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Analyse non linéaire des structures

Chapitre 1 : Généralité

L’objectif de ce module est d’introduire l’étudiant


aux problèmes des non linéarités existantes
(physiques, géométriques, de contact, etc..) ainsi
qu’aux différentes techniques de résolution
associées.

Analyse linéaire :

• Une analyse linéaire est une analyse dans laquelle une relation linéaire est maintenue
entre les forces appliquées (contraintes) et les déplacements (déformations).

• Donc, l’analyse linéaire est une analyse proportionnelle où le principe de


superposition est valable. Cette analyse s'applique aux problèmes où les contraintes
restent dans la zone élastique du matériau (loi de Hooke reste valable : ).
• Egalement, la rigidité du système K reste constante pendant le calcul et il suffit de la
calculer une seule fois.
Analyse non linéaire :

Toutefois, si on augmente la charge de sorte que les déformations dépassent la limite


élastique, le problème devient non linéaire. Dans les problèmes non linéaires, la relation
entre les charges appliquées et la réponse du système n’est plus linéaire, cela peut être dû
à plusieurs facteurs.

Tous ces effets se traduisent par une rigidité qui n'est pas constante. Lorsque la rigidité
change, elle doit être calculée plusieurs fois au cours de l'analyse non linéaire. Par
conséquent, une méthode de résolution différente est nécessaire.

Facteurs possibles de non-linéarité :


Non-linéarité de contact :
Tout changement dans les conditions aux limites rend
l’analyse non linéaire. Exemple de poutre avec un
objet sur la trajectoire de la déformation (poutre
devient hyperstatique).

Non-linéarité géométrique :
Tout changement important de géométrie au fur et à
mesure que la structure se déforme rend l’analyse non
linéaire. Exemple effet P-Delta.

Non-linéarité physique (du matériau) :


Tout changement de comportement du matériau (d'un
comportement élastique à un comportement plastique) rend
l’analyse non linéaire.
Non-linéarité du matériau (Non-linéarité physique) :

Un matériau peut être dans différents états mécaniques selon les charges appliquées. Dans le
cas des charges relativement faibles, le matériau se comporte de manière élastique (avec des
déformations réversibles), c'est-à-dire, on dit qu'il est à l'état élastique.

Lorsque des forces importantes s'exercent, le matériau change son comportement, passant
d'un comportement linéaire à un comportement non linéaire. Ce changement est
caractérisé pas un seuil appelé état de contrainte limite. Donc un état limite est défini
comme l’état de contrainte qui entraîne un changement dans les propriétés mécaniques du
matériau.

Le comportement non linéaire du matériau est


caractérisé par des déformations
permanentes et irréversibles, le matériau est
dans l'état plastique. Puis, il continuera à se
déformer jusqu'à la rupture.

La zone entre l'état plastique et la rupture


représente la ductilité du matériau. La
ductilité d'un matériau se réfère à sa capacité
à se déformer plastiquement sans se rompre.
La rupture se produit lorsqu'un défaut induit
par une déformation plastique se développe et
se propage de manière critique.
Lois de comportement :

Afin de décrire le comportement physique du matériau, des

relations représentatives reliant les contraintes aux déformations

sont développées, appelées lois de comportement.

Les lois de comportement sont dérivées à partir des essais

mécaniques. Une charge connue est appliquée et l'évolution des

relations Contrainte-Déplacement est suivie et enregistrée.

On peut donc décrire la loi de comportement du matériau comme

une relation fonctionnelle entre des grandeurs statiques telles que

les contraintes et des grandeurs cinématiques telles que les

déformations.

Loi de comportement de l'acier :


Le comportement d’un matériau ductile tel que l'acier doux sous un chargement croissant
peut-être décrit par la courbe Contrainte-Déformation suivante :

σe: Limite élastique: avant cette limite, les déformations sont réversibles et l’élément reprend
sa forme initiale après le déchargement. Après cette limite, la déformation plastique
commence. La déformation se poursuit sans augmenter la contrainte (Zone AB). On appelle
ce phénomène le fluage, c’est l’augmentation des déformations irréversibles avec le temps
sous l'effet d'une contrainte constante.
Loi de comportement de l'acier :

La Zone BC est la zone d'écrouissage (durcissement) du matériau sous l'effet de sa


déformation plastique. Cela va conduire à l'augmentation de la limite de résistance (Point C).

Après le point C, l'allongement n'est plus réparti sur la longueur de l'éprouvette, il se concentre
au niveau d'une section droite dont l'aire diminue rapidement jusqu'à ce que se produise la
rupture (Point D).

σu: Contrainte ultime (maximale) que peut supporter l'éprouvette (Point C).

Modèle plastique parfait :


Comme le comportement plastique réel est plutôt
complexe, il est souvent utile d'utiliser des
modèles simplifiés. Parmi ces modèles on trouve
le modèle plastique parfait. Ce modèle néglige
l’écrouissage du matériau (Zone BC).

L'acier est idéalisé en tant que matériau élastique


parfaitement plastique et la résistance
supplémentaire fournie par l'écrouissage est
ignorée puisque l’importance de cette dernière
diminue lorsque la résistance de la nuance d'acier
augmente.

Pour un matériau parfaitement plastique, le


comportement du matériau est symétrique en
traction et en compression et donc les
contraintes d'écoulement (l’accroissement de la
déformation plastique) sont identiques.

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