Les basses sont distribués de la façon suivante : la contrebasse, le violoncelle (qui tient les notes,
permettant ainsi d’alléger l’ensemble des basses. Dans ce contexte, il est important de ne pas
tout doubler, pour que le violoncelle reste synonyme d’apport de légèreté et non de lourdeur),
finalement, la Harpe donne un bon impact et une résonance faible. On a donc trois instruments
qui jouent les mêmes notes mais qui se complètent par l’assemblage de leurs timbres/hauteurs.
Résultat, un timbre composite subtile et intéressant.
L’Orchestration, ce n’est pas poser plusieurs notes sur un instrument mais une note sur plusieurs
instruments.
Dans le reste de l’orchestre, l’alto (qui aurait pu être un violon si celui-ci ne risquait pas de donner
un ton trop lyrique) est le fil conducteur, il reste durant toute l’oeuvre. Notons que l’assemblage
alto/contrebasse donne l’impression d’entendre un vieil instrument.
La flûte est dans un registre grave et en plus piano, qui s’accorde très bien avec la clarinette. Il est
important de savoir, à ce sujet, que la nuance globale en composition ne vient pas de la nuance
(surtout là pour préciser, ajuster) mais de la tessiture et l’accord des instruments entre eux.
Ensuite, le thème est repris durant lequel nous pourrons entendre le son sourdine à l’alto. Celui-ci
complète son intervention avec quelques variations.
Hétérophonie : technique d’écriture consistant à ajouter des éléments autour d’une mélodie avec
d’autres instruments, permettant, dans un halo mélodique d’enrichir le timbre et l’harmonie.
Il est intéressant durant une composition, dans une première partie de glisser un élément discret
qui sera beaucoup plus important dans une deuxième.
Pour structurer une composition il faut trouver une continuité. Cela ne veut pas dire que l’on ne
peut pas faire de rupture, mais que celles-ci doivent être très rares, elles perdent sinon très
largement leur effet.
À la page 17, on a l’intervention des cordes par des pizz (rappelant la harpe). Il y a également un
conte-chant de flûte.
À la page 18, le geste (qui ne pouvait être joué que de son timbre) du basson est renforcé par
celui du violoncelle (celui-ci plus épuré). De la même manière, au numéro 24, le basson et la
contre basse joue la même chose : une variation simultanée légère de la flûte très mélodique et
assez virtuose.
À la page 20, en soulignant ce passage descendant du violon 1 en mettant l’accent sur les deux
premières croches de chaque il évite de doubler intégralement et donc d’alourdir le passage.
Lorsque l’on représente un thème, il est astucieux de ré utiliser le même timbre, tout en variant le
thème pour ne pas faire de copié/collé.