu symbolique, de services rendus, etc. A partir
des avantages spécifiques du produit proposé déterminés à l'étape précédente, il s'agit
d'évaluer quels sont ceux auxquels les consommateurs (ou les utilisateurs) seront les plus
sensibles ou les plus réceptifs : ce sont les cartes de positionnement :
Les cartes de positionnement ont pour objet de situer dans un plan les positions respectives
des différents produits étudiés. Lorsque plus de deux critères sont retenus, on utilise des
méthodes d'analyse de données comme l'analyse factorielle ou multidimensionnelle.
« Quelle promesse allons-nous donner à l'acheteur ? » Cette troisième
question concerne le choix effectif du positionnement. Il s'agit de déterminer l'avantage du
produit proposé le plus spécifique et le mieux perceptible parmi ceux qui ont été définis à
l'étape précédente. En langage publicitaire, on parle de proposition unique de vente. Lors de
cette étape, il est fortement conseillé de réfléchir à la teneur du message à communiquer à la
cible (sans chercher bien sûr à aboutir au texte définitif). La position communicationnelle du
produit découle du message exprimé.
Il est évident, notamment pour les produits industriels, que la proposition unique de
vente ne représente pas un carcan incontournable. L'argumentaire peut être beaucoup plus
nuancé et s'appuyer sur plus d'un des aspects spécifiques du produit. La position globale d'un
produit découle à la fois de sa position naturelle et de sa position communicationnelle.
20
REFERENCE FONDEMENTS DU POSITIONNEMENT
1) Produit a) les attributs du produit (composition, esthétique, taille, technologie, etc.),
b) les services rendus par le produit définis en termes de bénéfice consommateur (gain de temps,
pratique, économique, etc.),
c) le contenu symbolique lié à la marque ou au type de produit (prestige, puissance, liberté, etc.),
d) la création d'une nouvelle catégorie de produit.
2) Consommateur a) les caractéristiques des consommateurs (morphologie, activité, habit, niveau d'instruction, centre
d'intérêt, style de vie, taille du ménage, etc.),
b) le volume de consommation (gros consommateur, moyen, petit),
c) les occasions de consommation : fréquence (faible, élevée), circonstances (cadeau, fêtes,
vacances, etc.),
d) la réduction du risque perçu.
3) Concurrence a) la référence aux concurrents (leader, suiveur, innovateur, etc.),
b) le niveau de prix relatif,
c) le rapport qualité/prix relatif,
d) le mode de distribution
c) le rapport qualité/prix relatif,
d) le mode de distribution.
Source : élaboré par nos soins
Un positionnement erroné peut représenter à lui seul la cause de l'échec du lancement
d'un produit. Les principaux types d'erreur à éviter sont présentés dans le tableau suivant
TYPES D '
CAUSES POSSIBLES
ERREUR
le produit
l’acte d’achat
le moment de la transaction (fréquence, récence)
le montant de la transaction
Alors que le marketing relationnel valorise :
la relation avec le client
la durée de la relation
l’ individualisation (concept one to one)
la « mémoire » des contacts entre le client et l'entreprise
la fidélisation
la valeur des achats présents et futurs
En fin, le marketing client valorise : le capital de l'individu
Fiche signalétique
de la société ITC :
Siège social :
46 AVENUE SABRA EL QODS OUJDA
Statut :
IT TRAINING CENTER est une Société A Responsabilité Limitée.
Elle est inscrite au registre du commerce sous le N° 29585
Objet, activité(s) :
- DEVELOPPEMENT INFORMATIQUE
- INSTALLATION RESEAUX ET SYSTEME DE SECURITE
- FORMATION PROFESSIONNELE CONTINUE : INFORMATIQUE ;
COMMUNICATION ; MANAGEMENT et GESTION
EFFECTIF :
Corps professoral et pédagogique :
- 15 FORMATEURS dont deux à titre permanent (profils : Ingénieurs et docteurs)
- 1 RESPONSBALE DE SUIVI PEDAGOGIQUE
- 3 DEVELOPPEURS INFORMATIQUE
- 1 DESIGNER
son objectif phare est de satisfaire ses clients et élargir sa portée à l’échelle nationale.
La société regroupe divers départements:
Département de formation :
Son gérant veille à ce que toutes les formations soient convenablement adaptées à la
demande en jouant l’intermédiaire entre le formateur et le client. Il planifie et garantit le bon
déroulement des séances
Département pédagogique :
La mission générale du Département de Pédagogie est d’améliorer l’apprentissage des
adhérents. Ce département est géré par un responsable chargé d’assurer un suivi menant à
bien la formation du client
Figure 1 : représentation graphique des activités principales des PME de l’échantillon
Interprétation : 68,2% des PME établissent un rapport d’évaluation, ce qui implique que le
marché des contrats spéciaux peut etre intégré dans le plan stratégique d’ITC
Interprétation : la formation est très importante pour 40,9% des PME et elle est primordiale
pour 18,2% d’entre elles.
4. Quelle sont les formes de performance auxquelles vous donnez plus
d’importance en matière de Formation.
Interprétation : 31,8% des PME estiment que le rapport sur la formation contient les
informations nécessaires à la bonne compréhension des objectifs, contre 4,5% seulement qui
avancent que ce rapport contient trop d’informations qui nuisent à la compréhension des
objectifs.
9. Diriez-vous que la formation antérieur que vous avez eu ou reçu néglige
des informations importantes ?
Interprétation : pour 27,3% des PME de notre échantillon, la formation initiale semble
négliger des informations importantes. 18,2% des PME enquêtées la trouvent par contre
contenir toutes les informations essentielles, alors que 22,7% d’entre elles restent indifférentes
sur ce sujet.
1- Stratégie commerciale
A l’issue de son enquête la société ITCT a arrêtée une stratégie complètement orientée client
et a mis au point plusieurs packages destinés chacun à un segment cible. Ainsi elle a lancé
pour les lycéens le programme « Aji naprepariw », pour les étudiants la formule « Aji
nvlidiw », pour les professionnels « Aji natformaw » et enfin pour les entreprises privées
« Mon Contrat de formation ».
Ainsi les produits offerts par la boite varient de la formation individuelle ciblée, de la
formation sur mesure et de la formation en groupe. Les modules sont soit ceux académiques
ou encore très pointus selon la demande.
CA
CA
2011 125270
400000
2012 138498
300000
CA
2013 142675 200000
On remarque bien l’évolution progressive du CA d’année en année depuis 2011 entre 2015.
Cependant cette évolution a atteint son comble en 2015 atteignant une variation de 183 % par
rapport à 2011. Il faut préciser que le plan de formation stratégique adoptée par la société a
commencer a être appliqué en 2014.
Conclusion
La direction Marketing de l'entreprise doit adopter une attitude agressive et tirer parti de tous
les éléments d'information dont elle dispose pour animer sa force des ventes. Les stratégies
Marketing ont pour but essentiel d'analyser le marché, de stimuler la demande, de pénétrer le
marché et se positionner tout en cherchant à satisfaire au maximum et fidéliser la clientèle
avec un produit ou service de qualité.
En effet, pour faire connaitre et faire valoriser son offre il faut développer une stratégie
efficace et l'appliquer avec des objectifs bien définis. Nous venons de comprendre le milieu
dans lequel évoluent les entreprises de formation, un milieu très concurrentiel.
Cependant les consommateurs sont exposés à des pratiques marketings destinés à les attirer et
les fidéliser. A ce sujet, nous pouvons affirmer que l'entreprise qui a fait l'objet de notre étude,
après différentes enquêtes menées, cette entreprise a gagné une part importante du marché de
formation, grâce notamment à un bon plan stratégique construit sur des bases scientifiques.
INTRODUCTION 2
CONCLUSION 36
BIBLIOGRAPHIE