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Printed with the assistance of the Adam Schall von Bell e. V., Germant/
RECHERCHES
PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE L'INSTITUT DE LETTRES ORIENTALES DE BEYROUTH
SÉRIE I : PENSÉE ARABE ET MUSULMANE
Tome XLVIII
AL-FÀRABÏ
DEUX OUVRAGES INÉDITS
SUR LA RÉTHORIQUE
I. KITÀB AL-HATÂBA
II. DIDASCALIA IN RETHORICAM ARISTOTELIS
EX GLOSA ALPHARABI
Publication préparée par
J. LANGHADE ET M. GRIGNASCHI
Série I : Pensée arabe et musulmane. 28. M . A llard , Le problème des attributs divins dans
la doctrine d ’al-A s'arï et de ses premiers grands
3. A. N. N ader , Le système philosophique des disciples.
M u'tazila (premiers penseurs de l'Islam ). 31. F. K holeif , A study on Fakhr al-D ïn al-R dzî
6. A. N. N ader , Le livre du triomphe et de la ré and his controversies in Transoxiana.
futation d ’Ibn al-Rawandï l'hérétique, par A bü’l- 36. A. T amer , al-Qasïda al-sdfiya.
Husayn al-Khayydt, le muHazil.
7. P. N wyia , Les lettres de direction spirituelle d ’Ibn 37. A. T amer , T à g a l-a q à ’idw a ma'dan al-faw d’id.
‘Abbàd de Ronda ( ar-Rasd’il as-sugrâ) . 39. G. P etraitis , The Arabie Version o f Aristotle’s
Meteorology.
8. F. J abre , La notion de la ma’rifa chez Ghazàli.
9. W. K utsch , Tdbit ibn Qurrà’s Arabische 41. F. J adaane , L ’influence du stoïcisme sur la pensée
musulmane.
Übersetzung der ’ApiOpojTurí) BraaYwyô des
Nikomachos von Gerasa. 43. M . A llard , Textes apologétiques de Guwainï.
11. I.-A. K halifé , S ifd ’ as-sâ’il litahzïb al-m a- 44. G. M akdisi, The Notebooks o f Ibn ‘A q ïl:
sd'il d ’Ibn Haldün. Kitdb al-funün. Part I.
13. W. K utsch & S. M arrow , al-Farabi’s Com- 46. M . M ahdi, Kitdb al-fiurüf de Fdrdbï.
mentary on Aristotle’s Ilepi 'EppiTjVsiaç (de 48. J. L anghade et M . G rignaschi, Kitdb al-
interpretatione). hatâba de Fdrdbï.
14. M. Bouyges & M. A llard , Essai de chrono 49. P. N wyia , Exégèse coranique et langage mys
logie des œuvres d ’al-Ghazdlï. tique.
17. P. N wyia , I b n ‘Abbdd de Ronda (1332-1390). 50. F. K holeif , Kitdb al-taw hïd de M dturïdï.
18. A. T amer & I.-A . K halife , Kitdb al-haft
w a-l-’azillat d ’al-M ufaddal ibn ‘Umar a l-G a fï.
2e édition. Sous presse :
19. O. Y ahia , Kitdb hatm al-awliyâ’ d ’al-Tirm idï. 34. J. J. H ouben , Kitdb al-majmü‘ f i ’l-m uhït bi’l-
25. J. J. H ouben , Kitdb al-majmü ‘ f i ’l-m uhït bi'l- ta k lïf de ‘A bd al-Jabbdr. Vol. II.
ta k lïf de ‘A bd al-Jabbdr. Vol. I. 45. G. M akdisi, The Notebooks o f Ibn ‘A q ïl:
26. S. de Beaurecueil , Khwddja ‘Abdullàh Arujâri, K itdb al-funün. Part II.
mystique hanbalite (1006-1089). 47. M. S w artz , Kitdb al-Q ufsâf w a'l M udhakkirïn.
Série 2 : Langue et littérature arabes. 27. J. M écérian , Expédition archéologique dans l’A n-
tiochène occidentale. L ’Église arméno-géorgienne
5. H . F leisch , L'arabe classique. Esquisse d ’une de Saint-Thomas.
structure linguistique. 2e édition. 30. J. M écérian , Histoire et institutions de l’Église
16. H. F leisch , Traité de philologie arabe. Vol. I. arménienne.
32. A. G ateau , Atlas nautique tunisien. Vol. I. 40. J. G aïth , Nicolas Berdiaeff, philosophe de la
Édité par H. Charles. liberté.
33. A. G ateau , Glossaire nautique tunisien. Vol. II. 42. J. M. F iey , Assyrie chrétienne. Vol. III.
Édité par H. Charles.
38. C. H echaïmé , Louis Cheikho et son livre « Le Série 4 : H isto ire et sociologie du Proche-
christianisme et la littérature chrétienne en Arabie
O rien t.
avant l’Islam ».
1. M. C hébli, Fakhreddine I I M aan, prince du
Liban (1572-1635). Épuisé.
2. A. B ogolioubsky , Notice sur les batailles livrées
Série 3 : O rie n t chrétien. à l’ennemi à partir du 1er ju in 1770. Épuisé.
4. M. T allón , Livre des Lettres (Girk T7t’oç). 21. S. A bou , Enquêtes sur les langues en usage au Liban.
Documents arméniens du Ve siècle. Épuisé. 35. F. H ours et K. S alibi, Tdrïh B ayrüt de
10. A. F attal , Le statut légal des non-musulmans en Sâlih bin Yahyà.
pays d ’Islam.
12. J. M. Fiey, Mossoul chrétienne. Nouvelle Série :
15. M . de F enoyl , Le Sanctoral copte.
20. M. A llard & G. T roupeau , L ’Épttre sur A. Langue arabe et pensée islamique.
l’Unité et la Trinité, le Traité sur l’intellect et le 1. A. Badawî, Commentaires sur Aristote perdus en
Fragment sur l’âme de M uhyï al-D ïn al-Isfahânï. grec (sous presse).
22. J. M. F iey , Assyrie chrétienne. Vol. I. 2. P. N wyia , Ibn ‘A tà ’Allah. Tex‘e et traduction
23. J. M. F iey , Assyrie chrétienne. Vol. II. des H ikam (sous presse).
24. P. K houry , Paul d ’Antioche, évêque melkite de 3. F. S hehadi, al-M aqsad al-asnà de G hazàlï
Sidon (X II* s.). (sous presse).
SOMMAIRE
........................................................................................................................................... 29
PREMIÈRE PARTIE
D éfinitions et précisions historiques
248 b 14 -257 b 11
A. D éfinitions : 248 b 14 -252 a 5.
Définition de la Rhétorique: art syllogistique 248 b 14
But de la Rhétorique: acte de persuader et persuasion 248 b 15
Définition de la persuasion: espèce d’opinion 248 b 17
Définition de l’opinion: croire... 248 b 17
Ne pas confondre opinion et certitude 249 a 2
Précisions sur l’acte de persuader 249 a 6
et sur la persuasion 249 a 7
Opinion et certitude sont des points de vue 249 a 14
Développement sur les points de vue 249 a 14
Propositions nécessaires (certitude) 249 a 16
possibles 249 b 3
En résumé, l’acte de persuader et l’opinion portent sur le nécessaire
et le possible 249 b 7
Le possible: — quant à nous 249 b 12
— quant à la chose 250 a 4
Le nécessaire: — pur 250 a 6
— mêlé 250 a 8
L’opinion: forte, faible 250 a 13
opposés perçus ou non perçus 250 a 13
La persuasion: n’est pas diminuée par les opposants 250 a 16
L’opposition dans la persuasion 250 a 17
L’opposition dans l’opinion 250 b 4
12 A L-FÂ R Â B Î : DEUX OUVRAGES INÉDITS
DEUXIÈME PARTIE
257 b 11 -271 b 2
A. L es choses dont le propre est de susciter la persuasion :
257 b 11 -260 b 7.
1. Enthymèmes et comparaisons. Précisions 257 b 11
Définition de l’enthymème 257 b 14
Ne pas confondre l’enthymème avec les preuves et les syllogismes
dialectiques 257 b 19
2. Excellence morale de l’orateur et défaut de son adversaire. Mauvais
usage de cela dans les sciences 258 b 3
3. Influences psychologiques exercées sur les auditeurs. Précisions. Mau
vais usage 258 b 6
4. Enthousiasmer et troubler les auditeurs. Mauvais usage. Exemple
258 b 19
5. Donner de l’importance et minimiser. Mauvais usage. Exemple
259 a 11
6. Prendre à témoin coutumes écrites. Mauvais usage. Exemple 259 b 2
7. Témoignage d’un homme ou d’un groupe. Exemple 259 b 10
8. Désir et crainte de l’orateur. Exemple 259 b 16
9. Défis sous forme de paris ou contrats 260 a i l
10. Serment de l’orateur 260 a 13
11. Expression du visage, gesticulation, etc. Exemple 260 a 14
12. Manière de parler, intonation, etc. Exemple 260 b 3
B. T.fs enthymèmes et les comparaisons : 260 b 7 - 271 b 2.
I. Introduction 260 b 7 - 261 b 16
Ce sont les premières des déclarations rhétoriques, elles surpassent les
autres 260 b 7
16 A L-FÂ R Â B Î : D EU X OUVRAGEs’ lNÉDITS
Ce sont les genres rhétoriques, les autres sont les genres persuasifs
260 b 9
Isolés, les enthymèmes et les comparaisons suffisent à rendre cohérent
l’art rhétorique 260 b 10
Isolés, les autres genres ne suffisent pas à rendre cohérent l’art rhétorique
260 b 12
Dans la rhétorique, selon Aristote, on utilise non seulement les enthy
mèmes et les comparaisons, mais aussi les genres dérivés 260 b 19
Annonce de développement: ce que sont les enthymèmes et les comparai
sons; comment, de quoi, composition, espèce, usage 261 a 11
Les enthymèmes sont antérieurs aux comparaisons, plus proches du syl
logisme, plus nécessitants 261 a 14
Les comparaisons. Certains les trouvent faibles, d’autres nient leur usage
261 a 16
Définitions et opinions des logiciens 261 b 7
IL Les enthymèmes 261 b 16 -270 b 4
Introduction :
Définition: syllogismes vrais ou apparents 261 b 16
Annonce sommaire du plan de développement:
— attributifs ou conditionnels
— persuasifs par la forme ou la matière
— quantité, ordonnance, qualité sont comme dans les syllogismes
262 a 2
1. Dans le syllogisme, il y a deux prémisses 262 a 6
Leur conjonction, leur ordonnance; quantité, qualité, matières
262 a 6
Les prémisses sont nécessaires, possibles; certaines, objet d’opinion ou
senties 262 a 13
Les prémisses sont vraies ou fausses, plus ou moins 262 b 1
Différenciation des prémisses selon les dix genres; selon les arts
262 b 4
KITÂB A L-H A TÀ BA 17
2. Les enthymèmes persuadent par leurs formes et par leurs matières
262 b 13
Ils deviennent persuasifs s’il y a en eux le lieu d’un opposition;
sinon ils sont certains 262 b 14
Al-Fârâbi Aristote
256 a 19 sq 1395 b 23 sq
256 b 9 sq 1355 b 15-22
1357 a 1-7
256 b 18 1358 a 36-1358 b 7
257 b 11-14 1356 b 2-3
1356 a 34-b 27
1393 a 27
258 a 3 sq 1356 a 5 sq
1377 b 20 sq
258 a 15-258 b 6 1356 b 5-13
1360 b 31-38
1361 a 25-27
1378 a 6 sq
258 b 6 sq 1356 a 14-19
1378 a 18 sq
258 b 19 sq 1378 a 6 sq, 18 sq
259 a 11 sq 1358 b 27-29
259 b 2 sq 1375 a 25-b 25
259 b 10 sq 1375 b 26-1376 a 32
259 b 16-260 a 11 1358 b 38-1359 a 5
260 a 13 1377 a 8 sq
260 a 19 1386 a 32-33
260 b 7 sq 1355 b 6-8
1393 a 23-27
260 b 14 sq 1378 a 18 sq
260 b 19 sq 1354 a 18-21
1355 a 1-3
262 a 6 sq 1359 a 8-9
261 b 16-262 a 2 1355 b 15-17
262 a 13 sq 1357 a 22-33
262 b 13 sq 1357 a 4-7
262 b 16-263 a 7 1357 a 7-21
KITÂB A L -H ATÂBA 23
Al-Fârâbi Aristote
266 a 9 sq 1355 a 29-38
267 a 7 sq 1355 b 15 sq
267 a 15 sq 1400 b 37
267 b 6 sq 1358 a 25
270 a 7 sq 1393 a 5
270 b 4 sq 1356 a 34-1356 b 27
1357 b 25-36
Il va sans dire que les rapprochements que nous faisons ci-dessus
entre des références ne sont pas tous du même ordre; parfois il y a des
emprunts très nets d’Al-Fâràbï à Aristote; parfois, le rapprochement est
purement formel; parfois encore, la matière est traitée de façon toute
différente. Nous avons simplement voulu rassembler ici les références
que nous avions relevées au cours de notre travail et qui nous avaient
aidé. Nous ne pouvons cependant passer sous silence le fait que la majeure
partie des références que nous avons relevées proviennent du premier
livre de la Rhétorique d’Aristote; cela se comprend assez bien si l’on a
présent à l’esprit le fait qu’Aristote a beaucoup développé dans son
premier livre (après avoir posé un certain nombre de définitions) ce qui
se rapporte à l’enthymème.
A laquelle des œuvres d’Al-Fàràbï sur la Rhétorique correspondrait
le texte que nous publions? L’identification reste aléatoire. Mais à la
différence de l’opinion que nous avancions dans une précédente parution
(.Mélanges de VUniversité Saint-Joseph, 1968, p. 82) nous pensons qu’il s’agit
du début du Kitâb al-Hatâba (ou Kitâb fi-l-Hatâba) décrit par les fahâris
comme un long commentaire de 20 tomes. Ainsi s’expliquerait le plan
que nous avons proposé et le fait que les références à Aristote concernent
surtoute le début de l’œuvre du Stagyrite.
A vicenne et A verroès .
Si l’on compare le texte d’Al-Fâràbï aux commentaires d’Avicenne et
d’Averroès, on est frappé par les différences qui séparent ces œuvres.
212292
24 A L-FÂ R Â B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
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Rech. - 3
34 A L-FÂ R Â B Î : DEUX OUVRAGES INÉDITS
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36 A L-FÂ R Â B Ï : DEU X OUVRAGES INÉDITS
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38 A L-FÂ R Â B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
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42 A L-FÂ R Â B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
(1) Le Livre de la Preuve (Kitâb al-Burhàn), telle est l’appellation arabe du Livre
des Seconds Analytiques d’Aristote.
KITÂB A L-H A TÂ BA 43
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44 A L-FÂ R Â B Ï : DEIDC OUVRAGES INÉDITS
5Des anciens ont posé les questions suivantes au sujet des points de
vue propres à chaque homme en particulier, disant: « Es-tu assuré que les
points de vue en lesquels tu crois aujourd’hui, tu ne t’en détourneras pas
en faveur de leurs opposés ? » De même la question suivante : « N’avais-tu
pas dans le passé un point de vue dont tu croyais à la vérité et à la jus
tesse ? Puis tu t’en es détourné pour son opposé, et son opposé est devenu
pour toi aujourd’hui ce qu’était son opposé hier. Qu’est-ce qui te garantit
que tu ne te détourneras pas de lui en faveur de son opposé premier ? » Et
il est d’autres questions semblables, parmi les questions anciennes. 10Leur
but à toutes était seulement de mettre en lumière que de tels points de
vue étaient des opinions, insuffisants pour les matières spéculatives qui
supposent par méthode que les points de vue à leur sujet soient de l’ordre
de la certitude : ce qui n’est pas le cas de ceux dont on parlait.
13Des réponses insuffisantes ont été faites à ces questions, parce qu’on
avait une mauvaise connaissance des voies de la certitude: ainsi certains
ont répondu: «Je ne me détournerai pas de mon point de vue dont telle
est la particularité, tant que mon état par rapport à elle sera ce qu’il est
actuellement»; or ceci n’est pas une réponse qui inclut ses points de vue
dans la définition de la certitude, car il n’y a pas de différence entre
cette assertion et le fait de dire: «Je ne me détournerai pas de ces points
de vue aussi longtemps que je ne leur connaîtrai pas d’opposant qui les
fasse disparaître ou aussi longtemps que les preuves qui les rendent vrais
à mes yeux ne seront pas convaincues de fausseté. » Un tel état est celui
252 b des opinions, car l’opinion, lorsqu’ | aucun opposant n’est apparu contre
elle, est comme une certitude, chez celui qui en a la conviction.
xD’autres parmi les anciens pensèrent qu’il ne fallait pas répondre à
cette question, car elle tombe quand on en montre la fausseté. Ils ont pré
tendu en effet que ces questions et leurs semblables se réduisent à la sup
pression du point de vue de tout interrogateur qui cherche à travers
elles à supprimer le point de vue d’un autre homme; et partant, elles
suppriment tous les points de vue et empêchent qu’un homme soit con
vaincu d’un point de vue quelconque; or empêcher cela n’est pas possible,
puisque tout homme a un point de vue, au point que celui qui dit: « Il
KITÀB A L -H ATABA 45
> = CT - ™
C~*J- j =— ?•
cJaÂ" = ^ — T\
j I= s - rr
4j A = o- - rr
0^1«^==^ — t*í
lkl~J = j — Y*0
Ajc^j = ^ — f l
46 A L-FÂ R Â B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
n’y a absolument pas de point de vue », cette assertion même est un point
de vue pour lui.
Or la prétention de ces anciens que de telles questions tombent et
ne méritent pas de réponse, pour les raisons avancés par eux, et leur
prétention que les interrogations sort vaines parce qu’elles sont des
points de vue ayant trait aux points de vue de celui qui interroge à leur
sujet, sont erreur de leur part et absurdes. Car si tous les points de vue
de l’interrogateur étaient opinion, et qu’il le perçoive ou le reconnaisse,
elles ne se retournent pas contre lui en supprimant ses points de vue;
l’interrogateur aura seulement admis, avant d’interroger, ce qu’im
pliquent ses interrogations; ce qu’il vise c’est que cela apparaisse à celui
qui ne perçoit pas ou ne reconnaît pas que ses points de vue, dont telle
est la nature, soient des opinions, mais pense plutôt qu’ils sont une
certitude, ou les fait passer pour telles. De plus, les points de vue de
l’interrogateur, s’ils étaient une certitude, ou s’il y avait en eux une
certitude, ils ne se retourneraient pas contre lui en supprimant ses points
de vue — parce que la certitude ne peut absolument pas disparaître à
cause d’une opposition — ni en supprimant chaque point de vue en
particulier, ni tous les points de vue, ni les points de vue de tous, mais ils
sont seulement supprimés pour celui qui ne perçoit pas ou qui ne recon
naît pas, au sujet des points de vue dont telle est la nature, qu’ils sont une
opinion et doivent l’être. Quant à celui dont le point de vue est une cer
titude, ou une opinion qu’il perçoit ou qu’il reconnaît telle, ces questions
ne suppriment pas son point de vue.
19D’ailleurs, pourquoi ces questions ne mériteraient-elles pas une
253 a réponse? Cela | ne ressemble-t-il pas au cas dans lequel ce qui est notoire
ment connu authentifie une certaine proposition, tandis que par ailleurs
une assertion syllogistique authentifie son opposite: de sorte que le notoire
ment connu et l’assertion syllogistique s’opposent? 2Cela ne ressemble-t-il
pas aussi à deux assertions syllogistiques dont l’une implique l’opposite de
ce qu’implique l’autre? Rejettera-t-on l’une des deux assertions, ne
l’écoutera-t-on pas ni celui l’utilise dans son discours ? Ou se contentera-t-
on de dire qu’il y a ici une autre preuve qui confirme ce qu’infirme la
KITÂB A L-H A TÂ BA 47
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48 A L-FÂ R Â B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
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50 A L-FÂ R Â B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
et il ne l’a pas trouvé vrai. Or ceci n’est pas une réponse qui fait de son
point de vue une certitude, même s’il est sincère avec lui-même.
2. 7I1 est aussi possible qu’il veuille dire par « il n’est pas possible »,
(qu’il n’est pas possible) que la croyance d’un homme qu’une chose est
telle soit identiquement la croyance qu’elle n’est pas telle; or cela ne veut
rien dire de plus que: les deux opposites ne peuvent pas être identi
quement la même chose; et cette réponse également n’empêche pas le
point de vue d’être opposé à ce qu’est la chose elle-même. Ceci était
justement l’objet de la question de l’interrogateur, et on n’a pas répondu
« non » par l’un des deux contraires de la question, on a seulement
repoussé ce que la question voulait imposer.
3. 13I1 se peut enfin que cette assertion équivoque « il n’est pas pos
sible » signifie (qu’il n’est pas possible) que lorsqu’on croit d’une chose
qu’elle est telle, on croit de cette même chose, dans un seul et même temps,
qu’elle n’est pas telle; et il n’y a pas en cela plus que de dire qu’il n’est
pas possible que l’on ait au sujet d’une même chose, dans un seul et même
temps, deux croyances opposées; et cette réponse porte à côté de la
question (1).
(Les deux sortes d’opinion).
17I1 y a deux sortes d’opinion; l’une, l’homme ne lui connaît pas
d’opposé, soit parce qu’il n’a absolument pas fait de recherches à son
sujet, ni d’investigations, ni ne lui a cherché d’opposé, soit parce qu’il
s’est efforcé de lui trouver un opposé et n’est pas arrivé à le connaître,
254 a soit enfin parce qu’il a réfuté selon sa puissance | les opposés qu’il a
rencontrés; 1dans l’autre mode, il connaît son opposé. Or l’opinion dont
on connaît l’opposé se rapporte à tel ou tel homme, à tel ou tel groupe, ou
à tout le monde, en un certain temps, ou bien elle se rapporte à un homme
ou à un groupe à un certain moment. Il n’est pas exclu en effet que
l’opposé d’un point de vue soit caché à l’homme à un certain moment et
qu’il lui apparaisse à un autre moment, ou qu’il apparaisse à un autre
(1) Cf. 250 a 6 sq.
KITÂB A L-H A TÁ BA 51
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52 A L-FÀ R Â B Ï : DEU X OUVRAGES INÉDITS
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58 A L-FÂ R À B Î : DEUX OUVRAGES INÉDITS
arts, excepté la rhétorique, fait effort et poursuit ce qui est juste dans tout
ce qu’il doit faire ou dans quoi il doit agir (le point de vue juste est une
sorte d’opinion vraie). Chacun de ces arts a un domaine qui lui est propre,
et il ne découvre ce qui est juste ou il ne persuade que dans le domaine
qui lui est propre seulement. La rhétorique se situe à part.
19La rhétorique en effet n’a été instituée que pour convaincre
255 b seulement (1), non pour être utilisée dans la réflexion ni pour que | l’on
découvre par elle la chose au sujet de laquelle elle persuade. Tandis que
les autres arts probables utilisent la réflexion dans l’invention de la chose
qui est leur objet et persuadent à son sujet. De plus, la rhétorique n’a pas
de domaine dans lequel elle persuade spécialement, à l’exclusion des
autres, car on y recherche la persuasion dans tous les genres des choses.
En outre, le propre de la rhétorique est d’engendrer des opinions soit
dans le domaine où on a habituellement des opinions, c’est-à-dire les
choses possibles en elles-mêmes (2), soit dans le domaine où on a habituel
lement une certitude, c’est-à-dire le nécessaire. Tandis que les autres
arts n’engendrent les opinions que dans les domaines où l’on a des
opinions et non une certitude, puisque leurs objets son les choses
possibles.
9Chacun de ces arts est utilisé par l’homme dans sa réflexion lors
qu’il vise la découverte du point de vue juste sur ce qu’il convient de
faire dans telle ou telle chose concernant les particularités de son domaine,
domaine que régissent les lois qu’il a acquises de son art seulement.
Supposons qu’il veuille convaincre un autre que lui : si cet autre est versé
dans son art, et s’il est parvenu au même degré dans la connaissance des
lois de son art (3), le moyen sera d’utiliser, pour le persuader, ces lois
mêmes par lesquelles il a découvert ce point de vue juste; ce sera alors
persuader et instruire (4). Et s’il n’est pas versé dans son art, il aura besoin
(1) 1355 b 10-11.
(2) 1357 a 4-7.
(3) 1358 a 6-9.
(4) 1357 a 1-7.
KITÀB AL-HATÂBA 59
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62 A L-FÂ R Â B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
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66 A L-FÂ R Â B Ï : DEU X OUVRAGES INÉDITS
(Le contradicteur).
4Le contradicteur est ou bien un adversaire se dressant contre celui
qui parle dans la déclaration par laquelle il vise à persuader l’auditeur,
l’empêchant de le persuader en cela, ou bien il est seulement un adver
saire en apparence, poussant ses investigations sur ce que dit celui qui
parle, et approfondissant ce qu’il avance, avec l’intention secrète que
sa déclaration gagne auprès de lui en persuasion.
(Conditions pour être juge).
8L’une des conditions requises du juge est qu’il ait la capacité de bien
distinguer ce qui a plus de force persuasive dans les déclarations des deux
adversaires. Et il est clair que la manière dont le juge s’adresse à chacun
des deux adversaires est différente de la manière dont les deux adversaires
s’adressent l’un à l’autre. Mais il peut se faire que le juge, se conformant
mal à ce qui est d’usage chez les juges, en soit amené à devenir un adver
saire hostile, et cela s’il utilise dans le discours par lequel il juge l’un des
deux adversaires des déclarations que selon l’usage chacun des deux
adversaires utilise avec l’autre. C’est pourquoi il ne faut pas élever au
rang de juge celui qui n’a pas la capacité de se conformer à la condition
du juge.
Mais si la déclaration de l’un des deux adversaires sur une question
était moins persuasive à cause de la faiblesse de cet adversaire, et s’il y
avait chez le juge, sur cette question, des choses par lesquelles il peut ren
forcer la déclaration de cet adversaire, afin qu’elle devienne plus per
suasive, peut-il juger cet adversaire selon ce qu’il connaît dans cette
affaire en fait de force de persuasion et non selon ce qui apparaît du
257 b discours de l’adversaire? Il y a doute là-dessus: jugera-t-il selon | l’ap
parence, à partir de l’explication de l’adversaire, ou selon ce qu’il connaît
lui-même en fait de force de persuasion en cette chose ? En fait si le juge
n’est juge en cette chose que par rapport à ces deux adversaires, il ne doit
pas juger selon ce qu’il connaît en cette chose indépendamment des
deux adversaires; mais s’il ne juge en cette chose que selon la chose elle-
même, ou selon ce qui est le mieux dans la cité, ou selon le mieux pour
KITÂB A L -H ATABA 67
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76 A L-FÀ R Â B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
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78 A L-FÂ R Â B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
KIT AB A L -H A T AB A 79
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84 A L-FÂ R Â B Î : D EU X OUVRAGES INÉDITS
entre deux autres choses pour voir laquelle est supérieure ou meilleure
ou plus forte ou plus fréquente, ou dans une autre chose, n’importe
laquelle, où il est possible qu’il y ait supériorité entre deux éléments.
C’est pourquoi, chaque fois que la comparaison entre les deux est plus
proche de la comparaison entre deux quantités déterminées, elle mérite
davantage le nom de syllogisme.
7Par contre, les logiciens font de ce nom un nom qui indique les
prémisses conjointes qui concluent nécessairement, qu’elles soient at
tributives ou conditionnelles, ou procédant par l’absurde; et ils lui
réservent le nom de syllogisme, excluant l’induction et la comparaison.
Ensuite, les enthymèmes sont, selon eux, plus dignes du nom de syllogisme
que la comparaison, contrairement à ce qu’il en est dans la foule et chez
beaucoup de mutakallimin. Et de même aussi, ils appellent syllogisme
les déclarations sophistiques, non d’une manière absolue, mais ils appel
lent plutôt les déclarations sophistiques un syllogisme sophistique et les
enthymèmes un syllogisme rhétorique. Quant au syllogisme d’une ma
nière absolue, ils caractérisent par ce mot la déclaration dont découle
nécessairement la conclusion.
16Les enthymèmes comprennent ce qui est syllogisme en vérité et
ce qui l’est apparemment (1). Les enthymèmes, selon le sens commun
immédiat, sont un syllogisme (le sens commun est le point de vue dont
on n’a pas poursuivi l’investigation). Mais si la condition pour la rhé
torique était qu’on y utilise les points de vue communs, nous n’avons
262 a pas à tenir compte de ce que les enthymèmes sont | des syllogismes en
vérité ou ne sont pas des syllogismes, pourvu qu’ils soient des déclarations
conjointes soit en puissance soit en acte, et persuasives auprès de tous.
2Les premières subdivisions des enthymèmes sont les mêmes pre
mières subdivisions des syllogismes, car ils sont attributifs ou condition
nels, et il faut aussi qu’ils soient persuasifs du côté de la matière et de la
forme; de même la quantité de chacun d’eux, son ordonnance et sa
qualité, correspondent à ce que sont les syllogismes mentionnés dans
le livre du Syllogisme [= Premiers Analytiques].1
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88 A L-FÂ R Â B Ï : DEU X OUVRAGES INÉDITS
parties est dans la quantité, comme lorsque nous disons : « Ces surfaces
sont au nombre de dix » ; et il y en a dont chacune des deux parties est
dans la qualité, comme lorsque nous disons : « Chaque carré est une
figure » ; et ainsi dans les autres câtégories ; il peut y en avoir dont l’une
des deux parties est sous une catégorie et l’autre sous une autre, comme
lorsque nous disons : « L’homme est blanc. »
Ensuite, les prémisses se différencient, après cela, selon les diffé
rences des arts qui embrassent chaque espèce particulière parmi les
espèces des êtres; et celles-ci sont les espèces des matières des enthymèmes
et des syllogismes en général.
13Les enthymèmes persuadent par leurs formes et persuadent par
leurs matières ( 1). 14Ils deviennent persuasifs quand il subsiste en eux le
lieu d’une opposition: et s’il n’y a plus en eux de lieu pour une opposition,
ils sortent de la limite et du rang du persuasif pour entrer dans le rang et
la limite du certain.
16Les enthymèmes attributifs ne rentrent dans la limite du persuasif
que si on considère d’abord les 17syllogismes attributifs qui sont vérita
blement des syllogismes (2), et que si on connaît pour chacun d’eux les
prémisses qui leur donnent la nécessité dans la conséquence de leur con-
263 a clusion, et celles dont il est évident dès le début que ce sont elles | qui
ont procuré la nécessité (comme dans la première des figures attributives)
sont supprimées et sous-entendues, et on n’en déclare que celles qui font
la liaison entre elles et la conclusion, seulement. 3Par exemple les majeures
universelles dans les modes de la première figure, il est évident que ce sont
elles qui donnent la nécessité de la conséquence de leurs conclusions, il
faut donc, dans les syllogismes de la première figure, si nous voulons en
faire des enthymèmes, que nous supprimions la majeure et que nous
la sous-entendions, et que nous déclarions la mineure seulement.
Et si nous sommes d’avis de la déclarer parfois, nous la prenons d’une
façon indéterminée.12
(1) 1357 a 4-7.
(2) 1357 a 7-21.
KITAB - A L -H A T AB A 89
¿¿Jl = u- - n i
Im~" = 0“ —n 0
90 A L-FÀ R Â B Ï : DEU X OUVRAGES INÉDITS
7Cela est l’une des façons pas lesquelles les syllogismes deviennent
persuasifs quant à leurs formes; soit, premièrement, qu’il reste dans la
déclaration la place pour une opposition quant à la nécessité de la con
séquence, et cela tient au fait que l’on n’a pas déclaré les prémisses qui
confèrent la nécessité, et que si elles ont été mentionnées, elles n’ont
pas été mentionnées dans l’état par lequel la prémisse est obligatoirement
rendue nécessaire dans sa conséquence; soit, deuxièmement, qu’elle soit
peut-être fausse, d’une fausseté évidente; l’auditeur a conscience de sa
fausseté et la persuasion de la déclaration cesse; mais si celui qui parle
la passe sous silence, il fait croire par son silence qu’il ne se tait à son
sujet que parce qu’elle est évidemment vraie; et si elle est vraie, il ne croit
pas qu’elle est partiellement vraie seulement; et si celui qui parle est
obligé de la déclarer elle est mentionnée d’une manière indéterminée,
et l’indéterminée prend la place, dans le sens commun immédiat de la
foule, de l’universelle, et le lieu de la fausseté est caché en elle ; elle devient
persuasive puisqu’il subsiste en elle une place pour l’opposition.
18Mais dans les syllogismes du reste des figures, les lieux des prémisses
nécessaires dans chacun de leurs modes sont cachés, et malgré cela il n’ar-
263 b rive absolument pas que ce soit | leurs majeures qui soient nécessaires,
mais il peut se faire que ce soit les mineures qui donnent la nécessité dans
la conséquence de la conclusion. Il n’y a donc pas de dommage à déclarer
en elles les deux prémisses après qu’on les ait rendues indéterminées,
afin qu’il subsiste dans la composition la place de l’opposition. Et si l’on
se tait au sujet des nécessaires et que l’on mentionne les autres d’une
façon indéterminée, elles deviennent plus cachées et il peut y avoir une
opposition.
4Mais si on déclare toutes les prémisses, si l’on pose la nécessaire
universelle, et si on remplit en chacune d’elles les conditions du syllogisme,
on passe du degré de la persuasion au degré de la certitude, et il n’y a plus
dans leurs formes de lieu pour une opposition. 7Outre cela, sa persuasion
cesse d’une autre manière, à savoir que l’on suspecte celui qui l’emploie
d’avoir vaincu non par la voie de la rhétorique, mais par un art logique
par lequel il a fait des investigations sur la déclaration, ou par un art
KITÂB A L-H A TÂ B A 91
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92 A L-FÂ RÂ BÏ : DEU X OUVRAGES INÉDITS
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94 A L-FA R Â B Ï : DEU X OUVRAGES INÉDITS
KITAB A L -H ATABA 95
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96 A L-FÀ R À B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
il a été posé; et cela aussi n’est pas concluant en vérité, et cette composi
tion est peu utilisée. Mais si on l’utilise et que celui qui parle préfère lui
donner une force persuasive, dans ce cas, il faut qu’il sous-entende aussi
ce qui est objet d'istitna1pour qu’on n’ait pas conscience de la corruption
de sa composition et que sa force persuasive ne soit pas supprimée. Si la
conclusion était l’opposé de l’antécédent [= la condition], il est clair
que ce qui est objet d’istitm’ est l’opposé du conséquent [= du condi
tionné], et une telle composition est vraie, mais elle ne devient persuasive
que par l’omission de ce qui a été objet d’istitnâ’; si on déclare ici ce qui
a été objet d’istitnâ’, il faut que l’on se taise sur la condition pour qu’il
reste en lui un lieu d’opposition ou d’interrogation. Si la conclusion était
le conséquent, ce qui est objet d’istitnâ’ est l’antécédent, et la composition
est également vraie, si ce n’est que ce qui est objet ’d’istitnâ’ dans tout
ceci est posé d’une manière non claire et a besoin d’une explication;
si on le déclare, il n’est plus sûr que l’on n’ait pas conscience de ce qu’on
en a caché et la persuasion du syllogisme cesse; il faut donc qu’il soit
aussi sous-entendu; ou bien ce qui a été objet d’istitna’ est posé d’une
265 a manière non claire; mais l’on a besoin pour |[ justifier la conclusion
que ce qui a été objet d’istitnâ’ soit explicité, sinon la conclusion n’est
pas vraie. Et en effet, le fils de Nicomaque [= Aristote] l’a expliqué
dans le livre du Syllogisme [= Premiers Analytiques].
2En résumé, on ne supprime que ce qui, s’il est manifesté et déclaré,
aura besoin, pour la validité de ce qui en lui rend valide la mise en forme
du syllogisme, que l’on recoure à un art logique afin de rendre valide cette
mise en forme; et non ce qui n’a été supprimé que pour la brièveté et
seulement pour que le discours ne soit pas long. C’est pourquoi la raison
pour laquelle la majeure, dans la première des figures attributatives, est
ce qui d’ordinaire doit être sous-entendu, et la raison pour laquelle
la mineure est dans la conditionnelle conjonctive ce qui doit être sous-
entendu, ces deux raisons sont devenues une seule et même chose.
7Les conditionnelles conjonctives sont, dans cet art, utilisées davan
tage dans les objections, quand on recherche par elles à rendre vaine la
déclaration de l’adversaire.
KITÂB A L-H A TÀ BA 97
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98 A L-FÂ R À B Ï : DEU X OUVRAGES INÉDITS
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104 A L-FÂ R Â B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
l’on sous-entend la prémisse vraie, qui est ajoutée d’ordinaire à celle dont
on doute. Il peut arriver que celui qui parle soit obligé de déclarer la
prémisse vraie, lorsque la contrainte n’est pas apparente; il faut alors
poser cette déclaration à la fin du discours, comme lorsque nous disons:
« Si tout homme n’est pas sensible, tout animal n’est pas sensible,
puisque l’homme est un animal; cela est donc absurde. »
14Ensuite, nous montrons comment on persuade du côté de leurs
matières. 15Puisque les prémisses, dont le propre est de faire apparaître
dans les déclarations la justesse du rapport de conséquence des conclusions
qui en découlent, jouent dans ces déclarations un rôle plus décisif que
les autres prémisses, et qu’il faut y faire davantage attention, puisque aussi
les autres prémisses sont censées se plier pour être ce qu’il est entendu
qu’elles soient — à savoir sensibles ou certaines, parfaites ou persuasives —
267 a il faut que la persuasion qu’acquiert l’enthymème | du côté de ses
matières vienne du fait que les prémisses qui lui donnent la nécessité
de la conséquence soient premières. 2Et s’il en est ainsi, les prémisses des
enthymèmes dont le rôle est de faire apparaître la justesse du rapport de
conséquence des conclusions en découlant, doivent être universellement
connues selon le point de vue a priori commun à tous, point de vue a
priori dont nous avons défini le sens précédemment.
5Or, ces prémisses englobent celles qui sont réellement universelle
ment connues et celles qui sont universellement connues en apparence
seulement sans qu’il en soit ainsi en réalité aussi. 7Les prémisses univer
sellement connues comprennent à leur tour celles qui sont vraies et celles
qui ne sont pas vraies (1). Mais si la rhétorique les utilise, elle ne les
utilise pas parce qu’elles sont vraies. Car, s’il en était ainsi, elle utiliserait
des prémisses vraies non universellement connues lorsqu’elle les rencotre,
or elle ne le fait pas, mais plutôt elle rejette les prémisses certaines si
elles ne sont pas universellement connues. n Également lorsque la rhéto
rique utilise les prémisses universellement connues qui sont universel
lement connues en réalité, elle ne les utilise pas parce qu’elles sont
(1) 1355 b 15 sq.
KITÁB A L-H A TÂ BA 105
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110 A L-FÂ R Â B Î : D EU X OUVRAGES INÉDITS
s’il arrive qu’elles soient certaines et qu’on n’en ait pas conscience, leur
certitude est accidentelle. C’est pourquoi le fils de Nicomaque [Aristote]
a stipulé dans le livre de la Preuve [Seconds Analytiques] que le certain
doit être certain d’une manière non accidentelle.
18La preuve et le signe ont ceci de commun que chacun d’eux, par
son existence, fait découler l’existence d’une autre chose. 19Mais lorsque
268 b la chose |[ 4par l’existence de laquelle le prédicat est dans le sujet est plus
générale ou plus particulière que le prédicat et le sujet tout à la fois, on
lui réserve le nom de signe; 2si la chose est plus générale que le sujet et
plus particulière que le prédicat ou égale à lui, on l’appelle preuve.
(La preuve et le signe).
La preuve est formée dans la première figure seulement.
4Mais il y a deux espèces de signes : la première est celle où le terme
commun est plus général que le prédicat et le sujet tout à la fois, la seconde
celle où le terme commun est plus particulier que le prédicat et le sujet
tout à la fois. 6Celle dont le terme commun est plus général que les deux
extêmes est formée dans la seconde figure et ne peut se ramener à la pre
mière. Car si elle s’y ramenait par conversion, celle des deux qui se conver
tit aurait son prédicat égal à son sujet, et elle ne serait pas elle-même
plus générale que chacun des deux extrêmes. 10Elle ne se convertit que
si elle est dans l’un des deux modes suivants: soit que l’une des deux
prémisses ou les deux soient positives universelles et que leur sujet soit
égal à leur prédicat, soit qu’elles soient négatives universelles. Or, ayant
posé le terme moyen plus général que les deux extrêmes, il n’y a aucune
des deux prémisses, qu’elle soit négative universelle ou positive, dont le
prédicat égale le sujet.
14Quant à la seconde espèce de signe, qui est celle dont le terme com
mun est plus particulier que les deux extrêmes, elle est formée nécessaire
ment dans la troisième figure. En eiîet, le plus général et le plus particulier
font croire, apparemment, par leur existence, à l’existence du prédicat
dans le sujet, sans que cela soit. Ceci du fait que la composition du plus
général n’est absolument pas syllogistique en vérité, ni selon cette conclu-
KITÀB A L-H A TÀ BA 111
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112 A L-FÂ RÂ BÏ : DEU X OUVRAGES INÉDITS
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114 A L-FÂ R Â B Ï : DEU X OUVRAGES INÉDITS
15Après ces deux espèces, vient aussi la preuve portant sur une chose
dont l’existence entraîne l’existence d’une autre chose, et dont l’existence
entraîne aussi l’existence du contraire de cette autre chose, en sorte que
cette seule première chose est une preuve à la fois pour la chose et pour son
contraire. Et rien n’empêche que fasse partie de cette espèce ce qui prouve
l’un des deux contraires plus fortement qu’il ne prouve l’autre contraire,
269 b ou qui les prouve tous deux également. 19Or toutes ces preuves j| ^ont
formées dans la première figure, d’une manière syllogistique. S’il y a une
faiblesse dans ce syllogisme, elle vient de sa matière, non du côté de sa
composition.
2La preuve et le signe sont dits en premier lieu de cette chose seule à
laquelle il appartient d’être un terme moyen; mais la chose dont l’exis
tence découle de l’existence de la preuve et est soit absolument soit dans
un sujet quelconque, cette chose est le prouvé, lequel est le terme majeur
dans toute figure que l’on forme ou dans tout mode que l’on en forme.
Il en va de même pour le signe et pour la chose dont il est le signe; le
signe est en effet le terme moyen, et la chose à laquelle le signe appartient
ou qu’il concerne est le terme majeur dans n’importe quel mode de
quelque figure que ce soit.
De plus, la preuve se diversifie selon les choses.
1 9Ainsi prend-on comme preuve une chose postérieure au prouvé, de
la façon dont les choses qui ont des causes renvoient à leurs causes; car
celles dont l’existence vient de causes ou est liée à des causes peuvent
être des preuves de ces causes.
12Or les causes universellement connues sont au nombre de trois:
l’agent, la matière et la fin ; la forme aussi est l’une des causes, mais elle n’est
pas universellement connue. “ Ainsi ce qui est par l’agent en est la preuve,
comme l’art prouve l’artisan, et les manières d’être des effets indiquent les
manières d’être de leurs agents. 15De même les effets des matières indi
quent leurs matières; ainsi ce que l’on voit des manières d’être de l’habit
indique la matière de son filage, quel filage et quelle matière, et cela indi
que les manières d’être de celui qui l’a tissé: de sorte que les effets des
matières indiquent à la fois et leurs sujets et leurs matières, tout ensemble.
KITÂB A L-H A TÂ BA 115
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116 A L-FÂ R Â B Î : D EU X OUVRAGES INÉDITS
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118 A L-FÂ R Â B Î : DEU X OUVRAGES INÉDITS
qu’il ne soit pas preuve en vérité, ou qu’il soit preuve en vérité sans qu’on
ait conscience qu’il le soit, s’il est pris selon la voie de sa notoriété seule
ment; et elles ne nous fournissent du démontré qu’une opinion; et par
elles les enthymèmes sont persuasifs.
(La comparaison).
4La comparaison consiste à convaincre autrui que telle chose existe
dans tel être en raison de l’existence de cette chose dans un être semblable,
lorsque son existence dans le semblable est plus connue que son existence
dans l’être en question (1). 7Et il est clair, selon la condition antécédente,
que le semblable doit être semblable selon le sens commun de tous; 8il
faut aussi que l’on déclare le semblable et que l’on sous-entende la chose
par laquelle ils se ressemblent, ne la déclarant que si on y est obligé, soit
parce qu’elle est trop cachée, soit à cause de l’excitation de l’adversaire
qui nierait la ressemblance entre les deux choses.
n La ressemblance peut être dans les mots ou dans la forme des mots ;
ou elle est dans le sens ; 12or la ressemblance dans le sens a lieu soit par la
participation des deux choses tout ensemble à un seul sens qui leur est
commun, comme un accident ou autre chose ; soit parce que deux choses
ont, avec ce à quoi elles ont été attribuées, une même attribution ou deux
attributions semblables, et cela, soit que leur attribution à une même
chose soit une attribution unique, soit que l’attribution de l’une des deux à
une troisième soit comme l’attribution de l’autre à cette même chose,
chacune des deux choses ayant une ressemblance proche ou lointaine;
comme Zayd et ‘Amr: en effet, ils se ressemblent par l’humanité et
l’animalité et la corporéité. Si l’on trouve n’importe quelle chose dans
l’un des deux termes (de ressemblance), il faut que cette même chose soit
trouvée dans l’autre. 19La plus forte ressemblance est celle où l’on trouve
271 a cette chose dans l’un des deux, du | côté du sens par lequel elle ressemble
à l’autre. On considère qu’il en est ainsi quand la chose existe à cause de
ce sens, soit entièrement soit en grande partie ; car s’il en est ainsi, cela1
(1) 1356 a 34-b 27; 1357 b 25-36.
KITÀB A L-H ATÂ BA 119
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120 A L-FÂ R À B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
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II
« Ensuite, il nous faut énumérer les sujets que l’élève devra appren
dre dans l’introduction de chaque livre. Il ne vous sera pas difficile de
les connaître grâce à l’énumération qu’en donnent les commentateurs
modernes. Les voici: le but du livre, son utilité (1)..., son titre, le nom
de son auteur et la méthode d’enseignement à laquelle il a recours. Nous
entendons par but du livre les matières que traite l’auteur; par utilité,
l’utilité de ce qu’on apprend dans le livre sur une matière qui est en
dehors du livre (sic) ; par parties, l’énumération de ses divisions, chapitres
et paragraphes ainsi que l’indication de ce qu’on trouve dans chacun
d’eux. Par filiation du livre, on entend l’indication de la science à laquelle
il appartient, et par place la partie de cet « art » que le livre constitue :
à savoir si le livre forme la première partie, la partie centrale, la der
nière ou une autre encore. Par titre, on entend la signification du nom
du livre. Ce qu’on entend par le nom de l’auteur, le sens en est évident.
Enfin, pour ce qui est de la méthode d’enseignement, nous avons déjà
expliqué la signification de cette expression dans ce qui précède. La
connaissance de ces divers points sert lorsqu’on enseigne la matière du
livre. Quant à la connaissance de leur utilité (2)... Nous n’aurons pas
à indiquer ces points dans l’explication des commentaires des Modernes,
car la plupart d’entre eux se sont attachés à les traiter. Et certes nous
leur avons reconnu le mérite d’avoir traité ces thèmes. De leur côté,
Aristote et les premiers (litt. les anciens) de ses disciples y ont recours
dans l’introduction de chacun de leurs livres, autant que le besoin s’en
fait sentir (3). Parfois ils ne les emploient guère. Dans la plupart des
livres on n’arrive même pas à se faire une idée des plus importants de ces
thèmes indispensables. Et c’est le but du livre et son utilité. Très souvent
on parle aussi de sa « filiation » et de sa « place » et parfois on mentionne
en même temps la méthode d’enseignement dont on se sert» (4).
où il porte le titre de y U,. Dans cette risàla, on retrouve les passages cités par
Suyütï et Ibn Rusd (Tahàfut at-tahâfut, éd. Bouyges, p. 371), ce qui confirme défi
nitivement que cette risàla de la bibliothèque de Téhéran est bien le
\j cité dans les bibliographies d’Al-Fârâbî.
(1) Le texte du ms. Feyzullah, le seul que nous avons pu consulter, présente ici
une lacune.
(2) Id.
(3) En fait, Alexandre d’Afrodise ne manquait pas d’expliquer dans ses com
mentaires les titres qu’Aristote avait donnés à ses livres.
(4) Feyzullah 1882, f. 125 r, 1. 8: jî Jj| ^ jî |JU -tauj
IxSOl ¿yj-+JlU -ta ¡y» l ¿¿J** d,hic* J (_r jls ¿Lbj l -JIxT j r £-1x31 £ ^IaxII
DIDASCALIA 129
ils ont établi les choses grâce auxquelles on est loué). Le ms. arabe B
était presque identique à celui de Paris (A) dont il ne se séparait que
sur deux points secondaires: il omettait les paroles <jî j et il
contenait une glose : « Et hoc est factum ipsorum ut plurimum. » Mais
la phrase ^-ail J *>1)1 est devenue dans C « Vero ipsi
non determinant nisi res per quas fit laus », expliquée par la remarque :
« Et sunt virtutes, sive fit hoc dampnosum sive utile. » Sans aucun doute,
la variante tout entière n’était à l’origine qu’une simple glose qu’un
copiste a substitué plus tard à la phrase de l’original afin de faciliter la
compréhension du texte!
Les arguments ex silentio — nous ne l’ignorons pas— sont toujours
incertains. Il n’en reste pas moins que rien ne confirme les dires recueillis
par Ibn al-Nadïm et qu’à l’état présent de nos connaissances il nous
faudra admettre que ce fut uniquement par l’entremise de l’« ancienne
traduction» qu’Ibn Sïnâ, Ibn Rusd et Hermann ont connu la Rhéto
rique. Et la même chose est valable pour Al-Fàrâbï. Les Didascalia de
Hermann nous ont conservé les premières lignes du texte qu’il commen
tait dans son expositio Or, elles correspondent exactement à
P« ancienne traduction ». De plus son ^ i était déjà ce que plus tard
on a préféré appeler un ^ , c’est-à-dire un « grand commentaire »
dans lequel, selon le modèle des scolies alexandrines (1), Al-Fàrâbï a
transcrit chaque phrase de la Rhétorique pour ensuite l’analyser et la dis
cuter. C’est assez dire que si notre philosophe avait eu entre les mains
une traduction meilleure, elle aurait été à la portée de tous ceux qui
possédaient son Commentaire. Pour la même raison, il faudra abandon
ner l’hypothèse de M. le prof. Badawl qu’Al-Fâràbï ait pu consulter
l’original grec (2). Ibn Rusd et Hermann qui avaient tant de mal à12
radicalem differentiam non attingunt. Contingit autem aliquem adherere firmius his
que credit quam his que opinatur. Rursus autem quia de his singularibus potest esse
aliquo modo opinio. Opinamur enim solem maiorem tota terra, quem sensus iudicat
unius pedis. Propter quod advertendum quod si fides accipiatur communiter pro
quolibet assensu, ut ad presens spectat, sex modis habet fieri. »
On remarquera l’allusion de Gilles de Rome à la thèse d’après laquelle 1'opinio
(¿hJI) est plus forte que la credulitas ( « . U l c a r la première résulte d’un syllogisme
dialectique, la deuxième d’un syllogisme rhétorique. Ce fut le commentateur alexandrin
Elias qui le premier formula la théorie des cinq classes des syllogismes (voir W alzer ,
Greek into Arabie , p. 134 et suiv.) reprises par Al-Fàràbï dans sa <jî U j ïlLy
üJUJI L j J J çjjb et dans le ç sU^-l (éd. Gonzales, p. 46). Gilles de Rome peut
l’avoir connue à travers la traduction de ce dernier ouvrage.
(1) L.c., f. 2 r a, 2 v b, etc.
(2) G. Bruni, « T h e De differentia Rhetoricae, Ethicae et Politicae of Aegidius Ro
manus» ( The New Scholasticism VI, p. 9 et 10).
(3) « Quaestiones Magistri Johannis de Janduno circa libros rhetorice Aristo
telis. » Q. 22: «Utrum diffinitio legis quam ponit Aristoteles in littera sit bona»,
ms. F 13 de la « Amplonianische Handschriftensammlung » de la Stadtbibliothek zu
Erfurt f. 132 r b.
(4) Ms. Laurentiamum Plut. 90 sup. cod. 64.
(5) Petrarca Senilia XII, Ép. II, citée par R enan , Averroès, p. 329.
142 A L-FÀ R Â B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
pour croire que ces ouvrages connurent un regain d’actualité dans les
milieux averroïstes de Padoue à l’époque de la Renaissance. L’un des
très rares mss de la Poetria qui nous a été conservé appartenait à Johannes
Calpurnius, professeur d’oratoire grecque et latine à Padoue à la fin du
XVe siècle (1). En 1481 le magister Philippus publia à Venise un volume
contenant :
1. la Declaratio compendiosa Alfarabii super Rhetoricorum libris Aristotelis,
2. la Rhétorique dans la traduction de Guillaume de Moerbeke,
3. la Poetria « d’Ibnrosdin » dans la traduction de Hermann
l’Allemand.
Et cette Declaratio, qui dans l’édition de 1481 servait de table des
matières de la Rhétorique, fut imprimée une fois encore à Venise, en 1515,
comme préface au commentaire de Gilles de Rome à la Rhétorique. Une
note insérée dans l’édition de 1481 nous renseigne sur l’origine de cette
pièce :
« Explicit compendiosa declaratio Alpharabii tabulata et correcta
una cum rhetorica et poetria sequentibus Aristotelis per nobilem virum
et excellentissimum artium et medicinae doctorem dominum magistrum
Lancillotum de Zerlis physicum Veronensem magna cum difficultate
propter penuriam exemplaris unius tantum et stilum veterem in moder
num reductum. »
Par ce passage il faut comprendre que l’éditeur avait chargé Lan-
cillotus de Zerlis de reviser un ancien ms. des Didascalia et d’en tirer une
table des matières de la Rhétorique. En effet, la Declaratio compendiosa cor
respond exactement aux paragraphes 39-56 des Didascalia qui contien
nent la distinctio Rethorice, c’est-à-dire «_jkSCl l^JI ^.Aù, JJil ¿ly-V . Peut-
être, la première partie des Didascalia faisait-elle défaut déjà dans le
ms. à disposition de Lancelot, ou bien, ce qui est d’ailleurs plus vrai
semblable, a-t-elle été retranchée comme ne correspondant pas au plan
du livre que Magister Philippus entendait publier. En tout cas, afin de
(1) Afin de donner une idée des transformations apportées par Lancelot au
texte d’Al-Fàrâbî, nous imprimons côte à côte le début de la Declaratio Compendiosa
et les passages correspondants des Didascalia.
DECLARATIO COMPENDIOSA DIDASCALIA
Nos autem erimus contenti isto modo, Nos ergo non erimus contenti isto modo
quod memorabimus tractatus et capitula set revertemur et memorabimur capitula
quae sunt partes minores eius summe que sunt partes minores eius summe,
quam perstrinximus in libris rhetorico quam perstrinximus (§ 42, f. 193 va,
rum Aristotelis ex quibus perficitur et 1. 19-20).
componitur ars ista. Neque est possibile Liber autem iste et partes eius primo
ut comprehendatur totum quod est in distinguuntur in tres tractatus, quorum
quolibet horum sub una autem inten quilibet continet distinctiones diversas eo
tione. rum ex quibus perficitur et componitur
ars ista. Nec est potentia ut comprehen
datur quod est in quolibet horum tracta
Ideoque oportet comprehendi per dis tuum sub una aliqua intentione. Ideoque
tinctiones tractatuum et capitulorum, oportet comprehendi per distinctiones que
quae sunt in ipsis. sunt in ipsis (§ 39, f. 193 r a, 1. 19-23).
Nos igitur incipiemus nunc et adduce Nos ergo incipiemus et adducemus hoc
mus quod est in singulis ipsorum summa- quod est in singulis capitulis I tractatus
tim, ut facile fiat per talem nostram ex ut facile fiat per talem nostram expositio
positionem sive glosam et formam ad in- nem seu glosam ad intelligendum et reti
telligendum et retinendum totum quod nendum totum quod est in quolibet trac
est in quolibet tractatuum et capitulorum. tatuum. Iam autem diximus... (§42, f. 193
Jam autem diximus quod liber igitur iste v a, 1. 20-23).
in tres libros dividitur. Primus liber con- Liber autem iste et partes eius primo
144 A L-FÂ R À B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
tinet tria genera, ex quibus fiunt orationes distinguuntur in tres tractatus (§ 39,
rhetoricales, sc. deliberativum, demons f. 193 r a, 1. 20 et 21).
trativum et iudiciale.
Secundus liber continet qualiter uten
dum sit enthimematibus et exemplis.
Tertius vero liber continet in summa Tractatus vero tertius continet in sum
qualiter utendum sit omnibus quorum ma qualiter utendum sit omnibus quorum
praecessit enumeratio in duobus libris in precessit enumeratio in duobus tractatibus
sermocinatione rhetorica et ordinem in sermocinatione rethorica et ordine (m)
cuiusque eorum ex partibus orationum cuiuslibet earum ex partibus orationum
rhetoricalium rhetoricalium (§ 41, f. 193 r b, 1. 17-23).
Primus itaque liber tractatus sex con Primus tractatus itaque continet sex
tinet differentias (§ 39, f. 193 r a, 1. 23-24).
Tractatus vero primus prologum libri Prima est prologus libri (§ 39, f. 193 r a,
et capitula novem continet 1. 24).
Capitulum I primi tractatus I libri ... quoniam I tractatus continet sex
continet narrationem eius, in quo com differentias et iam enumeravimus eas in
municant rhetorica et dialectica.1 eo quod preteriit. Nunc itaque propone
mus unamquamque illarum differentia
rum et ostendemus quod est in qualibet
earum. I capitulum est prohemium libri
et hoc continet novem partes. Quarum I
est enarratio eius in quo communicat re
thorica et dialectica (§ 42, f. 193 v a,
1. 24-27).
(1) A notre avis, il s’agit d’une simple réédition du texte publié par Magister
Philippus en 1481. Il est vrai qu’on y relève certaines variantes meilleures que les
leçons de Y Editio princeps et nous avons pris la précaution de les indiquer. Cependant,
il nous semble probable que ces corrections ont été apportées en tenant compte du
sens de la phrase et sans avoir recours au texte du ms.
DIDASCALIA 145
(1) Sans aucun doute Aristote. Dans le § VIII, les expressions de ^Ldl
et de ^Ull indiquent l’enseignement d’Aristote et Aristote lui-même.
(2) Le texte de notre ms. contient assurément des fautes. Peut-être, faudrait-il
apporter cette correction « hoc testimonium » à la phrase « illud testimonium est quod
precedit ab aliquo particulari sensibili ». On pourrait alors comprendre que le témoi
gnage employé dans la rhétorique s’appuie sur les dires d’un petit nombre de personnes,
alors que la dialectique se sert des principes universellement admis.
(3) SeLill c.-à-d. la persuasion engendrée par les déclarations de quelques
témoins.
(4) La forme dator de notre ms. et celle de doctor de la Declaratio compendiosa ne
sont que des mauvaises transcriptions du terme dictor, la version littérale de l’arabe
jnai •
(5) Nous croyons comprendre: l’affirmation d’une personne ou le récit (<¿1 j J \)
de ses paroles. On songera inévitablement aux du Prophète.
(a) « a ». (b) « et ».
(c) ms. «persuado», (d) ms. «datoris».
(e) ms. « datorem ». (f ) ms. « contentianci ».
DIDASCALIA 159
propria (1). Leges enim et mandata (a) antiquita seu pretérita, quemad
modum dicetur in sequentibus, duorum sunt modorum. Quedam enim
sunt lex propria cuidam genti absque alia gente et in quodam tempore
absque tempore alio (b), ut quod non comedatur porcina et ut non decol
letur (c) animal et hiis (d) similia. Alia sunt que lex communis (2), que
non magis pertinet uni genti quam alii, neque magis spectat ad unum
tempus quam alterum (e), ut quod non oportet ut perperam agas (f)
adversus eum qui te non offendit et ut non perperam agas erga parentes
et ut velis alteri quod tibi vis fieri, et ut honor exhibeatur amicis et
propinquis (g) cum liberalitate beneficiorum; et que sunt hiis similia.
Fortassis quod (h) interdum contrariatur lex propria legi [f. 188 va]
communi. Non enim in quibusdam legibus propriis (i) necessaria est
seu debita beneficiorum exhibitio amicis et propinquis. Necessaria autem
est in lege communi, et debita. Et multotiens impeditur quis a bene-
facendo amico (k). Mox ergo prorumpit in querimoniam eius amicus,
set conatur alter asserere (1) et ostendere hoc eius factum non habere
turpitudinem, cum sit (m) convenientiam habens cum lege propria.
Querulosus vero nititur testificari per legem communem (n) quoniam (o)
turpiter egerit (p) contra ipsum (q). Et tu declarabis hoc ex eo quod
iudicant (r) arbitri seu (s) mediatores. Interdum enim mediatores
(1) S*»UJ 3i_JI c.-à-d. le v6[xoç ÏSioç. IS écrira tour à tour S~¿>U-'I SuJI ou
Sj_p¿Cll c-JI (§ VIII p. 94: la loi écrite). Dans TKIH IR emploiera toujours cette
dernière expression.
(2) i.UI LJI voire SS"JLiil S^JI c.-à-d. le vôpoç xoivoç (Rh. 1373 b, 3): la loi
commune à tous les hommes, donc la loi naturelle. Voir § VIII p. 14, 1. 1:
JSUJI Jl S..UJI Jj £jlàJI Jl —U V J3I SS"J itl\ Sajj^JI .
(a) J(ean) d(e) J(andun) «precepta». (b) ms. «absque gente tempore alio».
(c) J4J «et quod non decapitetur aliquid», (d) JdJ «ethuiusmodi hiis similia».
(e) JdJ « que non magis spectat ad unum tempus quam ad aliud nec magis pertinet
uni genti quam alteri ». (f ) JdJ « perperam agere ». (g) JdJ « et propinquis »
ornis, (h) JdJ «autem», (i) JdJ «propris» omis, (k) JdJ «amicis». (1) JdJ
« affirmare ». (m) JdJ « sit tamen ». (n) JdJ « propria ». (o) JdJ « que ». (p) JdJ
«egit», (q) JdJ «eum» (r) ms. «inducant», (s) ms. «sex».
160 AL-FÂRÀBÎ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
iudicant per legem (a) communem ; judices vero iudicant per legem pro
priam (1). Et similiter pervenire ad extraneum ex amicis (2) et repeti
tionem pecunie a parentibus (b) et statuere eos ante tribunal iudicum
non est turpe aut inhonestum in lege aliqua propria. Set iudiceris, est
ut fedum in lege communi. Et est quidem lex propria per convenientiam
et consensum cuiusdam gentis in rem aliquam et eius positionem, quam
vel posuerunt vel consensúen! (n)t in eius constitutionem. Aut posuerunt
eis alii et ipsi concorditer reciperunt (sic) eam ab eis (3). Quando ergo
aliquis disentit ab universitate huius gentis et a lege, in quam consuerunt,
alius vero consentit et dicit hoc quod conveniens est huic legi, recipietur
eius dictum et pro vero (h)abebitur. Alterius vero dictum repudiabi
tur (4). Et hoc quoque credulitas inducta per aliquid est, quod est
extraneum a dicente.
§ 6) Et tertia est credulitas inducta per dictum alicuius, in cuius
dicto comprehensa est conditio (5), quoniam condixerunt ipse et suus
adversarius. Pacta (6), que pepigerunt, et pacta, in que consensuerunt
antea, convenientia (c) sunt dicto suo. Et hee conditiones et pacta
(1) Voir S VIII p. 94.
(2) Nous croyons comprendre: avoir recours aux juges plutôt qu’aux arbitres.
(3) Les exemples de « lois particulières » qui figurent au début de ce paragraphe
prouvent assez que F. entendait par lex propria en premier lieu les lois religieuses.
Toutefois, vers la fin de ce paragraphe notre philosophe montre-t-il avoir compris
mieux que les autres falàsifa arabes, comment le vôpoç ÏSioç était pour Aristote un
droit positif que le peuple de chaque pays établit librement ou, du moins, accepte
de son plein gré de la main d’un législateur. Vraisemblablement F. s’inspirait de la
Rh. 1376 b 7. xal ôXwç ó vopoç auvOrpa) tlç ècrri Ljlif i_JI f . Mais
seul, notons-le, il a déduit de ce passage qu’il appartient au peuple de participer à
la formation de la loi particulière.
(4) Notons cette affirmation catégorique que les juges doivent appliquer la loi
écrite, qu’on ne retrouve pas dans la Rhétorique et appartient en propre à F.
(5) Conditio, condixerunt probablement t Ljli ; voir TK1H p. 124, 1. 5.
(6) jàJI ? S VIII p. 14, 1. 3 SjisU» .
(a) Dans le ms deux fois « mediatores iudicant per legem».
(b) « apparentibus ». (c) « añ ag’encâ ».
DIDASCALIA 161
quedam scripte sunt in cartis (1) et posita sub sigillis (2); observantur
utique ut per scripturas universitatis aut per scripturas quorundam
aliorum. Et fortassis habent testimonia seu testes super illa pacta et
fortassis causidici (a) omnes concedunt (b) pacta antecedentia. Quoniam
ergo dictum illius dictoris (c) conveniens fuerit pactis antecedentibus,
que sunt in scriptis aut sub sigillis, aut ad que sunt testes ydonei, aut
in que consentit universitas (3), etsi adversetur unus illius universitatis
dictis illius dictoris (c), erit nichilominus creditum eius dictum absque
dicto sui adversarii, qui recedit ab eo, quod dederat primitus ex se ipso.
Et quando fuerint testes ad hec pacta, non provenit credulitas dictis
illi(us) dictoris (c) primo per testes, set per pacta. Et pacta sunt observata
et credita propter testimonia testium (4). Ista autem pacta et conditiones
sunt lex quedam et forma (d) quedam, nisi quod non sunt nec lex com
munis nec lex propria (5). Set conveniunt in eas atque consentiunt duo
aut collegium quoddam modicum, qui spectant consequi ex eis utilita
tem. Et fortassis erit ista conditio contraria legi proprie et communi;
verbigratia aut quod conveniant aliqui duo in commutationem rei ali
cuius, ita quod emptor non vendat (e) eam nec distrahat a manu sua,
set ut usui proprio reservet. Et postmodum recedit emptor a conditione,
(1) Cette affirmation ne figure pas dans la Rhétorique. Elle appartient de nouveau
à F. qui a ébauché ici une théorie des contrats.
(2) Vocatur ei coequari, «sans aucun doute», . Voir M. 260 a, p. 135 et IS,
^ VIII p. 9, 1. 14 qui écrit. ^h.5 •Cs. ÿ y t h i_h¿ L»!j
. ¿9 jJïsJ1 ^ h ¿y. Uj S IL ello V j
(3) V. § VIII p. 10, 1. 6.
(4) Voir § VIII p. 9, 1. 7.
(a) « doctoris ». (b) « u’o ». (c) « nimis ».
DXDASCALIA 163
dictum eius anime audientium (1). Ista sunt ergo ex quibus accidit cre
dulitas possibilis, que est sufficientia persuasiva (2) absque ratiocina
tione, si (a) induxerit hanc credulitatem auditoribus.
§ 8) E t in hiis rebus, quam enumeraverimus, non est quod pro
hibeat quoniam intercedat rethorica seu allocutio et ratiocinatio. Ve-
rumptamen ipsa per se proprie non est inductiva credulitatis, set ductiva
in credendum et fortificativa earum rerum, que per se persuasive sunt
et aliqualiter (b) acquirentes sufficientiam in animabus auditorum. Verbi
gratia cum quis prestat iuramentum, fortassis adversarius non est... (c) de
eius iuramento. Accedit ergo rethor et sua rethorica decorativa iura-
menti inducit adversarium ad acceptandum iuramentum. Et similiter
procedit in pactis et in ceteris conditionibus, que versantur in causis ad
augendo et fortificando eas, ut per ipsas habeatur intentio quesita (3).
§ 9) P er credulitatem autem inductam per orationes (4) non
intelligitur credulitas, que fit ab aliquibus istarum rerum , quarum pre-
hab ita est m entio, cum adiuncte fuerint ipsis orationibus. Im m o non
(1) Voir § VIII p. 9, 1. 1-3.
(2) âpLJUI j a J j-UcJI. Pour Ia signification du terme de Sptüil, vo*r
la définition qu’en donne F. dans le M. 247 b, p. 87. Quant à l’expression --Il j , .t
intelligitur per ipsam nisi credulitas seu fides (1), quam efficiunt et ad
quam cogunt ipse orationes primo et per se. Tales autem orationes sunt
composite seu complete ex (pro) positionibus secundum aliquam ternam
dispositionum: videlicet aut ex propositionibus veris, necessariis, verump-
tamen erarum complexio non concludit conclusionem (a) necessario, set
videtur quod concludat; aut ut sit oratio, cuius propositionum com
plexio concludat conclusionem necessario, verumptamen propositiones
ipse contingentes (2) sunt nec sequitur altera alteram consecutione sem
piterna seu necessaria; aut ut sit oratio, in qua coniunguntur utreque
res simul : sc. ut sint propositiones contingentes et complexio earum non
concludens conclusionem necessario. Et quando in oratione coniungun
tur due res, sc. ut sit complexio concludens necessario et propositiones
item necessarie, erit conclusio producta ex eis certitudinalis, precisa ( ? b)
dubio, sive certificativa, et non persuadibilis sive sufficientiva. Si ergo
fuerit credulitas efficacia ( ? c) quasi persuasiva et modo sufficientie (3)
inducta per orationem, oportet ut propositiones talis orationis sint
secundum aliquam dispositionum memoratarum (4). Propositiones autem
(1) Dans ce passage, peut-être ; TKlS p. 8, L^ju-Î îLi-b j ,
j LïxpVI J* JV r^ r j\ Jilo ç'jS' ÿ f Sj Uj ¿¡JU- J p (J-tj, f. 155 r b:
« Sunt in summa due habitudines, quarum una est habitudo significans morem et
consuetudinem, ut qui loquitur sermonem intelligentis aut sermonem iracundi; et
altera est habitudo significans hominis credulitatem seu opinionem. »
(2) ¿ f j ou . Voir la définition des dans le M. 249 a,
p. 89; TK1H p. 21, 1. 6.
(3) L’alternance de persuasio et sufficientia, persuadibilis (persuasivus) et sufficientivus
s’explique sans doute par le fait que les verbes et signifient tour à tour
« se contenter » et « se persuader », « satisfaire » et « convaincre ». Parfois, il est mal
heureusement impossible d’établir si persuasio traduit (l’acte de persuader) ou
ïp LJSJI (Ia persuasion). Voir la définition de ces deux termes dans le M. 249 a, p. 89.
(4) Nous croyons comprendre que les prémisses des syllogismes employés dans
la rhétorique doivent être contingentes ou tout au moins que l’union établie par le
moyen terme entre les deux extrêmes ne doit pas avoir un caractère de nécessité car,
autrement, le syllogisme cesserait d’être rhétorique. Or, dans le M. 256 a, p. 117
(a ) « c o n v e rs io n e m » . (b ) « p ro c is a » . (c ) « e f f iâ c a » .
DIDASCALIA 165
contingentes aut sunt contingentes apud nos tantum, aut apud nos et
in se ipsis, quemadmodum iam pluries dictum est (1).
§ 10) Qualiter vero oporteat se habere propositiones harum
conrationum (2), si per quendammodum (? a) habeatur fides ex hiis,
ita ut imperentur (3) ad hoc ut fiant propositiones sillogismi, erit utique
duobus modis. Oportet enim ut sumamus fidem ex ipsis altero duorum
modorum : aut secundum quod sunt probabiles, notorie, famose (4) ;
F. a enseigné qu’il ne convient pas au rhéteur d’avoir recours à des formes de raison
nement étrangères à son art, une thèse qui a été reprise et développée par IS (S VIII
p. 1 et 2).
(1) Voir M. 249 b, p. 91.
(2) Conrationes, conditiones. Nous ne connaissons pas, dans la langue arabe, d’équi
valents de ces deux termes, dont le deuxième revient encore deux fois sous la plume
de H. dans le § 23 (passage examiné à la note 2) et dans le § 17 (passage examiné à
la note 5), où conditiones a comme synonyme ditiones composite. Dès lors, il faudra ad
mettre que H. traduit par conrationes une expression telle que Z ÿ ii\ (voir
M. 256 a-b, p. 119) et par conditiones üJjil ou JiÜJ^I . Dans la tra
duction du TK1S compositus correspond à y i y et compositio à et j .
TK1S p. 1: ^ dJlill, ôUo--j ùhîl ïîtf 4-pdlj L sbJj f- 151 r b: « Modi
autem imaginationis et assimilationis tres sunt: duo simplices et tertius compositus ex
illis.» p. 8: ^yj| ¿11IJ jótil jaJll jxJJÍ £ \ji\ y J iîJ.1 Í-U -LÁJ Ici J
4ÂJÎlj l| y f- 155 r b: «... et facit quidem acquirere animam hanc habitu
dinem in una quaque specierum poematis tonus conveniens illi speciei per eius sim-
phoniam et compositionem ipsius» p. 8: jU-^l <bj j y-.: ¿>î j ÿ , ¿Jl-iS" f 155 r b:
« Sic oportet ut credatur esse in simphonia metrica et in eius compositione. »
(3) tbjî Au § 14 nous trouverons l’expression directiva seu imperativa. TKlS
p. 10: jJI 'J y l ¿>í LU l \ í Lí J f óí dllij f- 156 r a: «Omnis enim representacio
aut imperat sibi locum per representacionem sui contrarii etc. »
(4) Ijj+ iW id Lili . Dans le M. 256 b, p. 121 F. parle d’un J \j
. Toujours dans le M. 261 b, p. 141 et 268 a, p. 165 F. précisera que la rhéto
rique emploie exclusivement les notions courantes chez le peuple
indifféremment si en fait elles sont vraies ou fausses. IS répétera l’enseignement de F.
presque avec les mêmes mots (S VIII p. 21, 1. 6-8) ^ÀJI y , ... J-U-l ( jSLitil')
¿kll y ô^SL clbaTlj y Voir aussi S VIII, p. 7.
(a) « qmodü ».
166 AL-FÀRÀBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
aut secundum quod sunt sensibiles. Et fides, que fit per aliquid causa
sue probabilitatis, est egrediens a credulitatibus seu remota ab eis, quas
enumeraverimus esse ex eis, que non fiunt per orationem. Omnes enim
res ille inducunt aliquid credulitatis per modum sufficientie ; res vero
probabilis (a) fidem inducit propinquam certitudini. Set ista sunt que
sumuntur (ex) propositionibus et orationibus, que per se faciunt suffi
cientiam menti (b). Quando ergo complectuntur ut accidat per eas
sufficientia, oportebit ut sint in aliqua dispositionum trium, quas memo
ra (vi) mus (1). Et similiter id, per quod accidit fides in sensu, egrediens
est ab illis, quamvis sit fiens non per orationem. Illa enim inducunt
sufficientiam; sensus vero certitudinem. Hn ergo duo modi, quamvis
fidem faciant non per orationem, sunt dicti extra numerum illarum octo
rerum, quarum fecimus mentionem, propterea quod iste due non indu
cunt sufficientiam. Immo probabilitas generat oppinionem propinquam
certitudini; sensus vero ipsam certitudinem (2).
§ 11) Earum autem orationum que efficiunt sufficientiam, interdum
contingit ut sint conclusiones universales et interdum ut sint singulares,
individuales (3). Et quod usitatur de istis in declaratione conclusionum
(1) Nous croyons comprendre: Mais ce sont les principes généralement admis
(oi.w il) qui sont employés pour les prémisses des syllogismes et pour les discours.
Par conséquent, quand ils sont réunis de manière à apporter la conviction, ils seront
soit nécessaires en eux-mêmes mais ne découlant pas nécessairement l’un de l’autre,
soit contingents et découlant nécessairement l’un de l’autre, soit enfin contingents et
en même temps dépourvus d’enchaînement nécessaire.
(2) Voir M. 262 a, p. 143 et 268 a, p. 165.
(3) Nous retrouvons une affirmation tout à fait analogue dans le TK1H p. 20,
1. 1. De son côté, IS énonce le même principe, tout en faisant noter qu’à l’envers de
la dialectique, la rhétorique trouve son application principale dans le domaine du
particulier (S VIII p. 7, 1. 8). Or, cette thèse d’IS que la rhétorique est avant tout
un instrument pour l’étude des problèmes particuliers (voir aussi la conclusion de la
longue analyse sur les différences entre la médecine et la rhétorique dans le S VIII
p. 31-32) correspond exactement à ce que F. a enseigné au début du § 15 de ces
(a) «rei vero probabili», (b) «mte».
DIDASCALIA 167
non habet homo in tali re inductionem credulitatis aliam prêter istam (1).
Et usitantur quoque ista in dialectica secundum viam erroris (2). Et que
ex istis orationibus usitantur in declaratione[m] conclusionum particu
larium, singularium, non usitantur in scientiis, nec (in) dialectica. Usi
tantur autem in locis aliis. Quemadmodum in quibusdam locis utitur
eis prudens et ille qui versat consilia et meditationes in re particulari,
quam inquirit (3). Et utuntur eis magistri artium particularium in con
sideratione particulari; non quas complectuntur artes ille (4). Quemad
modum utitur eis medicus (in) investigatione rei huius infirmi indivi-
dualis et quemadmodum utitur eis agricola in consideratione eius, quod
pertinet culture huius arboris individualis. Et quod usitatur in hiis locis
duobus (5) non usitatur quidem tanquam preparativum (6) suffi -
cientie alicuius apud auditorem, set ut declaret per hoc aliquid de eo, de
quo inquirit — in re videlicet particulari, singulari — an sit sic se habens
an aliter. Et quod usitatur de illis orationibus in locis huiusmodi quand-
doque habet complexionem propositionum (a) suarum talem, ex qua
sequitur conclusio necessario, et sint cum hoc propositiones iste vere set
contingentes aut omnes aut quedam earum. Et quedam istarum propo
sitionum sunt que usitantur ad inducendum credulitatem sufficientivam
(1) Voir l’exemple donné au § 15: les orationes sufficientive d’Aristote à propos de
la reproduction des abeilles.
(2) Rappelons que d’après F. (M. 267 a, p. 161-3) et IS (S VIII p. 7, 1. 11)
le dialecticien doit se servir de prémisses ÎÂ.Ü.I j et non pas de prémisses
y>lk)l j employées par les rhéteurs.
(3) A notre avis, les maîtres du Jj^J| (voir § 31 et M. 255 a, p. 113) et des
autres arts qui s’en tiennent au domaine du probable.
(4) Nous comprenons: parce que les sciences et les autres arts n’embrassent pas
l’étude des cas particuliers, au sujet desquels il est impossible de parvenir à une
certitudo scientalis (voir § 15).
(5) Sans doute: dans le domaine de la vie de la cité et dans l’étude des cas
particuliers.
(6) -u.
(a) « oppoîtü ».
DIDASCALIA 169
du TKlS H. traduit le terme de ^IScll par auctor sermocinalis p. 3, Jjjljî J.&UJI ¿HAT,
ùî ¿y> LlSó. ù! y , oL«~k) b Z j j j , , f. 152 r b : « Et similiter composi
tor sermonum metricorum in naturalibus pocius nominandus est auctor sermocinalis
quam poeta. »
(1) « ÏSCiilj ïjü I ». Au § 15, il est vrai, nous lisons potentia vel habitus. Cependant
H. a traduit quelques fois ((J „ par vel. TKlS p. 2 JU-îj olí" J*, f. 151 v a: «U t est
hec dictio “quasi” vel “sicut”. »
La Rhétorique 1355 b, 25, rappelons-le, parle uniquement de 8ùvap.iç (K1H p. 9,
I. 8 : ôjiJI). A en juger par le passage parallèle d’IS (S VIII p. 28, 1. 12) F. doit avoir
modifié intentionnellement la définition d’Aristote pour mieux souligner que la rhéto
rique n’est pas une simple puissance, qui pourrait être présente en chaque homme,
mais une capacité se développant par l’étude et la pratique.
(2) hj j i i lj . Dans sa version latine du TKlS H. a traduit par disposicio
le terme arabe de J U_I et ce même terme est employé dans un sens analogue par
IR qui écrit (TK1H p. 249, 1. 8) NJj çhjyi çAi cJIÀj I ôh» (^b i_)~d ûlT IL <il ¿Ujj
I J 4— Ohx !_iId. i ¿JJlj —! O! d-XXJI l) ^
TKlS p. 12 : JUjJI JUdl j JLLIT d^JUI U.IÍI j JU-I,
f. 197 r a: «Et disposicio in locutione poetica in tali est sicut disposicio in doctrina
demonstrativa. » Dès lors, conditiones doit ici correspondre à JJ|^¿J| ou à Jy
DIDASCALIA 171
( 1 ) Peut-être tout simplement : , 1.11 ^¿j| ; voir § 14: «A ceteris potentiis seu
facultatibus. »
(2) Nous comprenons: Ce que nous nous proposons par ce genre de discours:
IJq- U-Las
TKlS p. 1: Ml j |flSôJI ¿NI jl Jli, f- 151 r a: «Dixit Aristoteles:
Propositum quidem nostrum nunc est loqui in arte poetica. »
(3)
(4) 4
(5) Nous comprenons: Les arguments du vulgaire (j>|^«il) dont certains se sont
efforcés de donner une définition de la rhétorique, et les arguments des rhéteurs (litt.
ceux parmi les gens communs qui s’occupaient de la rhétorique: iilhiil Jl ¿j^_Jj j,Jül
iilkfl J*L ¿j^-ï L j ) Pour comparari voir § 34 (comparatio = S . ¡II).
(a) « ü » . (b) « s 'm o c ïa u ü » .
172 AL-FÂRÂBI : DEUX OUVRAGES INÉDITS
velit (1) per eam hunc sensum (a’) : conatur possibile in persuasione seu
sufficientia (2). Videlicet pertingit quocumque modo potest, et inducit
quicquid potest et de hiis, per que apta nata est fieri persuasio. Et unum
eorum, per que possibile est roborari sermocinationem rethoricam, donec
vigoretur credulitas tiens per ipsam, est ut inclinetur obviator (3) ad resis
tendum dicto, per quod sermocinatur et cuius (persuasio (?) ) intenditur.
Ita cum debilitatus fuerit obviator ad resistendum dictori (b) seu ser-
mocinatori, — vel resistet quidem, set dictor (c) obviat ei per aliud, per
quod defendat dictum suum et improbet impugnationem suam —, fiat
persuasio auditoris (4) completior et efficacior. Et ut inclinetur cum
hoc iudex (5) ad intelligendum et perspicaciter accipiendum hoc, quod
proponit sermocinator (6). Et hoc per quod proponit sermocinator, et
hoc per quod obviat ei obviator, et hoc per quod refellit dictor (c) dictum
eius, ut audiat iudex utramque ditionem positam alteram alteri et iudicet
hoc, quod exigit efficacior earum ad persuadendum (7).
§ 17) Q uando ergo sic fuerint, erunt auditores orationis tres.
Unus eorum est homo cuius inquiritur persuasio (8), et secundus est
iudex et tertius est obviator. Et « ille cuius inquiritur persuasio » nomi
natur is (d), ad quem dirigitur sermo (9) sermocinantis ; uterque
(1) AlFarabi’s Commentary on Aristotle’s Ilepl èp(ir)vsia<; p. 135, 1. 15. j|
*U A j
• -
j-
(2) Sans aucun doute . Voir IS et IR, l.c.
(3) ^lililí. Voir § 17, n. 2.
(4) £.UI
(5) f U-l
(6) ^IScdl, ici un simple synonyme de J'Uil.
(7) Recte « est ut andiat index etc. » ?
(8) ipLjl 'j .-.31,1 Voir TK1H p. 28, 1. 14.
(9) Rhét. 1358 b, 1 Trpôç 6v. K1H p. 16, 1. 17 .Jl ^jJI. Il sera à peine
nécessaire de rappeler que, sous la plume d’Aristote, l’expression ó 7rpàç ov (XéysToa)
est une simple périphrase de àxpoaTrjç’ „1_II) et qu’Aristote ne parle que de deux
autem aliorum, obviator sc. et iudex, nominatur (a) auditor, cui per
tinet ut loquatur de eo, quod proponitur. Obviator quidem est is cui
pertinet ut obviet et resistat ei, quod proposuit dictor (b) et ut dubitet
de ipso. Judex vero est is, cui pertinet examinare que utrarumque
ditionum efficacior sit ad persuadendum. Et ad ipsum quoque pertinet
ut stare faciat ei, quod rectius fuerit ex utroque allegato et rationabilius.
Quando ergo proposuerit is (c) qui loquitur et debilis extiterit obviator
ad pugnandum dictum eius, crediderit autem iudex dicto eius ut accep
taverit ipsum, erit persuasio ipsius efficacior. Et non solum quidem per
hoc consequitur efficaciam et vigorem, set et per cetera, que possibile
est induci ad eius vigorationem. Ex quo enim quesitum seu intentum
per hanc rethoricam seu sermocinationem completur per ditionem et per
dictorem (d) et per auditorem (1), oportebit ut auditor disponatur seu
adeptetur (sic) ad receptionem [et] persuasionis sufficientive (2) ; et ut
types d’auditeur: les juges xpiTfjç ^li.1. et les spectateurs ôecopdç En dépit du
fait que la version arabe de ce passage est correcte et claire, F. a cru comprendre
que, selon Aristote, il y avait trois types d’auditeurs, qu’il examina de plus près dans
son M. 256 b 257 a, p. 121-3. Cette erreur a été répétée par IS (U, j j h J \ j
et § VIII p. 11, 1. 1-3, 55, 1. 2-5) et IR (TK1H p. 28, 1. 14). Quant au
il faut ajouter que le terme de Gecoprfç (le spectateur) a été traduit dans l’« ancienne
traduction» K1H I, ch. 3, par et jiiiJI. Faute de pouvoir comprendre qu’Aris-
tote faisait allusion aux spectateurs qui décernaient les prix dans les concours de
rhétorique, F., suivi de nouveau par IS et IR, a imaginé qu’à l’époque classique il
existait des auditeurs, dont le rôle était celui de soumettre à un examen les argu
ments de l’orateur. Par conséquent, il a employé le terme de à la place de
celui de du K1H. IS a gardé le terme de jliàJI dans le lï>j j L j j II y l à ' Ç1" J
et dans sa paraphrase du ch. III de la Rhétorique (S VIII p. 55, 1. 1). Ailleurs, p. ex.
dans le S VIII p. 11,1. 1, il parle à son tour du J ¿ U.I,
(1) « Per dictionem et per dicitorem et per auditorem. » A notre avis, une simple
paraphrase de la proposition Rhêt. 1358 a, 38 aoyxstToa piv yàp sx rptaW 6 Xoyoç.
sx ts tou XsyoVTOç xaî 7rspl où Xéysi xat jrpàç 8v. K1H p. 16, 1. 16 y ‘U-Ài
¿yj ¿ y j JUüJl ¿ y .
(-) Voir § 15> n- 1-
(a) « n o m in a to r ». (b ) « d c ô r » . (c ) « h j j s » . (d ) « p d c o re m » e t p « d c o rë ».
Rech. - 12
178 AL-FÀRÂBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
(a) « g d c o n e s » c o n d ic io n e s ? (b ) « d c o n e s » . (c ) « e o s » .
DIDASCALIA 179
libri est naturalis auditus sc. sermo naturalis; set cum accidit sermoni quod audiatur,
mutatum est loco sermonis auditus secundum mutationem et alternationem propter
delectationem et extraneitatem existentem in verbis, secundum quod declaratum est
in Rhethoricis et appelatur hoc nomine, quamvis sit commune toti arti huic, quia ille
liber est primus et radix huius illius artis. Et vocatur pars nomine totius, quia est in
potentia partes omnes, sicut ellementum est in potentia omnia generata ex eo. »
(1) On retrouve le même enseignement et presque avec les mêmes termes dans
le S VIII p. 10, 1. 16.
(2) IS (S VIII p. 11, 1. 1-3) a repris à son compte cette thèse de F. étrangère
à Aristote.
(3) ? jui-lj .L iJ \
(a) « q u id a m ».
180 AL-FÂRÂBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
hominum ordinaverunt res istas in eis, per que fit receptibilior sermo
oratoris, et non posuerunt eas in eis, per que iuvatur propria rethorica
sermocinatio per se set ab extrínseco ( 1). Et oportet ut non simus contenti
ad vigorandum sermocinationem per ea (a), que enumeraverimus, set
et per ea, que possibile fuerit ex hiis, que ante diximus, que non sunt
orationes, ut persuadeatur per ea. Necesse est ergo ut utatur sermocinator
in sermocinatione sua iactatione (b) et iuramento et testificatione
eorum, qui dicant illo modo quo ipse dixit. Hec enim tria communia
sunt ad omnia. Cumque possibile fuerit in re aliqua ut rememorentur
pacta et sententie (c) rationis (2) et que ponuntur in cartis ex condi
tionibus et convenientibus dicto suo, oportet utatur eis. Et similiter cum
leges posite convenientes fuerint dicto suo oportet ut faciat memoriam
ipsarum. Hec ergo sunt ea, per que vigorantur et eificaciores efficiuntur
orationes persuasive. Quando ergo omnia hec usitantur ad inducendum
credulitatem alicuius rei, tunc exercetur conatus, qui possibile est ad
persuadendum rem illam.
§ 21) R ethorica ergo simpliciter est ea, quam deffinivimus.
Conatus namque persuasionis possibilis secundum verbum Aristotelis est
omnium istorum adunatio (d) secundum totalitatem suam in sermoci
natione, per quam intenditur persuasio. Et iam processit sermo de hoc,
quod orationum multe sunt species. Quedam enim sunt, per quas inten
ditur primo et per se credulitas, et quedam sunt passionales, et quedam
morales, et quedam affirmative virtutis ipsius sermocinatoris, et quedam,
quorum usus est in firmatione illarum rerum, que non sunt orationes et
(1) Nous croyons comprendre que, d’après certains rhéteurs, l’art de déclamer
n’est pas seulement une technique destinée à rendre le discours plus persuasif à l’aide
d’un élément extérieur à la substance des arguments. Il sert aussi à inspirer la con
fiance dans la personne de l’orateur.
(2) Sententie (?) rationis. En tenant compte de la phrase suivante et de la défi
nition d’IS de la ï f j l »11 i», ; on pourrait entendre les normes de la loi naturelle
(voir p. 159 n. 2).
(a ) « se » . (b ) « la tô n e ». (c ) « s e u i » s e n te n tie ? (d ) « a d u n a to n e m ».
DIDASCALIA 183
non sic esse. Et hoc est simile ei, quod conatur rhetorica in declaratione quod res existât
aut non existât, nisi quod rhetorica conatur ad hoc per sermonem persuasivum et
poetria per sermonem representativum et hec representacio reperitur eciam in ser
monibus legalibus. »
(1) SlTL¿l . Voir la note précédente.
(2) Cette phrase est éclaircie par le passage du TK1S cité à la note 6 et par ce
qu’IR a enseigné à la page 17 de ce même TK1S: J| c .jk ) I ¿ ffù SlTUM .JU, ó'i
ij jS ~i 1 Iâæ jJ p [_$ ;irUfl jS" 1 c-ilj JtLAaJI
<ulp iüil ¿O-U- ¿y Sj j U J*Ij Jj j UI ^ ¿ifj iZ jff
JJI 0^ r^ \ î <j\ ¿y ¿Di y i j . Toute cette classe des SJU¿;VI restait
donc, déjà pour F., en dehors des orationes effective credulitatis proprement dites. De
son côté IS (voir le passage cité p. 183 n. 4) posait une condition supplémentaire
pour les oli-Uadl : elles devaient être persuasives par elles-mêmes et ne
devaient pas engendrer la conviction par le recours aux dogmes des lois religieuses.
(3) IS (S VIII p. 33, 1. 10) ira encore plus loin et enseignera que les arguments
employés pour persuader l’auditeur de la vertu de l’orateur et pour l’influencer,
rentrent à leur tour dans la catégorie des ^ J | de la rhétorique, fût-il même d’une
manière indirecte.
(4) C.-à-d. les discours du genre élogiatif (¿7ci8slxtix¿v).
( a ) « î t ’c i d a t » .
DIDASCALIA 185
(a) « p a c s » . (b ) « g s u a tô m » .
DIDASCALIA 187
(1) Nous comprenons: Ce sont les sujets des conclusions des syllogismes
oratoires (enthymèmes).
(2) . Voir M. 255 b, p. 115 et TK1H p. 16, 1. 2.
(3) Notre texte présente probablement une lacune.
(4) Dans les traités de rhétorique?
(5) On comprendra que la rhétorique étudie les oraisons ayant pour objet les
affaires humaines. Voir le passage examiné à la note 3, p. 188.
188 AL-FÂRÂBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
sciat auditor quoniam ille, quem talis obruit calamitas, non meruit
ipsam huius virtutis causa et ut inducatur compassio super huius detri
menta ex miseria, quoniam talibus proditus erat virtutibus. Et tu sumes
declarationem huius ex lamentationibus factis de Antiquis et calamita
tibus, (in) quas incid(er)unt, iuxta historiarum relationes. Qui enim
institerunt laudibus antiquorum primum et exaltationi eorum, etsi morti
sint, non tamen fatentur se plangere eos et lamentari super eos ac car
mina componere lamentorum, nec illi qui laudant antiquos aliquorum
patres aut amicos ipsorum pollentes ( ?) virtutibus, qui iam mortui sunt,
non fatentur se plangere ipsos; set insistunt laudibus vivorum, virtutes
referentes dignitatis defunctorum (1). Est ergo iste modus laudandi
defunctum (a) ingrediens in rethoricam simul et poet(ri)am. Set lamen
tatio etiam est poetrie. Quando ergo usitatur in rethorica, usitatur
quidem in orationibus passionalibus propter causam, que intenditur per
usum earum in rethorica. E t isto etiam modo interdum accusantur et
similiter defenduntur vivi et defenduntur mortui. C ausa vero delibera
tiva nequaquam pertinet nisi vivis (b), tanquam propria ipsis existens.
Omnis enim deliberandi materia interclusa est defunctis.
§ 26) E xistit laus seu laudatio penes honestatem et virtutes.
Vituperatio vero penes inhonestatem et vitia seu defectus. Per delibera
tivum vero intenditur utilitas et dampnum et quod fit quidem instructio
ad utile et prohibitio dampno seu nocivo. Et querimonia quidem fit de
iniuria iniuriantis. Defensio (c) autem per hoc, ut monstret se non fecisse
iniuriam aut quod recte egerit. Et utile et dampnosum et virtutes et
vitia et iustitia et iniuria omnes hee intrantes sunt in scientias morales
et politicas seu rectivas civitatum. Et cum hoc, quoniam — quemad
modum predictum est — sermocinatio rethorica non completur nisi per
orationes passionales et morales et per eas, per quas firmatur virtus
(1) IS (S VIII p. 90, 1. 9 - p. 91, 1. 1) distingue à son tour, à l’instar de F. les
oLÜ-1 psy.1 c.-à-d. les des —U JJI ^
(a) « d e fu n c to » . ( b ) « v is u s » . (c ) « d e f è t ô » .
DIDASCALIA J9 1
dictoris (a), necessarium (b) est ex hiis que dicta sunt hic et ex predictis,
ut sint propositiones orationum rethoricalium sumpte ex rebus ingre-
dientibus in scientiam moralem et in scientiam gubernationis civitatum.
Orationes nempe passionales evidens est quod sint ex propositionibus
moralibus et civilibus. Et similiter orationes per quas firmatur virtus
dictoris sunt ex propositionibus moralibus. Ex quo autem positum est
artem rethoricam directivam esse in utilitatem hominis, erit hoc, quod
per ipsam construitur de homine aut destruitur (1), aut iusticia aut
iniuria, aut utile ei aut inutile, aut honestum et decens aut inhonestum
et indecens. Erunt ergo recte propositiones, per quas construuntur ista
et destruuntur, omnes morales et civiles.
§ 27) Et sumitur quidem rethorica secundum tres modos; unus
rethorica necessaria; secundus rethorica completa, quando accipitur
[f. 191 r a] directiva ad homines et ad alias res prêter ipsos (c); tertius
ut accipiatur ad homines tantum. In rethorica autem necessaria non
consequitur ut sit aliquid de morali necessario, nisi quando usitata fuerit
in morali. Verumptamen communis est in singularibus omnibus, preter-
quam quod sint res morales unum vel aliud ex hiis, per que completur.
Rethorica vero completa sumpta ad singularia rerum (d) omnium con
sequitur necessario ut sint alique partium suarum res morales; perficitur
nempe sive completur per confluationem virtutis dictoris et per adap
tationem auditoris per passionalia et moralia. Et si sit oratio, per quam
intenditur inductio credulitatis (2) persuasiva in aliis quam in hominibus,
non ergo consequitur necessario ut sint propositiones eius inductive cre
dulitatis propositiones morales, nec conclusiones eius res morales. Quando
autem rethorica completa dirigitur ad utilitatem hominum, consequitur
ut sint propositiones orationum suarum res morales; sive sint orationes
d ) JUrfj cui TK1H p. 131, 1. 12.
(2) j ,.i ,„-ll . Voir TK1H p. 250, 1. 4.
(a) « doctores ». (b) « necessariam ».
(c) « ipsas ». (d) « singularis rex orni ».
192 AL-FÂRÂBÎ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
(1) Nous comprenons: «Et dans les arguments qui, par leur nature, constituent
la matière de démonstrations oratoires. » Jj jU^fl ch> I t, ,L*^| J
(2) IS (S VIII, p. 17, 1. 11-15) enseignera que les ULU'fi <U-I sont admissi
bles seulement quand le discours porte sur un problème particulier, non pas lorsqu’on
étudie un problème général.
(3) Rappelons que dans son j U. j , composé dans sa première
jeunesse, IS a fait sien ce jugement de F. toujours prêt à polémiser contre Galien
(voir M. 258 a, b, p. 127-29). Cependant il ne l’a pas repris dans S VIII.
(4) En tenant compte de la terminologie du K1H III, 13 et du TK1H III, 13,
(a) « quoq illa q ñ ». (b ) « d o c to ris » . (c ) « u t e n s » .
Rech. - 13
194 AL-FÂRÀBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
(1) 8d)Y/)OTç K1H .sil TK1H ^ J ..-î'ÿl A l’encontre d’Aristote, F., suivi
par IR, considère le . 1 „-;^l comme un exposé concis des arguments qu’on dévelop
pera au cours de la démonstration (voir TK1H III, ch. 16).
(2) J , . a .„-11 J^Jl. Voir TK1H p. 316, 1. 10.
(3) ¿ji.
(4) En fait Voratio credere faciens se divise à son tour en 7tpôêX7)[xa et et en
qu’IR appellera c ¿j¿\ et . Dès lors, le discours oratoire sera cons
titué de cinq parties pour F. comme plus tard pour IR.
(a) « c o g ito r ». (b ) « q u id ’ » . (c ) « q u o d a m » . ( d ) « o p p o s itu s » .
196 AL-FÂRÂBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
amat ut (a) non percipiat ditionem suam nisi solus ille, ad quem dirigit
sermonem; vel quia impedimentum habet in lingua dictor, propter quod
loqui non potest; vel quod qui alloquendus est, impedimentum habet
in auditione et non (in) inspectione scripture. [Quod] propter tales ergo
intentiones necessaria fuit scriptura et instrumenta ipsius, videlicet cala
mus. Quod autem ex hiis adinventum est legendi aut recitandi causa,
plenum nominatur sermocinatio. Quod vero causa scribendi vix, vel fere
non nominatur sermocinatio. Et plerique hominum (1) non nominantur
sermocinationem nisi orationem compositam de illis quatuor aut tri
bus (2), quando inventa fuerint ad legendum vel recitandum (b) in
aliquo collegio vel congregatione.
§ 30) N unc ergo consideremus quas conditiones (3) observare
oportet et quas res, que, cum inventa fuerint in oratione vel oratore,
ut oratio illa composita ex illis quatuor vel tribus, fit rethoria, i.e. ser
mocinatio rethorica. Dicamus itaque quoniam iste sunt conditiones,
sc. ut sit oratio apta ad loquendum per eam collegium aut ad legendum
eam ipsis. Quas cum habuerit, consequitur ut sit in oratione completa
per illas partes, quas enumeraverimus, operationes plures. Quorum
cumque enim collegium amplius multiplicatum fuerit, tantum amplius
colliget homines diversi intellectus. Indigebit ergo tunc sermocinator ut
intulet auribus uniuscuiusque ex ipsis (quod) intelligat et cui credat,
donec adequet omnes ad intelligendum quod dicit et credendum ipsum;
aut appropinquet ad eorum adequationem in hoc. Si vero (c) non sit
possibilis persuasio omnibus, qui sunt in collegio, fiat saltem pluribus
ipsorum. Et homines diversificad in intellectibus aut diversificantur in
(1) Notre texte présente assurément une lacune ou des erreurs. Tout ce qu’on
peut affirmer, c’est que F. fait ici allusion à la comparaison établie par Aristote dans
la Rhét. 1414 a 6 entre le style qui convient aux assemblées populaires et le tableau
en perspective (voir TK1H p. 304, 1. 17).
(2) Voir la phrase suivante: «Quod consequitur ab istis condicionibus
notis. » Peut-être, nous faudrait-il comprendre que le rhéteur doit être à même d’ap
porter sur tout problème des arguments capables d’entraîner l’adhésion de chaque
personne prise isolément.
(3) Rhét. I, 2, 1355 b 25.
(a) « q u o d ». (b ) « h ñ t » .
200 AL-FÂRÂBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
est ut utamur eo, quod persuadet alium (a) quam eo, quod videtur esse
persuasivum et non est tale secundum veritatem (1). Res autem que
secundum veritatem non sunt persuasive et videntur tales, deceptive
sunt. Pretendunt ergo aliquid est tale, quod non est tale. Et iste sunt
sophistice. Sophistica ergo ingressum habent in (re)thoricam. Plures ergo
rerum sophisticarum partes fiunt artis oratorie. Propositum itaque
Aristotelis in hoc libro est notificare omnes res, quibus habitis, habetur
habitus oratorie complete. Et hoc est, ut jam patuit, rethorica. Et iam
quoque declaratum fuit quoniam opus sive actus rethorice est sermoci
natio ; seu actus rethorice est per quod intenditur id, cuius iam prehabita
est determinatio. Et modi huius rethorice multi sunt et non contingit
semper cuiuslibet hominum natura habuerit potentiam omnium modo
rum sermocinationis. Set fortassis aliquis hominum consequitur modum
quendam ex hiis et alter modum alium. Et potentie particulares, quarum
quelibet est ad quoslibet particulares modos huius sermocinationis, partes
sunt habitus rethorice. Iterum ergo quilibet modorum, qui usitantur in
materiis oratorie — et secundum materiam eius precessit determinatio —
quidam actus est actuum rethorice; ut est verbi gratia in rethoriis
plerum(sic) circa ditionem et acceptationem (2). Isti etenim actus
il est permis d’employer des arguments en apparence persuasifs. Or, après la phrase
« nunc dignius est etc. », qui devait constituer une incise, F. parle précisément des
arguments sophistiques (JJUw = deceptivus) employés dans la rhétorique.
(1) Un passage du S VIII p. 25, 1. 15 éclaircit ce que F. entendait par les «res
que secundum veritatem sunt persuasive » et les « res que secundum veritatem non
sunt persuasive et videntur esse tales»: y ¿ i -, ¿ . i-, y q J ¿dûT
t Jjl J y ¿y jb y d 4jlj £~Âill U » loj AjlUt! <3 1
t-ahS** 3 Itu jjJi ¿y J 3 j\ 11» >Lîl
i3 ÙJ ù^Sb tifi.j 4 a. qil j ¡y - t ¡3 |
. L^sb— ji q. i q* i
(2) acceptatio oyjJL JU-Î m oxp un c Nous comprenons que chaque genre de l’art
oratoire se sert de certaines méthodes propres à la rhétorique, par ex. de la plupart
(plerum = JS~\) de celles qui concernent le choix des mots et l’action oratoire.
(a) « a l ’u » .
204 AL-FÂRÂBÎ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
netur (2), dicemus nunc: habitus quidem rethorice et oratorie, per quem
fit sermocinatio, quam prediximus, non est ex logica; notitia (3) vero
rerum, que cum habite fuerint, habetur habitus, est ex logica. Et simi
liter scientia, per quam dirigitur actus habitus, ex logica est, prout se
habet ars tópica. Habitus attamen (a) ipse et actus ipsius habitus non
est ex logica; scientia vero partium, per quas completur habitus, est
quidem ex logica. Habet enim quis interdum habitum (b) hunc, ut
oratoriam et topicam, et similiter habitum demonstrationis et unius ex
geometriis et artibus (c) metricis (4), preterquam quod habeat notitiam
canonum, per quos complentur isti habitus; et quemadmodum habet
quis facultatem gramaticalem et poeticam et proponit secundum eas et
non deviat in aliquo et loquitur metrice et non peccat penitus in pondere
alicuius copule (5), quamvis non habeat notitiam aliquam gramatice nec
canonum metri poetici. Sic se habet in habitibus prenumeratis ; similiter
invenimus in hominibus, in quolibet ipsorum potentiam sillogisticam
exutentem sillogismo in eo in quo consiliantur et in quo ratiocinantur
ad alios (6), preterquam sciant quid sit sillogismus nec canones, per quos
consistit facultas sillogizandi (d). Illa ergo ipsametque (? e) potentia
sillogistica, per quem sillogizatur, non est ex logica. Scientia autem, per
(1) v_j
(2) C.-a-d. jj, çjU \ (_$1 ¿y
(3)
(4) La métrique (0 ¿ j _^J|).
(5) ojJ . Voir p. 181, n. 3.
(6) « In quo consiliantur... et in quo raciocinantur ad alios. » Nous croyons
comprendre : Dans les problèmes sur lesquels ils réfléchissent (TK1H p. 3,1. 7 : (¿y } o j
et dans les problèmes qu’ils débattent avec les autres (l.c. _^¿)| Le M.
255 a, p. 113 annonce déjà la thèse d’IR d’après laquelle la rhétorique et la dialec
tique trouvent un emploi exclusivement dans les discussions, tandis que la démons
tration (jU jJI) sert en premier lieu à la recherche individuelle de la vérité.
(a) « e t t ñ » . (b ) « h a b itu s » , (c ) « a r s » . ( d ) « s i l l o g i z a n d o » . (e ) « i p â m q ; » .
DIDASCALIA 207
(1) JijUftl
(2) JU Jl
(3) Jiil
(4) A savoir : car, si les deux prémisses de l’enthymème étaient énoncées, l’erreur
ou la faiblesse de ce syllogisme deviendrait évidente (voir M. 257 b, p. 125 et S VIII
p. 36, 1. 15).
(5)
(6) Top.V lII, ch. 2.
(7) Voir M. 262 a, p. 141 : plus précisément Analyt. I, ch. 27, 70 b. Rappelons
que, dans son Iki, ^Jl J U, j et dans son S VIII, IS a emprunté à ce chapitre
d’Aristote les exemples des différentes figures des enthymèmes.
(a) Note en bas du f. : capitulum XXXVI : « De specierum instrumentorum
rethorice. » (b) « sill’a ». (c) « indictio ».
DIDASCALIA 209
( a ) « s illo g is m o s f i g u r a r u m » .
Rech. - 14
210 AL-FÂRÂBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
oportebit ut sit liber iste (post) Topica et Sophistica et iam ostendi (di) mus
in primo Libri Topicorum quoniam non sequitur necessario ut sit liber
iste posterior Libro Demonstrationis. Hic est ergo (ordinatio) librorum
secundum necessitatem adipiscendi ipsos. Secundum vero quod formo
sum est de ordinatione partium logices, erit liber iste post Librum
Demonstrationis et Topicorum et Librum Sophisticorum et ante Librum
Poetrie et secundum ordinem istum putatur quod ordinaverit ipsum
Aristoteles (1). Et videtur quod huiusmodi ordinationis horum librorum
causa sit quoniam ars logica preparativa est primum ut proficiatur per
eam in scientiis. Deinde post hoc preparativa est ut proficiantur (a) per
eam illi, qui sunt de numero plurium. Et iam patuit quoniam liber
sillogismi oportet necessario ut précédât residuos libros et partes logices.
Partes autem residue quinque sunt, quarum tres instructivi sunt specu
latorum scientiarum et duo directivi sunt ad utilitatem plurium. Et tres
directivi speculatorum scientiarum sunt (a) Liber Demonstrationis et
Topica et Sophistica; et directivi duo ad proh tum (b) plurium sunt
Rethorica et Poetria. Si ergo fuerit hec ars directivum primum in scien
tias, oportet ut précédant illi tres libri istos duos, ut sit lectio hominis
illorum trium (prior) quam (c) lectio eius duorum remanentium, ut
festinet homo ad id quod primo intentum est in ipsa logica. De illis
autem tribus patet quoniam liber Demonstrationis, per se et primo,
directivus est in scientiis. Ideoque oportet ut précédât lectio ipsius lec
tionem aliorum duorum. Dialectica (sic) autem est, per quam est exer
citium ad demonstrationem et per quam est preparado ad principia
scientiarum; est ad inventionem demonstrationis scientiarum. Est ergo
preparativa ad scientias secundario (d) (1). Liber vero canonum Sophis
ticorum non est preparativus ad scientias per se, nec primo nec secun
dario, set per accidens (2). Et propter hoc oportet ut Liber Sophisticorum
sit posterior Libro Topicorum. Inter Rethoricam et Poetriam oportet
ut procedat que communioris est utilitatis et pluris profectus et qua
magis indigetur. Oratoria vero vel rethorica communioris est utilitatis
pluribus quam poetria et necessitas ipsorum ad ipsam maior [em] quam
ad poetriam. Ideoque oportet ut précédât Liber (e) Rethorice Librum
Poetrie. Iste est ergo ordo istorum librorum secundum utilitates ipsorum.
§ 38) D ubitari (f) tamen potest, an poetria precedere deberet
rethoricam propter exigentiam discipline. In multis enim videmus quod
usus poetrie incidit in rethoricam secundum quantitatem aliquam, ut in
(1) A comparer avec le § VIII p. 1, 1. 6-7.
(2) A comparer avec le § VIII p. 27, 1. 1-8.
(a) « est ». (b) « profituü ». (c) « qñ ». (d) « secundaria ». (e) « reb' »
(f) Au fond du f. : « capitulum dubitationis orte ex premissis et est XXXVIII ».
DIDASCALIA 213
noscit se ipsum et socios, qui secum sunt, per notitiam tenebre et umbre
ipsorum — ad eum qui vidit se ipsum et qui secum sunt, visu proprio,
non per umbram et tenebram ipsorum. Et Liber Topicorum magis pro-
portionatus est scientie demonstrative. Post hunc Liber (a) Sophisticorum
et post hunc Liber (a) Rethorice. Aristoteles itaque incepit a Libro
Cathegoriarum, a notitiis notoriis et summatis. Et postquam processit
ad Librum « Peri hermeneias » (b) posuit in eo ex notitiis quod erat
altioris ordinis quam id quod est in Libro Predicamentorum. Et similiter
est de eo quod [est] in Libro Priorum Analeticorum posuit. Quartum
vero librum posuit completissimum eius, quod est in scientiis. Deinde
descendit paulatim post hoc, donec, ut dictum est, pervenit ad hoc,
quod vilissimum est in eis, sc. poetriam. Verisimile est ergo quod inten
derit Plato (c) in prelibato exemplo hanc viam, quam processit Aristo
teles in traditione logices.
§ 39) Liber autem iste et {partes eius} primo distunguuntur in
tres tractatus, {quorum quilibet continet distinctiones (1) diversas
eorum, ex quibus perficitur et componitur ars ista}. Nec est potentia (c’)
ut comprehendatur *totum* quod est in quolibet horum {tractuum} sub
una {aliqua} (d) intentione. Ideoque oportet comprehendi per distinc
tiones (e) que sunt in ipsis. Primus itaque tractatus continet (f) sex dif
ferentias. Prima est prologus libri (2). Secunda continet diffinitionem
rethorice et enumerationem omnium, que apparent in diffinitione ex
partibus eius necessariis universalibus, per quas comple [c] ta tur (g) (3).
Tertia continet genera rerum, in quibus et ex quibus fiunt orationes re-
thoricales et quoniam sunt tres (h) : sc. deliberativum et demonstrativum
(1) distingui ^_5J| ; distinctio: i,_JJ| . (Voir F., De interpretatione p. 17, 1. 19).
(2) Rhét. Arist. I, 1.
(3) Rhét. Arist. I, 2.
(1) diciones simplices, .11 (Voir p. 165, n. 2). IR (TK1H p. 252) écrira:
ssyii Jí UJ^i
(2) mutatio JljjS/l ou (Voir p. 178, n. 4 et 5) èÇaXXàÇat [Rhét. 1404
b, 8) a été traduit dans le K1H 187, 1. 7 j\
(3) .1,-11 Voir le passage du TK1S cité à la note 2, p. 170.
(4) Rhét. Arist. III, 2.
(5) Sans aucun doute Juilj. Voir le passage du TK1H cité à la note 3, p. 217
et le TK1H p. 264, 1. 11: sUj 1 <3
(6) Rhét. Arist. III, 3-6?
(7) En latin médiéval incisio rend parfois le terme grec de xüppa. Dès lors,
on pourrait admettre qu’il correspond ici à c j \já I et que F. faisait allusion au passage
1408 b 32 - 1409 a 24 de la Rhét. Cependant, dans ce contexte, où F. parle des incisiones
seulement après avoir mentionné les differentie ditionum, il est plus vraisemblable que
ces incisiones soit la XéÇiç xarearpappivï) (1409 a 26); K1H p. 207, 1. 5: U*ill ilLîil.
(a) ms. « quod ». (b) ms. « géant ». (c) ms. « test’o ». (d) E ajoute « et inces-
siones earum», (e) ms. «scisiones»; E « incessiones».
DIDASCALIA 219
D’ailleurs la phrase (1409 a 33) Aiorcep sni toïç xa¡A7UT)paiv exurvéouatv y.cà éxXùovrai
a été traduite dans le K1H: ; J s l k d 'i 'l Xs- 0 ¿'Il X ij. Rappelons que IR lui-
même n’est pas arrivé à comprendre ce chapitre de la Rhétorique dans la traduction
arabe.
(1) G.-à-d. quantitas differentiarum ditionum. A notre avis, le rythme des phrases.
Quant à l’expression figure interpretationum F. entendait probablement par ces paroles
les différentes formes du « style périodique » (K1H p. 208, 1. 4); I ¿ÿd\ _
(2) Rhét. Arist. III, 7-9.
(3) Rhét. Arist. III, 10-12.
(4) Sans aucun doute, l’ordre des parties de l’oraison. La phrase de la Rhét.
1414 a 30 Xonràv 8è Ttepl TàÇsoiç eEtccw a été traduite dans le K1H p. 228, 1. 18
j ç-jSfi Lff j i j et a été paraphrasée par IR (TK1H p. 305, 1. 15), "
. _J d - 1
I jlb iA
que sunt earum utilitates, et in quibus rethoriis non oportet esse narra
tiones, et in quibus necesse est eas esse. Deinde ostenditur post hoc
qualiter oportet uti orationibus creditivis in rethoriis; et qua specie
earum utendum est in qualibet distinctione (1); et ubi ordinande sunt
in rethoria; et qualiter ordinande sunt partes earum; et in quo genere
rerum sunt multiplicande (a) et in quo minorande. Et patet quoniam
orationes creditive usitantur aliquando (b) oretenus sive labiali ter secun
dum viam interrogationis *et responsionis et quandoque secundum viam
interrogationis et aliquando secundum viam responsionis. Et ostenditur
ubi sunt usitande secundum viam interrogationis*, ita quod optime se
habeant; et ostenditur qualiter ordinande sunt quando hoc, quod usitatur
de eis, usitatur secundum viam responsionis et quando usitatur secundum
viam interrogationis; et qualiter oportet ut sit interrogatio rethorica; et
quid differt inter eam et interrogationem dyalecticam; et* secundum
quot modos fit interrogatio rethorica; et* secundum quot modos usitatur
quod usitatur secundum viam interrogationis; et ubi usitatur et secun
dum quot modos et in quot locis. Et universaliter ostenditur qualiter
oportet ut sit ars rethorica, quando quod adinvenitur ex ipsa usitatur
responsive (c) ad interrogationem; et qualiter oportet ut sit ordinatio (d)
partium ipsius. Deinde ostenditur qualiter oportet ut sit conclusio retho-
rice (e) et qualiter concludenda sit oratio (2). Et posuit hunc locum
postremum huius sui libri (f). Hec ergo summa, quam enumeravimus,
sunt partes magne cuiuslibet tractatus libri (3).
(1) Peut-être j , ;il En tout état de cause, F. fait ici allusion aux enseigne
ments de la Rhét. III, 17.
(2) Rhét. Arist. 13-19.
(3) Lancelot, qui a déplacé ce paragraphe à la fin de la Declaratio compendiosa,
continue: «Finis cuius semper Deo gratias agamus, sicut sui ordinis celsitudo et ipsius
beneficii multitudo meretur, cuius misericordie super omnes fideles existunt. » Nous
avons déjà vu comment la Declaratio compendiosa n’est qu’un remaniement des §§ 39-56
des Didascalia. Dans ces conditions, il n’y a aucune raison pour supposer que cette
(a) ms. « multiplicate ». (b) E « quandoque ». (c) E « in responsione ».
(d) E «ordo», (e) E «rethorie». (f) E «hunc locum estremum sui libri».
DIDASCALIA 221
§ 42) Nos ergo non erimus contenti isto modo set revertemur et
memorabimur capitula, que sunt partes minores eius summe, quam
perstrinximus. Nos ergo incipiemus et adducemus hoc quod est in singulis
capitulis primi tractatus (a), ut facile fiat per talem nostram expositionem
seu glosam *et formam* ad intelligendum et retinendum totum quod
est in quolibet tractatuum *et capitulorum* (1). Iam autem diximus
quoniam primus tractatus continet sex differentias et iam enumeravimus
eas in eo (b) quod preteriit. Nunc itaque proponemus unaquamquem
illarum differentiarum et ostendemus quod est in qualibet eorum.
Primum capitulum (c) est prohemium libri et hoc capitulum continet
IX (par)tes. Quarum primum (2) est enarratio eius, in quo communicat
rethorica et dyalectica (3). Et secundum, hoc quod omnes homines
{iam} utuntur actibus (d) huius artis et secundum quos modos (e) utun
tur eis; et qui modi horum sunt meliores *et complexiores (f) ; et quo
niam* completiores (g) eorum sint ut sit usus eius secundum viam
artificialem *et patet quis modus utendi actibus (h) huius artis sit secun
dum viam artificialem*. Patet etiam que sit ars et qualiter sit usus eius
secundum viam *artis* et *quoniam qui utitur ea secundum viam
aliam* non erit *ei* possibile assequi complementum optimum (i) dis
cipline huius artis. Oportet nempe ut qui voluerit perfectus fieri in ea
ut (k) assequatur eam (1) per ea, que expressa sunt in libro, in quo
jaculatoire, qui par surcroît ne correspond pas aux formules islamiques, se soit trouvée
dans le ms. de Lancelot. Elle a été ajoutée sans aucun doute par cet humaniste italien.
(1) Rappelons que H. a employé tour à tour les termes de differentia et capitulum
comme des synonymes. Vraisemblablement differentia correspond à J „;|| t capitulum à
V UI.
(2) C.-à-d. qb Jj-^l
(3) Rhét. Arist. 1354 a 1-3.
(a) E « que est in singulis ipsorum summatim ». (b) ms. « in quo ». (c) E
« tractatus ». (d) E « accidentibus ». (e) E « quas voces ». (f ) recte« comple
tiores » ( “A ) que nous retrouvons ensuite dans le ms. (g) E « complexiores ».
(h) ms. E «accidentibus»; nous proposons cette correction en tenant compte de la
phrase précédente, (i) E « aptum ». (k) ms. « et ». (1) E « eam et ».
222 A L-FÀ R Â B I : DEUX OUVRAGES INÉDITS
ponuntur omnes eius canones et omnes eius partes. Necessaria ergo erit
enumeratio omnium partium suarum, ita quod possibile fiat ei qui (a)
voluerit eam addiscere et scire ipsam, quid est, quod oportet ipsum
inquirere, donec procedat ad ultimum complementum eius (1). Et
tertium est in quo declaratur quoniam relique vie, quibus utatur quis
ad hoc ut fiat rethor aut orator, insufficientes sunt ad hoc, ut per eas
fiat quis rethor aut orator. Et declaratur etiam in ipso quoniam illi, qui
antecesserunt Aristotelem et redegerunt (b) hanc artem in scriptum aut
collegerunt partes eius ad (c) aliquam summam, non (d) pervenerunt
ad hoc ut omnes partes ipsius comprehenderent; neque etiam (e) com
plexi sunt omnes canones ipsius in scriptis suis; et quoniam reliquerunt
maiorem et digniorem partium ipsius et eam, cuius gratia quidem
queruntur cetere partium eius; neque etiam perceperunt quidem hanc
partem neque canones eius et *est* oratio inductiva credulitatis et per
suasionis. Verumptamen multiplicaverunt sermonem in rebus, quibus
moventur et inclinantur iudices et obviatores tantum. Et dictum est in
eo quoniam quantitas, quam scripserunt, est (f) non sufficiens in hac
arte; et ostensum est quoniam non in omnibus locis neque apud omnes
iudices usitantur ista, que isti composuerunt in ea; et quoniam si non
esset insufficientia in istis, tunc non essent extranei ab arte set essent
aliqua pars partium eius (g) ; et quoniam oportet ut usitentur (h) secun
dum quod sunt actus aliquis actuum eius. Deinde ostensum est quantum
affert utilitatis quod isti posuerunt in hac arte; et in quo proficitur (i)
[f. 193 v b] per ipsum in ea; et in quo non proficitur (i) et in quo genere
sermocinationis rethorice proficitur (i) ex rebus istis et quoniam non
proficitur (i) per ea in omni genere orationum rethoricalium, ut (k)
innotescat per hoc quod, si aliquis adeptus esset notitiam omnium
(1) Rhét. Arist. 1354 a 3-11.
(a) ms. « quo ». (b) ms. « redarguerunt ». (c) ms. « aut ». (d) ms. « et non ».
(e) ms. « nos etiam ». (f ) ms. « et ». (g) ms. « tunc non essent extranea ab arte set
essent aliqua pars partium eius »; E « tunc non essent extranea ab arte, si esset etc. ».
(h) ms. « sitôt' ». (i) ms. « Pficitur (Perficitur) ». (k) ms. « et ut ».
DIDASCALIA 223
être identique. En effet, au § 23, F. avait désigné par l’expression de rhetorica incompleta
l’oraison qui ne contient pas toutes les parties propres à ce genre. Par contre, dans ce
passage, la rhetorica decompleta est celle qui ne possède pas une force de conviction uni
verselle.
(1) Rhét. Arist. 1355 a 29 - b 8.
(2) Rhét. Arist. 1355 b 8-17.
(3) Rhét. Arist. 1355 b 17-21.
(4) ji > OU
(5) Rhét. Arist. 1355 b 22-24.
(6) Rhét. Arist. I, 2 1355 b 25-26.
(7) Faute d’avoir tenu compte des paroles «Et post hoc... Est ergo pars
secunda... », Lancelot a cru que le I capitulum du tractatus I I contenait aussi les corol
laires de la définition de la rhétorique.
(8) Rhét. Arist. 1355 b 26-39.
(a) ms. « qua ». (b) ms. « ad quod hoc ». (c) ms. « ex ».
DIDASCALIA 225
dispositiones, quas cum habuerit homo, movent (a) seu incitant eum ad
iniuriandum et sunt dispositiones, quarum habebit aliquas homo cum
iniuriatur, ut *si* fuerit homo magne potestatis aut quasi potentiam
habens regiam. Ista quippe sunt, ex quibus potest quis, in querimoniis
suis, utendo eis, persuadere quoniam iniuriatus est ei a talibus (1). Et
tertio ex hiis dispositiones, quas cum habuerit quis, aptum faciat eum
ad hoc ut fiat ei iniuria (2). Et sunt dispositiones secundum aliquas
quarum disponitur homo, cum recipit iniuriam. Iste ergo sunt res, ex
quarum aliquibus contingit probare aliquem de altero, quod iniuriatus
sit *ei* {evidendo (3) eis in querimoniis suis}. Et quarto ex hiis sunt
actiones, quas {i.e. quas nullus consuevit exercere, nisi qui iniuriari in
tendit et loquor ut in pluribus} (4) cum exercuerit homo, iniuriam per
petrat (5). Et hec quoque sunt, quibus cum utitur homo in querimoniis
suis, probare potest per ea, quod [f. 194 v a] iniuriatus sit iam quis ei.
§ 48) E t Aristoteles posuit sermonem suum in iudicialibus
decem partibus. In prima parte diffinivit iniuriam; et enumeravit ea,
propter que quis iniuriatur; et que illorum sunt per accidens; et que
illorum non precessit electio; et que precessit electio. Deinde compre
hendit rem secundum quod (b) maximum sit cuius (causa ?) iniuriatur:
aut passio aliqua, utpote ira, aut inimicitia aut furor aut odium aut
invidia et similia hiis ; aut propter utilitatem aliquam speratam ex iniuria
sua; aut propter delectationem aliquam, quam assequitur ex hoc (6).
In secunda parte loquitur in passionibus, causa quarum iniuriatur
quis, *ut* sunt inimicitia aut invidia aut ira aut similia hiis (1). Sermo (a)
etenim in hiis rebus indigetur in duobus locis rethorice. Quorum unus (b)
est cum (c) probare habuerimus de aliquo quod iniuriatus sit; {osten
dentes nempe de aliquo quod inimicus noster sit(}), aut quod sit iratus
adversum nos aut invidus, magis credetur querele nostre et facilius
persuadebimus auditoribus quod iniuriatus sit nobis et quod trans
gressus *sit* erga (d) nos. Secundus (2) *est* quod, cum probaverimus
iudici quod aliquis sit inimicus eius aut quod odiat (e) ipsum aut quod
invideat ei, movebimus ipsum facilius ad indignandum ei, de quo pro
ponimus querimoniam; aut *si* ostenderimus quod nos simus de amicis
ipsius et fautores omnium, que ad eum pertinent, movebimus eum per
hoc et inclinabimus ad partem nostram. In tertia parte declarat res
utiles, propter quas, cum iniuriatur quis, non iniuriatur nisi ut adipis
catur eas, aut omnes aut aliquas earum (3). Et de hiis (f) rebus consi
deratio fit in duobus locis in rethorica (g), quorum unus est circa ora
tiones deliberativas, alter circa querimoniales. In quarta parte loquitur
de delectabilibus, gratia quorum iniuriatur quis, desiderando ea et
sperando adipisci ea *aut* aliquid ex ipsis (h) (4). In quinta loquitur
in dispositionibus, quarum habet aliquas homo, cum iniuriatur (5). In
sexta loquitur de dispositionibus, quarum aliquas habet homo (i)
cum (k) recipit iniuriam (6). In septima loquitur de notificatione ac
tionum (1), quas cum egerit quis, iam iniuriatus est, et quas (m) cum
egerit, aut est iniuriatus aut non est iniuriatus (1). In octava loquitur
de excessu (a) (2) et de indulgentia et de reconciliatione, quid est *et*
in qua re fit et ex quibus rebus fiunt orationes, que fiunt (b) in ques
tione indulgentie ab homine et (c) in excessu erga ipsum (3). In nona
determinat de iniuria magna quid est, et qui sunt modi iniurie, quam
cum perpetrat homo, perpetravit iam iniuriam magnam (4). In
decima enumerat credulitates, que non fiunt per sermones seu ora
tiones (d), quot sunt; et quid est quelibet earum; et qualiter est usus
earum in iudicialibus orationibus; et monstrat quod quidem iste (e),
quamvis utamur eis in ceteris generibus, tamen (f) usus earum, ut plu
rimum, est et utilitas earum in iudicialibus et iudiciis (5). Ideoque
visum est ei, quod ponat locum earum digniorem, sc. locum credulitatum
*sive orationum inductivarum credulitatum*, ubi ordinentur orationes
iudiciales (6). Hec sunt omnia, in quibus fiunt accusationes (g) et
defensiones et istud est postremum eius, quod est in hoc primo libro.
Faciemus *ergo* ad modum istius *in* tractatu secundo.
(1) Rhét. Arist. I, 13 1373 b 1 - 1374 a 17? Peut-être, les paroles «aut est iniu-
riatus aut non est iniuriatus » contiennent-elles une allusion aux actions qui sont jugées
différemment selon que l’on se place au point de vue du droit positif ou du droit
naturel (voir § 5).
(2) excessus. Dans le K1H p. 67, 1. 9, l’expression ûitsp6oXi) -üjç àpe-rîjç xcd
xonaàç (1374 a 21) a été traduite ^¡]\j ;t . A la rigueur, excessus pourrait
ici correspondre à cette expression arabe. Cependant, tout ce paragraphe de la
Rhétorique est absolument incompréhensible dans l’« ancienne traduction » et, dès lors,
on ne saurait rien avancer sur l’interprétation que F. a pu lui donner.
(3) Rhét. Arist. I, 13 1374 a 18 - b 23?
(4) Rhét. Arist. I, 14.
(5) Rhét. Arist. I, 15.
(6) Nous comprenons qu’Aristote a voulu étudier les Ste ^ voi 7Ù<jtsiç en con
nection avec les oraisons judiciaires car, dans ce genre, elles acquièrent la dignité
de preuves.
(a) ms. «accessu», (b) E «sunt». (c) ms. «ut», (d) ms. «per sermonem
aut orationem», (e) E «quod iste est» (recte «etiam»), (f) E «cum». (g) ms.
« actiones ».
DIDAS CALIA 233
ita quod neque tunc sustinebit inimicitiam (a). Et ipse quidem dividit
quodlibet capitulorum, in quibus loquitur de passionibus, trina divisione
sive in tres partes. Una pars, quod in quolibet capitulo, est sermo de
rebus que acquirere faciunt passiones. Et pars {est} *de* dispositionibus,
in quibus cum fuerit {homo, erit passio in ipso velocior et erit incidentia
passionis in ipsum dignior; et pars de dispositionibus}, in quibus cum
fuerit homo, cui (b) irascendum est videlicet, erit incidentia ire supra
ipsum dignior. Et hoc ut {sit} preparatus is (b'), cui irascendum est, ut
inducatur (c) ira supra ipsum. Et similiter *in illis* passionibus, que sunt
prêter iram, ut (d) in misericordia. Ipse enim primitus enumerat ea, ex
quibus provenit misericordia ; et dispositiones in quibus cum fuerit homo,
dignior et habilior (e) existet (f) ut accidat in eo dispositio miserendi
seu misericordia. Et tertia dispositiones, quas (g) cum habuerit homo,
dignior efficitur (h) ut misereatur sui et doleatur de ipso. Quando enim (i)
ista tria adunantur, mox erit incidentia passionis secundum amplius et
passiones multe; nisi quod plurime illarum passionum habent (k) tres
illas suas causas adinvicem sibi propinquas, ut est in misericordia et
pietate. Cause namque introductive misericordie propinque sunt *causis*
inducentibus *pietatem. Et res que inducunt pavorem propinque sunt
inducentibus* timiditatem. Immo {sunt} ipse eedem. Et inducentes
fortitudinem propinque sunt inducentibus confidentiam sive securitatem.
Et quedam ipsarum sunt, que habent causas diversas sive remotas, ut
sunt ira et amor et misericordia. Cause enim a quibus procedit ira alie
sunt ab eis, a quibus procedit amor, *et a quibus amor* alie sunt ab
eis, a quibus procedit misericordia. Et ipse quidem enumerat passiones
et unamquamque earum — cause quarum sunt remote abinvicem —
memorat (1) secundum singularitatem suam. Quarum vero cause (m)
sunt propinque, quasdam rememoratur (n), sufficere hoc (o) extimans ad
(a) E «neque tunc mutatur» (sic), (b) ms. «cum», (b') ms. hiis E' his
(c) E « indicatur ». (d) ms. « at ». (e) ms. « humilior ».(f ) E « existit ».(g) E
« dispositio quam ». (h) E « efficiatur ». (i) E « etenim ». (k) E « habeant ». (1)
E « memorat ». (m)E « tres ». (n) E « quas remémorât ». (o) E « hic ».
DIDASCALIA 235
auditori, inducunt eam equidem quando ipse (a) apparatus fuerit (b)
ad illam {et(}) ille, contra quem inducitur, similiter se habuerit ad
ipsam. Verbigratia {aut} ad irascendum ei aut miserendum aut {ad}
conferendum gratiam. Et fortasse erit homo (c), cui volumus sermoci
nare, in dispositione, in qua non festinat ad ipsum ira. Et is (d), de quo
loquimur, in dispositione, de qua non scit (e) auditor utrum secundum
eam irascendum sit ei, vel qui in simili fuerit dispositione. Cumque sic
fuerit, incipiendum erit primitus ut deducamus auditorem ad (f) dis
positionem, secundum quam ydoneus fiat ad concipiendum iram. Hec
autem deductio ipsius ad hanc dispositionem erit per quasdam orationum
passionalium aliarum et plus *etiam* hoc per quasdam orationum mo
ralium. Et forsan fit per orationes inductivas credulitatis. Et cum hoc
firmabimus apud ipsum, quoniam ille, de quo loquimur, in dispositione
est {eius}, in cuius consimili existentibus irasci inconveniens non est. Et
illud quidem est per orationes inductivas credulitatis. Tu enim probas
sive firmas (g) de illo homine esse eum in dispositione tali, secundum
quam dignus sit ira auditoris, ita quod {tunc} firmaveris apud auditorem
illum hominem esse huiusmodi, cuiusmodi homines digni sunt ira (h).
Et induces (i) *ipsum auditorem* ad dispositionem, per quam aptus sit
ad irascendum ei, incipiens ex hoc allegare res, per quas excitabis (k)
iram eius super (1) illum hominem. Et tunc erit conveniens ut asse
quaris (m) propositum tuum quod intendis.
§ 51) Et scire te oportet de re ire et de *re* multarum reliqua
rum passionum, quod non ipsis indigetur in hoc capitulo tantum, set et
in ceteris capitulis aliis, utpote iam precessit in sermone in capitulo (n)
querelarum. Unum nempe per quod poteris probare quod quis (o)
iniuriatus sit tibi, quando querimoniam moveris (p) de ipso, est ut
(a) ms. « ille ». (b) ms. « fuerat ». (c) E « hoc ». (d) ms. « hiis ». (g) E « sit ».
(f ) ms.« aut ». (g) ms. « firmat ». (h) ms. « firmaverit apud auditorem illum
hominem esse huiusmodi homines digni sunt cuiusmodi ira ». (i) ms. « induxerit ».
(k) ms. « excitabit ». (1) E « similiter ». (m) ms. « aut equaris ». (n) E « causa ».
(o) ms. « quid ». (p) E' « movebis ».
238 AL-FÀRÀBÎ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
ostendas (a) quoniam (b) iratus est erga te aut aliqualiter aliter commotus.
Probabis (c) autem et persuadebis eius adversum te [f. 195 r b] iracun
diam, probando te ipsum esse in dispositione, ratione cuius solent alii
ab aliis iracundias sustinere; et probando etiam (d) ipsum esse in dis
positione, causa cuius solet procedere ira ab aliis in alios citior et vehe-
mentior. Quando vero fueris (e) inquirens pacem, protendendo excusa
tionem, sumes allegationes ex contrariis harum rerum, probando te non
transgressum esse adversus ipsum. Quando enim ostenderis te non esse
in dispositione, propter quam debeat festinare ad te ira, neque eum
esse (f) in dispositione, propter quam (g) debeat moveri contra ipsum
aliqua (h) commotione iracundie, proficies per hoc in inquisitione pacis
et concordie. Et similiter est in ceteris passionibus. Transgressio namque
*et* iniuria interdum est propter invidiam {que est in homineQ); et
interdum propter duritiam et asperitatem, que est in homine, et inter
dum est propter effrenitatem (i) et parvitatem verecundie peccandi et
inique agendi et consimilia; *et* interdum est propter odium et inimi
citias. Querelosus itaque proficit in persuadendo quod quis iniuriatus
sit ei per hoc, *quod* ostendit (k) quoniam invidet ipsi. Et per hoc
proficit ad ostendendum quod invideat ipsi, si monstraverit ipsum esse (1)
in dispositione, que consueverit (m) homines ydoneos seu aptos reddere
ad invidendum aliis, et se ipsum esse in dispositione, in cuius consimili
cum fuerit quis, aptior est ut invideatur ei. Et hac via (n) procedendum
est in similibus (o) et in ceteris passionibus sive accidentibus (p) anime.
Per omnia ergo hec, quorum rememoratur in hiis capitulis, proficitur (q)
in accusationibus et querimoniis et per horum contraria proficitur (q)
in sedatione litium et recusationibus. Nos enim persuademus nos non
iniuriatos esse, aut Socratem non iniuriatum esse Platoni per hoc, quod
ostendamus (r) nos et Socratem amicum esse Platonis. Qualiter ergo
(a) ms. « ostendat ». (b) E « quando ». (c) ms. « probabilis ». (d) ms. « in ».
(e) ms. « fuerit ». (f) ms. « ei inesse ». (g) ms. « quare ». (h) E « alia ». (i) E
« affrenitatem»; ms. « affronitatem». (k) E «ostendat». (1) E «esse ipsum»; E'
« ipsum esse ». (m) E « consuevit ». (n) E « per hanc viam ». (o) E « consimilibus ».
(p) ms. « antecedentibus ». (q) ms. « perficitur ». (r) E « ostendimus ».
DIDASCALIA 239
iniuriaremur ei? Firmabimus autem nos amicos eius esse per ea que
dicta sunt in capitulo de amicitia. Rememorabimur enim eorum ex
quibus fit amicitia et declarabimus quoniam talis homo, qui conqueritur
de nobis, fecit erga nos ea, ex quibus tenemur amare ipsum, et habet
se taliter quod amandus est. Et nos quodque sic nos habemus quod
delectatio (a) et amicitia invenitur in nobis. Sumus enim homines solatii,
note mansuetudinis, et non intractabiles hominibus. Hee quippe dispo
sitiones existentes in homine habilem reddunt eum ad amicitiam homi
num *et* ut ametur ab eis. Et similiter ostendemus (b) nos non iniu-
riari, monstrantes verecundos nos esse per res (c), que dicte sunt in
capitulo de verecundia, et monstrantes nos esse pios et misericordes et
fideles per ea, que dicta sunt in hoc capitulo. Igitur omnia que dicta
sunt in capitulis passionum proficiunt (d) in querimoniis et defensionibus.
In tertia parte huius differende (1) dicuntur mitigativa (e) ire et dis
positiones, quas cum habuerit homo, erit mitigabilior ira ipsius, et dis
positiones, quas cum habuerit homo, habilior erit ut pareatur (f) ire
adversum eum et refertur istud capitulum ad capitulum gratie. Etenim
differentia est (g) inter gratiam et remissionem ire. Gratia enim fit
homini etiam ira nulla precedente. Et interdum fit ira iam precedente (h).
Set remissio non fit nisi ira precedente. Videndum ergo quod gratia sit
nomen equivocum. Set qualitercumque sit, capitulum de gratia relative
se habet ad capitulum remissionis ire (2). In quarta parte loquitur
de amicitia et causis ipsius. Et sunt illa tria, quorum fecit mentionem
in capitulo de ira, sc. de quibus rebus procedit amicitia, *et* per que
(a) E « dilectio ». (b) E « ostendimus ». (c) ms. « ptes ». (d) ms. « perficiunt ».
(e) E « mitigative ». (f) ms. « partatur ». (g) ms. « diferentia est differentia
est ». (h) Dans E cette phrase suit la proposition « Set remissio non fit nisi ira
precedente ».
240 AL-FÂRÂBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
fit quis (a) habilior ad amicitiam, et qualiter se habet erga quem (b)
exercetur amicitia. Et refertur (c) ad hoc capitulum mansuetudo, soda
litas et concordia et fidelitas et amor. Amor namque est quasi genus
amicitie ( 1). I n quinta parte loquitur de inimicitia, secundum eundem
modum, determinans ex quo procedit et quis est habilior ut ab eo pro
cedat et quis *est* habilior ut supra ipsum cadat. Et refertur (c) ad hoc
capitulum odium [f. 195 v a] {et} intractabilitas ab hominibus {et}
sequestratio ab ipsis {et} insodalitas (d) {et} horribilitas ipsius et loci eius
et gravitas ipsius apud homines, et ex quibus causis provenit hec gravitas.
Hee etenim res (e), quas numeravimus, et cause (f) ipsarum propinque
sunt causis odii (g) (2). Et (h) quibus eorum, que dicta sunt in hiis
duobus capitulis, possumus probare homini nos esse amicos ipsius et non
habere inimicitiam erga ipsum. I n sexta parte loquitur de timiditate,
que (i) sit et ex quibus proveniat; et in qua dispositione sit homo, per
quam fiat habilior ad timiditatem; et in qua dispositione sit homo per-
timidus (k). Et refertur (1) ad hec capitula pavor sive formido et retro
cessus sive fuga ab agendis (3). I n septima parte loquitur de fortitudine
quid sit; et ex quibus habeat fieri; et in quo existât; et ex quibus potis
sime fiat, et erga quos (m) potissime exerceatur; {et in qua dispositione
habeat esse quis ita quod fortitudo exerceatur} adversum ipsum. Et ad
hoc capitulum refertur (c) confidentia sive securitas {et} audacia et
promptitudo ad rem (4). I n octava parte loquitur de erubescentia
secundum {hunc(}) eundem (n) modum, et ex quo accidit et cui accidit
*et apud quid accidit*; et non separat erubescende seu verecundie et
(a) ms. «refertur», (b) E «contrarie», (c) E «sit», (d) ms. «et».
(e) E « etenim». (f) ms. « tàq » E « tamquam que ». (g) ms. « plurima ».
Rech. - 16
242 AL-FÂRÂBÎ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
sit (1). In duodécima loquitur de invidia — que est dolor (a) de alieno
bono cuiuscumque — similiter secundum precedentem modum (2).
In terciadecima loquitur secundum eundem modum de zelo et de
emulatione et de hiis, que cognata sunt ipsis (3).
§ 52) Differentia secunda secundi tractatus continet tres
partes (4). In prima parte loquitur de modis morum (b) diversorum,
qui consecuntur homines propter diversitatem ipsorum in quinque (5)
rebus; *et* {hee} sunt passiones {et} studia {et} etates et fortune.
*Secundum* diversitatem enim in omnibus hiis sequitur diversitas in
moribus. Homines namque diversi in passionibus, diversi {quoque(})
sunt in moribus, et omnis homo habens per naturam aut per assuetu
dinem passionem aliquam istarum passionum, habebit morem aliquem
aut mores consecutivos talis passionis — ut est aggrestitas aut insoda-
litas (c) {in homine (}) —- sive per naturam sive per assuetudinem. Hec
enim est passio quedam et (d) consequitur [f. 195 v b] hominem, ratione
ipsius, mos aliquis vel mores. {Et similiter duriciem hominis et asperi
tatem ipsius consequitur mos aut mores (}), quos non habet tractabilis
homo et lenis. Similiter quando fuerit homo irascibilis (e) naturaliter
aut discolus, mores habet diversos ab eo, qui in opposita est passione
*et iste passiones inveniuntur diverse in diversis hominibus* et iam
invenitur ista diversitas propter diversitatem generum et propter diver
sitatem villarum seu regionum. Verumptamen divisio ipsarum penes
ista difficilis est. Ideoque quando (f) contenti fuerimus diversitate,
(a) ms. « de dolore alieno bono ». (b) ms. « modorum». (c) ms. « insoliditas ».
(d) E «vel», (e) E «realis». ff) E' «quantum».
DIDAS CALIA 243
(a) ms. «qua», (b) ms. «congregatio», (c) ms. «illorum», (d) E «conse
quuntur ». (e) ms. « ei ». (f) E « adinveniat ». (g) E « scripturam». (h) ms.
«putatus», (i) ms. «eas», (k) E «in virilitate». (1) ms. «quorum», (m) E
«ut», (n) ms. «quodlibet», (o) ms. «residentium», (p) E «contrahere», (q)
ms. « oratione ».
244 AL-FÂRÂBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
(1) La I pars de la differentia II embrassait donc les chapitres Rhét. II, 12-17.
Cependant F. a préféré se borner seulement à quelques allusions au contenu de ces
chapitres pour revenir une fois encore sur le problème de la méthode suivie par Aristote
dans l’étude des passions.
(2) Rhét. Arist. II, 18 1391 b 9-23.
(a) ms. « utilitas ». (b) E « in ». (c) ms. « et ». (d) ms. « utsi ». (e) ms.
« ut ». (f ) E « quod ». (g) ms. « ut ». (h) E « intendit ». (i) ms. « istum».
(k) ms. « commendaciones ». (1) E « laudationes et vituperationes ». (m) E
« aut ».
DIDASCALIA 245
Actamen intromisit ea in hiis, que preterierunt. Hec ergo sunt que con
tinentur in hac secunda differentia huius tractatus (1).
§ 53) Differentia vero tertia est sermo in hiis, ex quibus fiunt
orationes inductive credulitatis per res communes generibus omnium
orationum et sunt quatuor (2). Primum (a) est memoratio propositio
num, ex quibus fiunt orationes, per quas intenditur persuasio quoniam
res est possibilis aut impossibilis (3). Secundum (b) *est* enumeratio
propositionum, ex quibus possibile est fieri orationes, per quas intenditur
persuasio, quoniam res iam fuit aut non fuit (c) (4). Tertium (d) {autem(})
*est* enumeratio propositionum, ex quibus possibile est fieri orationes,
per quas intenditur persuasio, quoniam (e) res fit (5). Quartum (f) *est*
memoratio propositionum, ex quibus fiunt orationes, per quas intenditur
magnificatio rei aut minoratio eius *aut elevatio eius* aut depressio (6).
Ista ergo sunt quibus indiget rethor (g) in omnibus modis orationum.
§ 54) I n differentia quarta est memoratio usus exemplorum et
enthimematum; et qualiter (h) utendum est eis; et ex quibus fiunt; et
que sunt accidentia manerierum ex quibus fiunt, et que sit utilitas mo
dorum usus ipsorum (7). Et incepit in hac differentia, ponens partem
(1) Rhét. Arist. II, 18 1391 b 24-29. On remarquera comment cette pars III, en
fait — et F. le reconnaît explicitement — ne correspond pas à un chapitre de la Rhét.
Arist. mais à un paragraphe de transition entre l’étude des passions et celui des lieux
communs. Sans aucune doute, elle développait une thèse chère à F. mais étrangère à
Aristote, à savoir que le but principal de la rhétorique consiste à engendrer chez l’au
diteur non pas tant une conviction raisonnée qu’un mos . Par cette innovation,
F. risquait de modifier la nature même de la rhétorique.
(2) Rhét. Arist. II, 18 1391 b 29 - II, 19.
(3) Rhét. Arist. II, 19 1392 a 8 - 1392 b 14, 1393 a 21.
(4) Rhét. Arist. II, 19 1392 b 15 - 1392 b 33.
(5) Rhét. Arist. II, 19 1393 a 1-8.
(6) Rhét. Arist. II, 19 1393 a 9-20.
(7) Rhét. Arist. II, 20-22 1396 b 20.
(a) E « prima ». (b) E « secunda ». (c) ms. « fiunt aut non fiunt ». (d) E
« tertia ». (e) E « quando ». (f ) E « quarta ». (g) ms. « rector ». (h) E « pariter ».
246 A L-FÀ R Â B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
eius primam sermonem suum in exemplo (1) et dixit (a) modos et ma-
neries exemplorum; et quoniam sunt tres (2). Et declaravit materiam
cuiuslibet illorum. Deinde dixit (b) utilitatem cuiusque ipsorum. Post
*ea* determinavit differentiam inter exemplum et inductionem, noti-
ficans quoniam exemplum proprium est oratorie sive rethorice. Inductio
vera (c) non convenit ei et cum hoc ostendit in qua dispositione utendum
est inductione in rethorica. I n secunda parte memoratus est consilii (3)
quid est, et quoniam consilium est modus quis enthimematis, et quis
modus est ipsius, et quot sunt modi orationum consiliativarum et qualiter
utendum est quolibet (d) ipsorum, et secundum quam dispositionem et
cui hominum est utendum ipso. Deinde determinavit materiam consilii,
qualiter oportet ut fiat; et per quid differt consilium in materia sua a (e)
ceteris modis enthimematum; et ex quibus constituitur; et qualiter est
usus eius, ita quod optime se habeat, et que est utilitas ipsius. {Hec est
ergo pars secunda quarte differentie} (4). I n tertia parte sermo est
in enthimematibus summatim; et qualiter utendum est eis, et que est
differentia inter ea et sillogismos topicos (f) sive dyalecticos. Et ex
quibus fiunt (g) enthimemata et quod non componuntur nisi ex notoriis
et receptibilibus (et probabilibus} (5) et quoniam per hoc communicant
(1) Rhét. Arist. II, 20.
(2) De toute évidence, F. fait ici allusion au TCapâSeiypia >a Ia itapaSoXf) et aux
Xoyoi olov oí Abíóicítoi xai Atôuxoi étudiées dans la Rhét. 1393 a 28-31 (K1H p. 138).
« ôU/ » « Ji. » « » On notera comment, en dépit du fait que
l’«ancienne traduction» rendait la phrase 1393 a 24 Eîaî S'aí xoival rdarzic Sùo tôS
yévei. TtapâSaypia xai sv0ú[XY¡[i.a par les paroles (p. 138, 1. 1) L», ÓL.U pl^Jl .--II;
j-]\ F. avait déjà reconnu que le terme de avait ici la valeur de Jli..
Ï.R écrira à son tour (TK1H p. 211, 1. 18) JUu ¿,UU- JjL. \ f ôl J
(3) yvtiprj 1393 a 25 (K1H p. 138, 1. 3).
■
(a) E « dicit ». (b) E « dicit ». (c) ms. « vero ». (d) E « in quolibet ». (e) E
« et ». (f ) E « sive topicos ». (g) E « sunt ».
DIDASCALIA 247
quoniam non sunt necessarie} (1). Et istud est postremum eius, quod
dicitur in tractatu secundo sui libri.
§ 57) E t faciemus ad modum istius in tractatu tertio. Prediximus
autem iam quomodo hic tractatus continet sex differentias et fecimus
mentionem earum in precedentibus et determinabimus (a) determina
tione sufficienti de capitulis (b), dum loqueremur de hiis, que continet
tractatus iste. Visum ergo nobis est non esse necessarium repetere hic
que ibi determinata sunt, ut vitemus (c) libri prolixitatem. Nunc ergo
declaratum que sit libri intentio, et qualiter conveniat titulus libri in
tentioni et que sit comparatio libri ad philosophiam, et que ordinatio
ipsius ad partes sui generis, et que sit ipsius divisio seu partitio. Utilitatem
autem eius auctor iste rememorabitur in textu et nos quoque ibidem
exponemus verba ipsius de hac intentione (2). M odus autem doc
trine (3) est quod ipse utitur in eo modis omnibus docendi. Verump-
tamen, ut plurimum, sequitur modum divisivum (d) et modum résolu-
tivum (4). Istud ergo est postremum eius quod dictum fuit circa
proheumalia et didascalia huius libri et sequitur expositio (5) ipsius
(1) Rhét. II, 25 1402 b 14 - 1403 a 13. Il résulte toutefois de la phrase suivante
que F. faisait rentrer dans cette differentia VI, même le chapitre XXVI de la Rhét. II,
qui d’ailleurs traite à son tour de la contre-proposition et de la contre-démonstration.
(2) En fait, au cours de cette introduction, F. a effleuré à plusieurs reprises le
problème de l’utilité de la rhétorique mais sans jamais l’étudier d’une manière systé
matique.
(3) l.-H j ¿ la méthode de l’enseignement. (Scholia in Hippocratem et Galenum,
éd. D iez , vol I, p. 4, 56, 250 et vol. II, p. 207). A propos de ce thème des Prolégomènes
alexandrins voir Steinschneider , Alfarabï, p. 126 et notre étude sur la jî ff-h U
,4jL J jsJI J-Ü phb
(4) JJ-.-llj Abû-l-Farag ‘Abd-allah ibn Tayyib déclarera dans la à
son commentaire de la Isagoge (ms. Marshall 28, f. 14 r, 1. 6 — Bodleian Library —
.pAju j ¿ j j j i j ^..ai <ôI ¿JIsj NI3 ¿y ¿A » v jail Ui
(5) • Voir F., De interpretatione p. 23, 1. 17.
(a) ms. « determinavimus ». (b) ms. « capfis ». (c) ms. « videmus ». (d) ms.
« d’isüm ».
250 AL-FÂRÂBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
iam dictum est — ut fiat per eam sufficientia persuasiva (1). Et habetur
quidem persuasio, quando non fuerit apud eum cuius intenditur per
suasio, aliquid, propter quod impediatur sermo, qui inductus est ad
persuadendum. Quando enim fuerit apud auditorem sermo alius effec
tivus persuasivus ad oppositum illius rei, et fuerit quod apud ipsum est
de hoc equale ei, quod propositum (a) est a dictore, non acquiretur
apud ipsum credulitas.
(1) . Voir § 9, n. 4.
(a) ms. « proponitur est ».
INDEX DES TERMES (i)
(1) On indique seulement les passages les plus significatifs et les formes grecques
ou arabes des termes latins obscurs.
254 AL-FÂRÂBI : DEUX OUVRAGES INÉDITS
Inclinatio anime (voir declinatio), 219. Convenientia tituli libri, 152, 202,
Individua hominum, 187, 188. 205, 249.
Individua aliarum rerum, 187, 188. Intentio libri, 152, 205, 249.
Inductio credulitatis (voir orationes in Modus doctrine libri, 152, 249.
ductive credulitatis), 207, 219. Ordinatio libri, 152, 210, 249.
Inductio (.l^h-VO) 156, 168?, 208, 246. Partes libri, 152, 214-249.
Indulgentia, 232. Proportio libri (seu comparatio), 152,
Inimicitia, 240. 206, 207, 249.
Iniuria (iniuriari), 229-232, 238, 239. Utilitas libri, 152, 201, 205, 212, 249.
Instantia (voir oppositio), 248. Lector, 196.
Instantie dyalectice, 217. Lex, 228.
Instantie rethoricales, 217, 236. Leges proprie (posite), 159-162, 182,
Intentio (intendere) (^ „;ll 152, 184.
173, 175, 181, 186, 196, 197, 200, Leges communes, 159-162.
204 , 225, 228, 229, 251. Legum directio, 150.
Intentio (^ 1 ), 178, 186, 218, 224. Loci, 209, 210, 216, 225, 227, 247.
Interpretatio (interpretari), 178, 186, Loci dyalectici, 247.
218, 224. Loci rethorici, 247.
Interrogatio dyalectica, 220. Loci sophistici, 248.
Interrogatio rethorica, 220. Logica (loica), 150, 151, 206, 207, 208,
Invidia, 179, 231, 238, 242. 210, 212, 214, 223, 225.
Invidentia, 241.
Ira (iracundia), 183, 216, 230-239. Materia consilii, 246.
Is de quo dicitur (&J ,1^11). 188. Materia enthimematum, 247.
Is cuius intenditur persuasio -sit Materia rethorice, 203, 204, 216.
«eltfl). 188. Magistri artium, 168, 169.
Iudex, 160, 176, 177, 179, 180, 188, Malitia, 180, 187.
189, 222, 231, 244. Maneries (^jpl) enthimematum, 241,
Iudicialia, 230, 232, 247. 248.
Iuramentum, 162, 163, 183, 205. Maneries rationum, 235, 247.
Medicina, 223.
Habitudo passionum, 233. Medicus, 168.
Habitudo vocis et vultus, 181. Metrum (voir ars metrica), 172, 206.
Habitus, 170, 171, 173, 187, 199, 204. Miracula (voir iactatio), 162.
Habitus oratorie (seu rethorice), 203- Misericordia (misereri), 180, 216, 233-
206. 235, 237, 241.
Lamentum (lamentatio), 189, 190. Modus divisivus, 249.
Labialiter, voir vocaliter. Modus doctrinae, 249.
Laus (laudatio), 187-190, 209, 215, 229, Modus manifestationis, 167.
244, 247. Modus resolutivus, 249.
Liber : Modi rethorice, 203, 204, 216.
Auctor libri, 152, 249. Modus sufficientivus, 164.
256 A L-FÂ R À B Ï : DEUX OUVRAGES INÉDITS
Virtus dictoris, 191, 192, 215. Vocaliter (vocetenus), 195, 196, 200,
Virtus hominis, 184. 219, 220.
Virtutis concessio, 180-182. Vultus constantia et habitudo faciei,
Vituperium, 187, 209, 215, 229. 162, 180, 181, 215.
Vocalis allocutio, 196. Zelum et emulatio, 242.
INDEX DES AUTEURS
Ibn Ru§d, 130, 132, 133, 134, 136, 137, Orace, 140 n. 1.
138, 140, 140 n. 1, 141, 142, 176 n. 2,
195 n. 4, 206 n. 2 (voir aussi la liste Pétrarque, 141 et 141 n. 5.
des œuvres d’Ibn Rusd). Philippus (magister), 142, 144 n. 1.
Ibn Sinâ, 132, 133, 136, 138, 140, 141 Platon, 238.
n. 1, 176 n. 2, 182 n. 2, 208 n. 7 (voir
aussi la liste des œuvres d’Ibn Sînâ). Proclus, 130.
Ibn Tumlüs, 152 n. 11.
Ibrâhîm b. ‘Abdallah, 133. Renan, 132, 141 n. 5.
Ibrâhîm Madkour, 133 n. 1. Robert Grosseteste, 137 n. 2.
Ishaq b. Hunayn, 133. Roemer, 134 n. 3.
Jean évêque de Bourgos, 126. Salïm Sâlim, 133 n. 1, 134 n. 1, 138.
Jean de Jandun, 141, 141 n. 3, 146, 149 P. Salman, 139 n. 1.
n. 1, 159 (variantes du texte). Scot Michel, 174 n. 1.
Kôprülü F. (Liber Memorialis Türkiyat, Simplice, 152 n. 7.
Mecmuasi XV), 127 n. 2, 211 n. 1. Socrate (dans le texte), 238.
Kutsch W., s. j., 129 n. 1. (dans les notes), 151 n. 1, 156 n. 6.
de Stefano A., 174 n. 1.
Lancelot de Zerlis, 142, 143, 141 n. 1, Steinschneider, 127, 127 n. 1, 130 n.
144, 145, 146, 147, 217 n. 2, 220 n. 3, 211 n. 1, 249 n. 3.
224 n. 7, 230 n. 6, 233 n. 1, 235 n. 1 Suyutï, 127 n. 2.
et 3, 239 n. 1, 242 n. 4.
Lucquet, 125, 125 n. 1. Tolède (école de), 125.
Marrow s.j., 129 n. 1. Walzer, 141, 211 n. 1.
« Les Modernes », 128, 138.
Muhsin Mahdï, 146 post-scriptum. Yuhannâ b. Haylàn, 137.
INDEX DES ŒUVRES ET DES CITATIONS
ARISTOTE
A. Œuvres citées dans le texte.
1. Rhétorique, p. 125, 126, 127, 129, 130, 131, 132, 133, 135, 136, 138, 138 n. 1,
139, 140, 142, 144.
2. Passages de la Rhétorique cités dans les notes:
1354 a 3-4, p. 167 n. 1.
1355 b 25-26, p. 151 n. 6, 166 n. 3 170 n. 1 173 n. 2 175 n. 3, 199 n. 3.
1355 b 28-29, p. 166 n. 3.
1356 b 29, p. 156 n. 6.
1358 a 14, p. 210 n. 1.
1358 a 38, p. 177 n. 1.
1358 b 1, p. 176 n. 9.
1368 b 28 - 1372 a 3, p. 229 n. 2.
1372 a 4 - 1372 b 22, p. 230 n. 1.
1372 b 23 - 1373 a 38, p. 230 n. 2.
1373 b 1 - 1374 b 22, p. 230 n. 5.
1373 b 3, p. 159 n. 2.
1375 b 26, p. 157 n. 3.
1376 b 9, p. 160 n. 3.
1378 a 30- b 2, p. 235 n. 3.
1378 b 2 - a 10, p. 235 n. 3.
1379 a 10 - a 15, p. 235 n. 3.
1379 a 15-22, p. 236 n. 1.
1379 a 22-28, p. 236 n. 2.
1379 a 38 - 1380 a 4, p. 236 n. 3.
1393 a 25, p. 246 n. 3.
1393 a 28-31, p. 246 n. 2.
1397 a 20, p. 210 n. 2.
1403 b 8, p. 217 n. 3.
1408 b 8, p. 218 n. 2.
1408 b 21, p. 196 n. 1.
1408 b 32 - 1403 a 14, p. 218 n. 7.
1409 a 26, p. 218 n. 7.
1409 a 33, p. 218 n. 7.
1414 a 29 - b 18, p. 186 n. 4.
1414 a 30, p. 219 n. 4.
1416 a 6, p. 199 n. 1.
1417 b 21 -1418 b 39, p. 220 n. 1.
INDEX DES Œ UVRES E T DES CITATIONS 265
àlîatt
(ic -tïll Áj j» i\ vt~ jül)
AL - FÀRÀBÏ
A. Œuvres citées dans le texte.
p. 91 = 249 b p. 165 n. 1
p. 93 = 250 a p. 155 n. 2, 175 n. 2
p. 93 = 250 b p. 155 n. 4
p. 113 = 255 a p. 167 n. 3, 168 n. 3, 206 n. 6
p. 113-115 = 255 a-b p. 167 n. 2, 169 n. 1
p. 115 = 255 b p. 187 n. 2
p. 117 = 256 a p. 167 n. 4
p. 117 = 256 a p. 164 n. 4
p. 119 = 256 a-b p. 156 n. 2
p. 121 = 256 b p. 165 n. 4
p. 121-123 = 256-257 a p. 176 n. 9
p. 123-125 = 257 a-b p. 189 n. 1
p. 125 = 257 b p. 208 n. 4
p. 127-129 = 258 a-b p. 193 n. 3
p. 135 = 260 a p. 162 n. 2
p. 137 = 260 b p. 178 n. 1
p. 141 = 261 b p. 202 n. 2
p. 141 = 261 b p. 165 n. 4
p. 143 = 262 a p. 166 n. 2
p. 145 = 262 b p. 188 n. 1
p. 145 = 263 a p. 209 n. 1
p. 147 = 263 b p. 207 n. 2
p. 161 = 267 a p. 167 n. 2, 202 n. 2
p. 161-163 = 267 a p. 168 n. 2
p. 163 = 267 b p. 209 n. 4
p. 165 = 268 a p. 165 n. 4
p. 165 = 268 a p. 166 n. 2
GALIEN
Œuvres citées dans le texte: «Libri Galieni», p. 192, 193.
Œuvres citées dans les notes: «Scholia in Hippocratem et Galienum», p. 249 n. 3.
HERMANN L’ALLEMAND
A. Œuvres citées dans le texte.
« Didascalia», p. 149; «Rethorica Aristotelis», p. 149.
B. Œuvres citées dans l ’introduction et les notes.
«Didascalia», p. 125, 126, 127, 129, 130, 132, 133, 136, 138, 140, 142, 143, 145,
145 n. 3, 147, 220 n. 3.
268 AL-FÂRÂBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
PLATON
Livre cité dans le texte: «De Civilibus in spelunca» (République, L. VII), p. 213,
p. 214.
ŒUVRES CITÉES DANS L’INTRODUCTION
ET LES NOTES
GILLES DE ROME
«Commentaria in Rethoricam Aristotelis», p. 140 n. 4, 141 n. 1, 145 n. 3.
«De differentia Rethorica, Ethice et Politice», p. 141 n. 2.
IBN RUSD
oU T
p. 3 1. 5 p. 152 n. 11, 250 n. 4, 251 n. 3
p. 3 1. 6 p. 250 n. 2
p. 3 1. 7 p. 206 n. 6
p. 3 1. 8 p. 126 n. 2, 151 n. 2
p. 14 1. 13 p. 169 n. 2
p. 15 1. 13 p. 175 n. 5
p. 151. 16 p. 163 n. 2, 207 n. 2
p. 161. 1-2 p. 167 n. 1, 187 n. 2
p. 16 1. 3 p. 173 n. 4
p. 20 1. 1 p. 166 n. 3
p. 20 1. 11 p. 156 n. 6
p. 26-28 p. 209 n. 4
p. 281. 10 p. 188 n. 4
p. 28 1. 14 p. 176 n. 8 et 9
p. 32 1. 16 p. 185 n. 8
p. 86 1. 10 p. 173 n. 6
p. 111 1. 5 p. 159 n. 1
p. 124 1. 5 p. 160 n. 5
p. 124 1. 14 p. 161 n. 5
p. 131 1. 12 p. 191 n. 1
p. 211 1. 18 p. 246 n. 2
p. 226 1. 12 p. 210 n. 2
p. 248 1. 8 p. 217 n. 3
p. 249 1. 7-10 p. 170 n. 2, 178 n. 2
270 AL-FÀRÀBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
p. 1 p. 171 n. 2
p. 1 p. 165 n. 2
p.2 p. 170 n. 1
p.2 p. 156 n. 6
p.2 p. 178 n. 4
p. 3 p. 154 n. 1
p. 3 p. 152 n. 11
p. 3 p. 169 n. 4
p. 3 p. 172 n. 1
p. 4 p. 200 n. 2
p. 4 p. 183 n. 5
p. 4 p. 152 n. 11
p. 5 p. 174 n. 3
p. 5 p. 194 n. 2
p. 6 p. 205 n. 1
p. 6 p. 192 n. 7
p. 7 p. 185 n. 5
p. 8 p. 164 n. 1
p. 8 p. 165 n. 2
ŒUVRES CITÉES DANS L ’INTRODUCTION ET LES NOTES 271
p. 10 p. 152 n. 11
p. 10 p. 165 n. 3
p. 10 p. 183 n. 6
p. 11 p. 174 n. 3
p. 12 p. 170 n. 2
p. 13 p. 192 n. 4
p. 13 p. 201 n. 3
p. 13 p. 213 n. 1
p. 14 p. 183 n. 1
p. 17 p. 184 n. 2
p. 18 p. 194 n. 3
P- 21 p 183 n. 2
p. 24 p. 196 n. 1
C-dlf-JI C-ílf p. 127 n. 2
JUil p. 130 n. 4, 150 n. 3, 151 n. 3
De Physico Auditu (Prologus) p. 130, 130 n. 1, 151 n. 1, 178
IBN SÏNÀ
1) slááJl
g VIII p. 1 1. 9-10 p. 150 n. 2, 151 n. 3, 212 n. 1
p. 1 1. 2 p. 155 n. 1
p. 1 1. 8 - 2 1. 6 p. 164 n. 4, 207 n. 2
p. 4 1. 10-15 p. 156 n. 1
p. 61. 13 p. 251 n. 3
p. 7 1. 4-10 p. 167 n. 2
p. 7 1. 8 p. 166 n. 3
p. 7 1. 11 p. 168 n. 2
p. 7 1. 11-12 p. 165 n. 4
p. 7 1. 16 -8 1. 8 p. 204 n. 1
p. 8 1. 1-8 p. 188 n. 1, 205 n. 2, 207 n. 1
p. 8 1. 9 p. 158 n. 1
p. 9 1. 1-3 p. 163 n. 1
p. 9 1. 7 p. 162 n. 4
p. 9 1. 8 p. 162 n. 2
p. 9 1. 5 - 10 1. 8 p. 157 n. 3
p. 10 1. 2 p. 161 n. 5
p. 10 1. 6 p. 162 n. 3
p. 101. 9-18 p. 191 n. 5
272 AL-FÂRÂBÏ : DEUX OUVRAGES INÉDITS
p. 10 1. 16 p. 179 n. 1
p. 111. 1-3 p. 179 n. 2, 176 n. 9
p. 12 1. 5-9 p. 163 n. 3
p. 12 1. 10 p. 158 n. 1
p. 14 1. 1 p. 159 n. 2
p. 14 1. 3 p. 160 n. 6
p. 18 1. 4 p. 163 n. 4
p. 21 1. 6-8 p. 165 n. 4, 202 n. 2
p. 22 1. 4 p. 150 n. 3
p. 23 1. 3 p. 150 n. 3
p. 24 1. 5 p. 169 n. 2
p. 24 1. 8 p. 202 n. 2
p. 24 1. 11 -25 1. 7 p. 150 n. 1
p. 25 1. 15 p. 203 n. 1
p. 271. 1-8 p. 212 n. 2
p. 28 1. 12 p. 170 n. 1
p. 29 1. 3 p. 175 n. 5
p. 29 1. 6-10 p. 167 n. 1
p. 31 1. 11 - 32 1. 3 p. 166 n. 3
p. 32 1. 3 - 33 1. 5 p. 173 n. 6, 209 n. 4
p. 33 1. 6 p. 183 n. 4
p. 33 1. 10 p. 184 n. 3
p. 36 1. 15 p. 208 n. 4
p. 47 1. 10 - 49 1. 4 p. 209 n. 4
p. 55 1. 2-5 p. 176 n. 9
p. 90 1. 9 - 91 1. 1 p. 190 n. 1
p. 94 p. 159 n. 1, 160 n. 1
p. 236 1. 13 p. 194 n. 7
2) jil (J p. 176 n. 9, 208 n. 7, 251 n. 3
TABLE DES MATIÈRES
(DIDASCALIA)
EL COLEGIO DE MEXICO
*3 905 0167481 +*
ACHEVÉ D’IMPRIMER
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LE VINGT-TROIS MARS
MIL NEUF CENT SOIXANTE ET ONZE