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ICS : 93.020
Analyse Le présent document s’applique à l’exécution des parois moulées dans le sol. Il
donne les prescriptions concernant la réalisation des travaux et celles relatives aux
matériaux et produits. Il précise les aspects pratiques devant être pris en compte
pour l’établissement des plans d’exécution ainsi que les contrôles à faire pour les dif-
férents types de paroi de soutènement et de paroi d’étanchéité.
Descripteurs Thésaurus International Technique : sol, paroi, définition, matériau, béton, coulis,
mortier, acier, conception, armature, conditions d’exécution, bétonnage, contrôle.
Modifications
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR), Tour Europe 92049 Paris La Défense Cedex
Tél. : 01 42 91 55 55 — Tél. international : + 33 1 42 91 55 55
Avant-propos national
ICS : 93.020
Version française
La présente norme européenne a été adoptée par le CEN le 1er juin 1997.
Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la norme
européenne.
Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues
auprès du Secrétariat Central ou auprès des membres du CEN.
La présente norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version faite
dans une autre langue par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale, et
notifiée au Secrétariat Central, a le même statut que les versions officielles.
Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne, Autriche,
Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-
Bas, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse.
CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION
© CEN 2000 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN 1538:2000 F
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Sommaire
Page
Avant-propos ...................................................................................................................................................... 3
6 Matériaux ........................................................................................................................................... 7
8 Exécution ......................................................................................................................................... 16
Annexe A (informative) Compositions classiques pour béton plastique et mortier plastique .................. 31
Annexe B (informative) Exemples de fiches de chantier pour les parois moulées ..................................... 32
Avant-propos
La présente norme européenne a été élaborée par le Comité Technique CEN/TC 288 «Exécution des travaux
géotechniques spéciaux» dont le secrétariat est tenu par AFNOR.
Cette norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en juillet 2000, et toutes les normes nationales en contradiction devront être retirées
au plus tard en juillet 2000.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre cette norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne,
Finlande, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, République Tchè-
que, Royaume-Uni, Suède et Suisse.
L'objet du TC 288 est la normalisation des techniques d'exécution des travaux géotechniques, y compris les
méthodes d'essais et de contrôle, ainsi que la normalisation des exigences sur les matériaux. Il a été confié au
WG1 le domaine des parois moulées de soutènement ou d'étanchéité. La présente norme ne comprend pas l'exé-
cution des barrettes, qui fait l'objet de l'EN 1536. Exécution des travaux géotechniques spéciaux — Pieux forés.
Ce document a été élaboré pour aller de pair avec l'Eurocode 7 — Partie 1 : Conception géotechnique, règles
générales (ENV 1997). Ce dernier couvre à l'article 8 la conception des ouvrages de soutènement et donne des
indications pour le contrôle des travaux. La présente norme n'aborde les questions de conception que lorsque
c'est strictement nécessaire, par exemple pour la définition des cages d'armatures ; en revanche, elle couvre com-
plètement les aspects liés à l'exécution et au contrôle des travaux.
La présente norme a été élaborée par un groupe de travail comprenant des représentants de 10 pays, et en tenant
compte de 7 documents, nationaux ou internationaux, codifiant les règles de l'art.
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1 Domaine d’application
La présente norme européenne donne les prescriptions concernant l'exécution des parois moulées dans le sol et
les aspects pratiques devant être pris en compte pour l'établissement des plans d'exécution. Les parois moulées
peuvent être des ouvrages provisoires ou permanents. Les différents types de parois concernés sont les suivants :
a) parois de soutènement : ouvrages généralement utilisés pour soutenir les parois d'une excavation dans un site.
Elles comprennent :
1) les parois moulées en béton ;
2) les parois préfabriquées en béton ;
3) les parois en coulis armé ;
b) parois d'étanchéité : ouvrages généralement utilisés pour éviter tout cheminement dans le sol d'eau claire ou
polluée, ou de tout autre liquide présent dans le sol. Elles comprennent :
1) les parois en coulis (avec éventuellement des membranes ou des palplanches) ;
2) les parois en béton plastique.
La conception, la planification et la construction des parois moulées exigent une expérience et des connaissances
dans ce domaine spécialisé. La phase d'exécution nécessite ainsi un personnel qualifié et le présent document
ne peut remplacer le savoir-faire de spécialistes et la compétence d'entrepreneurs expérimentés.
2 Références normatives
Cette norme européenne comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces
références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées
ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces publi-
cations ne s'appliquent à cette norme que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pour les réfé-
rences non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique.
EN 10080, Acier pour l’armature du béton — Armatures pour béton armé soudables à verrous B500 — Conditions
techniques de livraison pour les barres, les couronnes et les treillis soudés.
ENV 1998, Eurocode 8 : Conception et dimensionnement des structures résistantes aux séismes.
ISO 9690, Production et contrôle du béton — Classification des conditions d'exposition pour les ouvrages en béton
et en béton armé.
3 Termes et définitions
Pour les besoins de la présente Norme européenne, les définitions suivantes s'appliquent.
3.1
paroi moulée en béton
en : cast in situ concrete diaphragm wall
de : Ortbetonschlitzwand
paroi en béton armé on non armé, moulée dans une tranchée excavée dans le sol. Le béton est coulé soit par la
technique du tube plongeur lorsque la tranchée est soutenue avec un fluide d'excavation, soit, dans certains cas,
à sec
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3.2
paroi préfabriquée en béton
en : precast concrete diaphragm wall
de : Fertigteilschlitzwand
paroi composée d'éléments préfabriqués en béton qui sont descendus dans une tranchée contenant un coulis
autodurcissant
3.3
paroi moulée en coulis armé
en : reinforced slurry wall
de : Bewehrte Einphasenschlitzwand
paroi constituée d'un coulis autodurcissant, armé par des profilés en acier, des treillis ou d'autres moyens
adéquats
3.4
paroi moulée en coulis
en : slurry wall
de : Einphasenschlitzwand
paroi constituée d'un coulis autodurcissant. Dans la plupart des cas, l'excavation est effectuée en utilisant le coulis
autodurcissant comme fluide d'excavation. Il peut être ajouté des éléments d'étanchéité tels que membranes ou
palplanches
3.5
paroi moulée en béton plastique
en : plastic concrete wall
de : Tonbetonschlitzwand
paroi moulée dans une tranchée et constituée de béton plastique. Le béton est mis en place à l'aide de tubes plon-
geurs sous le fluide d'excavation, qui maintient la tranchée, ou bien dans certains cas, à sec
3.6
panneau
en : panel
de : Schlitzwandelement
partie d’une paroi moulée bétonnée en un seul bloc. Un panneau peut être rectiligne, en forme de T ou de L, ou
de toute autre forme
3.7
murettes-guides
en : guide-walls
de : Leitwände
petits murs provisoires et parallèles, utilisés pour guider l'outil d'excavation et éviter que les parois de la tranchée
ne s'écroulent dans la zone de fluctuation du fluide d'excavation
3.8
tube plongeur
en : concreting pipe
de : Betonierrohr
tube de bétonnage servant à mettre le béton sous le fluide d'excavation, de manière à éviter la contamination et
la ségrégation
3.9
fluide d’excavation
en : supporting fluid
de : Stützende Flüssigkeit
fluide utilisé lors de l'excavation pour maintenir les parois de la tranchée. C'est habituellement une suspension de
bentonite, une solution de polymère ou un coulis autodurcissant
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3.10
coulis autodurcissant
en : self-hardening slurry
de : Selbsterhärtende Suspension
coulis qui durcit avec le temps. C’est une suspension contenant du ciment ou autre liant et des additions telles que
de l'argile (bentonite), du laitier granulé moulu de haut fourneau, des cendres volantes, des fines et des adjuvants
3.11
béton plastique
en : plastic concrete
de : Tonbeton
béton de faible résistance et de forte plasticité. Forte plasticité signifie ici possibilité de déformations plus grandes
que le béton normal. Il est généralement pauvre en ciment et comporte de la bentonite et/ou d'autres argiles. Il
peut également contenir d'autres constituants, tels que cendres volantes, et des adjuvants
5.1 Généralités
Les reconnaissances des terrains pour la conception et l'exécution des parois moulées doivent être effectuées
conformément aux spécifications générales données dans l'ENV 1997.
Tous les résultats des reconnaissances des terrains doivent être mis à disposition, comme prescrit à l'article 4.
6 Matériaux
6.1 Généralités
Sauf spécification contraire de la présente norme, les matériaux employés doivent être conformes aux autres nor-
mes européennes applicables.
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6.2 Composants
La bentonite est utilisée dans les fluides d'excavation : soit sous forme de suspension de bentonite, soit comme
additif dans les boues polymères. Elle est aussi utilisée en tant que composant dans les coulis autodurcissants.
La bentonite est une argile qui contient principalement de la montmorillonite ou des minéraux similaires. Il faut
distinguer la bentonite calcique, la bentonite sodique naturelle et la bentonite sodique permutée, qui est produite
à partir de bentonite calcique naturelle par permutation d'ion.
La bentonite utilisée dans les suspensions de bentonite ne doit pas contenir des produits nocifs en quantités sus-
ceptibles d'attaquer les armatures ou le béton.
La composition chimique et minéralogique de la bentonite doit être indiquée.
Le choix du type de ciment doit tenir compte de l'agressivité du terrain et de son eau. Le ciment pour béton doit
être conforme à 4.1 de l'ENV 206.
Cas d'utilisation
Paramètre
Boue prête
Boue neuve Boue avant bétonnage
à la réutilisation
pH 7 à 11 7 à 12 sans objet
Dans le cas «boue avant bétonnage», une valeur limite supérieure comprise entre 4 % et 6 % pour la teneur en
sable peut être utilisée dans certaines circonstances (par exemple, parois de soutènement non porteuses, parois
non armées).
La suspension de bentonite doit avoir un seuil de cisaillement suffisant pour maintenir les particules de sable en
suspension et réduire sa pénétration dans le sol,
Lorsque cela s'avère nécessaire, le seuil de cisaillement peut être contrôlé à l'aide de viscosimètres rotatifs ou
d'autres dispositifs adéquats.
La viscosité Marsh, le filtrat, la teneur en sable et le cake peuvent être par exemple mesurés à l'aide des essais
décrits dans le document publié par l'institut américain du pétrole (American Petroleum Institute) et intitulé
«Recommended Practice Standard Procedure for Field Testing Water-Based Drilling Fluids» (référence : Ameri-
can Petroleum Institute Recommended Practice 13B-1, June 1, 1990).
La viscosité Marsh correspond à la durée d'écoulement d'un volume de 946 ml par l'orifice du cône. Un volume
de 1 000 ml peut être utilisé, mais dans ce cas, les valeurs de viscosité Marsh figurant dans le Tableau 1 doivent
être ajustées.
La durée de l'essai de filtration peut être réduite à 7,5 min pour les contrôles de routine. Toutefois, dans ce cas,
les valeurs de filtrat et du cake doivent être ajustées. Le filtrat d'un essai de 7,5 min correspond approximativement
à la moitié de la valeur obtenue dans l'essai de 30 min.
NOTE La teneur en sable est le pourcentage en volume, et non en poids, des particules de dimension supérieure
à 74 µm, ce qui correspond à la maille du tamis de l'appareil de mesure.
6.5 Béton
6.5.1 Généralités
Sauf spécification contraire, le béton utilisé pour les parois moulées en béton ou pour les parois préfabriquées doit
être conforme à l'ENV 206.
Les paragraphes suivants de cet article s'appliquent au béton coulé en place et ne traitent que des propriétés
nécessaires à une mise en œuvre correcte. Le béton doit être formulé de manière à éviter toute ségrégation lors
de sa mise en place, à faciliter l'écoulement autour des armatures et à obtenir un matériau durci dense et étanche.
Les spécifications concernant la résistance et la durabilité du béton durci doivent être compatibles avec les exi-
gences d'ouvrabilité.
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6.5.2 Granulats
Afin d'éviter la ségrégation, la granulométrie des granulats doit être continue. La dimension maximale des granu-
lats ne doit pas dépasser la plus petite des deux valeurs suivantes : 32 mm ou 1/4 de l'espacement nu à nu des
barres verticales.
Dans le cas d'une dimension maximale des granulats de 32 mm, le mélange doit présenter les caractéristiques
suivantes :
— teneur pondérale en sable des granulats supérieure à 40 % ;
— masse de l'ensemble des fines du mélange comprise entre 400 kg/m3 et 550 kg/m3. Il s'agit des particules de
dimension comprise entre 2 µm et 63 µm, y compris le ciment et les autres matériaux fins.
6.5.3 Ciment
La teneur minimale en ciment est fonction de la dimension maximale des granulats, comme indiqué au Tableau 2.
On peut utiliser en substitution partielle du ciment des additions telles que les cendres volantes ou le laitier granulé
moulu de haut fourneau.
32 350
25 370
20 385
16 400
6.5.5 Adjuvants
Pour obtenir les propriétés du béton nécessaires à la mise en place par tube plongeur, on peut utiliser des adju-
vants comme suit :
— réducteurs d'eau et plastifiants, y compris superplastifiants, en vue d'éviter le ressuage ou la ségrégation, qui
pourraient se produire dans certains cas ;
— retardateurs permettant de prolonger l'ouvrabilité nécessaire à la durée du bétonnage et de pallier toute inter-
ruption de bétonnage.
6.7 Acier
L'acier des armatures de parois moulées doit être conforme à l'EN 10080. Sauf à prendre des précautions spé-
ciales, les autres éléments métalliques utilisés dans les parois moulées, tels que tubes, plaques, connecteurs,
etc., ne doivent pas être en acier galvanisé ou autre métal susceptible d'occasionner la formation d'un cake de
bentonite par effet électrostatique ou de provoquer la corrosion électrochimique des armatures.
7.1 Généralités
La terminologie utilisée pour la définition des dimensions et des détails des panneaux est indiquée aux Figures 1
et 2.
La conception doit prendre en compte les tolérances données en 8.2.
Il convient de déterminer les dimensions des panneaux en tenant compte des matériels de forage disponibles, de
la méthode et de la séquence d'excavation, de la stabilité du panneau lors de l'excavation et de l'approvisionne-
ment en béton, ainsi que des informations utiles de l'article 4.
La largeur de la paroi est égale à la largeur de l'outil de forage. Une valeur plus grande peut être prise en compte,
à condition d'être justifiée par des mesures en place.
Les panneaux doivent être conçus comme des éléments verticaux, présentant normalement la même section hori-
zontale sur toute la profondeur. Dans certains cas, la section horizontale peut être réduite au-dessous d'une cer-
taine profondeur.
La conception de la paroi doit prendre en compte l'interruption des armatures aux joints entre panneaux ou entre
cages dans un même panneau. Un espace suffisant, qui dépend du type de joint, doit être laissé entre les cages
d'armatures de panneaux adjacents ; il doit également tenir compte des tolérances de construction.
Pour les parois moulées en béton armé, il est habituel de réaliser une poutre de couronnement en béton, quand
il est nécessaire de répartir les efforts et de minimiser les déplacements différentiels. On peut avoir recours à cer-
taines techniques spéciales dans les cas inhabituels où il est nécessaire d'assurer une continuité mécanique au
droit des joints des panneaux.
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Dans le cas de sols grossiers, très perméables, ou quand le terrain comporte des vides, il peut se produire des
pertes du fluide d'excavation, et en conséquence, il y a lieu de prévoir des mesures spéciales, par exemple :
— accroître le seuil de cisaillement du fluide en augmentant la teneur en bentonite de la suspension ;
— ajouter un filler à la suspension de bentonite, soit dans l'unité de malaxage, soit directement dans la tranchée ;
— dans le cas de vides, remplir la tranchée, jusqu'à une profondeur appropriée, de béton maigre ou de tout autre
matériau adéquat, et réexcaver ;
— injecter les couches concernées avant l'excavation de la tranchée.
7.5 Réservations
Les réservations doivent être solidement fixées à la cage d'armatures de manière à éviter tout mouvement lors du
bétonnage.
Les réservations doivent être de taille réduite et conçues de manière à ne pas gêner l'écoulement du béton.
Dans chaque panneau, les réservations de planchers ne doivent pas dépasser la longueur de la cage d'armatures.
Il est recommandé que les réservations ne pénètrent pas dans la cage d'armatures.
Les réservations pour tirants sont normalement constituées d'un tube dont le diamètre ne dépasse pas 300 mm,
de manière à ne pas gêner l'écoulement du béton. Des précautions particulières peuvent s'avérer nécessaires
lorsque des réservations de diamètre supérieur à 300 mm sont requises.
7.6 Enrobage
L'enrobage de projet est défini comme la distance entre l'extérieur de la cage d'armatures et la position nominale
de la face du panneau.
L'enrobage de projet doit être au moins de 75 mm, de manière à permettre l'écoulement du béton et à respecter
les exigences de l'ENV 1992 pour l'enrobage réel.
Sauf dans le cas de sols très mous, cette valeur peut être réduite à 60 mm dans le cas de terrains non agressifs
ou d'ouvrages provisoires.
On doit mettre des centreurs pour assurer le respect de l'enrobage de projet.
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Les centreurs peuvent être constitués soit de tubes verticaux, soit de dispositifs ponctuels (patins, rouleaux, etc.).
La taille des dispositifs ponctuels doit être adaptée aux conditions de sol.
Pour les ouvrages permanents, les centreurs doivent être constitués d'un matériau non métallique, présentant une
pérennité au moins égale à celle du béton, à moins qu'ils ne soient enlevés au cours du bétonnage.
Légende
1 Largeur de la paroi 7 Murette-guide
2 Longueur de la cage d’armatures 8 Niveau de recépage
3 Largeur de la cage d’armatures 9 Hauteur de la cage d'armatures
4 Longueur du panneau 10 Cage d'armatures
5 Niveau de la plate-forme de travail 11 Profondeur de l'excavation
6 Niveau de coulage
Légende
P Primaire
S Secondaire
1 Panneau de démarrage
2 Intermédiaire
3 Panneau de fermeture
8 Exécution
8.1 Généralités
Les phases d'exécution diffèrent selon les types de paroi et de fluide d'excavation sélectionnés. En règle générale,
lorsqu'un fluide d'excavation est utilisé, les séquences de base sont les suivantes :
— pour les parois moulées en béton :
1) excavation, généralement avec une suspension de bentonite ;
2) nettoyage de l'excavation ;
3) mise en place des armatures ;
4) bétonnage ;
5) recépage ;
— pour les parois préfabriquées :
1) excavation, généralement avec un coulis autodurcissant, parfois avec une suspension de bentonite ;
2) nettoyage de l'excavation. Lorsqu'une suspension de bentonite est utilisée, on lui substitue un coulis auto-
durcissant. Le projet peut prévoir qu'un matériau plus résistant, tel que du mortier ou du béton, soit coulé
en fond d'excavation, pour porter l'élément préfabriqué et les autres charges verticales ;
3) mise en place d'un élément préfabriqué ;
— pour les parois d'étanchéité au coulis :
1) excavation avec un coulis autodurcissant. Dans certains cas (par exemple, longue durée d'excavation), on
peut utiliser un autre fluide d'excavation, lequel doit ensuite être remplacé par le coulis autodurcissant ;
2) si nécessaire, mise en place d'éléments tels que membranes, armatures ou palplanches ;
3) recépage et protection de la tête ;
— pour les parois en béton plastique :
1) excavation, généralement avec une suspension de bentonite ;
2) nettoyage de l'excavation ;
3) bétonnage ;
4) recépage.
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8.2 Tolérances
8.2.1 Panneaux
Les largeur et profondeur d'excavation ne doivent pas être inférieures aux valeurs de projet.
Pour les parois de soutènement, la tolérance d'implantation de la face excavée des panneaux moulés, définie au
niveau supérieur des murettes-guides, est de 20 mm en direction de l'excavation principale et de 50 mm dans la
direction opposée. Elle est de 10 mm pour les panneaux préfabriqués, dans les deux directions.
Pour les parois d'étanchéité, la tolérance d'implantation, définie par rapport à leur axe, peut être plus élevée que
pour les parois de soutènement et elle est fonction du projet.
Pour les parois de soutènement, la tolérance de verticalité des panneaux (y compris pour leurs extrémités) est
de 1% dans les deux directions, transversale et longitudinale.
Quand le terrain comporte des blocs ou des obstacles, il peut être nécessaire d'augmenter cette tolérance.
Lorsque le joint entre panneaux est formé en découpant le matériau durci du panneau coulé précédemment, il est
nécessaire de vérifier que le matériau durci est découpé sur une longueur horizontale adéquate. La longueur mini-
male de découpe dépend du type de sol, de la profondeur, du type de matériau et de l'outil de découpe.
Les saillies de la face excavée des panneaux moulés ne doivent pas dépasser le plan de tolérance de plus
de 100 mm. Une valeur plus élevée peut être acceptée si le terrain comporte des éléments de dimension supé-
rieure à 100 mm ou si le terrain est mou ou lâche.
Le décalage entre deux panneaux adjacents au droit du joint doit rester dans des limites compatibles avec le bon
fonctionnement de la paroi.
8.3.2 Murettes-guides
Les murettes-guides ont pour but de garantir l'alignement de la paroi moulée, de guider les outils d'excavation,
d'éviter tout éboulement de la tranchée dans la zone de fluctuation du fluide d'excavation, et de servir de support
aux cages d'armatures, éléments préfabriqués ou autres à insérer dans l'excavation, jusqu'à ce que le béton ou
le coulis autodurcissant ait durci. Elles doivent également, le cas échéant, pouvoir résister aux efforts d'extraction
des coffrages de joints.
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Dans le cas de parois d'étanchéité excavées en continu à la pelle rétro, on peut se passer de murettes-guides si
les conditions de sol le permettent.
Les murettes-guides sont généralement en béton armé, construites sur site, de préférence coulées en pleine
fouille. Leur profondeur, normalement comprise entre 0,7 m et 1,5 m, dépend des conditions de sol.
Les murettes-guides doivent être conçues et construites pour résister aux charges qu'elles doivent supporter, y
compris les charges de circulation des engins et les charges des travaux avoisinants, sans subir de déformation
ou de déplacement excessif. Elles doivent permettre de respecter les tolérances d'implantation relatives aux
panneaux.
Il est recommandé d'étayer les murettes-guides jusqu'à l'excavation du panneau correspondant.
Généralement, il convient que la distance entre murettes-guides soit de 20 mm à 50 mm supérieure à l'épaisseur
de projet de la paroi moulée. En cas de parois polygonales ou de forme irrégulière, il peut être nécessaire d'aug-
menter la distance entre murettes-guides.
Généralement, il convient que le sommet des murettes-guides soit horizontal et se trouve à la même cote de cha-
que côté de la tranchée. Habituellement, la face intérieure d'une des murettes est utilisée comme face de réfé-
rence pour l'implantation de la paroi.
8.4 Excavation
8.4.1 Tenue des parois de l’excavation
On utilise habituellement un fluide d'excavation pour assurer la tenue des parois. Dans certains cas, il peut être
possible d'utiliser l'eau comme fluide d'excavation, ou bien d'excaver à sec.
L'excavation à sec peut être utilisée dans certains sols cohérents ou dans le rocher, s'ils présentent une résistance
suffisante pour garantir la tenue des parois de la tranchée. Pour les sols où l'on ne dispose d'aucune expérience
comparable, il convient de procéder à une tranchée d'essai.
Lors de l'excavation, le niveau du fluide fluctue, mais il ne doit pas descendre au-dessous du niveau requis pour
la stabilité de l'excavation. Il doit en outre rester au-dessus du pied des murettes-guides, à moins que le sol situé
sous les murettes-guides ne présente aucun risque d'érosion.
Il convient que la vitesse moyenne de remontée de béton considérée sur toute la hauteur du panneau ne soit pas
inférieure à 3 m/h.
Lorsqu'on prévoit des retards, susceptibles d'affecter la qualité du béton, par exemple, à cause de la circulation,
on peut ajouter un pourcentage adéquat de retardateur pendant le malaxage du béton.
Le béton coulé pouvant être de mauvaise qualité en partie supérieure, il est nécessaire de couler dans le panneau
une quantité excédentaire de béton, de manière à garantir les propriétés prescrites au béton situé sous le niveau
de recépage prescrit.
On peut assurer la qualité prescrite au béton sous le niveau de recépage en coulant une hauteur additionnelle de
béton, sa valeur étant fonction de la profondeur du niveau de recépage, des dimensions de la paroi et du nombre
de tubes plongeurs. Dans les cas où le niveau de recépage est proche du sommet des murettes-guides, on peut
obtenir ce résultat en faisant déborder le béton.
Après bétonnage, les excavations présentant un vide au-dessus du béton doivent être remblayées avec un béton
maigre ou tout autre matériau adéquat. Il peut être aussi nécessaire dans certains cas de butonner les murettes-
guides.
Le recépage du béton doit être effectué à l'aide d'outils qui ne soient pas susceptibles d'endommager le béton,
les armatures ou tout matériel de mesure installé dans les panneaux. La phase finale de recépage, allant jusqu'au
niveau de recépage, ne doit être effectuée que lorsque le béton est suffisamment durci. Quand c'est possible, on
peut exécuter une phase préliminaire de recépage, n'atteignant pas le niveau de recépage, avant la prise du
béton.
Phase
de construction Contrôle Commentaires
ou objet
Suspension — Filtrat, cake, pH — Doivent être contrôlés au début des travaux, puis en tant
de bentonite neuve que nécessaire.
— Densité, viscosité Marsh — À contrôler au moins une fois par poste.
— Seuil de cisaillement — À contrôler si c'est jugé nécessaire.
Suspension — Filtrat, cake, pH, densité, — Doivent être effectués au moins une fois par panneau ou
de bentonite prête viscosité Marsh par poste. Voir Tableau 1 (caractéristiques de la boue
à mettre dans neuve ou de la boue recyclée) b).
l'excavation — Seuil de cisaillement — À contrôler si c'est jugé nécessaire.
Suspension — Densité, viscosité Marsh, teneur — Doivent être effectués pour chaque panneau. Voir
de bentonite avant en sable Tableau 1 (caractéristiques de la boue avant bétonnage). c)
mise en place — Seuil de cisaillement — À contrôler si c'est jugé nécessaire.
de la cage ou
d'autres éléments
Mise en place des — Alignement des éléments du — À contrôler avant mise en place
coffrages de joints coffrage de joint et composition
— Verticalité, position et — Il convient de positionner les coffrages de joint au contact
profondeur de l'extrémité de la tranchée.
(à suivre)
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Phase
de construction Contrôle Commentaires
ou objet
Descente — Rigidité des cages — À contrôler pendant le levage pour la première cage de
d’une cage chaque type.
d’armatures
Juste avant la descente
— Numéro de référence
— Orientation par rapport à la À contrôler pour chaque cage.
surface extérieure de la paroi
— Emplacements et nombre
de centreurs
Pendant la descente
— Position et verticalité À contrôler pour chaque cage, particulièrement la longueur
des recouvrements.
— Raccordement entre
les éléments verticaux
(à suivre)
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(fin)
Tableau 3 — Contrôles pour les parois moulées en béton (suite)
Phase
de construction Contrôle Commentaires
ou objet
Extraction — Application du mode opératoire — Ceci s'applique à tous les panneaux (voir 8.6)
des coffrages d'extraction établi sur les
de joints premiers panneaux de chaque
type
Recépage — Niveau de recépage et qualité — La qualité du béton devra être contrôlée pour chaque
du béton à ce niveau panneau par observation visuelle.
a) La verticalité et le vrillage de l'excavation doivent être contrôlés afin de rester à l'intérieur des tolérances requises. La
fréquence de contrôle doit être augmentée dans les cas à haut risque, tels que la présence de blocs ou d'obstacles dans
le terrain, ou si l'on rencontre le béton d'un panneau adjacent. Ces contrôles sont normalement effectués par observation
visuelle ou par des mesures simples (position des câbles de benne par exemple). Il peut être nécessaire de procéder à des
mesures spéciales (par exemple inclinométriques) pour déterminer le profil de l'excavation dans certains cas, par exemple
panneaux de grande profondeur, panneaux en T ou batardeaux circulaires.
b) Il convient que le contrôle des caractéristiques de la suspension de bentonite soit plus fréquent dans certains cas, tels
que la présence de matières organiques dans le sol, de nappe phréatique chimiquement active, ou lorsque les joints des
panneaux sont réalisés par découpage dans le béton durci du panneau adjacent.
c) Les échantillons servant à déterminer les caractéristiques de la suspension de bentonite avant bétonnage doivent être
prélevés à proximité du fond du panneau. Ils peuvent être prélevés soit dans le circuit de désablage, soit par un dispositif
de prélèvement, l'essentiel étant de choisir la solution la mieux adaptée à la technique de forage et de circulation de la boue.
d) Lorsque le béton est fabriqué au moyen d'un processus continu et ayant fait l'objet d'un certificat national d'assurance
qualité, des procédures différentes d'échantillonnage du béton sur le chantier peuvent être acceptées. Le nombre minimum
de cylindres ou de cubes est de quatre par échantillon.
Phase
de construction Contrôle Commentaires
ou objet
Bentonite, ciment — Origine de la fourniture — Le bordereau de réception doit être contrôlé à chaque
ou autres liants, livraison.
additions
Coulis autodurcissant — Densité, viscosité Marsh Ces contrôles doivent être effectués avant le début des
travaux.
— Temps de prise, ressuée — La méthode d'essai doit être spécifiée.
— Résistance à la compression — Essai à la compression simple (à 28 jours).
— Perméabilité — Si demandé. Normalement réalisé avec l'eau du robinet.
Dans certains cas, il peut être nécessaire d'utiliser l'eau de
la nappe.
(à suivre)
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(fin)
Tableau 4 — Contrôles pour les parois préfabriquées en béton (suite)
Phase
de construction Contrôle Commentaires
ou objet
Livraison — Identification des éléments Points à contrôler pour chaque élément d'après les plans
des éléments d'exécution.
— Géométrie et aspect
préfabriqués
des éléments et joints
Coulis autodurcissant — Densité, viscosité Marsh, — À contrôler au moins une fois par poste.
prêt à mettre dans ressuée
l'excavation
a) La verticalité et la continuité de l'excavation doivent être contrôlées afin de rester à l'intérieur des tolérances requises. La
fréquence de contrôle doit être augmentée dans les cas à haut risque, tels que la présence de blocs ou d'obstacles dans le
terrain. Ces contrôles sont normalement effectués par observation visuelle ou par des mesures simples (position des câbles
de benne par exemple).
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Phase
de construction Contrôle Commentaires
ou objet
Bentonite, ciment ou — Origine de la fourniture — Le bordereau de réception doit être contrôlé à chaque
autre liants, additions livraison.
Coulis autodurcissant — Densité, viscosité Marsh Ces contrôles doivent être effectués avant le début des
travaux.
— Temps de prise, ressuée — La méthode d'essai doit être spécifiée.
— Résistance à la compression — Essai à la compression simple (à 28 jours).
— Perméabilité — Si demandé. Normalement réalisé avec l'eau du robinet.
Dans certains cas, il peut être nécessaire d'utiliser l'eau de
la nappe.
Coulis autodurcissant — Densité, viscosité Marsh, — À contrôler au moins une fois par poste.
prêt à mettre ressuée
dans l'excavation
(à suivre)
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(fin)
Tableau 5 — Contrôles pour les parois en coulis armé (suite)
Phase
de construction Contrôle Commentaires
ou objet
Mise en place — Profondeur du tronçon excavé — À intervalle spécifié le long de la paroi, avant mise en
des éléments place des éléments.
d'armature — Rigidité des éléments — À contrôler pendant le levage du premier élément de
d'armature chaque type.
— Numéro de référence
— Orientation par rapport à
la surface extérieure de la paroi
— Position et verticalité de
l'élément pendant la descente
— Raccordement entre — Particulièrement la longueur des recouvrements.
les éléments verticaux
pendant la descente
— Niveau et position finaux
a) La verticalité et le vrillage de l'excavation doivent être contrôlés afin de rester à l'intérieur des tolérances requises. La
fréquence de contrôle doit être augmentée dans les cas à haut risque, tels que la présence de blocs ou d'obstacles dans le
terrain. Ces contrôles sont normalement effectués par observation visuelle ou par des mesures simples (position des câbles
de benne par exemple). Il peut être nécessaire de procéder à des mesures spéciales (par exemple inclinométriques) pour
déterminer le profil de l'excavation dans certains cas, par exemple panneaux de grande profondeur.
Phase
de construction Contrôle Commentaires
ou objet
Bentonite, ciment — Origine de la fourniture — Le bordereau de réception doit être contrôlé à chaque
ou autres liants, livraison.
additions
Coulis autodurcissant — Densité, viscosité Marsh Ces contrôles doivent être effectués avant le début des
travaux.
— Temps de prise — Si nécessaire (grande profondeur, membranes, etc.). Les
méthodes d'essais sont à spécifier.
— Ressuée — La méthode d'essai doit être spécifiée.
— Seuil de cisaillement — Si c'est jugé nécessaire.
— Résistance à la compression — Essai à la compression simple (à 28 jours), sauf
spécification contraire.
— Module de déformation — Si demandé.
— Perméabilité — Mesurée habituellement avec l'eau du robinet sur des
échantillon âgés de 28 jours. Dans les cas spéciaux, il peut
être nécessaire d'effectuer les essais avec l'eau de la nappe.
Si le projet l'exige, un délai supérieur à 28 jours peut être
adopté.
(à suivre)
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(fin)
Tableau 6 — Contrôles pour les parois d'étanchéité au coulis (suite)
Phase
de construction Contrôle Commentaires
ou objet
Livraison des — Les points à contrôler Les contrôles doivent être faits pour chaque élément, d'après
éléments éventuels dépendent du type d'élément les plans d'exécution
à mettre en place à mettre en place
(palplanches,
membranes, etc.)
Coulis autodurcissant — Densité, viscosité Marsh, — À contrôler au moins une fois par poste.
prêt à mettre dans ressuée
l'excavation
Coulis autodurcissant — Temps de prise — À contrôler chaque jour, si nécessaire (grande profondeur,
prélevé dans la membranes, etc.)
tranchée
— Résistance à la compression — Essai à la compression Selon fréquence spécifiée.
simple à 28 jours, sauf Les essais doivent être
spécification contraire. réalisés sur 2 échantillons
prélevés à des profondeurs
différentes.
Mise en place — Profondeur du tronçon — À intervalle spécifié le long de la paroi, avant mise en place.
d'un élément d'excavation
(le cas échéant)
— Enclenchement des joints — À chaque joint, le cas échéant.
entre éléments
a) La verticalité et le vrillage de l'excavation doivent être contrôlés afin de rester à l'intérieur des tolérances requises. La
fréquence de contrôle doit être augmentée dans les cas à haut risque, tels que la présence de blocs ou d'obstacles dans le
terrain. Ces contrôles sont normalement effectués par observation visuelle ou par des mesures simples (position des câbles
de benne par exemple). Il peut être nécessaire de procéder à des mesures spéciales (par exemple inclinométriques) pour
déterminer le profil de l'excavation dans certains cas, par exemple panneaux de grande profondeur.
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Phase
de construction Contrôle Commentaires
ou objet
Suspension — Filtrat, cake, pH — Doivent être contrôlés avant le début des travaux, puis
de bentonite neuve autant que nécessaire.
— Densité, viscosité Marsh — À contrôler au moins une fois par poste.
— Seuil de cisaillement — À contrôler si c'est jugé nécessaire.
Qualité du béton — Composition, consistance Essais d'aptitude selon spécifications, analogues aux
plastique et résistance à la compression prescriptions données pour le béton dans l’ENV 206.
— Module de déformation
Suspension — Filtrat, cake, pH, densité, — Doivent être effectués au moins une fois par panneau ou
de bentonite viscosité Marsh par poste. Voir Tableau 1 (caractéristiques de la boue
prête à mettre neuve ou de la boue recyclée) b).
dans l'excavation — Seuil de cisaillement — À contrôler si c'est jugé nécessaire.
Suspension de — Densité, viscosité Marsh, teneur — Doivent être effectuées pour chaque panneau. Voir
bentonite avant en sable Tableau 1 (caractéristiques de la boue avant bétonnage) c).
bétonnage — Seuil de cisaillement — À contrôler si c'est jugé nécessaire.
(à suivre)
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(fin)
Tableau 7 — Contrôles pour les parois d'étanchéité en béton plastique (suite)
Phase
de construction Contrôle Commentaires
ou objet
Extraction — Application du mode opératoire — Ceci s'applique à tous les panneaux (voir 8.6).
des coffrages d'extraction établi sur les
de joint premiers panneaux de chaque
(le cas échéant) type
Recépage — Niveau de recépage et qualité — La qualité du béton doit être contrôlée pour chaque
(le cas échéant) du béton à ce niveau panneau par observation visuelle.
a) La verticalité et le vrillage de l'excavation doivent être contrôlés afin de rester à l'intérieur des tolérances requises. La
fréquence de contrôle doit être augmentée dans les cas à haut risque, tels que la présence de blocs ou d'obstacles dans le
terrain, ou si l'on rencontre le béton d'un panneau adjacent. Ces contrôles sont normalement effectués par observation
visuelle ou par des mesures simples (position des câbles de benne par exemple). Il peut être nécessaire de procéder à des
mesures spéciales (par exemple inclinométriques) pour déterminer le profil de l'excavation dans certains cas, par exemple
panneaux de grande profondeur.
b) Il convient que le contrôle des caractéristiques de la suspension de bentonite soit plus fréquent dans certains cas, tels
que la présence de matières organiques dans le sol, de nappe phréatique chimiquement active, ou lorsque les joints des
panneaux sont réalisés par découpage du béton durci du panneau adjacent.
c) Les échantillons servant à déterminer les caractéristiques de la suspension de bentonite avant bétonnage doivent être
prélevés à proximité du fond du panneau. Ils peuvent être prélevés soit dans le circuit de désablage, soit par un dispositif
de prélèvement, l'essentiel étant de choisir la solution la mieux adaptée à la technique de forage et de circulation de la boue.
d) Lorsque le béton est fabriqué au moyen d'un processus continu et ayant fait l'objet d'un certificat national d'assurance
qualité, des procédures différentes d'échantillonnage du béton sur le chantier peuvent être acceptées. Le nombre minimum
de cylindres ou de cubes est de quatre par échantillon.
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10 Documents de chantier
Les documents de chantier se composent de deux parties ; la première donne les références et des informations
générales concernant le béton et le fluide d'excavation ; la seconde fournit des informations détaillées sur l'exé-
cution de la paroi.
Les fiches présentées en annexe B sont des exemples de documents d'informations générales et d'informations
détaillées pour les différentes types de paroi.
11 Exigences particulières
Pour l'exécution de parois moulées, il faut se conformer aux normes et spécifications nationales, ainsi qu'aux pres-
criptions légales, en matière de :
— hygiène et sécurité du personnel ;
— sécurité du chantier ;
— sécurité des procédés de construction ;
— règles de sécurité concernant l'utilisation des matériels et outillages ;
— nuisance et/ou dégradation de l'environnement.
Sur chantier, il faut être particulièrement vigilant sur les points suivants :
— toutes les tâches requérant la présence de personnel à proximité de matériels et outillages lourds ;
— danger que représentent les tranchées ouvertes ;
— travaux et contrôles effectués par du personnel à l'intérieur d'excavations.
Annexe A
(informative)
Compositions classiques pour béton plastique et mortier plastique
Les compositions classiques à base de bentonite sont, pour 1 m3, les suivantes :
— béton plastique :
eau : 400 l à 500 l
ciment ou liant : 50 kg à 200 kg
granulats : 1 200 kg à 1 500 kg
bentonite sodique : 12 kg à 30 kg
ou
bentonite calcique : 30 kg à 90 kg
ou
argile : 30 kg à 250 kg
— mortier plastique :
eau : 400 l à 750 l
ciment ou liant : 80 kg à 300 kg
sable : 500 kg à 1 000 kg
bentonite sodique : 20 kg à 50 kg
ou
bentonite calcique : 40 kg à 100 kg
ou
argile : 40 kg à 350 kg
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Annexe B
(informative)
Exemples de fiches de chantier pour les parois moulées
Les Tableaux B.1 à B.11 sont des exemples de documents d'informations générales et d'informations détaillées
pour les différentes types de parois moulées :
— Tableaux B.1 et B.2 pour les parois moulées en béton ;
— Tableaux B.3, B.4 et B.5 pour les parois préfabriquées en béton ;
— Tableaux B.6 et B.7 pour les parois en coulis armé ;
— Tableaux B.8 et B.9 pour les parois d'étanchéité au coulis ;
— Tableaux B.10 et B.11 pour les parois d'étanchéité en béton plastique.
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Entreprise Client
Additions (kg)
Adjuvants (kg)
Coupe de terrain
Excavation Date et heure
(avec niveaux d'eau)
Géométrie (joindre croquis si besoin) Début : Date : Heure :
Largeur : (m)
Longueur : (m) Fin : Date : Heure :
Profondeur : (m)
Matériel utilisé
Notes
Notes supplémentaires
Signatures et commentaires
Entreprise : Date : (signature)
Client : Date : (signature)
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Entreprise Client
Adjuvants (kg)
Additions (kg)
Tableau B.4 — Exemple de fiche détaillée (option I) pour paroi préfabriquée en béton
Matériel utilisé
Notes
Notes supplémentaires
Signatures et commentaires
Entreprise : Date : (signature)
Client : Date : (signature)
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Tableau B.5 — Exemple de fiche détaillée (option II) pour paroi préfabriquée en béton
Matériel utilisé
Notes
Notes supplémentaires
Signatures et commentaires
Entreprise : Date : (signature)
Client : Date : (signature)
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Entreprise Client
Profondeur : (m)
Longueur de découpe (m)
Matériel utilisé
Retards Heure
Repérage Profondeur Début Fin Cause(s)
Notes
Remplissage complémentaire
Tassement du coulis (mm)
Volume du coulis ajouté (m3)
Notes supplémentaires
Signatures et commentaires
Entreprise : Date : (signature)
Client : Date : (signature)
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Entreprise Client
Matériel utilisé
Retards Heure
Repérage Profondeur Début Fin Cause(s)
Notes
Remplissage complémentaire
Tassement du coulis (mm)
Volume du coulis ajouté (m3)
Notes supplémentaires
Signatures et commentaires
Entreprise : Date : (signature)
Client : Date : (signature)
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Tableau B.10 — Exemple de fiche générale pour paroi d'étanchéité en béton plastique
Entreprise Client
Additions (kg)
Adjuvants (kg)
Tableau B.11 — Exemple de fiche détaillée pour parois d'étanchéité en béton plastique
Panneau Cotes
N° de référence : Type : Murette-guide
Plate-forme de travail
Excavation Date et heure
Géométrie (joindre croquis si besoin) Début : Date : Heure :
Largeur : (m) Coupe de terrain
(avec niveaux d’eau)
Longueur/jour : (m) Fin : Date : Heure :
Profondeur : (m)
Longueur de découpe : (m)
Matériel utilisé
Interruptions Heure
Profondeur Début Fin Cause(s)
Notes supplémentaires
Signatures et commentaires
Entreprise : Date : (signature)
Client : Date : (signature)
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Annexe C
(informative)
Bibliographie
Recommended Practice Standard Procedure for Field Water-Based Drilling Fluids, (référence : American
Petroleum Institute (Recommended Practice 13B-1, June 1, 1990).
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Annexe D
(informative)
Degré d’obligation des clauses