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Introduction et rappels
Dr. SAID 2
Méthode et technique d'analyses physico-chimiques Les méthodes spectrales
• Les techniques d’analyses basées sur l’étude qualitative des spectres (atomique,
moléculaire ou nucléaire) d’émission, d’absorption ou de résonnance magnétique
nucléaire (RMN).
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I.1 Généralités
La mesure de l’absorption des radiations électromagnétiques par la matière dans le
domaine de l’UV/visible apporte peu d’informations structurales, en revanche, elle est
très utile pour les analyses quantitatives. Le domaine de l’UV/VIS est compris entre190
à 750 nm et peut être divisé en deux parties : l’ultraviolet allant de 190 à 400 nm, et le
visible allant de 400 à 750 nm (Fig.2).
UV VIS
190 400 750 λ (nm)
Figure 2 : Spectre du domaine UV-VIS
I.2. Principe
Cuve de longueur l
Figure 3 : Schéma explicatif de la loi de Beer-Lambert.
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Cette loi fut découverte par Pierre Bouguer en 1729, puis reprise par Johann Heinrich
Lambert en 1760. Finalement August Beer en 1852 y introduisit la concentration (Eq.1) :
I = I# . e&'() Eq.1
Avec:
I0 : l’intensité lumineuse incidente
I : l’intensité lumineuse transmise
ε : le coefficient d'extinction molaire en L.mol−1.cm−1, (il dépend de la longueur d'onde,
du solvant, de la substance étudiée et de la température)
l : la longueur du trajet optique (ou la largeur de la cuve en cm)
c : la concentration de la solution en mol.L-1.
On appelle absorbance A le logarithme du rapport entre l’intensité incidente I0 et
l’intensité transmise I à une longueur d’onde λ :
0
A = log /0 2 Eq.2
1
I
T= Eq. 3
I#
Pour finir, la forme la plus couramment utilisée est :
A = εlc Eq.4
I.2.1. Additivité des absorbances
La loi de Beer-Lambert est additive (Fig.4). ca veut dire, si deux solutions absorbent à la
même longueur d’onde, l’absorbance du mélange est égale à la somme de leurs
absorbances : A =A1+ A2
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I0 Solution 1 Solution 2 I2
I1
ε1, c1, l ε2, c2, l
A1 A2
Solution 1
I0 I1
+
Solution 1
A= A1+A2 = (ε1c1+ ε2c2)
Figure 4 : Schéma explicatif de l’additivité de la loi de Beer-Lambert.
Le spectrophotomètre est l’un des principaux appareils utilisés dans les laboratoires
pour réaliser des dosages (Fig.5). Il utilise les propriétés de la lumière et son interaction
avec les substances. Il est conçu autour de trois modules :
• Une source lumineuse : lampe à vapeur de mercure, lampe à arc au xénon, lampe à
filament de tungstène).
• Un système dispersif (Monochromateur) : c’est un ensemble d’éléments qui sert à
décomposer la lumière blanche en radiations de différentes longueurs d’onde, dont
l’une est utilisée pour lire le résultat de l’analyse.
• Un système détecteur : détecte la lumière transmise et la convertit en un signal
électrique.
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Système dispersif
Source (Monochromateur) Détecteur
Solution échantillon
Figure 5 : Schéma simplifié d’un spectrophotomètre.
Blanc
Source Monochromateur 1 Détecteur
2
Echantillon
Compartiment de
mesure
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Les meilleurs spectrophotomètres dans ce domaine restent encore les appareils à deux
faisceaux dont l’un traverse l’échantillon et l’autre sert de parcours de référence (Fig.7).
Deux miroirs tournants en forme de secteurs, synchronisés avec le mouvement pas à pas
du réseau, permettent au détecteur de comparer exactement pour la même longueur
d’onde les intensités transmises par l’une ou l’autre des deux voies
Blanc
1
Source Monochromateur Détecteur
2
Echantillon
Compartiment de
mesure
Figure 7 : Schéma simplifié d’un spectrophotomètre double faisceau.
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A
A4
A3
Ax
A2
A1
c1 c2 cx c3 c4 c
Figure 9 : Exemple d’une courbe d’étalonnage.
Si A1/C1, A2/C2, A3/C3, A4/C4 sont les absorbances et les concentrations des solutions
étalons respectivement. Ax et cx sont l’absorbances et la concentration de la solution
analysée.
I.5.2.3. Autres applications
D’autres applications sont connues pour le contrôle qualité ou le suivi de la cinétique
d’une réaction, la détermination des constantes de dissociation des acides ou des
constantes de complexation, la détermination des masses molaires...etc.
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II.1. Généralités
Le rayonnement infrarouge est la partie du spectre électromagnétique comprise entre
780 et 1 000 000 nm, autrement dit entre le visible et les ondes radio qui correspond à
une transition énergétique entre des états de vibration des atomes ou rotation de la
molécule. Elle est divisée en trois zones :
Région Domaine de λ (nm) Domaine de δ (cm-1)
Proche infrarouge (PIR) 780 – 2 500 nm 4 000 – 13 000 cm-1
Moyen infrarouge (MIR) 2 500 – 25 000 nm 400 – 4 000 cm-1
Lointain Infrarouge (LIR) 25 000 – 1 000 000 nm 10 – 400 cm-1
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La fréquence propre à la liaison se calcule alors selon Eq. 1 (Cohen-Tannoudji et al.,
1996).
1 k
ν= ×@ Eq. 1
2π µ
avec :
k : la constante de raideur.
µ : la masse réduite.
µ étant la masse réduite du modèle calculé selon l’Eq. 2.
mD × mE
µ= Eq. 2
mD + mE
La spectroscopie MIR est basée sur l’absorption du rayonnement dans une zone
spectrale variant de 4 000 à 400 cm-1 où tout composé organique possède une
empreinte qui lui est propre. Plusieurs groupements fonctionnels de composés
organiques vont présenter des vibrations caractéristiques. Par conséquent, la
spectroscopie MIR est très utile pour l’analyse qualitative. L’analyse quantitative est
aussi possible puisque l’intensité de l’absorption est proportionnelle à la concentration
de l’espèce absorbante.
Les bandes d’absorption MIR sont dues essentiellement aux vibrations fondamentales
des molécules. Le spectre moyen infrarouge peut être grossièrement divisé en 3
régions :
• de 4000 à 1500 cm-1 se trouvent les bandes d’absorption des vibrations
d’élongation ν de liaisons principales (O-H, N-H, C-H, C=O, C=C),
• de 1500 à 1000 cm-1 les bandes de déformations δ (C-H) ainsi que quelques
vibrations d’élongation (C-O, P=O),
• pour les nombres d’onde inférieurs à 1000 cm-1, les vibrations complexes
(« respiration » des structures cycliques) et des systèmes éthyléniques ou
aromatiques (Fig.11).
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Figure 11: Bandes d’absorption dans le moyen infrarouge.
II.3. Instrumentation
Les spectres sont collectés à l’aide d’un spectromètre généralement à double
faisceau qui a le même principe que celui de la spectrométrie UV-VIS. Un spectre
peut être défini comme étant la mesure de l’absorption ou de la transmission d’un rayon
électromagnétique en fonction de la longueur d’onde (ou nombre d’onde).
Quel que soit le type de spectromètre utilisé, deux éléments sont indispensables :
• une source de Rayonnement Électromagnétique RE,
• un ou plusieurs détecteurs.
a. Source lumineuse
Le rayonnement émis par la source doit être d’une part suffisamment puissant pour
permettre une bonne détection du signal, et d’autre part demeurer stable durant le
temps d’acquisition de la mesure, de façon à obtenir des mesures d’absorbance
reproductibles.
En ce qui concerne les spectromètres MIR, les sources de rayonnement proviennent de
solides portés à haute température qui rayonnent. Parmi les sources IR les plus
courantes en MIR, on cite le « globar » (glowing-bar) constitué de carbure de silicium
porté à environ 1 500°C par effet Joule (Fig.12). Elle dissipe une plus grande quantité de
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Figure 12 : Source lumineuse «globar » constituée de carbure de silicium.
b. Détecteurs
De nos jours, différents types de détecteurs peuvent être utilisés en infrarouge, les plus
fréquents sur le marché étant les détecteurs thermiques et les détecteurs à semi-
conducteurs. Ils ont été développés pour améliorer la vitesse d’acquisition des données.
Dans le MIR, pour les applications demandant une grande sensibilité, on emploie un
capteur constitué d’un alliage de Mercure-Cadmium-oxyde de Tellurium (MCT) ou
d’Indium-Antimoine (In/Sb) déposé sur un support inerte (Fig. 13). Lors de cette étude
le détecteur utilisé est un MCT (refroidit avec l’azote liquide ’’−196 °C ’’).
Figure 13. Détecteur MCT.
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Réfracteur
Bruleur
Figure 14 : Spectrophotomètre d’émission de flamme
Bruleur
Figure 15 : Spectrophotomètre d’absorption atomique.
a) Le photomètre d’émission de flamme est constitué de trois éléments principaux : le
brûleur, le monochromateur et un détecteur.
• Le brûleur : Il fournit une flamme dans laquelle on pulvérise la solution à analyser.
• Le monochromateur : permets de sélectionner la longueur d’onde caractéristique de
l’élément à doser, il est composé de filtres.
• Un détecteur : Il est composé d’une cellule photoélectrique qui transforme le flux
lumineux en intensité électrique. La lecture est obtenue sous forme digitale.
Pour une même température de flamme, l'intensité de la radiation émise est
proportionnelle à la concentration de l'élément à doser si celle-ci est faible.
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