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8 mars 1913 dans le village de Tizi Hibel. Les parents de Feraoun sont un couple
de paysans pauvres, qui ont eu huit enfants dont cinq seulement ont survécu.
Mouloud est le troisième d'entre eux, et le premier fils. Depuis 1910, le père a pour
habitude d’émigrer périodiquement en France métropolitaine pour subvenir aux
besoins de sa famille. En 1928, il est victime d’un accident et commence à vivre d’une
pension d’invalidité. Ces racines familiales, sociales et culturelles sont prépondérantes
pour Mouloud Feraoun, qui intitule son premier roman autobiographique Le Fils du
pauvre et fait de la culture kabyle la principale composante de son identité [3].
Il fréquente l'école de Tizi Hibel à partir de l'âge de sept ans. En 1928, il est boursier à l'école
primaire supérieure de Tizi Ouzou, puis en 1932, est reçu au concours d'entrée de l'école
normale de Bouzaréah (actuelle École normale supérieure en lettres et sciences humaines)
près d'Alger. Il y fait la connaissance d'Emmanuel Roblès. Diplômé de l’École normale, il
commence sa carrière d’instituteur à Taourirt Aden, petit village de Kabylie. En 1935, il est
nommé instituteur à Tizi Hibel, où il épouse Dehbia dont il aura sept enfants.[réf. nécessaire]
Mouloud Feraoun commence à écrire en 1939 son premier roman, Le Fils du pauvre.
L'ouvrage, salué par la critique obtient le Grand Prix de la ville d'Alger.
En 1946, il est muté à Taourirt Moussa Ouamar, commune Aït Mahmoud. En 1952, il est
nommé directeur du cours complémentaire de Fort-National. En 1957, promu directeur de
l'école Nador de Clos-Salembier, il quitte la Kabylie pour d'Alger.[réf. nécessaire]
En 1951, il est en correspondance avec Albert Camus. Le 15 juillet, il termine La Terre
et le Sang, ouvrage récompensé en 1953 par le Prix du roman populiste. Le roman
raconte la vie d'un village kabyle qui voit d'un mauvais œil le retour d'un de ses
enfants parti travailler dans les mines du Nord de la France.
Les Éditions du Seuil publient, en 1957, le roman Les Chemins qui montent. Sa traduction
des poèmes de Si Mohand Ou Mhand (Les Poèmes de Si Mohand) est éditée
par Minuit en 1960.
En 1960, Mouloud Feraoun est inspecteur des centres sociaux (créés à l'initiative
de Germaine Tillion) à Château-Royal près de Ben Aknoun. Avec cinq de ses collègues,
dont l'inspecteur d'académie Max Marchand, il est assassiné le 15 mars 1962, à quatre
jours du cessez-le-feu[4],[5], par l'OAS, qui y voit un foyer indépendantiste.
Son Journal, rédigé de 1955 à 1962, est remis au Seuil en février 1962 et sera publié
de manière posthume, de même que deux derniers romans, L'Anniversaire, inachevé,
et La Cité des roses, achevé mais resté longtemps inédit.