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Chacun le sait, la perfection n'existe pas.

Sauf si on change de dimension: passer


du temps à l'éternité, au prix du costume, du masque: renoncement à une
certaine forme d'identité personnelle. Pour Byars, par la cérémonie, le rituel, le
travestissement, le redoublement du sens, la profusion (lettres, etc). Comme
pour Pessoa, l'utilisation de pseudonymes, pour Thomas Bernard, le martèlement
de la répétition. C'est toujours la mise en scène du monde et de soi, la projection
de soi vis-à-vis de soi. La distance qui se crée ainsi permet cette totale
immédiateté, cette parfaite adéquation, que Platon nomme "Intuition". La
profusion du quotidien qui, se mirant dans la mort, parvient à s'unifier. Tous les
procédés pour casser le quotidien et créer l'ouverture, créer l'ÉTERNITÉ, le temps
parfait, la PERFECTION. Est-ce ceci l'esthétique: la confusion du Beau et du Bon?
Du Beau et du Vrai? Est-ce ceci, la perfection, l'éternité, que cet état et ce
moment où esthétique et éthique se confondent?
Rien n'est parfait, seule la mort l'est. Chez Byars, tout est parfait. Seule sa mort
ne l'est pas. Pour nous.
JDC

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