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Matière : Economie
Titre premier:
1. Les composants et les relations du système économique : les acteurs, les flux et les
marchés
Contenu:
Larbi TAMNINE
Important:
Pour les remarques et les suggestions n’hésitez pas à les envoyer à l’adresse e-mail
e
suivante : larbitamnine@yahoo.fr
Année scolaire:
scolaire 2014-2015
www.ecogestion.ma
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1-1 DEFINITION ET OBJET DE LA SCIENCE ECONOMIQUE
1-1-1 Définitions
1- Qu’est-ce que l’économie ?
L’économie étudie la façon dont les individus ou les sociétés utilisent les ressources rares en vue de
satisfaire au mieux leurs besoins.
Cette définition met en avant deux aspects fondamentaux :
1- L’économie constitue une façon particulière de considérer les comportements humains : les
individus ou les groupes d’individus agissent parce qu’ils ont des besoins à satisfaire et que cela
ne va pas de soi dans un univers où les moyens disponibles sont limités.
2- L’analyse est à la fois micro-économique (étude des comportements individuels) et macro-
économiques (étude des phénomènes de sociétés). (…)
La définition présentée ci-dessus permet en outre de comprendre le point de départ de la plupart des
théories économiques. Face à un problème quelconque, l’économiste commence presque toujours par se
demander :
1- Qui sont les décideurs- les individus ou les groupes d’individus qui font les choix déterminants ?
2- Quels sont les objectifs des décideurs (« leurs besoins ») ?
3- Quels sont les moyens disponibles et les contraintes (« les ressources rares ») ?
4- Quelle est la solution optimale, c'est-à-dire celle qui permet d’atteindre le maximum de
satisfaction pour le minimum de ressources utilisées ?
J. Généreux, introduction à l’économie, Edition du seuil, 2001
La science économique est « la science de l’administration des ressources rares. Elle étudie les formes
que prend le comportement humain dans l’aménagement de ces ressources ; elle analyse et explique les
modalités selon lesquelles un individu ou une société affecte des moyens limités à la satisfaction des
besoins nombreux et illimités ».
R. Barre, économiste français.
"L’économie est la science qui étudie comment des ressources rares sont employées pour la satisfaction
des besoins des hommes vivant en société ; elle s’intéresse d’une part aux opérations essentielles que sont
la production, la distribution et la consommation des biens, d’autre part aux institutions et aux activités
ayant pour objet de faciliter ces opérations."
Edmond Malinvaud - Leçons de théorie microéconomiques
« La science économique est celle qui a pour objet la production, la consommation et l’échange de biens
et services rares. »
J- Fourastié, pourquoi nous travaillons, PUF, 1959.
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1- "L’économie est l’étude de la façon dont l’homme et la société choisissent avec ou sans recours à la
monnaie, d’employer des ressources productives rares qui sont susceptibles d’emplois alternatifs pour
produire divers biens, et les distribuer en vue de la consommation, présente ou future, des différents
individus et groupes qui constituent la société".
2- Un économiste, un chimiste et un physicien sont échoués sur une île déserte avec comme seul moyen
de survie des boîtes de conserves, mais pas d’ouvre-boîtes... Le chimiste propose : " Il n’y à qu’à les
mettre dans l’eau de mer et attendre que le sel ronge le métal. ". Le physicien propose : " On les pose sous
un cocotier et on attend que des noix de coco les brisent en tombant. ". L’économiste prend alors la
parole: " Bon, posons notre première hypothèse : nous avons un ouvre-boîte "...
P. Samuelson, prix Noble d'économie en 1970
2- L'économie est-elle une science?
Karl Poper (1963) indique qu'une proposition devient scientifique quand elle peut être réfutée, c'est-à-dire
quand il est possible de la confronter aux faits. Une hypothèse scientifique est donc une proposition qui
comporte en elle la possibilité de sa réfutation. Le caractère scientifique d'une hypothèse peut se
comprendre à travers la célèbre parabole du cygne noir. Ce n'est pas parce que l'observation nous a
conduits à ne rencontrer que des cygnes blancs que tous les cygnes sont blancs. Le scientifique gagnerait
même à croiser un cygne noir, car il prouverait alors que tous les cygnes ne sont pas blancs. En somme, il
est possible de prouver une erreur (l'existence d'un cygne noir prouverait qu'ils ne sont pas tous blancs),
alors qu'on ne peut jamais établir une vérité. Une analyse scientifique n'est digne de ce nom que si elle
peut être réfutée par l'observation des faits. Le problème, en science économique, vient du fait que
l'expérimentation apparaît difficile. Il semble inconcevable de faire des expériences pour savoir si la
hausse des taux d'intérêt peut accroitre le chômage. Ce problème pose aussi pour d'autres sciences
"dures": que dire du clonage humain, des essais nucléaires? Cela revient à remettre en cause le critère de
Scientificité avancée par Poper: ce n'est pas parce qu'on ne peut pas faire d'expérience que la démarche en
économie n'est pas scientifique. L'expérimentation est en partie possible, si l'on construit des modèles qui
permettent des simulations à l'aide d'outils mathématique et statistiques. En outre, l'économiste peut
s'appuyer sur l'histoire pour valider son modèle théorique: ainsi, pourrait-on peut-être observer, au cours
de l'histoire, que les périodes de hausse des taux d'intérêt se font caractérisées par une hausse du
chômage.
Enfin, les hypothèses en économie doivent être entendues comme des probabilités : le consommateur est
le plus souvent rationnel, et ce n'est pas parce qu'on rencontre un individu qui ne l'es pas (un "cygne
noir") que l'hypothèse de rationalité doit être rejetée.
Questions :
1° Analyser et chercher les points communs entre les différentes définitions de la science économique
présentées ci-dessus.
2° Selon l’auteur du texte 2, l’économie est une science humaine. Par quels éléments du texte pouvez-
vous le confirmer.
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1-1-2 L’objet de la science économique
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sont peut-être tout à fait insatiables, sont plus élevés que le niveau général de satisfaction est lui-même
élevé.
Boire, manger, se distinguer…
John Maynard Keynes, distingue deux catégories de besoins. Bien entendu, les premiers peuvent
atteindre un seuil (boire et manger par exemple), alors que les seconds paraissent illimités. C’est le cas
par exemple dans le cadre d’une dynamique imitation/différentiation qui met en relation les
comportements de consommation des individus. Certains consomment des biens particuliers en vue de se
distinguer. D’autres individus cherchent à les imiter, poussant les premiers à trouver une nouvelle
distinction. La dynamique paraît illimitée.
J- Longatte, P. Vanhove, Economie générale, Dunod, 2001.
4- La rareté et la nécessité des choix
L'activité économique a pour fin la satisfaction des besoins humains, c'est-à-dire l'ensemble des désirs qui
peuvent animer les hommes depuis les besoins alimentaires (manger, boire) jusqu'aux désirs de
divertissement et d'éducation. Les besoins n'intéressent l'économiste que dans la mesure où ils sont
satisfait par des biens économiques, c'est-à-dire par des éléments naturels rares ou par des productions de
l'homme. Certains biens sont dits libres, ils n'appartiennent pas au champ d'analyse de l'économie car ils
sont si abondants qu'aucun effort n'est nécessaire pour en bénéficier (air, soleil). Outre les biens naturels
rares (gibier, sites pittoresques), il existe surtout des biens produits par les hommes. Les biens sont crées
par des actes de production qui consistent à combiner les ressources économiques ou facteurs de
production (ressources naturelles, facteur travail, et facteur capital). Les facteurs de production étant
rares, les biens économiques le sont aussi. Or, en face des biens rares, les besoins humains sont illimités,
ils tendent même à se développer avec les nouvelles possibilités techniques et avec les nouvelles raretés
dues au développement industriel et urbain (silence, espace vert,...). Un écart subsiste entre les besoins
illimités que les hommes ressentent et les biens économiques qui restent limités. Il s'ensuit des
phénomènes de rareté. Des choix doivent donc être effectués: des exemples de ces choix peuvent être
fournis sous forme schématique: l'économie considérée produira-t-elle beaucoup d'automobiles et peu de
logement ou l'inverse? Produira-t-elle beaucoup de biens de consommation finale destinés à satisfaire les
besoins immédiats des consommateurs (alimentation, vêtements, réfrigérateurs) ou beaucoup de biens de
production (machines-outils, matières premières)?
Denise Flouzat, Economie contemporaine, T1, les fonctions économiques, Collection Thémis, PUF, 1994
Questions :
1° Expliquer le sens économique du mot « rareté ».
2° Montrer que les hommes peuvent dépasser les limites de la rareté.
3° Donner une définition à la notion de « Besoin ».
4° Quel l’objet de science économique ?
5° Comment sont crées les biens ?
6° Quels sont les facteurs de production ?
7° Pourquoi est-il nécessaire de faire des choix économiques ?
8° Trouver les classifications de biens indiquées dans le document 2.
9° Présenter l'évolution de la science économique.
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1-1-3 Méthode de la science économique
La microéconomie et la macroéconomie
Microéconomie
Approche qui consiste à chercher l’explication des phénomènes économiques à partir du comportement
des unités de base de la société (ce que traduit le préfixe « micro »), contrairement à la macroéconomie,
dont le point de vue est d’emblée global.
La microéconomie met l’accent sur les choix individuels ; d’où l’importance que lui accordent les
néoclassiques, partisans de l’individualisme méthodologique. Parmi les individus, ou agents, un rôle
privilégié est dévolu au consommateur dont déterminent ce qui est produit ; ces goûts sont une donnée
préalable, qui n’est pas influencée ni modifiée (ou, si elle l’est, c’est très lentement) par les choix que peut
faire l’individu. L’idée qui est la base de la microéconomie, lorsqu’elle est conçue de la sorte, est donc
celle de la « souveraineté » du consommateur », sur laquelle tout l’édifice théorique est construit.
Macroéconomie
Approche théorique qui consiste à analyser l’économie d’un pays d’un point de vue global, à travers les
relations qui peuvent exister entre ses agrégats, tels que le Produit Intérieur Brut (PIB), le niveau des prix
ou de l’emploi, la masse monétaire, etc. certains de ces relations sont de type comptable.
Dans la mesure où le macro-économiste cherche à tester des modèles, il utilise des données statistiques
qui concernent généralement des populations (ensemble d’individus) et non des individus particuliers. Par
conséquent, les relations de comportements dont il se sert utilisent des moyennes de comportements
individuels, ou leurs résultantes.
Dictionnaire d’analyse économique, La Découverte, 2000
Questions :
1° Donner une définition à la microéconomie et à la macroéconomie.
2° Identifier la principale opposition entre microéconomie et macroéconomie.
3° Indiquer à quelle époque et pour quelle raison est née la macroéconomie.
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SYNTHESE DU COURS
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Autres classifications :
Biens économiques Biens non économiques (libres)
Définition : Un bien économique résulte de Définition : Un bien libre existe en quantité
l’activité économique, il est le fruit du travail si abondante par rapport à nos besoins qu’il
humain. Il est tout à la fois utile, disponible ne nécessite aucun travail pour le procurer. Il
mais rare. est gratuit.
Exemples : un téléviseur, une table, une coupe Exemples : L’air naturel, l’eau de la mer, la
de cheveux, un voyage pour vacance…. lumière solaire.
Exemples : un téléviseur, une table, une coupe un cours dans un lycée public, du blé produit
de cheveux, une nuitée dans un hôtel…. par un paysan pour utilisation domestique,
Eclairage public
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1- Les besoins physiologiques (vitaux ou primaires): ce sont des besoins dont la satisfaction assure
la survie et l’existence de l’Homme.
Exemple : Manger, se soigner, se reposer,…
2- Les besoins de sécurité : Ils consistent à la recherche de la protection contre les différents
dangers qui nous menacent. Il s’agit donc d’un besoin de conservation d’un existant, d’un acquis.
Exemple : se loger, avoir un emploi stable,…
3- Les besoins d’appartenance à un groupe : Ils révèlent la dimension sociale de l’individu qui a
besoin de se sentir accepté par les groupes dans lesquels il vit (famille, travail, association, ...).
Exemple : s’affilier à un parti politique, se comporter en bourgeois, …
4- Le besoin d’estime : Il prolonge le besoin d’appartenance. L’individu souhaite être reconnu en
tant qu’entité propre au sein des groupes auxquels il appartient.
Exemple : Etre maire de Fès, vouloir être directeur d’une multinationale,…
5- Le besoin d’accomplissement personnel : C’est le besoin d’affirmer d’une manière personnelle
son caractère tout à fait unique, de réaliser ses potentialités, ses dons. De donner à ce qu’on fait (et
ce peuvent être les choses les plus simples) sa touche personnelle.
Exemple : inventer une technique de production, écrire et diffuser un livre, …
2-3 La relation Biens -Besoins
La valeur –rareté (la théorie néoclassique)
a) JB Say (1767-1832) :
* Say considère que la valeur d'usage des biens est leur valeur réelle ; la valeur d'échange ne représente
que les prix (reprend distinction entre valeur d'échange et d'usage).
Valeur d'usage = capacité d'un bien à satisfaire des besoins (utilité.)
* Selon Say, le prix n'est pas fonction du coût de production, mais varie selon ce que l'acheteur paie et/ ou
est prêt à acheter. Pour lui, le prix va tendre à s'ajuster à la valeur d'usage dans un système libéral.
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b) Les néoclassiques :
* Ils raisonnent en terme d'utilité marginale, c'est à dire l'utilité de la dernière unité consommée (= c'est ce
que va rapporter une unité supplémentaire de production). La notion de besoin est introduite ; rôle de
demandeur.
* Combine à la valeur la rareté et l'utilité.
Bref : La valeur d'un bien est déterminée par l'utilité et la rareté.
La valeur travail : (A. Smith, D. Ricardo, K. Marx)
a) Adam Smith (1723-1790) :
Fondateur de l'école classique, il est le 1ier à formuler théorie de la valeur.
* La valeur d'un bien est déterminée par la quantité de travail commandé, la quantité de travail qu'il
permet d'acquérir. Pour Smith valeur doit être rattachée au travail.
* Il fait la distinction entre : la valeur d'usage et la valeur d'échange.
b) David Ricardo (1772-1823) :
Il reprend la théorie de la valeur- travail de Smith en l'enrichissant.
* Ce n'est plus la quantité de travail commandé, mais la quantité de travail incorporé qui fait le coût du
produit.
* La valeur dépend du coût en travail de marchandise comme le prouve la croissance des prix des objets
(quantité de travail fixée dans une chose règle sa valeur échangeable : si augmentation de la quantité de
travail, augmentation de la valeur de l'objet).
c) Marx (1818-1883) :
* Marx reprend très largement l'analyse de Ricardo (rareté et quantité de travail incorporé).
* Mais ajoute que c'est la notion de quantité de travail socialement nécessaire donc correspondant aux
techniques de production de l'époque qui déterminent la valeur d'un bien (coût de la vie, entretien de la
famille...)
Marx introduit ici la notion de plus-value et d'exploitation (plus-value créée par les capitalistes = travail
non rémunéré) ; mais les néoclassiques n'ont pas tout à fait la même vision ; Ils s'appuieront sur la théorie
de JB Say.
Bref : C'est la quantité de travail qui détermine la valeur.
3- Le problème économique
Le problème économique est de savoir comment les hommes vont s'organiser pour satisfaire au mieux
leurs besoins sachant que d'une part, les biens et services sont limités (ils ne peuvent les acquérir tous et
en quantité illimitée), d'autre part, les besoins sont illimités (l'homme, grâce au développement
économique, voit son niveau de vie augmenter, et cherche à satisfaire de nouveaux besoins que la société
a créés pour améliorer son confort et son bien être).
L'objet de la science économique est d'étudier autour des trois fonctions économiques principales que sont
la production, la consommation et les échanges, comment les hommes vont s'organiser, effectuer des
choix, prendre des décisions pour aller dans le sens du progrès économique et social.
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- il s s e d i v e r s i fi e n t f a c t e u r s d i s p o n i b l e s e n q u a n t i t é li m i t é e
- il s s o n t p r o p r e s à c h a q u e i n d i v i d u - c e r t a i n s b i e n s li b r e s s ’ é p u i s e n t
C onséq uence ?
P r o b lè m e é c o n o m iq u e = R A R E T É
C o m m e n t le r é s o u d r e ?
P a r u n e o p t im is a tio n d e s c h o ix P a r u n é c h a n g e e n tre a g e n ts
é c o n o m iq u e s
D e c o n s o m m a tio n : D e p r o d u c tio n :
M oyen :
4 Q uoi ? 4 Q uoi ?
l a n é g o c ia t i o n
4 C o m b ie n ? 4 Com m ent ?
B u ts :
4 s e p ro c u re r u n a v a n ta g e
Q u i p re n n e n t e n c o m p te :
4 m a x im u m d e s a tis fa c tio n d e s
b e s o i n s a v e c l e m in i m u m d e m o y e n s
4 D e s c o n t r a iin
n t e s te c h n o lo g iq u e s
R é s u lta t :
4 D e s c o n t r a in t e s s o c ia lle
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4 L a h i é r a r c h i e d e s b e s o in s
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