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LES INFRACTIONS EN

MATIERE DE CHEQUE
INTRODUCTION
• Le phénomène de développement
économique d’un pays s’accompagne d’une
progression de la masse monétaire ;
• Le gonfement de la masse monétaire porte le
péril redoutable de l’infaton ;
• Les moyens de paiement se substtuent à la
monnaie classique (monnaie scripturale) ;
• Le chèque est la plus ancienne manifestaton
et le plus répondue de la monnaie scripturale ;
• Il convient d’envisager deux autres m oyen
paiem ent scripturaux : le virem ent bancaire
carte de paiem ent, que l’essor de l’inform atq
transform és en m onnaies électronique.
LE VIREMENT BANCAIRE

• Le virement bancaire qui peut paraître un


procédé sûr dans la mesure où la banque
possède la maîtrise du processus, n’est pas
épargné par les fraudes :
– Manipulatons informatques ;
– Falsifcatons de documents informatsés ;
– Virement des fonds de comptes clients à des
comptes personnels de l’agent ouverts pour les
besoins de la cause.
LA CARTE BANCAIRE

• La matérialité de cet objet l’expose à de


nombreuses utlisatons frauduleuses que
l’on peut regroupés en deux catégories :
• Premièrement la carte est utlisée par un
ters qui l’aura trouvée ou volée. La
qualifcaton d’escroquerie s’impose ;
• En cas de contrefaçon ou de falsifcaton de
la carte de paiement ou de retrait, le faux
est évident ;
• L’usage ou la tentatve d’usage en connaissance
de cause d’une carte contrefaite ou falsifée ;
• L’acceptaton de recevoir un paiement au moyen
d’une carte contrefaite ou falsifée ;
• La confscaton des matères, machines,
appareils ou instruments qui ont servi ou étaient
destnés à servir à la fabricaton des cartes ;
• Le tribunal peut interdire au condamné, pour
une durée d’un an à cinq ans, d’émetre des
chèques autres que ceux qui permetent
exclusivement le retrait de fonds par le treur
auprès du tré ou ceux qui sont certfés.
• D e u xiè m e situ at o n , la carte b an ca ire
em ployée par son ttulaire qui m et à prof
facilités procurés par les DA B ou G A B en ret
de l’argent au-delà du solde de son com pte.
LES INFRACTIONS RELATIVES
A LA PROVISION
• LES INFRACTIONS COMMISES PAR LE TIREUR
• Omission de maintenir ou de consttuer la
provision
• L’artcle 316 alinéa 1 du Code de commerce
incrimine le treur d’un chèque qui omet de
maintenir ou de consttuer la provision du chèque
en vue de son paiement à la présentaton ;
• Quant à l’élément moral : l’agent doit en efet
avoir agi « avec l’intenton de porter ateinte aux
droits d’autrui » ;
• Exemple : le treur émet un premier chèque
provisionné et un second qui ne l’est pas. Le
second chèque est présenté avant le premier
et son paiement conduit alors à un retrait de
la provision du premier ;
• L’omission de maintenir ou de consttuer la
provision d’un chèque est puni d’un
emprisonnement d’un à cinq ans et d’une
amende de 2000 à 10000 dirhams sans que
cete amende puisse être inférieure à 25% du
montant du chèque ou de l’insufsance de
provision ;
• Le tribunal peut interdire au condamné, pour une
durée de cinq ans, d’émetre des chèques autres
que ceux qui permetent exclusivement le retrait
de fonds par le treur auprès du tré ou ceux qui
sont certfés ;
• L’interdicton est assorte d’une injoncton
adressée au condamné d’avoir à resttuer à
l’établissement bancaire qui les avaient délivrées
les formules en sa possession et en celle de ses
mandataires ;
• Le tribunal peut ordonner, aux frais de
condamné, la publicaton par extrait, de la
décision portant interdicton dans les journaux
qu’il désigne et selon les modalités qu’il fxe ;
• En conséquence de cet e interdicton
banquier inform é de celle-ci par BA M
s’abstenir de délivrer au condam né et à
m andataires des form ules de chèques autre
celles m entonnées précédem m ent.
• Défense irrégulière au tré de payer
• Réprimé de la même manière que le délit d’omission
de maintenir ou de consttuer la provision ;
• Le délit de défense irrégulier au tré de payer consiste
de la part du treur, après l’émission d’un chèque, à
faire défense au tré de payer, avec l’intenton de
porter ateinte aux droits d’autrui ;
• Selon l’artcle 271 alinéa 2 du Code de commerce « Il
n’est admis d’oppositon au paiement du chèque qu’en
cas de perte, de vol, d’utlisaton frauduleuse ou de
falsifcaton du chèque, de redressement ou de
liquidaton judiciaire du porteur. Le treur doit
immédiatement confrmer son oppositon par écrit et
appuyer cete oppositon par tout document utle.
• Emission en violaton d’une interdicton bancaire
• Aux termes de l’artcle 318 du Code de commerce «
Est passible de l’emprisonnement d’un mois à deux
ans et d’une amende de 1000 à 10000 dirhams celui
qui émet des chèques au mépris de l’injoncton qui lui
a été adressé » ;
• La conditon préalable du délit est l’existence d’une
interdicton bancaire d’émetre, résultant de
l’injoncton de resttuer les chéquiers ;
• L’élément matériel est l’émission d’un ou plusieurs
chèques ;
• L’élément moral du délit est la connaissance de
l’interdicton, chez le ttulaire du compte, sauf si la
letre d’injoncton ne lui est pas parvenue.
• E m is s io n e n v io la t o n d ’u n e in te rd i
judiciaire
• Toute personne qui ém et un ou plusieurs chè
en violaton d’une interdicton prononcée p
ju rid ict o n co rre ct o n n e lle e n co u rt
em prisonnem ent d’un m ois à deux ans et d
am ende de 1000 à 10000 dirham s.
• LES INFRACTIONS COMMISES PAR LE PORTEUR
• Acceptaton de recevoir un chèque falsifé ou
contrefait
• Le même artcle 316 édicte des peines
identques contre toute personne, qui en
connaissance de cause, accepte de recevoir un
chèque falsifé ou contrefait ;
• L’élément matériel est l’acceptaton, qui la
remise du chèque falsifé ou contrefait au
bénéfciaire par le treur
• Quant à l’élément moral, il consiste a la simple
connaissance de la falsifcaton ou le contrefait
du chèque.
• Endossement d’un chèque falsifé ou contrefait
• Toute personne qui en connaissance de cause
aura accepté d’endosser un chèque falsifé ou
contrefait est passible d’un emprisonnement
d’un à cinq ans et d’une amende de 2000 à
10000 dirhams sans que cete amende puisse
être inférieure à 25% du montant du chèque ou
de l’insufsance de provision ;
• L’élément matériel est un endossement
permetant à son bénéfciaire d’exercer des droits
personnels sur le chèque ;
• L’é l é m e nt m o ra l co n s i ste a l a s i m p l e
connaissance de la falsifcaton ou le contrefait du
chèque.
• Avaliser un chèque falsifé ou contrefait
• M êm e peine que l’endossem ent ;
• L’élém ent m atériel est d’avaliser un ch
falsifé ou contrefait ;
• L’élém ent m oral consiste a la connaissance
falsifcaton ou le contrefait du chèque.
• L’usage, en connaissance de cause, ou la tentatve de
faire usage d’un chèque falsifé ou contrefait
• Selon l’artcle 316 alinéa 5 toute personne qui, en
connaissance de cause, fait usage ou tente de faire
usage d’un chèque contrefait ou falsifé est passible
d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une
amende de 2000 à 10000 dirhams sans que cete
amende puisse être inférieure à 25% du montant du
chèque ou de l’insufsance de provision ;
• L’élément matériel consiste dans l’utlisaton d’un
chèque contrefait ou falsifé ;
• L’élément moral consiste a la simple connaissance de la
falsifcaton ou le contrefait du chèque ;
• La tentatve de faire usage d’un chèque falsifé ou
contrefait est punissable.
• Acceptaton de recevoir ou d’endosser un chèque à ttre
de garante
• L’artcle 316 alinéa 6 du Code de commerce incrimine
toute personne qui, en connaissance de cause, accepte
de recevoir ou d’endosser un chèque à la conditon qu’il
ne soit pas encaissé immédiatement et qu’il soit
conservé à ttre de garante ;
• On retrouve à nouveau les mêmes peines, principales et
complémentaires, pour frapper toute personne qui,
accepte de recevoir ou d’endosser un chèque à ttre de
garante ;
• L’élément matériel est l’acceptaton de recevoir ou
d’endosser un chèque à la conditon qu’il ne soit pas
encaisser immédiatement ;
• L’élément moral du délit est l’intenton de ne pas
encaissé le chèque immédiatement.
• LES IN FR AC TIO N S CO M M ISES PA R LE TIR E
• L’indicat on par le t ré d’une provision infér
à la provision existante et disponible ;
• La foncton de cet e incrim inaton est de l
contre tout refus de paiem ent injustfé qui p
préjudice au treur ;
• Le tré est punie d’une am ende de 5000 à 5
dirham s ;
• Non déclaraton des incidents de paiement de
chèque
• La même amende frappe le tré qui a contrevenu
aux dispositons lui faisant obligaton de déclarer
dans les mêmes délais réglementaires les
incidents de paiement de chèques ainsi que les
infractons à une interdicton bancaire ou
judiciaire d’émetre, ou qui n’utlise pas son
pouvoir d’injoncton ou délivre des formules de
chèques à des personnes n’y ayant pas droit ;
• Ces infractons, pour la plupart d’omission et qui
résultent de la simple inobservaton de textes.

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