Sous thème :
La Tenue de la Comptabilité du
Trésor Public
Stage effectué au sein de :
• Hamza ELKHIRFI
• Mr. Akram BEROUD
J
e dédie ce travail à ma famille qui ne cesse pas de m’encourager et me donner le soutien
moral et matériel, à mes professeurs qui sont une vraie source de savoir et qui grâce à
eux j'ai pu établir ce modeste travail, à mes amis et à tous ceux qui ont croisé mon chemin
et laisser des belles traces sur ma vie.
REMERCIEMEMENTS
Tout travail, aussi parfait soit-il, a besoin d’un bon nombre de personnes
attentives et attentionnées qui mettront tout leur savoir et savoir-faire à la disposition de
ce travail.
Je tiens à remercier dans un premier temps, toute l’équipe pédagogique d’EST
Safi et les intervenants professionnels responsables de la formation, pour avoir assuré
la partie théorique de celle-ci.
Je tiens aussi à exprimer toute ma gratitude et à témoigner toute ma
reconnaissance aux personnes suivantes, pour l’expérience enrichissante et pleine
d’intérêt qu’elles m’ont fait vivre durant ces 8 semaines au sein de la trésorerie
provinciale de Chichaoua.
Le Trésorier Provincial Monsieur Ahmed ENNKHAILI pour m’avoir permis de
passer mon stage dans cet établissement et dans d’excellentes conditions.
CT : Collectivités territoriales
Sommaire
DEDICAS
REMERCIEMENTS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS
SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................................................................................. 1
ChapitreI. Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume et la Trésorerie Provinciale
Chichaoua ............................................................................................................................... 2
Section I.Etude des comptes de la TPC et la passation des écritures comptables : .............................20
Section II.Les documents comptables : ................................................................................................23
Section III.Les nouveaux états financiers de l’Etat :............................................................................24
Le présent rapport rend compte de huit semaines de stage effectué au sein la Trésorerie
Provinciale de Chichaoua, Il a pour vocation d’étudier un thème professionnel intitulé la tenue de la
comptabilité du trésor public, L’objectif de notre Stage est d’apporter des éléments de réponses à la
question principale suivante : Comment le trésor public tient-il sa comptabilité ?
Pour donner une vision claire de l’expérience que nous avons acquis pendant notre stage, nous
avons choisi d’établir un plan pour mieux ordonner les idées et faciliter la compréhension de ce travail.
Pour cela, nous avons réparti notre travail de la façon suivante, dans le premier chapitre, une
présentation générale de la Trésorerie Général du Royaume, la Trésorerie Provinciale de Chichaoua et
les taches effectuées. Dans le deuxième chapitre nous mettrons en évidence l’aspect théorique de la
comptabilité publique, du budget de l’Etat, et l’exécution des opérations du trésor. Le dernier chapitre
est réservé à la pratique de la comptabilité du trésor en usant de ses documents comptables et des
écritures journalières.
1
ChapitreI. Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume et la
Trésorerie Provinciale Chichaoua
Introduction du premier chapitre :
La Trésorerie Générale du Royaume constitue l’une des administrations les plus importantes
du Ministère de l'Economie et des Finances et à travers laquelle transite l’ensemble des flux financiers
et comptables de l’Etat et des collectivités locales. Elle est également au centre d’un maillage
institutionnel constitué d’administrations publiques, d’établissements publics, de collectivités locales
et d’autres grandes institutions financières tous concernés par la gestion des deniers publics. La TGR
a initié, depuis 3 ans, un grand projet de modernisation dont la vision stratégique est sous-tendue par
deux objectifs fondamentaux à savoir : La contribution à l’amélioration substantielle de la gestion des
finances publiques. Et L’amélioration du service rendu aux clients et partenaires.
27 Juin 1916 : Création de la fonction de Trésorier Général (avec la nomination du premier trésorier
Général du Protectorat du Maroc)
1950 : mise en place des premiers jalons de l'activité bancaire de la Trésorerie Générale
1er octobre 1961 : Nomination du premier Trésorier de nationalité marocaine : Feu Mohamed
Bernoussi
1
Source : portail général de la TGR, www.tgr.gov.ma
2
1970 : Nomination de Mr Yahia Ben Toumert à la tête de la TGR
22 Novembre 1978 : Décret relatif aux attributions et à l'organisation du Ministère des Finances et de
la privatisation
2004 : Mise en place d'une nouvelle organisation et lancement du projet de modernisation de la TGR
2007 : Création des Trésoreries Ministérielles (en Février), des Directions Régionales (en Juillet) et
lancement de la mise en place du Contrôle modulé de la Dépense (CMD)
2
Source : portail général de la TGR, www.tgr.gov.ma
3
2) Le contrôle et le paiement des dépenses publiques :
La TGR assure le contrôle et le règlement des dépenses publiques. Ainsi, le réseau de la TGR
est chargé de contrôler la régularité des engagements de la quasi-totalité des dépenses de l’Etat. Elle
assure à travers son réseau de comptables, le règlement desdites dépenses. En effet, au vu des
propositions d’engagement et des ordres de paiement transmis par les ordonnateurs accrédités, les
services de la TGR procèdent au règlement des créances de l’Etat.
La Trésorerie Générale assure également par le biais de la Paierie Principale des Rémunérations
(PPR), le contrôle et le traitement de la paie de près 650.000 fonctionnaires.
En effet, la TGR procède au recouvrement de leurs créances, au règlement des leurs dépenses et à la
paie de leur personnel.
La TGR assure la mission de gestion des dépôts au Trésor. Elle participe à travers cette activité
au financement de la trésorerie de l’Etat. A ce titre, elle gère les comptes des entreprises et
établissements publics qui sont soumis à l’obligation de dépôt de leurs fonds au trésor. Cette activité
est étendue également à la gestion des dépôts d’autres personnes morales ou privées.
4
Section II. La Trésorerie Provinciale Chichaoua :
Les trésoreries préfectorales et provinciales (Les trésoreries régionales créées par note de service
n° 34/TGR du 24 décembre 2003 porteront la dénomination de trésoreries préfectorales ou de
trésoreries provinciales, selon le cas) exercent, au niveau des préfectures ou provinces de leur
implantation respective, les attributions suivantes :
Les trésoreries préfectorales et provinciales sont investies d’un pouvoir hiérarchique sur les
receveurs communaux, les percepteurs et les percepteurs-receveurs communaux relevant de leur
circonscription financière
5
II. Organigramme de la Trésorerie Provinciale de Chichaoua :
Trésorier Provincial
3
Source : Document Interne de la TPC
[6]
1) Bureau d’ordre :
Le Bureau d’ordre est rattaché directement au Trésorier Provincial. Il joue un rôle primordial
dans la gestion globale d’une Trésorerie dans la mesure où il est l’entrée et la sortie unique de tout le
courrier destiné ou produit par la TPC.
2) Cellule Informatique :
Il est chargé :
• D’installer et d’exploiter les applications ;
• D’assurer la sécurité des données et des équipements ;
• De transmettre les données comptables ;
• De veiller au bon fonctionnement du système ;
• De fournir les informations relatives au fonctionnement du système.
• Prise en charge des bordereaux d’émission des ordres de recettes des budgets
communaux ;
• Contrôle et suivi des différentes situations statistiques des collectivités locales produites
par les receveurs communaux ;
• Suivi du recouvrement des ordres de recettes…
[7]
• Vérification de la régularité des dossiers de marchés, bon de commande, loyers,
conventions et autres
Le compte de gestion retracer l’ensemble des opérations du comptable. Ainsi l’examine par la
cours des comptes de l’ensemble des comptes permet d’effectuer un contrôle sur les pièces
justificatives de recette et de dépenses et de constater la concordance avec les écritures comptables.
• Formalités d’ouverture des comptes courants des Etablissements Publics et des comptes
courants et comptes Dépôt à Terme ;
• Réception et contrôle d’usage sur chèques à l’encaissement, remis par les déposants ;
• Tenue du répertoire des comptes courants ;
• Prise en charge et remise des carnets de chèques personnalisés aux titulaires des
comptes ;
• Vérification de l’existence de provision suffisante, du spécimen de signature et de
l’identité des présentateurs des chèques pour paiement ;
[8]
Chargé de la comptabilité
Pour créer une créance au comptant, il faut sélectionner « créer une créance au comptant » sous
la rubrique « Gestion des créances »
➢ Une fois cliqué, l’utilisateur peut voir la liste des natures créances les plus fréquemment
appelées. Cette liste et modifiable, soit il choisit de cette liste, ou bien il choisit une autre
nature.
➢ Une fois dans la page, l’utilisateur doit choisir « le service émetteur » en saisissant soit
une partie du code ou une partie de l’intitulé de l’ordonnateur à rechercher. Ensuite,
sélectionner le service émetteur concerné à partir de la liste affichée.
Si le service émetteur est valide, le champ « nature créance » apparait sur l’écran.
Il faut choisir la catégorie des tiers, soit « personne physique », « personne morale privée »
ou « personne morale publique »
• Les informations à servir dans le cas d’une personne physique sont « Numéro CIN »,
« numéro de permis », « identifiant interne », « poste » et la « P.P.R »
[9]
• Les informations à servir dans le cas d’une personne physique sont « Identifiant
Fiscale », « registre de commerce », « raison sociale », « numéro de CNSS » et
« Identifiant interne »
➢ Enfin il faut cliquer sur « valider » et un message s’affiche à l’écran indiquant l’exécution
réussite de l’opération.
Pour réaliser des opérations, il doit sélectionner « par avis de crédit BAM » sous la rubrique « hors
guichet » sous la partie « encaissements »
➢ Une fois cliqué, il doit rediriger vers un formulaire où il doit remplir « les références de
la créance », comme suit :
• Saisir le « montant » à encaisser
• Saisir « références de l’opération »
• La « date d’opération est fixé par le système »
• Choisir « la date valeur »
• Choisir la « nature du recouvrement » qui dépend de la nature de l’ordre de recette
➢ Après il faut aussi remplir la partie concernât « les références du débiteur ». Pour
renseigner les références du débiteur de la créance, procéder d’abord par sa recherche
dans la base de données selon son type et ses identifications propres :
Il faut choisir la catégorie des tiers, soit « personne physique », « personne morale privée »
ou « personne morale publique »
• Les informations à servir dans le cas d’une personne physique sont « Numéro CIN »,
« numéro de permis », « identifiant interne », « poste » et la « P.P.R »
• Les informations à servir dans le cas d’une personne physique sont « Identifiant
Fiscale », « registre de commerce », « raison sociale », « numéro de CNSS » et
« Identifiant interne »
➢ Ensuite, il faut cliquer sur « rechercher les créances » pour lister les créances du débiteur
➢ Une fois « le redevable » Choisi, il faut cliquer sur le bouton « rechercher des créances »,
afin d’afficher tous les ordres de recettes qui lui sont liés, accompagné d’un ensemble
d’informations supplémentaires à savoir « le numéro de la créance », « la nature ou objet »
de la créance, « le montant principale », « le montant payé » …
[10]
➢ Après, il n’a qu’à cocher les cases à cocher correspondantes aux créances à encaisser, ou bien
cocher la case à l’entête du tableau des créances, afin de sélectionner toutes les créances
➢ Si le « montant » est supérieure à la somme du « montant total de la créance », le champs
« excédent va contenir la différence, que le « redevable » devra récupérer via la fonctionnalité
« remboursement de l’excédent »
➢ Si le montant est inférieur à la somme du « montant total de la créance », le champs «
excédent » va contenir la différence, qui va être inférieure à zéro, ce qui va empêcher
l’opération.
➢ Pour y remédier, il faut découcher l’une des créances, ou bien ressaisir les montant dans le
champ « montant payé » pour que ce dernier soit égal à la somme tirée du compte bancaire du
redevable. Le champ « Excédent » va contenir zéro
➢ Enfin, cliquer sur le bouton « valider » et un message s’affiche à l’écran indiquant l’exécution
réussite de l’opération.
[11]
ChapitreII. Généralités sur la comptabilité publique, le budget de l’Etat
et les opérations du Trésor
4 Source : Décret royal n° 330-66 du 21/04/1967 (10 moharrem 1387) portant règlement général de comptabilité publique
5 Source : Recueil des normes comptables de la TGR
[12]
2) Principe de spécialisation des exercices :
En vertu du principe de spécialisation des exercices, les charges et les produits sont rattachés à
l’exercice qui les concerne effectivement. Les produits sont ainsi comptabilisés au fur et à mesure
qu’ils sont acquis et les charges au fur et à mesure qu’elles sont nées, sans tenir compte des dates de
leur encaissement ou de leur paiement.
3) Principe de prudence :
En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte que s’ils sont certains et
définitivement acquis à l’Etat ; en revanche, les charges sont à prendre en compte dès lors qu’elles sont
probables.
Tous les risques et les charges nés en cours d’exercice ou au cours d’un exercice antérieur sont
inscrits dans les charges de l’exercice, même s’ils ne sont connus qu’entre la date de la clôture de
l’exercice et la date d’arrêté des comptes.
4) Principe de clarté :
Selon le principe de clarté, les opérations et informations sont inscrites dans les comptes sous
la rubrique adéquate, avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles ; ainsi les éléments
d’actifs et de passifs sont évalués séparément et les éléments des états financiers sont inscrits dans les
postes appropriés sans aucune compensation entre ces postes.
Les méthodes utilisées doivent être clairement indiquées notamment, dans les cas où elles
relèvent d’options originales prévues par la comptabilité de l’Etat ou dans ceux où elles constituent
des dérogations.
Est significative toute information susceptible d’influencer l’opinion que les utilisateurs des
états financiers peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.
Ce principe ne va pas à l’encontre des règles prescrites par la comptabilité de l’Etat concernant
l’exhaustivité de la comptabilité, la précision des enregistrements et des équilibres comptables
exprimés en unités monétaires courantes.
[13]
6) Principe de régularité et de sincérité :
En application de ce principe, la comptabilité de l’Etat est tenue conformément aux règles et
procédures prévues par la réglementation en vigueur. De ce fait, les règles et procédures sont
appliquées de manière à traduire avec sincérité, la connaissance que les responsables de l’établissement
des comptes de l’Etat ont de la réalité et de l’importance relative des évènements enregistrés.
❖ Les dépenses
Les charges du budget général comprennent les dépenses de fonctionnement, les dépenses
d'investissement et les dépenses relatives au service de la dette publique. »
Elles comprend les remboursements de la dette publique ainsi que les frais afférents à sa
rémunération tels que les intérêts et les commissions.
b) Budget communal :
Le budget communal « est l’état de prévision de recettes et de dépenses annuelles de la
commune. C’est également un acte d’autorisation et d’administration qui permet le bon
fonctionnement des services communaux ».
7
Guide de la nomenclature budgétaire marocaine, http://lof.finances.gov.ma
[15]
Section III. L’exécution des opérations du trésor :
I. Les agents d’exécution des opérations financières
1) Les ordonnateurs :
Aux termes des dispositions de l’article 3 du Décret royal n° 330-66 du 21/04/1967,« Est
ordonnateur public de recettes et de dépenses, toute personne ayant qualité au nom d'un organisme
public pour engager, constater, liquider ou ordonner soit le recouvrement d'une créance, soit le
paiement d'une dette ».8
Ainsi donc, généralement placé à la tête d’un service public, l’ordonnateur a pour mission
principale, le fonctionnement de son service dans les meilleures conditions. Il doit normalement
associer ses efforts pour assurer une meilleure prise en charge des besoins des usages, tout en respectant
la réglementation.
La constatation :
La constatation de l’existence de faits générateurs des créances. La recette dit être établie pour
son montant intégral sans contraction entre les recettes et les dépenses et les services ne peuvent
accroître par aucune ressource particulière le montant des crédits qui leurs sont ouvertes.
La liquidation :
Toute créance liquidée fait l’objet d’un ordre de recette. Elle consiste à vérifier la vérité de la
créance, arrêter le montant et s’assurer de son exigibilité10.
8 Source : Décret royal n° 330-66 du 21/04/1967 (10 moharrem 1387) portant règlement général de comptabilité publique
9 Source : Décret royal n° 330-66 du 21/04/1967 (10 moharrem 1387) portant règlement général de comptabilité publique
10Source : Décret royal n° 330-66 du 21/04/1967 (10 moharrem 1387) portant règlement général de comptabilité
publique
[16]
L’ordonnancement :
b) La phase comptable :
Cette phase se compose également de trois étapes :
Le contrôle de régularité :
La prise en charge :
Le recouvrement 11
La loi formant le code de recouvrement, délimite avec précision son champ d’application en
définissant les natures des créances concernées (art. 2) et les agents chargés de leur recouvrement (art.
3).
Le code regroupe en un seul texte, tout en les harmonisant, l’ensemble des dispositions
régissant le recouvrement des créances publiques, à savoir : les impôts directs et taxes assimilées, les
droits et taxes de douane, les droits d’enregistrement et de timbre, les impôts et taxes des collectivités
locales ainsi que toutes les autres créances de l’Etat, des collectivités locales et des établissements
publics.
11
Dahir N° 1-00-175 du 28 Moharrem 1421 (03 Mai 2000) portant promulgation de la loi n° 15-97 (Bulletin
Offciel n° 4800 du 1er Juin 2000) formant code de recouvrement des créances publiques.
[17]
Demeurent toutefois exclues du champ d’application du code, les créances de nature commerciale.
a) La phase d’engagement :
Aux termes de l’article 33 du décret royal du 21/04/1967 l’engagement est « l’acte par lequel
l’organisme public crée ou constate une obligation de nature à entraîner une charge ».
A ce titre, l’ordonnateur doit respecter dans cet engagement les règles de la comptabilité
publique (autorisation, contrôle, règlement.).
b) La phase de liquidation :
C’est une phase qui a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant de la
dépense, au vu des titres établissant les droits acquis des créanciers12. De ce fait, La liquidation permet
d’évaluer le montant final des dépenses occasionnées par la décision de l’ordonnateur.
c) La phase d’ordonnancement :
L’ordonnancement est l’acte administratif donnant, conformément aux résultats de la
liquidation, l’ordre de payer la dette de l’EP et ainsi de tout organisme public. Cet acte incombe à
l’ordonnateur.
12
Article 34 du décret royal n°330-66 du 21 avril 1967 portant RGCP.
[18]
Si le comptable constate, lors de ses contrôles, une irrégularité sur l’un des points énumérés, il est
obligé de refuser d’effectuer le paiement. Dans le cas contraire sa responsabilité serait mise en jeu. En
vertu de l’article 91, si l’ordonnateur requiert qu’il soit passé outre, par écrit et sous sa responsabilité,
le comptable dont la responsabilité se trouve alors dégagée, procède au visa pour paiement et annexe,
à l’ordonnance ou au mandat, copie de sa déclaration et l’ordre de réquisition.
Enfin dans ce chapitre nous avons constaté que les opérations s de l’Etat s’effectuent au niveau
de trésor public en utilisant une comptabilité publique exécutée par les différents agents publics avec
respect de ses principes.
[19]
ChapitreIII. La tenue de comptabilité de la Trésorerie Provinciale Chichaoua :
Classe (1 chiffre)
Rubrique (2 chiffes)
Poste (3 chiffes)
Compte (4 chiffres)
Les classes :
[20]
• Classe 5 : comptes financiers
• Classe 6 : comptes de charges
• Classe 7 : comptes de produits
• Classe 8 : comptabilité analytique budgétaire, loi de règlement et comptes d’ordre
Les rubriques :
Les classes sont subdivisées en rubriques caractérisés par 02 chiffres, dont le premier est celui
de la classe.
Les postes :
Dans les classes, les rubriques sont subdivisées en postes, identifiées par un numéro à 03
chiffres, dont les 02 premiers sont celui de la rubrique.
Les comptes :
Seuls les comptes constituent l’unité du compte à ouvrir dans la comptabilité du Trésor. Ces
comptes comportent 04 chiffres, dont les 02 premiers sont celui de la rubrique et les 03 premiers sont
celui du poste.
[21]
II. Passation des écritures comptables :
Le service chargé des dépenses et le service chargé des recettes sont tenu chaque jour d’établir
tous les documents comptables c’est-à-dire des fiches de recettes et fiches de dépense correspondantes
aux opérations effectués, ainsi que des fiches d’écritures de contrepartie, le service de la comptabilité
générale est chargé des écritures générales dont :
Journellement :
- De dresser le relevé d’opération de la trésorerie.
- De servir les journaux auxiliaires ;
- D’enregistrer les écritures contreparties au journal général.
Périodiquement :
- De comptabiliser au journal général et les opérations détaillées sur les journaux auxiliaires ;
- D’établir la balance mensuelle des comptes.
Etablissement du relevé d’opération
Le service de la comptabilité centralise et établit le relevé d’opérations de la trésorerie au vu
des relevés d’opérations que lui font parvenir en fin de journée les différents services d’initiative.
Avant d’y procéder, le centralisateur :
- S’assure que toutes les fiches ont été jointes ;
- Contrôle l’exacte imputation des opérations ;
- Procède à la totalisation des relevés, et vérifie que le total des débits (total des dépenses +
total des débits des comptes de disponibilités) est égal au total des crédits (total des recettes + total des
crédits des comptes de disponibilités) et le total des débits des opérations d’ordre est égal au total des
crédits de ces mêmes opérations.
Ecritures de contreparties
Objectif général :
Les écritures de contrepartie ont pour objet d’annuler des écritures erronées, il se base sur un
principe très simple en apparence (toute écriture erronée est compensée par une écriture inverse. Ainsi
tout débit ou crédit porté par erreur à un compte est compensé par la passation d’un crédit ou d’un
débit de même montant à ce compte). Elles sont appliqué à titre exceptionnel, en effet les comptables
doivent plus souvent justifier les débits et les crédits de chaque compte, et par conséquent arrêter ces
débits et crédits au montant des pièces justificatives produites au juge des comptes.
Utilisation des fiches d’écriture de contrepartie
Le service chargé des dépenses et des recettes qui a pris l’initiative d’établir les fiches
d’écritures, les transmet, appuyées des pièces justificatives, au service de la comptabilité.
Ce dernier passe les contreparties au journal général, porte sur les fiches la référence à l’article
du journal général sous lequel l’écriture est passée, et y appose son visa.
Le service de comptabilité conserve les deux exemplaires de la fiche de recettes et de dépenses
accompagnées des justifications aux différents services attributaires.
[22]
A la réception des documents, les services concernés procèdent à l’inscription des
rectifications, annulation ou ré-imputation sur les carnets auxiliaires des comptes qu’elles affectent et
classent les fiches avec justifications afférentes à ces comptes.
Ce relevé journalier étant le document comptable de base pour le service comptable dresse les
balances des comptes par poste, il est compréhensible que sa rédaction fasse l’objet d’un soin tout
particulier. Il doit être rédigé d’une manière lisible, collationné et ne comporte aucune rature ou
surcharge.
La balance générale des comptes se remplit à partir des relevés journaliers A partir de ces
documents, s’agit simplement de reporter en face de chaque compte :
Ces états donnent, opération par opération, le détail de celles qui ne sont pas apurées et
précisées.
[23]
Pour chacune d’elles, la date d’origine, le montant et le motif du non-apurement. Cette dernière
indication peut faire l’objet d’une note spéciale annexée dans le cas où contexture de l’imprimé ne
permet pas de consigner tous les renseignements souhaitables.
I. Le bilan :
Le bilan de l’Etat se présente sous la forme d’un tableau de la situation nette qui recense les
actifs et les passifs préalablement identifiés et comptabilisés. Le tableau de la situation nette est
présenté en liste. Il est établi à la fin de l’exercice.
• l’actif qui recense les éléments du patrimoine ayant une valeur économique positive pour
l’Etat. Il se compose principalement l’actif immobilisé, l’actif circulant et de la trésorerie-actif ;
• le passif est constitué des obligations à l’égard de tiers qui existent à la date de clôture et dont
il est probable ou certain, à la date d’arrêté des comptes, qu’elles entraîneront une sortie de ressources
au bénéfice de tiers. Le passif comprend les dettes financières, le passif circulant, les provisions pour
risques et charges et la trésorerie- passif.
Il comporte, en outre, un poste « situation nette » déterminée par différence entre l’actif et le
passif, composée du report à nouveau, des écarts de réévaluation et d’intégration et du solde des
opérations de l’exercice.
[24]
Figure 3 : le bilan de l’Etat13
• Les produits composés des produits de fonctionnement (produits fiscaux, amendes et autres
produits de fonctionnement), des produits de transfert et des produits financiers ;
• Les charges composées des charges de fonctionnement, des charges de transfert et des charges
financières ;
13
Source : Recueil des normes comptables de la TGR
[25]
• Le solde de l’exercice obtenu par différence entre les produits et les charges.
14
Source : Recueil des normes comptables de la TGR
[26]
• Les flux de trésorerie liés à l’activité correspondant aux encaissements et décaissements
liés aux opérations de fonctionnement et de transfert (hors opérations d’investissement et
de financement) ainsi qu’aux charges et produits financiers ;
• Les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement correspondant aux
décaissements et encaissements liés aux opérations d’acquisitions et de cessions des
immobilisations ;
• Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement correspondant aux encaissements
et décaissements liés aux opérations de financement de l’Etat.
15
Source : Recueil des normes comptables de la TGR
[27]
Conclusion du troisième Chapitre :
A partir de ce dernier chapitre, nous concluons que le Trésor public, chargé de la gestion des
opérations financières, est un service stratégique de l’Etat et incarne son pouvoir financier.
En matière de contrôle des finances publiques, le Trésor public constitue le principal acteur
pour atteindre les objectifs de cette tâche.
- La prise en charge des dossiers relatifs aux opérations de dépenses publiques et de recettes ;
- La comptabilité des opérations financières publiques dont elle est comptable assignataire.
A noter que l’exécution de ces missions est facilitée par le recours à l’outil informatique qui a
été mis en place récemment, et dont il faut développer et encourager l’usage.
[28]
Conclusion Générale
Il s'est avéré à travers ce stage que la Trésorerie Provinciale de Chichaoua est une entité
délocalisée de la Trésorerie Générale du Royaume. Elle a pour principale mission de gérer les finances
publiques à travers l’encaissement des Recettes et l’exécution des dépenses de l’Etat et des collectivités
locales. La trésorerie provinciale est tenue également à veiller à la coordination et à la bonne marche
des services extérieurs dépendant de sa circonscription. A cet effet, elle doit procéder aux contrôles et
vérifications qui s’imposent et rendre compte à la trésorerie générale de toutes irrégularités pouvant
avoir lieu.
Avant la clôture de notre rapport, nous signalons que nous avons acquis beaucoup de
renseignements, ainsi il nous a permis de développer et améliorer d’avantage nos connaissances
théoriques et pratiques et d’avoir une idée sur le milieu professionnel.
En fin, espérant que ce rapport sera à la hauteur, encore merci au personnel de la Trésorerie
Provinciale de Chichaoua qui ne cessait pas à nous aider et nous encourager pour passer notre stage
dans des bonnes conditions.
[29]
Bibliographie :
• Décret royal n° 330-66 du 21/04/1967 (10 moharrem 1387) portant règlement général de
comptabilité publique
• Recueil des normes comptables de la TGR
• Guide de la nomenclature budgétaire marocaine, http://lof.finances.gov.ma
• Dahir N° 1-00-175 du 28 Moharrem 1421 (03 Mai 2000) portant promulgation de la loi
n° 15-97 (Bulletin Officiel n° 4800 du 1er Juin 2000) formant code de recouvrement des
créances publiques.
• Plan Comptable de l’Etat
Webographie :
• Portail général de la TGR, www.tgr.gov.ma
[30]
Tables des Matières
DEDICAS
REMERCIEMENTS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS
SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................................................................................. 1
ChapitreI. Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume et la Trésorerie Provinciale
Chichaoua ................................................................................................................................ 2
Section I. Présentation de la Trésorerie Générale du Royaume : .........................................................2
I. Historique : ..............................................................................................................................2
II. Les missions de la Trésorerie Générale du Royaume : ...........................................................3
1) Le recouvrement des créances publiques .............................................................................3
2) Le contrôle et le paiement des dépenses publiques : ...........................................................4
3) La gestion des finances locales ............................................................................................4
4) La gestion des dépôts au Trésor : .........................................................................................4
5) La production de l’information financière et comptable : ...................................................4
Section II. La Trésorerie Provinciale Chichaoua : ................................................................................5
I. Attributions des trésoreries Provinciales : ...............................................................................5
II. Organigramme de la Trésorerie Provinciale de Chichaoua : ...................................................6
1) Bureau d’ordre : ...................................................................................................................7
2) Cellule Informatique : ..........................................................................................................7
3) Service chargé des recettes de l’Etat et des collectivités territoriales :................................7
4) Service chargé des dépenses de l’Etat et des collectivités territoriales : .............................7
5) Service chargé de l’activité Bancaire et de la Comptabilité : ..............................................8
Section III. Les taches effectuées : ......................................................................................................9
Taches sur le logiciel Gestion Intégré des Recettes (GID) : ...........................................................9
1. Créer une créance au comptant ............................................................................................9
2. L’encaissement par avis de crédit BAM : ..........................................................................10
ChapitreII.Généralités sur la comptabilité publique, le budget de l’Etat et les opérations du
Trésor ................................................................................................................................ 12
Section I. Concepts de la comptabilité de l’Etat ................................................................................12
I. Définition :.............................................................................................................................12
II. Objectifs assignés à la comptabilité de l’Etat ........................................................................12
III. Les principes de la comptabilité de l’Etat :........................................................................12
1) Principe de permanence des méthodes : ............................................................................12
2) Principe de spécialisation des exercices : ..........................................................................13
[31]
3) Principe de prudence : .....................................................................................................13
4) Principe de clarté : ...........................................................................................................13
5) Principe d’importance significative : .............................................................................13
6) Principe de régularité et de sincérité : ...........................................................................14
Section II. Le budget de l’Etat et des collectivités territoriales :.........................................................14
I. La nature des budgets exécutés par le Trésor public .............................................................14
1) Budget général de l’Etat ....................................................................................................14
Les ressources ....................................................................................................................14
Les dépenses ......................................................................................................................14
2) Le budget des collectivités territoriales : ...........................................................................15
Section III. L’exécution des opérations du trésor : ...........................................................................16
I. Les agents d’exécution des opérations financières ................................................................16
1) Les ordonnateurs : ..............................................................................................................16
2) Les comptables publics : ....................................................................................................16
II. L’exécution des opérations du trésor :...................................................................................16
1) L’exécution des recettes : ..................................................................................................16
2) L’exécution des dépenses : ................................................................................................18
ChapitreIII.La tenue de comptabilité de la Trésorerie Provinciale Chichaoua :............. 20
Section I. Etude des comptes de la TPC et la passation des écritures comptables : ..........................20
I. La Structure des comptes.......................................................................................................20
II. Passation des écritures comptables :......................................................................................22
Section II. Les documents comptables : ..............................................................................................23
I. Le relevé journalier des opérations : .....................................................................................23
II. Balance générale des comptes : .............................................................................................23
III. Etat de développement des soldes : ...................................................................................23
IV. Situation des comptes de Gestion : ....................................................................................24
Section III. Les états financiers de l’Etat : ........................................................................................24
I. Le bilan : ................................................................................................................................24
II. Le compte de résultat : ..........................................................................................................25
III. Tableau des flux de trésorerie : ..........................................................................................26
[32]