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Exercice 1 On définit une loi de composition interne ⊻ sur ℝ par ∀ (a ,b ) ∈ ℝ 2 , a ⊻ b = ln(ea +eb ) .
Quelles en sont les propriétés ? Possède-t-elle un élément neutre ? Y a-t-il des éléments réguliers ?
a) Supposons ⊻ commutative :
∀x , y ∈ F , y ⊤ x = ϕ (ϕ−1 (y ) ⊻ ϕ−1 (x )) = ϕ (ϕ−1 (x ) ⊻ ϕ−1 (y )) = x ⊤ y donc ⊤ est commutative.
Supposons ⊻ associative :
∀x , y , z ∈ F , (x ⊤ y ) ⊤ z = ϕ (ϕ−1 (x ⊤ y ) ⊻ ϕ−1 (z )) = ϕ (ϕ−1 (x ) ⊻ ϕ−1 (y ) ⊻ ϕ−1 (z )) = x ⊤ (y ⊤ z ) donc ⊤ est
associative.
b) Supposons que ⊻ possède un neutre e et montrons que f = ϕ (e ) est neutre pour ⊤ .
∀x ∈ E , x ⊻ f = ϕ (ϕ −1 (x ) ⊤e ) = ϕ (ϕ−1 (x )) = x et f ⊻ x = ϕ (e ⊤ ϕ−1 (x )) = ϕ (ϕ−1 (x )) = x donc f est neutre
pour ⊤ .
Exercice 9 Soit ⊻ une loi de composition interne associative sur un ensemble fini E et x un élément
régulier de E . Montrer que E possède un neutre.
Exercice 11 Soit A une partie d’un ensemble E . On appelle fonction caractéristique de la partie A dans E ,
l’application χA : E → ℝ définie par : χA (x ) =
0 sinon {
1 si x ∈ A
.
a) A ∩ B b) A ∪ B c) A ∩ B d) C E A e) A ∪ B f) A∆B .
Groupes
x +y
Exercice 17 Sur G = ]−1,1[ on définit une loi ⊻ par ∀x , y ∈ G , x ⊻ y = .
1 + xy
Montrer que (G , ⊻ ) est un groupe abélien.
x +y
Notons que ∀x , y ∈ G , existe car 1 + xy > 0
1 + xy
x +y x +y x +y
x + y − (1 + xy ) = (1− x )(y −1) < 0 donc < 1 et de même > −1 d’où ∈G .
1 + xy 1 + xy 1 + xy
Par suite la loi ⊻ est bien définie.
La loi ⊻ est clairement commutative.
x +y
+z
(x ⊻ y ) + z 1 + xy x + y + z + xyz
Soit x , y , z ∈ G : (x ⊻ y ) ⊻ z = = = = x ⊻ (y ⊻ z )
1 + (x ⊻ y )z x + y 1 + xy + xz + yz
1+ z
1 + xy
La loi ⊻ est donc associative.
0 est neutre pour ⊻ puisque ∀x ∈ G , x ⊻ 0 = x .
∀x ∈ G , x ⊻ (−x ) = 0 donc x est symétrisable et sym(x ) = −x .
Finalement (G , ⊻ ) est un groupe commutatif.
Sous-groupe
Exercice 19 Soit ω ∈ ℂ et H = {a + ωb / a ,b ∈ ℤ} .
Montrer que H est un sous groupe de (ℂ, +) .
H ⊂ ℂ , 0 = 0 + ω.0 ∈ H .
∀x , y ∈ H , on peut écrire x = a + ωb et y = a ′ + ωb ′ avec a ,b ,a ′,b ′ ∈ ℤ .
x − y = (a −a ′) + ω (b −b ′) avec a − a ′ ∈ ℤ et b −b ′ ∈ ℤ donc x − y ∈ H .
Ainsi H est un sous groupe de (ℂ, +) .
Exercice 20 Soit a ∈ ℂ∗ et H = {a n / n ∈ ℤ} .
Montrer que H est un sous groupe de (ℂ∗ ,×) .
H ⊂ ℂ∗ , 1 = a 0 ∈ H .
∀x , y ∈ H , on peut écrire x = a n et y = a m avec n , m ∈ ℤ .
xy −1 = a n −m avec n − m ∈ ℤ donc xy −1 ∈ H .
Ainsi H est un sous groupe de (ℂ*,×) .
C ⊂ G et e ∈ G car ∀y ∈ G , e ⊻ y = y = y ⊻ e .
∀x , x ′ ∈ C , ∀y ∈ G , x ⊻ x ′ ⊻ y = x ⊻ y ⊻ x ′ = y ⊻ x ⊻ x ′ donc x ⊻ x ′ ∈ C .
∀x ∈ C , ∀y ∈ G , x ⊻ y −1 = y −1 ⊻ x donne (x ⊻ y −1 )−1 = (y −1 ⊻ x )−1 i.e. y ⊻ x −1 = x −1 ⊻ y donc x −1 ∈ C .
Ainsi C est un sous-groupe de (G , ⊻ ) .
Exercice 26 Soit H et K deux sous-groupes d’un groupe (G , ⊻ ) tels que H ∪ K en soit aussi un sous-
groupe. Montrer que H ⊂ K ou K ⊂ H .
a) L’application ϕ est à valeurs dans A qui est un ensemble fini et au départ de ℕ qui est infini donc ϕ n’est
pas injective.
b) Par la non injectivité de ϕ , il existe n ∈ ℕ et p ∈ ℕ∗ tel que ϕ(n + p ) = ϕ (n ) .
On a alors x (n +p ) = x n ⊻ x p = x n donc x p = e par régularité de x n ∈ G .
Par suite x −1 = x (n −1) ∈ A .
A est non vide, stable pour ⊻ et stable par inversion donc A est un sous-groupe de (G , ⊻ ) .
a) a ℤ ⊂ ℤ , 0 = a .0 ∈ a ℤ .
∀x , y ∈ a ℤ , on peut écrire x = ak et y = a ℓ avec k , ℓ ∈ ℤ .
x − y = a (k − ℓ) avec k − ℓ ∈ ℤ donc x − y ∈ a ℤ .
Ainsi aℤ est un sous-groupe de ℤ .
b) Pour a = 0 ∈ ℕ , {0} = a ℤ .
c) Puisque H est non vide et non réduit à {0} , il existe h ∈ H tel que h ≠ 0 .
Si h > 0 alors h ∈ H + , si h < 0 alors −h ∈ H (car H sous-groupe) et −h > 0 donc −h ∈ H + .
Dans les deux cas H + ≠ ∅ .
H + est une partie non vide de ℕ donc H + possède un plus petit élément.
d) 0 ∈ H et a ∈ H .
Par récurrence, la stabilité de H donne ∀n ∈ ℕ,a .n = a + ⋯ + a ∈ H .
Par passage à l’opposé, la stabilité de H par symétrisation donne ∀n ∈ ℤ, an ∈ H .
Ainsi a ℤ ⊂ H .
e) Soit x ∈ H . La division euclidienne de x par a ≠ 0 donne x = aq + r avec q ∈ ℤ et 0 ≤ r < a .
On a r = x −aq avec x ∈ H et aq ∈ a ℤ ⊂ H donc r ∈ H .
Si r > 0 alors r ∈ H + or r < a = min H + donc cela est impossible.
Il reste r = 0 ce qui donne x = aq ∈ a ℤ . Ainsi H ⊂ a ℤ et finalement H = a ℤ .
f) L’existence est établie ci-dessus. Il reste à montrer l’unicité.
Soit a ,b ∈ ℕ tel que a ℤ = b ℤ . On a a ∈ a ℤ = b ℤ donc b | a et de même a | b , or a ,b ≥ 0 donc a = b .
Morphisme de groupes
Exercice 30 Justifier que exp : ℂ → ℂ∗ est un morphisme du groupe (ℂ, +) vers (ℂ∗ ,×) .
En déterminer image et noyau.
a) f (H ) ⊂ G ′ , e ′ = f (e ) ∈ f (H ) car e ∈ H .
∀y , y ′ ∈ f (H ) , on peut écrire y = f (x ) et y ′ = f (x ′) avec x , x ′ ∈ H .
y ⊤ y ′−1 = f (x ) ⊤ f (x ′)−1 = f (x ) ⊤ f (x ′−1 ) = f (x ⊻ x ′−1 ) avec x ⊻ x ′−1 ∈ H donc y ⊤ y ′−1 ∈ f (H ) .
Ainsi f (H ) est un sous-groupe de (G ′, ⊤ ) .
b) f −1 (H ′) ⊂ G et e ∈ f −1 (H ′) car f (e ) = e ′ ∈ H ′ .
∀x , x ′ ∈ f −1 (H ′) on a f (x ), f (x ′) ∈ H ′ .
f (x ⊻ x ′−1 ) = f (x ) ⊤ f (x ′−1 ) = f (x ) ⊤ f (x ′)−1 ∈ H ′ donc x ⊻ x ′−1 ∈ f −1 (H ′) .
Ainsi f −1 (H ′) est un sous-groupe de (G , ⊻ ) .
a) ∀x , y , z ∈ G , (x ⊤ y ) ⊤ z = (x ⊻ a ⊻ y ) ⊻ a ⊻ z = x ⊻ a ⊻ (y ⊻ a ⊻ z ) = x ⊤ (y ⊤ z ) .
∀x ∈ G , x ⊤ sym(a ) = x = sym(a ) ⊤ x .
∀x ∈ G . Posons y = sym(a ) ⊻ sym(x ) ⊻ sym(a ) ∈ G . On a x ⊤ y = y ⊤ x = sym(a ) .
b) K ⊂ G , sym(a ) = sym(a ) ⊻ e donc sym(a ) ∈ K .
∀ sym(a ) ⊻ x ,sym(a ) ⊻ y ∈ K on a
(sym(a ) ⊻ x ) ⊤ (sym(a ) ⊻ y ) ⊤ (−1) = sym(a ) ⊻ x ⊻ a ⊻ sym(a ) ⊻ sym(y ) ⊻ a ⊻ sym(a ) = sym(a ) ⊻ (x ⊻ sym(y )) ∈ K .
c) f (x ⊻ y ) = x ⊻ y ⊻ sym(a ) = (x ⊻ sym(a )) ⊤ (y ⊻ sym(a )) = f (x ) ⊤ f (y ) et g : x ֏ x ⊻ a en est l’application
réciproque.
a) I (σ ) = 2 + 3 + 2 + 4 + 3 + 2 + 1 + 0 = 17 donc ε(σ ) = −1 .
b) I (σ ) = 0 + 1 + 0 + 3 + 0 + 2 + 0 + 0 = 6 donc ε(σ ) = 1 .
a. σ τ σ −1 = ( 2 3) , σ 2 τ σ −2 = (3 4) ,..., σ k τ σ −k = (k k + 1) .
b. Toute permutation de Sn peut s’écrire comme produit de transpositions de la forme (k k + 1) .
Exercice 41 Soit n ≥ 5 .
Montrer que si (a b c ) et (a ′ b ′ c ′) sont deux cycles d’ordre 3 de Sn , alors il existe une
permutation σ , paire, telle que σ (a b c ) σ −1 = (a ′ b ′ c ′) .
Notons que σ (a b c ) σ −1 = (σ (a ) σ (b ) σ (c )) .
Soit σ : ℕ n → ℕ n une permutation définie par : σ (a ) = a ′, σ (b ) = b ′ et σ (c ) = c ′ .
Si σ est paire alors le problème est résolu.
Si σ est impaire alors soit c ≠ d ∈ ℕ n \ {a ,b , c } et τ = (c d ) .
σ τ est une permutation paire satisfaisante.
Pour commencer, notons que, pour tout k ∈ {1, …, n } c k −1 (1) = k et par conséquent c −(k −1) (k ) = 1 .
Soit σ une permutation commutant avec cn .
Posons k = σ (1) ∈ {1, 2,..., n } et s = c −(k −1) σ de sorte que s (1) = 1 .
Comme σ et c commutent, s et c commutent aussi et on a pour tout 2 ≤ i ≤ n , s = c (i −1) s c −(i −1) d’où
s (i ) = c (i −1) s c −(i −1) (i ) = σ (i −1) s (1) = σ (i −1) (1) = i car c −(i −1) (i ) = 1 .
Par conséquent s = Id puis σ = c k .
Inversement les permutations de la forme c k avec 1 ≤ k ≤ n commutent avec c .
Anneaux
Exercice 44 Montrer qu’un anneau (A, +,×) n’a pas de diviseurs de zéro ssi tous ses éléments non nuls sont
réguliers
Supposons que A n’ait pas de diviseurs de zéro.
Soit x ∈ A avec x ≠ 0 . ∀a ,b ∈ A , xa = xb ⇒ x (a −b ) = 0 ⇒ a −b = 0 car x ≠ 0 donc a = b .
Ainsi x est régulier à gauche. Il en est de même à droite.
Supposons que tout élément non nul de A soit régulier.
∀x , y ∈ A , xy = 0 ⇒ xy = x .0 ⇒ x = 0 ou y = 0 (par régularité de x dans le cas où x ≠ 0 ).
Par suite l’anneau A ne possède pas de diviseurs de zéro.
k =0
( )
= ∑ m +kn −1 x k y m +n −1−k + ∑ (m +kn −1)x y
k =n
k m +n −1−k
Exercice 47 Soit a ,b deux éléments d’un anneau (A, +,×) tels que ab soit inversible et b non diviseur de 0.
Montrer que a et b sont inversibles.
Sous-anneau
ℤ d ⊂ ℝ , 1 ∈ ℤ d .
∀x , y ∈ ℤ d , on peut écrire x = a + b d et y = a ′ + b ′ d avec a ,b ,a ′,b ′ ∈ ℤ .
x − y = (a −a ′) + (b −b ′) d avec a −a ′,b −b ′ ∈ ℤ donc x − y ∈ ℤ d .
xy = (aa ′ + bb ′d ) + (ab ′ + a ′b ) d avec aa ′ + bb ′d , ab ′ + a ′b ∈ ℤ donc xy ∈ ℤ d .
Ainsi ℤ d est un sous-anneau de ( ℝ , +,×) .
n
Exercice 49 On note D = k | n ∈ ℤ, k ∈ ℕ l’ensemble des nombres décimaux.
10
Montrer que D est un sous-anneau de (ℚ, +,×) .
1
D ⊂ ℚ et 1∈ D car 1 = .
100
n m
∀x , y ∈ D , on peut écrire x = et y = ℓ avec n , m ∈ ℤ et k , ℓ ∈ ℕ .
10k 10
n10ℓ − m10k
x −y = avec n10 ℓ − m10k ∈ ℤ et k + ℓ ∈ ℕ donc x − y ∈ D .
10k +ℓ
nm
xy = k + ℓ avec nm ∈ ℤ et k + ℓ ∈ ℕ donc xy ∈ D .
10
Ainsi D est un sous-anneau de (ℚ, +,×) .
m
Exercice 51 Soit A = / m ∈ ℤ, n ∈ ℕ∗ , impair .
n
a) Montrer que A est un sous anneau de (ℚ, +,×) .
b) Quels en sont les éléments inversibles ?
m
Exercice 52 Soit A =
n / m ∈ ℤ et n ∈ ℕ .
2
a) Montrer que A est un sous anneau de (ℚ, +,×) .
b) Quels en sont les éléments inversibles ?
a) A ⊂ ℚ , ∀x , y ∈ A, x − y ∈ A et xy ∈ A : clair. Par suite A est un sous anneau de (ℚ, +,×) .
b) x ∈ A est inversible ssi ∃y ∈ A tel que xy = 1 .
m m′ ′
x = n , y = n ′ , xy = 1 ⇒ mm ′ = 2n +n donc m est une puissance de 2. La réciproque est immédiate.
2 2
Ainsi : U (A) = {2k / k ∈ ℤ} .
Corps
Soit ϕ : ℝ → ℝ définie par ϕ : x ֏ x −1 . ϕ est une bijection et on vérifie ϕ(a ⊤ b ) = ϕ(a ) + ϕ (b ) ainsi que
ϕ(a ⊻ b ) = ϕ(a )×ϕ (b ) . Par la bijection ϕ−1 la structure de corps sur ( ℝ , +,×) est transportée sur ( ℝ , ⊤, ⊻ ) .
Notamment, les neutres de ( ℝ , ⊤, ⊻ ) sont 1 et 2.
(⇐) tout élément non nul d’un corps est symétrisable donc régulier et n’est donc pas diviseurs de zéro.
(⇒) Supposons que A n’ait pas de diviseurs de zéros. Soit a ∈ A tel que a ≠ 0 . Montrons que a est
inversible Considérons l’application ϕ : A → A définie par ϕ(x ) = a .x .
a n’étant pas diviseur de zéro, on démontre aisément que ϕ est injective, or A est fini donc ϕ est bijective.
Par conséquent ∃b ∈ A tel que ϕ(b ) = 1 i.e. ab = 1 . Ainsi a est inversible. Finalement A est un corps.